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Violences policières à Bruxelles à l’issue du match France-Maroc (CARTE BLANCHE)

Violences policières à Bruxelles à l’issue du match France-Maroc (CARTE BLANCHE)

En marge de la demi-finale du mondial de football opposant le Maroc à la France, des célébrations rassemblant des supporters de l’équipe marocaine, se sont transformées en véritables battues policières prenant pour cible les participants de ces rassemblements festifs. Ces faits de violences policières qui ont ciblé majoritairement des personnes issues de l’immigration, ont produit un écho de contestation important en provenance d’une société civile, attentive à lutter contre la permanence de ces « violences policières à caractère raciste ».

Bruxelles | sur https://stuut.info

Le dispositif policier préventif, préparé bien en amont, était très impressionnant mercredi dans le centre-ville de Bruxelles. Il s’inscrit dans un usage de plus en plus systématique des violences policières préventives (“nassage”) à Bruxelles mais aussi dans le contexte de répression particulier lié aux matchs de l’équipe du Maroc depuis la victoire contre la Belgique. Il faut noter qu’en dehors du Pentagone, les victoires de l’équipe nationale du Maroc ont donné lieu à de belles fêtes (Schaerbeek, Anderlecht, Heizel, Molenbeek, etc.).

Depuis la piétonnisation du centre ville et sa touristification, les Bruxellois et plus particulièrement les jeunes noirs et arabes y sont de plus en plus exclus et chassés au profit des consommateurs et des touristes. A chaque match du Maroc, le bourgmestre de Bruxelles prévoit un dispositif policier de plus en plus important qui atomise les rassemblements populaires à coup de gaz lacrymogènes, d’hélicoptères et de charges policières. L’unique objectif semble être de “protéger” les Plaisir d’Hiver : bloquer l’accès à la Bourse depuis la gare du midi, réprimer, gazer et laisser s’envenimer une situation critique autour des commerces les plus précaires du début du boulevard Lemonnier et du boulevard du Midi et Poincaré. La vérité c’est qu’une partie de la jeunesse belgo-marocaine bruxelloise du centre ville n’a absolument aucun endroit pour célébrer la victoire du Maroc.

Mercredi soir, il semble qu’un nouveau cap ait été franchi y compris à Molenbeek avec l’usage de fusils flashball FN 303 par la BAB ainsi qu’à Saint-Josse. Des escadrons policiers en provenance du Brabant wallon, de Liège, de Flandre ont été appelés en renfort notamment sous la direction de la Zone Bruxelles Capitale-Ixelles1. Au centre ville, un nassage de plusieurs centaines de personnes a été mis en place dès la fin du match, à la sortie des bars, repoussant les gens vers Stalingrad. Enfermés et sans possibilité d’échapper, tout le monde a été arrêté : enfants, parents, personnes âgées, etc. Les arrestations se sont faites sans sommations préalables et de façon particulièrement violente : gaz lacrymogène, utilisation excessive de la matraque, plaquage au sol et contre le mur, etc. Les personnes arrêtées sont ensuite restées plusieurs heures au sol à - 4 degrés. Il y aurait eu 213 arrestations administratives dont 51 mineurs2.

D’après les récits issus d’un premier appel à témoins que nous avons diffusé sur les réseaux sociaux, il ressort clairement que l’excès de violence et l’usage disproportionné de la force semblent être actés. Rue Verte à Saint Josse, une personne a été violemment matraquée à plusieurs reprises à la tête par la police et laissée gisante au sol. Ce sont les voisins qui ont dû appeler les secours. Cette personne a ensuite dû être hospitalisée et a reçu plusieurs points de suture.

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Cité24 par la voie de sa rédaction, relais cette carte blanche présentant un descriptif situé d’un phénomène de plus en plus généralisé.

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Extrême-droite / Antifascisme

Festival Résistance, des centaines de personnes pour célébrer la résistance du peuple Palestiniens’ensuit une polémique d’extrême droite

Du vendredi 6 juin au dimanche 8 juin, s’est déroulé le Resistance Festival à Saint-Gilles, à Bruxelles. De nombreuses personnes étaient au rendez-vous et l’événement fut « un succès« , selon les organisateur·ices. Cette édition, portée par une coalition d’une vingtaine de collectifs, associations et ASBL, fait désormais l’objet d’attaques diffamantes et calomnieuses, menées par certains acteurs de la droite et l’extrême droite belge ainsi que des milieux pro-israéliens, et malheureusement, relayées par une partie de la gauche. Suite à la polémique d’extrême droite, le bourgmestre de St-Gilles, Jean Spinette (PS) a annoncé sa volonté d’interdire l’évènement l’année prochaine. Le parquet a quant à lui annoncé ne pas avoir ouvert d’enquête pour le moment. 3 jours de partage et d’apprentissage collectif autour des luttes de libération populaires Organisé pour la 3e année consécutive, le Festival Resistance – tout en ayant un focus sur la Palestine – propose de célébrer les luttes de libération populaire de par le monde, de les honorer ainsi que d’apprendre collectivement à leur sujet. Le festival comprenait des activités très diverses : des discussions politiques, ateliers, tournoi sportif, diffusion de films, village militant, représentations musicales, théâtrales ou encore poétiques, interventions politiques, etc. La soirée du 6 juin marquait l’ouverture du festival, avec deux projections. Premièrement, le court-métrage Behind the Lines, réalisé par Fanny Arnulf et Youssef Haider, un documentaire qui explore les pratiques artistiques et de résistance au travers du parcours de 14 artistes vivant dans des camps de réfugié·es palestinien·nes au Liban ainsi que dans des favélas au Brésil. Ensuite, le film The Dupes, l’adaptation cinématographique de la nouvelle Men in the Sun de l’intellectuel et résistant palestinien Ghassan Kanafani. Les projections au Pianofabriek, ont été suivies d’une discussion avec un panel constitué de Fanny Arnulf et Yousseh Haider, ainsi que de Reem Shilleh et Hazem Jamjoum. Palestinienne, Reem Shilleh est chercheuse, réalisatrice et commissaire d’exposition ; elle vit entre Bruxelles et Ramallah. Hazem Jamjoum est quant à lui chercheur et auteur, traducteur de Ghassan Kanafani. « La journée du samedi 7 juin était organisée sur la place de Bethléem, à Saint-Gilles. De 15 à 22h, après le tournoi de foot matinal et malgré une météo instable, la foule était au rendez-vous, famille du quartier, collectifs, étudiant·es se sont réuni·es pour s’informer auprès du village militant et partager un moment festif et conscient autour des représentations artistiques qui se sont succédées au cours de l’après-midi » ont expliqué les organisateur·ices dans un communiqué. L’après-midi et la soirée ont été l’espace de diverses interventions politiques (OSVP, collectif Justice pour Imad, Samidoun, etc.), ainsi que d’autres interventions artistiques et poétiques (Asma Soulista, Ryaam, Raj’een, Hussein Abu Shammala, DJ (...)

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2 juillet - 19h30 - Radio Air Libre

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