18 novembre - 09h00 à 17h00 - Bruxelles
Ecologie depuis les marges
Description détaillée
Il y a encore quelques années, les enjeux écologiques apparaissaient de façon nuancée comme une nouvelle forme de consensus politique et social. L’écologie était présente dans la plupart des esprits avec des représentations diverses : des institutions européennes aux potagers de quartier, des initiatives éco-citoyennes aux PME, des entreprises transnationales aux activistes désobéissant.es pour le climat, des ONG aux organisations syndicales…. Malgré des motivations très différentes, l’écologie était devenu un sujet central du moment. Tout le monde semblait prêt à « faire sa part ».
En 2018, le mouvement des Gilets jaunes a introduit la question de la justice sociale dans les débats sur l’écologie. Les inégalités socio-environnementales semblaient avoir enfin voix au chapitre : non tout le monde n’est pas indifféremment responsable des catastrophes climatiques, oui les classes populaires sont les plus exposées à ses effets délétères.
Mais en 2025, que reste-il de ces élans sociaux dans une Europe où le vote écolo est en berne, où l’écologie a disparu des programmes des autres partis, où le fascisme ne cesse de gagner du terrain ? En réponse aux constats d’échec des politiques environnementales, les mobilisations écologiques se radicalisent et, dans le même temps, sont criminalisées.
Parallèlement, de nouveaux courants de l’écologie politique ont émergé : écologie des quartiers populaires, écologie décoloniale, écoféminismes, écologie queer,…. D’autres visions de l’écologie politique veulent se faire dans les débats publics accaparé par les classes bourgeoises.
Que nous racontent ces mouvements sociaux sur notre compréhension actuelle de ces enjeux ? Qu’avons-nous à apprendre d’elleux ? Face à la destruction du vivant humain et non-humain, quel rôle éducatif la société civile et les mouvements sociaux peuvent-ils encore jouer ? L’écologie politique n’est-elle pas, plus que jamais, une lutte des classes ? Comment s’outiller pour comprendre les impasses actuelles de l’écologie dominante et composer des mouvements écologistes qui intègrent les luttes contre les dominations de classe, de genre et de race ? Comment contribuer à rapprocher ses mobilisations en marge des centres de pouvoir et de décision.
Public-cible :
Cette formation s’adresse à des personnes déjà impliquées dans des mouvements écologistes au sens large, collectifs militants, organisations, ONG, institutions, etc. et se veut être un espace d’introduction aux dominations systémiques comme grille d’analyse nécessaire pour comprendre et dépasser les impasses actuelles de l’écologie politique.
Note : Le groupe sera construit via la sélection des participant·e·s, sur base des pré-inscriptions et motivations. Cette sélection sera liée à la diversité des situations d’engagements.
Méthodologie :
Cette formation se fera à partir d’une pédagogie participative mêlant contenus théoriques, outils d’éducation populaire apportés par l’équipe de...