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[USA] La reconnaissance faciale de nouveau mise en cause

[USA] La reconnaissance faciale de nouveau mise en cause

Vol de voiture à main armée ? Vous plaisantez ? Vous voyez que je suis enceinte de huit mois ?”, a lancé Porcha Woodruff, une habitante de l’État du Michigan, aux policiers qui se sont présentés chez elle le 16 février avec un mandat d’arrêt.

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Mais malgré les protestations de sa famille, elle a été emmenée, fouillée et menottée. Elle avait été identifiée comme suspecte par un logiciel de reconnaissance faciale à partir d’images enregistrées par la caméra de vidéosurveillance d’une station-service.

Porcha Woodruff a passé environ onze heures debout ou assise sur un banc en béton au commissariat. Quinze jours plus tard, un tribunal a rejeté les accusations contre elle faute de preuves. Porcha Woodruff a porté plainte pour arrestation abusive contre la ville de Detroit et contre la policière chargée de l’enquête. “Étant donné les défauts bien connus des technologies de reconnaissance faciale, qui ont tendance à se tromper, la police de Detroit a enfreint les droits de la plaignante en échouant à la protéger contre des erreurs prévisibles et leurs conséquences”, déclarent ses avocats.

Cette technologie est décriée depuis des années, notamment par le fait que les algorithmes, entraînés à partir de populations majoritairement blanches, font davantage d’erreurs sur les personnes noires.

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Contrôle social / Répression

UE : Le Parlement légifère sur l’utilisation de l’IA dans la reconnaissance biométrique

Les eurodéputés ont voté en plénière la législation pour encadrer les IA. Les systèmes d’IA présentant un niveau de risque inacceptable pour la sécurité des personnes seront interdits, comme ceux qui sont utilisés pour la notation sociale (classifiant les personnes en fonction de leur comportement social ou de leurs caractéristiques personnelles), et ainsi que les utilisations intrusives et discriminatoires de l’IA, telles que : – les systèmes d’identification biométriques à distance en « temps réel » dans les espaces accessibles au public ; – les systèmes d’identification biométrique à distance « a posteriori », à la seule exception des forces de l’ordre pour la poursuite de crimes graves, et seulement après autorisation judiciaire ; – les systèmes d’identification biométrique utilisant des caractéristiques sensibles (par exemple, le genre, la race, l’origine ethnique, le statut de citoyen, la religion, l’orientation politique) ; – les systèmes de police prédictive (fondés sur le profilage, la localisation ou le comportement criminel passé) ; – les systèmes de reconnaissance des émotions utilisés dans les services répressifs, la gestion des frontières, le lieu de travail et les établissements d’enseignement ; – la saisie non ciblée d’images faciales provenant d’internet ou de séquences de vidéosurveillance en vue de créer des bases de données de reconnaissance faciale (ce qui constitue une violation des droits humains et du droit au respect de la vie privée). Ce vote survient après deux ans de négociations et le dépôt de près de 3.000 amendements. Un débat avait eu lieu au parlement jusqu’à la dernière minute, suite au dépôt d’amendements autorisant le couplage IA/identification biométrique en temps réel pour la lutte anti-terroriste et la recherche des personnes disparues… Cet amendement n’est pas passé, mais la Commission continue à vouloir autoriser cette pratique de surveillance de masse dans la lutte contre la le terrorisme.

Partout Partout |
Racismes / Colonialismes

Pour l’interdiction de la reconnaissance faciale

Plusieurs associations s’invitent au Parlement bruxellois pour revendiquer l’interdiction de la reconnaissance faciale. Ce mardi 13 juin 2023, la coalition #Protectmyface*** qui rassemble huit associations bruxelloises de défense des droits humains sera auditionnée par le Parlement bruxellois. Elle appellera les député·es à se positionner contre l’usage de la reconnaissance faciale dans l’espace bruxellois. Cette technologie n’est pas légale en Belgique mais des tests ont déjà été réalisés par la police fédérale à plusieurs reprises. Il n’existe par ailleurs aucun frein technique à son implantation à Bruxelles. Cette technologie de surveillance biométrique menace les libertés et droits fondamentaux de chacun·e. La campagne #Protectmyface invite le Parlement à protéger les données personnelle de toutes les personnes qui circulent sur son territoire. La coalition #Protectmyface, qui réunit huit associations francophones et néerlandophones, saisit cette opportunité d’audition devant la Commission des affaires intérieures du Parlement bruxellois ce mardi 13 juin. Elle va porter la voix de plus des 1000 Bruxellois·es qui ont signé la pétition appelant à interdire l’usage de la reconnaissance faciale dans l’espace public bruxellois. Installer l’infrastructure, tester des logiciels, éluder les questions éthiques Cette technique d’analyse biométrique qui utilise les caractéristiques du visage (la longueur du front, l’écartement des yeux, les arêtes du nez, la distance entre la bouche et le nez, etc.) pour identifier une personne, en les croisant avec une base de données, est interdite en Belgique, puisqu’il n’existe pas de base légale. Malgré cela, depuis plusieurs années, des tests ont été réalisés par la police fédérale, en toute opacité et sans débat démocratique. Des logiciels tels que le très controversé Clearview AI sont testés et l’infrastructure nécessaire est installée, alors que les questions éthiques et d’impact sur les personnes sont totalement éludées. Or, les risques que comporte cette technologie sont connus : l’usage de la reconnaissance faciale entrave le droit à l’anonymat dans l’espace public, celui de manifester, la liberté de réunion, entraînant, selon des recherches menées notamment en Grande-Bretagne, un « chilling effect », effet paralysant les personnes se restreignant elles-mêmes dans leurs comportements. Cette technologie renforce également les discriminations existantes, par exemple vis-à-vis des communautés déjà plus largement ciblées par les contrôles policiers. Enfin, les risques de fuites et de piratage de données personnelles très sensibles comme celles récoltées par la reconnaissance faciale sont loin d’être inexistants, surtout à Bruxelles, capitale de l’Union européenne, siège de l’OTAN et de nombreuses institutions. Bruxelles peut être une ville exemplaire Bruxelles peut protéger ses citoyen·nes de cette technologie invasive, d’autres villes l’ont fait avant elle, comme Lausanne et...

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Extrême-droite / Antifascisme

[France] 7000 capteurs de données biométriques pour les forces de l’ordre

Le ministère de l’Intérieur français profite du renouvèlement de son marché de capteurs d’empreintes digitales et de lecteurs de documents d’identité pour investir 1,6 million d’euros dans des solutions de prises d’images faciales et plus 21 millions de capteurs nomades d’empreintes digitales doigts et palmaires, soit 7 000 capteurs nomades de contrôles biométriques. Le marché porte sur plusieurs types de capteurs d’empreintes digitales : mono-doigt, multi-doigts standards, ou multi-doigts « fine épaisseur ». Les capteurs et logiciels devront être capables de détecter une usurpation d’identité (par exemple, détection d’un faux doigt). Le capteur doit résister au choc et pouvoir être temporairement mis dans les poches du blouson ou du pantalon. Deux autres lots concernent des lecteurs de bande MRZ et de puces RFID susceptibles de pouvoir reconnaître les documents d’identité, de séjour et de voyage, et des lecteurs vérificateurs qui doivent pouvoir détecter des données exploitables via la bande MRZ et la puce sans contact dès présentation par l’utilisateur d’un document d’identité, de séjour ou de voyage. Ils devront également être capables de lire et transférer les données contenues dans les puces des documents de voyage (ICAO) incluant la vérification de la chaîne des certificats ; les données OCR MRZ (textes, images) et les codes à barres 1D et 2D imprimé sur le document ; les puces RFID / smartcard, puces, passeports électroniques sans contact. Un autre lot encore concerne les « solutions de prises d’images faciales » qui font doivent comprendre une caméra, un trépied panoramique et tri-directionnel, un arrière-plan, ainsi qu’un dispositif d’éclairage. Le ministère prévoit d’acquérir, annuellement, un maximum de 150 lecteurs de bande MRZ et puce, 200 capteurs d’empreintes digitales mono-doigt, multi-doigts et solutions de prises d’images faciales, 300 lecteurs de documents sécurisés, de séjour et de voyage, mais jusqu’à 3 000 capteurs d’empreintes digitales et palmaires. Ces derniers devront en outre respecter un plan de livraison dont les délais semblant indiquer qu’il aurait été défini pour permettre aux policiers, gendarmes et douaniers d’être équipés à marche forcée d’ici aux Jeux Olympiques d’été de 2024 à Paris. Pour en savoir plus

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Contrôle social / Répression

Reconnaissance faciale : comment y échapper ?

Lundi 08 mai à 18h30, table ronde avec avec Remy Farge (LDH - Ligue des droits humains), Peggy Pierrot (Tactic), Chloe Berthelemy (EDRi - European Digital Rights) et Corentin (Technopolice). Récemment, une fuite de données révélait l’usage par la police belge du logiciel de reconnaissance faciale de Clearview AI. Ce logiciel, controversé, permet d’opérer un recoupement entre des images de vidéo-surveillance et les profils des utilisateurs·rices de réseaux sociaux. Si l’usage de logiciels de reconnaissance faciale reste officiellement interdit, des tests ont déjà été réalisés et certains partis encouragent l’usage et le déploiement de ces technologies. Dans ce contexte, la campagne #ProtectMyFace, lancée par un groupe d’associations, vise à interdire la reconnaissance faciale en Région bruxelloise. Pour ces associations, le déploiement de ces technologies est particulièrement nuisibles à nos droits et nos libertés. Mais en quoi consistent ces technologies ? Pourquoi sont-elles problématiques ? Pourquoi, entre autres, rendent-elle ceraines populations minoritaires particulièrement vulnérables ? Ce lundi 8 mai, nous vous invitons à discuter des enjeux de la reconnaissance faciale avec Remy Farge (LDH - Ligue des droits humains), Peggy Pierrot (Tactic), Chloe Berthelemy (EDRi - European Digital Rights) et Corentin (Technopolice) Durant cette même soirée, des membres de Technopolice proposeront un atelier d’autodéfense numérique et nous fêterons la sortie du premier numéro de Curseurs, la nouvelle revue à l’initiative de Tactic asbl. Informations pratiques : Lieu : Le DK, Rue de Danemark 70b à Saint Gilles (proximité place Bethléem) Accueil/Permanence 17h : Atelier d’autodéfense numérique avec Technopolice Table ronde à 18h30 : Reconnaissance faciale, comment y échapper ? Informations : info@ateliers-dk.be Chaque 2e lundi du mois, les ateliers de réflexion et d’action critiques sur le numérique au DK, se proposent d’aborder des sujets en lien avec le numérique (par exemple, sur les algorithmes, le capitalisme de surveillance, les impacts écologiques, etc.) et d’explorer des manières de faire alternatives (découverte d’outils libres et éthiques, dégooglisation de smartphones, protection des communications, etc.) Ces soirées se dérouleront en deux parties : A 18h30, présentation suivie d’une discussion ou atelier thématique. N’hésitez pas à nous faire des propositions à l’adresse info@ateliers-dk.be Dès 17h, accueil, bar, permanence et moment de rencontres ’libres” et informelles. Venez poser vos questions, discuter de vos idées et proposer vos projets. Ce moment pourra être l’opportunité de partager des ateliers en petits groupes, de découvrir des logiciels et de rencontrer différentes associations qui s’engagent pour un numérique émancipateur. Crédits Images Y@nnickR (CC BY-NC-ND 2.0)

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Contrôle social / Répression

Pétition pour l’interdiction de la reconnaissance faciale à Bruxelles

Une pétition pour interdire la reconnaissance faciale dans l’espace public bruxellois Une coalition d’associations [1] rassemblée autour du slogan “Protect my face” dépose une pétition au Parlement bruxellois pour demander l’interdiction de la reconnaissance faciale dans l’espace public à Bruxelles. Les associations craignent que la légalisation et l’usage de cette technologie n’entravent les droits fondamentaux, particulièrement des minorités. Elles appellent le Parlement bruxellois à interdire cette technologie. Identifier sur base des caractéristiques du visage Dans cette pétition, les associations visent la reconnaissance faciale quand elle est utilisée à des fins d’identification. Elle permet par exemple, d’identifier une personne au milieu d’une foule au moyen de sa biométrie (mesure de l’écartement des yeux, des arêtes du nez, etc.) consignée dans une base de données. Les enjeux en termes de protection des données personnelles et de risques d’atteinte aux libertés individuelles que cette technologie induit sont considérables. Les associations qui portent cette pétition entendent lancer un débat démocratique autour de cette technologie qui n’est pas autorisée en Belgique mais qui a pourtant déjà été utilisée plusieurs fois par la police fédérale et locale. Malgré l’absence de cadre légal… Aujourd’hui, il n’existe aucun cadre légal permettant à la police de recourir aux technologies de reconnaissance faciale en Belgique. Pourtant, la police fédérale a réalisé en 2020 une septantaine de recherches avec le logiciel très controversé Clearview IA dans le cadre de réunions Europol. En 2017 déjà puis en 2019, la reconnaissance faciale était aussi testée par la police fédérale à l’aéroport de Zaventem. Pour chacune de ces deux enquêtes relatives à des projets-test, l’organe de contrôle de l’information policière (le COC) exigera la fin de ces expérimentations car aucune base légale suffisante n’existe. Par ailleurs, selon une recherche menée par la KULeuven en Flandre et en région bruxelloise, au moins 5 zones de police locale sur 86 répondantes disposaient de la reconnaissance faciale, l’une d’elle affirmant même l’utiliser « souvent à très souvent ». Il est inadmissible que des tests soient réalisés en toute opacité. L’usage de la reconnaissance faciale n’est donc pas légal en Belgique mais il persiste dans le chef de la police et de la ministre de l’Intérieur une volonté d’utiliser cette technologie. Libertés et droits entravés L’usage de la reconnaissance faciale par la police et les autorités entravera de nombreux droits et libertés : le droit au respect de la vie privée, le droit à l’anonymat, la liberté de circulation, d’association, de réunion, de rassemblement et de manifestation, le droit à ne pas être discriminé·e, etc. Utiliser la reconnaissance faciale dans l’espace public reviendrait à contrôler automatiquement l’identité de chaque personne à chaque coin de rue. Cette technologie implique d’importants risques :...

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Contrôle social / Répression

SURVEILLANCE : La police fédérale commande une technologie de reconnaissance faciale

Début août, la Police Fédérale lançait un appel d’offre pour la « maintenance de la solution d’analyse d’images pour la vidéosurveillance ‘Briefcam’ », un logiciel de surveillance israélien dont fait usage la police judiciaire fédérale. Dans cet appel d’offre, la police exige que la technologie soit capable de « reconnaitre les visages ». Une requête qui inquiète, quand on sait que la police belge a déjà utilisé illégalement un logiciel de reconnaissance faciale américain en 202O (Clearview IA), et qu’elle avait peiné à le reconnaitre publiquement. A l’époque, la police avait d’abord démenti les révélations du média Buzzfeed sur l’usage du logiciel. La police en faisait usage alors même qu’aucun cadre légal n’existait dans la loi belge, ces pratiques étaient donc illégales. Finalement, la ministre de l’Intérieur A. Verlinden (CD&V) avait était contrainte de reconnaitre l’usage de la reconnaissance faciale, tout en assurant qu’aucune « utilisation structurelle » n’en était faite. Nos homologues du média Apache pondèrent néanmoins cette déclaration de la ministre de l’intérieur : en réalité il est extrêmement difficile, voire carrément impossible d’être certain que la police belge n’y a pas recours. Avec l’implantation progressive de caméras intelligentes (elles aussi adaptées à la reconnaissance faciale) dans nos rues et l’absence de cadre légal, cela laisse présager un usage complètement abusif sur lequel nous n’avons aucun contrôle. Depuis plusieurs mois, un certain nombre d’organisations et notamment la Ligue des Droits Humains (LDH) se mobilisent autour de l’action « protect my face », pour une interdiction totale de l’usage de ces technologies de reconnaissance faciale. Le fait que le gouvernement belge recourt à des pratiques contraires à la loi et qu’il passe outre les condamnations en justice inquiète la Cour Européenne des Droits de l’Homme « […] le gouvernement belge ignore systématiquement et à grande échelle […] les décisions judiciaires. » Une asymétrie d’information apparaît nettement : d’un côté, la police s’arme pour recueillir de nouvelles informations ; de l’autre, nous faisons face à une législation opaque (voir inexistante) et à des déclarations mensongères. Ainsi, l’Etat belge semble adopter un comportement toujours plus autoritaire en matière de surveillance. Un gadget sécuritaire en appel toujours un autre, les atteintes aux libertés se succèdent, et la surveillance de masse s’installe. (desc) Lien de la pétition contre la reconnaissance faciale : https://www.liguedh.be/une-petition-pour-interdire-la-reconnaissance-faciale-da Sources : https://www.apache.be/2023/09/21/federale-politie-bestelt-technologie-voor-gezichtsherkenn https://www.liguedh.be/une-petition-pour-interdire-la-reconnaissance-faciale-da (sur « l’Etat de droit » en Belgique) https://www.apache.be/dossier/rechtsstaat-op-flanellen-benen

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DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Extrême-droite / Antifascisme

PRESSION : DES ACTIVISTES POURSUIVI·ES POUR AVOIR BLOQUÉ UNE ENTREPRISE D’ARMEMENT ISRAÉLIENNE EN BELGIQUE

Le 4 mars 2024, une centaine d’activistes a bloqué le site de OIP-Elbit Systems, une entreprise d’armement israélienne pour dénoncer la complicité belge avec le génocide en cours en Palestine. Depuis, des poursuites judiciaires ont été entamées et 7 activistes font face à un procès pour leur participation au blocage. L’entreprise OIP exige des activistes des dédommagements, ce qui les expose à 70 000 euros d’amende. Le jour du blocage, deux entreprises avaient été visées en Belgique : OIP-Elbit à Oudenaarde et Thalès à Herstal. Les collectifs qui avaient organisé l’action expliquaient s’attaquer à ces entreprises car elles « produisent des armes, des technologies militaires ou de surveillance utilisées par le régime d’apartheid israélien et sont complices du génocide en cours à Gaza ». À défaut d’un embargo belge au niveau politique, les activistes ont voulu mettre en oeuvre un embargo citoyen en s’attaquant au matériel de ces entreprises. Les activistes rappelaient que OIP est une filiale du producteur d’armes israélien Elbit Systems, qui est le plus grand fabricant d’armes privé d’Israël : « Elbit fournit 85 % des drones et la plupart des équipements militaires terrestres utilisés par l’armée israélienne. La multinationale de l’armement française Thalès entretient quant à elle des relations de longue date avec Israël et collabore avec Elbit System. » En septembre 2025 avait lieu un premier procès : celui de la militante Anuna De Wever, pour des graffitis réalisés sur le site de l’entreprise OIP à Tournai en décembre 2023 et pour le motif « d’association de malfaiteurs ». Ce 21 octobre 2025, le verdict est tombé : suspension du prononcé pour les graffitis et Anuna De Wever a finalement été acquittée de l’accusation « d’association de malfaiteurs ». Avec ses avocates, elle entreprend désormais un procès à l’encontre de OIP–Elbit pour complicité dans un génocide. Entre-temps, se déroule une autre affaire juridique : celle de 7 activistes qui ont participé à l’action de blocage en mars 2024. OIP-Elbit les poursuit et réclame des sommes pour compenser les pertes financières mais aussi lesdits « dommages moraux » à l’issue du blocage de 2024. Les activistes visés et leurs camarades de Stop Elbit maintiennent toutefois leur ligne : « Nous refusons de laisser une compagnie israélienne fabriquer en toute impunité des armes sur le territoire belge. […] Aujourd’hui Elbit nous poursuit en justice et nous demande des indemnités. Ne les laissons pas gagner. » Le procès a lieu le 16 février 2026. Les activistes appellent au soutien le jour du procès mais aussi à un soutien financier, et à rejoindre les actions de Stop Elbit. Ce procès s’inscrit dans la criminalisation des personnes qui se prononcent publiquement en opposition au génocide en cours en Palestine et à la complicité de l’état belge dans ce génocide, notamment via des matériaux d’armement. En Belgique, le projet de la loi dissolution (ou loi Quintin) s’inscrit (...)

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Racismes / Colonialismes

A mes pairs barbares,

A manger les enrobages de non-monogamie éthique et autres sur les sites de rencontre et dans les interactions quotidiennes avec des ami.es, enrobages, pour partie libérateurs des suaves saveurs de l’horizontalité et libération des genres mais, pour partie, et je gage plus grande, motif d’un maintien dans un état dominé des corps de femmes, la digestion impossible de mon estomac ancestral ne pouvait que déboucher sur la gerbe phrastique que j’expose ici. La voici agencée au mieux. En clair, petites observations analytiques en prose sur les (affichages de) nouvelles façons de relationner : situationship, non-monogamie, etc. A mes pairs barbares, Notre domination (entre autres) : celle-là dont nous escomptons soutirer les bénéfices affectifs et sexuels propres à garantir l’épanouissement de l’Homme Accompli Universel Mais, de bonne grâce chers barbares, Gardons-nous de lorgner en Benoit l’avant-garde self-qualifié allié des Lucien, Eugerrand, et cie. Qui par le miracle de la rencontre d’une écoute religieuse de podcasts (tout à fait excellents du reste), de lectures classiques du féminisme à la recherche furieuse de la combinatoire propre à désamorcer dans l’acte de séduction les lignes de défense féministes et ça n’est pas systématique, s’entend, merci. - Manifestent rien que l’homologie d’un état soit disant dépassé : du réchauffé de mauvais goût après transport par avion et.ou ferry Car dans l’explicitation pontificale de nouvelles façons de relationner Dans les prédicats d’éthique éthiquettés d’où tiquent les tics d’un cantique adressée par leur queues Dans la fausse mise à l’équivalence des places par l’énoncé fallacieux du même au même qui, Passé au tamis d’une ingénierie de la novlangue, Innerve par la presse et les publications bourgeoises de la droite chaussée gauchement, Là, juste à cet endroit, Loge le murmure du sauvage à qui tend l’oreille aux statistiques sérieuses et à l’hétérophénoménologie Une franche rigolade immédiatement suivie d’une déprime généralisée et, dira le masculin barbare égoïstement, la rage. Car dans la libre contractualisation des partis, antichambre du désormais lieu sacré du couple fier héritier du sacré mariage d’antan Dans cet espace-temps indéterminé d’une géographie sociale franchement bien située D’où la textualité des choses est suspendue dans la clause a-situationnelle d’interdiction aux codicilles à rendre fou tout ethnométhodologiste S’y retrouvent ni plus ni moins que les mêmes schèmes dénoncés dans ce qui semble de mauvais goût pour le civilisé masculin Coloniser et maintenir l’emprise sur les corps féminins, alors sous les essences d’espèce de distribution des rôles de genre, Désormais dans le silence abominable du grondement des pulsions sexuels tues par l’agitation d’un diplôme universitaire « feminism 101 ». Rendu à conclure - en statistiques, s’entend toujours, merci : Tout cet effort non pas dans la perspective émancipatrice,...

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