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Trognon.info, le nouveau site normand du réseau Mutu

Trognon.info, le nouveau site normand du réseau Mutu

Le réseau Mutu accueille son 19e site : Trognon.info, un média libre et collaboratif pour la région normande. Trognon.info est un site collaboratif d’informations militantes indépendant et ancré dans les territoires normands.

Ailleurs | sur https://stuut.info | Collectif : Stuut

À la manière des autres sites du réseau, Trognon se propose de fonctionner comme une caisse de résonnance des luttes d’ici et d’ailleurs, un agenda partagé, une archive de tracts et de brochures, un espace d’organisation, d’expression, d’information, d’enquêtes dont les lecteur-ice-s sont aussi les rédacteur-ice-s.
La ligne se veut anticapitaliste, antiautoritaire, anarchiste, soutenant les luttes contre toutes les formes de domination et d’oppression.

Nous partons du constat que de nombreuses luttes sont en cours sur le territoire, souvent liées à des projets d’aménagement mais aussi à des mouvements sociaux et à des oppressions systémiques. Des lieux ou des groupes portent des alternatives radicales aux dynamiques de croissance capitaliste. Des réseaux d’entraide et de résistance s’organisent, etc. Ces luttes et ces alternatives sont parfois isolées, cantonnées dans un entre-soi militant ou peu rejoignables par des personnes non initiées. Les paroles qu’elles portent, en textes, en son ou en images souffrent parfois d’une diffusion trop confidentielle (listes de mails, blogs mal référencés, etc.). Trognon se veut être un outil appropriable par toute personne qui s’y reconnaitra de près ou de loin. Nous espérons que celui-ci permettra aux luttes et aux idéaux dans lesquels nous nous reconnaissons d’irradier partout dans les territoires que nous traversons et aux alentours.

Nous voulons parler d’abord depuis nos ancrages locaux. Si nous pouvons relayer d’autres messages locaux (notamment ceux qui émanent des sites du réseau mutu), Trognon n’est pas un porte-voix pour les partis politiques ou les organisations centralisées qui bénéficient déjà de canaux de diffusion.

Dans un souci de composition nous souhaitons respecter les différents modes d’action. Néanmoins, nous favorisons les initiatives fonctionnant sur une base d’auto-organisation plutôt que celles qui présupposent la représentation.

Nous pensons qu’il est important de faire entendre largement d’autres voix que celles de la presse locale, d’ouvrir des lignes de fuite entre les prés carrés des réseaux sociaux et autres plateformes propriétaires, avides de données, promptes à la surveillance et à la censure, de tisser des liens plus riches et plus complexes qu’un follow ou un like.

Si cet outil nous permet de disposer d’un espace de visibilité à grande échelle, c’est avant tout par le biais d’un complexe industriel numérique et électrique que nous considérons nécessaire de défaire. Nous incitons ainsi les personnes qui se reconnaissent dans les contributions qui y sont partagées à les diffuser là où se constituent les luttes ainsi que les alternatives dans lesquelles nous nous reconnaissons : dans les rues. Ainsi, nous porterons attention à rendre accessible nos contributions sous la forme de flyers ou de brochures imprimables.

Nous voulons aussi garder des traces des luttes passées pour nourrir celles qui sont en cours ou à venir.

L’outil que nous proposons permet de publier et de lire de façon anonyme si besoin, pour échapper au quadrillage de la surveillance numérique. En ce sens, Trognon ne collecte pas vos données, n’utilise pas de cookies, ne conserve pas l’historique de vos activités ni votre emplacement géographique... et tente de préserver un maximum votre sécurité et anonymat. Ainsi, Trognon s’inscrit dans la continuité d’un internet libre, décentralisé, horizontal, indépendant et émancipateur. Des informations à ce sujet sont disponibles dans notre guide de publication.

La structure du site est évolutive en fonction des besoins. Nous proposons d’ores et déjà des entrées chronologiques et thématiques et des entrées par territoires.

Découvrez Trognon.info

Voir en ligne : Trognon

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DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Médias

Noëlle Besse, une illustre bandite pourtant inconnue

Une grande partie de l’existence de Noëlle Besse est faite d’évasions, de cambriolages, de lutte dans les prisons et de solidarité. Pourtant, elle est bien moins connue que son frère, François Besse, gangster français légendaire. Paradoxalement, elle incarne à la fois la femme qui va aider, soigner et suivre sans faillir les hommes de sa vie, et celle qui va bousculer les codes de l’illégalisme à la recherche d’une liberté totale en assumant ses choix et son indépendance. De ses cavales à ses réflexions féministes dans le monde misogyne du banditisme, de son soutien indéfectible à son frère jusqu’au fait que sa fille ait passé les premières années de sa vie en taule avec elle, la vie de Noëlle Besse vaut la peine d’être connue et reconnue, à la hauteur du courage qu’il a fallu pour la mener. La voici racontée.   Noëlle Besse est née un jour d’hiver 1946 à Cognac en Charente. Sa famille a des revenus modestes et vit dans un quartier pauvre où l’alcool et le chômage sont présents. Sa mère, Marcelle Besse, veuve depuis la Seconde Guerre Mondiale, est en couple avec son père Francisco Esposito, ouvrier anarchiste et réfugié politique espagnol. Son frère, François Besse, futur ennemi public numéro 1, complice et ami de Jacques Mesrine et condamné à mort par contumace, est né deux ans avant, en 1944. Le climat de discorde qui persiste dans la famille est dû à la recomposition de celle-ci et à l’humeur caractérielle et parfois brutale de leur père. Cela rapproche Noëlle et son frère. « Bien sûr, je faisais des sottises. Mon frère, si cher à mon cœur, était là, toujours là pour prendre à ma place les raclées de ce père violent. » Cet amour, cette complicité ne connaîtra pas de faille leur vie durant. Elle passe son enfance à jouer avec François et sa bande. Il lui apprend à nager, à courir dans les grottes, à monter aux arbres. Ses genoux et ses vêtements font souvent les frais de leurs aventures, ce qui vaut à son frère des corrections lorsqu’ils rentrent à la maison. En 1960, lors d’un rendez-vous au commissariat pour renouveler le statut d’exilé politique du père, un flic cafarde un délit qu’avait commis François quelque temps auparavant. Le papa rentre à la maison, affûte une lame et attend son fils pour le punir. Lorsque celui-ci est de retour, le ton monte. Noëlle, par réflexe, saute et s’interpose entre son frère et la lame qui l’entaille le creux de la main. François, lui, s’échappe définitivement du foyer familial pour vivre les aventures que nous lui connaissons et faire son entrée, petit à petit, dans la cour du grand banditisme. Suite à cet événement, leur mère, pourtant d’ordinaire si obéissante et soumise, chasse son compagnon de la maison, qui une fois ses affaires faites, la quitte sans se retourner. Noëlle, tête dure et enfant rebelle, est mise à l’internat dans un foyer pour jeunes délinquantes tenu par des religieuses. Les flots de punitions qu’elle reçoit ne font que l’endurcir. Elle ne pense qu’à s’enfuir et à se venger....

Partout Partout |
Médias

DES ARTISTES ENGAGÉ.ES QUI NOUS FONT DU BIEN

Il y a quelques mois, Georges-Louis Bouchez (MR) se plaignait de l’engagement politique de certain·es artistes, critiquant notamment la présence d’organisateur·ices de festival lors de la manifestation du 13 février dernier, contre l’Arizona. En parallèle, les subsides pour la culture diminuent et les pressions se multiplient sur le statut d’artiste, un revenu spécifique qui est menacé de réforme, voir de suppression, par le nouveau gouvernement. En somme, la possibilité même de faire de l’art son métier est menacé en Belgique. Cette insécurité économique renforce les discours lissés et prudents, dans l’espoir de rester éligible aux aides publiques, financements, et peut freiner l’engagement militant de certain·es artistes. Les organisateur·ices du festival Esperanzah ont répondu à GLB : « Que Georges-Louis Bouchez le veuille ou non, l’art est politique depuis la nuit des temps« . « Si je ne peux pas danser dans votre révolution, je ne veux pas de votre révolution » : cette phrase attribuée à l’anarchiste Emma Goldman résonne aujourd’hui avec force. Dans ce contexte tendu, nous vous proposons un focus sur quatre artistes-militant·es basé·es en Belgique, qui refusent de dissocier création et engagement. Achille est un·e jeune rappeur·se bruxellois·e. Ses textes mélangent engagement politique et introspection, dans une recherche constante de nouveauté. L’artiste s’attache à quitter les codes classiques du rap conscient, tout en conservant une partie de sa plume. Son premier album Quelques flocons est un voyage à la fois sensible et politique. Rap, techno, pop, slam, piano-voix, poésie, … Achille touche à tout pour développer son univers, dans un ensemble textuel cohérent. Iel décrit la tristesse de l’époque et la révolte qui en découle, comme dans le morceau « De Bruxelles à Bethléem ». Ses textes parlent des murs qui se dressent mais qui finissent toujours par tomber, d’une jeunesse qui peine à se trouver, d’un monde à refaire, de fond en comble. L’album rebondit. Il invite tantôt à taper du pied, tantôt à voyager en soi-même. Il parle de luttes. De luttes internes, contre l’apathie intérieure et la déconnexion émotionnelle, mais aussi de luttes externes, contre un capitalisme mortifère, entre autres. L’album raconte : toutes ces luttes sont inextricablement liées. Avec son binôme Tmoin, Achille vient d’ailleurs de sortir un morceau contre le gouvernement Arizona : Arizona (shoot), où il dresse rapidement le décor : « Ils ont pris le nom d’un ancien état esclavagiste, je crois que là j’ai tout dit ». Youssef Swatt’s est un rappeur tournaisien qui a récemment gagné en notoriété après sa victoire à Nouvelle Ecole saison 3. Actif depuis plus de dix ans, Youssef avait notamment été mis en avant par son passage sur Give Me 5 au début des années 2010, alors qu’il n’avait que 14 ans. Rappeur précis au texte toujours plus affuté, il fait plaisir aux amateur·ices de rap « à l’ancienne », à travers des instrus et des flows aux inspirations...

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