Le 1er février, dans la commune de Woluwé Saint-Lambert, un jeune homme congolais de 22 ans a été plaqué au sol par des policiers, sur le ventre et avec un genou derrière le cou. Un témoin a voulu dénoncer la violence de l’acte au moment des faits. Il a lui aussi été violemment plaqué au sol, face contre terre. Il nous raconte la scène .
Le jeune homme passait par une rue où les policiers barrait le chemin et lui ont demandé de faire demi-tour, et d’emprunter un autre chemin. Un peu plus loin, d’autres policiers lui ont donné une information contraire. Le jeune homme en question a expliqué au policier que ses collègues lui avaient dit de passer par ici, ce à quoi le policier a répondu en lui disant qu’il « ne fallait pas les prendre pour des cons » et il lui a fait une balayette. Le jeune homme a évité la balayette et c’est alors que plusieurs policiers se sont jetés sur lui.
Un témoin raconte l’avoir entendu crier « Je coopère, faites doucement ! J’ai un problème au genou, regardez ma genouillère ». Le témoin en question explique être ensuite intervenu, car les policiers » […] lui faisaient la même prise que celle subie par George Floyd. Il criait de douleur. » Son intervention s’est limitée à interpeller les policiers sur la violence de ce qu’ils étaient en train de faire, mais il a pourtant également été plaqué au sol, avec un genou sur la nuque. « c’est brutal, on avait du mal à respirer ». C’est cet acte que l’on voit se produire sur la vidéo. Les personnes arrêtées ont finalement été relâchées un peu plus loin de l’endroit de leur arrestation, sur ordre d’un commissaire.
Ces violences commises par des policiers envers des personnes non-blanches n’avaient aucune motivation apparente. La police a répondu par la violence à une incompréhension d’indications contradictoires (de sa part). Et pas n’importe quelle violence : le placage ventral est une technique d’immobilisation dangereuse ayant déjà tué, y compris en Belgique.
En 2018, les forces de l’ordre venues adresser un arrêté d’expulsion pour des retards de loyer, tuaient Lamine Bangura chez-lui après l’avoir asphyxié durant des longues minutes en utilisant la technique du plaquage ventral – comme celle qu’a subie Georges Floyd aux États-Unis en 2020.
Sources :
- Témoignage
- lesoir.bes
- lemonde.frl
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