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Désirs de justice : tentatives aux marges du pénal. La Brèche n°6

Désirs de justice : tentatives aux marges du pénal. La Brèche n°6

Bruxelles | sur https://stuut.info

Mardi 3 juin à 19.30, nous vous invitons à une rencontre autour du dernier numéro de La Brèche, journal du Genepi Belgique , consacré aux Désirs de justice : tentatives aux marges du pénal.

« Le système pénal montre chaque jour son incapacité à répondre aux besoins de justice. Pourtant, dans nos sociétés traversées par les violences, les désirs de justice sont puissants et multiples. Ce sixième numéro deLa Brèche, revue belge d’enquêtes et de recherche sur les mondes carcéraux , prend au sérieux ces désirs.

Il rassemble les voix de nombreuses personnes qui racontent, à partir des situations auxquelles elles sont confrontées, à titre personnel, professionnel ou militant, le sens dont elles investissent ce mot de « justice ». Elles y décrivent les pratiques qu’elles explorent, souvent dans les marges, pour prendre en charge les conflits et les agressions »

Lors de cette rencontre, nous échangerons avec le comité justice pour Lamine Bangoura et à partir du travail de Retrace, un groupe indépendant de recherche et de contre-enquête , dont l’objectif est de jeter un nouvel éclairage sur les cas de violence sanctionnée par l’Etat et de violations des droits humains.

La revue sera disponible à prix libre.

Droits de l’illustration : Dari Gatti

Voir en ligne : Par Chemins


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Désirs de justice : tentatives aux marges du pénal. La Brèche n°6

 mardi 3 juin 2025  19h30 - 22h00
 mardi 3 juin 2025
19h30 - 22h00
 Librairie Par-Chemin,

 

rue Berthelot 116, Forest

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Santé / Soins

Le plus ancien détenu de Belgique demande l’euthanasie

En mai 2025, Freddy Horion, âgé de 77 ans et détenu depuis 45 ans (ce qui en fait le plus ancien détenu de Belgique), a demandé l’euthanasie. Il avait été condamné à mort par le tribunal belge en 1981, une peine qui a été ensuite modifiée en emprisonnement à vie. Depuis 1993, Freddy Horion est éligible à une libération anticipée, mais toutes ses demandes lui ont été refusées. En 2023, la Cour européenne des droits de l’Homme a considéré qu’en refusant à Freddy Horion toute perspective de libération, la Belgique viole l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme qui interdit la torture et les traitements dégradants. Malgré cela, la situation de Freddy Horion n’a pas changé. En mai 2025, il demande donc l’euthanasie. Son avocat déclare que sa situation « sans issue » lui cause des « souffrances psychiques insupportables ». En Belgique, l’euthanasie peut être demandée par un·​​​​​​​e patient·​​​​​​​e qui souffre d’une maladie incurable, entraînant une souffrance physique et/ou psychique constante, insupportable et sans issue. Entre 2013 et 2015, 17 demandes d’euthanasie ont été formulées par des personnes détenues en Belgique pour cause de « souffrance psychique insupportable »1. Ces personnes purgent toutes de longues peines (ou des peines à perpétuité) et/ou sont en prison depuis de nombreuses années. Dans les 17 cas, les aménagements de peine, la libération conditionnelle ou l’accueil dans des hôpitaux civils avaient été refusés. Au moins une demande sur les 17 a été acceptée par la justice. La souffrance psychique incurable invoquée par les personnes détenues est provoquée par l’enfermement et la violence du contexte pénitentiaire. La souffrance psychique invoquée est incurable non pas parce qu’aucune issue réelle n’existe mais parce le système pénal a choisi qu’il n’existerait aucune issue pour ces personnes détenues. Ce qui est déclaré « incurable » est donc le résultat d’une décision politique et judiciaire et donne au système pénal la possibilité de se déresponsabiliser de la mort des personnes détenues, dans ce régime où, certes, la peine de mort a été abolie, mais où la détention tue à petit feu, conduisant les individu·es à envisager le suicide ou l’euthanasie. Dans son numéro « Psychiatrie et Carcéral : l’enfermement du soin », la revue La Brèche rapportait une moyenne, de plus d’un suicide par mois dans les prisons belges. Le taux de suicide y est donc quatre fois plus élevé que dans le reste du pays. Freddy Horion avait été condamné à mort avant que sa peine ne soit modifiée en emprisonnement à perpétuité. On observe que la condamnation à mort initiale est, en quelque sorte, reconduite indirectement par la violence de l’institution carcérale, sur les plans administratifs, physiques, judiciaires et psychologiques. Ces violences se produisent entre autres à travers la production du désir de mort et les décisions judiciaires qui ne respectent pas le droit à l’espoir et à la libération. L’avocat...

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