Résistances et solidarités internationales

Médias

Ciné-rencontre : Portuali

Synopsis : Un aperçu de la lutte politique menée par le C.A.L.P., Collectif autonome des travailleurs portuaires de Gênes, entre 2019 et 2023. Les grèves contre le « navire des armes » et la recherche d’un syndicat plus attentif aux revendications actuelles. La sécurité sur le lieu de travail, l’antimilitarisme, le dialogue avec les autres dockers de la Méditerranée. Le rêve de façonner un monde différent, et le prix à payer pour cela. Comment agir d’où on est ? Tel est défi auquel répondent les membres du CALP (Collectif Autonome des Dockers génois), qui choisissent de ne pas être complices de la machine de guerre. Depuis des années, ils bloquent les cargaisons d’armements de toutes sortes qui transitent par le plus grand port d’Europe. En particulier, ils s’opposent au transfert d’armes destinées à Israël, utilisées dans le cadre de son génocide contre les Palestiniens, ainsi qu’à celles envoyées en Arabie saoudite pour alimenter sa guerre contre le Yémen. Déployant un syndicalisme de lutte en dépit de la criminalisation croissante des mouvements sociaux, en quoi leur action peut-elle être vue comme une riposte au tournant autoritaire en cours en Europe ? Comment pouvons-nous en inspirer ? Nous en discuterons après la projection avec la réalisatrice, Perla Sardella, un membre du CALP de Gênes (sous réserve de disponibilité), Max Ago, membre de l’Organisation communiste révolutionnaire et professeur d’histoire et un.e membre de Stop Elbit BE. Infos pratiques Date : Le 01/10/2025. Les portes seront ouvertes à partir de 15h00 et le film débutera à 16h00 (durée : 81 min) Lieu : CFS, rue de la Victoire 26, 1060 Saint-Gilles Entrée à prix libre Le film est en italien sous-titré en français. Organisé par ZIN TV, Casi-Uo et CFS asbl.

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Santé / Soins

Expo-poèmes sur l’histoire vraie d’un féminicide suivie d’un groupe de parole 4 Gaza

Expo-poèmes Le neuvième doigt de la main : récit d’un féminicide transformé en éloge de la vie grâce à l’expression poétique 4 Gaza. 💜 Entre incompréhension et impuissance, comment parler du féminicide dont nous ignorons finalement tout ? 💚 En solidarité avec Unity4Gaza [SOIRÉE POÉTIQUE ENGAGÉE CONTRE LES FÉMINICIDES 💜, EN SOLIDARITÉ AVEC UNITY4GAZA 💚🍉 ] ✊🏻 Je suis fière de vous annoncer que je créé ma première soirée caritative engagée contre les féminicides, à Bruxelles. Ce sera une soirée poétique : mes treize poèmes du 9e doigt de la main, oeuvre engagée qui parle du féminicide de ma maman, seront en libre accès toute la soirée et il y aura un groupe de parole, d’échanges et de réflexions autour du féminicide. Pour s’écouter, pour penser ensemble, pour partager ensemble. 🫂 Ma maman est décédée il y a onze ans à la suite de violences conjugales répétées et tortueuses. Il n’y a pas eu de condamnation claire et ferme par la justice française car elle n’avait pas porté plainte, bien que la police venait souvent : pour eux, ses coups étaient les preuves de disputes de couple, de quelque chose de privé, de quelque chose qu’on ne comprend pas et qu’on ne veut pas comprendre. 📖 Pour moi, ces coups sur son corps étaient la volonté d’anéantir l’existence d’une femme qui était médecin généraliste, humaine, douce et qui portait en elle tant de rêves d’Amour... Son corps s’étant fragilisé à cause de torture (les coups physiques), elle s’est éteinte, le corps abîmé, d’une crise cardiaque le 6 août 2014. 💜 Alors aujourd’hui, j’ai choisi la poésie pour raconter son histoire en faisant un recueil de treize poèmes et surtout j’ai choisi dénoncer le féminicide comme l’un des plus grands fléaux de la société, qu’on puisse en parler et que nous n’ayons plus peur d’en parler. Je ne veux plus me cacher derrière des mots qui ne veulent rien dire : je veux donner du sens, pour nous toutes et pour que les hommes se sentent concernés, à la destruction (physique) de la femme. 💬 C’est la raison pour laquelle, dans le rush, je voulais commencer le mois de novembre par un groupe de discussions sur ce sujet. Je veux briser les chaînes. Je veux qu’on s’écoute, entre nous. Avec les hommes aussi. 💚 C’est 10€ mais c’est pour un autre combat : tous les fonds seront reversés à la plateforme citoyenne Unity4Gaza, initiative d’une amie militante qui met en place une cagnotte d’une famille palestinienne par semaine. N’hésitez à vous inscrire ✨ Invitez vos amies, vos amis, vos soeurs, vos frères, vos partenaires de vie etc Et plus que tout : vive la résilience féminine ✊🏻💜 🙃 Les inscriptions sont par mail : laylaecriture@gmail.com

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Extrême-droite / Antifascisme

Comment répondre aux menaces de Donald Trump sur le mouvement antifasciste

On a décidé de republier cet article de CrimethInk.com, traduit par La Horde, pour aider à mieux comprendre comment s’organise la résistance dans un pays en pleine fascisation. Les conseils qui y sont donnés sont parfois spécifiques au contexte répressif des Etats-Unis, mais certains peuvent quand même devenir des pistes face à l’escalade des idées d’extrême droite ici. Alors que Donald Trump a annoncé sur son réseau social que le mouvement "antifa" était désormais considéré comme "organisation terroriste", nous vous proposons une traduction du texte « Make Ready : Safeguarding Our Movements against Repression – How to Respond to Donald Trump’s Threats, publié le 18 septembre sur le site Crimethinc.com, et traduit par La Horde, qui met en contexte cette déclaration, et donne ensuite quelques conseils pour ne pas céder à la panique. Alors que Marine Le Pen, en 2017, demandait déjà la dissolution de toutes les "milices antifas", et que l’arrivée au pouvoir du RN n’est plus une chimère, ce texte, s’il est ancré dans la réalité américaine, est aussi riche d’enseignements pour nous. Le 17 septembre, dans un post publié sur Truth Social, Donald Trump a déclaré qu’il allait désigner « Antifa » comme « une organisation terroriste majeure ». Qu’est-ce que cela signifie ? Comment pouvons-nous nous préparer à affronter la tempête ? Il est toujours difficile de savoir à quel point il faut prendre au sérieux les déclarations performatives de Trump. Il fait souvent des déclarations délirantes pour tester leur impact sur son public : il lance des idées en l’air pour voir ce qui fait mouche, et ensuite il s’acharne là où il n’y a pas de réaction en retour. L’ordre exécutif de Trump du 22/09/2025 (traduction et texte original) Section 1. Mais cette fois, son administration suit à la lettre le manuel classique du fascisme. Un de ses partisans est même allé jusqu’à déclarer, sans ironie, que l’assassinat de Charlie Kirk était « l’incendie du Reichstag américain ». L’étape suivante de ce manuel est évidente : élargir ses cibles, allant des immigré·es jusqu’aux anarchistes, aux gauchistes, et s’étendant au bout du compte à tous les opposant·es au régime. Alors oui, par le passé, Trump a déjà fait des déclarations dans lesquelles il désignait « Antifa » comme une « organisation terroriste », notamment au début de la révolte qui a fait suite au meurtre de George Floyd. Mais à l’époque, le reste du gouvernement fédéral jouait en grande partie un rôle de frein à son impulsivité alors qu’aujourd’hui, l’ensemble de l’exécutif fédéral est composé de serviteurs zélés qui sont incapables de distinguer leurs propres intérêts de ceux de Trump. Certes, aucune loi ne permet au président de désigner des organisations terroristes intérieures. Mais même sans nouvelle législation ou nouveau décret, Trump a un contrôle direct sur le ministère de la Justice, le ministère de la Sécurité intérieure, le FBI et d’autres agences fédérales. Ce qu’il publie sur les réseaux (...)

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Résistances et solidarités internationales

répression internationale et solidarités internationalistes - semaine du 20/10/25

Compilation d’article du Secours Rouge Allemagne : Double riposte après l’expulsion de trois squats Le 10 octobre, dans le cadre des Journées d’occupation autonomes lancées à Leipzig contre la gentrification, l’envolée des prix des loyers et les expulsions locatives (lien ), et dans la foulée de la manifestation « Ensemble contre la folie locative, les expulsions et l’isolement », trois immeubles ont été occupés : le Henri à l’ouest (photo), et la Villa Krause et Eineck à l’est. La police a encerclé, attaqué et évacué les immeubles occupés, le premier le jour même, le dernier le 15. En représailles, la nuit du 15 octobre, un commissariat de la ville, situé dans le quartier de Connewitz, a été attaqué à la peinture et ses vitres ont été brisées au marteau. Une agence de la société immobilière Engel & Völkers a également été attaquée dans le centre-ville de Leipzig à l’acide butyrique. Catalogne : Pablo Hasel a été transféré de prison Rappeur, militant communiste et antifasciste, il est emprisonné depuis le 16 février 2021 et a été condamné à plusieurs années de prison pour « apologie du terrorisme » pour ses morceaux et prises de position contre la monarchie ou en soutien aux prisonniers des GRAPO (voir ici ). Récemment, il a été transféré à la prison de Lledoners. Voici la nouvelle adresse pour lui écrire : Pablo Rivadulla Duró · Centre Penitenciari de Lledoners · C-55, km. 37 · 08250 Sant Joan de Vilatorrada (BARCELONA) Tunisie : Des dizaines d’arrestations après des manifestations contre une usine polluante Des dizaines de personnes ont été arrêtées durant la nuit du 17 au 18 octobre à Gabès dans sud de la Tunisie, après des manifestations pour exiger la fermeture d’une usine chimique polluante. Celle-ci utilise de l’acide sulfurique et de l’ammoniac pour fabriquer des engrais à base de phosphates. Après des incidents liés à la pollution, des milliers d’habitants de Gabès ont manifesté la semaine dernière pour réclamer la fermeture de l’usine. France : Deux membres de la Confédération Paysanne condamnés Deux agriculteurs de la Confédération paysanne ont été condamnés mardi 14 octobre par le tribunal correctionnel de Paris à 450 euros d’amende chacun pour des violences qu’ils auraient commises sur des policiers lors d’une manifestation contre le Mercosur du syndicat agricole en décembre 2024 devant le Grand Palais à Paris. France : Un podcast qui donne la parole aux personnes qui ont vécu la garde-à-vue Que se passe-t-il dans un commissariat ? Comment se défendre face à la police en garde à vue ? Et que peut nous apporter l’expérience passée des camarades ? « Rien À Déclarer » est un podcast militant donnant la parole à celles et ceux qui ont vécu la garde à vue. Trois épisodes (25mn chacun) sont déjà disponibles et deux supplémentaires sortiront prochainement (à écouter ici ). Paris : Rassemblement contre la répression du mouvement GenZ212 au Maroc Samedi 18 octobre de 17h à 20h, un rassemblement...

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Extrême-droite / Antifascisme

Des policiers demandent le retrait de drapeaux palestiniens aux fenêtres

Le samedi 18 octobre, des habitant·es du Bosch, un espace de co-housing situé rue des Tanneurs, à Bruxelles, ont reçu une visite inattendue : celle de la police locale, venue leur demander de retirer les drapeaux palestiniens accrochés à leurs fenêtres. L’intervention, s’inscrit dans le cadre d’un « règlement communal interdisant tout affichage extérieur sans autorisation » selon la police. Le texte invoqué par la police est celui de l’article 55 paragraphe 3 du Règlement général de police (RGP) commun aux 19 communes. Il stipule qu’il est « défendu de placer sur les façades de bâtiments ou de suspendre à travers la voie publique des banderoles, drapeaux, guirlandes lumineuses ou calicots sans autorisation préalable ». Si les communes peuvent infliger des sanctions administratives communales (SAC) pour certains types d’affichage, cette pratique ne doit pas servir à museler la parole. En février 2025, le Tribunal de police de Bruxelles a annulé une SAC infligée à Amnesty International pour un affichage militant à Etterbeek, estimant qu’elle constituait une ingérence disproportionnée dans les libertés fondamentales. Le tribunal a rappelé qu’il n’est pas illégal de diffuser des affiches à caractère militant, et que sanctionner systématiquement de telles initiatives dépasse le cadre légal. Cette jurisprudence souligne que les tentatives de répression des expressions politiques dans l’espace public ne sont pas seulement injustifiées : elles sont illégales. Au-delà de cette situation concrète, c’est le principe même du règlement qui pose problème. Cette partie du RGP est contraire aux droits fondamentaux, qui priment sur toute réglementation communale. Elle viole la liberté d’expression, un droit garanti par la Constitution belge et par la Convention européenne des droits de l’homme. Un règlement local ne peut limiter cette liberté que s’il répond à des critères stricts : la mesure doit être nécessaire, proportionnée et poursuivre un but légitime dans une société démocratique. Ici, rien ne justifie qu’un drapeau suspendu à une fenêtre soit considéré comme une menace à l’ordre public. Ce n’est pas la première fois que des drapeaux palestiniens suscitent la controverse à Bruxelles. Déjà en septembre, à Auderghem, une femme avait été sommée par la police de décrocher le sien, sous peine d’une amende allant jusqu’à 500 euros. Mais ce même règlement n’a jamais empêché les habitants d’arborer le drapeau belge lors de la Fête nationale, le drapeau ukrainien depuis 2022, ou d’autres types d’affichage « politique ». Ces interventions, posent un problème de cohérence politique et questionnent. Pourquoi certains symboles bénéficient-ils d’une tolérance tacite, tandis que d’autres sont interdits ? Peut etre que la ville de Bruxelles refusent de voir le soutien à la cause palestinienne, même aussi symbolique que celui de drapeaux aux fenêtres. En somme la suite logique de la répression qui s’abat sur le mouvement depuis plusieurs mois. Après...

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Contrôle social / Répression

[INTERVIEW] Maroc : le soulèvement de la Gen Z 212

Pour mieux comprendre les diverses formes que prend cette vague d’activité dans différentes parties du monde, nous avons discuté avec deux participantes au mouvement Gen Z 212 au Maroc. Depuis la destitution du président du Sri Lanka en 2022 et le soulèvement de 2024 au Bangladesh, une nouvelle vague révolutionnaire a commencé à se propager à travers le monde, prenant de l’ampleur avec le soulèvement en Indonésie en août 2025 et l’insurrection au Népal en septembre. Depuis lors, d’intenses manifestations ont éclaté au Pérou, aux Philippines , à Madagascar, au Maroc et ailleurs. Pour mieux comprendre les diverses formes que prend cette vague d’activité dans différentes parties du monde, nous avons discuté avec deux participantes au mouvement Gen Z 212 au Maroc. Tout d’abord, à qui nous adressons-nous ? Que pouvez-vous dire, en toute sécurité, sur qui vous êtes, sur ce que vous faites, et sur votre place dans la société marocaine et au sein des mouvements sociaux ? Nous sommes Yousra et Qamar, des militantes féministes basées à Casablanca. Qamar commence également à enseigner à l’université et Yousra travaille comme employée de bureau à Kénitra. Nous sommes toutes deux impliquées dans un réseau féministe et queer qui couvre l’ensemble du pays. Ce réseau sert principalement de base pour la solidarité matérielle et l’entraide collective, de plateforme de politisation, de mobilisation et de défense des droits. Alors que Qamar était active pendant le soulèvement de 2011, Yousra, elle, était encore un peu trop jeune pour cela. En plus de participer à la plateforme d’organisation et aux manifestations, nous travaillons actuellement pour pouvoir obtenir une aide juridique et médicale pendant l’insurrection en cours. Avant de répondre au reste des questions, nous tenons à faire quelques mises en garde. Cette insurrection est très récente et quiconque prétend avoir une lecture ou une analyse claire de ce qui est en train de se passer ment et ce, même si nous sommes très proches des événements. Comment comprenez-vous ce qui se passe actuellement au Maroc ? Pouvez-vous nous donner quelques informations sur le contexte de ce soulèvement ? Ce qui se passe actuellement est la conséquence naturelle d’une série de décisions politiques catastrophiques prises par un système qui est fondamentalement contre le peuple. Pour replacer les choses dans leur contexte, le Maroc est un pays où les différences et les violences entre classes sociales sont très marquées, où le secteur public (hôpitaux, écoles et autres institutions similaires) est moribond et où la classe moyenne est appauvrie. De plus, la tranche d’âge la plus importante du pays est celle représentée par les jeunes, et plus d’un tiers d’entre nous est au chômage. Lorsque tu trouves un emploi en tant que jeune, il s’agit souvent d’un emploi non déclaré, qui ne te donne pas accès au système social qui est déjà très limité. Pourtant, ce pays, profondément en crise et dépourvu de services (...)

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Économie / Anticapitalisme

[PHS] [Tract] Questions pour la grève nationale de 2025 en Équateur

En tant que prolétaires qui ont rejoint la grève dès le premier jour, mais qui n’ont pas encore la force d’organiser des actions révolutionnaires de masse, et sur la base de notre propre expérience des révoltes passées dans ce pays, nous rendons publiques les questions suivantes afin de contribuer de manière critique à la réflexion et à l’action collective. Avons-nous tiré les leçons des révoltes d’octobre 2019 et de juin 2022 ou allons-nous continuer à répéter les mêmes erreurs dans cette nouvelle révolte ? Plus précisément : dans cette grève nationale, allons-nous enfin briser et dépasser le cercle vicieux protestation-répression-négociation ? De plus, s’agit-il vraiment d’une révolte ou d’une série prolongée de protestations légitimes mais faibles contre un gouvernement néfaste mais fort qui a tiré les leçons des révoltes passées ? Comment dépasser les limites de la révolte (tiédeur des revendications, dialogue et négociation avec l’État, etc.) et comment accroître son potentiel (solidarité, autonomie et combativité de classe à grande échelle, etc.) afin qu’elle ne soit pas vaincue par l’État et, surtout, qu’elle ne se saborde pas elle-même ? Quand allons-nous comprendre que les bourgeois du secteur du transport et du mouvement indigène n’ont pas les mêmes intérêts matériels que les prolétaires du secteur du transport et du mouvement indigène, et que cela s’applique à tous les secteurs sociaux ? Quand allons-nous rompre avec et dépasser l’interclassisme, le populisme, le citoyennisme, le démocratisme et le nationalisme ? Quand allons-nous comprendre que le prolétariat n’est pas faible parce que divisé, mais qu’il est divisé parce que faible, et que dépasser cette faiblesse et cette division ne dépend pas de « l’unité de la gauche », mais ne sera possible que lorsque le prolétariat luttera pour la révolution sociale, c’est-à-dire pour abolir les classes sociales et unifier l’humanité ? Quand allons-nous comprendre que lutter contre le coût élevé de la vie et contre le gouvernement en place est nécessaire, mais pas suffisant ? Que ferons-nous après le « dehors Noboa, dehors » [Noboa est le président de l’Équateur, NdT] et le « à bas le paquetazo » [paquetazo = politique d’ajustement structurel, NdT] ? Plus clairement : quand allons-nous comprendre qu’il ne s’agit pas de lutter contre le « néolibéralisme » et le « fascisme », mais contre le capitalisme ? Quand allons-nous comprendre qu’il ne faut pas dialoguer avec les assassins du « peuple » ni défendre une constitution en votant « non » lors d’un référendum, car les pourparlers, les lois et les élections ne font que profiter et renforcer l’État capitaliste ? Quand allons-nous comprendre, au contraire, qu’il faut lutter en dehors et contre l’État, parce que l’État n’est pas « neutre » et ne nous a pas « abandonnés », mais qu’il est l’État des capitalistes pour administrer leur violence économique et physique sur les travailleurs, jusqu’à nous tuer de faim ou à coups de fusil ? Quand (...)

Racismes / Colonialismes

La dignité … pour qui ?

Aujourd’hui, en Belgique, nous faisons face au recul de l’État de droit et des droits fondamentaux. C’est pour cette raison que le mouvement Présence et Action Culturelles a décidé de mener une large campagne de sensibilisation et d’information autour des politiques migratoires et de leurs impacts sur les populations. En 2025, nous dénonçons les stratégies et mécanismes de déshumanisation, d’indésirabilité et d’inhumanité, portant gravement atteinte à la dignité. Dans cette campagne, nous questionnons tant le non-respect des droits humains induit par les politiques migratoires en Belgique et en Europe, que la surexploitation des citoyen·nes sans-papiers et le nettoyage ethnique et le génocide des Palestinien·nes. En tant que mouvement d’éducation permanente, Présence et Action Culturelles a toujours œuvré à porter dans l’espace public la voix de celleux qu’on n’entend pas, qu’on n’entend plus ou qu’on ne souhaite pas entendre dans l’optique de bâtir une société plus juste, plus solidaire et plus humaine. Trop longtemps, les questions migratoires ont été laissées aux mains et aux tweets d’un projet politique qui divise, qui stigmatise et qui promeut le repli sur soi. Il est urgent de réaffirmer une vision progressiste de la migration, avec pour socle minimum le respect de l’État de droit, où chaque être humain bénéficie d’un accueil digne et inconditionnel en tenant compte du passé colonial et des relations (post)coloniales qui perdurent encore aujourd’hui. Une vision où tout individu a le droit de se mouvoir comme iel le souhaite et où il est de notre devoir de venir en aide et d’accueillir celleux qui fuient leur terre natale pour sauver leur vie ainsi que celle de leur famille. Une vie digne, oui, mais pour toutes et tous ! Vivre une vie digne, c’est pouvoir disposer d’un chez-soi où l’on se sent en sécurité. Vivre une vie digne, c’est disposer des ressources nécessaires pour s’alimenter, se soigner, se divertir et se sociabiliser. Vivre une vie digne, c’est avoir accès à une éducation de qualité, à des opportunités professionnelles et à des conditions de travail décentes et équitables. Vivre une vie digne, c’est avoir la possibilité matérielle et morale de participer à la vie de la communauté et pouvoir s’exprimer librement et sans pression. Vivre une vie digne, c’est être respecté·e dans ses droits fondamentaux.Lancement de campagne – 06 novembre 2025 – à Liège //Programme // 12h30 : Accueil 12h50 : Présentation de la campagne 13h10 : Prestation de la Chorale des Invisibles 13h30 : Table ronde « Politique indigne : A qui profite le crime ? » 14h30 : Pause 14h45 : Slam 15h00 : Présentation des outils de la campagne : Podcasts 15h15 : Table ronde « Du génocide au traitement des victimes en exil » 16h15 : Prestation de la Chorale des invisibles 16h30 : Clôture

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Extrême-droite / Antifascisme

[Mobilisation] Pourquoi l’Office des Étrangers et l’hôtel de luxe Hilton ont-ils été pris pour cible le 14 Octobre ?

Le 14 octobre une mobilisation historique contre l’Arizona a eu lieu à Bruxelles. Plus de 140 000 personnes ont rejoint la manifestation nationale. Des blocages autonomes ont eu lieu tôt le matin et des manifestations sauvages ont duré jusqu’en soirée, ponctuées d’affrontements avec la police. Globalement, sur la journée de mobilisation, les forces de l’ordre ont été tout à fait dépassées et incapables d’endiguer la colère des manifestant·es, hormis en quelques points ou des moyens considérables ont été mis en place. Sur le parcours de la manifestation, une série de lieux symboliques, représentants des institutions de l’Etat ou du capitalisme et de la bourgeoisie, ont été visés par des manifestant·es. Mais pourquoi des dégradations ont-elles eu lieu en particulier contre l’Office des Étrangers et l’hôtel de luxe Hilton ? Au début du parcours de la manifestation, sur le boulevard Pacheco, l’Office des Étrangers a été ciblé par un groupe de manifestant·es. Une centaine de personnes s’en est prise au bâtiment, tagué des messages politiques sur les murs, comme « Free Gaza« , des collages avaient eu lieu précédemment pour dénoncer la politique migratoire belge. L’Office des Étrangers organise et incarne la politique migratoire raciste belge. C’est cette institution qui met chaque année des centaines de personnes – y compris parfois des enfants – en centre de détention, sans aucune forme de procès et qui en déporte et expulse autant. Ce, tout simplement car ils et elles ne sont pas belges et qu’ils et elles souhaitent vivre dignement sur le territoire belge. D’un point de vue légal, la Belgique a été condamnée des centaines de fois pour sa politique migratoire inhumaine. [1,2] Depuis début septembre, une série de rafles policières ont visé la communauté palestinienne impliquée dans le mouvement de contestation contre le génocide. Ces rafles sont organisées par la police en collaboration avec l’Office des Étrangers, sous la supervision des pouvoirs politiques. Mahmoud, un réfugié palestinien détenu depuis plusieurs mois, est décédé entre la nuit du 6 au 7 octobre, en centre fermé à cause des conditions inhumaines. Sa mort a suscité une grande colère, dans les centres fermés comme en dehors. Lors de la manifestation, les manifestant·es criaient « Justice pour Mahmoud« , avant de prendre pour cible l’Office des Étrangers. Au niveau de la Gare Centrale, c’est l’Hôtel de luxe Hilton – une multinationale états-unienne et un symbole de la bourgeoisie à l’échelle mondiale – qui a été visé par des manifestant·es. Plusieurs dizaines de manifestant·es sont rentré·es à l’intérieur de l’hôtel de luxe et s’en sont pris au mobilier, tout en se saisissant de la nourriture de l’hôtel, avant que la police arrive sur place. Selon nos informations, la nourriture saisie aurait été redistribuée. Des affrontements ont alors eu lieu avec les forces de l’ordre qui ont dû se réfugier à l’intérieur de l’hôtel, sous la pression des manifestant·es. (...)

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Racismes / Colonialismes

Témoignages : retour sur les violences policières de la soirée du 2 octobre à Bruxelles

Le 2 octobre au soir, des centaines de personnes se sont rassemblées à Bruxelles pour dénoncer l’interception illégale de la flottille humanitaire par Israël et l’inaction face au génocide en cours à Gaza. Face à eux et elles, un déchaînement de violences a eu lieu de la part des forces de l’ordre. Alors que les manifestant·es se déplaçaient entre trois lieux symboliques, le ministère des Affaires étrangères, le Parlement européen et la Bourse, un imposant dispositif anti-émeute les attendait. Vers 21h30, sans sommation claire ni justification légitime, l’ordre de dispersion a été donné par le bourgmestre d’Ixelles, d’abord au Parlement, puis dans le centre vers 22h. Ce qui a suivi relève d’un usage disproportionné et illégitime de la force : canons à eau, gaz lacrymogènes, matraques, charges policières contre des manifestant·es désarmé·es.  » Bruxelles, 2 octobre 2025, aux environs de 21h30. Après le rassemblement quotidien à la Bourse, le cortège se dirige vers le parlement européen, où un autre rassemblement a lieu. Notre marche est pacifique et non violente. Je suis avec mon père et une amie. Soudain, un déluge de policiers anti-émeutes et de policiers en civil nous provoquent, nous insultent, nous pourchassent, et finissent par nous encercler sur la place des Martyrs et dans les ruelles avoisinantes. Je cours pour fuir cette violence, pendant ma course je constate l’utilisation massive de gazeuse, je vois une personne par terre sans défense entourée par trois policiers qui le rouent de coups de pieds alors qu’il crie de douleur et ne peut pas s’enfuir. Arrivée à la place Rogier, je me fais aider par une secouriste qui me conseille d’aller aux urgences. Les urgences sont saturées, il y a une dizaine de blessés, beaucoup touchés à la tête, en sang tous proviennent de cette même manifestation. Je finis avec une commotion cérébrale sur traumatisme cranien et des hématomes sur les genoux. » « Nous avons été témoins de violences policières injustifiées envers d’autres manifestants : coups de boucliers, bousculades violentes, comportements agressifs… Ces agissements ont instauré un climat de tension, alors que la mobilisation était entièrement pacifique. Un peu plus tard, nous avons été directement victimes d’une charge soudaine et brutale de la police. Sans avertissement, les forces de l’ordre ont foncé dans la foule. Ma mère a été renversée et piétinée par des manifestants pris de panique. »  » On était dans une chasse à courre. Je me suis senti comme un gibier d’abattoir. Les flics ont frappé contre des poteaux, poussés des cris comme des prédateurs en chasse. Ils ont foncé vers nous. Les flics en civils ont jailli en hurlant, matraque à la main. » Il a été clair lors de cette soirée, que la stratégie policière mise en place était celle du chaos. La police a délibérément chargé indistinctement les foules, en criant, en tapant dans les poubelles et en faisant peur. Les mouvements de foule ont alors divisé les...

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21 novembre - 20h00 - Centre culturel Archipel 19

[THÉATRE] PUISSANT.ES

Se sentir puissant·es pour transformer notre rapport au monde. Cette nuit, Mael, Kadija et Sonik ont rendez-vous près du pont du Canal. Ce soir, iels se faufilent dans le noir et vont coller leur rage sur les murs. En lettres noires et rouges, iels forment des phrases qui dénoncent, donnent de l’espoir, visibilisent les injustices vécues et exorcisent leur peine. Mus par une colère qui les rend plus forts, leurs corps résistants courent, escaladent des murs, s’empouvoirent jusqu’à ce que la colère se transforme en joie… La joie de résister, d’agir, de dire et d’être ensemble. La joie de refuser collectivement les chemins tracés depuis des siècles pour en inventer d’autres, plus libres, plus justes. Puissant·es est un récit lumineux et combattif. En nous entrainant sur les traces de ces jeunes héro·ïnes contemporaines, le spectacle s’infiltre dans les brèches de notre époque, questionne nos espoirs et nos indignations, et nous invite à utiliser notre rage comme moteur pour nous mettre, nous aussi, en action. DATE et HEURE : ven 21.11.25 | 20h00 (bar ouvert à 19h) LIEU : LE FOURQUET | Place de l’Église, 15 - 1082 Berchem-Sainte-Agathe PUBLIC : +14 ans DURÉE : 60′ GENRE : Théâtre TARIFS : 12 €/adulte | 8€ < 26 ans | 1.25 € Art 27 RÉSERVATION : Via l’onglet “TICKET” sur la page de l’événement sur le site https://archipel19.be/evenement/puissant-es-2/ INFO : info@archipel19.be |02 469 26 75 CRÉDITS Avec : Annette Gatta, Sophie Linsmaux en alternance avec Deborah Marchal, Coralie Vanderlinden Mise en scène : Coralie Vanderlinden Dramaturgie et assistanat à la mise en scène : Lisa Cogniaux Création musicale : Philippe Lecrenier Création lumière : Tom Vincke Scénographie : Isis Hauben Conseiller artistique : Baptiste Isaia Artiste chorégraphique : Oriane Varak Artiste graphique : Florence Vieira Costumes : Camille Collin Régie : Amélie Dubois, Tom VinckeConstruction : Jofroi Smets Voix enregistrées : Maia Baran, Bernard Cogniaux, Jimony Ekila, Baptiste Isaia, David Macaluso Suivi philosophique et pédagogique : Lora Debelle Production : Marie Angibaud, Bénédicte Mottart Un spectacle de la Compagnie 3637

28 novembre - 19h00 - Centre culturel Archipel 19 - salle « Le Fourquet »

[FILM] WE ARE COMING

Chronique d’une révolution féministe. Une nouvelle génération politise les enjeux autour du corps, de la sexualité et des rapports de genre. Pour deux amies, Nina et Yéléna, cela commence par une prise de conscience. Avec quelques autres, elles se demandent pourquoi, dans une société qui prétend que l’égalité des sexes est déjà là, l’accès au plaisir est si difficile. Elles organisent des groupes de parole, découvrent Notre corps, nous-mêmes, un manuel féministe historique qui leur ouvre de nouvelles portes d’analyse. Elles vont à la rencontre d’enseignantes, éducatrices, sociologues pour tracer pas à pas ce qui finira par être un vrai plan d’attaque. De plus en plus impliquées dans les luttes qui se soulèvent partout, au cœur de ce mouvement féministe qui déferle, elles découvrent un plaisir jusqu’ici insoupçonné, celui de poursuivre une émancipation collective. Le plaisir d’abolir le patriarcat, tout simplement. [Nina Faure • FR/BE • 2023 • 87′] La projection sera précédée d’un apéro solidaire et suivie d’un moment de décryptage avec Camille Husson (comédienne) et Vike Margez (Planning familial de Berchem-Sainte-Agathe). DATE ET HEURE : ven 28.11.25 | 19h00 (apéro solidaire à partir de 18h !) TARIFS : 4 € | 15 € carte 5 places non nominative | 1.25 € Art 27 RÉSERVATION : Via l’onglet « Ticket » sur le site internet https://archipel19.be/evenement/we-are-coming/ INFO : 02 469 26 75 | info@archipel19.be

Bruxelles Bruxelles | Féminismes / Antipatriarcat |
Médias

International : Sommes nous en train de vivre le soulèvement de la GenZ ?

Depuis quelques semaines, la génération Z qui désigne les personnes nées entre 1997 et 2012, se révolte à travers le monde. En Belgique, les blocages d’écoles secondaires pour la Palestine se multiplient, et le mouvement contre le décret paysage prend de l’ampleur. Sommes-nous en train de vivre le soulèvement de la Gen Z ? Du Népal au Maroc, de Madagascar au Pérou, une vague de contestation d’une ampleur inédite secoue déjà les pays du Sud. Sans chefs ni partis, organisée sur Discord et TikTok, la génération Z fait tomber des gouvernements et impose un constat brutal : le système ne marche plus. Et elle ne se laissera plus faire. Au Maroc, c’est la mort de huit femmes enceintes à l’hôpital public d’Agadir mi-septembre qui a mis le feu aux poudres. Dans un royaume qui investit des milliards dans la rénovation de stades pour le Mondial 2030, le système de santé public agonise. L’éducation publique est à l’abandon. Un jeune sur 3 est au chômage. Les inégalités se creusent pendant que les élites envoient leurs enfants dans des écoles privées et se font soigner dans des cliniques de luxe. Les périphéries sont délaissées, les sinistré·es du séisme d’Al Haouz vivant toujours dans des tentes après 2 ans de promesses non tenues. C’est dans le sillage de ces revendications que s’est créé le groupe de discussion nommé GenZ 212*, rassemble 150 000 membres sur la plateforme Discord. Le collectif se décrit comme un « espace de débat » sur la santé, l’éducation et la corruption. Depuis une semaine, les manifestations se succèdent malgré une répression brutale : arrestations arbitraires, dont des journalistes et des mineurs, coups de matraques, violence, intimidations, causant plus de 350 blessés, et trois morts dans la nuit du 2 au 3 octobre. Dans la nuit du 30 octobre, plusieurs manifestant·es se sont même fait rouler dessus par les voitures de police, blessant gravement 2 jeunes. « Le peuple veut la santé et l’éducation. Nous ne voulons pas la Coupe du monde, la santé est prioritaire. » slogans scandés lors des manifestations. Face au pouvoir qui déroule le tapis rouge pour les événements sportifs internationaux, la jeunesse marocaine exige qu’on s’occupe d’abord des besoins vitaux et sociaux les plus basiques. « Ces jeunes voudraient jouer le jeu de la méritocratie, mais constatent que les dés sont pipés« , analyse Mehdi Alioua, sociologue à Sciences Po Rabat. Le contrat social est rompu. Et contrairement aux mouvements précédents, celui-ci ne demande pas de réformes à la marge mais exige, dans une lettre au roi Mohammed VI, « la dissolution du gouvernement actuel pour son échec à protéger les droits constitutionnels des Marocains« . Tout a commencé par une interdiction des réseaux sociaux. Au Népal, où 7,5% de la population vit à l’étranger et envoie plus d’un quart du PIB national en transferts de fonds, couper les réseaux revenait à sectionner une artère vitale. Mais ce qui aurait pu rester une protestation sectorielle s’est...

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8 novembre - 16h00 - Marbré

Assemblée générale de la Fondation Marius Jacob

Face au contexte répressif, réfléchissons collectivement à la protection de nos ressources communes Samedi 8 Novembre, de 16h à 19h, retrouvons-nous à Rue du Palais 32 pour l’Assemblée générale de la Fondation Marius Jacob. Un moment pour faire le point ensemble, partager nos perspectives et décider collectivement de la suite. Dans un contexte politique de plus en plus répressif, cette AG mettra l’accent sur plusieurs enjeux clés : Stratégie face à la répression : anticiper les risques et réfléchir collectivement à la sécurité des fonds hébergés par la fondation. Changement d’échelle : penser comment renforcer la résilience de la structure grâce au soutien annuel. Fonctionnement des Assemblées Coopératives d’Attribution des Bourses : échanges autour du processus et de son évolution. Validation des fonds hébergés et du budget annuel. Présentation des activités de la fondation : un espace pour celleux qui nous connaissent moins, ou qui ne sont pas encore mutualisateur·ices. Tous les collectifs dont les fonds sont hébergés, nos mutualisateur·ices, ainsi que les collectifs que nous avons soutenus ou qui nous sont proches, sont chaleureusement invité·es à participer à ces échanges. Et pour clôturer la journée, moment convivial avec repas et musique — histoire de continuer les échanges dans la chaleur et la bonne humeur.

Bruxelles Bruxelles | Économie / Anticapitalisme |
Contrôle social / Répression

Une militante allemande en centre fermé depuis le 14 octobre

L’activiste a été arrêtée avec cinq autres personnes par la police bruxelloise près de la place Sainte-Catherine à 7h30 le 14 octobre, jour de la Journée nationale d’action à Bruxelles. Au cours de l’intervention, la police a trouvé du sérum physiologique, des lunettes de natation et de ski ainsi que du matériel médical dans les sacs à dos des militants, bref du matériel destiné à se protéger contre la police. Le groupe a refusé de s’identifier et a été arrêté à titre préventif. Les personnes ont finalement cédé et ont accepté de se faire identifier, mais la police a refusé de vérifier leur identité et les a ensuite transférés vers les centres de détention de Bruges et de Holsbeek (un centre fermé pour femmes sans-papiers, photo). Elles ont été détenues illégalement pendant environ 40 heures au total (une détention administrative ne peut durer que 12 heures), la police les traitant comme s’ils étaient des sans-papiers ne bénéficiant pas de la citoyenneté belge ou européenne. Depuis, cinq personnes ont quitté le centre fermé. Une personne de nationalité allemande, et qui a pourtant transmis la copie de son passeport aux autorités, reste détenue au centre de Holsbeek. “Si vous êtes arrêté et que vous ne pouvez pas présenter de pièce d’identité valide à ce moment-là, ou si vous refusez de le faire, nous partons du principe que vous vous trouvez en situation irrégulière et nous pouvons alors décider de vous placer en détention”, a fait valoir l’Office des étrangers.

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Extrême-droite / Antifascisme

[Communiqué] Gaza : un cessez-le-feu fragile et sans aucune perspective

Gaza : un cessez-le-feu fragile et sans aucune perspective Réaction de l’Union Progressiste des juifs de Belgique au cessez-le-feu et au plan Trump En ce moment, tous les otages israéliens en vie ont été libérés. Les bombardements israéliens auraient dû s’arrêter, mais, au moment de publier ce communiqué, ils avaient déjà repris. Ce ne sera pas la première fois qu’Israël viole un cessez-le-feu. Cette rupture vient troubler les scènes de réjouissance à Gaza et à Tel Aviv, que nous aurions voulu partager jusqu’au bout. La mise en œuvre du « plan Trump » commence mal. De toute façon, ses propositions ne mènent ni à la Paix ni à la Justice. Seule une petite partie des prisonniers politiques palestiniens — moins de 2000 sur un total d’environ 11 000 –, pour la plupart emprisonnés sans jugement ou sur décision de tribunaux militaires illégaux – ont été relâchés en échange des otages du Hamas. La situation de ces prisonniers – et la manière dont ils sont maltraités – mérite autant de considération que celle des otages israéliens. Parmi ces prisonniers relâchés ne figurera pas Marwan Barghouti, que tous les observateurs considèrent comme la figure la plus à même de réunifier le peuple palestinien autour d’un agenda de Paix et de Justice. L’incertitude demeure sur quelques points clés : l’ampleur du retrait de l’armée israélienne et l’effectivité de l’ouverture à une aide alimentaire et sanitaire suffisante. Israël garde en main toutes les clés de ce qui reste une prison à ciel ouvert et on peut faire confiance à Netanyahou pour bloquer toute avancée humanitaire et même revenir en arrière au moindre prétexte, comme on vient d’en avoir la preuve. Quant à l’avenir de la bande de Gaza, personne ne peut vraiment prendre au sérieux la proposition de Donald Trump d’une autorité qu’il présiderait lui-même et dont la direction exécutive serait confiée à un personnage aussi discrédité que Tony Blair. Qui peut imaginer que l’avenir de la Palestine en général et de Gaza en particulier puisse s’envisager en maintenant le peuple palestinien sous une telle tutelle ? La constitution d’un hypothétique État palestinien dont la reconnaissance fut au centre des débats de la dernière assemblée générale de l’ONU est renvoyée aux calendes grecques. Israël garde toutes les coudées franches pour approfondir la colonisation rampante et l’annexion de fait de la Cisjordanie. La mise à l’écart du Hamas est supposée acquise, tandis que le gouvernement israélien d’extrême droite est renforcé dans sa légitimité alors que son Premier ministre est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Pas un mot non plus sur les autres entorses au droit international qui font obstacle à la mise en œuvre de la « solution à deux États » à laquelle l’Union européenne se déclare attachée : l’annexion de Jérusalem et du plateau du Golan, l’apartheid qui frappe le peuple palestinien dans toutes ses composantes, le refus du droit des réfugiés au retour ou à de justes (...)

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Résistances et solidarités internationales

BRVMM x ZOT - Music & Art Workdshops

L’espoir est une discipline ! Rejoins-nous, le collectif BRVMM, samedi prochain pour une journée rempli de cette énergie et cette positivité qui nous manque tant dans ces temps durs ! Rappelons-nous ensemble que nous sommes nombreux, divers et forts ! Samedi 25 Octobre de 14:00 à 22:00 Rue Ransfort 27, 1080 Bruxelles ENGLISH BELOW Le collectif BRVMM — pour Bonne Route Vers le Meilleur Monde — rassemble des artistes, penseur·euses et militant·es engagé·es face aux crises et aux conflits qui traversent nos sociétés. Ensemble, nous résistons, imaginons de nouvelles perspectives et agissons pour bâtir une réalité plus juste, plus consciente. Rejoins-nous à l’évènement « BRVMM x ZOT », organisé le 25 octobre 2025 à La Fonderie en collaboration avec la cantine associative ZOT. Un moment convivial, en musique, avec des ateliers et des prises de parole afin de construire ensemble des réalités meilleures, justes et conscientes ! Cet événement, c’est une manière de se rassembler, de lutter ensemble, d’éveiller les consciences, de nourrir la réflexion, de se permettre de rêver, d’encourager la discussion, la participation et l’action de chacun·e. Au plaisir de vous y voir ! The BRVMM collective—french acronym for Good Road to a Better World—brings together artists, thinkers, and activists committed to addressing the crises and conflicts that plague our societies. Together, we resist, imagine new perspectives, and act to build more just and conscious reality. Join us for the « BRVMM x ZOT » event organized on October 25, 2025, at La Fonderie in collaboration with the ZOT community canteen. A friendly, musical experience with workshops and speaking engagements aimed at building a set of better, fairer, and conscious realities ! This event is a way to come together, to fight together, to raise awareness, to fuel reflection, to allow ourselves to dream, and to encourage discussion, participation, and action from everyone. We look forward to seeing you !

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Racismes / Colonialismes

🔻MOBILISATION FOR OUR PALESTINIAN COMRADES🔻

Husam Alfaqawi and a second comrade leading the daily Bourse protests are facing trials of their arrests following a demonstration on the 9 of June 2025 attended by thousands of people. Come stand in solidarity with our comrades who have been in the frontline for 2 years long ! They have been victims of police brutality, racism and state repression. THEY ARE NOT CRIMINALS ! The Belgian police, the state, the Immigration Office and the legal system are the criminals ! Hands of all Palestinian activists ! Free Fathi, Hamouda, Hussam, Ali and Mahmoud ! And continue to support Anas who has been deported to Greece ! Close all detention centers ! Stop deportations ! Free all Palestinian prisoner ! FR Husam Alfaqawi et un deuxième camarade à la tête des manifestations quotidiennes à la Bourse font l’objet de procès après leur arrestation à la suite d’une manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes le 9 juin 2025. Venez manifester votre solidarité avec nos camarades qui sont en première ligne depuis deux ans ! Ils ont été victimes de brutalités policières, de racisme et de répression étatique. Ce ne sont pas des criminels. Ce sont la police belge, l’État, l’Office des étrangers et le système judiciaire qui sont criminels ! Libérez tous les militants palestiniens ! Libérez Fathi, Hamouda, Hussam, Ali et Mahmoud ! Et continuez à soutenir Anas, qui a été expulsé vers la Grèce ! Fermez tous les centres de détention ! Arrêtez les expulsions ! Libérez tous les prisonniers palestiniens !

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Contrôle social / Répression

répression internationale et solidarités internationalistes - semaine du 13/10/25

Compilation d’articles du Secours Rouge Palestine : 1968 prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza Après plusieurs jours de négociation, les organisations palestiniennes ont publié ce 13 octobre la liste des 1968 prisonniers palestiniens, dont 250 condamnés à la prison à perpétuité ou des longues peines et 1718 enlevés durant l’opération génocidaire à Gaza. Ils doivent être libérés aujourd’hui dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur dans l’enclave palestinienne (voir notre article ). Parmi eux, on retrouve plusieurs dirigeants, personnalités et combattants de la gauche palestinienne comme Kamil Abu Hanish (écrivain et dirigeant du FPLP condamné à neuf peines de prison à vie), Nader Sadaqa (combattant des Brigades Abu Ali Mustapha, voir ici ) ou encore Bassem Khandaqji (romancier condamné à trois peines de prison à vie). Paris : Rassemblement de soutien à des prisonniers révolutionnaires en grève de la faim en Turquie Contre les prisons de type « puits » en Turquie qui sont connues pour leurs conditions de détention particulièrement inhumaines, plusieurs prisonniers révolutionnaires sont en grève de la faim (voir notre article ). Parmi eux, Serkan Onur Yilmaz, Ayberk Demirdögen et Fikret Akar sont mobilisés depuis respectivement 339, 218 et 200 jours. Afin de les soutenir, leurs différents soutiens organisent une journée d’action ce 15 octobre. À Paris, un rassemblement est organisé à 15H devant le Consulat général de Turquie (44 Rue de Sèvres, 92100 Boulogne-Billancourt). Brest : Le Poing Levé sanctionné par l’Université de Bretagne Occidentale Le 11 septembre, Le Poing Levé Brest a été informé par la présidence de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) qu’il était « dé-labellisé » de l’université, au prétexte d’« un certain nombre de communications incriminant l’UBO et sa gouvernance, allant jusqu’à mentionner « une complicité du génocide en Palestine » ». Cette dé-labellisation ne permet plus au Poing Levé d’avoir accès aux services que l’Université de Bretagne Occidentale mis à disposition pour les structures étudiantes. Cette décision fait suite à la publication d’articles publiés par l’organisation de jeunesse et dénonçant les partenariats de l’université avec des entreprises comme Thalès. Afin de les soutenir, des dizaines d’organisations politiques, syndicales et associatives ont exprimé leur indignation dans une déclaration commune. Liban : Un militant communiste menacé par des drones israéliens Depuis la signature du cessez-le-feu au Liban il y a près d’un an, Israël continue de mener des raids quotidiens dans le pays, sous le prétexte de vouloir détruire les infrastructures de la résistance libanaise. Plus récemment, l’occupation mène une campagne systématique, ciblant les ingénieurs qui inspectent et évaluent les dégâts, afin d’empêcher toute tentative de reconstruction dans les villages du Sud-Liban, d’où des centaines de milliers d’habitants...

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