Dans la suite de la Guerre froide, où les puissances impériales rivalisèrent de violence, le principal péril de l’anarchisme n’était plus de disparaître. Il était de s’aliéner. Car face à un système globalitaire qui mettait en scène les apparences de sa propre critique, leurs slogans émancipateurs et même leurs figures ont fini souvent par être récupérés. En Occident, l’anarchisme est redevenu synonyme de désordre et de chaos. Interdits, poursuivis, criminalisés, les libertaires n’ont plus eu dès lors d’autre choix, de groupes affinitaires, en mouvements décentralisés, de résistances numériques en indignation généralisée, que d’avancer masqués. Mais, au cœur des grandes mobilisations sociales, l’anarchisme est toujours présent, sans toujours dire son nom. Et dans cette postmodernité qui se voulait la fin des temps, c’est aussi lui qui relance pour un tour au moins la grande roue de notre histoire.
Les épisodes 1 et 2 (La volupté de la destruction, 1840-1914 / La mémoire des vaincus, 1911-1945) sont disponibles gratuitement en ligne.
L’épisode 3 (Des fleurs et des pavés, 1944-1969) est projeté à l’Anarchive le lundi 28 novembre à 19h30 et sera également suivi d’une discussion collective.
N’hésitez pas à ramener boissons/bouffe à picorer.
Au plaisir de vous y voir !
Les Anarchivistes
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