Le taser est une arme dite « à létalité réduite », ce qui signifie qu’elle a moins de chance de tuer qu’un pistolet classique, mais que la mort par décharge de taser n’est pas impossible. Il est particulièrement dangereux pour les personnes cardiaques et/ou sous stupéfiant. Pourtant, nombreux.ses. sont ceux et celles qui catégorisent encore cette arme comme « non-létale ».
- Amnesty international a par exemple décompté 334 décès liés au taser aux Etats-Unis entre 2001 et 2008 [1]. L’ONG explique aussi que « les impulsions électriques suscitent divers degrés de douleur et de neutralisation et engendrent parfois la mort » et que les aiguillons peuvent « entraîner des lésions par pénétration de la peau, des yeux, du crâne et des organes internes, qui peuvent être graves » [2].
Verlinden veut en faire un arme « collective », c’est-à-dire qu’elle ne serait pas donnée individuellement à certain.e.s policier.ère.s mais bien à un ensemble de policier.ère.s appartenant au même service. Les unités spéciales d’intervention fédérales et des grandes villes ainsi que les équipes qui interviennent dans les prisons pourraientêtre prochainement équipées de tasers.
Il est à noter que les premières évaluations positives ont été effectuées par la commission armement de la police ; le règlement d’utilisation sera, lui, rédigé par la direction de la police. Ce sont donc des policier.ère.s qui vont définir le cadre dans lequel ils et elles pourront utiliser cette arme. Dans le contexte actuel, où les décès qui surviennent peu de temps après une action policière sont nombreux, l’intronisation d’une nouvelle arme à létalité réduite dans l’arsenal policier nous paraît dangereux et inapproprié. Désarmons la police [3].
complements article
Une question ou une remarque à faire passer au Stuut? Un complément d'information qui aurait sa place sous cet article? Clique ci-dessous!
Proposer un complément d'info