Résistances et solidarités internationales

Objection de conscience : table-ronde sur la situation en Belgique et dans le monde
Lors de la rencontre internationale de Pressenza, moment où cette agence de presse prend le temps de rencontrer les équipes éditoriales de différents pays, Agir pour la Paix propose une table-ronde sur la situation de l’objection de conscience dans le monde. Dans un contexte où la guerre se profile comme une évidence du future, le stratut de l’objection de conscience prend tout son sens. Plus d’informations sur Pressenza.com : agence de presse internationale pour la paix et la non-violence. Tous les participants sont volontaires et mettent leurs compétences journalistiques (et de traduction) au service d’un journalisme citoyen, dans une perspective profondément respectueuse des êtres humains. La ligne éditoriale traite l’actualité en suivant notamment les thématiques suivantes– féminisme, changements climatiques, conflits, discriminations…- dénonçant les situations et informant, toujours avec un point de vue constructif, ouvrant des perspectives d’espoir. Pour toute information complémentaire, contactez : Tatiana De Barelli +32 486 846 812 Evenement gratuit, sur inscription.

Comment répondre aux menaces de Donald Trump sur le mouvement antifasciste
On a décidé de republier cet article de CrimethInk.com, traduit par La Horde, pour aider à mieux comprendre comment s’organise la résistance dans un pays en pleine fascisation. Les conseils qui y sont donnés sont parfois spécifiques au contexte répressif des Etats-Unis, mais certains peuvent quand même devenir des pistes face à l’escalade des idées d’extrême droite ici. Alors que Donald Trump a annoncé sur son réseau social que le mouvement "antifa" était désormais considéré comme "organisation terroriste", nous vous proposons une traduction du texte « Make Ready : Safeguarding Our Movements against Repression – How to Respond to Donald Trump’s Threats, publié le 18 septembre sur le site Crimethinc.com, et traduit par La Horde, qui met en contexte cette déclaration, et donne ensuite quelques conseils pour ne pas céder à la panique. Alors que Marine Le Pen, en 2017, demandait déjà la dissolution de toutes les "milices antifas", et que l’arrivée au pouvoir du RN n’est plus une chimère, ce texte, s’il est ancré dans la réalité américaine, est aussi riche d’enseignements pour nous. Le 17 septembre, dans un post publié sur Truth Social, Donald Trump a déclaré qu’il allait désigner « Antifa » comme « une organisation terroriste majeure ». Qu’est-ce que cela signifie ? Comment pouvons-nous nous préparer à affronter la tempête ? Il est toujours difficile de savoir à quel point il faut prendre au sérieux les déclarations performatives de Trump. Il fait souvent des déclarations délirantes pour tester leur impact sur son public : il lance des idées en l’air pour voir ce qui fait mouche, et ensuite il s’acharne là où il n’y a pas de réaction en retour. L’ordre exécutif de Trump du 22/09/2025 (traduction et texte original) Section 1. Mais cette fois, son administration suit à la lettre le manuel classique du fascisme. Un de ses partisans est même allé jusqu’à déclarer, sans ironie, que l’assassinat de Charlie Kirk était « l’incendie du Reichstag américain ». L’étape suivante de ce manuel est évidente : élargir ses cibles, allant des immigré·es jusqu’aux anarchistes, aux gauchistes, et s’étendant au bout du compte à tous les opposant·es au régime. Alors oui, par le passé, Trump a déjà fait des déclarations dans lesquelles il désignait « Antifa » comme une « organisation terroriste », notamment au début de la révolte qui a fait suite au meurtre de George Floyd. Mais à l’époque, le reste du gouvernement fédéral jouait en grande partie un rôle de frein à son impulsivité alors qu’aujourd’hui, l’ensemble de l’exécutif fédéral est composé de serviteurs zélés qui sont incapables de distinguer leurs propres intérêts de ceux de Trump. Certes, aucune loi ne permet au président de désigner des organisations terroristes intérieures. Mais même sans nouvelle législation ou nouveau décret, Trump a un contrôle direct sur le ministère de la Justice, le ministère de la Sécurité intérieure, le FBI et d’autres agences fédérales. Ce qu’il publie sur les réseaux (...)
répression internationale et solidarités internationalistes - semaine du 20/10/25
Compilation d’article du Secours Rouge Allemagne : Double riposte après l’expulsion de trois squats Le 10 octobre, dans le cadre des Journées d’occupation autonomes lancées à Leipzig contre la gentrification, l’envolée des prix des loyers et les expulsions locatives (lien ), et dans la foulée de la manifestation « Ensemble contre la folie locative, les expulsions et l’isolement », trois immeubles ont été occupés : le Henri à l’ouest (photo), et la Villa Krause et Eineck à l’est. La police a encerclé, attaqué et évacué les immeubles occupés, le premier le jour même, le dernier le 15. En représailles, la nuit du 15 octobre, un commissariat de la ville, situé dans le quartier de Connewitz, a été attaqué à la peinture et ses vitres ont été brisées au marteau. Une agence de la société immobilière Engel & Völkers a également été attaquée dans le centre-ville de Leipzig à l’acide butyrique. Catalogne : Pablo Hasel a été transféré de prison Rappeur, militant communiste et antifasciste, il est emprisonné depuis le 16 février 2021 et a été condamné à plusieurs années de prison pour « apologie du terrorisme » pour ses morceaux et prises de position contre la monarchie ou en soutien aux prisonniers des GRAPO (voir ici ). Récemment, il a été transféré à la prison de Lledoners. Voici la nouvelle adresse pour lui écrire : Pablo Rivadulla Duró · Centre Penitenciari de Lledoners · C-55, km. 37 · 08250 Sant Joan de Vilatorrada (BARCELONA) Tunisie : Des dizaines d’arrestations après des manifestations contre une usine polluante Des dizaines de personnes ont été arrêtées durant la nuit du 17 au 18 octobre à Gabès dans sud de la Tunisie, après des manifestations pour exiger la fermeture d’une usine chimique polluante. Celle-ci utilise de l’acide sulfurique et de l’ammoniac pour fabriquer des engrais à base de phosphates. Après des incidents liés à la pollution, des milliers d’habitants de Gabès ont manifesté la semaine dernière pour réclamer la fermeture de l’usine. France : Deux membres de la Confédération Paysanne condamnés Deux agriculteurs de la Confédération paysanne ont été condamnés mardi 14 octobre par le tribunal correctionnel de Paris à 450 euros d’amende chacun pour des violences qu’ils auraient commises sur des policiers lors d’une manifestation contre le Mercosur du syndicat agricole en décembre 2024 devant le Grand Palais à Paris. France : Un podcast qui donne la parole aux personnes qui ont vécu la garde-à-vue Que se passe-t-il dans un commissariat ? Comment se défendre face à la police en garde à vue ? Et que peut nous apporter l’expérience passée des camarades ? « Rien À Déclarer » est un podcast militant donnant la parole à celles et ceux qui ont vécu la garde à vue. Trois épisodes (25mn chacun) sont déjà disponibles et deux supplémentaires sortiront prochainement (à écouter ici ). Paris : Rassemblement contre la répression du mouvement GenZ212 au Maroc Samedi 18 octobre de 17h à 20h, un rassemblement...

[INTERVIEW] Maroc : le soulèvement de la Gen Z 212
Pour mieux comprendre les diverses formes que prend cette vague d’activité dans différentes parties du monde, nous avons discuté avec deux participantes au mouvement Gen Z 212 au Maroc. Depuis la destitution du président du Sri Lanka en 2022 et le soulèvement de 2024 au Bangladesh, une nouvelle vague révolutionnaire a commencé à se propager à travers le monde, prenant de l’ampleur avec le soulèvement en Indonésie en août 2025 et l’insurrection au Népal en septembre. Depuis lors, d’intenses manifestations ont éclaté au Pérou, aux Philippines , à Madagascar, au Maroc et ailleurs. Pour mieux comprendre les diverses formes que prend cette vague d’activité dans différentes parties du monde, nous avons discuté avec deux participantes au mouvement Gen Z 212 au Maroc. Tout d’abord, à qui nous adressons-nous ? Que pouvez-vous dire, en toute sécurité, sur qui vous êtes, sur ce que vous faites, et sur votre place dans la société marocaine et au sein des mouvements sociaux ? Nous sommes Yousra et Qamar, des militantes féministes basées à Casablanca. Qamar commence également à enseigner à l’université et Yousra travaille comme employée de bureau à Kénitra. Nous sommes toutes deux impliquées dans un réseau féministe et queer qui couvre l’ensemble du pays. Ce réseau sert principalement de base pour la solidarité matérielle et l’entraide collective, de plateforme de politisation, de mobilisation et de défense des droits. Alors que Qamar était active pendant le soulèvement de 2011, Yousra, elle, était encore un peu trop jeune pour cela. En plus de participer à la plateforme d’organisation et aux manifestations, nous travaillons actuellement pour pouvoir obtenir une aide juridique et médicale pendant l’insurrection en cours. Avant de répondre au reste des questions, nous tenons à faire quelques mises en garde. Cette insurrection est très récente et quiconque prétend avoir une lecture ou une analyse claire de ce qui est en train de se passer ment et ce, même si nous sommes très proches des événements. Comment comprenez-vous ce qui se passe actuellement au Maroc ? Pouvez-vous nous donner quelques informations sur le contexte de ce soulèvement ? Ce qui se passe actuellement est la conséquence naturelle d’une série de décisions politiques catastrophiques prises par un système qui est fondamentalement contre le peuple. Pour replacer les choses dans leur contexte, le Maroc est un pays où les différences et les violences entre classes sociales sont très marquées, où le secteur public (hôpitaux, écoles et autres institutions similaires) est moribond et où la classe moyenne est appauvrie. De plus, la tranche d’âge la plus importante du pays est celle représentée par les jeunes, et plus d’un tiers d’entre nous est au chômage. Lorsque tu trouves un emploi en tant que jeune, il s’agit souvent d’un emploi non déclaré, qui ne te donne pas accès au système social qui est déjà très limité. Pourtant, ce pays, profondément en crise et dépourvu de services (...)
Contrôles sociaux INAMI et ONEM à l’aéroport d’Ostende
Un contrôle surprise des services sociaux a eut lieu la nuit du 18 au 19 octobre dans le hall des arrivées à l’aéroport d’Ostende. Un groupe de plongeurs a été contrôlé par des inspecteurs de l’INAMI (Institut national d’assurance maladie invalidité) et de l’ONEM ( Office national de l’emploi), quelques minutes après avoir posé le pied sur le sol belge. Les inspecteurs ont trié les voyageurs en laissant partir les ressortissants français et hollandais, ils ont ensuite pris la carte d’identité de chaque Belge et ont scanné la puce de celle-ci avec leur smartphone via une application qui permet de voir si la personne perçoit une allocation sociale. Une traque des allocataires sociaux prévue deux fois par an dans les aéroports belges et qui ont pour but de sanctionner les allocataires sociaux (chômeurs et malades) n’ayant pas suivi les démarches administratives leurs permettant de résider à l’étranger. Les membres du groupe se sont vus remettre un document en néerlandais rappelant les formalités à accomplir avant de quitter la Belgique.

La dignité … pour qui ?
Aujourd’hui, en Belgique, nous faisons face au recul de l’État de droit et des droits fondamentaux. C’est pour cette raison que le mouvement Présence et Action Culturelles a décidé de mener une large campagne de sensibilisation et d’information autour des politiques migratoires et de leurs impacts sur les populations. En 2025, nous dénonçons les stratégies et mécanismes de déshumanisation, d’indésirabilité et d’inhumanité, portant gravement atteinte à la dignité. Dans cette campagne, nous questionnons tant le non-respect des droits humains induit par les politiques migratoires en Belgique et en Europe, que la surexploitation des citoyen·nes sans-papiers et le nettoyage ethnique et le génocide des Palestinien·nes. En tant que mouvement d’éducation permanente, Présence et Action Culturelles a toujours œuvré à porter dans l’espace public la voix de celleux qu’on n’entend pas, qu’on n’entend plus ou qu’on ne souhaite pas entendre dans l’optique de bâtir une société plus juste, plus solidaire et plus humaine. Trop longtemps, les questions migratoires ont été laissées aux mains et aux tweets d’un projet politique qui divise, qui stigmatise et qui promeut le repli sur soi. Il est urgent de réaffirmer une vision progressiste de la migration, avec pour socle minimum le respect de l’État de droit, où chaque être humain bénéficie d’un accueil digne et inconditionnel en tenant compte du passé colonial et des relations (post)coloniales qui perdurent encore aujourd’hui. Une vision où tout individu a le droit de se mouvoir comme iel le souhaite et où il est de notre devoir de venir en aide et d’accueillir celleux qui fuient leur terre natale pour sauver leur vie ainsi que celle de leur famille. Une vie digne, oui, mais pour toutes et tous ! Vivre une vie digne, c’est pouvoir disposer d’un chez-soi où l’on se sent en sécurité. Vivre une vie digne, c’est disposer des ressources nécessaires pour s’alimenter, se soigner, se divertir et se sociabiliser. Vivre une vie digne, c’est avoir accès à une éducation de qualité, à des opportunités professionnelles et à des conditions de travail décentes et équitables. Vivre une vie digne, c’est avoir la possibilité matérielle et morale de participer à la vie de la communauté et pouvoir s’exprimer librement et sans pression. Vivre une vie digne, c’est être respecté·e dans ses droits fondamentaux.Lancement de campagne – 06 novembre 2025 – à Liège //Programme // 12h30 : Accueil 12h50 : Présentation de la campagne 13h10 : Prestation de la Chorale des Invisibles 13h30 : Table ronde « Politique indigne : A qui profite le crime ? » 14h30 : Pause 14h45 : Slam 15h00 : Présentation des outils de la campagne : Podcasts 15h15 : Table ronde « Du génocide au traitement des victimes en exil » 16h15 : Prestation de la Chorale des invisibles 16h30 : Clôture
Anuna De Wever obtient la suspension du prononcé pour des graffitis
Mardi 21 octobre, la militante Anuna De Wever a obtenu la suspension du prononcé pour des graffitis fais en décembre 2023 sur le site de la société OIP Land System à Tournai, filiale de l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems. Elle a également été acquittée du chef d’association de malfaiteurs par le tribunal correctionnel de Tournai.
International : Déclaration du Secours Rouge International
Déclaration du Secours Rouge International à l’issue de sa conférence semestrielle qui s’est tenue à Zurich début octobre 2025 (lire en intégralité ici ). Début octobre 2025, des délégations de Zurich, Genève, Stuttgart, Hambourg, Bruxelles, Toulouse, Milan, Turin et Rome se sont réunies à l’occasion de la Conférence semestrielle du Secours Rouge International. Celle-ci s’est tenue dans un contexte mondial d’intensification des contradictions inter-impérialistes, d’une tendance à la réaction et à la guerre, en passant par le développement de la contre-révolution préventive mais aussi des résistances qui y font face, à l’image de la jeunesse qui se soulève aux quatre coins de la planète.
Une militante allemande en centre fermé depuis le 14 octobre
L’activiste a été arrêtée avec cinq autres personnes par la police bruxelloise près de la place Sainte-Catherine à 7h30 le 14 octobre, jour de la Journée nationale d’action à Bruxelles. Au cours de l’intervention, la police a trouvé du sérum physiologique, des lunettes de natation et de ski ainsi que du matériel médical dans les sacs à dos des militants, bref du matériel destiné à se protéger contre la police. Le groupe a refusé de s’identifier et a été arrêté à titre préventif. Les personnes ont finalement cédé et ont accepté de se faire identifier, mais la police a refusé de vérifier leur identité et les a ensuite transférés vers les centres de détention de Bruges et de Holsbeek (un centre fermé pour femmes sans-papiers, photo). Elles ont été détenues illégalement pendant environ 40 heures au total (une détention administrative ne peut durer que 12 heures), la police les traitant comme s’ils étaient des sans-papiers ne bénéficiant pas de la citoyenneté belge ou européenne. Depuis, cinq personnes ont quitté le centre fermé. Une personne de nationalité allemande, et qui a pourtant transmis la copie de son passeport aux autorités, reste détenue au centre de Holsbeek. “Si vous êtes arrêté et que vous ne pouvez pas présenter de pièce d’identité valide à ce moment-là, ou si vous refusez de le faire, nous partons du principe que vous vous trouvez en situation irrégulière et nous pouvons alors décider de vous placer en détention”, a fait valoir l’Office des étrangers.

[Communiqué] Gaza : un cessez-le-feu fragile et sans aucune perspective
Gaza : un cessez-le-feu fragile et sans aucune perspective Réaction de l’Union Progressiste des juifs de Belgique au cessez-le-feu et au plan Trump En ce moment, tous les otages israéliens en vie ont été libérés. Les bombardements israéliens auraient dû s’arrêter, mais, au moment de publier ce communiqué, ils avaient déjà repris. Ce ne sera pas la première fois qu’Israël viole un cessez-le-feu. Cette rupture vient troubler les scènes de réjouissance à Gaza et à Tel Aviv, que nous aurions voulu partager jusqu’au bout. La mise en œuvre du « plan Trump » commence mal. De toute façon, ses propositions ne mènent ni à la Paix ni à la Justice. Seule une petite partie des prisonniers politiques palestiniens — moins de 2000 sur un total d’environ 11 000 –, pour la plupart emprisonnés sans jugement ou sur décision de tribunaux militaires illégaux – ont été relâchés en échange des otages du Hamas. La situation de ces prisonniers – et la manière dont ils sont maltraités – mérite autant de considération que celle des otages israéliens. Parmi ces prisonniers relâchés ne figurera pas Marwan Barghouti, que tous les observateurs considèrent comme la figure la plus à même de réunifier le peuple palestinien autour d’un agenda de Paix et de Justice. L’incertitude demeure sur quelques points clés : l’ampleur du retrait de l’armée israélienne et l’effectivité de l’ouverture à une aide alimentaire et sanitaire suffisante. Israël garde en main toutes les clés de ce qui reste une prison à ciel ouvert et on peut faire confiance à Netanyahou pour bloquer toute avancée humanitaire et même revenir en arrière au moindre prétexte, comme on vient d’en avoir la preuve. Quant à l’avenir de la bande de Gaza, personne ne peut vraiment prendre au sérieux la proposition de Donald Trump d’une autorité qu’il présiderait lui-même et dont la direction exécutive serait confiée à un personnage aussi discrédité que Tony Blair. Qui peut imaginer que l’avenir de la Palestine en général et de Gaza en particulier puisse s’envisager en maintenant le peuple palestinien sous une telle tutelle ? La constitution d’un hypothétique État palestinien dont la reconnaissance fut au centre des débats de la dernière assemblée générale de l’ONU est renvoyée aux calendes grecques. Israël garde toutes les coudées franches pour approfondir la colonisation rampante et l’annexion de fait de la Cisjordanie. La mise à l’écart du Hamas est supposée acquise, tandis que le gouvernement israélien d’extrême droite est renforcé dans sa légitimité alors que son Premier ministre est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Pas un mot non plus sur les autres entorses au droit international qui font obstacle à la mise en œuvre de la « solution à deux États » à laquelle l’Union européenne se déclare attachée : l’annexion de Jérusalem et du plateau du Golan, l’apartheid qui frappe le peuple palestinien dans toutes ses composantes, le refus du droit des réfugiés au retour ou à de justes (...)
répression internationale et solidarités internationalistes - semaine du 13/10/25
Compilation d’articles du Secours Rouge Palestine : 1968 prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza Après plusieurs jours de négociation, les organisations palestiniennes ont publié ce 13 octobre la liste des 1968 prisonniers palestiniens, dont 250 condamnés à la prison à perpétuité ou des longues peines et 1718 enlevés durant l’opération génocidaire à Gaza. Ils doivent être libérés aujourd’hui dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur dans l’enclave palestinienne (voir notre article ). Parmi eux, on retrouve plusieurs dirigeants, personnalités et combattants de la gauche palestinienne comme Kamil Abu Hanish (écrivain et dirigeant du FPLP condamné à neuf peines de prison à vie), Nader Sadaqa (combattant des Brigades Abu Ali Mustapha, voir ici ) ou encore Bassem Khandaqji (romancier condamné à trois peines de prison à vie). Paris : Rassemblement de soutien à des prisonniers révolutionnaires en grève de la faim en Turquie Contre les prisons de type « puits » en Turquie qui sont connues pour leurs conditions de détention particulièrement inhumaines, plusieurs prisonniers révolutionnaires sont en grève de la faim (voir notre article ). Parmi eux, Serkan Onur Yilmaz, Ayberk Demirdögen et Fikret Akar sont mobilisés depuis respectivement 339, 218 et 200 jours. Afin de les soutenir, leurs différents soutiens organisent une journée d’action ce 15 octobre. À Paris, un rassemblement est organisé à 15H devant le Consulat général de Turquie (44 Rue de Sèvres, 92100 Boulogne-Billancourt). Brest : Le Poing Levé sanctionné par l’Université de Bretagne Occidentale Le 11 septembre, Le Poing Levé Brest a été informé par la présidence de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) qu’il était « dé-labellisé » de l’université, au prétexte d’« un certain nombre de communications incriminant l’UBO et sa gouvernance, allant jusqu’à mentionner « une complicité du génocide en Palestine » ». Cette dé-labellisation ne permet plus au Poing Levé d’avoir accès aux services que l’Université de Bretagne Occidentale mis à disposition pour les structures étudiantes. Cette décision fait suite à la publication d’articles publiés par l’organisation de jeunesse et dénonçant les partenariats de l’université avec des entreprises comme Thalès. Afin de les soutenir, des dizaines d’organisations politiques, syndicales et associatives ont exprimé leur indignation dans une déclaration commune. Liban : Un militant communiste menacé par des drones israéliens Depuis la signature du cessez-le-feu au Liban il y a près d’un an, Israël continue de mener des raids quotidiens dans le pays, sous le prétexte de vouloir détruire les infrastructures de la résistance libanaise. Plus récemment, l’occupation mène une campagne systématique, ciblant les ingénieurs qui inspectent et évaluent les dégâts, afin d’empêcher toute tentative de reconstruction dans les villages du Sud-Liban, d’où des centaines de milliers d’habitants...

Berne : Manifestation combative pour la Palestine, plus de 500 manifestants arrêtés
Ce samedi 11 octobre s’est déroulé une large manifestation non déclarée à Berne suite à l’appel de plusieurs organisations anti-colonialistes suisses pour dénoncer la complicité du gouvernement et des entreprises du pays avec Israël. Entre 5 000 et 10 000 personnes se sont retrouvées à 15H à la Bahnhofplatz de la capitale helvétique avant de se rendre devant le Palais fédéral. Un important dispositif policier a été déployé pour empêcher le cortège de bouger. En tête et organisé, le black bloc constitué de plusieurs centaines d’individus a très rapidement été attaqué par des canons à eau, flashballs, gaz lacrymogènes et matraquages. Les dégâts matériels remonteraient au million de francs suisses, avec au moins 57 bâtiments endommagés, dont les vitrines de plusieurs grandes enseignes complices et un incendie. Les affrontements avec la police ont eu lieu jusque tard dans la nuit. Un groupe de 500 personnes a été encerclé par la police qui les a gardés captif dans le froid, mouillé, sans nourriture ou boisson de 17h30 et jusqu’à tard dans la nuit. Les personnes ont été emmenées au poste au petit matin, puis relâchées. La police a également empêché le reste des manifestants de briser la nasse en utilisant différentes formes de violence.











