Vendredi 27 octobre dernier , se tenait l’audience au fond sur la dissolution du mouvement. La suspension du décret de dissolution par le Conseil d’État fut une première victoire. Cette décision suspensive est actuellement examinée par le Conseil d’État. Les Soulèvements de la Terre seront-ils dissous ? La décision définitive ne sera connue que dans les prochains jours.
Ce qui se joue présentement derrière ces débats cache une attaque frontale contre le droit d’expression politique. C’est la poursuite d’une dérive autoritaire rognant par petites touches les marges d’action de la société civile.
Lorsque le droit pénal est utilisé pour contrer le mouvement social ; lorsque la répression judiciaire ne se base plus sur des faits, mais sur des supposées intentions ; lorsque l’action politique, par l’assimilation du militantisme au terrorisme, n’est plus reconnue comme telle ; alors les libertés fondamentales de la démocratie sont clairement menacées.
La décision des juges, attendue dans quelques jours, fera jurisprudence dans la définition des critères justifiant de prochaines dissolutions. Si le couperet devait tomber, par-delà les Soulèvements de la Terre, c’est sur l’ensemble des mouvements de revendications écologiques et sociaux que cette menace pèserait désormais.
Nous appelons donc toutes les personnes à la vigilance et à la mobilisation. Des appels aux actions, aux rassemblements de soutien, aux manifestations seront proposées dans les jours ou les semaines à venir. Nous sommes tous·tes les Soulèvements de la Terre ! Ce qui repousse partout ne peut être dissout. On ne dissout pas un soulèvement !
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