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Réappropriation des chemins vicinaux menacés du Donderberg (Laeken)

Réappropriation des chemins vicinaux menacés du Donderberg (Laeken)

Le 15 septembre dernier le Gouvernement bruxellois sur la proposition du Ministre-Président décide par arrêté de suprimer partiellement les chemins vicinaux n° 14 et 29 de la Ville de Bruxelles au Donderberg, à Laeken.

Bruxelles | sur https://stuut.info

La suppression de deux chemins vicinaux peut sembler anecdotique ; c’est pourtant une double atteinte écologique. D’une part ces chemins sont nés des usages des habitants, des mobilités douces qui traversent les milieux. Ce sont des communs reconnus en droit, et il n’appartient donc pas au gouvernement de décider seul de leur suppression. Cette manière de faire la ville par en bas n’est pas du tout obsolète - comme on voudrait nous le faire croire en les supprimant : ces voies constituent des éléments importants d’un réseau écologique bruxellois. En empruntant ces corridors écologiques, les espèces non-humaines démontrent le caractère multi-spécifique des chemins vicinaux. Ce réseau doit être maintenu et développé à chaque endroit de la ville, à l’heure où le milieu urbain apparaît incontournable pour ralentir le rythme de l’extinction des espèces non-humaines.

Le Tuiniersforum des jardiniers (TFJ) soutient le collectif Save Donderberg et invite les citoyens à muscler la résistance face à cette majorité dangereuse. Il fait appel à tous pour venir au Donderberg ce dimanche 16 octobre, dans le cadre du Slow ways weekend, organisé par WalkBrussels, pour se réapproprier ces chemins vicinaux menacés.

L’élimination de ces sentiers constitue en elle-même une perte inadmissible pour les Laekenois et les Bruxellois, qui ne pourront plus déambuler paisiblement dans ces chemins connectés aux environs leur permettant un contact avec la nature, tant recherchée par les citadins, singulièrement, depuis la pandémie de COVID. Mais cette destruction en augure une pire encore, puisque la commune et la région souhaitent la bétonisation du site du Donderberg et l’abattage de 171 arbres hautes tiges.
À l’heure du dérèglement climatique et de ses premiers effets mortels dans nos pays jusqu’ici épargnés, notamment lors des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations, un consensus scientifique existe pour développer fortement les « solutions naturelles » d’atténuation. Il s’agit simultanément de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’augmenter les capacités d’adaptation aux effets du dérèglement climatique. Les scientifiques préconisent notamment de :
Laisser le carbone dans le sol et ne pas détruire les puits de carbone ;
Maintenir et augmenter la surface végétale et arborée, qui génère ombre, régule la température, filtre l’air, ralentit naturellement l’écoulement des eaux, augmente la biodiversité ;
Maintenir et augmenter la surface des sols vivants qui abritent la plus grande part de biodiversité, sont perméables et permettent d’éviter les surcroîts d’écoulements qui aggravent les inondations ;
Rafraîchir les villes en été, les tempérer en hiver.
La situation est connue, les solutions sont identifiées. Néanmoins, la Ville de Bruxelles choisit de faire exactement l’inverse de ce qui est préconisé pour limiter le dérèglement climatique et ses effets qui tuent déjà, y compris en Belgique. En attaquant le Donderberg, la majorité régionale prend délibérément le parti d’exposer davantage la population bruxelloise aux dangers de la crise écologique, tout en l’aggravant.
À l’échelle de la Région, un site naturel comme le Donderberg est essentiel pour faire face aux périls précités, car il n’est pas remplaçable. Il l’est d’autant plus que la surface naturelle régionale disparaît systématiquement et méthodiquement depuis les origines de la région Bruxelles-capitale, par grignotage progressif. Cette destruction méthodique se drape dans les habitudes du millénaire dernier et le déni ou l’incompréhension de ce que signifie la destruction de la nature pour les humains, notamment ici à Bruxelles.
C’est pourquoi chaque terrain naturel est important et constitue un front de l’agression que le gouvernement mène contre la nature à Bruxelles, et un lieu de lutte pour les citoyens qui veulent offrir un futur avec avenir pour eux-mêmes et leurs enfants.
La destruction du site admirable et indispensable du Donderberg n’a aucune justification acceptable. C’est pourquoi le Tuiniersforum des jardiniers soutient le collectif Save Donderberg et appelle les citoyens à se mobiliser pour empêcher ce saccage évitable, notamment en interpellant les élus communaux et régionaux et en défendant ce site. Le collectif Save Donderberg et le comité de quartier s’apprêtent, bien entendu, à faire un recours pour faire casser la décision de suppression des chemins.

Le 16 octobre, dans le cadre du Slow Ways Weekend, venez vous balader, par un belle après-midi d’automne, sur ces chemins vicinaux du Donderberg.
Ce sont des biens communs qui nous donnent, de droit, accès au Donderberg, cet écrin de nature de 3 ha menacé de bétonisation.
Ca sera aussi le weekend des voies lentes (slow ways week end). Un bon prétexte pour mettre en valeurs ce type de sentier en danger !

Vous pourez aussi cueillir des orties pour consommation - crues ou cuites !


Anciens évènements

Réappropriation des chemins vicinaux menacés du Donderberg (Laeken)

 dimanche 16 octobre 2022  14h00 - 17h00
 dimanche 16 octobre 2022
14h00 - 17h00
 Donderberg,

 

Entrée rue des Horticulteurs entre le n°109 et 115

Notes

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