Prisons / Anticarcéral

Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Septembre 2025

AU MOINS 10 MORT.E.S EN SEPTEMBRE Le 09/09/25, une femme est décédée dans les eaux anglaises en tentant la traversée de la Manche. Le 09/09/25, deux personnes vietnamiennes et un jeune égyptien de 16 ans sont morts écrasés dans un small-boat lors d’une tentative de traversée au niveau de Boulogne/mer. D’après les autorités, de 1 à 3 personnes sont également portées disparues. Le 17/09/25, un homme guinéen a été retrouvé mort à proximité du camp de Loon-Plage près d’une sortie de l’autoroute A16. Le 19/09/25, le corps d’un homme a été retrouvé dans le port de Dunkerque. Le 27/09/25, deux femmes somaliennes décèdent lors d’un départ en bateau de la plage de Neufchâtel-Hardelot. Le 27/09/25, un homme a été retrouvé noyé dans un canal maritime à Gravelines. Le 28/09/25, un homme soudanais est mort au large de la plage d’Ecault. Les rassemblements à Calais et à Dunkerque (le lendemain et surlendemain de l’annonce dans la presse) ont toujours lieu. Dans le boulonnais, de nouveaux collectifs manifestent aussi leur colère face aux frontières et aux politiques mortifères. Le 04/09 ont eu lieu les funérailles de Abbas, un monsieur éthiopien brisé. Un de ses proches avait envoyé un texte à lire, texte qui a résonné très fort pour les personnes présentes. 1 in 1 out L’accord qui date du 5 août a d’abord multiplié les couacs. Au moins 4 personnes ont été expulsées par avion vers Roissy entre le 18 et le 19 septembre, sans aucun accueil ni prise en charge à leur arrivée à Paris. Un homme érythréen a réussi à faire suspendre temporairement son expulsion, malgré les tentatives du Home Office. Le 22/09 une famille de 3 personnes (deux parents et un enfant) sont arrivées par avion sur le sol britannique, les premières dans le cadre du programme. Une campagne pour mettre la pression sur Air France circule sur les réseaux. A Calais, des affichages publicitaires grand format en français et en anglais pour soi-disant expliquer le traité sont visibles partout dans la ville. Ce projet a été financé par le ministère anglais de l’intérieur et porté par le gouvernement français. Le but annoncé est de dissuader les candidat.es au passage. Ironique quand on sait que le nombre de traversées par small-boat continue d’augmenter. Des initiatives ont pris le pas et de nouvelles affiches ont fleuri à la place. Aussi, deux assos locales ont mené une action symbolique le 20/09 sur la plage de Calais pour dénoncer ce cirque médiatique qui déshumanise toujours plus les personnes en exil. Expulsions à Calais – Le 23/09/25, suite à la plainte de la SNCF, le campement des Fontinettes a été expulsé. Toutes les personnes vivant sur place ont été emmenées rue des Huttes pour des départs en bus. Des engins de chantier ont fait « place nette » (vol de tentes, déboisement) – Le lieu de vie Hypogriffe (sortie 44) a été complètement expulsé le 25/09, avec mise en bus forcée d’une majorité des personnes habitantes, qui se retrouvent éloignées...

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Extrême-droite / Antifascisme

Répression internationale et solidarités internationalistes - semaine du 29/09/25

Compilation d’articles du Secours Rouge France : La mobilisation se poursuit en soutien à la révolutionnaire turque Zehra Kurtay Au 90e jour de la grève de la faim illimitée de la révolutionnaire turque Zehra Kurtay, une nouvelle manifestation a eu lieu samedi 27 septembre dans les rues de Paris. Une centaine de personnes y ont participé afin de soutenir le combat de la militante qui est sous la menace d’une expulsion (voir notre article ). À la fin de l’initiative, Zehra Kurtay et ses supporters ont réaffirmé que sa grève de la faim continuera jusqu’au retrait de son OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) et la restitution de son droit d’asile. France : Audience en appel contre la censure en prison de deux numéros du journal L’Envolée En 2022 et 2023, l’Administration Pénitentiaire (AP) a censuré les numéros 55 et 56 du journal anticarcéral L’Envolée qui est envoyé gratuitement à de nombreux prisonniers. La raison évoquée est que ces publications comporteraient des passages diffamatoires et injurieux pour l’institution et ses agents. Le comité éditorial de la revue conteste cette décision et dénonce un détournement de procédure. L’AP s’appuie sur un article du Code pénitentiaire qui lui permet d’« interdire l’accès des personnes détenues aux publications contenant des propos ou signes injurieux ou diffamatoires à l’encontre des agents et collaborateurs du service public pénitentiaire » alors qu’une censure de la presse doit être prononcée par une autorité judiciaire. Jeudi 25 septembre, la cour administrative d’appel de Paris examinait un recours déposé par l’Envolée contre ces interdictions, la décision a été mise en délibéré au 9 octobre prochain. Biélorussie : L’anarchiste Mikalai Dziadok a été libéré Le 11 septembre 2025, l’anarchiste Mikalai Dziadok a été libéré et expulsé de Biélorussie vers la Lituanie. À sa libération, les agents du KGB ont déchiré son passeport. Mikalai devait sortir le 4 avril dernier, mais une nouvelle affaire a été ouverte contre lui pour avoir prétendument dirigé l’organisation Action autonome, préalablement définie comme étant une organisation criminelle. Il avait été arrêté le 11 novembre 2020 et accusé de troubles à l’ordre public, de possession de cocktails Molotov et de propagande antigouvernementale. Au total, 52 prisonniers politiques ont été libérés dans le cadre de négociations entre le dirigeant biélorusse Loukachenko et les envoyés de Trump afin de lever les sanctions contre Belavia, la compagnie aérienne d’État. Hongrie : Le mouvement “Antifa” classé comme organisation “terroriste” Vendredi 26 septembre, la Hongrie a publié une liste nouvellement créée d’organisations dites « terroristes » où figure le mouvement « Antifa ». Le décret permet d’imposer des sanctions financières à tout groupe figurant sur la liste et de mettre sur liste noire les personnes qui leur sont associées, lesquelles peuvent être expulsées ou interdites d’entrée sur le territoire. Cette...

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Racismes / Colonialismes

[écoute] « Piani di scavo » di Davide Tidoni

Un racconto in prima persona dell’evasione tentata da alcuni detenuti di Favignana nel 1975 : memoria delle lotte, riflessione sulla detenzione, e ricerca ostinata della libertà. Con introduzione di Marco Nocente. Unitevi a Incendiarie e Casi-uo il 2 ottobre alle 19:00, fuori dal carcere di Saint-Gilles per ascoltare “Piani di scavo”, un lavoro audio dell’artista Davide Tidoni, con un’introduzione di Marco Nocente, ricercatore che si occupa del sistema penitenziario da una prospettiva abolizionista. "Piani di scavo" vuole raccontare il tentativo di evasione di alcuni detenuti dal carcere di Favignana nel 1975. Attraverso il racconto in prima persona di Beppe Battaglia, uno dei reclusi che hanno cercato di oltrepassare il muro di cinta scavando un tunnel, il lavoro vuole mettere in primo piano l’ingegno, la follia e la tenacia che hanno animato il piano di fuga. Non senza risvolti comici, il racconto è sì memoria del carcere e delle lotte di quegli anni ma anche invito a riflettere sulla condizione privativa della detenzione e stimolo per la ricerca della propria ibertà. Davide Tidoni è un artista interdisciplinare e ricercatore indipendente. Davide esplora la dimensione spaziale, materiale e relazionale del suono in contesti sociali e politici. Ha pubblicato lavori sul canto ultras, sull’intersezione tra arte e politica, sui canti del movimento No-TAV e co-curato un volume dedicato alle scritte di protesta alla Fiat Mirafiori. Traduction : Un récit à la première personne de la tentative d’évasion de certains détenus de Favignana en 1975 : mémoire des luttes, réflexion sur la détention et recherche obstinée de la liberté. Avec une introduction de Marco Nocente. Rejoignez Incendiarie et Casi-uo le 2 octobre à 19h, devant la prison de Saint-Gilles, pour écouter « Piani di scavo », une œuvre audio de l’artiste Davide Tidoni, avec une introduction de Marco Nocente, chercheur qui s’intéresse au système pénitentiaire dans une perspective abolitionniste. « Piani di scavo » raconte la tentative d’évasion de plusieurs détenus de la prison de Favignana en 1975. À travers le récit à la première personne de Beppe Battaglia, l’un des détenus qui ont tenté de franchir le mur d’enceinte en creusant un tunnel, l’œuvre met en avant l’ingéniosité, la folie et la ténacité qui ont animé le plan d’évasion. Non sans quelques touches d’humour, le récit est à la fois un souvenir de la prison et des luttes de ces années-là, mais aussi une invitation à réfléchir sur la condition privative de la détention et une incitation à la recherche de sa propre liberté. Davide Tidoni est un artiste interdisciplinaire et un chercheur indépendant. Davide explore la dimension spatiale, matérielle et relationnelle du son dans des contextes sociaux et politiques. Il a publié des travaux sur le chant ultras, sur l’intersection entre l’art et la politique, sur les chants du mouvement No-TAV et a co-édité un ouvrage consacré aux inscriptions de protestation à Fiat...

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[USA] ICE hors de l’Illinois, ICE hors de nos vies : Un compte-rendu sur les blocages au centre de détention de Broadview

Après des efforts désordonnés pour réprimer les immigrants à Los Angeles, l’administration Trump a annoncé que Chicago serait la prochaine cible des attaques concentrées de l’agence américaine de contrôle de l’immigration et des douanes (ICE). Cette opération dite « blitz » se heurte déjà à une résistance. En juin 2025, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Chicago en solidarité avec la résistance en cours à Los Angeles ; dans le même temps, des manifestant·es de Seattle à Chicago ont tenté de bloquer les agents de l’ICE lorsqu’ils se sont présentés pour kidnapper des personnes lors d’audiences au tribunal. Aujourd’hui, les habitant·es de la région de Chicago cherchent à mener des actions stratégiques aux différents points névralgiques des opérations de l’ICE. Dans ce compte-rendu, les participant·es aux blocages visant un centre de détention de l’ICE près de Chicago racontent leurs expériences et partagent leurs premières conclusions. Aux premières heures du 19 septembre, des personnes se sont rassemblées devant le centre de détention de l’ICE de Broadview, dans l’État de l’Illinois, une banlieue située à l’ouest de Chicago. Nous nous sommes réuni·es bien avant les mobilisations annoncées publiquement pour 7h du matin et plus tard dans la soirée, dans l’espoir d’intercepter les agents fédéraux en train de transporter dans leurs véhicules des personnes arrêtées et enlevées dans tout le Midwest. Le centre de détention de Broadview contient environ 150 prisonnier·ères constamment ; il sert de plaque tournante pour les activités de l’ICE dans toute la région du Midwest. Les centres de détention de l’ICE de plus grande capacité sont illégaux dans l’Illinois, ce qui fait de cet endroit un goulet d’étranglement logistique pour le transport des prisonnier·ères. Les ressources fédérales allouées à ce centre ayant explosé pour satisfaire le désire de violence xénophobe des politicien·nes d’extrême droite, Broadview est devenu rapidement une infrastructure de plus en plus importante et essentielle dans la région. Lorsque les manifestations ont commencé à Broadview, les petits groupes d’individus avaient initialement tendance à se livrer à des actes spectaculaires et auto-sacrificiels, consistant généralement à s’asseoir devant les fourgons de l’ICE qui quittaient le centre de détention, pour être ensuite évacués de force par la police de Broadview. À mesure que les reportages et images de chaque action se diffusaient et que la confiance dans l’efficacité de la résistance non-violente s’estompait, les mobilisations ont changé de forme : l’objectif principal de l’action est passé du sacrifice à la résistance. L’ICE a commencé à brutaliser et arrêter les manifestant·es à sa guise et les tentatives de bloquer les fourgons ont échoué ; en réponse, les foules d’individus matinales ont troqué leurs masques N-95 contre des équipements et tenues de black bloc et ont choisi de suivre les agents plutôt que de simplement s’asseoir (...)

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Des expulsions prévues vers la Guinée : complicité de l’ambassade

Depuis quelques jours, des personnes de nationalité guinéenne enfermées en centre fermé nous alertent d’expulsions prévues cette semaine vers la Guinée. Les tentatives d’expulsion dont on a connaissance étaient prévues du 22 au 27 septembre et concernent des personnes enfermées aux centres de Vottem, Bruges et Merksplas. Quand l’Office veut expulser une personne d’origine étrangère qui n’a pas de passeport, l’ambassade de son pays joue un rôle clef : c’est elle qui doit confirmer officiellement la nationalité de la personne et délivrer un laissez-passer (document de voyage qui remplace le passeport). Sans ce papier, l’expulsion ne peut théoriquement pas avoir lieu. En résumé, la possibilité d’expulser ou pas des personnes dépend des relations de la Belgique avec l’ambassade du pays concerné. Ce n’est pas anodin que des expulsions soient prévues vers la Guinée. Il y a quelques mois encore, l’ambassade guinéenne déclarait qu’elle refuserait la délivrance de laissez-passer pour les personnes résidant en Belgique depuis plusieurs années, ayant établi des liens familiaux ici, ou encore présentant une vulnérabilité particulière. L’ambassade affirmait la nécessité d’une rencontre avec la personne concernée, pour un examen approfondi sur sa situation personnelle avant de prendre une décision pour le laissez-passer. Aujourd’hui pourtant, l’annonce des vols se fait sans que les personnes concernées aient pu être entendues par l’ambassade sur leur situation particulière. L’Office des étrangers refuse également de transmettre des preuves de la délivrance de laissez-passer, aux personnes menacées d’expulsions ainsi qu’à leurs avocat·es. Dans le centre, les assistant·s social·es (qu’on nommera plutôt assistant·es au retour) auraient communiqué aux personnes qu’elles auraient accès aux laissez-passer seulement à leur arrivée à l’aéroport. Les détenus concernés sont inquiets, doutent de la véracité des documents, et craignent une expulsion collective vers la Guinée. Nombre d’entre eux ont une famille en Belgique et craignent la répression lors du retour en Guinée. De nouveaux accords avec la Guinée Le mois dernier le ministre des affaires étrangères de la Guinée, Morissanda Kouyaté, visite Bruxelles et rencontre la ministre de l’asile et la migration, Anneleen van Bossuyt. Ensemble, les deux retissent des liens entre la Belgique et la Guinée pour s’accorder sur le rapatriement de personnes de nationalité guinéennes présentes “illégalement” en Belgique. “Nous avons besoin de nos ressources humaines. Nous ne voulons pas qu’elles partent, et celles qui sont parties, nous voulons les attirer pour qu’elles reviennent. Donc, on n’est pas un pays qui pousse ses citoyens à la migration illégale’.’ Morissanda Kouyaté Les deux ministres s’alignent lors de cette rencontre sur un même objectif : faciliter l’expulsion forcée des ressortissant·es guinéen·nes en centre fermé. Il nous semble donc clair que les expulsions prévues se font...

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Manifestation pas de prisons pour sans-papiers, ni à Jumet, ni ailleurs !

MANIFESTATION REPORTÉE AU 25 OCTOBRE ! En mémoire de Semira Adamu et contre le centre fermé de Jumet et son monde, rendez-vous le 25 octobre à Charleroi. La manifestation contre les politiques migratoires belges et européennes, contre le projet de centre fermé à Jumet et en mémoire de Semira Adamu, initialement prévue le 20 septembre, est reportée au samedi 25 octobre !  Ce report de date a été imposé par la ville : la Ville de Charleroi refuse que nous manifestions le 20 septembre en mémoire de Semira Adamu et contre le projet de centre fermé à Jumet. La seule raison invoquée est la tenue d’un match de foot le même jour, mobilisant la police à tel point que les forces de l’ordre ne pourraient pas encadrer la manifestation. Nous nous dénonçons cette décision sans appel, sans qu’elle ne nous étonne réellement au vu de l’alliance croissante de la Ville de Charleroi avec l’extrême droite. Nous sommes déterminé.es à faire entendre et croître l’opposition citoyenne aux politiques migratoires belges et européennes, violentes, racistes et inhumaines. Nous manifesterons donc ce samedi 25 octobre. Cette marche commémorera la vie et la lutte de Semira Adamu, militante sans-papiers tuée par la police lors d’une expulsion forcée en 1998. Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas et nous continuons son combat. La mobilisation dénoncera particulièrement le projet de centre fermé à Jumet, prévu pour 2028. Ce centre serait le plus grand lieu d’enfermement administratif et de déportation de Belgique et s’inscrit dans un plan national initié par l’extrême-droite : celui de criminaliser, enfermer et déporter les personnes sans-papier. Charleroi soutient ce projet malgré l’opposition citoyenne locale. La ville carolo utilise une rhétorique sécuritaire et raciste pour justifier son soutien au centre fermé, criminalisant les exilé•es, main dans la main avec l’extrême droite. En la mémoire de Semira, de Mawda, Tamazi et Baudoin, en solidarité avec toutes les personnes violentées, persécutées et tuées par les politiques migratoires déshumanisantes, rassemblons-nous, réclamons la liberté de circulation et d’installation pour tous et toutes, exigeons la fermeture des centres fermés et l’abandon des projets de constructions de ces prisons qui ne disent pas leur nom. Exigeons l’arrêt des rapatriements et des violences d’État envers les personnes sans-papiers. Rendez-vous le 25 octobre à 14h, place Buisset soyons innombrables à refuser les projets politiques de l’extrême droite.

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SANS-PAPIERS : au croisement des logiques xénophobes et capitalistes

Youri Lou Vertongen est docteur en Sciences politiques. Il a mené une longue recherche sur les mouvements sans-papiers à Bruxelles, en Belgique. Joël Girès de l’Observatoire des inégalités l’interviewe pour discuter de ses analyses et retracer l’histoire des politiques migratoires belges dans ce troisième épisode de Contrechamp. Youri Vertongen explique à quel point la politique migratoire est structurée par une xénophobie d’État. 22 septembre 1998 – 22 septembre 2025 On n’oublie pas. On ne pardonne pas. Le 22 septembre 1998, Semira Adamu a été assassinée par l’État belge. Étouffée à l’aide d’un coussin par des gendarmes lors d’une expulsion, elle avait vingt ans. Sa mort est l’expression brutale du racisme d’État : une femme noire, migrante, demandeuse d’asile, rendue illégitime à vivre sur ce territoire. Vingt-sept ans plus tard, rien n’a changé. La Belgique continue d’enfermer des hommes, des femmes et des enfants dans des centres fermés, continue d’expulser vers des pays en guerre, continue de traquer les sans-papiers jusque dans les gares, les associations, les quartiers. L’Union européenne privatise et externalise ses frontières, transformant la Méditerranée en cimetière et légitimant la collaboration avec des régimes criminels. On nous dit parfois que « le fascisme arrive ». Mais pour nous, Noirs, Arabes, Musulmans, Migrants, Sans-Papiers, Rroms, il est là depuis toujours. Il se manifeste dans les contrôles au faciès, dans les rafles policières, dans les discriminations quotidiennes, dans les morts en détention, dans les vies étouffées par les politiques d’asile et de migration. Le nom de Semira résonne avec ceux d’Adil, de Mawda, de Mehdi, de Lamine et de tant d’autres, victimes de ce système qui hiérarchise les vies et condamne les indésirables à la mort lente ou brutale. Nous n’oublions pas. Nous ne pardonnons pas. Le racisme d’État tue, hier comme aujourd’hui. 27 ans après, la Belgique poursuit sa politique de mort contre les personnes en migration. Elle expulse vers des zones de guerre et des dictatures, en toute complicité avec les régimes autoritaires. Elle traque les sans-papiers jusque dans les associations et les gares, les criminalise et les précarise. Elle ouvre de nouveaux centres fermés, véritables prisons racistes où des familles, des femmes et des enfants sont encore enfermés. Elle s’aligne sur la politique migratoire européenne, qui privatise le contrôle des frontières, sous-traite la répression à des pays comme la Turquie ou la Libye, et fait des milliers de mort·e·s en Méditerranée. Le racisme structurel est toujours au cœur de ces politiques. La logique coloniale qui hiérarchise les vies continue de tuer. Mais face à cette machine à broyer, la résistance ne faiblit pas. Les sans-papiers s’organisent en collectifs, occupent, manifestent, revendiquent leur régularisation. Des milliers de personnes refusent la résignation : elles hébergent, protègent, défendent, militent....

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Assassinat de Semira Adamu – 27 ans après

Il y a aujourd’hui 27 ans, le 22 septembre 1998, Semira Adamu était tuée par des gendarmes belges. La jeune femme de 20 ans, militante et résistante sans-papiers, subissait alors sa sixième tentative d’expulsion. Escortée dans l’avion par neuf gendarmes blancs, Semira est étouffée avec un coussin, alors qu’elle chantait sa résistance. Ses pieds et ses mains étaient attachés. Maintenue plus de 10 minutes avec sa tête sous un coussin, Semira arrête de respirer et tombe dans le coma. Elle décède quelques heures plus tard. Semira était venue en Belgique pour fuir un mariage forcé au Nigeria. Dès son arrivée en Belgique, elle a été arrêtée et transférée en centre fermé, voyant sa demande d’asile refusée. Avant sa mort, elle avait déjà résisté à cinq tentatives d’expulsion, lors desquelles elle a subi de nombreuses violences policières. La “technique du coussin” était une technique de coercition qui était alors légalisée et décrite clairement dans les documents d’instruction de la police. Cette technique était encouragée par le ministère de l’Intérieur pour “maîtriser” les “expulsés récalcitrants”. Depuis la mort de Semira, la technique du coussin a été officiellement interdite. Mais dans la pratique, les violences policières continuent lors des expulsions : tous les moyens sont bons pour faire taire la personne expulsée qui manifesterait sa résistance. Depuis, Semira est devenue une figure de résistance en centre fermé, pour toutes les personnes menacées d’expulsion et pour toutes les personnes à l’extérieur qui s’opposent à cette pratique meurtrière. Même si ce sont des gendarmes qui ont tué Semira, c’est l’État belge qui est responsable. L’État belge qui prive les personnes de titre de séjour, qui les prive de papiers. L’État belge qui autorise et demande qu’on expulse, à tout prix, les personnes qu’il juge “indésirables” sur son territoire. Semira, on ne t’oublie pas. On ne leur pardonne pas. À bas les frontières, l’État et la police. Liberté pour toustes.

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Contrôle social / Répression

[RADIO] reouverture et visite de la prison de forest par asbl 9m²

Salut ! Rediffusion ce vendredisoir 19 septembre à 19h de l’émission Tranche d’Anar du 17 septembre. On vous passera l’enregistrement d’une durée de 45 minutes faites par Nicole pendant la visite de la prison de Forest organisé par l’asbl 9m². c’était une rencontre dans les pas d’un détenu. Lors de la visite, l’ASBL 9m² proposera à la presse de suivre le parcours d’un·e détenu·e dans la prison : depuis le hall d’entrée en passant par le greffe et le bain entrant (où les détenus reçoivent la tenue et les effets pénitentiaires) jusqu’aux cellules et le préau. La visite sera emmenée par Xavier Rousseaux, historien et sociologue spécialiste du crime et de la justice, et Olivia Nederlandt, professeure spécialisée en matière pénale et pénitentiaire.  Le projet de 9m² croise différents types de regards sur la prison et l’enfermement. C’est pourquoi des personnes qui ont été détenues dans la prison de Forest témoigneront également de leurs réalités de l’enfermement. Ensuite on passera surtout le dernier discours de la manifestation carton rouge à Israël et ses complices au début de la manifestation du dimanche 7 septembre et on terminera avec l’agenda militante de stuut.info. Musiques : « Trouble dance » Murmuziek « Ou sont mes billets ? » Murmuziek MURMUZIEK est un collectif de rap qui créé et enregistre au sein de la prison de Forest (Bruxelles). MURMUZIEK est un projet atypique né à la prison de Forest en décembre 2017, sous l’impulsion du Centre Culturel Jacques Franck (Saint-Gilles_Bruxelles) qui souhaitait proposer un espace de création et d’expression aux détenus. Toutes les sons et les chansons ont été réalisé à base de voix avec juste deux micros et un ordinateur. Pour plus d’info sur l’asbl 9m² : info@9m2.be Près de trois ans après sa fermeture et le transfèrement de détenus, la prison de Forest rouvre ses portes sous une autre forme : celle d’un espace citoyen, pédagogique et historique autour des enfermements. L’ASBL 9m² y occupera désormais une aile et y organisera des rencontres immersives de la prison à plusieurs voix. L’objectif de ce nouveau projet est d’offrir un espace de réflexion et de débat autour des politiques carcérales, à l’heure où les prisons belges sont surpeuplées et le monde de la justice est à bout de souffle.Ce lieu permettra aux visiteur·euses de comprendre de l’intérieur ce que signifie une peine d’enfermement, il interrogera également le sens du système carcéral, à l’heure où les prisons belges sont surpeuplées et où d’autres institutions pénitentiaires sortiront bientôt de terre. Construite en 1910, la prison de Forest, de style Ducpétiaux, constitue également un patrimoine révélateur des politiques pénales, qui sera valorisé par l’ASBL 9m². 

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Écologie

[Zine] CrashTest#9 Septembre : NO(s) FUTURE(s)

CRASH-TEST #9 52 pages A5 en Noir et Blanc, avec un Agenda Poster pour ta chambre. Dispo en dépot au Boom café à partir du Jeudi 18 septembre. Hésitez pas à passer commande et à prendre des paquets à distribuer à qui le vaut bien. Où trouver Crash-Test ? PIY (Print It Yourself) Les liens vers le PDF sont ou seront bientôt disponibles ICI si vous souhaitez gérer des impressions, des distributions ou des ventes. PARTICIPER ? Ocotbre : Crash-Test#10 : pas de thème donc actu et prise de bec. DEADLINE de la recolte du contenu le le 5 octobre ? Et tout ce qui est envoyé en retard sera publié en retard sans pénalités. C’est cool d’envoyer des trucs le plus tôt possible, ou même de prévenir à l’avance si vous comptez envoyer un truc, comme ça d’autre personnes pourront peut être ajouter des images ou peaufiner les mises en pages toussa. mag-a-zinne@proton.me Toujours à faire, encore à faire : Commander des zines Faire des dons, donner du fer (y en a dans votre sang, on le boira) Print It Yourself (cf plus haut) Distribuer, faire la promo du trucs, trouvez de nouvelles personnes qui pourraient aimer prendre de la place dans ces pages. Envoyez vos conseils, critiques, retours pour orienter les crash dans un meilleur axe ou vers un autre mur. Envoyez vos propositions ou contributions ou thune pour la suite. Dite nous si vous souhaitez vous occuper d’une page en particulier ou d’une rubrique en particulier. Vous pouvez rejoindre le Comité Ré(d)actionnaire pour aider à la recherche de contenus, à la compilation et à la finalisation (mise en page, impressions etc). mag-a-zinne@proton.me Le formulaire de participation est aussi toujours utilisable si vous souhaitez rejoindre l’équipage (c’est une mailing-list) sans encore trop savoir quoi y apporter (les stages d’observation sont acceptés) :https://stuut.info/IMG/pdf/formulaire_candidaturev4-2.pdf

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Extrême-droite / Antifascisme

Manif Palestine Office des Étrangers

Libérez la Bourse et démantelez les centres fermés ! ⁨⁩ ⁨Français ci-dessous / العربية أدناه/ English below Depuis presque 2 ans de génocide à Gaza, la mobilisation populaire et palestinienne a été d’une constance remarquable, malgré les intimidations policières, juridiques et politiques orchestrées par les sionistes et leurs soutiens. Elle a été la seule à offrir quotidiennement un espace d’expression collective à celles et ceux qui revendiquent une Palestine libérée du sionisme du fleuve à la mer. Aujourd’hui, l’État belge est ouvertement complice du colonialisme Sioniste Israélien. Cette complicité, portée par les politiques sous le nom de Conférence de New York, se manifeste par une répression violente, via l’arrestation et l’incarcération de Palestinien.ne.s qui portent le mouvement de solidarité avec la Palestine. Au moins 4 palestiniens sont aujourd’hui détenus en centre fermé pour leur présence aux manifestations à la Bourse. Certains sont encore en cours de procédure, rendant ces incarcérations encore plus scandaleuses. Essayer de faire taire le mouvement de libération en attaquant les individus par leur vulnérabilité administrative est abjecte. Nous ne tairons pas ces crimes. Ce 22 septembre à 17h, nous irons manifester devant l’Office des Étrangers (44 Boulevard Pachéco, Bruxelles) avant de rejoindre la manifestation quotidienne à la Bourse. Soutenons tous nos camarades enfermé.e.s, disons non aux centre fermés ! Liberté pour toutes et tous ! على مدار ما يقرب من عامين من الإبادة الجماعية على شعبنا الفلسطيني في قطاع غزة المحاصر، تميز الحراك الشعبي الفلسطيني والأممي في بروكسل بثبات ملحوظ، رغم كل محاولات الترهيب البوليسي والقانوني والسياسي الذي ادارته الحركة الصهيونية وحلفاءها في بلجيكا. كانت التظاهرة اليومية في وسط المدينة بقيادة الشباب الفلسطيني وانصار فلسطين هي الحراك الأساسي الذي أتاح مساحة يومية للمتضامنين مع فلسطين للتعبير عن مواقفهم ومطالبهم بفلسطين حرة من الصهيونية، من النهر إلى البحر. واليوم، أصبحت الحقيقة واضحة وهي ان الدولة البلجيكية متواطئة بشكل علني مع الاستعمار الصهيوني الإسرائيلي وشريكة في جرائم الاحتلال، إن هذا التواطؤ تمثل في مشاركة سياسيين بلجيك في ما يسمى مؤتمر نيويورك، ويتجلى باستخدام لأدوات القمع والتعنيف، من خلال اعتقال واحتجاز اللاجئين الفلسطينيين الذين يلعبون دوراً اساساً في حركة التضامن مع فلسطين. اليوم هناك أربعة فلسطينيين محتجزون الآن في مراكز الاعتقال بهدف « الرحيل » بسبب مشاركتهم في المظاهرات اليومية في ساحة لابورص. ولا تزال إجراءات اللجوء مستمرة لبعضهم، مما يجعل عمليات الاحتجاز في هذه المراكز المغلقة فضيحة وغير قانونية . إن محاولة إسكات حركة التضامن من خلال استهدافا اللاجئين ومنعهم من حقوقهم القانونية هو هدفٌ خسيس. لن نصمت على هذه الجرائم ندعوكم للتظاهر يوم ٢٢ سبتمبر/أيلول، الساعة الخامسة أمام مكتب دائرة اللجوء الأجانب (٤٤ شارع باتشيكو، بروكسل) وللسير من هناك بشكل جماعي الانضمام إلى المظاهرة اليومية في ساحة بورص.  !الحرية لكل المعتقلين، دعونا نقول بصوت جماعي؛ لا للمراكز المغلقة !  !الحرية للجميع For almost 2 years of genocide on the Palestinian people in...

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Extrême-droite / Antifascisme

Témoignage audio de Anas, en grève de la faim, qui nous parle depuis le centre fermé de Merkplas

Depuis sa cellule d’isolement à Merksplas, Anas nous partage ces quelques mots sur sa situation : bafouement des droits et répression d’un côté, lutte par tous les moyens de l’autre. Anas a demandé à avoir accès à des soins médicaux, ce qui lui a été refusé. Chose tristement très courante dans les centres fermés : tandis que le contexte de détention ronge la santé tant physique que mentale des personnes, les détenu·es nous rapportent une absence quasi totale de soins dignes de ce nom. Même dans les cas les plus préoccupants, les autorités des centres favorisent la dégradation de la santé des personnes. Il est arrivé que des détenus, ne sachant plus quoi faire, appellent une ambulance, et que le centre ne laisse pas l’ambulance entrer. Ce sont là des mises en danger très graves de la vie des gens. Dans ce contexte, les personnes ont parfois pour seul moyen de résistance la mise en danger de leur santé, en menant par exemple des grèves de la faim voire de la soif. C’est le cas ici d’Anas comme il nous le partage, et c’est le cas de plein d’autres personnes en lutte dans les centres, dont beaucoup choisissent par moment la grève de la faim (individuelle ou collective) comme moyen de lutte. Anas nous raconte aussi avoir porté plainte ; à notre connaissance, aucune plainte n’a abouti à quoi que ce soit. Ce système de plaintes a tout l’air d’un trompe-l’oeil pour faire croire à un semblant de respect des lois visant à protéger les droits, sauf que les seules lois qui tiennent, en centre fermé, ce sont celles du racisme, du classisme, de la xénophobie. En réponse, Anas se retrouve en cellule d’isolement, pour avoir osé s’exprimer et revendiquer ses droits. Un mécanisme classique à l’intérieur des centres fermés, où le moindre mouvement de résistance expose les personnes à de la répression (isolement, transfert, privation de téléphone, menaces). Force à lui et à toutes les personnes enfermées ! Liberté pour toustes ! Your browser does not support the video tag.

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Extrême-droite / Antifascisme

Ça commence : Frontex se déploie en Belgique

Le gouvernement l’avait annoncé, et la machine est maintenant en route : les premier·ères agent·es de Frontex sont depuis la semaine dernière actif·ves à l’aéroport de Zaventem.  L’objectif du gouvernement est clair : le ministre de l’Intérieur (Quintin, MR) et la ministre de l’Asile et la Migration (Van Bossuyt, N-VA) se réjouissent de cette nouvelle collaboration. Ils visent, grâce au support de Frontex, à augmenter le nombre d’expulsions par avion. « Toute personne séjournant illégalement en Belgique doit retourner dans son pays le plus rapidement possible. Grâce à l’intervention de Frontex, nous pouvons accélérer le rythme des opérations de retour » (Van Bossuyt) L’agence Frontex est le bras armé de l’Union européenne : officiellement, selon les mots de l’UE, Frontex « garantit la sûreté et le bon fonctionnement des frontières extérieures en assurant la sécurité ». En réalité, Frontex est une agence meurtrière, déjà responsable de la mort de milliers de personnes chaque année aux frontières de la forteresse européenne. Le gouvernement belge se plaint continuellement qu’un certain nombre d’expulsions “échouent” : en effet, de nombreuses personnes résistent (à notre plus grande joie) aux tentatives d’expulsions, parfois avec le soutien des passager·ères de l’avion. Jusqu’à maintenant, ces expulsions se déroulaient avec une escorte policière (souvent six agent·es de police pour amener la personne dans l’avion, puis deux pour la durée du vol), des menottes et entraves (aux mains, et régulièrement aux pieds), parfois avec un bâillon sur la bouche et cachées au fond de l’avion derrière un rideau. Ces expulsions sont déjà des moments d’extrême violence pour les personnes que l’État essaie de déporter, autant une violence psychologique que physique. On ne peut que craindre le pire avec la nouvelle “collaboration” entre les agent·es de police et de Frontex. Ce déploiement de Frontex en Belgique fait suite à l’adoption de la loi Frontex en mai 2024 par la majorité politique (à l’époque, Vivaldi). En avril 2025, le conseil des ministres avait ensuite voté un arrêté royal permettant aux agent·es de Frontex d’agir sur le territoire belge (en présence et collaboration avec la police). Les modalités concrètes du déploiement de Frontex en Belgique restent très floues, et on ne sait pas encore concrètement comment ça va se passer (même si leur présence est annoncée pour les grands axes de circulation, comme les aéroports et les gares). On s’attend au pire. Ensemble, restons vigilent·es sur le tournant extrêmement inquiétant que continue de prendre la politique migratoire belge. Suivons les lois qui sont votées et appliquées, et suivons de près le travail mené par la société civile militante (notamment le collectif Abolish Frontex). Les frontières tuent. À bas les frontières. ABOLISH DETENTION CENTRES ABOLISH BORDERS ABOLISH FRONTEX ABOLISH POLICE LIBERTÉ POUR TOUSTES (...)

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Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Août 2025

AU MOINS 4 MORT.E.S EN AOÛT Le 12/08/25, une femme est morte noyée en tentant de rejoindre un taxi boat depuis la plage de Dunkerque. Le 15/08/25, Aldrop, un homme soudanais de 41 ans a été retrouvé mort dans le canal face à la gare routière de Calais. Il survivait dans ce quartier depuis au moins 7 ans. Le 17/08/25, un homme éthiopien a été retrouvé pendu sur le camp de Loon-Plage. Le 29/08/25, un homme d’une vingtaine d’années a été retrouvé mort suite à une bagarre zone Marcel Doret à Calais. HARCÈLEMENT Un arrêté préfectoral, effectif du 07 au 21 / 08, autorise « les agents de sûreté » de la SNCF à procéder à des palpations dans 22 gares du Pas-de-Calais sur les populations migrantes qui tentent la traversée. Le contrôle au faciès n’est visiblement pas un problème ! Arreté préfectoral août 2025 Télécharger Expulsions toutes les 48 h sur plusieurs lieux de vie à Calais, grosse expulsion avec départ forcé en bus (Loon-Plage le 12/08), terrains déboisés au bulldozer (Unicorn le 13/08), ordonnance de la SNCF pour expulser les campements autour des Fontinettes le 19/08 , arrêté municipal interdisant toute présence au nouveau camp BMX , intimidations et violences sur les plages, marche forcée, arrestations de plus en plus nombreuses autour des gares et des lieux de vie, pression dans les bus, … La chasse à l’homme est décomplexée. Arrêté municipal BMX : 202508 arrêté municipal interdiction de circulation Télécharger « UN POUR UN », tentative de passage des uns VS enfermement des autres Le 07/08, Starmer, le 1ER ministre du RU s’est félicité de la première vague d’arrestations suite à l’accord « un pour un » entre la France et le RU. Sur le littoral, les questions sont nombreuses au sujet du programme de transferts de candidat.es vers le RU. Des flyers explicatifs sont à disposition des personnes exilées mais les inquiétudes sont grandes. flyer FR accord one in one out Télécharger Des demandes ont déjà été enregistrées avec l’aide d’une association sur la plateforme en ligne. Attention à ne pas tomber dans le jeu piégeux de l’état. La seule voie sûre reste de laisser les gens prendre le ferry, stop au tri de migrant.es, liberté de circulation ! DECHETTERIE MONOD La déchetterie calaisienne de la zone Marcel Doret se trouvant juste à côté du campement BMX à Calais est fermée depuis fin juillet. Les salariés ont fait valoir leur droit de retrait pour un sentiment d’insécurité alors qu’il ne s’est rien passé hormis des personnes qui ont osé venir récupérer dans les bennes ce que la mairie leur a volé lors des expulsions sur le campement voisin. Comme toujours pour la pref, la sécurisation du site est la réponse à tous les problèmes. JUGEMENT RACISTE A Calais, un restaurateur iranien présenté comme passeur avait été condamné à 3 ans de prison. Après 7 mois de détention à la prison de Longuenesse, il a été complètement innocenté par la Cour d’appel de Douai. Il avait toujours clamé son innocence. PAS...

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Extrême-droite / Antifascisme

Témoignage d’une tentative d’expulsion, 16 juillet 2025

“Ils ont dit qu’ils voulaient m’emmener dans un pays auquel je n’appartiens, je ne suis pas de là-bas, je ne suis pas né là-bas.” Témoignageaudio d’un homme qui a survécu à une tentative d’expulsion (vers un pays qui n’est même pas le sien), alors qu’il s’est fait torturer par la police dans l’avion et dans le van après qu’on l’ait descendue suite aux protestations des passagers. Ces pratiques sont courantes et très dissimulées, la personne a peu de recours pour porter plainte et les policiers se permettent de suivre leurs pulsions de violence, en toute impunité. Voici un extrait : “Then I saw them talking to themselves, and talking to me as well, that, yeah “You can come back anytime you want.” I said ; “It’s not a problem of me coming back anytime I want. The problem is where you’re taking me is not where I belong to. So, it’s really, really, really not good feelings for me.” So, from there, I start to get scared, because of the movement they are doing there. They start to show me another face, not the same face they had for me when they were with me in the immigration room. I see different faces, all of them. The talking was different. So, I got scared.“ (original audio : anglais) Témoignage audio ici Transcription en Français : Ce jour-là, je ne m’attendais pas à être confronté à la torture. Je vais être torturé et je vais faire face aux abus et à la violence. Je n’y ai pas pensé, parce que j’étais juste assis dans la salle d’immigration, attendant simplement qu’ils fassent ce qu’ils veulent faire, parce qu’ils ont dit qu’ils voulaient m’emmener dans un pays auquel je n’appartiens, je ne suis pas de là-bas, je ne suis pas né là-bas. Ensuite, j’ai essayé de les convaincre que je ne suis pas de là-bas, mais ils disent toujours, non, tu es de là. Et puis, je dis, qu’est-ce qui montre que je viens de là-bas ? Ensuite, ils ne pouvaient pas me donner de raisons tangibles. Ils ont dit ; “Ouais, nous devons vous prendre, parce que, oui nous le devons.”. Donc, après quelques minutes, je me suis vu, je les ai vus tenir quelque chose comme un gilet, comme un gilet pare-balles, avec beaucoup d’attaches. Donc, quand je l’ai vu, j’ai juste inspiré. J’ai simplement accepté tout ce qui venait, parce que, et j’étais vraiment détendu. Je leur disais, ouais, si j’y vais, ils verront que je ne suis pas de là-bas, ils me ramèneront. Puis ils ont dit ; “D’accord, pas de problème, faisons notre travail.” Ensuite, ils m’ont mis cette chose, comme un tissu, ils la portent juste sur moi, et ils me disent de mettre ma main dans la poche, je mets mes mains dans la poche, et ils la verrouillent.. Mais, quand ils l’ont verrouillé, j’étais juste assis, en train de les attendre, pendant quelques temps. Encore une fois, j’étais juste assis seul, je parlais simplement tout seul, silence. J’ai dit, que va-t-il se passer ici ? Quoi, qu’est-ce qui se passe ici ? Donc, après qu’ils m’aient dit, d’accord, viens avec nous, allons-y.. Je...

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Racismes / Colonialismes

[Zine] CrashTest#8 Aout

CRASH-TEST #8 44 pages A5 en Noir et Blanc, avec des vrais morceaux de BDs. Dispo en dépot au Boom café à partir du Jeudi 21. Hésitez pas à prendre des paquets à distribuer à qui le vaut bien. Où trouver Crash-Test ? PIY (Print It Yourself) Les liens vers le PDF sont ou seront bientôt disponibles ICI si vous souhaitez gérer des impressions, des distributions ou des ventes. PARTICIPER ? Septembre : Crash-Test#9 : NO(s) FUTUR(s) afin d’écrire de la SF, imaginer des futurs désirables, créer des timelines saugrenue ou bien vues, proposer des lignes stratégiques dans les luttes, décrire l’horizon de l’Arizona ou de répondre sérieusement à la question d’entretien d’embauche « Où vous voyez-vous dans 10 ans ? » DEADLINE de la recolte du contenu le le 11 septembre ? Et tout ce qui est envoyé en retard sera publié en retard sans pénalités. C’est cool d’envoyer des trucs le plus tôt possible, ou même de prévenir à l’avance si vous comptez envoyer un truc, comme ça d’autre personnes pourront peut être ajouter des images ou peaufiner les mises en pages toussa. mag-a-zinne@proton.me Toujours à faire, encore à faire : Commander des zines Print It Yourself (cf plus haut) Distribuer, faire la promo du trucs, trouvez de nouvelles personnes qui pourraient aimer prendre de la place dans ces pages. Envoyez vos conseils, critiques, retours pour orienter les crash dans un meilleur axe ou vers un autre mur. Envoyez vos propositions ou contributions ou thune pour la suite. Dite nous si vous souhaitez vous occuper d’une page en particulier ou d’une rubrique en particulier. Vous pouvez rejoindre le Comité Ré(d)actionnaire pour aider à la recherche de contenus, à la compilation et à la finalisation (mise en page, impressions etc). mag-a-zinne@proton.me Le formulaire de participation est aussi toujours utilisable si vous souhaitez rejoindre l’équipage (c’est une mailing-list) sans encore trop savoir quoi y apporter (les stages d’observation sont acceptés) :https://stuut.info/IMG/pdf/formulaire_candidaturev4-2.pdf

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Écologie

Code Rouge, au centre d’un complot financier mondial ?

Code Rouge, au centre d’un complot financier mondial ? Dénoncer un mouvement de défense du climat et de l’environnement comme potentiellement terroriste, un gouvernement peut le faire. Le dissoudre au moyen d’une nouvelle législation sur mesure, il peut éventuellement le faire aussi. Mais pour s’assurer de l’effet dissuasif de ce genre de mesures sur les autres courants de l’opposition et sur la population, il faut d’abord avoir réussi à convaincre celle-ci que ce mouvement est une menace pour toute la société et que la dissolution ne serait qu’un juste retour des choses pour le bien de tous. Dans cette mise en condition, la presse joue un grand rôle. Des articles récemment parus à propos de Code Rouge pourraient être un signe avant-coureur d’une préparation des esprits. Dans la peau d’un autre Imaginez un instant… (on vous prévient, la barre est fixée très haut). Imaginez donc un instant que vous êtes un membre actif de l’Office de Coordination de l’Analyse de la Menace (OCAM). Ou un haut gradé de la police fédérale. Peut-être même un responsable des services secrets de notre petit royaume. Ou même simplement un dirigeant de la N-Va ou du MR… Vous êtes au courant du contenu de l’analyse qu’a réalisé l’OCAM sur les mouvements écologistes qui pratiquent la désobéissance civile et sur leurs actions. Vous pensez que ce rapport montre bien que le mouvement écologiste est infiltré par des voyous d’extrême-gauche. Que ces écologistes qui prétendent que le capitalisme mène la planète à sa perte, que la compétitivité des entreprises n’est pas un tabou inviolable, qu’il y a des lois plus fortes que la loi du marché,… sont des irresponsables, les nouveaux communistes du 21e siècle, voire même des terroristes en puissance qui ne rêvent que de passer à l’acte. Vous êtes indignés que des juges – communistes eux aussi, certainement ! – aient acquitté récemment trois militants écologistes accusés de rébellion lors d’une action de Code Rouge en 2023, et cela pour des raisons que vous estimez sans doute ridicules (deux de ces personnes sont septuagénaires et l’autre réside en Espagne – véridique !). Et vous regrettez amèrement que la lecture des rapports de l’OCAM soit réservée aux élus de la Nation et que ces rapports ne puissent donc pas recevoir une grande publicité qui montrerait à la population les dangers imminents qui la menace. Que faire donc ? Une petite fuite vaut mieux qu’un long discours Eh bien, par exemple, organiser une « petite fuite » du rapport de l’OCAM vers la presse, histoire que des journalistes puissent faire monter la sauce. On ne voudrait pas trop s’avancer mais cela pourrait être un déroulé très plausible de ce qui a précédé la publication d’un article à sensation sur les financements occultes de Code Rouge par le quotidien flamand Het Laaste Nieuws, article repris et complété peu après (le 8 juillet) par un article de deux pages paru dans les journaux du groupe SudPresse (La Meuse, la Nouvelle Gazette,…)....

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