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[Rapport] Violences policières lors des retours forcés

[Rapport] Violences policières lors des retours forcés

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EDIT : Finalement, Aisha a été expulsée vendredi soir, l’Office des étrangers confirme

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La troisième tentative d’expulsion de la jeune Iranienne, Aisha, a pu être évitée ce vendredi. Selon Getting The Voice Out, lors de sa première expulsion, la police et les agents de la compagnie l’avaient déjà intimidée en la frappant avant et après la tentative d’expulsion. Aisha est en effet rentrée au centre couverte de sang et d’hématomes.

24 ans après la mort de Semira Adamu, Police Watch, l’Observatoire des violences policières de la Ligue des droits humains, fait le point en matière de violences lors des retours forcés.

Le rapport est disponible ici :
Note de position


Communiqué de Getting the Voice Out : EXPULSION FORCÉE VERS L’IRAN : EXPULSIONS VIOLENTES ET MENACE D’UNE TROISIÈME EXPULSION POUR UNE JEUNE IRANIENNE CE 23 septembre 2022.

Voir en ligne : PoliceWatch

Notes

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Racismes / Colonialismes

[Urgent] EXPULSION FORCÉE VERS L’IRAN + COMMUNIQUE DE PRESSE

EXPULSIONS VIOLENTES ET MENACE D’UNE TROISIÈME EXPULSION POUR UNE JEUNE IRANIENNE CE 23 septembre 2022. URGENT ce 23.09.2022 : Nouvelle expulsion pour la personne d’origine iranienne dont la vidéo tournait. Alors que l’Office des étrangers prétendait le contraire, on apprend ce matin, qu’elle a été emmenée du Caricole à l’aéroport pour être mise sur un vol à priori à 11.30 en direction d’Istanbul. Elle est décidée à refuser cette nouvelle expulsion, ayant très peur de rentrer au pays et demande notre aide. Mise à Jour : L’embarquement commence, elle serai bien dans l’avion, Aisha devait être renvoyée vers l’Iran à 11h30. Des militants ont veillé sous la fenêtre de son centre fermé toute la nuit. Ils étaient à nouveau à Zaventem vendredi, pour tenter de convaincre les passagers d’intervenir. Article (Le Soir) : Vive émotion autour de l’expulsion de Belgique d’Aisha, une Iranienne de vingt ans COMMUNIQUE DE PRESSE Ce 20.09.2022, une jeune femme de 20 ans, originaire d’Iran, a résisté à sa deuxième tentative d’expulsion. Poings et pieds attachés, escortée par deux policiers, elle a manifesté sa résistance en criant . Elle a ainsi interpellé les passagers qui l’ont soutenue. Elle a fini par être sortie de l’avion. Il semblerait qu’un vol sécurisé soit prévu demain matin (23.09.2022). Ce 22 septembre marquait les 24 ans de la mort de Semira Adamu étouffée par 9 gendarmes lors de sa 6e tentative d’expulsion. Malgré cet assassinat, rien n’a changé au vu de l’acharnement que subi Aisha. La deuxième expulsion a pu être évitée de justesse car des passagers du vol Turkish Airline TK1938 se sont levés pour la soutenir dans sa résistance. Aisha est actuellement enfermée au centre fermé Caricole. Lors de sa première expulsion, la police et les agents de la compagnie l’avaient déjà intimidée en la frappant avant et après la tentative d’expulsion. Aisha est en effet rentrée au centre couverte de sang et d’hématomes. Dans les vidéos prises par les passagers, on peut entendre Aisha crier « I just fight for my life, please leave me alone, I’m just a refugee, they want to force me to return back, please do something ! All of you I’m begging you, do something. I don’t want to die, I’m just 20 years old , I don’t want to die”. « Les passagers ont eu le réflexe d’enregistrer ce qu’il se passait, on manque encore trop souvent de preuves sur les violences vécues par les personnes expulsées de la part des policiers et du personnel des centres fermés. Cela permet de faire connaître ce qu’il se passe réellement dans ces centres. Il faut que les gens prennent conscience de la violence de nos politiques migratoires : la politique des frontières a tué il y a 24 ans et est aujourd’hui responsable de la mort de milliers de personnes » explique une militante. Les mesures de contrainte et la violence exercée augmentent au fil des tentatives d’expulsion. Selon nos sources, Aisha risque une troisième tentative d’expulsion ce...

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Racismes / Colonialismes

Tentative d’expulsion « I can’t return back, they will kill me »

Ce matin, à l’aéroport de Zaventem, une jeune fille iranienne de 20 ans a subit une tentative d’expulsion vers l’Iran, pays qu’elle a fuit. Une première tentative d’expulsion avait déjà eu lieu ce mercredi 14 Septembre depuis le même aéroport. Elle avait réussi à résister et avait été évacuée de l’avion. Avant et après l’embarquement, alors qu’elle était menottée et qu’elle avait les chevilles attachées, elle a subit des violences physiques graves de la part d’agents de police. Ce matin donc, nous nous sommes rendu.e.s au guichet d’enregistrement du vol Turkish Airline TK1938 en direction d’Istanbul afin d’expliquer la situation à un maximum de passager.ère.s et leur demander de refuser de s’assoir. Elle était encore une fois menottée et accompagnée de deux policiers en civils. Certaines personnes ont protesté et ont même réussi à filmer et enregistrer ce qui se passait dans l’avion pendant l’embarquement (voir la vidéo jointe). La jeune fille a résisté et a supplié les passager.ère.s d’intervenir. Elle a finalement été évacuée une seconde fois de l’avion grâce à sa determination et au fait qu’une grande partie des passager.ère.s se soient levé.e.s et aient exprimés leur désaccord au personnel de bord. La jeune fille avait fait une première demande d’asile qui avait été refusée mais avec son avocat, elle préparait un recours et devait être entendue au tribunal ce vendredi 23 Septembre. Il est donc tout à fait ILLÉGAL qu’elle subisse une tentative d’expulsion alors même qu’une procédure de demande d’asile est en cours. Alors qu’elle vient de subir des séquelles physiques et psychologiques inouïes, elle va être reconduite dans le centre de détention des Caricoles à Zaventem et RISQUE UNE TROISIÈME TENTATIVE D’EXPULSION !! Nous vous demandons de faire tourner cette publication en masse et d’informer vos proches de sa situation. Elle ne peut pas être renvoyée en Iran où elle risque sa vie ! Aïsha a été reconduite au Caricole, centre de détention administratif à côté de l’aéroport de Zaventem. Nous n’avons pas encore pu avoir de contact téléphonique avec elle et ne savons donc pas dans quel état physique et psychologique elle se trouve. Elle est en danger et risque une nouvelle tentative d’expulsion à tout moment… Il est impératif que les médias se saisissent de la situation car elle n’aura peut-être bientôt plus la force de résister et nous n’aurons peut-être pas autant de chance avec les passager.ère.s la prochaine fois… N’hésitez pas à partager, relayer et taguer les copaines dans les médias ! Aïsha doit rester en Belgique ! Feu aux frontières ! Lien vers l’extrait sonore sous-titré sur facebook ( la musique de fond était dans l’avion et n’a pas été rajoutée au montage…)

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Complot des « Frères musulmans », la fabrication d’un ennemi intérieur

Depuis la publication d’un rapport français alarmiste aux relents complotistes sur les Frères musulmans*, une série d’articles sensationnalistes accusent la Belgique, et notamment Bruxelles, d’être un “carrefour européen” de la mouvance frériste. Plus récemment encore, le MR a annoncé vouloir lancer un « rapport fédéral » sur l’influence supposée des Frères musulmans en Belgique, reprenant ainsi à son compte les termes et l’imaginaire du rapport raciste français. Dans ce rapport, cinq communes de la capitale sont par exemple, désignées comme « sous contrôle islamiste« . Le terme d’ »entrisme » est brandi à tout-va, et les médias multiplient les titres alarmistes sur une supposée infiltration de la société par les « Frères musulmans« *. Des titres comme “Des écoles belges sous l’emprise des Frères musulmans” ou encore “L’entrisme musulman : une menace à combattre partout” sont sortis dans la presse. Plusieurs personnages politiques belges, à l’instar de Denis Ducarme (MR), n’ont pas tardé à affirmer que les Frères musulmans avaient infiltré la Chambre, citant sans preuve des groupes comme Ecolo-Groen. Denis Ducarme (MR). Pourtant, à y regarder de plus près, cette soi-disant “alerte sécuritaire” relève moins d’une analyse scientifique rigoureuse que d’un recyclage de peurs islamophobes et racistes profondément enracinées dans l’Histoire européenne. Un rapport contestable, aux méthodes plus que discutables Le rapport français qui a provoqué cette panique est présenté comme une étude rigoureuse sur « l’influence » des Frères musulmans en Europe. Pourtant, comme le souligne Franck Frégosi, directeur de recherches au CNRS, l’approche est clairement biaisée et alarmiste, employant un vocabulaire conspirationniste plutôt qu’analytique. Plusieurs sociologues et scientifiques, comme Vincent Geisser, ont refusé de participer au projet, directement commandé par l’Etat français.  » « La conclusion était donnée avant même que le rapport soit conduit. » Le politologue Michaël Privot , dénonce la pauvreté méthodologique du rapport : « L’analyse est complètement à côté de la plaque », affirme-t-il, ajoutant que certains passages « répercutent des éléments conspirationnistes » qui sont également entretenus par certains cercles politiques belges. Le rapport, censé documenter des faits, s’appuie en réalité sur des hypothèses invérifiées, des suppositions, et des citations de certains « experts » et sociologues très engagés politiquement, et connus pour leurs positions anti-Islam, voire islamophobes. Le vocabulaire employé (« califat mondial », « infiltration », « dissolution des valeurs occidentales ») relève clairement du conspirationnisme, davantage que de l’analyse scientifique. L’écriture de ce rapport, et son manque total de rigueur scientifique, démontre une nouvelle fois l’islamophobie présente en France et en Belgique. L’impressionnante couverture médiatique est, elle aussi, inquiétante : des « expert·es« , des politiques et...

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Festival Résistance, des centaines de personnes pour célébrer la résistance du peuple Palestiniens’ensuit une polémique d’extrême droite

Du vendredi 6 juin au dimanche 8 juin, s’est déroulé le Resistance Festival à Saint-Gilles, à Bruxelles. De nombreuses personnes étaient au rendez-vous et l’événement fut « un succès« , selon les organisateur·ices. Cette édition, portée par une coalition d’une vingtaine de collectifs, associations et ASBL, fait désormais l’objet d’attaques diffamantes et calomnieuses, menées par certains acteurs de la droite et l’extrême droite belge ainsi que des milieux pro-israéliens, et malheureusement, relayées par une partie de la gauche. Suite à la polémique d’extrême droite, le bourgmestre de St-Gilles, Jean Spinette (PS) a annoncé sa volonté d’interdire l’évènement l’année prochaine. Le parquet a quant à lui annoncé ne pas avoir ouvert d’enquête pour le moment. 3 jours de partage et d’apprentissage collectif autour des luttes de libération populaires Organisé pour la 3e année consécutive, le Festival Resistance – tout en ayant un focus sur la Palestine – propose de célébrer les luttes de libération populaire de par le monde, de les honorer ainsi que d’apprendre collectivement à leur sujet. Le festival comprenait des activités très diverses : des discussions politiques, ateliers, tournoi sportif, diffusion de films, village militant, représentations musicales, théâtrales ou encore poétiques, interventions politiques, etc. La soirée du 6 juin marquait l’ouverture du festival, avec deux projections. Premièrement, le court-métrage Behind the Lines, réalisé par Fanny Arnulf et Youssef Haider, un documentaire qui explore les pratiques artistiques et de résistance au travers du parcours de 14 artistes vivant dans des camps de réfugié·es palestinien·nes au Liban ainsi que dans des favélas au Brésil. Ensuite, le film The Dupes, l’adaptation cinématographique de la nouvelle Men in the Sun de l’intellectuel et résistant palestinien Ghassan Kanafani. Les projections au Pianofabriek, ont été suivies d’une discussion avec un panel constitué de Fanny Arnulf et Yousseh Haider, ainsi que de Reem Shilleh et Hazem Jamjoum. Palestinienne, Reem Shilleh est chercheuse, réalisatrice et commissaire d’exposition ; elle vit entre Bruxelles et Ramallah. Hazem Jamjoum est quant à lui chercheur et auteur, traducteur de Ghassan Kanafani. « La journée du samedi 7 juin était organisée sur la place de Bethléem, à Saint-Gilles. De 15 à 22h, après le tournoi de foot matinal et malgré une météo instable, la foule était au rendez-vous, famille du quartier, collectifs, étudiant·es se sont réuni·es pour s’informer auprès du village militant et partager un moment festif et conscient autour des représentations artistiques qui se sont succédées au cours de l’après-midi » ont expliqué les organisateur·ices dans un communiqué. L’après-midi et la soirée ont été l’espace de diverses interventions politiques (OSVP, collectif Justice pour Imad, Samidoun, etc.), ainsi que d’autres interventions artistiques et poétiques (Asma Soulista, Ryaam, Raj’een, Hussein Abu Shammala, DJ (...)

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Patrice Émery Lumumba (1925-1961) : Honneur et Respect

Patrice Émery Lumumba (1925-1961) : Honneur et Respect Patrice Emery Lumumba (né le 2 juillet 1925) aura été une étoile filante dans le ciel de l’Afrique à peine indépendante. Élu Premier ministre en 1960, destitué quatre mois plus tard, il est assassiné le 17 janvier 1961, suite à un complot mêlant la puissance coloniale belge, la CIA et les services secrets français. Ce que toutes ces puissances ne lui pardonnaient pas, c’était de vouloir rompre avec le colonialisme qui, au Congo, fut particulièrement féroce. Patrice Lumumba a scellé son destin le jour même de l’Indépendance, par son discours, non prévu. En disant la vérité du colonialisme, il se condamnait à mort. Discours du 30 Juin 1960, jour de l’indépendance du Congo Le 30 juin 1960, jour de l’indépendance du Congo, le Palais de la Nation à Léopoldville (l’actuelle Kinshasa) reçoit les membres de la famille royale belge dont le roi Baudoin 1er, des représentants du gouvernement belge, des administrateurs coloniaux, le parlement congolais, la presse internationale pour célébrer cette nouvelle ère pour le Congo. L’évènement est radiodiffusé dans tout le pays et couvert par la presse internationale. La foule s’amasse devant le Palais de la Nation pour assister à un évènement historique. Le protocole voulait que le roi Baudoin puis le président Kasavubu fassent un discours pour l’indépendance du Congo mais le Premier ministre Lumumba élu par le parlement ne l’entendit pas de cette oreille. Le discours du roi des Belges, Baudoin 1er, fut un discours de légitimation de la colonisation, une véritable apologie de l’œuvre du roi Léopold II. « L’indépendance du Congo constitue l’aboutissement de l’œuvre conçue par le génie du roi Léopold II, entreprise par lui avec un courage tenace et continuée avec persévérance par la Belgique ». Il sonnait aux oreilles des nationalistes congolais comme une insulte à la mémoire des millions de morts générés par la politique monstrueuse du roi Lépold II, grand-oncle du roi Baudoin. « Pour caractériser le colonialisme léopoldien, les sources les plus diverses utilisaient les notions et les concepts les plus évocateurs pour l’époque, curse (« malédiction »), slave state (« Etat esclavagiste »), rubber slavery (« esclavage du caoutchouc »), crime, pillage…Aujourd’hui on n’hésite plus à parler de génocide et d’holocauste » (Elikia M’Bokolo, Le livre noir du colonialisme. XVIè-XXIè siècle : de l’extermination à la repentance, p.434). On peut d’ailleurs pour évaluer l’ampleur de la monstruosité coloniale au Congo sous Léopold II consulter de nombreuses références*. Un documentaire britannique intitulé « Le Roi blanc, le caoutchouc rouge, la mort noire » réalisé par Mark Dummett et produit par la BBC a suscité les foudres de la maison royale et du ministre des affaires étrangères Louis Michel lors de sa diffusion sur la RTBF le 8 avril 2004. Le passage incriminé était un commentaire faisant le parallèle entre la colonisation de Léopold II et...

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