Description détaillée
Il y a encore quelques années, les enjeux écologiques apparaissaient de façon nuancée comme une nouvelle forme de consensus politique et social. L’écologie était présente dans la plupart des esprits avec des représentations diverses : des institutions européennes aux potagers de quartier, des initiatives éco-citoyennes aux PME, des entreprises transnationales aux activistes désobéissant.es pour le climat, des ONG aux organisations syndicales…. Malgré des motivations très différentes, l’écologie était devenu un sujet central du moment. Tout le monde semblait prêt à « faire sa part ».
En 2018, le mouvement des Gilets jaunes a introduit la question de la justice sociale dans les débats sur l’écologie. Les inégalités socio-environnementales semblaient avoir enfin voix au chapitre : non tout le monde n’est pas indifféremment responsable des catastrophes climatiques, oui les classes populaires sont les plus exposées à ses effets délétères.
Mais en 2025, que reste-il de ces élans sociaux dans une Europe où le vote écolo est en berne, où l’écologie a disparu des programmes des autres partis, où le fascisme ne cesse de gagner du terrain ? En réponse aux constats d’échec des politiques environnementales, les mobilisations écologiques se radicalisent et, dans le même temps, sont criminalisées.
Parallèlement, de nouveaux courants de l’écologie politique ont émergé : écologie des quartiers populaires, écologie décoloniale, écoféminismes, écologie queer,…. D’autres visions de l’écologie politique veulent se faire dans les débats publics accaparé par les classes bourgeoises.
Que nous racontent ces mouvements sociaux sur notre compréhension actuelle de ces enjeux ? Qu’avons-nous à apprendre d’elleux ? Face à la destruction du vivant humain et non-humain, quel rôle éducatif la société civile et les mouvements sociaux peuvent-ils encore jouer ? L’écologie politique n’est-elle pas, plus que jamais, une lutte des classes ? Comment s’outiller pour comprendre les impasses actuelles de l’écologie dominante et composer des mouvements écologistes qui intègrent les luttes contre les dominations de classe, de genre et de race ? Comment contribuer à rapprocher ses mobilisations en marge des centres de pouvoir et de décision.

Public-cible :
Cette formation s’adresse à des personnes déjà impliquées dans des mouvements écologistes au sens large, collectifs militants, organisations, ONG, institutions, etc. et se veut être un espace d’introduction aux dominations systémiques comme grille d’analyse nécessaire pour comprendre et dépasser les impasses actuelles de l’écologie politique.
Note : Le groupe sera construit via la sélection des participant·e·s, sur base des pré-inscriptions et motivations. Cette sélection sera liée à la diversité des situations d’engagements.
Méthodologie :
Cette formation se fera à partir d’une pédagogie participative mêlant contenus théoriques, outils d’éducation populaire apportés par l’équipe de formation, travaux et réflexions en sous-groupes depuis l’expérience des participant·es et dialogues avec des invité·es impliqué·es concrètement dans des luttes écologistes et sociales.
A partir d’une grille de lectures des rapports de pouvoir et de dominations systémiques, nous étudierons ensemble l’apport de visions minorisées de l’écologie. Des visions produites, entre autres, depuis des groupes marginalisés qui articulent les enjeux environnementaux avec les inégalités sociales et les discriminations qu’iels subissent.
Comment les féminismes, les mouvements queers, les luttes antiracistes et décoloniales, les luttes populaires et sociales peuvent renouveler fortement notre vision de l’écologie et éclairer ses angles morts ?
Comment sortir d’une lecture dominante et dépolitisante des enjeux écologiques ?
Questionner les participant.e.s sur ce que les différents apports du groupe vient questionner, éclairer, secouer par rapport à leurs propres expériences.
Ouvrir des discussions en sous-groupes à partir de situations vécues par d’autres participant·es dans leurs contextes particuliers personnels, militants et/ou professionnels.
Se réapproprier une partie du travail de certain·es auteur·ices via l’utilisation de certains de leurs concepts et/ou grilles d’analyse.
Formateur·ices :
Les formateur·ices sont des travailleur·euses de chaque organisation partenaire (PAC, Mycellium, Rencontre des Continents) et des personnes ressources.
Plus d’infos suivront.
Cette formation est organisée par Présence et Action Culturelles, Rencontre des continents et Mycellium, avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Comment s’inscrire ?
Pour vous inscrire à la formation, veuillez compléter le formulaire ci-dessous.
Tarifs :
Tarif demandeur.euse d’emploi : 125€
Tarif à titre privé : 250€
Tarif à titre professionnel : 125€ (possibilité de prise en charge par le fonds 4S)
Le coût de la formation ne doit pas être un obstacle à votre participation. Contactez-nous en si nécessaire.
Conditions d’annulation et de remboursement :
Remboursement intégral (100%) :
Annulation signalée au moins 2 semaines avant le début de la formation.
Cas de force majeure dûment justifié (certificat médical).
Annulation automatique :
En l’absence de paiement dans un délai de 10 jours avant le début de la formation, l’inscription sera annulée.
Les places étant limitées, nous vous remercions de nous informer rapidement en cas de désistement, afin de permettre aux personnes en liste d’attente de bénéficier de la place disponible.
Prochaine session
Date : 5 journées de formation (9h – 17h) :
18/11, 25/11, 02/12, 09/12 et 16/12/2025
Lieu : Maison de la paix, Rue Van Elewyck, 35 – 1050 Ixelles
Prix :
Tarif demandeur.euse d’emploi : 125€
Tarif à titre privé : 250€
Tarif à titre professionnel : 125€ (possibilité de prise en charge par le fonds 4S) :
Attention : Le prix ne doit pas être un obstacle à l’inscription, contactez-nous !
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