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[Liège] Festi’FAL, le festival ardemment antiraciste !

[Liège] Festi’FAL, le festival ardemment antiraciste !

Lieu de rencontres, d’échanges et de débats entre des citoyen.ne.s, avec ou sans papier et des militant.e.s, l’évènement répond aux besoins et urgences de la lutte contre les droites extrêmes et l’extrême droitisation de nos sociétés.

Wallonie | sur https://stuut.info | Collectif : Front Antifasciste de Liège 2.0

Ardemment anti-raciste, le FESTIFAL est une initiative de Peuple et Culture organisée en partenariat avec le Front Antifasciste de Liège 2.0, le CPCR et La Cible.

Cette année, le Festi’FAL met en perspective la lutte contre les extrêmes droites, le racisme et les politiques migratoires avec les indispensables combats pour la régularisation et la dignité des personnes sans papier.

PROGRAMME :

12h00 – 17h00 Activités libre :

Stands :

  • Grimage (De quoi faire plaisir aux petits comme aux grands) ;
  • Sérigraphie (imprime ton slogan et ton logo mais n’oublie pas de ramener tes t-shirt !) ;
  • Création de badges militant (Choisis tes images ou textes et presse ton badge !) ;
  • Les fléchettes ça pète ! (Explose les ballons et teste tes connaissances sur l’antiracisme !)
  • Photomaton (Souriez, vous êtes cliché !)
  • Graff’ : Viens taguer tes plus beaux dessins et tes plus beaux slogans !
  • Et encore d’autres surprises.

Expositions :

  • Zin TV : Une exposition audiovisuelle de différentes capsules vidéos sur les luttes des personnes sans-papiers en Belgique.
  • « Liège Antifa » : Jean-Luc Jonlet, photographe liégeois, déambule dans les rues de Liège et photographie les plus beaux graff qui embellissent les murs de Liège. Il nous a transmis quelques-uns de ses clichés d’un graffeur d’un liégeois « Liège Antifa ».

Ateliers avec inscription de 13h00 - 14h30 et 15h - 16h30 :

  • Front Antifasciste : Arpentage "Libres d’obéir" de Johann Chapoutot.
    Dans ce livre, Chapoutot, historien du nazisme, défend une thèse forte : il y a une continuité entre le nazisme et les théories de management. Une thèse à débattre collectivement ! L’arpentage est une technique de lecture partagée, elle permet de lire un livre collectivement, en peu de temps, par un découpage et une répartition des contenus entre les participant.es.
    Nombre de participant.e.s : 10.
    Inscription : chatserrants@mailo.com
  • PEC : Atelier d’écriture rap : c’est puissant, ça se compose aisément ! Force du mot et magie d’la rime, ça clache, ça sonne, et puis y’a le tempo. C’est du rap, composé là, sur le tas, avec ce qu’on a. Et tout le monde y arrive, surtout quand tout le monde s’y met ! Ouvert à tous et toutes à partir de 14 ans, sans prérequis hormis l’usage élémentaire de la langue française. Aucun matériel à prévoir. Minimum 5 et maximum 12 participant.es.
    Inscriptions indispensables auprès de Peuple et Culture : Marie-Eve Maréchal 0474/812263 marie-eve.marechal@peuple-et-culture-wb.be
  • CPCR : Initiation au jeu coopératif « Antifa ». Antifa est un jeu de plateau de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local. Chaque joueur incarne un militant avec des compétences particulières. Chaque mois, votre groupe va être confronté aux exactions d’extrême droite et, pour chaque événement auquel vous allez faire face, vous décidez quelles actions mettre en place, chacune étant plus ou moins efficace et plus ou moins risquée.
    Inscription : info@cpcr.be

17h00 - 19h00 : Table ronde "Les luttes des personnes sans-papiers comme résistance au racisme d’État et à l’extrême-droitisation".
En présence de Mamadou Bah [1] (FGTB), Assia Lounis [2](USPR) et un.e troisième intervenant.e.

L’Europe est le théâtre de politiques migratoires meurtrières visant à criminaliser la figure de la personne migrante. En créant ce mythe de l’ennemi extérieur et intérieur, le cloisonnement de cette Europe Forteresse deviendrait une réaction inéluctable et salvatrice.

Ce renversement sémantique devient dès lors la caution immorale des dizaines de milliers de morts en Méditerranée, des opérations de push back tout aussi meurtrière visant à refouler les embarcations de fortune vers le côtes libyennes ou traquant les personnes sans-papiers dans nos villes et sur les autoroutes ou encore des camps de la honte où sont entassés dans des condition de vies inhumaines des milliers de réfugié.es.

Parallèlement, on a pu constater en Belgique une force de contestation résurgente des mouvements sociaux, de la lutte pour régularisations des personnes sans-papiers à travers les occupations du Béguinage, de la VUB et du mouvement des grévistes de la faim, des mouvements contre le racisme tels que Black Lives Matter ou les manifestations contre les violences policières sont tant d’actualités récentes.

La table ronde sera l’occasion de faire entendre la voix des acteurs et actrices de terrain qui se mobilisent au quotidien pour la régularisation et des politiques migratoires plus démocratiques et humaines garantissant la dignité et les droits des personnes migrantes et immigrées.

19h30 – 21 h 15 : Conférence gesticulée :Moins con qu’un poisson. Pourquoi on ne débat pas avec l’extrême-droite ?

Le débat nous est présenté comme un incontournable de la démocratie. Il faut débattre, avec méthode et rigueur, afin de faire éclater la vérité, et triompher la raison. Le débat permet à certaines positions d’apparaître comme meilleures, ou amène ses participant.e.s à atteindre le compromis.

Aussi n’est-il pas étonnant d’envisager le débat comme un outil de choix contre l’extrême-droite, qui apparait bien souvent de mauvaise foi, peu rigoureuse, voire même carrément menteuse.

Faut-il débattre avec l’extrême-droite ? Le débat est-il une option pour qui souhaite lutter contre le fascisme ? Dans cette conférence gesticulée, l’artiste-intervenant exposera ses arguments…

21h30 – 01h00 : Concerts :

Canti all’arrabiata :
“Canti all’arrabbiata” joue et chante les racines de l’immigration italienne et évoque l’Italie du XIXe siècle à nos jours au travers de luttes politiques riches et variées. A travers des chansons engagées et révolutionnaires, c’est l’histoire d’hommes, de femmes et de familles modestes venant des cités, ruelles et campagnes pour la dignité et contre le fascisme qui nous est chanté.

Scène ouverte :
Les participant.e.s de l’atelier d’écriture auront la possibilité de lire les textes produits sur scène !

Sur nos Visages
Sur nos Visages est le nom d’un projet mené par Peuple & Culture, Promotion et Culture et les Maisons de jeunes de la Bibi et du Péry. Des jeunes, avec ou sans papiers, ont pensé ensemble un monde plus juste en mettant leur trippe et leur talent dans une aventure : réaliser un CD de rap ! Les textes et flow de Lei, No Name, Yakus, Bikire, Pathson, Moha, Joao et Kha Lidi ne laissent pas indifférents, on retrouve un rap engagé, intimiste et antiraciste où se mélangent trajectoires de vie, colères et espoirs. A découvrir absolument !

DJ Set par L4U
Jeune DJ liégeoise, ses sets intègrent le meilleur du RnB old school en passant également par la trap, drill et le rap. Le tout sans oublier les bonnes vibes du reggaeton féministe et queer. Bref, tout ce qu’il faut pour danser toute la nuit !


Anciens évènements

Festi’FAL, le festival ardemment antiraciste !

 samedi 25 juin 2022  10h00 - 23h30
 samedi 25 juin 2022
10h00 - 23h30
 Liège,

 

CPCR Centre PolyCulturel Résistances, Jonruelle 11, Liège

Notes

[1En 2006, Mamadou Bah fuit la Guinée pour trouver refuge en Grèce où il obtient le statut de réfugié politique en 2012. Travailleur sans papier et militant actif en Grèce, il est le premier secrétaire de l’Union des ressortissants guinéens et œuvre notamment au changement de loi sur le statut des enfants immigrés nés en Grèce. Son militantisme ne plait pas au parti néonazi Aube Dorée dont il subit à plusieurs reprises des agressions, l’une d’entre-elle le laissant pour mort. Depuis 2014, il est réfugié politique en Belgique et travaille au sein de la FGTB Bruxelles.

[2Assia Lounis vit depuis dix ans en Belgique avec sa famille, il ne lui manque qu’une seule chose : un morceau de papier qui lui garantirait qu’elle ne sera jamais forcée de retourner en Algérie. Porte-parole de l’Union des Sans-Papiers pour la Régularisation (USPR), elle est une actrice et un témoin privilégiée des luttes pour la dignité et la régularisation qui se sont déroulées récemment lors de l’occupation de l’église du Béguinage et de la VUB ou encore dans l’action de la grève de la faim.
Un.e troisième intervenant.e : Informations à venir.

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100 000 grévistes sous l’occupation allemande (1941) - Mémoires des luttes belges

En mai 1941, la Belgique est occupée par l’Allemagne nazie depuis un an. Au vu de sa production industrielle majeure (notamment de charbon et d’acier), le plat pays est d’importance stratégique pour l’effort de guerre allemand. La situation est néanmoins très compliquée pour la population. Les denrées alimentaires sont rationnées, celles-ci manquent et les prix s’envolent. Les salaires sont également bloqués et toute action de grève est interdite par l’occupant (passible du tribunal de guerre). Plusieurs petites grèves ont cependant lieu un peu partout dans le pays à partir d’août 1940 (non sans subir la répression) et vont culminer en mai 1941… Déroulé des évènements 💥 : Alors que le ravitaillement de pommes de terre est devenu inexistant en mai 1941, le 9 mai, les travailleurs du charbonnage de la Boverie à Seraing décident de ne pas descendre dans la mine. Le lendemain, des travailleuses de l’énorme usine Cockerill à Liège reprennent le mouvement et très vite, la grève s’étend à tout le bassin industriel. Mineurs et métallurgistes, avec à leur tête le communiste (et leader syndical) Julien Lahaut cessent le travail pour revendiquer une hausse des salaires, des rations alimentaires supplémentaires, des allocations de vacances, etc. Bientôt, entre 70.000 et 100.000 travailleur.euse.s sont en grève à Liège. La ville de Seraing est l’épicentre du mouvement. Un comité de grève est créé et siège à l’hôtel de ville. Le 15 mai, Julien Lahaut (qui a été mandaté pour les négociations) tient un meeting devant la foule. La police militaire allemande en arme et baïonnette au canon, est prête à charger. Un avion survole Seraing. Le comité de grève reçoit l’injonction de donner le mot d’ordre de reprise. Lahaut résiste et parcourt la foule en déclarant : « Dispersez-vous, ne cédez pas à la provocation. Mais nom di dju la grève continue ! ». Cette situation arrive aux oreilles du quartier général du Führer, alors en pleine préparation de l’invasion de l’URSS. Un général alemand note : “chaque jour de grève, c’est 2000 tonnes d’acier perdue”. La grève liegeoise met donc en péril les ambitions militaires nazies. Selon l’historien José Gotovitch, Hitler en personne intervient pour que Liège, bastion du conflit social, soit ravitaillé impérativement. Qui plus est, pour mettre un terme à cette grève, les Allemands doivent augmenter les salaires de manière substantielle (8 %). Finalement le travail reprendra entre le 19 et le 21 mai. Impact 🎯 : Cette grève, rentrée dans l’histoire comme celle “des 100.000”, est un réel succès, de surcroît sans faire de victimes. Elle va inspirer d’autres mouvements en Belgique et en France (notamment, des grèves d’ampleurs similaires dans le Nord). Néanmoins, les autorités allemandes durcirent également le ton et la répression sur les syndicalistes fut d’autant plus féroce. Un mois après la grève, et suite à l’invasion de l’URSS, Julien Lahaut (ainsi que des centaines de camarades) est arrêté et déporté. La...

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