Il s’y rendait pour assister la famille d’un autre internationaliste, l’irlandais Finbar Cafferkey, qui a été tué récemment en Ukraine. Philip O’Keeffe et Finbar Cafferkey se connaissaient bien, ils avaient combattu ensemble contre l’État islamique en Syrie dans les rangs des YPG. C’est pour cet engagement avec les Kurdes que Philip a été détenu pendant environ six heures en vertu de l’article 7 de la loi de 2000 sur le terrorisme, une loi qui permet à la police d’interroger les voyageurs jusqu’à six heures sans motif pour déterminer s’ils peuvent être un terroriste.
En vertu de la loi, les détenus n’ont pas le droit de garder le silence et sont tenus de répondre aux questions. Ils sont également tenus de remettre les éventuels mots de passe de leurs appareils électroniques.
Philip a refusé de remettre les mots de passe de ses appareils, ce qui a conduit la police à l’accuser d’entrave à la justice et à prolonger sa détention du jour au lendemain. Il a ensuite été libéré sous caution avant une audience à Londres la semaine prochaine où il apprendra s’il sera poursuivi. La police métropolitaine a conservé le téléphone et d’autres appareils de M. O’Keeffe.
L’avocat de M. O’Keeffe a déclaré que son client avait été interrogé lors de sa détention initiale sans aucune représentation légale, la police ayant déclaré ne pas pouvoir trouver d’avocat. L’article 7 a fait l’objet de critiques répétées, notamment pour son utilisation contre des militants de gauche. Le mois dernier, la police métropolitaine a utilisé la loi pour arrêter un éditeur français, E., alors qu’il arrivait à Londres avant de le détenir lorsqu’il refusait de remettre ses mots de passe. E. aurait été arrêté pour son implication dans les manifestations contre la loi sur l’âge de la retraite en France.
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