stuut.info

Inondations à Bruxelles : faute aux politiques de surbétonisation ?

Inondations à Bruxelles : faute aux politiques de surbétonisation ?

Bruxelles | sur https://stuut.info
PNG - 1.3 Mo

Ce mardi 9 juillet de fortes inondations ont eu lieu à Bruxelles. Les inondations ont fait de vastes dégâts et poussent à se souvenir des graves incidents qui avaient eu lieu durant l’été 2021 dans la province de Liège, dans les Ardennes et dans le Hainaut. Comme si de très rares événements météorologiques qui nous semblent presque improbables au sein de nos pays du Nord global commençaient à se répéter et à s’intensifier, soulignant l’impact du dérèglement climatique et des politiques d’aménagement du territoire.

Les inondations ont principalement touché la Région Bruxelloise, mais aussi la province du Hainaut, de Namur, du Brabant wallon, du Brabant flamand, du Limbourg et d’Anvers. Celles-ci ont démarré aux alentours de 16h30 et très vite les provinces concernées sont passées en niveau d’alerte Orange. Dans la soirée des vents dépassant les 100km/h sont survenus tout comme de la grêle. Le niveau d’alerte a finalement été clôturé aux alentours de 23h.

Au total, les secours ont reçu 150 appels principalement pour des caves et des rez-de-chaussée inondés. Certains tunnels, stations de métros mais aussi des gares ont été inondés tandis que des accidents ont été occasionnés par des chutes d’arbres sous la pression du vent. Au parc du Wolvendael, un bébé de 2 mois a perdu la vie suite aux intempéries. Au sommet des inondations, alors que la région était en alerte météorologique orange, la STIB et la SNCB ont décidés d’interrompre une partie du trafic ferroviaire ainsi que de nombreuses lignes de transport en commun.

Bien que la violence de ces inondations ait pu paraître exceptionnelle tant un pays comme la Belgique n’est pas coutumier à ce genre de phénomène météorologique, il semble important de rappeler qu’outre ces épisodes de forts intempéries qui tendent à se multiplier en suivant le dérèglement climatique, ce sont bien les politiques d’aménagement du territoire qui intensifient la nature de ces phénomènes. En effet, depuis plus de 50 ans les politiques d’aménagement du territoire éminemment construites autour de l’utilisation de la voiture et l’accès à la propriété de logements individuels ont sans cesse eu pour conséquence d’augmenter progressivement l’imperméabilité des sols en continuant à toujours plus bétonner les parcelles de terrain encore disponible.

Il en est de même pour les espaces ruraux qui sont de plus en plus sujets aux inondations à cause des modèles d’agriculture toujours plus productivistes et tournés vers la monoculture qui ont pour conséquence de réduire drastiquement la perméabilité des sols.

Finalement, le fait d’aborder la question de la perméabilité des sols à la fois dans un contexte de crise climatique et de surbétonisation des terres en Belgique, permet de soulever des questions d’avantage tournées vers le social. Comme le fait de savoir qui seront les premiers groupes sociaux à êtres touchés par le dérèglement climatique ou encore quels sont ceux qui monopolisent l’accès au foncier aujourd’hui ?

Voir en ligne : BXL Dévie

Notes

Une question ou une remarque à faire passer au Stuut? Un complément d'information qui aurait sa place sous cet article? Clique ci-dessous!

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Texte du message
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

13 juin - journée - lE DK

Appel à la solidarité - Grève de la faim de 3 jours

Nous relayons l’appel du SKB Belgique Appel à la solidarité - Grève de la faim de 3 jours Le 13, 14 et 15 juin 2025, une grève de la faim se fera en solidarité avec les prisonniers politiques ! Nous relayons l’appel du SKB Belgique Appel à la solidarité - Grève de la faim de 3 jours Le 13, 14 et 15 juin 2025, une grève de la faim se fera en solidarité avec les prisonniers politiques ! L’objectif de ce mouvement de grève est de soutenir les prisonniers et prisonnières en Turquie qui observent une grève de la faim, tout en mettant en lumière les conditions inhumaines des prisons d’isolement de type « Pit ». Ces prisons, récemment construites dans le nord du Kurdistan et en Turquie, sont conçues pour l’isolement extrême et infligent des tortures psychologiques et physiques aux prisonniers. Alors que les prisons turques sont déjà surpeuplées, avec plus de 400 000 personnes détenues, de nouvelles prisons basées sur l’isolement sont en cours de construction. Avec cette grève de la faim, qui s’organise dans différentes villes d’Europe, le SKB revendique : fermeture immédiate des prisons de type « fosse » (isolement extrême) Fin de toutes les formes de détention à l’isolement Liberté pour tous les prisonniers politiques Début : vendredi 13 juin à 11 h Fin : dimanche 15 juin à 15 h Lieu : Rue de Danemark 70B, 1060 Saint-Gilles (Bruxelles) Allez leur rendre visite et les soutenir !

Bruxelles Bruxelles | Santé / Soins |
Santé / Soins

UNE MUTUELLE PAR ET POUR LES PERSONNES SANS-PAPIERS

En Belgique, être une personne sans-papiers c’est vivre sans titre de séjour légal, sans accès garanti aux droits sociaux de base, dont les soins de santé. Depuis 1996, la procédure d’Aide Médicale Urgente (AMU) permet en théorie de répondre à ces besoins. Mais dans les faits, les obstacles sont nombreux : démarches lourdes, discriminations, disparités entre communes. Face à ce constat, un projet est en train d’émerger à Bruxelles : créer une mutuelle autogérée par et pour les personnes sans-papiers. L’idée a germé dans un petit groupe mixte, composé de personnes avec et sans papiers. Inspiré d’une initiative similaire, déjà active à Liège, ce projet entend répondre aux lacunes de l’AMU, tout en affirmant une vision politique de la santé comme droit fondamental. Plusieurs assemblées publiques ont permis de commencer à identifier les besoins, les freins et les potentiels. D’autres auront lieu prochainement pour s’accorder sur le modèle et procéder à sa structuration en ASBL. « On ne veut pas d’un système vertical où certains décident pour les autres. L’objectif est que les personnes concernées soient les premières actrices de la mutuelle », explique un·e des initiateur·rices. Un projet politique et collectif À travers des assemblées exploratoires et deux soirées de soutien, une dynamique se met en place. Une ASBL servira de caisse commune et d’instance formelle de décision. L’enjeu est clair : sortir de la logique d’urgence et créer une mutuelle durable, gérée par ses membres bénéficiaires, ouverte à toutes les personnes sans-papiers de Bruxelles, voire également à d’autres personnes en situation de difficulté d’accès aux soins. Pour présenter la démarche, les membres du collectif font le tour des lieux d’occupation à Bruxelles. Cet ancrage local facilite la création de liens de confiance, souvent essentiels dans les contextes de grande précarité. Ce sont aussi des lieux où la mutualisation des moyens fait sens. Le projet prévoit la mise en place de guichets pour récupérer l’argent, dans les squats, les occupations et au-delà, pour toucher aussi les personnes isolées. Des permanences administratives seraient également organisées pour accompagner les démarches liées à l’AMU, et à la création d’un compte bancaire, mais aussi, à terme, pour soutenir les demandes de régularisation, mettre en place des permanences juridiques, faire du suivi. Soigner, militer, créer du lien La mutuelle ne vise pas à remplacer l’AMU, mais à la compléter. En ciblant particulièrement les soins non couverts (santé mentale, gynécologie, paramédicale, hygiène, bien-être etc.), elle veut pallier les manques des aides officielles. Le principe : les membres versent une cotisation, les prestations de soins et autres dépenses sont ensuite remboursées sur présentation d’attestations et de prescriptions, voire directement facturées à la mutuelle par les services de santé « partenaires ». Pour fonctionner, le projet aura besoin d’un répertoire de (...)

Bruxelles Bruxelles |

27 juin - 17h30 - Bruxelles Laïque

Paradis artificiels : légitime défonce ?

Paradis artificiels : légitime défonce ? Le 27 juin 2025 À Bruxelles Laïque (Avenue de Stalingrad 18-20 - 1000 Bruxelles) Dans le cadre de la campagne Support don’t punish Au programme : une conférence sur le capitalisme et la drogue et des micro-conférences artistiques sous forme de Micro-doses. Le tout gratuit ! On vit dans un monde qui carbure. Café, sucre, antidépresseurs, anxiolytiques, weed, MDMA, écrans, proto, codéine, ayahuasca, coke du vendredi, vin du dimanche, shit de l’ennui, pilules du sommeil et rêves de défonce. Et pourtant, on ne parle jamais vraiment de drogue. On condamne ou on banalise. On médicalise ou on criminalise. Mais quand est-ce qu’on écoute ? Quand est-ce qu’on rit ? Quand est-ce qu’on met en scène ce chaos intime et collectif ? « Paradis artificiels : légitime défonce ? », c’est une conférence et une soirée scénique qui met les drogues sur le plateau. Pas pour faire le procès. Pas pour faire l’éloge. Mais pour ouvrir les vannes. 𝐏𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞 17h30 : Narco Planète : conférence avec Sarah Fautré 20h : Micro-doses : micro-conférences artistiques autour de la drogue 𝐈𝐧𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 💥 Gratuit sur inscription : https://shop.utick.net/?pos=VARIETES&module=CATALOGUE 🤝 Partenariat : Labo-chantier Variétés/Bruxelles Laïque + Support don’t punish

Bruxelles Bruxelles | Santé / Soins |

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info