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[Projection + discu] Ni Dieu ni maître – Épisode 4 : Les réseaux de la colère, 1965-2012

[Projection + discu] Ni Dieu ni maître – Épisode 4 : Les réseaux de la colère, 1965-2012

Bruxelles | sur https://stuut.info | Collectif : Anarchive | Collectif : Anarchive

Dans la suite de la Guerre froide, où les puissances impériales rivalisèrent de violence, le principal péril de l’anarchisme n’était plus de disparaître. Il était de s’aliéner. Car face à un système globalitaire qui mettait en scène les apparences de sa propre critique, leurs slogans émancipateurs et même leurs figures ont fini souvent par être récupérés. En Occident, l’anarchisme est redevenu synonyme de désordre et de chaos. Interdits, poursuivis, criminalisés, les libertaires n’ont plus eu dès lors d’autre choix, de groupes affinitaires, en mouvements décentralisés, de résistances numériques en indignation généralisée, que d’avancer masqués. Mais, au cœur des grandes mobilisations sociales, l’anarchisme est toujours présent, sans toujours dire son nom. Et dans cette postmodernité qui se voulait la fin des temps, c’est aussi lui qui relance pour un tour au moins la grande roue de notre histoire.

Les épisodes 1 et 2 (La volupté de la destruction, 1840-1914 / La mémoire des vaincus, 1911-1945) sont disponibles gratuitement en ligne.

L’épisode 3 (Des fleurs et des pavés, 1944-1969) est projeté à l’Anarchive le lundi 28 novembre à 19h30 et sera également suivi d’une discussion collective.

N’hésitez pas à ramener boissons/bouffe à picorer.

Au plaisir de vous y voir !
Les Anarchivistes


Anciens évènements

[Projection + discu] Ni Dieu ni maître – Épisode 4 : Les réseaux de la colère, 1965-2012

 lundi 5 décembre 2022  19h30 - 22h30
 lundi 5 décembre 2022
19h30 - 22h30
 Anarchive,

 

Rue Josaphat 101, 1030 Schaerbeek

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DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Médias

Noëlle Besse, une illustre bandite pourtant inconnue

Une grande partie de l’existence de Noëlle Besse est faite d’évasions, de cambriolages, de lutte dans les prisons et de solidarité. Pourtant, elle est bien moins connue que son frère, François Besse, gangster français légendaire. Paradoxalement, elle incarne à la fois la femme qui va aider, soigner et suivre sans faillir les hommes de sa vie, et celle qui va bousculer les codes de l’illégalisme à la recherche d’une liberté totale en assumant ses choix et son indépendance. De ses cavales à ses réflexions féministes dans le monde misogyne du banditisme, de son soutien indéfectible à son frère jusqu’au fait que sa fille ait passé les premières années de sa vie en taule avec elle, la vie de Noëlle Besse vaut la peine d’être connue et reconnue, à la hauteur du courage qu’il a fallu pour la mener. La voici racontée.   Noëlle Besse est née un jour d’hiver 1946 à Cognac en Charente. Sa famille a des revenus modestes et vit dans un quartier pauvre où l’alcool et le chômage sont présents. Sa mère, Marcelle Besse, veuve depuis la Seconde Guerre Mondiale, est en couple avec son père Francisco Esposito, ouvrier anarchiste et réfugié politique espagnol. Son frère, François Besse, futur ennemi public numéro 1, complice et ami de Jacques Mesrine et condamné à mort par contumace, est né deux ans avant, en 1944. Le climat de discorde qui persiste dans la famille est dû à la recomposition de celle-ci et à l’humeur caractérielle et parfois brutale de leur père. Cela rapproche Noëlle et son frère. « Bien sûr, je faisais des sottises. Mon frère, si cher à mon cœur, était là, toujours là pour prendre à ma place les raclées de ce père violent. » Cet amour, cette complicité ne connaîtra pas de faille leur vie durant. Elle passe son enfance à jouer avec François et sa bande. Il lui apprend à nager, à courir dans les grottes, à monter aux arbres. Ses genoux et ses vêtements font souvent les frais de leurs aventures, ce qui vaut à son frère des corrections lorsqu’ils rentrent à la maison. En 1960, lors d’un rendez-vous au commissariat pour renouveler le statut d’exilé politique du père, un flic cafarde un délit qu’avait commis François quelque temps auparavant. Le papa rentre à la maison, affûte une lame et attend son fils pour le punir. Lorsque celui-ci est de retour, le ton monte. Noëlle, par réflexe, saute et s’interpose entre son frère et la lame qui l’entaille le creux de la main. François, lui, s’échappe définitivement du foyer familial pour vivre les aventures que nous lui connaissons et faire son entrée, petit à petit, dans la cour du grand banditisme. Suite à cet événement, leur mère, pourtant d’ordinaire si obéissante et soumise, chasse son compagnon de la maison, qui une fois ses affaires faites, la quitte sans se retourner. Noëlle, tête dure et enfant rebelle, est mise à l’internat dans un foyer pour jeunes délinquantes tenu par des religieuses. Les flots de punitions qu’elle reçoit ne font que l’endurcir. Elle ne pense qu’à s’enfuir et à se venger....

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DES ARTISTES ENGAGÉ.ES QUI NOUS FONT DU BIEN

Il y a quelques mois, Georges-Louis Bouchez (MR) se plaignait de l’engagement politique de certain·es artistes, critiquant notamment la présence d’organisateur·ices de festival lors de la manifestation du 13 février dernier, contre l’Arizona. En parallèle, les subsides pour la culture diminuent et les pressions se multiplient sur le statut d’artiste, un revenu spécifique qui est menacé de réforme, voir de suppression, par le nouveau gouvernement. En somme, la possibilité même de faire de l’art son métier est menacé en Belgique. Cette insécurité économique renforce les discours lissés et prudents, dans l’espoir de rester éligible aux aides publiques, financements, et peut freiner l’engagement militant de certain·es artistes. Les organisateur·ices du festival Esperanzah ont répondu à GLB : « Que Georges-Louis Bouchez le veuille ou non, l’art est politique depuis la nuit des temps« . « Si je ne peux pas danser dans votre révolution, je ne veux pas de votre révolution » : cette phrase attribuée à l’anarchiste Emma Goldman résonne aujourd’hui avec force. Dans ce contexte tendu, nous vous proposons un focus sur quatre artistes-militant·es basé·es en Belgique, qui refusent de dissocier création et engagement. Achille est un·e jeune rappeur·se bruxellois·e. Ses textes mélangent engagement politique et introspection, dans une recherche constante de nouveauté. L’artiste s’attache à quitter les codes classiques du rap conscient, tout en conservant une partie de sa plume. Son premier album Quelques flocons est un voyage à la fois sensible et politique. Rap, techno, pop, slam, piano-voix, poésie, … Achille touche à tout pour développer son univers, dans un ensemble textuel cohérent. Iel décrit la tristesse de l’époque et la révolte qui en découle, comme dans le morceau « De Bruxelles à Bethléem ». Ses textes parlent des murs qui se dressent mais qui finissent toujours par tomber, d’une jeunesse qui peine à se trouver, d’un monde à refaire, de fond en comble. L’album rebondit. Il invite tantôt à taper du pied, tantôt à voyager en soi-même. Il parle de luttes. De luttes internes, contre l’apathie intérieure et la déconnexion émotionnelle, mais aussi de luttes externes, contre un capitalisme mortifère, entre autres. L’album raconte : toutes ces luttes sont inextricablement liées. Avec son binôme Tmoin, Achille vient d’ailleurs de sortir un morceau contre le gouvernement Arizona : Arizona (shoot), où il dresse rapidement le décor : « Ils ont pris le nom d’un ancien état esclavagiste, je crois que là j’ai tout dit ». Youssef Swatt’s est un rappeur tournaisien qui a récemment gagné en notoriété après sa victoire à Nouvelle Ecole saison 3. Actif depuis plus de dix ans, Youssef avait notamment été mis en avant par son passage sur Give Me 5 au début des années 2010, alors qu’il n’avait que 14 ans. Rappeur précis au texte toujours plus affuté, il fait plaisir aux amateur·ices de rap « à l’ancienne », à travers des instrus et des flows aux inspirations...

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