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2 ans de luttes avec le Stuut

2 ans de luttes avec le Stuut

Nous y voilà, 2 ans d’informations, de luttes et de partages. Allant du relais d’information à la publication de communiqués d’actions contre le capital, l’extrême droite et les structures oppressives. Et ca continue !

Belgique | sur https://stuut.info | Collectif : Stuut

C’EST QUOI CE STUUT ? #2e année

Stuut : nom indéfini (bruxellois)
1. Truc, machin, bizarrerie
2. Imprévu, contrariété, problème

Image : 1e mai révolutionnaire.

De nombreux événements et luttes marquantes ont eu lieu durant l’année écoulée. Si certain-e-s ont attisé la colère et la rage, d’autres ont fait naître de la joie et mis du baume au coeur. On pense particulièrement aux luttes des personnes exilées, aux luttes contre les violences policières actives et intenses : Pour Medhi, Pour Imad, Pour Adil, Pour Nahel ; pour la Palestine et contre le génocide ; à la solidarité avec les inculpé-e-s ; aux multiples rassemblements lors de la grève féministe du 8 mars ; aux actions pour l’accès au logement lors du Housing Action Day et aux occupations de squats ; contre l’extension de l’aéroport à Liège, ou celles contre la mégabassine à Sainte-Soline et l’enfouissement de déchets nucléaires à Bure) ; aux luttes de quartier contre la gentrification (comme celles contre les projets Key West ; aux actions de la coalition Code Rouge ; à la lutte internationale contre la guerre en Ukraine et l’invasion russe ;…

Un grand projet porté par des petites fourmis, ce qui fait parfois beaucoup ! Si tu as des ressources matérielles, en temps, en idées etc, n’hésite pas à nous contacter ou participer en publiant toi même ! Par mail : Stuut

Image : Manifestation au centre fermé de Vottem.


DÉJÀ DEUX ANNÉE DU STUUT !

De plus en plus de personnes et de collectifs utilisent le Stuut - que ce soit en consultant le site ou en proposant des articles à la publication ou en créant des pages « collectif » ou « Luttes ».

Plus de la moitié des articles proposés sont des événements, et l’agenda est très consulté. Un bonne vingtaine de collectifs/projets ont désormais leur « page collectif », qui leur permet de publier leurs articles et de les archiver hors GAFAM. Des appels et comptes-rendus d’actions (anonymes ou non) ont aussi trouvé sur stuut.info un espace de diffusion sécurisé.
On constate par ailleurs que les médias tels instagrams, X ou facebook restent privilégiés par defaut par et pour beaucoup.

Image : action sur le palais de justice à Bruxelles en soutien à la famille et à la lutte pour la justice & vérité face aux violences policières.

On pense aussi à toutes les personnes et collectifs qui s’organisent contre les centres fermés ; font de la veille antifasciste ; se mobilisent dans les luttes antiracistes et décoloniales ; ouvrent des squats ; animent des émissions radio et tiennent des permanences de bibliothèques anarchistes, trans/féministes et queer ; organisent des évènements de soutien ; diffusent des savoirs d’autodéfense numérique ou d’autodéfense féministe ; font connaître les luttes d’ici et d’ailleurs dans une perspective solidaire et internationaliste.

On espère que le Stuut a pu contribuer à faire connaître, à faire vivre et à amplifier toutes ces initiatives et tout ce travail !

Image : Blocage d’AXA en soutien à la Palestine

LA MODÉRATION, UNE FINE LIGNE DE CRÊTE QUI CONTINUE

Les articles proposés sont modérés à priori (leur lecture et correction se font donc AVANT leur publication), la modération est une charge de travail quotidiene. Par exemple, il y a souvent des images à anonymiser, des liens à vérifier, des mots-clés ou un logo manquant à rajouter, une mise en page à peaufiner pour une meilleure lisibilité, etc.

Les articles sont régulièrement débattus par le collectif de modération. Plus leurs sujets sont clivants et complexes et/ou avec des références externes à vérifier, plus le consensus est long à trouver mais necessaire pour dégager des processus de modération plus efficace à l’avenir.

Les raisons qui ont amené à refuser des articles cette année :

  • des événements payants chers (formations) ou commerciaux sans soutien à une lutte spécifique (concerts, marchés...),
  • des articles difficilement compréhensibles car trop courts/éloignés du contexte local/sans contextualisation,
  • des événements institutionnels organisés sans les personnes concernées et/ou avec des personnalités issues de partis politiques, d’institutions carcérales ou politiquement douteuses/confuses...
  • et aussi une offre d’emploi !
    Voir plus : Guide de modération

Image : Antifafare - fanfare de lutte sur Bruxelles et alentours

LA TECHNIQUE, PARTIE IMMERGÉE DE L’ICEBERG

Cette année, ça a bossé ferme aussi côté technique. Le site a connu pas mal d’améliorations et le développement d’une série de nouveautés :

  • Stuut.info se relaie desormais automatiquement sur des réseaux sociaux Après moult débats... voici Stuut sur Telegram et sur Mastodon ! On espère que cette présence fera venir des personnes vers le site.
    On refuse toujours X, Insta, Facebook ... pour des raisons politiques et logistique. Pas d’accord ? Envoyez nous votre avis à mail, ou mieux, choppe les flux RSS qui t’intérèsses et créé toi-même ta pages de relais Stuut vers les Gafams.
  • Stuut.info a son flux RSS, qui permet de s’abonner à des parties du site (par thématique, par collectif ou par lutte) en utilisant un collecteur de flux RSS, comme expliqué ici.
  • La création de « Pages collectives » pour diffuser et archiver les publications d’un collectif/projet porté par un seul groupe de personnes. Il y a 27 projets/collectifs sur stuut.info !

    Si tu souhaites une « page collectif », regarde ici pour voir comment faire.

Il y a aussi des groupes qui font un super taf de compilation d’articles et du travail journalistique comme à la Cloche des bois, Actu prison et le front antifa, ou encore des comptes rendus d’action autonomes (irruptions / Getting the voice out).

Images : vandalisation de la façade du syndicat des propriétaires. Bien fait ! & Bruxelles housing day.

AMPLIFIER LES LUTTES

Je veux participer au Stuut.info, mais comment ???

  • TU PEUX faire de la veille de thèmes/luttes qui t’intéressent, ou de projets/collectifs qui n’auraient pas le temps et/ou les ressources pour poster elleux-même leurs articles et événements. Tu peux les faire connaître et les soutenir en les relayant sur stuut.info.
  • TU PEUX relayer des articles ou événements publiés sur stuut.info dans ta newsletter ou ta liste de diffusion, sur ton site ou tes réseaux sociaux, par mastodon, avec ton émission radio, dans tes projets collectifs, auprès de ton entourage...
  • TU PEUX diffuser la com’ du Stuut dans les événements et lieux que tu fréquentes : sur les murs de ta ville, de ton village ou de ton quartier, dans des livres de ta bibliothèque, à ton école ou à ton boulot, dans ton bar favori ou ta salle de sport, à ton arrêt de bus quotidien ou sur ton trajet en vélo, au piquet de grève, en manif ou à un concert de soutien... Tu trouveras peut-être aussi dans un de ces lieux une petite pile de stickers à coller partout !
    D’ailleurs, écris nous si tu veux reçevoir des stickers Stuut -> mail.

Image : morceau de l’affiche d’appel à la manifestion contre les violences policières du 15 mars 2024.

LE FUTUR

Le site est de plus en plus une références et on est super content-e-s de la diffusion et de l’utilisation qui se répand à Bruxelles et alentours.

Pour la suite, on aimerait avancer sur les projets suivants : simplifier l’interface de publication, mettre à jour le guide de publication, améliorer le moteur de recherche, développer l’accessibilité du site... tout ça pour faciliter l’utilisation de de la plateforme Stuut (et faire des tutos vidéos par exemple ? Si tu sais le faire à notre place vas-y !). Le Stuut va continuer à s’améliorer, article modéré par article modéré, ligne de code par ligne de code.

Image : perquisition des télévisions Kurdes à Denderleeuw (Strong TV & Medya Haber) à la demande de la « justice » française...

<<<<<<<<<<<<<<< Remerciements >>>>>>>>>>>>>>>

à toustes les lecteur.ices qui lisent les articles et consultent l’agenda
à toustes les auteur.ices qui écrivent ou relaient les articles
Et surtout, merci aux invisibles, aux forces en devenir et à toustes celleux qui luttent pour le renversement de cette société de domination et d’exploitation. Cet outil est le vôtre.

à toustes celleux qui développent et maintiennent des outils libres hors GAFAM (riseup, framasoft, spip...).

à Mutu pour son accueil au sein du réseau, son soutien technique et moral,

Bruxelles, le 1er mai 2024.

Avec amour et Révolte, [1]

L’équipe du Stuut

Notes

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DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Médias

Noëlle Besse, une illustre bandite pourtant inconnue

Une grande partie de l’existence de Noëlle Besse est faite d’évasions, de cambriolages, de lutte dans les prisons et de solidarité. Pourtant, elle est bien moins connue que son frère, François Besse, gangster français légendaire. Paradoxalement, elle incarne à la fois la femme qui va aider, soigner et suivre sans faillir les hommes de sa vie, et celle qui va bousculer les codes de l’illégalisme à la recherche d’une liberté totale en assumant ses choix et son indépendance. De ses cavales à ses réflexions féministes dans le monde misogyne du banditisme, de son soutien indéfectible à son frère jusqu’au fait que sa fille ait passé les premières années de sa vie en taule avec elle, la vie de Noëlle Besse vaut la peine d’être connue et reconnue, à la hauteur du courage qu’il a fallu pour la mener. La voici racontée.   Noëlle Besse est née un jour d’hiver 1946 à Cognac en Charente. Sa famille a des revenus modestes et vit dans un quartier pauvre où l’alcool et le chômage sont présents. Sa mère, Marcelle Besse, veuve depuis la Seconde Guerre Mondiale, est en couple avec son père Francisco Esposito, ouvrier anarchiste et réfugié politique espagnol. Son frère, François Besse, futur ennemi public numéro 1, complice et ami de Jacques Mesrine et condamné à mort par contumace, est né deux ans avant, en 1944. Le climat de discorde qui persiste dans la famille est dû à la recomposition de celle-ci et à l’humeur caractérielle et parfois brutale de leur père. Cela rapproche Noëlle et son frère. « Bien sûr, je faisais des sottises. Mon frère, si cher à mon cœur, était là, toujours là pour prendre à ma place les raclées de ce père violent. » Cet amour, cette complicité ne connaîtra pas de faille leur vie durant. Elle passe son enfance à jouer avec François et sa bande. Il lui apprend à nager, à courir dans les grottes, à monter aux arbres. Ses genoux et ses vêtements font souvent les frais de leurs aventures, ce qui vaut à son frère des corrections lorsqu’ils rentrent à la maison. En 1960, lors d’un rendez-vous au commissariat pour renouveler le statut d’exilé politique du père, un flic cafarde un délit qu’avait commis François quelque temps auparavant. Le papa rentre à la maison, affûte une lame et attend son fils pour le punir. Lorsque celui-ci est de retour, le ton monte. Noëlle, par réflexe, saute et s’interpose entre son frère et la lame qui l’entaille le creux de la main. François, lui, s’échappe définitivement du foyer familial pour vivre les aventures que nous lui connaissons et faire son entrée, petit à petit, dans la cour du grand banditisme. Suite à cet événement, leur mère, pourtant d’ordinaire si obéissante et soumise, chasse son compagnon de la maison, qui une fois ses affaires faites, la quitte sans se retourner. Noëlle, tête dure et enfant rebelle, est mise à l’internat dans un foyer pour jeunes délinquantes tenu par des religieuses. Les flots de punitions qu’elle reçoit ne font que l’endurcir. Elle ne pense qu’à s’enfuir et à se venger....

Partout Partout |
Médias

DES ARTISTES ENGAGÉ.ES QUI NOUS FONT DU BIEN

Il y a quelques mois, Georges-Louis Bouchez (MR) se plaignait de l’engagement politique de certain·es artistes, critiquant notamment la présence d’organisateur·ices de festival lors de la manifestation du 13 février dernier, contre l’Arizona. En parallèle, les subsides pour la culture diminuent et les pressions se multiplient sur le statut d’artiste, un revenu spécifique qui est menacé de réforme, voir de suppression, par le nouveau gouvernement. En somme, la possibilité même de faire de l’art son métier est menacé en Belgique. Cette insécurité économique renforce les discours lissés et prudents, dans l’espoir de rester éligible aux aides publiques, financements, et peut freiner l’engagement militant de certain·es artistes. Les organisateur·ices du festival Esperanzah ont répondu à GLB : « Que Georges-Louis Bouchez le veuille ou non, l’art est politique depuis la nuit des temps« . « Si je ne peux pas danser dans votre révolution, je ne veux pas de votre révolution » : cette phrase attribuée à l’anarchiste Emma Goldman résonne aujourd’hui avec force. Dans ce contexte tendu, nous vous proposons un focus sur quatre artistes-militant·es basé·es en Belgique, qui refusent de dissocier création et engagement. Achille est un·e jeune rappeur·se bruxellois·e. Ses textes mélangent engagement politique et introspection, dans une recherche constante de nouveauté. L’artiste s’attache à quitter les codes classiques du rap conscient, tout en conservant une partie de sa plume. Son premier album Quelques flocons est un voyage à la fois sensible et politique. Rap, techno, pop, slam, piano-voix, poésie, … Achille touche à tout pour développer son univers, dans un ensemble textuel cohérent. Iel décrit la tristesse de l’époque et la révolte qui en découle, comme dans le morceau « De Bruxelles à Bethléem ». Ses textes parlent des murs qui se dressent mais qui finissent toujours par tomber, d’une jeunesse qui peine à se trouver, d’un monde à refaire, de fond en comble. L’album rebondit. Il invite tantôt à taper du pied, tantôt à voyager en soi-même. Il parle de luttes. De luttes internes, contre l’apathie intérieure et la déconnexion émotionnelle, mais aussi de luttes externes, contre un capitalisme mortifère, entre autres. L’album raconte : toutes ces luttes sont inextricablement liées. Avec son binôme Tmoin, Achille vient d’ailleurs de sortir un morceau contre le gouvernement Arizona : Arizona (shoot), où il dresse rapidement le décor : « Ils ont pris le nom d’un ancien état esclavagiste, je crois que là j’ai tout dit ». Youssef Swatt’s est un rappeur tournaisien qui a récemment gagné en notoriété après sa victoire à Nouvelle Ecole saison 3. Actif depuis plus de dix ans, Youssef avait notamment été mis en avant par son passage sur Give Me 5 au début des années 2010, alors qu’il n’avait que 14 ans. Rappeur précis au texte toujours plus affuté, il fait plaisir aux amateur·ices de rap « à l’ancienne », à travers des instrus et des flows aux inspirations...

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