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[France] Basculement sans précédent pour l’application Telegram

[France] Basculement sans précédent pour l’application Telegram

Partout | sur https://stuut.info | Collectif : Secours Rouge

Telegram, cette application qui sert à de nombreux réseaux de solidarité et de luttes, plateforme permettant de contourner les censures des réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, collaborera avec la justice, ceci fait suite à l’arrestation de Pavel Durov par les autorités françaises (voir ici ). L’entreprise a annonce ce lundi 23 septembre qu’elle partagera les adresses IP et les numéros de téléphone avec les autorités, cette pratique encouragée par le DSA (Digital Service Act) s’applique à toutes les plateformes en ligne depuis février 2024 dans l’Union Européenne.

La messagerie Telegram créer en 2013 s’était engagée à ne pas diffuser d’informations sur ses utilisateurs. Cette application permet notamment de créer des canaux de diffusions et d’échanger en groupe public ou privé. La décision de Pavel Durov de se plier à la pression de la justice française pourrait faire jurisprudence. Depuis des mois, les autorités françaises s’attaquent aux moyens d’expression en ligne (voir ici ). Après Telegram, Signal est aussi dans le viseur du DSA qui souhaite faire interdire le chiffrement de bout-en-bout, pratique sur laquelle repose cette messagerie qui empêche les autorités d’avoir accès au contenu des messages.

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ARTICLES LIÉS

Contrôle social / Répression

[Union Européenne] Plusieurs chaines Telegram progressistes et pro-palestiniennes censurées

Durant la dernière semaine du mois d’août, plusieurs chaînes Telegram pro-palestiniennes ont été bloquées dans les pays européens, notamment la chaîne « Palestine Archive », qui compte plus de 15 000 abonnés, et le « Resistance News Network » (RNN), qui compte plus de 166 000 abonnés. La justification exacte de l’interdiction n’est pas connue. Toute personne qui tente d’accéder à la chaîne dans les pays de l’Union Européenne reçoit une notification l’informant qu’elle ne peut pas être affichée car elle « viole les lois locales ». Il y a déjà eu des incidents dans lesquels différents pays ont bloqué des canaux Telegram individuels dans le passé. Dans certains cas, la pression est exercée directement sur Telegram, mais parfois aussi via les systèmes d’exploitation iOS et Android. On ne sait rien de l’interdiction de RNN ou de Palestine Archive, pas même s’il s’agit d’une action de plusieurs États membres de l’UE ou si le blocage a été encouragé par une institution de l’UE. Si la base juridique du blocage reste floue, les raisons politiques sont évidentes. Rappelons que le PDG de Telegram, Pavel Durov, a été arrêté à l’aéroport de Paris-Le Bourget juste un jour après ces fermetures (voir notre article ). La justification officielle était que Telegram ne lutterait pas contre la criminalité en ligne telle que la pornographie infantile, le trafic d’armes et de drogues. Toutefois, il existe des soupçons que la proactivité moindre de Telegram (par rapport à d’autres plateformes) au niveau de la censure des contenus politiques, ait été une des raisons principales pour son arrestation. La censure ne s’est pas arrêtée aux chaines pro-palestiniennes : La semaine dernière, Telegram a supprimé (sans avertissement, ni notification aux administrateurs) la chaine « No Border Info – Calais & more » pour « diffusion de contenus illégaux ». Si on ne connait la raison précise de cette censure, les militant·es qui anime la chaine soupçonne que celle-ci a été supprimée suite à des signalements de fascistes qui se plaignaient qu’elle ait diffusé un appel à contre-manifester face à un projet d’attaque contre les migrant·es présent·es sur les plages de Calais. Plus d’infos ici . Bref que ce soit au niveau de la sécurité ou de résistance à la censure, Signal reste la meilleure option.

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Migrations / Frontières

[France : Calais] Telegram censure le compte “No Border Calais"

🤬 Depuis une semaine, l’application Telegram a supprimé la chaîne publique @nobordercalais (“No Border infos – Calais & more”) sans aucun avertissement. Les admin’ se sont juste rendu-es compte fin août que la chaîne n’apparaissaît plus et qu’un compte admin’ a été restreint (sans en être notifié) à cause de signalements d’utilisateur-ices pour diffusion de “contenu illégal”. Rien de plus précis… (in English : calaismigrantsolidarity.wordpress.com) On soupçonne – mais sans aucune preuve – un raid de fachos, comme la chaîne avait relayé le mois dernier un appel à contre-mobilisation face à leur projet d’attaque sur les plages. L’équipe de Telegram a été contactée pour contester cette décision mais n’a à ce jour toujours pas répondu. Avec la mise en examen de son patron il y a quelques semaines, Telegram est dans le viseur des autorités françaises qui la jugent trop laxiste sur, entre autres, la diffusion de contenus terroristes et pédopornographiques. L’extrême-droite pullule également sur la plateforme en toute impunité. Mais par contre quelques signalements sur des posts d’une chaîne de luttes et de solidarité suffisent pour une censure automatique et sans contradictoire… Belle vision de la liberté d’expression, Telegram ! De toute façon, nik (tous) les réseaux sociaux. Restons vigilant-es à ce que nos luttes en dépendent le moins possible. Pour s’informer sur Calais et la frontière fr-uk en général, il existe toujours de nombreux canaux, qu’on vous invite à suivre : Le blog de Calais Migrant Solidarity : https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/ Le blog “Passeuses d’hospitalité” : https://passeursdhospitalites.wordpress.com/ Lille Indymedia : https://lille.indymedia.org/ Pour les appels à soutien aux camarades des autres villes, certaines infos tournent sur les sites des réseaux Mutu : paris-luttes.info à Paris, stuut.info à Bruxelles… On en profite pour mettre un petit document avec plein de ressources utiles sur la frontière, qui venait d’être publié sur la chaîne Telegram juste avant sa censure ! Hésitez pas à partager 😉

Lille/Calais Lille/Calais |

DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Médias

Analyse : quels enjeux autour du sans-abrisme à Bruxelles ?

Le sans-abrisme est une réalité préoccupante en Belgique, touchant des milliers de personnes à travers le pays. Les conditions hivernales particulièrement rigoureuses du début de l’année 2025, avec des températures particulièrement froides, ont rappelé la vulnérabilité des personnes sans logement face aux aléas climatiques. D’intenses chutes de neige ont eu lieu sur l’ensemble du territoire le mercredi 8 et le jeudi 9 janvier. A Bruxelles, les températures sont tombées sous la barre des –10C° la nuit du lundi 13 janvier. Une nouvelle fois, les premières personnes à être victimes de cette vague de froid ont été les personnes vivant dans la rue. Comme en 2024, une personne est décédée à Bruxelles le vendredi 10 janvier à la suite d’une hypothermie. En tout, en Belgique en 2024, ce sont près de 80 personnes sans abris qui ont perdues la vie dans la rue. Cette vie humaine arrachée est de l’ordre de la responsabilité collective et montre une nouvelle fois à quel point les personnes sans chez soi sont vulnérables face aux épisodes de grand froid. Les basses températures ne sont cependant qu’un facteur de mort parmi un grand nombre d’autres. Autant de facteurs qui rendent les conditions de vie dans la rue extrêmement difficiles. Si cette personne est directement décédée des températures négatives, de nombreux autres décès ne seront pas recensés par manque d’information. Lorsqu’une mort survient, c’est l’ensemble des conditions de vie et de survie d’une personne sans-abri qui est alors à pointer du doigt. Selon la Croix Rouge, le nombre de personnes sans-abris dans les rues de Bruxelles aurait presque quadruplé au cours des dix dernières années1. En août dernier, un dénombrement faisait état de 7.134 personnes. En réalité, beaucoup d’associations de terrain pensent qu’il y aurait plus de 10 000 sans abris à Bruxelles. Dans cette très large fourchette de personnes se trouvent des individus avec des besoins divers et variés. Pour exemple, sur l’espace de 20 ans, on est passé de 500 sans abris dénombrés à Bruxelles en 2000, sur lesquels environ 11 % de femmes, à plus de 5000 sans abris dénombrés, sur lesquels environ 23% de femmes, en 2023. Ces chiffres officiels montrent une hausse constante du nombre de sans abris. Les différentes méthodes qui ont permis d’effectuer des dénombrement ont toujours posé question quant à leur exactitude. Tout dénombrement implique des erreurs et des oublis, dus au contexte durant lequel il est réalisé. Par exemple, si un dénombrement se fait à une heure tardive, il est probable que les femmes sans abris soient moins facilement visibles que des hommes. Il est fréquent que des personnes sans-abris trouvent un hébergement qui ne peut pas être inclus dans un recensement (squat, amis, famille…). En bref, il est certain que la question du dénombrement est à prendre avec des pincettes tant celle-ci peut influer sur les moyens mis en place dans les secteurs d’aide aux sans abris. Hors le dénombrement, il est...

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Médias

Des policier·ères lancent une cagnotte en soutien au policier qui a tué Fabian

Une fresque réalisée à Bruxelles en hommage à Fabian, 11 ans tué par une voiture de police. Le 2 juin 2025, un agent de police a tué Fabian, 11 ans, dans le parc Elisabeth. Il a renversé et écrasé le jeune garçon alors que celui-ci roulait en trottinette électrique. Le policier est poursuivi pour « entrave méchante à la circulation ayant entrainée la mort ». Il a été placé sous mandat d’arrêt et a été assigné à résidence sous bracelet électronique. En défense de leur collègue, des policier·ères ont initié une cagnotte visant à soutenir l’agent qui a tué Fabian. En parallèle, un rassemblement en soutien au policier était organisé ce vendredi 13 juin. Cette solidarité envers l’agent met en évidence un problème structurel dans la police : le corps policier considère que toute violence exercée par un·e policier·e est légitime et qu’iels ne peuvent pas être responsables de crimes commis. La cagnotte a été lancée par « Alpha Cops Asbl ». Une ASBL belge fondée il y a moins d’un an par des policier·ères. Le nom « Alpha Cops » semble être un renvoi à l’idéologie masculiniste du mâle alpha*. Dans ses statuts d’ASBL, disponibles publiquement, il est expliqué qu’elle a pour but « d’aider financièrement des policiers en service qui seraient victimes d’accidents graves tels que des attentats, accidents de la route, etc. L’association a également pour but d’aider financièrement la famille d’un policier ayant perdu la vie en service. […] L’association peut être l’intermédiaire d’action de solidarité envers un policier ou la famille d’un policier pour toute autre cause. » [1] Dans les médias, des policier·es, sous anonymat, expliquent que l’agent qui a tué Fabian « voulait simplement bien faire son travail« , que « Avec du recul, on est tenté de dire que les policiers ont tout mal géré lors de ce fameux lundi noir. Qu’ils n’auraient jamais dû poursuivre un enfant de 11 ans en trottinette électrique, que c’était disproportionné. Mais cela faisait simplement partie de leur mission. Dans et autour du parc Élisabeth, une lutte contre les nuisances fait rage depuis des mois : la drogue, mais aussi l’utilisation intempestive de trottinettes. Cette approche est inscrite noir sur blanc dans le plan de sécurité zonal. Ce soir-là, les policiers devaient procéder à des contrôles proactifs.” [2] Sur le plateau de la RTBF quelques jours à peine après la mort Fabian dans l’émission : » ‘QR le débat’ : Police, coupable ou victime ? « , un policier invité justifiait l’intervention policière ayant mené à la mort de Fabian par ces mots : « Je ne sais pas si l’enfant ici [Fabian], sa physionomie réelle, ressemblait à celle qu’on a mis dans la presse. […] Parfois un enfant de 12 ans en apparaît 18, parfois un de 18 parait 12. » Une rhétorique similaire pour justifier des violences sexuelles des adultes sur les enfants. Parallèlement, le plus grand syndicat de police du pays, le NSVP, se dit « consterné » par le fait que le policier soit poursuivi. Il déclare...

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Extrême-droite / Antifascisme

En uniforme contre la justice : quand la police manifeste pour l’un des siens

En uniforme contre la justice : quand la police manifeste pour l’un des siens Ce vendredi 13 juin, au pied du Palais de justice de Bruxelles, un spectacle surréaliste s’est déroulé sous les yeux de manifestant·es venu·es réclamer justice pour Sourour Abouda, morte dans un contexte policier. Face à elles et eux, environ 200 policiers, en uniforme pour la plupart, sont venus soutenir l’un des leurs, inculpé pour la mort de Fabian, 11 ans. Une scène qui dit beaucoup de l’impunité policière en Belgique et du deux poids, deux mesures dans la gestion des mobilisations. Un enfant tué, un agent soutenu en uniforme Fabian, 11 ans, est mort le 4 juin à Ganshoren, renversé par un véhicule de police lancé dans une course-poursuite. Le policier au volant, âgé de 26 ans, a été inculpé pour entrave méchante à la circulation ayant entraîné la mort et placé en détention provisoire à domicile avec bracelet électronique. Cette décision a été prise car l’individu aurait menti lors de l’écriture de son PV, affirmant avoir les gyrophares et sirènes allumés, éléments démentis par l’analyse du véhicule de police. Il roulait également, toujours d’après les premiers éléments de l’enquête, à une vitesse supérieure à 40km/h dans un parc. Et pourtant cette décision a déclenché l’ire des syndicats policiers, qui dénoncent un « acharnement » judiciaire et médiatique. Le ton est donné dans l’appel à mobilisation rédigé par les collègues de l’agent, issus du service Trafic de la zone Bruxelles-Ouest : « Cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. (…) Allons montrer que nous ne formons qu’un, le corps de police belge. » C’est donc à 13h, qu’environ 200 agents se sont rassemblés place Poelaert, en plein centre de Bruxelles, en uniforme, en contradiction flagrante avec la circulaire ministérielle GPI 65 de 2009 qui interdit le port de l’équipement fonctionnel lors de toute manifestation. Venir en uniforme, en tant que force publique, pour protester contre une décision judiciaire, celle d’un juge d’instruction, est un acte politique lourd de sens. Une manière de dire que la police, au-delà des procédures, reste juge de ses propres actes. « C’est un réel danger pour la démocratie que des policiers contredisent ouvertement une décision de justice, en tenue », s’indigne une manifestante. Une contre-manifestation… réprimée En face de cette manifestation en soutien au policier inculpé, quelques dizaines de citoyen·nes, venu·es dénoncer cette posture d’impunité, sont encerclé·es, nassé·es par la police. Une nasse, pourtant illégale, pratiquée ici à l’encontre de militant·es pacifiques, dont la majorité étaient présents pour soutenir la famille de Sourour. « C’est une démonstration en direct de ce que nous dénonçons : l’usage arbitraire de la force, le mépris des libertés fondamentales, la répression de toute opposition », témoigne une personne présente sur place. Une tentative de brouillage de la mobilisation pour Sourour Mais ce n’est pas...

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