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Une première victoire pour l’occupation toc-toc Nicole

Une première victoire pour l’occupation toc-toc Nicole

Le Tribunal du travail condamne Fedasil et l’État belge à assurer la gestion de l’occupatio

Bruxelles | sur https://stuut.info

Depuis le 23 avril dernier, environ 80 demandeurs de protection internationale dont le droit à l’accueil est bafoué occupent le bâtiment mitoyen du siège social du CD&V, le parti de la Secrétaire d’État à l’asile et à la migration, Nicole de Moor.

Des négociations en vue d’obtenir le relogement de ces personnes dans des conditions conformes à la loi ayant échoué, ils ont intenté une procédure contre Fedasil, l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile, et contre l’État belge, pour exiger leur prise en charge dans des conditions conformes à la dignité humaine.

Dans une ordonnance notifiée aujourd’hui à leurs conseils, le Tribunal du travail a décidé de condamner solidairement Fedasil et l’État belge à

« assurer […] la mise à disposition quotidienne et effective de douches à proximité des locaux de la rue de Loi, 91, à 1000 Bruxelles, la distribution d’habits, couvertures, draps matelas, la délivrance quotidienne de trois repas par jour, une assistance médicale urgente et la prise en charge médicale urgente des susdits demandeurs de protection internationale présentant des indices de gale, des souffrances physiques ou/et psychiques, sous peine d’une astreinte supplémentaire de 100 € par jour et par requérant en cas de non-exécution de cette injonction précise dans les trois jours qui suivent la signification de la présente ordonnance. »

Le Tribunal souligne également que

« [c]ette demande collective est révélatrice de la détresse des demandeurs de protection internationale qui sont prêts à vivre dans des conditions non conformes aux normes prévues par [la loi] de manière provisoire dès lors que cela leur évite de rester pendant des semaines voire des mois encore à la rue. […] Vu la saturation du réseau déclarée par [Fedasil et l’État belge], des mesures générales d’attente sont ainsi mises en place […] mais de manière manifestement insuffisante. La défaillance [de Fedasil et de l’État belge] au niveau de l’hébergement ne peut les conduire à ‘déléguer’ à des structures bénévoles et au gré des possibilités de celles-ci et à des organisations humanitaires aux moyens limités leurs autres obligations qui constituent une aide matérielle telle que prévue par la loi accueil. »

Cette décision rappelle également que si la prétendue saturation du réseau d’accueil, invoquée comme motif pour la violation, depuis près de deux ans, du droit à l’accueil des demandeurs d’asile, ne permet pas de les accueillir, cette circonstance n’exonère pas Fedasil et l’État belge de leurs autres obligations à l’égard des demandeurs d’asile : les nourrir, les vêtir et les soigner, entre autres.

Les occupants du bâtiment se réjouissent de cette décision, qui ne fait que rappeler des conditions minimales de respect de leur dignité humaine, et espèrent que Fedasil et l’État belge auront la décence de la respecter.

Voir en ligne : Stop Crise Accueil

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Extrême-droite / Antifascisme

#TocTocNicole Recap de la situation en cours

Tu as loupé un épisode ? Tu ne sais plus où en est l’occup ? Voici un récap 👇 🏠 Le 23 avril, des citoyen.ne.s et des demandeurs d’asile ouvrent le bâtiment voisin du siège du CD&V, le parti de Nicole De Moor, Secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration. En seulement 24 heures, près de 100 demandeurs d’asile y trouvent refuge, atteignant ainsi sa capacité maximale. La pression monte. 💥 Face à l’inaction de Nicole de Moor, des actions éclatent devant le CD&V, exigeant des solutions immédiates pour les 3000 personnes à la rue, dont les droits sont bafoués. Mais en vain… 💌 Pour sortir de l’impasse, les demandeurs d’asile décident alors d’écrire une lettre à Nicole De Moor et au Premier Ministre pour demander une rencontre. Une lueur d’espoir émerge ! Nicole De Moor réagit et propose de recevoir une délégation dans ses bureaux le 22 mai. C’est historique. ✖️ Malheureusement, lors de la rencontre tant attendue, la Secrétaire d’État rejette toutes les solutions proposées par les demandeurs d’asile pour les sortir de la rue. L’espoir se mue en désillusion. Mais pire encore… 🤢 Les observatrices présentes lors de la réunion sont interpellées par l’influence pré-électorale de l’extrême droite. Il apparaît clairement que le respect de l’Etat de droit et les mesures pour résoudre la crise de l’asile sont sacrifiés sur l’autel des ambitions politiciennes. ✊️Face à cette trahison démocratique, le mercredi 24 mai, une casserolade retentissante se déroule à Art-Loi, portant le slogan : "aujourd’hui, faire respecter le droit d’asile, c’est lutter contre l’extrême droite". 👩‍⚖️Au milieu de l’agitation, l’une des avocates des demandeurs d’asile prend le micro pour proposer une stratégie novatrice : juridiquement, il serait possible de contraindre l’État belge à signer une convention d’occupation temporaire avec le propriétaire du bâtiment, garantissant ainsi un logement pour les 100 personnes à l’intérieur. ⚖️La stratégie est acceptée dans la foulée. C’est ainsi que le lundi 19 juin, lors d’une audience au Tribunal de première instance, les avocates tenteront de contraindre l’État belge à prendre en charge l’occupation #TocTocNicole. Pour soutenir : RDV à 9h le lundi 19 juin, rue des quatre bras n°13, 1000 Bruxelles Les occupants du bâtiment Toc Toc Nicole, rue de la loi, à côté du siège du CD&V, vont citer en référé Fedasil et l’État belge devant le Tribunal de Première Instance francophone de Bruxelles. Leur objectif est d’obliger Fedasil et l’État belge à signer une convention d’occupation temporaire avec le propriétaire du bâtiment occupé. “Cela nous éviterait une mise à la rue, mais ne constitue pas une solution pérenne et structurelle à la crise de l’accueil. Disons que c’est une solution de fortune mais une solution quand même”, pour Amin, occupant du bâtiment. “Cette procédure est rendue nécessaire par l’inaction prolongée et structurelle des autorités publiques en matière d’accueil des demandeurs de...

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Rassemblement ce mercredi 24 mai à 17h30 pour appeler le gouvernement Vivaldi à cesser enfin de mener une politique migratoire qui fait le jeu de l’extrême droite. La Vivaldi mène une politique migratoire qui viole la loi de manière systématique et structurelle et inflige à des milliers de personnes des conditions de vie indignes et dégradantes. La secrétaire d’Etat à l’asile et la migration met en avant des mesures répressives plutôt que de travailler à de vraies solutions. Après 18 mois et alors que plus de 3000 personnes sont à la rue, il semble clair que la “crise” de l’accueil est avant tout une politique illégale, violente et inhumaine. Aujourd’hui, les partis au gouvernement semblent avoir capitulé face aux discours xénophobes qui gangrènent la société. Mener ou être complices d’une telle politique, c’est jouer le jeu de l’extrême droite. Si nous acceptons ces reculs sur les questions d’asile et de migration, alors une partie de la digue sera submergée. Nous appelons toutes les organisations de la société civile, toutes les forces politiques et toutes les personnes, quelles que soient leurs opinions, à se (re)mobiliser sur cette question. Le gouvernement doit prendre la politique d’accueil comme premier levier de réaction face à l’extrême droite et ses discours de peur et de haine. Il faut le respect des droits de toutes les personnes migrantes ici et maintenant ! > Ce mercredi, ramène ta poêle, ta casserole, ta louche, ta spatule… Il est temps de faire du boucan face au gouvernement ! > Lundi prochain, rendez-vous à nouveau pour le Rassemblement antifasciste et festif face à la venue du Vlaams Belang à Bruxelles.

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#TocTocNicole : LES DEMANDEURS D’ASILE INVITENT NICOLE DE MOOR ET ALEXANDER DE CROO A LES RENCONTRER

Hier, c’est une lettre pour le moins extraordinaire qui a été remise ce mercredi au cabinet de Nicole de Moor, au cabinet d’Alexander de Croo et au siège du CD&V par des demandeurs d’asile, résidents de l’occupation #TocTocNicole, rue de la Loi 91. ”Vous parlez de nous. Mais vous ne nous regardez pas. Vous ne nous avez jamais parlé. (...) nous sommes donc voisins du siège de votre parti, Madame de Moor. C’est donc le moment : rencontrons-nous.” C’est une délégation d’une trentaine de demandeurs d’asile - accompagnés de représentants de collectifs citoyens et de journalistes - qui a arpenté à 14h la rue de la Loi pour déposer la lettre d’invitation. Pour Nicole de Moor et Alexander de Croo, il ne s’agit là que d’une énième interpellation. Pour les signataires de cette lettre, elle symbolise l’espoir d’être entendu par l’exécutif et par les autorités en charge de la politique d’asile et migration et de voir leurs droits et leur dignité respectés. Depuis plus de deux semaines, les nonante demandeurs d’asile qui occupent le bâtiment jouxtant le siège du CD&V, rue de la Loi, attendent une réaction de la secrétaire d’État à l’asile et à la migration. Face à son silence, ils ont donc décidé de l’inviter officiellement pour rappeler que la crise de l’accueil est loin d’être terminée. "Votre politique est actuellement un échec. Les textes que vous prévoyez de faire signer au Parlement belge ne règlent en rien la situation. Rien n’est perdu pour autant. La seule chose qu’on demande, pour nous, et nos frères, c’est un accueil digne et le respect de nos droits. Vous le savez, des solutions simples existent. Nous avons lu la feuille de route signée par 80 associations expertes de l’asile en Belgique" précise la lettre. En l’absence de réponse de Nicole de Moor et Alexander de Croo, les demandeurs d’asiles et le collectif “Stop crise de l’accueil” annoncent qu’ils mèneront des actions à partir de la semaine prochaine, pour continuer de les interpeller et revendiquer des solutions pour l’ensemble des demandeurs d’asile à la rue. Lien vers la lettre entière : Carte blanche : les demandeurs d’asile occupant un immeuble rue de la Loi demandent le respect de leurs droits Lien vers la vidéo (facebook)

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14 juillet - 12h00 - devant la commune d’Anderlecht

ZONE NEUTRE MENACÉ D’EXPULSION

😡Le collectif Zone Neutre appelle à un rassemblement lundi 14/07 à 12h devant la commune d’Anderlecht et à une mobilisation massive le 15/7 dès 6h au Square de l’Aviation pour empêcher l’expulsion. 😡 Malgré les negotiations et la volonté d’accord exprimé de la part du propriétaire et du pouvoir communal, le collectif zone neutre se retrouve face à une nouvelle choquante, qui va à l’enverse des discussions encouragantes des dernières semaines. Alors que les familles occupant.e.s s’attendaient à bientôt pouvoir stabiliser leur situation, nous avons appris aujourd’hui que une expulsion sera executée mardi prochain le 15 juillet. Lundi passé, la commune nous promettait encore une rencontre avec le propriétaire prévu ce vendredi, où elle ce portait garante de la médiation, en y ajoutant qu’il n’y aurait pas d’expulsion. Mais la police, le huissier et les avocats du propriétaire nous ont notifiés que l’expulsion aurait bien lieu mardi. Soyons prêt.e.s à partir de 6h du matin, le collectif vous accueille avec un café chaud et un petit déjeuner. Des activités seront organisées tout au long de la journée. 🤍🏹🥐🤍🏹🥐🤍🏹🥐 COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 11 JUILLET 2025 Les 70 personnes du collectif Zone Neutre à nouveau menacées d’expulsion ce mardi 15 juillet à Anderlecht Après plusieurs expulsions, dont certaines violentes, dans les 15 derniers mois, le collectif de personnes sans-papiers Zone Neutre (environ 70 personnes dont une douzaine d’enfants) fait à nouveau face à une menace d’expulsion. Brandie par le propriétaire du bâtiment situé sur le square de l’Aviation à Anderlecht, que le collectif occupe depuis la mi-mars, cette menace tombe comme un couperet alors que des négociations sont en cours entre le propriétaire et Zone Neutre, soutenues par la commune d’Anderlecht et la Région bruxelloise. Le collectif et les soutiens appellent à un rassemblement lundi 14 juillet à 12h devant la commune d’Anderlecht et à une mobilisation massive le 15 juillet dès 6h au Square de l’Aviation pour empêcher l’expulsion. Le jeudi 3 juillet, les membres du collectif Zone Neutre ont reçu des mains de l’huissier de justice un avis d’expulsion pour le mardi 15 juillet. Deux agents de police sont ensuite passés ce jeudi 10 juillet dans le bâtiment afin de préparer l’expulsion. L’avocat du propriétaire a également réaffirmé l’intention d’expulser de son client. Parmi les habitant.es de bâtiment, c’est la stupeur et l’incompréhension qui dominent, alors qu’après des mois de mobilisation, des négociations sont toujours en cours pour l’élaboration d’une convention d’occupation temporaire « jusqu’au premier coup de pioche ». Le collectif s’est montré disposé à tout mettre en œuvre pour rencontrer les exigences du propriétaire. Le bourgmestre en personne s’est positionné pour le maintien de l’occupation de la Zone Neutre sur le square de l’Aviation, après avoir constaté la bonne organisation du collectif et le travail social mis en place dans l’espace public...

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20 septembre - journée - Bure

Retour à Bure, le 20 septembre, pour la Manif’ du Futur !

Le futur s’est donné rendez-vous en 2025 et a bloqué la date du 20 septembre pour empêcher que le monstre vorace Cigéo nous exproprie aujourd’hui et confisque notre avenir. La lutte d’hier à demain vous invite ainsi à une grande manif contre la poubelle nucléaire ! ☢️ Parce qu’à Bure, c’est aujourd’hui que tout se joue : retrouvons-nous le 20 septembre contre Cigéo, le nucléaire et son monde pour faire bifurquer le futur ! À Bure, ce n’est pas demain mais aujourd’hui que ça se passe ! C’est après-demain que le monstre Cigéo va se mettre en mouvement et qu’il sera alors difficile de l’entraver tandis qu’il avalera forêts et champs et se terrera ensuite profondément dans le sol pour y accumuler son butin toxique, celui de décennies d’une industrie nucléaire qui n’a su quoi faire de ses déchets radioactifs les plus toxiques et mortels. C’est demain qu’il projette de dérouler ses routes, ses rails et ses lignes électriques dans le paysage meusien, qu’il dévorerait le Bois Lejuc pour en faire un amas de terre au cœur duquel s’élèveront les cheminées qui recracheront les effluves des profondeurs radioactives. Demain aussi qu’il prévoit de transformer une vaste étendue des terres agricoles en un camp retranché de béton, ferrailles et machineries destiné à accueillir les colis empoisonnés avant de les expédier dans les souterrains. Mais c’est bien aujourd’hui que ces tréfonds et les terres situées à l’aplomb, en surface, sont menacés d’expropriation et que l’étau se resserre doucement sur les habitant.es, qui résistent. Notamment l’ancienne Gare de Luméville-en-Ornois située sur le tracé de la future voie d’acheminement des wagons irradiés. A contrario du désert que le monstre Cigéo crée autour de lui, la lutte a su faire exister localement une diversité d’autres conceptions de l’avenir, projeter des futurs désirables pour les habitant.e.s et des générations d’opposant.es venues manifester là et s’installer dans les villages environnants, y multiplier les lieux et projets de vie collectifs. Au croisement de tous ces lieux et ces enjeux, la lutte est devenue indissociable de « la Gare », sa riche histoire militante et foisonnante enracinée profondément en elle. Énumérer tous les moments forts, profondément beaux comme terriblement tristes qui ont imprégné là chaque infime recoin ne rendrait pas encore justice à tout ce que plusieurs générations de lutte contre Cigéo, et antinucléaire au-delà d’elle, doivent à cet endroit. L’expulser, c’est expulser nos souvenirs, la défendre c’est venir les défendre ! Que ce soient les vestiges du néolithique déjà figés dans les fondations bétonnées du laboratoire actuel ou les vestiges que des milliers de générations futures laisseraient à ce territoire si on leur en laissait la possibilité, ou encore la spoliation de l’héritage des vies présentes, c’est tout à la fois le passé, le présent et le futur que le monstre vorace Cigéo exproprie et confisque pour une éternité. Dans un monde qui,...

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