Extrême-droite / Antifascisme
Bruxelles se couvre de rouge pour Gaza : une marée humaine historique contre le silence européen
Bruxelles se couvre de rouge pour Gaza : une marée humaine historique contre le silence européen
Ce dimanche 15 juin, Bruxelles a été le théâtre de la plus grande mobilisation jamais organisée en Belgique en soutien au peuple palestinien. Une foule immense, évaluée à 110.000 personnes par les organisateurs (75.000 selon la police), a déferlé dans les rues de la capitale européenne, dans une marche chargée de colère, de deuil, mais aussi d’espoir.
Une marée rouge pour tracer la ligne
Partie de la gare de Bruxelles-Nord, la manifestation s’est transformée en une mer rouge : des milliers de personnes vêtues de cette couleur symbolique ont envahi les artères de la ville pour dénoncer les crimes de guerre commis à Gaza. Le rouge pour le sang versé, pour les lignes rouges franchies depuis longtemps, pour le seuil de l’horreur dépassé dans un silence occidental glaçant.
Un geste simple mais fort : marcher sur un long tissu rouge déployé au sol. Une ligne visible, morale et politique. Celle que les gouvernements européens refusent de tracer, préférant, comme l’a martelé une manifestante, « détourner le regard au nom de prétendus équilibres diplomatiques ».
54.000 morts et l’impunité
Depuis l’offensive israélienne déclenchée en octobre, plus de 54.000 Palestiniens ont été tués, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, validés comme crédibles par l’ONU. Le dernier épisode en date, une nouvelle guerre ouverte avec l’Iran, semble avoir ravivé l’angoisse d’un engrenage sans fin. Ce bain de sang ne semble pourtant toujours pas suffire à faire bouger l’Union européenne, dénoncée pour son inaction.
Pire encore les différents États ont tous affichés leur soutient à l’entité sioniste en affirmant qu’elle avait le droit de se « défendre » face à l’Iran. Les gouvernements semblent volontairement omettre que l’Iran a été bombardé violement par Israël, ce qui a lancé les hostilités.
Macron ira même plus loin dans la complicité en affirmant que la France défendrait Israël face à l’Iran si cela était « nécessaire » et « possible ».
« Les droits humains, ce n’est pas une option quand c’est politiquement confortable », s’indigne Carine Thibaut, directrice générale d’Amnesty International Belgique, qui faisait partie des 150 associations ayant organisé la manifestation, aux côtés notamment du CNCD 11.11.11, de la FGTB, de la CSC, de la Mutualité Chrétienne et de l’Association belgo-palestinienne.
Bruxelles, capitale des compromis… et de la colère
En choisissant Bruxelles, cœur des institutions européennes, les manifestant·es ont voulu interpeller directement les dirigeant·es qui, à coups de communiqués creux, tentent d’éviter toute position ferme. Alors bien que le cortège n’ai pas eu le droit de passer devant les institutions, le message est bien passé. « L’Europe ne fait rien », lance un manifestant. « Et c’est pour ça qu’on est là. Il faut faire pression. C’est toujours comme ça que les choses ont changé, dans l’histoire....
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