Prisons / Anticarcéral

Contrôle social / Répression

[France] Louna est sortie de prison ! (mais n’est toujours pas libre)

Bonne nouvelle ! Louna est sortie de prison ce vendredi 14/02 ! Le 3 février, lorsque le juge des libertés et de la détention (JLD) avait décidé du renouvellement de sa détention jusqu’à juin, il mettait notamment en avant le fait que Louna n’avait pas encore été entendue par la juge d’instruction (Après 4 mois de détention, merci la lenteur de la justice...). L’entretien avec la juge d’instruction a eu lieu la semaine suivante et les avocates de Louna ont déposé une Demande de Mise en Liberté (DML) dans la foulée. C’est à l’issue de cette DML qu’elle a été libérée, sous Contrôle Judiciaire (CJ). Lors de l’entretien devant la juge d’instruction, Louna a revendiqué son geste. Elle a déclaré : « Je reconnais avoir fait une tentative de dégradation d’un engin de chantier. Par contre, je ne m’excuserai pas, car je considère qu’il s’agit d’un acte de légitime défense écologiste. On se rappelle que dans les années 40, les Résistant.es étaient qualifié.es de terroriste : je me demande comment on sera qualifié.es plus tard... » La juge d’instruction a ensuite tenté de faire coopérer Louna à l’enquête et qu’elle donne des informations sur d’autres personnes, mais elle a gardé le silence. La juge lui a carrément déclaré : « Loin de moi l’idée de faire du chantage à la détention, mais le temps d’enquête est long et il pourrait être écourté si vous donniez plus d’informations »... Non, vraiment ça ressemble pas du tout à du chantage à la détention... Mais ça n’a pas marché pour lui soutirer des infos (non non on poucave pas) et elle est quand même sortie une semaine après ! L’affaire n’est pas finie, Louna n’est plus en détention, mais elle reste soumise à un contrôle judiciaire strict : obligation d’être chaque nuit à son domicile, un pointage au comico par semaine, interdiction de quitter le département et celui limitrophe et surtout une interdiction de contact avec des personnes proches... Nous vous tiendrons au courant de la suite, du probable procès, ou des rebondissements de l’enquête, toujours en cours. Y aura toujours besoin de soutien ! Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont apporté et apportent du soutien, avec vos lettres, vos actions diverses, votre présence aux rassos, votre aide logistique, vos dons, etc <3 On est bien content.es que Louna ne soit plus en prison, mais ça reste une institution nulle à chier qui continue d’enfermer les personnes pauvres, racisées, avec des troubles psy ou dissidentes. On continue de lutter contre toutes les prisons et les projets mortifères ! Free Louna ! No Macadam ! Crève la taule ! Le collectif de soutien à Louna soutienlouna.noblogs.org

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Médias

Chopper La brèche à la B.O.U.M.

Pendant la permanence de la bibli anarchiste La B.O.U.M. se tiendra un stand de la revue La Brèche. Ça sera le bon moment pour venir vous procurer le dernier numéro (le 6) à prix libre. "La Brèche est une revue d’enquêtes bruxelloise sur les lieux d’enfermement et leurs mondes. Son approche est activiste : elle n’a pas pour vocation de dégager le « vrai » point de vue, mais bien de transmettre et de relier entre elles une pluralité de perspectives, de construire des prises critiques sur les logiques carcérales, et de rassembler les voix de celles et ceux qui leur résistent." "Avec cette revue, nous voulons ouvrir une porte sur le monde carcéral, permettre à chacun et chacune de l’observer, pour questionner son fonctionnement, qui à son tour questionne celui de notre société. Mais il s’agit aussi de montrer que la prison, dans son extrême violence, dans son cadenassage, est un lieu où il peut se passer quelque chose. C’est-à-dire montrer les lieux, les modes sur lesquels les acteurs et actrices se réapproprient leurs capacités d’agir, les lieux où se trament des résistances et se créent des brèches." Pas de présentation ou de débat organisé, juste de la rencontre plus informelle et ouverte. La Brèche est autoproduite, sans entrée fixe d’argent, et est distribuée gratuitement dans les prisons. Tout soutien est bienvenues pour aider au payement des impressions. On en profitera pour mettre en avant les livres ainsi que les brochures de la bibli qui tournent autour de thèmes similaires (taule, justice transformatrice, abolitionnisme pénale, anti-carcéral...). Tous les autres livres de la bibli sont aussi empruntables. C’est de 18h à 21h (au minimum) , à la B.O.U.M, Boom café, rue pletinckx 7. 1000 bxl.

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Médias

LE CRI une émission des personnes privées de libertés

LE CRI est une émission réalisée et animée par des personnes privées de liberté. Chaque jeudi soir, un atelier d’expression radiophonique est organisé par le GSARA asbl et La Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus à la prison de Haren. Les participants décident ensemble d’une question ou d’une problématique sur la vie quotidienne et les difficultés de l’enfermement carcéral, puis ils préparent l’enregistrement qui se réalise dans les conditions du direct. L’émission est diffusée sur : . Radio Air Libre 87.7 MHz - Dernier jeudi du mois - 19:30 . Radio Campus 92.1 FM - Premier mardi du mois - 10:00 . Radio Panik 105.4 FM - Premier jeudi du mois - 11:00 Si vous avez envie de nous contacter : lecri@gsara.be Bonnes écoutes à tout.e.s. Le Cri est une émission mensuelle réalisée par des détenus de la prison de Haren, dans le cadre d’un atelier d’éducation permanente organisé par le GSARA asbl et la FAMD (Fondation d’Assistance Morale aux Détenues) au sein de la prison de Haren. C’est une émission de débat entre les détenus sur leur condition de vie et l’univers carcéral. L’atelier à lieu une fois par semaine et nous enregistrons une émission par mois dans les conditions d’un direct (les contraintes de la prison ne permettent pas d’enregistrer en direct). Les participants, avec l’accompagnement de l’animateur décident ensemble d’un sujet ou d’une thématique à aborder, préparent l’émission, le contenu, la conduite, l’organisation puis enregistrent. La partie technique est aux mains de l’animateur (parfois avec le soutien d’un des participants). L’émission est donc un échange d’idées et de points de vue des participants sur un sujet particulier, choisi et décidé par eux-mêmes. Il y a des parties musicales. Souvent, un ou plusieurs participants souhaitent chanter, lire un texte ou proposer un choix musical. Ces éléments viennent ponctuer les différentes parties de l’émission. Les génériques (début et fin), les virgules sonores sont réalisées et enregistrées par les participants. Contact : lecri@gsara.be

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Extrême-droite / Antifascisme

Manifestation nationale contre le nouveau gouvernement

Lors d’une première grande manifestation organisée le 13 janvier et rassemblant plus de 30.000 personnes, les syndicats avaient annoncées le début d’une série d’actions pour les 13 de chaque mois. Le jeudi 13 février, une manifestation nationale était organisée à Bruxelles soutenue par une grève dans tous les secteurs du pays. Près de 100.000 personnes auraient participé à la manifestation selon les syndicats, 60.000 selon la police. Cette manifestation se tient alors que le nouveau gouvernement est en place depuis 10 jours seulement, mise en place après 239 jours de négociations. Lors de la manifestations, un cortège s’est rendu devant le siège du parti « Les engagés », qui participe à la coalition du nouveau gouvernement. Les manifestants ne pourront atteindre le bâtiment, protégé par un cordon de police. Ils seront dispersés à coup de matraque et de spray au poivre. Dans la suite du trajet, un grand nombre de manifestants se sont arrêtés devant le siège du parti « Mouvement Réformateur », qui participe également à la coalisation gouvernementale. Des manifestants syndicalistes et des manifestants antifascistes tiendront leur position un long moment malgré la présence de la police, l’arrivé de deux canons à eau et l’utilisation de gaz lacrymogène. Des arrestations ont également eu lieu en fin de manifestation.

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Économie / Anticapitalisme

Prisons et emprisonnement : débats féministes pour construire des alternatives

Première rencontre : La situation des prisons en Italie et en Belgique FR (IT en bas) 🔴 Prisons et emprisonnement : débats féministes pour construire des alternatives🔴 Première rencontre : La situation des prisons en Italie et en Belgique 📅 Jeudi 27 février 2025 🕡 18h30 📍 Rue de Mérode 198, Bruxelles 🗣️ Événement en italien et en français Le CASI-UO et Incendiarie vous invitent à la première rencontre d’un cycle de discussions pour réfléchir sur le système carcéral et ses implications politiques et sociales. Nous commencerons par une analyse de la situation en Belgique et en Italie, entre surpopulation, violence institutionnelle et répression, afin d’imaginer ensemble des alternatives au modèle punitif. 📢 Rejoignez la discussion ! IT 🔴 Carceri e imprigionamento : dibattiti femministi per costruire alternative 🔴 Primo incontro : La situazione delle carceri in Italia e in Belgio 📅 Giovedì 27 febbraio 2025 🕡 Ore 18:30 📍 Rue de Mérode 198, Bruxelles 🗣️ Evento in italiano e francese Il CASI-UO e Incendiarie vi invitano al primo appuntamento di un ciclo di incontri per riflettere sul sistema carcerario e sulle sue implicazioni politiche e sociali. Partiremo con un’analisi della situazione in Belgio e Italia, tra sovraffollamento, violenza istituzionale e repressione, per immaginare insieme alternative al modello punitivo. 📢 Unisciti alla discussione !

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Santé / Soins

Matrisses - L’entourage et les mots dans une situation de violence

Matrisses est un groupe de recherche sur la prise en main collective de situations d’agressions ou de conflits. Face à l’absence de ressources tant théoriques que narratives et pratiques, elles construisent un corpus en libre accès afin de sortir des logiques punitives et de permettre des guérisons ou des transformations des blessures tant individuelles que collectives. Sans se positionner comme expertes, le collectif matrisses a aussi vocation à accompagner des collectifs à Bruxelles dans des prises en main des situations d’abus ou d’agressions. Ce texte, paru dans le 6e numéro de la revue La Brèche, propose des pistes de réflexion autour de la manière de parler de situations de violence dans nos entourages. Nos recherches, nos expériences personnelles et nos rencontres à Bruxelles nous ont amenées à nous intéresser à l’usage des mots, leurs effets, leurs choix. En prenant conscience de leurs effets, nous pouvons avoir plus de maîtrise pour atteindre les objectifs derrière nos prises de parole à propos d’une situation. Nous tentons ici d’outiller l’entourage, le collectif, la communauté, qui entend les mots et les récits d’une situation qui devient le souci de plusieurs personnes ou qui devient publique. Nous proposons une réflexion sur les mots dans trois situations que l’entourage pourrait être amené à vivre : quand l’entourage reçoit les mots des personnes qui ont directement vécu une situation ; les mots que l’entourage utilise pour parler d’une situation qu’il a entendue ; les mots que l’entourage utilise quand il souhaite confronter les récits de la personne ayant subi un préjudice et de la personne ayant commis un préjudice. Quand l’entourage reçoit les mots des personnes qui ont directement vécu une situation Dès lors qu’une situation de violence est verbalisée, nous trouvons qu’il est utile de prêter attention aux besoins de la personne qui s’exprime sur ce qu’elle a vécu/commis/subi. Nous remarquons, au fil de nos rencontres avec des groupes, que les besoins des personnes directement (et indirectement) concerné·es sont rarement mis à jour et explicités, ce qui peut amener à des raccourcis dans la compréhension du récit et dans la réaction à y donner. De plus, les logiques punitives et pénales sont très ancrées dans nos imaginaires. Ces représentations issues du système pénal et carcéral impactent notre compréhension des conflits et agressions : « “L’agresseur·e doit être puni·e” : depuis mon enfance jusque dans mes films de superhéros et mes séries policières, voilà ce que me raconte le système pénal qui a colonisé mon imaginaire (peuplé de méchant·es que des justiciers frappent et mettent sous les écrous). J’ai beau savoir que la prison et la police sont mauvaises et qu’elles font plus de mal que de bien : comment apprendre à sentir et à restructurer mes propres passions quand je suis confrontée à une agression ? Quand je suis agressée, quand un·e proche est agressé·e, mais aussi, quand je suis reconnue comme (...)

Partout Partout |
Écologie

Comprendre l’accord du gouvernement Arizona

Après sept mois de négociations, le gouvernement Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) a conclu un accord ce vendredi 31 janvier 2025. La Ligue des droits humains dénonce un « recul alarmant des droits fondamentaux » et un « tournant sécuritaire inquiétant ». L’accord est signé, cela signifie qu’il sert de guide et d’objectif pour le gouvernement durant les 5 prochaines années ; les mesures ne sont pas encore votées au parlement. Tour d’horizon des mesures fascisantes qui traversent l’accord. Tournant sécuritaire • Plus de moyens pour la police : fusion et refinancement des polices locales, y compris les six zones de Bruxelles, avec une présence accrue dans certains lieux comme les gares. • Déploiement de la reconnaissance faciale, malgré son inefficacité contre la criminalité et son impact sur les inégalités sociales. • Renforcement des pouvoirs répressifs : fouilles préventives, facilitation et augmentation des SAC (amendes qui ne passent pas par la justice), transactions pénales immédiates : les policiers peuvent proposer à des voleurs de vélos, des détenteurs de drogues ou d’armes, d’échapper à la justice moyennant le paiement immédiat d’une amende. Ces transactions, décidées sans base légale claire, inquiètent les défenseurs des droits humains, et des avocat·es qui y voient une nouvelle attaque contre l’État de droit. • Restriction du droit de grève : la protection juridique des syndicats ne s’appliquera qu’aux manifestations et grèves annoncées à l’avance. • Loi anti-manifestation : possibilité pour un juge d’interdire à une personne de participer à des actions collectives pendant plusieurs années. Cette idée reflète la loi anti-casseur qui avait poussé le monde syndical a une forte mobilisation. • Augmentation des places en prison : en en construisant des nouvelles, ou en louant des prisons à l’étranger pour les détenu·es sans titre de séjour. Augmentation du budget consacré à l’armement : en 2025, 1,39 % du PIB (7,34 milliards d’euros) sera consacré à l’armement, avec un objectif de 2 % en 2029 (11,57 milliards). Cela signifie 4,23 milliards supplémentaires pour des tanks et des obus, au détriment des pensions et de la sécurité sociale. Aucune mesure concrète n’est prévue contre les violences policières et le profilage racial, malgré de nombreux décès liés aux interventions d’agent·es. La priorité reste le maintien de l’ordre, au détriment des droits humains. Une lettre ouverte de l’Observatoire International des Prisons dénonce les violations des droits fondamentaux des détenus avec ces mesures, violations déjà en cours notamment à cause d’une surpopulation carcérale critique. Il a été démontré que l’augmentation du nombre de prisonnier·ères découle de l’insécurité économique et de politiques répressives, et non d’une hausse de la criminalité qui, elle, est en baisse ces dernières années. L’État belge fait le choix d’investir massivement dans la construction de nouvelles prisons, ultime maillon de (...)

Belgique Belgique |
Extrême-droite / Antifascisme

Arpentage | 6e numéro de la revue La Brèche : “Désirs de justice, tentatives aux marges du pénal”

Le système pénal montre chaque jour son incapacité à répondre aux besoins de justice. Pourtant, dans nos sociétés traversées par les violences, les désirs de justice sont puissants et multiples. Ce sixième numéro de La Brèche, revue belge d’enquêtes et de recherche sur les mondes carcéraux, prend au sérieux ces désirs. Il rassemble les voix de nombreuses personnes qui racontent, à partir des situations auxquelles elles sont confrontées (à titre personnel, professionnel ou militant), le sens dont elles investissent ce mot de « justice ». Elles y décrivent les pratiques qu’elles explorent, souvent dans les marges, pour prendre en charge les conflits et les agressions. On y retrouve entre autres : des entretiens avec Fatima et Sandrine du collectif Retissons du lien ; le groupe bruxellois des matrisses ; le collectif Samidoun Belgique ; Anne Lemonne sur la justice restauratrice ; Damien Scalia sur la justice internationale et les crimes de guerre, et bien d’autres. Inscription limitées à 12 personnes : https://framaforms.org/arpentage-la-breche-desirs-de-justice-tentatives-aux-marges-du-penal-1737641693 Et un arpentage, c’est quoi ? Il s’agit d’une lecture collective d’une œuvre. Cette technique issue des milieux ouvriers facilite l’accès à un ouvrage ; permettant de se l’approprier en développant collectivement son analyse critique. Nous alternerons entre « temps de lecture individuel » (au rythme de chacun·e) et « discussion collective ». L’idée est de se mettre au travail ensemble, pour aborder une thématique en douceur et de manière conviviale.

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Extrême-droite / Antifascisme

La saga des expulsions : RÉCITS DESISTANCE Décembre et Janvier 2024/2025

The saga of deportations : stories of resistance in the months of December and January Deportaties en verhalen van verzet in de maanden december 2024 en januari 2025 Nous avions fait un résumé des tentatives et déportations connues pour les mois d’octobre et novembre https://www.gettingthevoiceout.org/la-saga-des-expulsions-recits-de-resistance La saga continue de plus belle en ces mois de décembre et janvier Plusieurs détenu.e.s avec qui nous avions des contacts et qui avaient déja subi jusqu’à sept tentatives d’expulsion ces derniers mois ont finalement été déporté.e.s avec violence. Iels ne pouvaient ou ne voulaient pas retourner vers leurs pays d’origine pour des raisons diverses qui leurs appartiennent (familiale, économique, politique,…). Iels ont été maintenu.e.s en centre fermé parfois depuis plus d’un an et avaient résisté à plusieurs tentatives avec violence. Iels ont tenu le coup faisant preuve d’une détermination et d’un courage énorme. L’office des étrangers a mis tous les moyens pour expulser ces récalcitrant.e.s aux politiques migratoires assassines. Quelques un.e.s parmis d’autres : Déportée le 05/12/2024 vers la RDC (3e tentative) : Une femme enfermée à Bruges depuis 5 mois. Elle vivait en Allemagne depuis l’enfance elle a toute sa vie et sa famille là bas. Déportation collective ce 17/12/2024 vers le Maroc : Les détenu·es nous informent que la police fédérale est venue chercher les personnes d’origine marocaine dans différents centres fermés , pour les rassembler et les maintenir au cachot du centre fermé 127bis, dans la région de Zaventem. Ces personnes ont été menottées, saucissonnées et mises dans un bus de force, en direction de la base aérienne militaire de Melsbroek, à proximité du centre. Chaque personne était accompagnée de trois agent·e.s de police. https://www.gettingthevoiceout.org/nouvelle-deportation-collective-vers-le-maro Déporté le 04/01/2025 vers la Serbie (4e tentative) : Après 7 mois en centre fermé, il a été pris par surprise et emmené à l’aéroport. Il vit en Belgique depuis 15 ans avec sa famille et avec trois enfants qui se battent pour lui. Il craint que son expulsion mènera à son envoi vers la Russie où il pourrait être envoyé au front en Ukraine. Déporté le 09/01/2025 vers le Maroc (7e tentative) : En centre fermé depuis 9 mois. L’office a tout fait pour que personne ne soit au courant. Il a été mis au cachot puis avait disparu. Ce n’est que quelques jours après que ces codétenus ont appris qu’il était arrivé au Maroc. Déporté le 11/01/2025 vers le Sénégal (7 éme tentative) : En centre fermé depuis 9 mois : La tentative du 11 janvier avait été empêchée par les passagers. Il a été maintenu à l’aéroport et remis le lendemain sur un vol vers Istambul. Il nous disait “Faut vraiment se battre et malheureusement tout les détenus n’ont pas toujours cette capacité et sont expulsés parfois illégalement, c’est dure !” Déportée ce 14/01/2025 vers la Pologne : 4 mois...

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Santé / Soins

SITUATION ACTUELLE DEFUGIÉ·ES PALESTINIEN·NES

Au travers de deux témoignages Nous avons pu rencontrer deux hommes palestiniens, pères de famille, dont la situation depuis l’intensification de la violence coloniale en Palestine évolue très lentement et semble ne pas être prise en charge comme il se doit par les autorités européennes. La première fois que nous avons rencontré A., c’était au centre fermé Caricole, en mai dernier. Il était enfermé et menacé d’expulsion au nom de la procédure Dublin, qui stipule que le pays d’entrée en Europe est le pays responsable pour examiner la demande d’asile. En tant que professeur d’université, il a obtenu un visa Schengen de l’ambassade Slovaque de Tel-Aviv, pour une durée de 2 ans à partir de 2022. C’est ce document qui a fait foi : l’Office des étrangers cherche à l’expulser vers la Slovaquie, pays par lequel il est entré en territoire européen. Cette expulsion est prévue alors qu’il ne connaît personne en Slovaquie, et qu’il planifiait de s’installer en Belgique. Une fois expulsé en Slovaquie, A. a passé trois semaines en isolement dans un camp fermé à Humenné. Il a ensuite passé deux mois dans un camp ouvert, l’Accomodation center de Rohovce, dont les conditions de vie étaient déplorables : beaucoup de personnes entassées, insalubrité importante, … Ces conditions “d’hébergement” contrastaient fortement avec une autre section, remise à neuf et presque vide, réservée aux réfugié·es ukrainien·nes. Ceci souligne une fois de plus la différence de traitement des personnes réfugiées en fonction de leur origine, qui devraient être étendus à toutes et tous. Aujourd’hui, A. a pu obtenir ses papiers slovaques, avec une carte lui permettant de voyager en Europe. Seulement, si sa famille souhaite le rejoindre, elle devra passer par toutes les étapes qu’il a traversées (centre fermé et centre ouvert). En sachant que l’aide qu’il a obtenue en Slovaquie (400€ par mois pendant 6 mois) ne lui permet pas de payer un appartement. S’il ne trouve pas d’emploi rapidement, cette aide lui sera retirée. Or, pour A, trouver un travail en Slovaquie est presque impossible, pusqu’il ne parle pas la langue et qu’il est très compliqué de se débrouiller en tant qu’anglophone là bas. Bien sûr, il ne s’agit pas ici d’idéaliser le système d’accueil (lorsqu’il daigne accueillir) en Belgique ; les dispositifs d’État sont également d’une grande violence matérielle et symbolique à l’égard des personnes en parcours d’asile, tant pour les Palestinien·nes que pour la grande majorité des multiples nationalités concernées. L’accès à un emploi décent ou à un logement est tout autant synonyme de discriminations en Belgique. Le cas de A. est symptômatique d’un fonctionnement global, qui prive les personnes de leur droit à exercer leurs propres choix de vie et leur autonomie. F., lui, a été emmené au centre fermé Caricole dès son arrivée sur le territoire belge. Sa femme et ses enfants sont réfugié·es en Egypte, après avoir déboursé 5.000 USD dollars par personne auprès des...

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Santé / Soins

Non, nous ne serons jamais quittes

De septembre à décembre 2024 s’est tenu le procès dit “des viols de Mazan”. Les médias, divers collectifs et personnalités politiques saluent en chœur une “prise de conscience historique”, capturant ainsi une colère largement partagée, et laissant croire que le modèle politique même qui produit les violences de genre serait capable de se remettre en question et de changer. On ne s’est jamais vu, on ne s’est jamais parlé, mais quelque chose à travers Gisèle Pélicot nous a percutés. D’un coup, le temps s’est arrêté, et la vérité nous est apparue d’une manière si brutale qu’elle a tout éclairé de sa lumière crue : ce qui nous a construit, ce qui a toujours sonné faux et injuste , ce monde qui nous entoure, jusqu’à notre plus profonde intimité. Des déclencheurs, il y en a déjà eu, à travers nos histoires intimes ou d’autres affaires publiques. Cette fois, nous y faisons face dans la même profonde empathie pour Gisèle. On admire son courage de politiser son procès en refusant le huis-clos, de faire de son cas particulier une caisse de résonance. On se connecte à une colère latente à laquelle on s’accommodait presque et qui là, prend une autre dimension : on rompt avec une solitude, comme lorsqu’on lit un livre écrit par des inconnus et qui semble écrit pour nous. Une fenêtre s’est ouverte avec fracas, on a senti qu’on était nombreuses et nombreux à se dire : non, stop, plus jamais, ça doit s’arrêter maintenant. Malheureusement, le pas d’après, le pas politique, celui qui aurait pu donner suite à cet appel des tripes, fut bien vite étouffé par la machine institutionnelle. Comme un rendez-vous manqué. Au début, on a tenu cette affaire à distance. Soit parce qu’elle nous faisait trop violemment écho, soit par saturation de la routine médiatique habituelle : l’accumulation de tragédies mises en équivalence finit par nous anesthésier, et tout devient juste « l’horreur de plus ». Ce dispositif nous maintient dans l’impuissance. Pourtant on y pensait chaque jour, c’était trop criant pour ne pas regarder les choses en face. On a donc fait le choix de ne pas réduire cette histoire à un énième fait divers glauque, ni a sa capture médiatique. Mais plutôt de se pencher sur ce qu’elle raconte de l’ordre des choses, pour y voir clair et se donner des armes. On ne peut pas le nier, l’affaire fait événement, non seulement par le positionnement de Gisèle, mais aussi par sa dimension explicite : il n’y a jamais eu autant d’images et donc de preuves de viols (20 000 photos et vidéos archivées par son ex-mari), la soumission chimique rend l’absence de consentement indiscutable, et pourtant la négation du qualificatif de viols est largement partagée par les accusés. Ceux-ci sont nombreux et leurs profils ordinaires (51 accusés : un journaliste, un cadre, un infirmier, des militaires, électriciens, plaquistes, la plupart mariés et pères de familles). Tout ces éléments dessinent de fait une contradiction d’apparence, certes déjà théorisée depuis longtemps, (...)

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Santé / Soins

“Pire qu’une prison” : Témoignage d’une visiteuse du centre fermé de Bruges

24 janvier 2025 Nous relayons ici le témoignage d’une visiteuse du centre fermé de Bruges, qui nous raconte les conditions de détention déplorables, le manque d’intimité et l’atmosphère tendue. Elle nous raconte également la présence d’un jeune garçon mineur (de 15 ans) dans le centre. J‘ai été au centre de Bruges aujourd’hui. Cela faisait très longtemps que je n’y avais plus été. La situation était plus choquante que jamais. J’avais déposé un sac en plastique pour une personne qui était expulsée le lendemain, avec dedans un smartphone et du dentifrice.Le dentifrice a été refusé… Puis j’ai dû signer un papier qui marquait “sac en plastique“, sans mentionner ce qu’il y avait à l’intérieur. Je l’ai fait corriger par une jeune femme très aimable en sortant, elle a aussi accepté le dentifrice. Puis, malgré le fait que j’avais passé le détecteur de métal sans aucun problème, on m’a fouillée de la tête aux pieds (intérieur des chaussettes, manches, etc.). J’ai pu ensuite me diriger vers la salle de visite, accompagnée par deux gardiens. Chaque porte était verrouillée avant de passer à la suivante. C’est pire qu’une prison. Les conditions de détention sont intolérables. Les détenus dorment dans une grande salle, dans des lits superposés. Il n’y a aucune intimité. Ils sont obligés de se lever à 8h, avec une extinction des lumières à 22h, sans plus aucune possibilité de faire quoique ce soit. Tout est contrôlé, minuté. J’apprends qu’il y a un tout jeune garçon (15 ans environ) qui est enfermé dans le centre. Il a pourtant des papiers avec sa date de naissance, attestant sa minorité.En plus de ça, physiquement, il semble extrêment jeune. Il a été enlevé de la famille chez laquelle il logeait car des examens médicaux (qui sont tout sauf basés sur de la science) le déterminent comme majeur. J’ai eu le gamin au téléphone après ma visite, et j’ai contacté sa famille d’accueil, qui ira le visiter ce week-end. Heureusement le jeune garçon est accompagné par une avocate, mais qui est débordée… En tout cas : dans quel pays on vit ! ‘Worse than a prison‘ : a visitor’s testimony at Bruges’ closed centre “Erger dan een gevangenis” : de getuigenis van een bezoeker in het gesloten centrum van Brugge

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