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Prise de parole pour la libération de Richard

Prise de parole pour la libération de Richard

Lors du rassemblement organisé le 9 aout 2023 devant le CGRA pour réclamer la libération de Richard, plusieurs prises de micros se sont enchaînés, dont une, ici retransmise.

Bruxelles | sur https://stuut.info

Prise de parole du collectif Susu :

Aujourd’hui nous nous retrouvons devant le commissariat général aux réfugiés, plus connu sous le nom de CGRA, pour protester contre l’emprisonnement et la condamnation de notre frère Richard, injustement enfermé depuis le mois de mars.
Richard vient du Cameroun où l’homosexualité est condamné par des peines de prison. Comme d’autres dont la vie et le droit à la liberté sont enfreints dans leur pays d’origine. Il aurait dû recevoir la protection internationale que la Belgique s’est engagée à donner à travers la signature de pactes et conventions internationales relative à la protection et l’accueil des groupes à risques.
Alors qu’il mène les démarches nécessaires à l’obtention de cette protection. Il se voit refuser le certificat de célibat par son pays d’origine.
LE CGRA est bien au courant que la législation camerounaise criminalise l’homosexualité. Il pouvait être tout à fait envisageable que ce document ne lui soit pas délivrer. On voit déjà ici se dessiner la réelle politique du CGRA.
Le fait que Richard se retrouve en centre fermé, comme un prisonnier, n’est pas dû à un hasard. Ce n’est pas dû à une malencontreuse erreur. C’est dû à la politique migratoire belge et européenne qui place de facto les demandeurs d’asile dans une position de présumés coupables de fraude.
Pour Richard, le CGRA, va remettre en doute son orientation sexuelle, puis va ensuite l’accuser sans preuves d’être homosexuel contre paiement d’argent, avant de violer ses droits à deux reprises. La première fois quant au droit à la vie familiale et l’ouverture du droit au séjour. Une deuxième fois, lorsque le CGRA décide sans éléments fondés de prendre une mesure d’éloignement immédiat, au lieu des 30 jours ouvrables, usuels.

Voici nos exigences : Nous demandons sa libération immédiate et la reconnaissance de son droit de protection internationale !

Aujourd’hui, nous sommes là pour Richard. Mais en tant qu’africains nous avons pour la plupart eu des personnes sans-papiers dans nos maisons, nos familles. Dont la vie était en standby pendant des années, qui ont été exposés aux métiers les plus dangereux, qui ont été séparés de leurs enfants, parents, frères, sœurs… et ce sont retrouvés pris en otage en Belgique.
Pour eux, pas de droits, alors que tous les jours le pillage de leurs pays d’origine par la Belgique et les autres empires coloniaux tuent, répand la misère et pousse à l’exil.

Pour toutes ces raisons, nous revendiquons l’abolition des frontières et du système migratoire belge et des pays du Nord, raciste et homophobe.

Nous voulons la fin de la prédation des ressources sur notre Continent, la fin des missions militaires bidons servant à soi-disant amener la paix là où ils ont semé la terreur !

Qu’il fasse le bilan au Sahel, à l’Est du Congo...
Où en est la paix dans ces régions ??

Nous lutterons jusqu’à ce que tous les nôtres soient libres !


On vous invite d’ailleurs à contacter le CGRA et leur demander des comptes sur le traitement du dossier de Richard et des personnes LGBTQIA + en particulier.

Adresse postale officielle
Rue Ernest Blerot 39
1070 BRUXELLES

+32 2 205 51 11
+32 2 205 50 01 (fax)
cgra.info@ibz.fgov.be
CGRA sur Twitter


https://www.cgra.be/fr/contact


L’appel à se rassembler avait été soutenu par différents collectifs et individu.es dont :

  • Lavender
  • Arce-En-Ciel Liège
  • Collectif Susu
  • AfroRainbow
  • Rainbow Nation
  • For All Queens
  • Black Men Sharing
  • Shoga Shoga
  • Féministes Anti-racistes
  • DiivinesLGBTQI_plus
  • SomeOfUs
  • Marienne Mulakozé
  • BxlDévie
  • LaFronde
  • Getting The Voice Out
  • Kinzola Masa
  • Les Grands Frères
  • Noirclere
  • Duarte dos Santos
  • Betel Rose
  • Afrofeminism in Progress
  • Xeno-
  • CorpsCools
  • Alphonse Eklou
  • Rae Rae Lacray

Notes

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Racismes / Colonialismes

[Rassemblement] Exigeons la libération de Richard

Soyons nombreux.ses au rassemblement en soutien à Richard, ce mercredi 9 août à 10h, Devant la chambre du conseil à Liège , Ou devant le CGRA à Bruxelles ! Richard Ngaballa est un homme gay camerounais, détenu au centre fermé 127bis depuis mars 2023. Menacé d’expulsion, il risque la prison et la mort au Cameroun. Arrivé en 2016 en Belgique, Richard a depuis déposé quatre demandes de protection internationale qui ont toutes été rejetées par le CGRA, et donc l’Etat belge. Alors que tout l’entourage de Richard est au courant de son homosexualité, qu’il vit avec son compagnon et fréquente des lieux LGBTQIA+, il se voit refuser la protection internationale. Le CGRA a tout d’abord déclaré, et sans aucune preuve, que Richard faisait “cela” pour de l’argent. Lors d’une demande ultérieure, le CGRA a estimé qu’il n’y avait aucun danger pour Richard au Cameroun. Or, une plainte a été déposée à son encontre à Yaoundé. Et de nombreux rapports attestent des dangers encourus pour les personnes LGBTQIA+ au Cameroun actuellement. Il est impossible de prouver son homosexualité, a fortiori quand le CGRA part du principe que l’on ment. Malgré une tentative de procédure de cohabitation légale qui n’a pas pu aboutir car il a été impossible d’obtenir le certificat de célibat nécessaire au Cameroun ; malgré une attestation du compagnon de Richard et tous les éléments fournis par celui-ci ; malgré les violences homophobes subies par Richard en centre d’accueil et attestées ; le CGRA s’obstine à refuser la protection internationale. Exigeons la libération immédiate de Richard Ngaballa ! Pour soutenir Richard vous pouvez : – Rejoindre le rassemblement prévu ce mercredi 9 août 2023 à 10h devant le CGRA, rue Ernest Blerot 39, 1070 Anderlecht, organisé par plusieurs collectifs – Ecrire aux institutions responsables. Pour cela, voir le post

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Racismes / Colonialismes

Appel à soutien - Situation de Richard N.

Il fait actuellement face à un risque imminent d’expulsion forcée vers le Cameroun 24 JUILLET 2023 Il y a peu, nous communiquions sur la situation alarmante de Richard Ngaballa. Contraint de fuir le Cameroun en raison de son homosexualité, il s’est vu refuser l’asile par l’État belge, qui a évoqué un manque de preuves de son orientation sexuelle. Il fait actuellement face à un risque imminent d’expulsion forcée vers le Cameroun, pays où il a déjà subi des tortures et mauvais traitements. Richard a déjà été confronté à une première tentative d’expulsion le vendredi 14 juillet 2023. La prochaine tentative sera certainement organisée avec une escorte policière, et donc plus difficile à résister. ICI COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 17 /07/2023. Alors que tout l’entourage de Richard est au courant de son homosexualité, le CGRA (et via lui, l’État belge) dit ne pas être convaincu. Une décision prise en dépit des risques encourus de prison et de violence à Yaoundé. Une plainte y a pourtant été posée à l’encontre de Richard au sujet de son homosexualité. Getting the Voice Out se positionne contre toutes formes d’enfermement et contre les frontières. Toute personne devrait avoir le droit de vivre et se déplacer où elle le souhaite. Par conséquent, nous ne reconnaissons pas la légitimité des instances migratoires et d’asile. Cependant, il nous semble important de dénoncer l’absurdité des décisions prises et l’impact que celles-ci ont sur la vie des personnes concernées. Si vous souhaitez soutenir Richard, vous pouvez écrire au Commissariat Général aux Réfugiés et Apatrides (CGRA) et à l’Office des Etrangers afin de signaler votre indignation face au traitement dont il fait l’objet de la part de l’État belge. (Plus bas lettre type et adresses des services concernés) Lettre-type et adresses : Monsieur le directeur de l’Office des Etrangers, Madame, Monsieur, J Je vous envoie ce mail afin de vous interpeller sur la situation de Richard Ngaballa, actuellement détenu au centre fermé 127bis. Monsieur Ngaballa a été contraint de fuir le Cameroun en raison de persécutions liées à son orientation sexuelle, et a demandé la protection internationale à plusieurs reprises. Si Monsieur Ngaballa est expulsé au Cameroun, il risque la mort ou la prison. Nous considérons que Richard Ngaballa doit être libéré de toute urgence et recevoir le statut de réfugié en Belgique pour bénéficier de la protection à laquelle il a droit. Nous vous demandons de procéder à la libération de Richard Ngaballa de toute urgence. Bien à vous, À envoyer à : Centre fermé 127 bis : Accueil : onthaalbis@ibz.fgov.be / T : 02 755 00 00 Service social : 127bis.socialedienst@ibz.fgov.be Service “retour” : 127bis.returnoffice@ibz.fgov.be Office des Etrangers : infodesk : infodesk@ibz.fgov.be / 02 793 80 00 Service “asile, interview et décisions” : asile.interviews@ibz.fgove.be / 02 206 13 72 Freddy Roosemont, Directeur de l’Office des Etrangers –...

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11 juin - journée - La Haye Bruxelles Paris Strasbourg Genève

Convoi de justice 🇵🇸

Konvooi voor justitie 🇵🇸 Convoy for justice 🇵🇸 convoi_de_justice Mobilisation urgente concernant les détenus palestiniens Depuis octobre 2023, Amnesty International dénonce « des actes de torture et d’autres mauvais traitements » infligés aux détenus palestiniens. B’Tselem, ONG israélienne de défense des droits humains, parle de « mauvais traitements systématiques » et de « torture ». L’ONG Addameer déclare que « les détenus palestiniens sont privés de soins médicaux, de nourriture, d’eau, ainsi que de visites familiales et d’avocats. » → En janvier 2025, Addameer recensait 56 Palestiniens morts en détention depuis le début du génocide, en raison de torture, de mauvais traitements ou de privation de soins. Ce chiffre est monté à 63 morts en mars 2025, après la mort d’un adolescent détenu. Une tragédie de plus, un système de violences institutionnalisées. Le silence n’est plus une option. Un convoi citoyen pour la justice partira le 11 juin de La Haye vers Genève, pour dénoncer ces injustices devant l’ONU. Des anciens détenus témoigneront. Leurs récits doivent mener à des résolutions, des sanctions, de la justice. Chaque voix compte. Chaque présence est une conscience citoyenne. Suivez et relayez avec #convoyforjustice #palestine #justice#palestinianlivesmatter#justiceforpalestine #solidarity #humanrightsviolation#humanrights@europalestine @act4palestine_be @palestinian_voiced @middleeasteye@palestinianvideos @europe.palestine.network @urgencepalestine 📣 Appel aux associations et collectifs : Si vous souhaitez apparaître parmi les signataires de notre communiqué de presse, merci de m’envoyer au plus vite votre logo et votre accord de signature. 👉 Dès réception de votre message sur WhatsApp au 06 03 74 88 66, je vous transmettrai les éléments de communication. 🙏 Merci d’avance pour votre réactivité et votre engagement solidaire ! On compte sur vos relais ;) dans vos boucles et aussi de vos partages sur les réseaux . reposter les visuels et les posts en mettant votre musique , tagguez un max de grosse page et tagguez la notre en repost derrière !!!!! C’est important 🙏 Pour Bruxelles, on sera à Place du Luxembourg à 12h Pour trouver les ressources et autres liens : https://taplink.cc/convoy4justice?from=qr

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Prise de parole devant les bureaux du CGRA

Face au blocage des droits d’asiles des palestinien.nes sur le territoire belge Honorables fonctionnaires, Nous nous tenons devant vous aujourd’hui parce que les mots ne suffisent plus, parce que le silence n’est plus possible, parce que la blessure palestinienne saigne dans les rues d’Europe comme dans les rues de Gaza. Nous, Palestiniens, nous ne sommes pas de simples numéros sur les dossiers de demandes d’asile. Nous ne sommes pas des cas temporaires dans des systèmes d’attente lents. Nous sommes un peuple déplacé depuis plus de sept décennies et qui continue de l’être encore aujourd’hui. Nous sommes les enfants de villages détruits, de quartiers rasés et de familles anéanties sous les décombres. Nous vous demandons aujourd’hui : Comment un Palestinien fuyant la mort peut-il être refoulé ? Par quelle logique dit-on à cette personne : « Tu as un permis de séjour en Grèce, retournes-y » Le génocide se déroule sous nos yeux à tous, vous voyez les images, vous entendez l’horreur, vous avez connaissance de la situation de laquelle nous parlons depuis des semaines, des mois, des dizaines d’année. Nous le disons clairement et d’une voix ferme : Le permis de séjour en Grèce n’est pas une protection. C’est un document qui ne fournit ni abri, ni nourriture, ni soins, ni une vie décente. C’est une acceptation de la personne sur le territoire physique, mais qui maintient les gens en marge, sans espoir, sans stabilité et sans avenir. La Belgique le sait bien. Vous le savez, mais vous refusez de le voir. Ce document met-il fin aux souffrances de ceux qui ont vu leurs enfants être retirés de sous les décombres ? Suffit-il à échapper au souvenir des bombardements, au choc de la survie et à la mort de tous ceux que nous aimons ? Nous offre-t-il une éducation, un emploi digne, ou même un lit dans un abri en sécurité ? Nous ne demandons pas de privilèges. Rien d’extravagant. Nous demandons seulement à être traités comme de véritables victimes de systèmes violents et coloniaux, à être reconnus comme des réfugiés fuyant l’enfer. Aujourd’hui, nous exigeons un certain nombre de droits fondamentaux : 1. Mettre fin au rejet collectif et systématique des demandes d’asile déposées en Belgique par les Palestiniens, notamment ceux de la bande de Gaza. 2. Abolir le recours aux permis de séjour grecs comme prétexte pour rejeter la demande d’asile, tant que ces papiers ne garantissent pas une vie digne ou une véritable stabilité. 3. Accélérer les procédures bureaucratiques qui maintiennent des centaines de familles palestiniennes dans l’incertitude, dans des centres d’accueil inhumains. 4. Ouvrir une véritable enquête sur les raisons du rejet répété et systématique des dossiers palestiniens, et revoir les politiques qui les privent de leurs droits. Aujourd’hui, nous nous adressons à la conscience de l’Europe : Si l’Europe se proclame comme la terre de la liberté, qu’elle commence par le droit à la...

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