stuut.info

[France / Toulouse ] financement participatif pour acheter collectivement l’ex-squat de la Chapelle

[France / Toulouse ] financement participatif pour acheter collectivement l’ex-squat de la Chapelle

Ailleurs | sur https://stuut.info

Bonjour à toustes,

Le Kiosk vous fait suivre cette appel CRUCIAL : il nous faut racheter la Chapelle à Toulouse !

On vous contacte en tant que camarades, militant-es du livre, invité-es du Kiosk, collègues, ami-es, sympathisant-es...
La Chapelle est le lieu qui héberge le Kiosk depuis plusieurs années dans sa cabane au fond du jardin, et qui rend possible la fête du Kiosk au printemps. C’est donc le lieu qui permet à une foule de livres, revues, fanzines, vinyles, K7, brochures et autres formes d’idées et de créations de circuler et de se répandre dans nos réseaux et au-delà.
C’est aussi un lieu historique d’organisation collective, un QG de luttes radicales locales et internationales, et un espace de programmation culturelle.
Ce lieu peut aujourd’hui se pérenniser dans un contexte politique défavorable qui soumet de nombreux lieux au rouleau compresseur de la gentrification et de la spéculation immobilière, un lieu tout près du centre ville de Toulouse, et qui souhaite garantir une propriété collective d’usage non lucratif et non institutionnel, loin de l’idéal des tiers-lieux qu’on voit fleurir à tout va souvent aux dépens de nos combats.
On a conscience qu’il y a beaucoup de sollicitations de soutien qui courent. Mais le moindre don est utile. Et si vous ne pouvez pas participer financièrement, peut-être pourrez-vous relayer cette campagne autour de vous. Pour les individus et personnes morales imposables, sachez que vous pouvez faire un don plus conséquent et récupérer 66% de ce don sur vos impôts (ainsi au lieu que cet argent serve à détruire l’hôpital public et à armer la police, il pourra servir directement à un projet de lieu qui favorise les luttes pour l’émancipation et l’autogestion).

Toutes les infos détaillées figurent un peu plus bas !

Les toulousain.e.s anticapitalistes et le Kiosk comptent sur vous !
Merci,
et à très bientôt

Le Kiosk

La Chapelle lance sa campagne de financement !

Rachetons collectivement la Chapelle

Pour participer à la cagnotte c’est par ici :

https://www.helloasso.com/associations/la-chapelle/collectes/rachetons-collectivement-la-chapelle

La Chapelle, c’est quoi ?

Lieu d’expérimentation sociale, politique et culturelle, la Chapelle accueille depuis trente ans spectacles, assemblées populaires, résidences artistiques, conférences, relais des luttes…
Depuis 1993, La Chapelle existe et persiste grâce à l’énergie de ses participant.es et des collectifs qui la soutiennent. Cette dynamique a permis à ce squat de résister aux différentes attaques qui ont parsemé son histoire et de devenir un outil de rencontres, de partage et d’échanges, au service des projets alternatifs pour une ville à vivre et non à consommer. Se rencontrer, débattre, s’auto-former, se retrouver, s’organiser
La Chapelle a originellement été squattée par des anti-nucléaires qui l’utilisaient comme base arrière pour préparer leurs actions. Aujourd’hui, c’est tout un réseau de collectifs et d’associations qui l’investissent pour s’organiser : des travailleuses en luttes et des goûters punk, des lectures poétiques et des assemblées de luttes, des rencontres anti-carcérales et des groupes queers, des repas de quartier et des comités de soutien aux ZAD d’ici et d’ailleurs, des compagnies de théâtre et des soupes populaires, des luttes pour le droit à la ville et des féministes, du soutien aux réfugié·es et des squatteur·euses, des ateliers d’éducation populaire et des antimilitaristes, du stockage de matos et des cabarets, des antifascistes et des arpentages, des solidarités internationales et des projections de film, des distributions de légumes et des luttes contre les frontières, de la danse et de l’antirép’, sa librairie autogérée et sa fête du livre, son Noël des Enfants Perdus où se côtoient habitué·es du lieu, mineurs étrangers et personnes isolées du quartier.

La Chapelle a agi comme passerelle de politisation pour nombre d’entre nous et reste une base arrière toulousaine significative.
Pour en savoir plus sur La Chapelle, son fonctionnement, son histoire :
lachapelletoulouse.com

Pourquoi maintenant acheter La Chapelle ?

En 2018, l’association a signé un bail emphytéotique qui lui donne les droits et les devoirs d’un propriétaire. Elle a également obtenu de la Mairie une promesse de vente de La Chapelle au prix de 100 000 €. La possibilité de pérenniser un lieu si vaste, idéalement situé au centre-ville de Toulouse, au bénéfice de tant de collectifs et d’associations, est une chance inouïe. Alors, nous nous projetons au-delà du bail emphytéotique, au-delà de notre seul collectif… et nous faisons le vœu que ce lieu si cher à tous et toutes devienne la propriété de tous et toutes via le système de la propriété d’usage.

La propriété d’usage collective, qu’est-ce donc ?

L’objectif principal de la propriété d’usage telle que nous l’envisageons est de soustraire définitivement la Chapelle à la spéculation immobilière. Ce n’est donc pas seulement devenir propriétaire de la Chapelle, mais s’assurer qu’elle ne puisse plus être revendue, ni transformée en une salle de spectacle apolitique.
L’association La Chapelle deviendra propriétaire du lieu. Elle aura pour seuls membres 4 associations : les 3 associations usagères régulières du lieu (l’Atelier Idéal, le Kiosk et la Dérive Jubilatoire) ainsi qu’une dernière association qui regroupera les membres de soutien.
Cette dernière association pourra ainsi jouer un rôle de médiation et de contre-pouvoir en cas de conflit au sein du lieu qui risquerait de déboucher sur une vente ou une dénaturation du projet.
Nous nous inspirons notamment de réseaux de lieux autogérés qui ont adopté ce principe de propriété collective d’usage telles que le Clip ou Antidote . Dès leur finalisation, les statuts de l’association
La Chapelle seront disponibles sur notre nouveau site internet.

Où ira l’argent de l’appel aux dons ?
Nous avons donc budgétisé cet achat collectif pour ne pas manquer cette occasion unique de pérenniser un lieu et de le soustraire définitivement à la spéculation immobilière !

1er palier :
* 100 000 EUR correspondent à la promesse de vente de la Mairie (prix négocié et fixe depuis 2018)
* 20 000 EUR supplémentaires seront nécessaires pour les frais d’acte notarié et les frais de commissaire aux comptes (certification des comptes du Fonds de Dotation La Chapelle qui collecte vos dons).
Si ce 1er palier à 120 000 EUR est atteint, nous pouvons acheter La Chapelle !

2e palier :
Nous souhaitons profiter de l’élan de cet appel aux dons pour atteindre un second palier de 30 000 EUR supplémentaires. Cela permettrait de financer certains travaux qui resteront nécessaires au-delà de la mise aux normes (élagage des arbres du jardin, renouvellement des enduits des murs, rénovation de la petite maison attenante…), d’anticiper sur les frais futurs induits par la mise aux normes (entretien et maintenance des équipements de sécurité (alarme incendie, extincteurs, électricité, défibrillateur, ...), mais aussi de renouveler les équipements techniques principaux de la Chapelle (lumières de scène en LED, renouvellement de la sono, mobilier, système de traitement du son, …).
L’objectif final est ainsi fixé à 150 000 EUR ce qui reste très modique en regard de l’importance du lieu depuis 30 ans à Toulouse !

Les dons se font en ligne sur la plateforme HelloAsso .

IMPORTANT : l’association étant reconnue d’intérêt général, les dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66 %.

Des travaux bientôt finalisés !

Une précédente campagne de dons avait permis de collecter les fonds nécessaires pour réaliser les travaux de mise en conformité de La
Chapelle qui sont en train d’être finalisés. Si la grande salle est maintenant terminée, il reste encore les extérieurs à finaliser (allée du jardin et toilettes accessibles aux personnes en fauteuil). On compte sur vous pour nous aider dans cette dernière ligne droite avant de rouvrir totalement pour vous accueillir.

Une programmation qui reprend progressivement
La Chapelle reprend les Relâches du lundi soir et d’autres événements ouverts à toustes.Toutes les infos sur l’agenda de la Chapelle .

Voir en ligne : Infokiosques

Notes

Une question ou une remarque à faire passer au Stuut? Un complément d'information qui aurait sa place sous cet article? Clique ci-dessous!

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Texte du message
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Médias

Des policier·ères lancent une cagnotte en soutien au policier qui a tué Fabian

Une fresque réalisée à Bruxelles en hommage à Fabian, 11 ans tué par une voiture de police. Le 2 juin 2025, un agent de police a tué Fabian, 11 ans, dans le parc Elisabeth. Il a renversé et écrasé le jeune garçon alors que celui-ci roulait en trottinette électrique. Le policier est poursuivi pour « entrave méchante à la circulation ayant entrainée la mort ». Il a été placé sous mandat d’arrêt et a été assigné à résidence sous bracelet électronique. En défense de leur collègue, des policier·ères ont initié une cagnotte visant à soutenir l’agent qui a tué Fabian. En parallèle, un rassemblement en soutien au policier était organisé ce vendredi 13 juin. Cette solidarité envers l’agent met en évidence un problème structurel dans la police : le corps policier considère que toute violence exercée par un·e policier·e est légitime et qu’iels ne peuvent pas être responsables de crimes commis. La cagnotte a été lancée par « Alpha Cops Asbl ». Une ASBL belge fondée il y a moins d’un an par des policier·ères. Le nom « Alpha Cops » semble être un renvoi à l’idéologie masculiniste du mâle alpha*. Dans ses statuts d’ASBL, disponibles publiquement, il est expliqué qu’elle a pour but « d’aider financièrement des policiers en service qui seraient victimes d’accidents graves tels que des attentats, accidents de la route, etc. L’association a également pour but d’aider financièrement la famille d’un policier ayant perdu la vie en service. […] L’association peut être l’intermédiaire d’action de solidarité envers un policier ou la famille d’un policier pour toute autre cause. » [1] Dans les médias, des policier·es, sous anonymat, expliquent que l’agent qui a tué Fabian « voulait simplement bien faire son travail« , que « Avec du recul, on est tenté de dire que les policiers ont tout mal géré lors de ce fameux lundi noir. Qu’ils n’auraient jamais dû poursuivre un enfant de 11 ans en trottinette électrique, que c’était disproportionné. Mais cela faisait simplement partie de leur mission. Dans et autour du parc Élisabeth, une lutte contre les nuisances fait rage depuis des mois : la drogue, mais aussi l’utilisation intempestive de trottinettes. Cette approche est inscrite noir sur blanc dans le plan de sécurité zonal. Ce soir-là, les policiers devaient procéder à des contrôles proactifs.” [2] Sur le plateau de la RTBF quelques jours à peine après la mort Fabian dans l’émission : » ‘QR le débat’ : Police, coupable ou victime ? « , un policier invité justifiait l’intervention policière ayant mené à la mort de Fabian par ces mots : « Je ne sais pas si l’enfant ici [Fabian], sa physionomie réelle, ressemblait à celle qu’on a mis dans la presse. […] Parfois un enfant de 12 ans en apparaît 18, parfois un de 18 parait 12. » Une rhétorique similaire pour justifier des violences sexuelles des adultes sur les enfants. Parallèlement, le plus grand syndicat de police du pays, le NSVP, se dit « consterné » par le fait que le policier soit poursuivi. Il déclare...

Bruxelles Bruxelles |
Extrême-droite / Antifascisme

En uniforme contre la justice : quand la police manifeste pour l’un des siens

En uniforme contre la justice : quand la police manifeste pour l’un des siens Ce vendredi 13 juin, au pied du Palais de justice de Bruxelles, un spectacle surréaliste s’est déroulé sous les yeux de manifestant·es venu·es réclamer justice pour Sourour Abouda, morte dans un contexte policier. Face à elles et eux, environ 200 policiers, en uniforme pour la plupart, sont venus soutenir l’un des leurs, inculpé pour la mort de Fabian, 11 ans. Une scène qui dit beaucoup de l’impunité policière en Belgique et du deux poids, deux mesures dans la gestion des mobilisations. Un enfant tué, un agent soutenu en uniforme Fabian, 11 ans, est mort le 4 juin à Ganshoren, renversé par un véhicule de police lancé dans une course-poursuite. Le policier au volant, âgé de 26 ans, a été inculpé pour entrave méchante à la circulation ayant entraîné la mort et placé en détention provisoire à domicile avec bracelet électronique. Cette décision a été prise car l’individu aurait menti lors de l’écriture de son PV, affirmant avoir les gyrophares et sirènes allumés, éléments démentis par l’analyse du véhicule de police. Il roulait également, toujours d’après les premiers éléments de l’enquête, à une vitesse supérieure à 40km/h dans un parc. Et pourtant cette décision a déclenché l’ire des syndicats policiers, qui dénoncent un « acharnement » judiciaire et médiatique. Le ton est donné dans l’appel à mobilisation rédigé par les collègues de l’agent, issus du service Trafic de la zone Bruxelles-Ouest : « Cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. (…) Allons montrer que nous ne formons qu’un, le corps de police belge. » C’est donc à 13h, qu’environ 200 agents se sont rassemblés place Poelaert, en plein centre de Bruxelles, en uniforme, en contradiction flagrante avec la circulaire ministérielle GPI 65 de 2009 qui interdit le port de l’équipement fonctionnel lors de toute manifestation. Venir en uniforme, en tant que force publique, pour protester contre une décision judiciaire, celle d’un juge d’instruction, est un acte politique lourd de sens. Une manière de dire que la police, au-delà des procédures, reste juge de ses propres actes. « C’est un réel danger pour la démocratie que des policiers contredisent ouvertement une décision de justice, en tenue », s’indigne une manifestante. Une contre-manifestation… réprimée En face de cette manifestation en soutien au policier inculpé, quelques dizaines de citoyen·nes, venu·es dénoncer cette posture d’impunité, sont encerclé·es, nassé·es par la police. Une nasse, pourtant illégale, pratiquée ici à l’encontre de militant·es pacifiques, dont la majorité étaient présents pour soutenir la famille de Sourour. « C’est une démonstration en direct de ce que nous dénonçons : l’usage arbitraire de la force, le mépris des libertés fondamentales, la répression de toute opposition », témoigne une personne présente sur place. Une tentative de brouillage de la mobilisation pour Sourour Mais ce n’est pas...

Bruxelles Bruxelles |
Extrême-droite / Antifascisme

Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts

Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts Samedi 02 juin 2025, à Bruxelles. Un enfant de 11 ans, Fabian, meurt percuté par une voiture de police alors qu’il se trouve sur sa trottinette. Les circonstances exactes restent floues, mais l’événement a bouleversé une partie importante de la population. Une émotion forte s’est exprimée dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les familles, dans la rue. Et cette émotion est légitime. Elle est nécessaire. Un enfant meurt, et rien ne devrait jamais banaliser cela. 1. Un meurtre d’Etat à analyse à l’aulne raciale. Pourtant, à Bruxelles Panthères, à et dans tous les milieux antiracistes de terrain, nous savons qu’il ne s’agit ni d’un fait divers isolé, ni d’un simple accident de la route. C’est un meurtre d’État. Un assassinat policier inscrit dans un système de domination raciale. Dire cela n’est pas une provocation. C’est un impératif analytique. Il est impossible de comprendre la mort de Fabian sans adopter une lecture antiraciste, c’est-à-dire une lecture qui relie cette tragédie à un système plus large, celui de la suprématie blanche, et à ses manifestations concrètes dans les dispositifs policiers, judiciaires et médiatiques. C’est pourquoi l’ensemble des questions doivent être posées, y compris celle des (in)sensibilités différenciées selon la race. Car au-delà de la tristesse, du choc, de la sidération, une question politique profonde se pose. Pourquoi certaines morts suscitent-elles l’émotion collective et d’autres non ? Pourquoi la mort de Fabian devient-elle un fait de société, alors que celle d’Adil, d’Ibrahima, de Mehdi, de Lamine, …— pour ne citer qu’eux — n’a pas provoqué une indignation aussi large, aussi partagée, aussi transversale ? Soyons clairs : il ne s’agit pas d’opposer les douleurs. Il ne s’agit pas de dire que la mort de Fabian « mérite moins » de compassion. Au contraire : chaque vie compte, chaque deuil mérite d’être entendu, chaque injustice doit être dénoncée. Ce que nous proposons ici, c’est un déplacement du regard. Un appel à élargir notre boussole morale. Une invitation à interroger nos sensibilités collectives : à qui s’adresse-t-on quand on parle de victime ? À partir de quand une mort devient-elle « intolérable » ? Mais nous proposons aussi de penser Fabian comme une victime du racisme d’Etat. Les deux doivent être pensées « en même temps ». 2. La mort de Fabian, 11 ans : un meurtre d’État, un meurtre raciste — lecture antiraciste d’une tragédie structurelle 2.1. Une police structurée par la race Commençons par-là : la police belge est une structure d’État raciste, et elle ne peut être comprise autrement. Rappelons-le, le racisme n’est pas une attitude individuelle, mais, d’après la géographe abolitionniste Ruth Gilmore, la production et l’exploitation de différences groupales justifiant l’exposition différenciée à la mort. Or, que fait la police en...

Bruxelles Bruxelles |

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info