Guerre / Antimilitarisme
Interpellation citoyenne devant le Conseil communal dâAnderlecht + CommuniquĂ©
Interpellation citoyenne devant le Conseil communal dâAnderlecht
Un drapeau ne suffit pas : nous exigeons des actes politiques pour la Palestine
PrĂ©sentĂ©e par Nordine Saidi, habitant dâAnderlecht, au nom de signataires et habitant·es engagé·es pour la justice en Palestine.
Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les membres du CollĂšge communal,
Mesdames et Messieurs les Conseiller·es,
Cher public,
Le 19 mai 2025, la maison communale dâAnderlecht a hissĂ© le drapeau palestinien.
Nous lâavons vu. Et nous avons voulu y rĂ©pondre par un geste politique fort : remercier, soutenir, encourager.
Oui, au dĂ©part, nous avions dĂ©posĂ© cette interpellation citoyenne pour exprimer notre reconnaissance. Car, dans ce contexte dâĂ©touffement de la parole palestinienne, de censure, de criminalisation de la solidaritĂ©, ce geste avait une portĂ©e immense.
Mais ce drapeau a été retiré.
Silencieusement.
Et ce retrait a tout changé.
Il a transformé notre reconnaissance en indignation.
Il a ravivé notre exigence de justice.
Et il a renforcé notre volonté de venir, ce soir, vous parler : collectivement, publiquement, calmement mais fermement.
Car ce qui est en jeu, ce nâest pas un drapeau.
Ce nâest pas un protocole.
Ce nâest pas une querelle partisane entre partis politique.
Ce qui est en jeu, câest la dignitĂ© dâun peuple en train dâĂȘtre exterminĂ©.
Depuis plus de 19 mois, lâarmĂ©e israĂ©lienne a tuĂ© plus de 56.000 Palestiniens, majoritairement des civils, tuĂ©s dans la bande de Gaza dans la campagne militaire israĂ©liennes dont plus de 50 % sont des enfants.
IsraĂ«l bombarde les hĂŽpitaux, affame les civils, empĂȘche lâaide humanitaire, attaque les convois mĂ©dicaux, dĂ©truit les infrastructures vitales.
Gaza est devenu un cimetiĂšre Ă ciel ouvert.
Le 2 mars 2025, le gouvernement israélien a bloqué toute aide humanitaire.
Les Palestinien·nes meurent de faim.
à Rafah, à Khan Younis, à Jabaliya, ce sont des enfants retrouvés calcinés dans les bras de leurs parents.
Ce sont des nouveau-nĂ©s morts faute dâoxygĂšne.
Ce sont des mÚres qui doivent écrire le nom de leurs enfants au marqueur sur leur peau, pour pouvoir les identifier aprÚs un bombardement.
Câest cela, aujourdâhui, la rĂ©alitĂ© palestinienne.
Ă Anderlecht aussi, la douleur est palpable.
Nous ne sommes pas des observateurs lointains.
Nous sommes ici : à Cureghem, à Scheut, à La Roue, à Saint-Guidon, à Veeweyde, au Peterbos.
Et dans nos quartiers, la douleur est tangible.
Elle se voit dans les visages, elle se devine dans les silences.
Elle est là , chez nos voisin·es, nos collÚgues, nos élÚves, nos enfants.
Elle est lĂ , dans les nouvelles qui tombent chaque jour, dans la peur, dans lâimpuissance.
Et elle est lĂ , aussi, dans le silence des institutions.
Et ce nâest plus une guerre.
Ce nâest plus un « conflit ».
Câest un gĂ©nocide en cours.
La Belgique, en tant que signataire de la Convention sur le génocide...
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