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Key West, c’est pas permis !

Key West, c’est pas permis !

Bruxelles | sur https://stuut.info

Est-ce à nouveau un hasard ? Début de ce mois de juillet, au moment où chacun prépare ses valises, la Région bruxelloise délivre le permis d’urbanisme du très décrié projet Key West, un projet immobilier spéculatif à Biestebroeck de 515 logements privés, dont une partie dans une tour de 25 étages (84 m de haut). La commission de concertation avait rendu un avis favorable assorti de quelques conditions le 30 mars qui avait fait l’objet d’une interpellation de la part de plusieurs habitants du quartier dénonçant les dimensions inadaptées aux besoins et les effets gentrificateurs du projet. Plus récemment les opposant·es ont été rejoint·es par le soulèvement de la Terre. Que ce soit sous l’angle environnemental ou social, il n’y a rien à tirer de ce projet qui gaspille un foncier bruxellois unique pour sa proximité avec un bassin giratoire portuaire. Les associations et les opposant·es resteront vigilant·es même durant les vacances !

Contact : Claire Scohier

Voir en ligne : Inter-Environnement Bruxelles (12/07/2023)

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Entrakt à Key West : privatisation et instrumentalisation de l’occupation

Ce lundi soir, les facades des bâtiments voués à être détruits pour la construction de l’immonde projet Key West ont été saccagées. On peut y lire, tagué en grosses lettres : « No Key West » « BPI dégage » « Immobel dégage » mais aussi « Entrakt dégage ». Quelques mots sur l’entreprise Entrakt, la privatisation et l’instrumentalisation de l’occupation des bâtiments vides. Les deux premières cibles des tags, BPI et Immobel, sont les responsables du projet Key West (aussi appelé A’rive) : des géants de la promotion immoblière qui font leur profit sur le dos des habitant.e.s des quartiers populaires. Nous vous invitons à lire l’interpellation communale portée par des habitant.e.s d’Anderlecht contre le projet Key West pour plus d’informations sur cet immonde projet de gentrification du quartier de Cureghem. La troisième cible, Entrakt, a un statut un peu différent. Il s’agit d’une entreprise fondée en 2009 qui, selon leurs termes, « est active sur le marché immobilier belge en tant qu’activateur d’immeubles vides ». Le terme d’« activateur » recouvre une activité lucrative toute simple : Entrakt joue les intermédiaires entre des propriétaires qui ne savent pas que faire de leur bâtiments vides et des associations, entreprises ou privés à la recherche d’un lieu. Faire ce lien entre l’offre et la demande d’espaces vacants leur permet, bien sûr ; de toucher une bonne marge au passage. Entrakt, en entreprise capitaliste modèle, est parvenue à tirer du profit des occupations de bâtiments vides ou, autrement dit, à privatiser des usages qui tentaient d’échapper au marché. C’est notamment le cas du Studio Citygate, énorme lieu que gère Entrakt à Anderlecht mais aussi, cet été, de Hangar Sud, l’occupation des bâtiments qui devraient laisser place au projet Key West. Dans ce cas-ci, l’entreprise ne se contente pas de privatiser le fait d’occuper l’espace, elle sert aussi de bouclier aux promoteurs pour empècher d’autres occupations qui leur seraient défavorables. En effet les bâtiments avaient déjà été occupés à deux reprises par des habitant.e.s et militant.e.s qui s’opposaient au projet en ouvrant les portes des bâtiments au quartier. Laisser ce lieu à Entrakt permet donc aux promoteurs de se protéger d’occupations contestataires tout en valorisant le lieu aux yeux des investisseurs et futurs acquéreurs, en lui donnant une image « dynamique et accessible ». L’entreprise d’occupation rend ainsi un service de taille aux promoteurs. L’alliance des requins de l’immobilier BPI et Immobel, très actifs dans la gentrification de Bruxelles, et d’une entreprise comme Entrakt n’est finalement pas surprenante. Cela nous montre clairement qui sont nos ennemis dans la lutte pour la production de la ville.

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Interpellation communale contre le projet A’rive / Key West

Un rassemblement aura lieu Place du Conseil, pendant le conseil communal du 30 Juin à Anderlecht. L’interpellation sera à propos du projet immobilier Key West / A ’ Rive et de ses conséquences sur le quartier de Cureghem, le Canal, les habitant.e.s, les locataires.... Mais A ’ Rive (anciennement Key West) c’est quoi ? Depuis 10 ans, le bassin Biestebroeck - qui part du pont de Cureghem - est la cible de spéculation immobilière féroce. Plusieurs promoteurs ont mis la main sur des terrains dans cette ancienne zone d’industrie d’Anderlecht pour y créer des water-front (ensemble de logements haut de gamme bénéficiant de vues sur le canal). La Région bruxelloise et la commune d’Anderlecht ont adapté/modifié les réglementation urbanistiques pour permettre ces différents projet. Mais au profit de qui ? Parmi ces différents projets figurent A ‘ Rive (anciennement appelé Key West). Les promoteurs Immobel/BPI envisagent d’y construire 524 logements en grande partie distribués sur deux tours de 62 et 84 mètres de haut (plus de la moitié de la tour du Midi) dans l’espoir d’intéresser, non pas des habitants qui ont besoin d’un toit pour se loger, mais des investisseurs d’ailleurs. Le prix plancher annoncé pour les appartements les moins chers est de 2700€ par mètre carré soit 1000€ par mètre carré de plus que des appartements vendus par un opérateur public. Cela dans Cureghem, un quartier populaire disposant de très peu de logements sociaux (4%). Le projet quadruplera la densité du site, ce qui amènera de nombreuses voitures qui satureront encore plus les rues. Vendu comme du rêve, A’rive / Key West risque surtout de se transformer en cauchemar... Anti-écologique et antisocial, ce projet est pourtant défendu bec et ongles par la majorité PS-Ecolo de la commune d’Anderlecht. Rdv le 30 juin à 18h30 Place du Conseil à Anderlecht

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