Résistances et solidarités internationales

Contrôle social / Répression

[Panama] Licencement général pour fait de grève chez Chiquita

En mai, Chiquita Panama avait déjà annoncé le licenciement de tous ses travailleurs journaliers pour “abandon injustifié du travail” (voir notre article ) et la cessation de son activité dans son centre de production de Changuinola, dans la province caribéenne de Bocas del Toro, à la frontière avec le Costa Rica. Un tribunal panaméen avait déclaré “illégale” la grève des travailleurs en question. La société a informé le gouvernement qu’elle licencierait le reste de ses employés cette semaine. Les travailleurs de Chiquita participent à un vaste mouvement social contestant la réforme des retraites adoptée par le Congrès. Ils demandent le rétablissement d’un règlement antérieur qui leur assurait de meilleures pensions et de meilleurs services de santé. Après avoir négocié avec les syndicats, le gouvernement de droite de José Raúl Mulino a accepté d’élaborer un projet de loi pour rétablir les avantages sociaux des employés des plantations de bananes. Il conditionne toutefois son examen au Parlement à la réouverture des routes, ce que les syndicats refusent tant que le texte n’est pas approuvé. Au-delà des travailleurs du secteur de la banane, le gouvernement est confronté à une grève des travailleurs de la construction et des arrêts de travail des enseignants des écoles publiques. Parmi les motifs des manifestations figure un accord avec Washington permettant le déploiement de troupes américaines dans le pays pour contribuer à la protection du canal du Panama.

Ailleurs Ailleurs |
Extrême-droite / Antifascisme

Juifs et Juives contre le génocide commis par Israël à Gaza

JUIF·VES EN BELGIQUE CONTRE LE GÉNOCIDE COMMIS PAR ISRAËL À GAZA 5 juin 2025, 18h15 Ministère des Affaires Étrangères Nous, Juif·ves de Belgique, dénonçons le génocide en cours à Gaza depuis plus d’un an et demi et le blocus total imposé par Israël, qui prive délibérément la population d’eau, de nourriture et de médicaments. Nous condamnons les choix politiques éminemment racistes des dirigeants israéliens qui discriminent, oppriment et massacrent les Palestinien·nes. Israël ne nous représente pas. En prétendant erronément représenter l’ensemble des Juif·ves, le gouvernement israélien associe les communautés juives du monde entier à ses crimes inacceptables. Nous ne pouvons admettre que la lutte, nécessaire, contre l’antisémitisme soit instrumentalisée pour justifier à la fois des crimes de guerres et contre l’humanité, une coupable indulgence envers l’État qui les commet et une tendance à criminaliser celles et ceux qui osent les dénoncer. Nous demandons aux autorités belges et européennes, en tant que nos représentantes, qu’elles mettent tout en œuvre pour contraindre Israël à cesser son offensive meurtrière à Gaza et à lever son blocus sur la nourriture et l’aide humanitaire. Nous appelons également à la reconnaissance inconditionnelle de droit à l’auto-détermination du peuple palestinien. Nous demandons à la Belgique et l’Union Européenne : qu’elles imposent un embargo militaire complet sur Israël ; qu’elles suspendent l’Accord d’association de l’UE avec Israël, en vertu de l’article 2 relatif au respect des droits humains ; qu’elles renforcent leurs efforts en vue de garantir sans délai l’accès à l’aide humanitaire et à la reconstruction, et prennent des sanctions si les autorités israéliennes continuent de s’y opposer ; qu’elles veillent rigoureusement au respect du droit international en prenant des sanctions à l’égard des dirigeants politiques et militaires coupables de violations, en soutenant les enquêtes en cours de la Cour pénale internationale (CPI), et en arrêtant les personnes poursuivies pour crimes internationaux lorsqu’elles se trouvent sur leur territoire. AJAB (Alliance Juive Antisioniste en Belgique), EAJS (Een Andere Joodse Stem), UPJB (Union des Progressistes Juifs de Belgiques)

Belgique Belgique |
Contrôle social / Répression

[Russie] Deux camarades comdamnés pour terrorisme.

Le 19 mai 2025, le tribunal militaire du district central de Yekaterinburg a condamné Alexey Rozhkov à passer 16 ans derrière les barreaux. Alexey n’accepte pas le verdict et son avocat a fait appel. Le 23 mai, Ruslan Sidiki a été condamné à 29 ans d’emprisonnement, dont 9 en prison et 20 en colonie pénitentiaire (conditions moins dures que la prison car possibilité de sortir un peu dehors). Le 19 mai 2025, le tribunal militaire du district central de Yekaterinburg a condamné Alexey Rozhkov à passer 16 ans derrière les barreaux. Alexey n’accepte pas le verdict et son avocat a fait appel. Alexey Rozhkov, un anarchiste de la ville de Beryozovsky dans la région de Sverdlovsk, a été l’un des premiers à protester contre la guerre en Ukraine en mettant le feu à un bureau d’enrôlement militaire. Plus tard, alors qu’il se trouvait au Kirghizstan, il a ouvertement condamné l’invasion dans une interview accordée à Khodorkovsky Live. En raison de ses actions et de ses prises de position publiques, Alexey est devenu la cible de poursuites pénales : il a été secrètement emmené de Kirghizstan en Russie, où il a été torturé et placé en détention provisoire. Il est aujourd’hui accusé de « commettre un acte terroriste » , de « justifier le terrorisme » et de « diffuser des fausses nouvelles » sur les forces armées russes. Le 27 septembre 2024, le projet de droits de l’homme « Support for Political Prisoners Memorial » a reconnu qu’Alexey comme un prisonnier politique et a demandé sa libération immédiate. Le 23 mai, Ruslan Sidiki a été condamné à 29 ans d’emprisonnement, dont 9 en prison et 20 en colonie pénitentiaire (conditions moins dures que la prison car possibilité de sortir un peu dehors). Ruslan Sidiki est un anarchiste russo-italien, il est accusé d’avoir saboté une voie ferrée utilisée par les militaires faisant dérailler un train de marchandises de 19 wagons. Il a également attaqué un aérodrome militaire avec un drone à Riazan. La préparation d’un autre acte de sabotage lui a été reproché. Il a assumé ses actions et s’est revendiqué partisan (faisant une analogie avec les partisans de la seconde guerre mondiale) devant le tribunal, mais a refusé d’être associé à un terroriste, ayant planifié ses actions pour que personne ne soit blessée et que son objectif était de causer des dommages à l’infrastructure militaire. Fin août 2024, Ruslan Sidiki a déclaré publiquement qu’il avait été torturé par les forces de l’ordre pendant sa détention et a déposé une plainte pénale auprès du comité d’enquête. Contrairement aux exigences de la loi, les autorités d’enquête n’ont pas encore pris de décision. Il est important de préciser que la torture en Russie pour les personnes emprisonnées est systématique, allant du simple tabassage à l’électrochoc et tortures sexuelles. Des camarades en Russie résistent encore à Poutine et luttent pour que la guerre en Ukraine soit perdue par Poutine, seule option actuellement pour affaiblir son pouvoir et...

Ailleurs Ailleurs |

16 juin - 19h00 - L’Antenne Noire

[Projection] One. Two. Three - avec Vincent Meessen

Ce lundi 16 juin, l’assemblée de lutte en solidarité avec le Congo vous invite à une projection de One.Two.Three, un incroyable film qui explore la participation méconnue de révolutionnaires congolais au mouvement de l’Internationale situationniste en mai 68. Le film sera suivi d’une discussion avec son réalisateur Vincent Meessen. Rendez-vous à 19h à l’Antenne Noire (rue du Marais 1, 1000 BXL) ! « Un spectre hante le monde : l’Internationale situationniste ». C’est par cette allusion à la première phrase du Manifeste du parti communiste que l’Internationale situationniste, mouvement révolutionnaire et dernier mouvement international d’avant-garde de la modernité occidentale, s’est inscrite de manière provocante dans l’histoire à venir. L’Internationale situationniste a laissé une empreinte aussi radicale qu’indélébile sur le monde des idées et des formes. Elle a fondamentalement changé la compréhension de la relation entre l’art, la politique et la vie quotidienne, par son rôle instrumental et décisif lors des événements de mai 68, et par sa critique et son détournement des formes du spectacle marchand. Honni, l’art a été sa première cible, et nous savons que depuis lors, les artistes ont continué à débattre et à se battre avec cet héritage critique. Dans One.Two.Three, Vincent Meessen commence par contourner le piège de la mythologie situationniste, qui consacre Guy Debord comme héros et épicentre d’une révolution. Au contraire, l’ouvrage revisite une partie de l’histoire de ce mouvement qui avait été ignorée jusqu’alors. Le point de départ est la découverte, dans les archives du situationniste belge Raoul Vaneigem, des paroles d’un chant contestataire que le situationniste congolais Joseph Mbelolo Ya Mpiku avait composée en mai 1968. En collaboration avec Mbelolo et de jeunes musiciennes de Kinshasa, du producteur musical Vincent Kenis (Congotronics), Meessen a produit une nouvelle interprétation de la chanson. La représentation cinématographique fragmentée de l’œuvre offre une traduction spatiale de cet arrangement collectif de subjectivités. Le labyrinthe multicolore d’Un Deux Trois, le club de rumba qui a abrité le célèbre orchestre OK Jazz de Franco Luambo, figure emblématique de la modernité artistique au Congo, offre un cadre idéal pour une dérive musicale. Sur fond de rumba congolaise, genre populaire et hybride par excellence, d’architecture vernaculaire menacée et de rhétorique révolutionnaire du passé, le film met en musique le récit de rencontres inattendues et l’une des formes qui en est issue : la chanson de Mbelolo. Transformé en espace expérimental par des musiciennes qui, au fil de leurs pérégrinations, tentent de s’accorder les unes aux autres, le club devient une chambre d’écho des impasses de l’histoire et des promesses inachevées de la théorie révolutionnaire. Et tandis que Mbelolo Ya Mpiku redécouvre la chanson qu’il avait perdue, des soulèvements populaires éclatent à Kinshasa juste à l’extérieur des murs...

Bruxelles Bruxelles | Racismes / Colonialismes |
Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Mai 2025

AU MOINS 6 MORT.ES EN MAI Le 12/05/25, Mussa, un homme de 29 ans a été retrouvé mort à bord d’une embarcation au niveau du Portel. Le 14/05/25, Ahmed, un homme érythréen de 39 ans est mort à Marck écrasé par un camion qui a continué sa route. Le 19/05/25, Natnael, un homme érythréen de 31 ans est mort au large de Boulogne en tentant la traversée de la Manche. Yahia, un autre homme est « officiellement » porté disparu. Le 21/05/25, une femme et son fils de 8 ans sont morts au large de Calais en tentant de traverser la Manche. La commémoration est partie en manif sauvage. HARCELEMENT – dans les bus Depuis le 1er janvier 2025, la présence de la police sur certaines lignes de bus à Calais est synonyme d’une augmentation de la répression pour les personnes exilées. On signale plusieurs personnes empêchées de monter dans les bus, interpelées et emmenées en retenue administrative ou placées au CRA de Coquelles. Tout ça accompagné de violences verbales ou physiques et facilité par la présence d’un camion de la PAF qui suit les bus où se trouvent les keufs. Flyer bus FR_A4 – sur les lieux de survie Plusieurs personnes exilées ont témoigné de violences policières ces derniers jours. Des policiers en uniforme et en civil ont attaqué des campements en cassant/vidant des cuves d’eau et aspergeant des tentes avec du spray au poivre. EXPULSIONS Le 21/05, une audience au tribunal administratif de Lille a confirmé la future expulsion du lieu de vie « Jean Boin » (quartier des Fontinettes). Une grosse expulsion avec mise en bus forcée (appelée mise à l’abri par les autorités) peut arriver à tout moment. A quelques dizaines de mètres, le lieu de vie « Fontinettes » expulsé l’année dernière a été cadenassé. Le 22/05, le lieu de vie « Terre et eaux » a fait l’objet d’une grosse expulsion. Toutes les affaires ont été saisies et les habitant.es ont été forcées à monter dans les bus. Personne n’avait été informé d’une audience ou de la décision de justice. Le 28/05, la préfecture a fièrement communiqué sur l’expulsion du lieu de vie dans le secteur du stade de l’Epopée. Là non plus il n’y a eu aucune communication d’une procédure aux habitant.es. SQUAT ORANGE Depuis la décision du tribunal en avril qui accorde un délai de 5 mois au squat avant expulsion, de nouvelles énergies ont donné vie à un chantier avec des habitants et des soutiens et ont permis d’améliorer les conditions matérielles du lieu. WAREHOUSE La « sécurisation » impressionnante de la Warehouse créée de nombreux débats et certain.es bénévoles n’hésitent pas à manifester leur désapprobation. « CENTRE DE RETOUR » DU UK Le gouvernement britannique a annoncé vouloir mettre en place des « centres de retour » hors du royaume-uni, pour sous-traiter l’expulsion vers leur pays d’origine des demandeur.euses d’asile rejeté.es. Un modèle similaire à l’accord conclu entre l’albanie et l’italie en novembre 2023, et qui fait écho au plan rwanda de...

Lille/Calais Lille/Calais |
Contrôle social / Répression

Nouvelle faille de sécurité découverte dans les processeurs Intel

Tous les processeurs Intel à partir de la 9e génération sont concernés par cette nouvelle faille de sécurité. Les experts de l’école polytechnique de Zurich ont identifié une variante inédite des attaques Spectre, connues pour leur capacité à exploiter les mécanismes d’optimisation des puces électroniques. Cette découverte remet en question l’efficacité des mesures de protection déployées par Intel depuis 2018. La faille permet d’extraire des informations critiques stockées dans les zones les plus protégées de la mémoire du processeur, notamment le noyau du système d’exploitation. « Les mesures d’atténuation matérielles d’Intel contre ces types d’attaques ont tenu bon pendant près de 6 ans », soulignent les chercheurs, qui ont néanmoins réussi à les contourner. La vulnérabilité contourne efficacement les mesures de sécurité eIBRS (enhanced Indirect Branch Restricted Speculation) et IBPB (Indirect Branch Prediction Barrier), déployées par Intel pour se prémunir contre les attaques Spectre v2. Ces protections, considérées comme la stratégie de défense standard, se révèlent inefficaces face à cette nouvelle technique. Alerté en septembre dernier par l’équipe de recherche suisse, Intel a rapidement développé une série de mises à jour pour corriger cette vulnérabilité, mais ces mesures s’accompagnent d’une dégradation des performances pouvant atteindre 2,7 %.

Ailleurs Ailleurs |
Contrôle social / Répression

[Iran] Répression contre les routiers grévistes

De nombreuses corporations sont en grève et en lutte en Iran, notament à cause des salaires impayés et de l’inflation. La grève nationale des routiers en est à son 9e jour jour consécutif malgré la répression, les menaces, l’intimidation judiciaire et les promesses creuses du régime. Le mouvement touche désormais au moins 140 villes dans 30 provinces avec l’adhésion de nouvelles villes telles que Marivan, Anzali, Asseman-Abadi (province d’Ilam) et Kahak (Qom). Les vidéos montrent des axes routiers majeurs vides comme Bandar Abbas–Chiraz, Machhad, Arak, Qazvine et Shahreza. En Iran, plus de 90 % des marchandises sont transportées par la route. Pour briser la grève,, le régime a déployé une flotte de camions appartenant aux gardiens de la révolution (pasdaran). Les routiers ont déclaré hier 29 mai que plusieurs des leurs avaient été arrêtés dans les provinces d’Ispahan, Hormozgan, Fars, Kermanchah, Guilan-e-Gharb, Ardebil et Khouzistan. Le corps des pasdarans du Khouzistan a annoncé dans un communiqué que des personnes ayant filmé la grève des routiers à Bandar Imam ont été arrêtées. Le procureur du centre de la province de Fars, a déclaré que ceux qui ont entravé l’activité des camions ont été arrêtés et que« des mesures sévères seront prises contre les perturbateurs ». Il a menacé les grévistes : « En tant que procureur du district, j’interviendrai pour la confiscation systémique et physique de leurs véhicules. »

Ailleurs Ailleurs |
Contrôle social / Répression

[Palestine] Sanaa Daqqah arrêtée à Jérusalem

Sanaa Salameh Daqqah, veuve de Walid Daqqah, a été arrêtée à un poste de contrôle militaire à Jérusalem par les forces d’occupation israéliennes jeudi. Elle risque à présent de se voir retirer sa citoyenneté et d’être expulsée en vertu d’une nouvelle loi proposée par le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir. Plus tôt dans la journée, Ben-Gvir avait menacé de déchoir de leur citoyenneté et d’expulser les Palestiniens détenteurs de la citoyenneté israélienne du territoire tombé sous l’occupation de l’État israélien en 1948, s’ils sont les familles de combattants palestiniens emprisonnés ou s’ils reçoivent des fonds de la Commission des affaires des prisonniers de l’Autorité palestinienne. Il a noté que le Bureau du Procureur général de l’État a approuvé l’ouverture d’une enquête contre Sanaa Daqqah, citant comme preuve des messages sur ses médias sociaux commémorant son mari et d’autres militants palestiniens décédés, ainsi que des images de sa famille avec Zakaria Zubeidi, ancien chef de la résistance armée à Jénine qui s’était lié d’amitié avec Walid Daqqah en prison. Sanaa Daqqah est militante, journaliste et traductrice palestinienne. Son défunt mari, Walid Daqqa, était un écrivain palestinien et un prisonnier politique qui a participé à la lutte armée contre l’occupation israélienne en tant que membre du FPLP. Il est décédé à la prison de Ramleh le 7 avril 2024, après 38 ans d’emprisonnement (voir notre article ). La dépouille de Walid est toujours emprisonné par l’occupation. Sanaa et Walid sont les parents de Milad, leur petite fille, née grâce à du sperme sorti clandestinement de prison en 2020. L’arrestation de Sanaa laisse Milad sans ses parents. Sanaa Daqqah

Ailleurs Ailleurs |

| 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | ... | 79 |

Suivre tous les articles "Résistances et solidarités internationales"

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info