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Extrême-droite / Antifascisme

[Séminaire philo] Compte-rendu de la troisième séance du séminaire philo consacré à Judith Butler

Catherine Buhbinder nous livre le compte-rendu de la troisième séance du séminaire philo consacré à Judith Butler. Le prochain séminaire aura lieu le jeudi 20 juin à 19:00 à l’UPJB. Retrouvez plus d’infos dans l’agenda . Séminaire Judith Butler à l’UPJB – Séance du 16 MAI Compte-rendu par Catherine Buhbinder Nous étions 15 à participer à ce séminaire sur Judith Butler, ce jeudi 16 mai 2024 à l’UPJB. Ce qui montre un réel intérêt pour ce type d’initiative et type de réflexion à l’UPJB ! Même si les personnes ont pu s’exprimer à propos de ce qui les amenait et ce qu’elles recherchaient à l’UPJB, il faudra que nous analysions ces demandes plus en profondeur pour voir si l’activité pourrait d’une certaine façon se pérenniser. Il est clair, contrairement à ce qui a été annoncé, que le séminaire est loin de se terminer avec la dernière séance de l’année scolaire, c’est-à-dire en juin. A vrai dire, je le concevais plutôt sur une dizaine de séances, nécessaires si je dois m’atteler à lire l’intégralité du livre de Judith Butler, Vers la cohabitation, judéité et critique du sionisme, c’est-à-dire, aborder, comme Judith Butler le fait, l’étude de quelques tous grands philosophes juifs : Levinas, Arendt, Benjamin, Primo Lévy et Said (qui est Palestinien). Le livre est d’une grande richesse et peut, en réalité, me retenir encore bien plus longtemps encore, si l’on considère qu’il que je ne l’arpente pas à la lettre, mais m’en inspire plutôt pour réfléchir à des sujets qui me tiennent bien à cœur et me semblent important d’aborder à l’UPJB. Pour cette séance-ci, je m’étais donc fixé de lire l’introduction. L’introduction est d’autant plus importante dans ce livre qu’elle est censée faire le lien et la jonction entre les chapitres qui sont, en réalité, une série d’articles écrits dans d’autres temps et contextes. Sa lecture est difficile, à la fois dans la forme et dans le fond. Sur la forme, on peut constater, tout de suite, une manière très particulière à Judith Butler, de procéder : un rythme particulier qui s’impose dans la lecture, des aller- et retour, une manière de creuser systématiquement ses questions, des touches presque impressionnistes et inattendue, une fluidité des concepts. Et puis, cette alternance entre thèmes philosophiques très complexes, avec des considérations parfois extrêmement concrètes et très politiques. C’est comme si Judith était toujours déjà ailleurs, et fuyait devant toute forme de clôture de sa pensée. Ce qui fait que sur le fond, on ne comprend pas toujours ou tout de suite où elle veut en venir ! Et même, que l’on doit connaître sa démarche globale pour pouvoir lire le texte même. J’avoue que j’ai été embarrassée par ce que l’on a dit d’elle dans les médias, notamment après son intervention du 3 mars à Pantin, à Paris. Par exemple Eva Illouz, (sociologue féministe israélienne) qui a carrément parlé, dans la presse, de « tartufferie intellectuelle », de son « côté obscur, hermétique, abyssal, utopique », etc....

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Extrême-droite / Antifascisme

Pour la libération de Doudou CHAM

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA COORDINATION DES SANS-PAPIERS Bruxelles, le 4 juin 2024 Depuis le 5 avril dernier, notre camarade Doudou Cham est incarcéré au centre fermé de Vottem. Il a été raflé sur son lieu de travail à la suite d’un contrôle de l’administration. Il risque à tout moment une expulsion forcée vers son pays d’origine, la Gambie. Nous condamnons fermement l’arrestation et l’incarcération de notre ami, au même titre que celles de toutes les personnes migrantes emprisonnées de manière arbitraire dans les camps pour étrangers, et exigeons sa libération immédiate. Doudou Cham est un membre de la Coordination des sans-papiers de Belgique. Il a participé activement à la sensibilisation sur la réalité des migrants en Belgique, dans le cadre du Bureau d’étude des sans-papiers (BESP) et de plusieurs collectifs de sans-papiers ces dernières années. Avec d’autres, il a contribué à déconstruire au quotidien les préjugés sur les migrants et à créer des ponts entre les Belges et les personnes migrantes. Il est inadmissible que le mouvement des sans-papiers se voie ainsi décapité d’une de ses figures de proue. Nous rappelons que Doudou Cham est arrivé en Belgique en 2008 (il y a plus de 16 ans !), fuyant les persécutions politiques du régime dictatorial de Yayah Djamé, alors président de la Gambie. Il est inconcevable que Doudou soit expulsé de force vers son pays d’origine qu’il a quitté il y a si longtemps, où il n’a plus aucun repère, l’exposant ainsi aux représailles de la sûreté de l’Etat gambien. Doudou Cham est un réfugié politique à qui l’asile a été refusé ! Doudou Cham dispose d’un diplôme en études financières. Cependant, il reste sans accès légal au marché de l’emploi – encore moins aux allocations sociales. Malgré les difficultés de vie inhérentes à sa situation administrative, il s’est engagé généreusement depuis les années 2010 dans plusieurs structures citoyennes du tissu associatif bruxellois, dont il est devenu un visage connu et reconnu. Très doué en sérigraphie, et parlant couramment le français, l’anglais et le néerlandais, il partage régulièrement ses connaissances et son savoir-faire avec de jeunes élèves pendant des ateliers de vacances. Sa contribution au media Sans-Papiers TV est une expérience très réussie. Doudou Cham est un travailleur que le droit du travail a abandonné, c’est un citoyen à qui la Belgique refuse la citoyenneté ! Doudou est également un collègue, un colocataire, un voisin, un confrère, un ami. Quelqu’un que nous connaissons depuis des années. Quelqu’un qui est apprécié, respecté, aimé par son entourage et les gens qui le côtoient. Quelqu’un qui, comme chacun d’entre nous, aspire à vivre dignement et à poursuivre l’aventure sociale qu’il a débuté il y a 16 ans en s’installant à Bruxelles. Doudou Cham est d’ici !

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Extrême-droite / Antifascisme

Encore une violente répression d’une manifestation pro-palestinienne

L’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, a participé lundi (3 juin) soir à une soirée conférences-débats organisée par l’Université libre de Bruxelles. « La chose la plus simple, c’est de soumettre Gaza à un tapis de bombes sans se poser de questions« , avait déclaré Elie Barnavi au micro de Franceinfo le 15 octobre dernier. Le 21 mai, alors que 35.000 Palestiniens avaient déjà été tués à Gaza depuis le 7 octobre, Barnavi qualifiait le massacre de « riposte » « justifiée » et « nécessaire« . Cet événement devait initialement se dérouler à l’ULB mais la forte présence de l’occupation pro-palestinienne, qui revendiquait, a amené à déplacer l’événement au centre culturel Flagey. Une mobilisation rassemblant plusieurs centaines d’étudiants s’est tenue en marge de l’événement pour dénoncer la venue de l’ancien diplomate, et un cortège a marché sur la place Flagey barricadée par la police depuis plusieurs heures (photo). Une autopompe était campée aux abords de la place, un sas d’entrée avec détecteur de métaux avait été installé, et un hélicoptère survolait la zone. Le cortège de manifestants a été bloquées par la police. Les manifestants ont ensuite été dispersés par la police avant d’être nassés à plusieurs endroits. Neuf personnes ont été interpellées, au moins une personne a été sérieusement blessée à la tête après avoir reçu plusieurs coups de matraque.

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Contrôle social / Répression

[France] Perquisition, instruction : une camarade dort au centre de rétention administrative (CRA) depuis vendredi

Ce mercredi 29 mai, une camarade italienne a été interpellée à l’aéroport d’Orly (Île-de-France). Elle rentrait d’Italie. Les flics l’ont emmenée directement à son domicile et ont procédé à une perquisition. Une instruction est en cours. La camarade a par ailleurs reçu une OQTF et est maintenant retenue au CRA du Mesnil-Amelot. Ce mercredi 29 mai, une camarade italienne a été interpellée à l’aéroport d’Orly (Île-de-France). Elle rentrait d’Italie. Les flics l’ont emmenée directement à son domicile et ont procédé à une perquisition. Ils sont rentrés dans toutes les chambres et ont tout retourné, en défonçant le mobilier et en insultant les collocs présent.e.s à ce moment-là. A l’issue de la perquisition, les flics sont repartis avec le matériel informatique qu’ils ont trouvé, des téléphones, des vêtements, des tracts politiques et des sprays de peinture. La camarade a ensuite été emmenée en garde à vue dans le commissariat du 1er arrondissement de Paris. Elle est accusée de dégradations en réunion, de menaces réitérées, de diffamation et de refus de donner les codes d’accès de son téléphone. Les flics disent l’avoir repérée sur des caméras de vidéosurveillance. Sa garde à vue a été renouvelée pour 24h puis elle a été déférée le 30 mai au soir au Tribunal judiciaire de Paris. Elle a ensuite été mise en examen et informée qu’une instruction était en cours. Une instruction, c’est une grosse enquête dirigée par une juge d’instruction et qui peut permettre aux flics d’utiliser de nombreux moyens d’enquête. Le plus souvent, l’instruction est utilisée pour les affaires les plus graves ou les plus complexes. Elle peut durer de nombreux mois voire plusieurs années. Ici, les flics s’intéresseraient particulièrement aux luttes contre les constructions de CRA. Ils auraient consulté des sites d’information militants et seraient tombés sur l’appel à faire partout en France et ailleurs des actions au mois de mai (https://paris-luttes.info/contre-le-business-de-l-18146) A la fin de sa garde à vue, la camarade a été libérée sous contrôle judiciaire avec mesure d’éloignement en dehors de l’Île-de-France. La juge d’instruction a également imposé une interdiction de quitter le territoire français le temps de l’enquête. Parallèlement, la préfecture a prononcé une obligation de quitter le territoire français (OQTF). A sa sortie du tribunal, elle a été placée au CRA du Mesnil-Amelot (à côté de l’aéroport Charles de Gaulle, en Île-de-France). Force et solidarité avec la camarade et toutes les personnes enfermées ! Nique les instructions, vive les évasions !

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Médias

Projection de « Coup pour coup » de Marin Karmitz

Un docu-fiction sur une lutte ouvrière, féministe et autonome La projection/discussion aura lieu ce jeudi 6 JUIN 2024 à partir de 20h au Boom café : 7 rue Pletincxk – 1000 Bxl Dès 18h, c’est aussi la permanence de la bibliothèque anarchiste LA B.O.U.M, une bonne occasion pour emprunter de la lecture, choper des brochures et autres ! Ça sera aussi possible de manger un bout à prix libre à partir de cette heure là. Un mot sur la projection : Dans la continuité des films précédemment projetés « Femme-machine » et de la partie « Ivresse » de « Tant que chanteront les contructeurs de navire », La B.O.U.M vous propose de continuer le cycle sur les luttes sociales et les questions qui s’y posent tant sur le rôle des syndicats que les perspectives qu’ouvrent des luttes ouvrières et féministes. Pour poursuivre ce cycle, on vous propose de regarder avec l’équipe de la B.O.U.M « Coup pour coup » de Marin Karmitz, un docu-fiction qui n’en déplaise aux syndicats/patronat a alimenté les grèves « sauvages » des années 70 et qui dès sa sortie fut interdit de diffusion dans certaines salles par des patrons locaux. Synopsis : "Pour protester contre les brimades des chefs et les cadences infernales qui leur sont imposées, les ouvrières d’une usine textile décident de se mettre en grève. Débordant rapidement les syndicats, le conflit vire bientôt au mano a mano sans merci entre le patron et ses employées. La tension monte jusqu’à la séquestration du PDG... Ce docu-fiction joué aussi par des « actrices » des usines avoisinantes raconte les luttes d’ouvrières du textiles qui ont secoué le Nord de la France dans les années 70. Des luttes à plusieurs égards inspirantes car à contre-courant des idées reçues d’un monde ouvrier exclusivement masculins, domestiqués et syndiqués. Le parti pris du film a été celui de mettre en lumière les aspirations d’autonomie dans et par la lutte, une perspective qui peut encore nous inspirer aujourd’hui. Pour celles-ceux qui le souhaitent une discussion collective suivra sur les questions soulevées par cette projection :) A jeudi ! L’équipe de la B.O.U.M En complément : une interview du réal à propos du film : https://www.festival-cannes.com/2018/coup-pour-coup-interview-de-marin-karmitz/ un article : https://revusetcorriges.com/2018/05/12/coup-pour-coup-de-marin-karmitz-1971/ Fiche technique : Réal : Marin Karmitz Durée : 86 minutes Lieu de tournage : Elbeuf, rue Camille Randoing, France Sortie en France : 23 février 1972

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Extrême-droite / Antifascisme

[Communiqué de presse] Mettre fin à l’horreur à Gaza : mais qu’est-ce que la Belgique attend ?

La Cour internationale de justice (CIJ) a récemment ordonné à l’État Israël d’interrompre ses offensives militaires à Rafah tant qu’elles nuiront aux civils. Quelques heures après cette décision, des dizaines de personnes ont été brûlées vives dans leurs tentes par d’intenses bombardements israéliens, dans une zone précédemment désignée comme sûre pour ces réfugié·es palestinien·nes. Après presque 8 mois de ce que la CIJ a qualifié de “risque plausible de génocide” en janvier, l’État d’Israël persiste à mépriser les mesures conservatoires, le droit international et continue à massacrer impunément les Palestinien·nes. À travers le monde, des manifestations et des occupations d’universités expriment la colère de la société civile. La réponse à ces appels est souvent l’inaction, voire la répression brutale. Au milieu de cette horreur, deux évènements récents apportent des lueurs d’espoir. D’abord, le procureur de la Cour pénale internationale a requis des mandats d’arrêts contre ceux qu’il considère comme coupables de crimes de guerre et crimes contre l’humanité : Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, (responsables pour le gouvernement israélien), ainsi que Yahya Sinwar, Mohammed Deif et Ismail Haniyeh (responsables pour le Hamas). Par ailleurs, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont reconnu l’État de Palestine. La Belgique doit soutenir ces initiatives, et reconnaître immédiatement l’État palestinien. Conjuguées à des sanctions économiques et l’embargo militaire (enfin activé en Wallonie), cela constitue les moyens diplomatiques dont nous disposons pour encourager ou contraindre Israël à cesser le feu. Comme le dénoncent de nombreuses familles d’otages en Israël, le gouvernement israélien ne priorise pas la protection de sa propre population. Jusqu’à présent, le cessez-le-feu et les négociations ont été le seul moyen d’assurer le sauvetage des otages capturé·es lors des massacres du 7 octobre 2023. ll apparait clairement que l’objectif de ces bombardements incessants est de rendre Gaza invivable : c’est la continuité du nettoyage ethnique des Palestinien·nes commencé en 1948. En tant que Juif·ves de Belgique, il nous est insupportable que ces massacres de masse, ces crimes contre l’humanité, soient commis au nom de la sécurité des Juif·ves (d’Israël et d’ailleurs). En tant que Juif·ves de Belgique, nous rejetons fermement les narratifs qui opposent Juifs et Palestiniens, et demandons à l’État belge d’agir. L’urgence humanitaire est à l’obtention d’un cessez-le-feu durable, à la libération des otages israélien·nes et des milliers de prisonnier·es palestinien·nes détenu·es arbitrairement. L’urgence diplomatique est à la reconnaissance immédiate d’un État palestinien. Ce sont les premières étapes vers un horizon auquel nous aspirons : une solution qui garantisse aux Palestinien·nes et Israélien·nes la sécurité, l’égalité des droits, la dignité, la justice.

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Extrême-droite / Antifascisme

Antifascist Demonstration - United Against Fascist Europe

Antifascist Demonstration - United Against Fascist Europe 08.06 - 4 P.M ANTIFASCIST DEMONSTRATION This is a call to everyone who would like to unite against fascism. We’d like to invite you for a big antifa demonstration in the heart of Europe ; to create a vibrant, powerful, enraged and joyful antifascist autodefence network. To show our affinities and practice a solidarity that transcends borders and languages. While the European extreme right is winning over parliaments, we will take over the streets of Brussels.
 The demonstration will take place on the 8th of june in Brussels, during the European and local elections. Elections that will normalise and give even more power to the European far-right. Elections we already know the outcome of, since they are the logical result of the capitalist non-democracies we live in.
 We are however convinced that fascist politics are not a mythical event belonging to a historical moment. Fascist politics are already present everywhere. Even when the far-right hasn’t been in power, its political program is felt through cuts on public investments in school and hospitals, police and border violence, state surveillance, repression of social movements, (neo)colonialist exploitation and imperialist wars. That’s why we believe that the fight against fascism isn’t just about confronting its visible manifestations. It’s also about tackling the underlying and systemic elements that fuel a fascist process, including its ties to state power and capitalist structures. Thus our antifascist struggle should transcend electoral battles, and also aim to fight against reformist political structures. We have to organize, create new friendships, and resist together. We have to all be antifascist.
 No antifascism without a global revolution, join us in Brussels on the 8th of June ! 
 AFA BXL PRACTICAL INFO Saturday 08 June 2024 - 4 P.M Pl. du Luxembourg - 1050 Ixelles

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Extrême-droite / Antifascisme

[Calais] MAI 2024

BORDERS KILL Le 04/05, le corps sans vie d’une personne exilée a été repêché dans le canal de Bourbourg qui relie l’Aa au port de Dunkerque. ACHARNEMENT Le nombre de personnes exilées sur le Littoral est en baisse. Les expulsions continuent tous les 2 ou 3 jours sur différents lieux de survie et à tout moment de la journée et épuisent les habitant.es. Une expulsion avec bus a eu lieu le 23/05. La question du Rwanda est très anxiogène et pousse certaines personnes à partir à Paris ou en Belgique en attendant d’en savoir plus. Malgré cela, les traversées en mer continuent et les violences policières sur la plage se banalisent. Le 1er mai, 711 personnes ont traversé la Manche. RWANDA Le 1er ministre britannique a annoncé qu’il n’y aurait pas de vol pour le Rwanda avant les élections législatives du 04/07. Une belle rouste aux élections permettrait l’abandon de ce projet immonde. PALESTINE LIBRE Le 12/05, une marche a réuni quelques centaines de personnes refusant de fermer les yeux sur les massacres à Gaza. Le matin, la marche reliait Grande Synthe à Dunkerque. L’après-midi, les marcheur.ses ont crié des slogans de Malo à Leffrincoucke. Le cortège n’a fait que gonfler. AU PRINTEMPS FLEURISSENT LES TAGS – Un immense graf « free Ibrahima Bah » s’est invité sur les cabines de plage de Blériot. – Des messages sur la façade d’une salle de spectacle calaisienne ont dénoncé la venue de Taake (un groupe de black metal avec des idéologies nazies, racistes et islamophobes) – Des tags sur les boites de BTP collabo du business de l’enfermement ont été aperçus. (« L’état enferme et tue. Effage collabore », « Nik Vinci et tous les constructeurs de prison », …) – Des tags sur les façades d’enseignes continuant leur activité à israël ont dénoncé le génocide sur la bande de Gaza. Deux personnes ont fait une GAV.

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Santé / Soins

[Brochure] Paroles de révoltés

Préface Le 1er février 2017 après plusieurs semaines de protestations individuelles et collectives infructueuses contre leurs conditions de détentions, quelques prisonniers de la prison James T. Vaughn (James T. Vaughn Correctional Center) dans l’état du Delaware aux États-Unis se révoltent. Au matin ils prennent contrôle du bâtiment C et s’y barricadent avec les autres détenus et des otages, 3 matons et une travailleuse sociale. Ils demandent à être mis en contact avec le gouverneur du Delaware et les médias pour faire part de leurs revendications sur leurs conditions de détention. Après un siège de 19 heures, les flics de la prison assistés d’une unité tactique et d’un tractopelle reprennent possession du bâtiment. Ils y retrouvent un des matons mort. 18 des prisonniers seront poursuivis pour cette révolte et le meurtre du maton (une partie des détenus dans le bâtiment ayant décidé de ne pas prendre part à la mutinerie). Durant la révolte les émeutiers étaient masqués, le bâtiment a été inondé et de nombreux objets et vêtements ont été brûlés ou aspergés d’eau de javel. À l’exception d’un des inculpés qui a tourné balance en choisissant de collaborer avec l’accusation, les 17 de Vaughn (‘Vaughn 17’) ont toujours tenu un défense solidaire et revendicative. Face à cette détermination et malgré ses meilleurs efforts et les différentes poukaveries [1] l’accusation n’obtiendra que deux condamnations. Les deux condamnés qui ont revendiqué la révolte et en ont accepté la responsabilité étaient déjà sous le coup de peines de perpétuité qui ne leur laissaient aucun espoir que l’institution judiciaire leur rende un jour leur liberté. En plus d’avoir mis à mal la toute puissance de la prison les 17 de Vaughn ont ridiculisé la justice et sa répression, réduisant son pouvoir de punition à une sanction symbolique d’enfant vexé. Si les juges et les procureurs ont échoué à exercer la fureur vengeresse de l’état sur les révoltés qui ont eu l’audace de s’attaquer à l’autorité, les matons eux ne se sont pas privés de rappeler, à chaque fois qu’ils en ont eu l’occasion, que l’état tolère mal que l’on ose rendre des coups. Des 17, un est sorti, un s’est suicidé [2], les 15 autres ont été dispersés dans différentes prisons où administration et matons s’évertuent à faire de leur détention un enfer. Isolement, restriction des parloirs et des appels à leurs proches, fouilles, harcèlement et tabassage sont la punition sournoise d’un état et d’un système carcéral blessés dans leur orgueil et leur prétendue toute puissance. Ce qui frappe quand on découvre l’histoire de cette révolte et de ses suites, c’est l’unité et la détermination qui habitent ses protagonistes. Que dans les prisons étasuniennes où la ségrégation sociale et raciale de la société et sa répression sont exacerbées, des prisonniers aux passés et aux assignations différentes se retrouvent liés si solidement par un désir de ne pas se laisser faire et de garder la tête haute, est un témoignage...

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Contrôle social / Répression

Orbite fracturée, traumatisme crânien, brûlure, hématomes en série, arrestations arbitraires, … Où s’arrêtera la répression du mouvement Palestine ?

Depuis quelques jours, la répression s’abat férocement sur le mouvement de solidarité avec la Palestine à Bruxelles. Nous avons recensé de nombreux cas de violences policières et de gestion illégale du maintien de l’ordre. A l’aide de témoignages, de vidéos, et de notre présence sur le terrain, nous avons effectué une enquête sur les techniques utilisées par les forces de l’ordre depuis ce mardi 28 mai, date de la première manifestation devant l’ambassade d’Israël. Dans cet article, nous revenons sur le déroulé chronologique des faits qui témoigne de l’évolution rapide de la stratégie policière. Mardi 28 mai : canon à eau, matraques et gaz sur une foule pacifique, une blessure grave Ce mardi 28 mai, après plus de deux heures de rassemblement, la police a décidé de charger les manifestant·es à l’aide de canon à eau, de coups de matraque et de gaz lacrymogène. L’ordre de charger la manifestation a été donné par le Bourgmestre d’Uccle, Boris Dillès (MR), alors que la foule était totalement pacifique. A la suite des charges policières, deux personnes ont fini aux urgences, toutes deux touchées à l’œil. L’une d’entre-elles, une étudiante de la VUB, a l’orbite fracturée. Elle souffre également de lésions internes au nez et aux deux yeux. Une opération d’urgence a eu lieu ce mercredi ; une suivante pourrait suivre la semaine prochaine. La seconde personne touchée à l’œil s’en est remise ; elle reste néanmoins sous observation médicale. Toutes deux ont été touchées par le jet du canon à eau. Un manifestant a également été victime d’une brûlure au deuxième degré au visage, à cause du gaz lacrymogène. Pour le reste, plusieurs personnes ont été sujettes à de larges hématomes, parfois de plusieurs dizaines de cm2 à cause du canon à eau. D’autres, se sont faites diagnostiquer des commotions cérébrales à la suite du choc et de l’intensité du canon à eau dans la tête. Soulignons que les forces de l’ordre peuvent choisir la puissance du jet d’eau ; elle semblait cette fois-ci poussée au maximum dès les premières charges, au vu des images que nous avons récolté. Rappelons aussi que l’usage du mode « haute pression » est illégal en l’absence de violences manifestes et isolées. Le jet des canons à eau ne peut pas non plus viser la tête. L’intensité de la pression, la très faible distance entre les canons et les manifestant·es, ainsi que les visages touchés, sont autant d’éléments qui démontrent l’usage illégal et dangereux des canons à eau par les forces de l’ordre. Enfin, concernant le 28 mai, la charge a été ordonnée illégalement. Le Bourgmestre d’Uccle a avancé que la manifestation n’avait pas été autorisée. La ligue des droits humains (LDH) et Amnesty international rappellent que malgré l’absence d’autorisation de la manifestation, les raisons ne sont pas suffisantes pour mettre fin à une manifestation, et encore moins par un dispositif aussi violent. Une plainte a été déposée contre le Bourgmestre. Mercredi 29 mai : une longue manifestation...

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Extrême-droite / Antifascisme

Retour sur la répression subie par les antifascistes à Liège ce 28 mai

Ce mardi 28 mai, une action contre le parti d’extrême droite « Chez Nous » a mené à une vingtaine d’arrestations. Cette action fait suite à la propagande accrue de l’extrême droite en cette période électorale. Plusieurs jours de suite, des membres de « Chez Nous » se sont placés aux abords d’un rond-point en heure de pointe avec des banderoles affichant des messages xénophobes, sans que cela ne soulève la moindre réaction des autorités communales. Ce petit manège se déroule depuis une semaine au n°2 Avenue de l’Observatoire dans le Laveu, au niveau de l’échangeur autoroutier et des voies ferrées, à partir de leur nouveau QG à Liège : la maison de Marc Léon Levaux. Cet avocat, compagnon de route de la plupart des formations d’extrême droite wallonnes, condamné à plusieurs reprises et nostalgique du mouvement collaborationniste REX, est la tête de liste « Chez Nous » à Liège pour les élections régionales. Notre action pour contrer la propagande fasciste s’est tenue en face de la maison afin d’occuper le terrain et de visibiliser d’autres messages. Elle s’est déroulée calmement, avec plus d’une trentaine de personnes, recevant le soutien de nombreux.ses passant.es et riverain.es. Plus tard, nous avons été prévenu.es de la présence de militants de « Chez Nous » dans le bar « TGV », près des Guillemins. Nous avons décidé d’y aller afin de prévenir les gérants de l’établissement que l’extrême droite tenait une réunion dans leur bar. Malheureusement, après que deux personnes aient été parler avec lui, le barman n’a pas voulu demander au groupe d’extrême droite de partir. Les antifascistes ont alors commencé à déployer une banderole pour dénoncer cette présence d’infréquentables dans le bar. Mais pendant qu’un membre bien connu de « Chez Nous » (Patrice Eggen) essayait de porter des coups aux antifascistes et que des client·es le retenaient, le barman a commencé à lancer des cendriers, tasses et chaises sur les antifascistes avec d’autres membres de « Chez Nous ». Des antifascistes se sont défendu.es et, quelques minutes plus tard, la police est intervenue en grand nombre : 4 voitures classiques, 7 combis et 2 voitures du PAB (peloton anti-banditisme) ont arrêtés 21 personnes, y compris des personnes qui n’étaient pas présentes pendant l’altercation et y compris un simple passant (qui heureusement a été relâché au bout de deux heures), tandis que les agresseurs d’extrême droite n’ont, à notre connaissance, pas été inquiétés. La police (2 voitures) était encore en train de parler avec eux au café plus d’une heure après les faits alors que les antifascistes avaient déjà été arrêté.es, contrôlé.es, fouillé.es et commençaient à être emmené.es au poste. Présentées d’abord comme des arrestations administratives pour trouble à l’ordre public, après 8h de privation de liberté les antifascistes ont été relâché.es vers 2h du matin avec des convocations pour « coups et/ou blessures volontaires (non spécifiés) ». Toutes les 21 personnes. Une...

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Guerre / Antimilitarisme

Mise au point sur le Rojava (War Against War Mai 2024)

Des ravages du moindre mal et de l’anti-impérialisme en milieu anarchiste (II) Pourquoi une mise au point sur le Rojava en 2024 ? A la fois au hasard de discussions, mais aussi parce que la forme la plus répandue de mythologie militaro-révolutionnaire sur le Rojava est réapparue en appui idéologique d’un engagement « anarchiste » dans la guerre en Ukraine, jusqu’à la valorisation du parcours de personnes étant passées d’une guerre à l’autre. Un engagement militaire au Rojava est à cette occasion présenté « naturellement » comme faisant autorité pour justifier de rejoindre les troupes ukrainiennes « en tout état de cause », la cause étant entendue gauchiste ou « anarchiste ». Au-delà de cette actualité, l’éventail de questions soulevées par le « soutien au Rojava révolutionnaire » touche à tous les aspects essentiels de cette société auxquels se confronte plus que jamais l’aspiration révolutionnaire, tels que le rapport social capitaliste, la nature de l’Etat, le cours général vers la guerre. Le nœud de la question du Rojava et de tous ses développements est à chercher dans son origine, d’où l’intérêt de relire aussi des analyses d’il y a une dizaine d’années. Le présupposé de beaucoup de défenseurs de « la révolution au Rojava », c’est l’amalgame entre la contagion des révoltes du « printemps arabe » en Syrie en 2011 et son enterrement en règle, notamment dans le cadre national kurde. Non, l’« Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie » – selon l’appellation officielle du « Rojava » sur la scène diplomatique internationale depuis 2018 – n’est pas l’émanation d’une lutte émancipatrice, révolutionnaire, avec ses forces et ses limites, c’est bien au contraire ce qui s’est organisé politiquement pour reprendre les choses en main, dans le cadre étatique et capitaliste. Comme le soulignaient Gilles Dauvé et Tristan Leoni en 2015 : « Ladite révolution de juillet 2012 correspond en fait au retrait des troupes d’Assad du Kurdistan. Le précédent pouvoir administratif ou sécuritaire ayant disparu, un autre l’a remplacé, et une auto-administration appelée révolutionnaire a pris les choses en mains. Mais de quel « auto » s’agit-il ? De quelle révolution ? »1 Dès 2005, le KCK2 avait abandonné son objectif d’établir un État kurde séparé et plaidé à la place en faveur du fameux confédéralisme démocratique prôné par les écrits du fondateur du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné à vie par la Turquie en 1999. Ce projet s’est concrétisé en 2012 lorsque le PYD a pris le contrôle d’une grande partie du nord de la Syrie et a passé un accord avec le gouvernement syrien. Le tour de passe-passe consiste à présenter ce transfert de pouvoir politique et militaire comme l’événement fondateur d’une révolution alors qu’il s’agissait bien plutôt d’assurer la continuité de l’Etat, contre toute velléité révolutionnaire. N’en déplaise au romantisme de gauche, tous les ingrédients progressistes, libéraux, écologistes et féministes dont s’est parée cette...

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Résistances et solidarités internationales

« Brique par brique, mur par mur, une histoire de l’abolitionnisme pénal » : interview de Gwenola Ricordeau et Shaïn Morisse

Le 17 mai, Joël Charbit, Shaïn Morisse et Gwenola Ricordeau publient « Brique par brique, mur par mur, une histoire de l’abolitionnisme pénal » (chez Lux), une histoire transnationale en français de l’abolitionnisme pénal. À l’occasion de la sortie du livre et deleur venue à Toulouse le vendredi 24 mai pour une soirée de présentation , nous avons interviewé Shaïn et Gwenola. Shaïn est doctorant au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales. Gwenola est professeure associée en justice criminelle à l’université de l’État de Californie, Chico. Elle est notamment l’autrice de Pour elles toutes. Femmes contre la prison (2019), Crimes et peines. Penser l’abolitionnisme pénal (2021) et 1312 raisons d’abolir la police (2023). Les rencontres que nous avions organisées en juin 2021 et janvier 2023 lors de la sortie de ses deux précédents ouvrages avaient été l’occasion de discuter des critiques radicales du système pénal et de l’abolitionnisme. Nous continuons et élargissons ici cette discussion nécessaire. 1- Vous retracez une histoire de l’abolitionnisme pénal à travers l’histoire et les différents continents. Pouvez-vous définir ce que c’est ? Shaïn : L’abolitionnisme pénal est un courant de pensées et de luttes qui, en se développant de manière systématique dès la fin des années 1960, a voulu dépasser la critique réformiste de la prison, puis, plus tard, également celle du système pénal et d’autres systèmes de contrôle répressifs. La critique abolitionniste ne vise pas seulement le fonctionnement de ces institutions, mais aussi leur rationalité, leurs fonctions sociales et politiques, et finalement, leur légitimité même. Les abolitionnistes considèrent que ces institutions sont profondément inefficaces dans les fonctions qu’elles prétendent remplir (dissuasion, réinsertion, sécurité, etc.), inopérantes dans leur approche des situations, mais aussi destructrices, notamment parmi les groupes sociaux précarisés et racisés qu’elles visent en priorité. En bref, comme ces institutions créent plus de problèmes qu’elles ne permettent d’en résoudre, il s’agit de les abolir, selon différents types de stratégies. Simultanément, il s’agit de construire des approches, des solutions pratiques et des modes de régulation sociale alternatifs, qui impliquent non seulement une transformation des rapports sociaux mais aussi des structures sociales inégalitaires qui les sous-tendent. 2- Quel est votre projet avec ce livre ? Donner des ressources et des outils pour lutter contre le système pénal ? Gwenola : D’abord, il faut souligner que nous avons fait le choix d’une écriture collective. Ce type d’écriture oblige à une modestie de point de vue, car elle fait apparaitre des désaccords, cela oblige à beaucoup discuter et à reconnaitre qu’on ne fait que proposer une interprétation qui devra être discutée par d’autres. Par ailleurs, nous nous appuyons sur nos travaux académiques respectifs, mais nous sommes également (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

[Israël] Un enquête sur les tortures au camp de concentration de Sde Teiman

Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a emprisonné des milliers de Palestiniens et, faute de place dans les prisons, ils ont dû être regroupés dans des camps de concentration gérés par l’armée, dont celui de Sde Teiman. Que total, quelque 4.000 Palestiniens ont été détenus à Sde Teiman depuis le 7 octobre, quelque 1.500 d’entre eux ont été finalement libérés faute de preuve. Actuellement, un millier d’entre eux restent détenus dans le camp. Légalement, les suspects ne peuvent pas être détenus plus de 45 jours, sans aucun contrôle judiciaire. A l’issue de cette période, les détenus doivent être relâchés ou être transférés pour ceux accusés d’implication dans des « activités terroristes » vers des prisons gérées par l’administration pénitentiaire. Mais de nombreux détenus restent enfermés dans le camp au delà de ce délais. Les témoignages d’anciens détenus mais aussi de lanceurs d’alerte israéliens relatifs au camp de Sde Teiman révèlent une politique systématique de mauvais traitements envers les prisonniers palestiniens ; passage à tabac, humiliation, menottes serrées au sang 24H sur 24, etc.. Un médecin militaire a témoigné que des détenus avaient dû être amputés d’un membre à la suite de blessures causées par la manière dont ils étaient menottés. Entravé et les yeux bandés des jours durant, ils étaient nourris à la paille forcés de déféquer dans des couches. 27 détenus Sde Teiman seraient décédés de blessures ou faute de soins durant leur incarcération depuis le 7 octobre. Le nombre des témoignage et leur reprise dans les média ont amené le chef d’état-major israélien, le général Herzl Halevi, a annoncer cette semaine la création d’une commission d’enquête. On sait la politique israélienne qui consiste a ouvrir un nombre d’enquête infime par rapport aux crimes de guerre commis pour tenter préserver son image d’armée « morale », mais il est révélateur que la procureure en chef de l’armée ait révélé que la moitié des 70 enquêtes lancées par son service contre des soldats soupçonnés de mauvais traitements envers des détenus Palestiniens, concernent Sde Teiman.

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[Espagne] La loi d’amnistie est votée

Les députés espagnols ont définitivement adopté jeudi une loi d’amnistie en faveur des indépendantistes catalans, au terme d’une ultime session très tendue d’environ deux heures et dans une ambiance électrique marquée par des insultes. La loi d’amnistie a été approuvée par 177 voix contre 172. Le nombre exact des bénéficiaires n’est pas connu ou, tout du moins, il y a des divergences entre ce que déclarent le gouvernement et les Catalans. Pour l’exécutif, l’amnistie concernera près de 400 personnes, alors que pour les indépendantistes, le chiffre est supérieur a 1.400 personnes. Parmi les bénéficiaires de l’amnistie, l’ancien président du gouvernement autonome de Catalogne, Carles Puigdemont, l’ancien vice-président du gouvernement autonome Oriol Junqueras (ERC- Gauche républicaine de Catalogne, l’autre grand parti indépendantiste) encore le leader de l’ERC au Parlement, Josep Maria Jové. Il en va de même pour les maires, les conseillers municipaux ou les fonctionnaires liés à l’organisation du référendum, ainsi que pour les anciens directeurs de la télévision et de la radio publiques catalanes. Figurent également les membres du Tsunami Démocratique qui ont déclenché la vague de protestation en 2019 à la suite de la condamantion pour sédition des dirigeants indépendantistes. Ceci en théorie, car dans la pratique, tout ne sera pas aussi simple. Les tribunaux devront appliquer la loi au cas par cas, ce qui donnera lieu à une multitude de situations disparates. Les indépendantistes poursuivis pour « détournement de fonds » et « terrorisme », deux matières réglementées par le droit européen, pourraient être exclu de l’amnistie par les tribunaux : les procureurs ont d’ailleurs déjà déclaré qu’ils ne considéraient pas les délits de détournement de fonds comme « amnistiables ». En outre, une fois la loi promulguée, il n’est pas exclu qu’au moins trois organes judiciaires – la Cour suprême, l’Audience nationale et les juges catalans fassent appel à la Cour de justice de l’Union européenne, ce qui pourrait paralyser son application jusqu’à ce qu’elle se prononce.

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Extrême-droite / Antifascisme

Pétition : CESSER les prolongements de la durée d’incarcération dans les centres fermés pour motifs dérisoires

Alpha Oumar Diallo, un artiste bruxellois d’origine guinéenne, sort de chez lui pour acheter une carte prépayée le 25 décembre 2023 sans jamais en revenir. Cela fait 5 mois qu’il vit un calvaire derrière les murs du 127bis, un centre fermé de rapatriement. Une pétition, c’est quoi au juste ? Une pétition est une proposition que vous pouvez adresser à la Chambre des représentants, quels que soient votre âge, votre nationalité, votre langue ou votre lieu de résidence. Cet outil démocratique vous permet de demander au Parlement de se pencher sur des préoccupations de citoyens. Une pétition pourra déboucher, le cas échéant, sur une nouvelle loi, sur un contrôle accru de l’action du gouvernement ou sur une prise de position. Ma pétition peut porter sur quels sujets ? Concrètement, votre pétition peut porter sur toutes les compétences fédérales. C’est le cas, par exemple, du marché du travail, de la sécurité sociale, de grandes parties de la fiscalité, des questions de police et de justice, des relations internationales, de la défense nationale, etc. Alpha Oumar Diallo, un artiste bruxellois d’origine guinéenne, sort de chez lui pour acheter une carte prépayée le 25 décembre 2023 sans jamais en revenir. Cela fait 5 mois qu’il vit un calvaire derrière les murs du 127bis, un centre fermé de rapatriement. La durée d’incarcération ne doit théoriquement pas dépasser 6 mois consécutifs. En réalité, lorsque le migrant change de centre, refuse l’expulsion, voire même dans le cas où le migrant reçoit une nouvelle décision négative de l’Office des étrangers concernant la demande de régularisation, les compteurs sont remis à zéro. Comme c’est le cas pour ce cher peintre, Alpha Oumar Diallo. Ayant été enfermé et torturé à Conakry pour avoir fait une caricature du président Condé. Il lutte depuis 2014 dans le but de trouver refuge en Belgique, mais malheureusement, il est quasiment impossible pour les réfugiés politiques de prouver la véracité du récit de pied en cap. C’est pour cette raison que nous nous sommes rassemblés avec un petit collectif pour organiser un vernissage en son honneur au Mappa Mundo au Hall Saint-Géry, le 5 mai 2024 où une de ses œuvres viendra couronner sa façade sur une hauteur de 7 mètres. Nous aimerions partager la beauté de son art pour sensibiliser un maximum de personnes sur un aspect du système qui, hélas, aussi inhumain, est devenu banalisé. Je suis bien consciente que nous avons besoin d’une supervision dans une société, sinon on en vient à l’anarchie en perdant toute modération. Toutefois, c’est désolant de savoir qu’on vit dans une société dite évoluée, défendant les droits humains, mais qui finalement se voit enfermer des personnes pour des raisons absurdes. Notamment un manque de preuves sur la tortures subies, alors que les cicatrices sont perceptibles sur le corps de la victime. Est-ce réellement le monde dans lequel on aimerait voir nos prochaines générations grandir ? On s’aperçoit qu’au lieu de...

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Racismes / Colonialismes

[Kanaky] Toujours plus de forces répressives françaises

Le 31 mai, le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a ainsi assuré que la totalité de la ville de Nouméa était désormais sous le contrôle de l’État français, après que 400 policiers et gendarmes (sur 3500 déployés dans l’archipel) ont démantelé 26 barrages à Rivière-Salée, le dernier quartier de la commune alors encore bloqué. L’opération a été menée par le RAID et le GIGN notamment et elle a conduit à l’interpellation de 12 personnes. En outre, l’état d’urgence a été levé (mais il ne pouvait pas être prolongé sans une loi votée par le Parlement), de même que l’interdiction de l’application Tik Tok. En revanche, le couvre-feu est maintenu et l’aéroport de Nouméa restera fermé aux vols commerciaux au moins jusqu’au 2 juin. Les renforts français continuent cependant d’arriver en Kanaky : 480 gendarmes mobiles supplémentaires ainsi que les militaires du Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique – Nouvelle-Calédonie, étoffé par des éléments venus de métropole (des parachutistes du 2e REP et du 8e RPIMa). En outre, la Gendarmerie a envoyé des blindés Centaure : six d’entre eux arriveront dès la semaine prochaine, et les autres seront envoyés progressivement dans les semaines qui suivent. Le Centaure (voir notre article ) a été engagé pour la première fois lors des émeutes urbaines de juillet 2023. Pseant 14,4 tonnes, ce 4X4 possède des capacités de dégagement, grâce à des lames montées sur des vérins pneumatiques, installées à l’avant du véhicule. Ils disposent d’équipements optroniques modernes et de capacités téléopérées, en matière de tir et de lancement de grenades.

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