stuut.info

Kurdistan : Le Turquie prive d’eau le Rojava et tout l’Est de la Syrie

Kurdistan : Le Turquie prive d’eau le Rojava et tout l’Est de la Syrie

Dans le cadre de sa guerre de basse intensité contre le Rojava, la Turquie utilise comme arme le contrôle du débit de l’Euphrate, enfreignant l’accord signé avec la Syrie en 1987.

Ailleurs | sur https://stuut.info | Collectif : Secours Rouge

Cet accord stipule que la Turquie doit libérer 500 mètres cubes d’eau par seconde, une ressource ensuite partagée avec l’Irak. Après que les Forces Démocratiques Syriennes aient reprise, en 2015, les barrages de Tişrîn et de Tabqa à l’État islamique, la Turquie a commencé à réduire le débit de l’eau de l’Euphrate à seulement 200 mètres cubes par seconde. Avec la hausse des températures estivales, la consommation d’eau augmente et l’évaporation intensifie les problèmes de pénurie et de pollution de l’eau.

La réduction du débit a des répercussions importantes sur l’agriculture, ainsi que sur l’électricité, car la priorité est donnée à l’eau potable, suivie de près par les besoins agricoles (140 et 160 mètres cubes d’eau sont utilisés chaque seconde pour l’irrigation). Cela signifie une diminution du débit conscacré aux centrales hydroélectriques. La difficulté à obtenir l’eau nécessaire menace d’endommager 90 000 hectares de de céréales et de vergers. Depuis l’été 2020, 400 000 hectares de terres agricoles sont sans eau. 600 000 hectares de terres agricoles le long de l’Euphrate pourraient être endommagés en raison de la diminution continue de l’eau du fleuve par la Turquie.

Voir en ligne : Secours Rouge

Notes

Une question ou une remarque à faire passer au Stuut? Un complément d'information qui aurait sa place sous cet article? Clique ci-dessous!

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Texte du message
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

ARTICLES LIÉS

Guerre / Antimilitarisme

[Irak/Kurdistan] L’armée irakienne lève de siège du camp de Makhmour

Environ douze mille personnes vivent du grand camp de réfugiés kurdes de Makhmour (Maxmur), qui est situé au sud-ouest d’Erbil, dans une zone disputée entre le gouvernement régional du Kurdistan du Sud et le gouvernement irakien de Bagdad. Une grande partie des habitants a été expulsée par l’État turc dans les années 1990 suite à la politique turque de la « terre brûlée » : dans le cadre de la lutte contre le PKK, environ 3 000 villages avaient alors été dépeuplés ou incendiés. Après une odyssée de plusieurs années et des séjours dans différents camps, ces personnes ont fondé en 1998 le camp de Makhmour , à la lisière du désert. La population du camp forme ainsi la plus grande communauté de réfugiés kurdes au monde, gérée par une Assemblée démocratique du peuple politiquement proche du PKK. Il y a 16 jours, les forces irakiennes se sont déployées autour du camp avec l’intention d’établir une clôture autour du camp (voir notre article). Cette attaque a pour origine la pression de l’État turc et de la famille Barzani. Les habitants du camp se sont opposé au projet de transformation du camp en prison à ciel ouvert, par des manifestations et des campements permanent sur les terrains bordant le camp (photo). Les forces irakiennes se sont finalement retirées après 16 jours de blocus et de résistance.

Ailleurs Ailleurs |
Économie / Anticapitalisme

[WE-Formation] Pour une révolution sans frontière

❗️Confédéralisme démocratique et révolution des femmes au Kurdistan : formation à Liège le 24/25 juin❗️ 🔥Tu veux mieux comprendre les fondements théoriques de la révolution du Rojava et notamment de la révolution des femmes ? Alors rejoins nous au weekend de formation qui se déroulera à Liège, le 24/25 juin 2023. Des camarades kurdes et internationalistes viendront nous présenter, d’une part, les bases du confédéralisme démocratique, un système politique communal et démocratique qui est expérimenté au nord et à l’est de la Syrie depuis le début de la révolution en 2012. D’autre part, nous parlerons des femmes au Kurdistan, qui continuent de lutter pour leur libération ainsi que pour celle de leur peuple. 📩Préviens-nous de ta venue par mail : serhildan_bel@protonmail.com, ainsi que de ces petites informations : As-tu un régime alimentaire particulier ? Les repas seront par défaut végétariens. As-tu un endroit pour dormir samedi ? Si tu habites à Liège, peux-tu loger des participant.e.s ? Quelle langue parles-tu ? La formation sera donnée en français, mais on peut toujours s’arranger 😉 ⏰Voici le programme de la formation : 📌Samedi : Le confédéralisme démocratique. 8h30-9h30 : accueil et petit déjeuner 9h30 : formation 12h30-14h : pause midi 14h-18h : formation 20h-22h : soirée ensemble youpi 📌Dimanche : La révolution des femmes 8h30-9h30 : petit déjeuner 9h30 : formation 12h30-14h : pause midi 14h-17h : formation 17h : c’est fini ➡️Nous organiserons un hébergement pour les personnes venant hors de Liège. Les repas seront à prix libre, et nous ferons une petite collecte pour rembourser les trajets des camarades qui animeront la formation. La question financière ne doit pas être un frein à participer à cette formation. Au plaisir de te retrouver/rencontrer bientôt ! Serhildan Belgique✌🏽

Wallonie Wallonie |
Extrême-droite / Antifascisme

#7 Lettre du Rojava : Bonbons, martyrs et coopératives

Cela faisait belle lurette que je n’avais plus pris la plume. Or, cela me fait du bien, ça m’aide à tenter de digérer un peu mieux l’aigreur de ce monde et puis je continue à espérer que ça puisse être un brin utile. Si j’ai levé le pied sur l’encre jetée sur mes idées c’est d’abord parce que ma situation ces derniers mois est assez particulière (m’ayant fort peu permis d’être au contact de la réalité sociale vécue au Rojava), mais aussi, soyons honnêtes, en raison de quelques doutes, me disant parfois que cela était futile (au vu des réactions clairsemées que mes écrits précédents ont pu susciter). Ces doutes ont d’ailleurs aussi été alimentés par cette relative déconnexion avec le quotidien des ’gens d’ici’, imposée par les circonstances. Aussi paradoxal et honteux que cela puisse paraître, l’isolement relatif est propice à un égo qui se fraye, sournoisement, un chemin, au détriment d’une sensibilité empathique, quotidiennement aiguisée, envers ce qui se vit autour. Il y a eu des jours où j’ai pu, et j’en suis peu fier, en oublier la beauté et la dureté des combats menés dans ce coin du monde. C’est que lire des nouvelles sur ANF, même en étant proche des lieux, n’arrivera jamais à la cheville d’un regard, d’une poignée de main, d’un sourire pour, réellement, comme le préconisait le Ché : « Être capable de ressentir au plus profond de son cœur n’importe quelle injustice commise contre n’importe qui, où que ce soit dans le monde ». Il y a quelques jours, a eu lieu la plus importante fête musulmane de l’année, l’Aïd elKébir (ou Aïd al-Adha), lors de laquelle la générosité et la solidarité avec les personnes les plus démunies est mise à l’honneur. Comme souvent, sans crier gare, un de mes responsables m’annonce : « On part dans 5 minutes, sois prêt ! ». Sans savoir la destination, nous prenons la route sous un soleil bien réveillé, ce que nous évitions de faire ces dernières semaines. Les déplacements exclusivement nocturnes étaient à nouveau de mise, au vu de la recrudescence des attaques de drones turcs, venues allonger, dans l’indifférence des grands médias occidentaux, la longue liste des assassinats politiques. Car, c’est bel et bien de cela qu’il s’agit, lorsque cette technologie meurtrière vient faucher la vie de femmes et hommes, élu.es locaux, enseignant.es, paysan.nes œuvrant au quotidien pour une société multiculturelle, aspirant à une authentique démocratie. Parmi les récentes victimes , des mulsulman.es et des chrétien.nes, des kurdes, des arabes et des assyrien.nes, conscient.es qu’aujourd’hui assumer des fonctions publiques, dans ce coin du globe, c’est courir le risque de voir l’armée du pays voisin réduire en poussière leur véhicule et leur existence. Ces attaques ciblées se font sans avoir à déplacer d’hommes ni à risquer la moindre remontrance d’une communauté internationale à l’indignation à géométrie décidément bien variable. La première escale arrive très vite. Nous nous arrêtons à la ’Malbata Şehîd’ locale. Ces...

Partout Partout |

DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Racismes / Colonialismes

Kimpa Vita, une femme prophétique

Kimpa Vita, une femme prophétique Aujourd’hui encore, elle est considérée comme l’une des premières révolutionnaires anticoloniales d’Afrique. Après avoir lu l’histoire de Kimpa Vita, vous n’oublierez jamais son nom, son engagement envers son peuple et son courage sans faille. Kimpa Vita n’était qu’une adolescente lorsqu’elle a commencé à défier les pouvoirs qui dirigeaient son monde. Née en 1684 au royaume du Kongo, Kimpa Vita grandit dans l’ombre grandissante de la dévastation coloniale. Autrefois puissant royaume africain, le Kongo que son peuple connaissait avait été déchiré par l’invasion européenne et la traite transatlantique des esclaves. Les envahisseurs portugais avaient alimenté les guerres civiles, dressé les dirigeants contre leur propre peuple et transformé le royaume en champ de bataille. Mais Kimpa Vita voyait un avenir différent. Formée aux pratiques spirituelles traditionnelles du Kongo en tant que guérisseuse et médium, Kimpa Vita tomba un jour gravement malade ; et alors qu’elle était allongée sur son lit de mort, elle eut une vision profonde : un Kongo unifié, libre de la guerre et du contrôle étranger . Une fois remise de sa maladie, elle se proclama prophétesse et fonda le Mouvement Antonien , un puissant soulèvement religieux et politique. Kimpa Vita prêcha que le peuple du Kongo était divinement élu, que le Christ n’était pas une figure européenne mais africaine, et que le royaume devait se libérer de la domination européenne et reconquérir sa souveraineté pour préserver son avenir et la sécurité de son peuple. Par ses enseignements, Kimpa Vita a réinterprété le christianisme d’un point de vue africain, rejetant la version de la foi des missionnaires européens qui justifiait l’esclavage et la domination européenne. Son message se répandit comme une traînée de poudre. En quelques années, des milliers de personnes, dont des soldats et des dirigeants exilés, suivirent son appel. Elle ramena ses fidèles à leur capitale abandonnée, São Salvador, et entreprit de reconstruire ce que les Portugais avaient détruit. Mais sa résistance eut un prix. Qualifiée d’hérétique et de rebelle par les autorités catholiques européennes, elle fut capturée par l’élite dirigeante du Kongo, alliée aux Portugais, et brûlée vive en 1706. Elle n’avait que 22 ans. Son exécution était censée éteindre son mouvement, mais son héritage a perduré. Plus de trois siècles plus tard, le combat qu’elle incarnait se poursuit. Aujourd’hui, les femmes congolaises mènent des mouvements pour la justice, l’autodétermination et la libération des forces modernes de l’impérialisme – les entreprises, les puissances étrangères et les élites locales qui exploitent encore les richesses apparemment inépuisables du Congo. Kimpa Vita est une prophétesse africaine, figure de la résistance à la colonisation portugaise dans l’actuel Angola au 18e siècle. Kimpa Vita serait née vers 1684 dans une famille noble...

Partout Partout |

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info