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Centre fermé de Holsbeek : Les femmes protestent contre leurs enfermements

Centre fermé de Holsbeek : Les femmes protestent contre leurs enfermements

Le centre fermé de Holsbeek, situé en périphérie de Leuven, est le seul des 6 centres fermés de Belgique qui n’enferme que des femmes.
Ce 16 août 2023, une femme âgée de 58 ans a été retrouvée inconsciente dans sa chambre. Il semblait qu’elle ne mangeait plus depuis plusieurs jours et que personne ne l’avait remarqué. Tout le monde a été choqué.e de la voir dans cet état. Elle a été amenée à l’hôpital. “On ne savait pas si elle était morte ou vivante”, rapportent les détenues.

Belgique | sur https://stuut.info | Collectif : Getting The Voice Out

Cet événement a déclenché de fortes protestations. Elles sont une vingtaine de détenues à manifester ce jour contre leur enfermement. L’une des femmes qui se sont révoltées a été mise au cachot. La directrice, qui était dans son bureau, n’a même pas pris la peine de venir à elles pour écouter leurs revendications.

16/08/2023

AIDEZ NOUS. ON A BESOIN DE VOTRE AIDE

Voici les motifs de leurs protestations :
Les conditions de vie épouvantables : elles dénoncent particulièrement les conditions d’hygiène, l’état des toilettes qui sont très sales…
L’insuffisance des repas : “on reçoit une petite portion. Si on demande plus, ils nous disent non et jettent le reste devant nos yeux à la poubelle”. “C’est une forme de torture qu’ils nous infligent. Certaines détenues rapportent aussi que la nourriture servie est parfois avariée et qu’elles sont régulièrement malades après les repas.
Le manque d’encadrement et de soins pour certaines femmes très vulnérables. Certaines détenues sont dans des états de santé catastrophiques. L’une d’elle n’a plus qu’en seul rein et est enfermée depuis 5 mois. Une détenue raconte qu’elle a perdu 15 kilos en 3 mois de détention.
L’administration de médicaments inappropriés et aux mauvaises heures : moi je suis très malade et prends beaucoup de médicaments. Mais ils ne me les donnent pas aux bonnes heures et il me semble parfois que ce ne sont pas toujours les bons médicaments. Parfois je me sens comme droguée après.
La présence d’une femme enceinte dans le centre depuis un mois.
Les détentions administratives. “Nous sommes traitées comme des criminelles”.
• La longueur des détentions : certaines femmes sont enfermées parfois depuis 5 mois, 8 mois, 10 mois, parfois presque 1 an, attendant une expulsion ou une libération. C’est insupportable ces attentes et ces non décisions.
L’incompréhension des décisions de libérations/expulsions et leur caractère aléatoire.

AIDEZ NOUS. ON A BESOIN DE VOTRE AIDE

Nous sommes ici comme des animaux. Mais en Belgique, même les animaux ont des droits.

Les détenues déplorent également l’impossibilité de faire sortir des preuves en images de toutes les injustices et mauvais traitements qu’elles subissent. Leurs smartphones leur sont en effet confisqués à leur arrivée dans le centre fermé. “On parle, on parle, on pleure, on crie… Mais à la fin, on est toujours en prison.”

Getting the voice out revendique la fin de tous enfermements et la liberté de circulation pour toutes et tous. Il nous semble cependant important de faire entendre les revendications des détenues telles qu’elles nous les énoncent.

Voir en ligne : Getting The Voice Out

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L’absurdité du règlement Dublin

Parcours d’une femme de 67 ans : Érythrée-Roumanie-Norvège-Roumanie-Belgique-Roumanie. 12/07/2023 Elle a voulu quitter son pays, l’Érythrée, pour rejoindre ses enfants et petits enfants installés en Norvège. Sur sa route, elle a déposé ses empreintes en Roumanie . Arrivée en Norvège, l’Etat a décidé d’appliquer le règlement Dublin et de la détenir en centre fermé puis de la renvoyer en Roumanie. Elle a décidé depuis la Roumanie de rejoindre des amies en Belgique. Une fois en Belgique, elle a fait une demande de protection internationale et a été mise dans un centre ouvert. L’office des Étrangers a découvert qu’elle était “dublinée” et l’a enfermé au centre fermé pour femmes de Holsbeek. Elle a été à nouveau expulsée en Roumanie avec escorte roumaine ET belge ce 27/06/2023 ! Pour rappel, le réglement Dublin réglemente le pays responsable de la demande d’asile d’une personne au niveau européen en application de toute une série de critères. Le critère le plus régulièrement appliqué est celui du premier pays d’entrée de la personne au sein de l’Union européenne. Les autorités déterminent ce pays en fonction des empreintes que les personnes ont été contraintes de déposer. La Norvège comme la Belgique ont expulsé cette femme vers la Roumanie en vertu du règlement Dublin, un pays dans lequel elle n’a fait que passer. #StopDublin

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Retour sur la manifestation du 11/02 devant le centre fermé pour femmes de Holsbeek

Ce Samedi 11 février 2023, une manifestation a eu lieu devant le centre fermé (centre de détention) pour femmes de Holsbeek. Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu devant des centres fermés en Belgique ces derniers mois. À chaque fois, ces manifestations ont diffusé un message de solidarité, tenté d’engager le dialogue avec les personnes détenues à l’intérieur, et communiqué le numéro de téléphone de Getting the Voice Out [1]. Déportation en Iran Par cette action, les personnes présentes souhaitaient également attirer l’attention sur l’expulsion d’une femme iranienne fuyant un mariage forcé. Aisha a été renvoyée en Turquie. Alors que les politiciens belges demandent à juste titre la libération d’Olivier Vandecasteele, la Belgique continue d’expulser des personnes vers l’Iran et la Turquie. Trois autres Iraniens sont en passe d’être renvoyés, cette fois en Turquie, le dernier État où ils ont séjourné avant de venir en Europe. Ils ont quitté l’Iran pour échapper à une arrestation après avoir manifesté dans leur pays contre le régime iranien. Finalement, des protestations ont eu lieu et l’expulsion a été provisoirement reportée à la dernière minute [2]. Les manifestant.e.s ont dénoncé cette déportation, rappelant les conditions inhumaines dans les centres de détention en Belgique et en Turquie [3] et le fait que la déportation vers la Turquie suit souvent la déportation vers l’Iran. Où la vie est directement en jeu pour les opposants au régime [4]. Grève de la faim L’attention a également été attirée sur une grève de la faim au centre de détention de Merksplas, qui dure depuis 26 jours [5]. Aujourd’hui, 10/2/23, Nahdi Mouz en est à son 29e jour de grève de la faim. Nahdi a demandé l’asile en Belgique, qui ne le lui accordera pas car la Tunisie n’est pas un pays en guerre. Ainsi, face au désespoir de sa situation, il a entamé une grève de la faim le 16/01/2023. Solidarité avec toutes les personnes migrantes La volonté de cette action était d’exprimer un refus des politiques migratoires européennes mortifères, un refus de toutes les incarcérations en centres fermés, et de crier un soutien solidaire aux femmes détenues au centre fermé de Holsbeek, et plus largement à toutes les personnes migrantes qui font face à l’Europe forteresse. No Borders, No Nations, Stop Deportations !

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Holsbeek : Action de protestation contre les centres fermés et de soutien aux détenues

Ce samedi 26 novembre, une soixantaine de militant.e.s se sont réuni.e.s devant le centre fermé pour femmes de Holsbeek afin de montrer leur soutien et leur solidarité avec les détenues. Au lendemain du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences patriarcales, les militant.e.s dénoncent par cette action les violences faites aux personnes incarcérées, ainsi que plus largement la politique migratoire sécuritaire, liberticide et mortifère de l’Union Européenne et de la Belgique. ​​​​​​​​​​​​​​Le centre fermé de Holsbeek a ouvert ses portes en mai 2019 et est le premier né du fameux "Masterplan", un projet gouvernemental visant à porter la capacité d’enfermement belge à plus de 1066 places, via notamment la construction de deux centres supplémentaire, celui de Zandvliet dans la banlieue d’Anvers et celui de Jumet, vers Charleroi. Sa capacité d’accueil est d’une cinquantaine de places. Alors que les ministres se cachent derrière les arguments d’une politique "stricte mais humaine" et estiment "offrir" aux femmes "des installations séparées de qualité", dotées de "plus de confort et d’intimité", l’enfermement de personnes en centre fermé reste néanmoins une mesure privative de liberté qui empêche les femmes qui y sont enfermées d’accéder à leurs droits fondamentaux. ​​​​​​​​​​​​​​En effet, des témoignages, documentés et relayés par le collectif Getting The Voice Out, font état de violences et infractions graves aux droits humains : "Dans le centre, les violences sont nombreuses, racistes, institutionnelles et médicales. Nous recevons actuellement des témoignages concernant les soins médicaux défaillants et des violences de la part du personnel du centre. La déshumanisation raciste est courante, notamment lorsque des travailleurs.euses s’adressent à une femme en lui disant : “Toi, la Noire !”." Un autre témoignage d’une personne actuellement détenue vient corroborer les pratiques inhumaines et dégradantes dans la gestion du centre et des personnes détenues : "Une fois, j’étais en train de m’habiller, et la sécurité a frappé à la porte. Mais quand il frappe à la porte, il n’attend pas qu’on lui dise d’entrer, automatiquement il ouvre. C’est vraiment gênant. Le lendemain, on m’a donné le règlement d’ordre intérieur pour me faire comprendre qu’il faut pas te plaindre quand les agents de sécurité passent dans les chambres, c’est quelque chose de normal. C’est les règles du centre. C’est comme ça ta vie dans le centre. (...) Vivre dans ces conditions, privée de liberté, c’est vraiment stressant. Le centre fermé, c’est la prison." ​​​​​​​​​​​​​​Dans le même article, Getting The Voice Out met en lumière le parcours des femmes qui sont détenues en centres fermés : "Au centre fermé de Holsbeek, une vingtaine de femmes sont actuellement détenues et en souffrance. Elles ont souvent des parcours très lourds : certaines fuient un mariage forcé, d’autres ont été victimes de violences conjugales, d’autres encore ont été...

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Los Angeles contre l’ICE : Un reportage à chaud sur les affrontement du 6 juin

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