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France : Deux arrestations après l’attaque du consulat turc à Marseille

France : Deux arrestations après l’attaque du consulat turc à Marseille

Des cocktails Molotov ont été lancés sur le consulat général de Turquie à Marseille la semaine passée, dans la nuit de jeudi à vendredi 6 janvier.

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Survenue aux alentours de deux heures du matin, l’attaque, menée par quatre personnes, est signalée à la police par des témoins, alertés par le bruit du verre brisé et les flammes s’élevant des murs de l’édifice, situé dans le 8e arrondissement. Ainsi alertés, deux agents de la BAC de la division sud de Marseille abordent deux personnes et entreprennent alors leur interpellation. Les deux hommes résistent, l’un d’eux parvient à s’échapper. Il rejoindra deux autres personnes et ce petit groupe fera l’objet d’une nouvelle intervention de la BAC qui ne parvient à arrêter qu’une de ces trois personnes. Les deux personnes interpellées sont des Kurdes inconnus de la police. Une enquête a été ouverte.

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Terrorisme d’extrême droite : La communauté kurde attaqué à Paris

Ce vendredi 23 décembre, un peu avant midi, William M., 69 ans militant d’extrême droite a commis un attentat contre un centre culturel kurde dans le 10e arrondissement de Paris. Le bilan est grave : on décompte trois décès par balles et 3 blessés graves. Le terroriste d’extrême droite a été interpellé sur les lieux de l’attaque. Il n’en était pas à sa première tentative de meurtre raciste, il y a tout juste un an il avait attaqué, au sabre, un campement de personnes exilées à Paris. L’attaque, qui s’est déroulée sur la rue d’Enghien, visait le siège du CDK-F, le Conseil démocratique kurde en France. Un restaurant ainsi qu’un salon de coiffure kurdes ont également été attaqués. Le terroriste a été déposé sur place en voiture. Si, à l’heure actuelle, nous ne connaissons pas les revendications exactes de l’attentat, il est évident que cette attaque est raciste et vise la communauté kurde (le terroriste a lui même expliqué à la police avoir agi car il était « raciste »). Elle a par ailleurs, lieu dans un contexte non-anodin où la Turquie attaque le Kurdistan et où une répression terrible s’abat sur les kurdes d’Iran. Malgré que William M., soit connu des autorités françaises il semble avoir bénéficié d’une réelle indulgence de ces dernières : en 2017 il était condamné à une peine de 6 mois de prison avec sursis et était interdit de port d’arme, en 2021 il a été mis en examen pour des chefs d’accusations de violence. Il a été condamné en 2022 à 12 mois d’emprisonnement, pour une tentative d’homicide en 2016, condamnation pour laquelle il a fait appel. Le 12 décembre il était libéré de sa détention provisoire sous contrôle judicaire. 11 jours plus tard il commettait un attentat faisant 3 morts.1 Malgré toutes ces condamnations et ces tentatives d’homicides, William M. ne figurait pas sur les fichiers de la DGSI (sécurité intérieure française) qui lutte contre le terrorisme.2 De plus, le centre associatif kurde visé ce vendredi avait déjà été attaqué précédemment. En effet, il y a un peu moins de 10 ans, le 9 janvier 2013, avait eu lieu un triple assassinat de militantes kurdes. L’enquête judicaire avait alors relevé l’« implication » des services secrets turcs. Assassinats restés impunis à ce jour « […] en raison du refus de la France de lever le secret-défense [sur l’affaire] »3 selon le communiqué du CDK-F sorti ce 23 décembre à la suite de l’attentat. Par ailleurs l’attentat est survenue alors que les militants préparaient la commémoration des dix ans du triple assassinat. A la suite de l’attentat, des rassemblements ont eu lieu dans la France entière, mais également à Bruxelles, en hommage aux personnes assassinées et en soutien au peuple kurde. En France, ces rassemblements n’ont pas manqués d’êtres violemment réprimés par les forces de l’ordres françaises, alors qu’il s’agissait de commémorations purement pacifiques. A Paris, la police française a empêché la communauté kurde d’aller se recueillir au centre attaqué. Toutes nos...

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