Arts / Créations

Racismes / Colonialismes

Journée Internationale de la Femme Africaine - Édition Muungano

Le CMCLD vous présente sa première édition de la Journée Internationale de la Femme Africaine ! La Journée Internationale de la Femme Africaine est le résultat d’une mobilisation politique des femmes des quatre coins du continent africain concrétisée par la première Conférence des Femmes Africaines à Dar es Salaam, le 31 juillet 1962, qui donnera naissance à l’Organisation Panafricaine des Femmes (OPF). C’est ainsi que la date du 31 juillet sera proclamée officiellement par les Nations-Unies comme étant la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA). Engagées dans les luttes pour la libération de leurs pays du pouvoir colonial et les droits des femmes, qui étaient ces femmes pionnières de la JIFA et artisanes des indépendances de leurs pays ? Quel est leur héritage politique ? Comment résonne t-il encore aujourd’hui tant sur le continent qu’en diaspora ? Cette « Journée Internationale de la Femme Africaine » est donc l’occasion de nous souvenir et mettre à l’honneur nos aïeules, permettre la rencontre de plusieurs générations de femmes africaines et afrodescendantes mais aussi de mettre en lumière le travail et les compétences de celles-ci dans leurs domaines. ⚫️ Édition Muungano Fidèle à l’esprit panafricain de cette journée, le CMCLD souhaite, pour cette première édition, favoriser la transmission de l’histoire des femmes africaines engagées aux générations actuelles et favoriser le contact entre les mouvements de femmes du continent africain et de la diaspora. D’où son nom : « Muungano » signifiant « retrouvailles » en swahili. 🔴 Programme du samedi 29 juillet au lundi 31 juillet 2023 **TO BE ANNOUNCED** 🟢 Prix Tarif Normal : ... Ticket Combo (3 jours) - 25 € Ticket Solo (1 jour) - 15 € Tarif réduit et étudiant : Ticket Combo (3 jours) - 20 € Ticket Solo (1 jour) - 10 € Les tickets seront disponibles le 1er juillet

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Contrôle social / Répression

S’anonymiser ? Qui a écrit ça ?

Un bref aperçu des méthodes modernes de la criminalistique linguistique pour déterminer les auteur·ice·s d’un texte. [Ceci est la traduction française d’un texte publié dans la revue allemande Zündlumpen, NdATT.] L’article suivant tente de donner un aperçu d’un point de vue non technique. Il existe quelques publications académiques sur ce sujet qui pourraient être examinées pour une meilleure analyse. Cependant, mon objectif principal ici est de soulever la question, et non de fournir un point de vue solide et concluant. Si vous en savez plus, publiez ! La plupart des gens qui commettent occasionnellement des délits et ont des démêlés avec la justice s’intéressent sans doute à la possibilité d’éviter de laisser des traces qui pourraient leur coûter cher à l’avenir, peut-être même après des années ou des décennies. Ne pas laisser d’empreintes digitales, de traces ADN, d’empreintes de chaussures ou de traces de fibres textiles ou au moins se débarrasser des vêtements après coup, éviter les caméras de surveillance, faire attention aux traces d’outils, éviter les enregistrements de toute sorte, détecter la surveillance, etc. – tout ça devrait être une préoccupation pour toute personne qui commet des délits de temps en temps et qui ne veut pas être identifiée. Mais qu’en est-il de ces traces qui n’apparaissent souvent qu’après la commission d’un délit, dans le désir d’expliquer son acte de manière anonyme ou même en utilisant un pseudonyme récurrent ? Lors de la rédaction et de la publication d’un communiqué ? J’ai l’impression que souvent, aucune attention particulière n’est accordée à ces traces malgré un développement technologique rapide des capacités d’analyse. Ça peut être délibéré, être une négligence, ou être un compromis entre des besoins divergents. Sans vouloir faire ici une suggestion générale sur la manière de traiter ces traces – après tout, chacun·e fera ce qu’iel lui semble le mieux – je voudrais présenter les méthodes avec lesquelles les autorités enquêtrices en Allemagne et ailleurs travaillent actuellement (probablement), ce qui semble possible en théorie et ce qui pourrait devenir possible à l’avenir. Je devrais peut-être préciser à l’avance que tout ou du moins la plupart de ce que je présente ici est scientifiquement et juridiquement controversé. Et je m’intéresse moins à la validité juridique des analyses linguistiques – ou à leur validité scientifique – qu’au fait de savoir s’il semble plausible que ces recherches puissent contribuer à une opération de surveillance, car même si une piste n’est pas utile en soi devant un tribunal, elle peut toujours mener à d’autres pistes utiles. Identification d’auteur·ice·s au BKA [Office fédéral de la police criminelle d’Allemagne]. Selon ses propres dires, l’Office fédéral de la police criminelle (BKA) dispose d’un département consacré à l’identification des auteur·ice·s de textes. L’accent est mis sur les textes liés à des actes criminels, comme les communiqués de...

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Logement / Squat

Masterclass sur l’immensité | Immense Festival

En mars 2024, le premier ’Immense Festival’ aura lieu, offrant une opportunité de sensibilisation au sans-chez-soirisme à travers la culture. Votre organisation veut participer et programmer une activité ? Vous êtes artiste et souhaitez vous impliquer ? Venez vous informer lors des master classes organisées par le Syndicat des Immenses (SDI). Le Syndicat des Immenses convie le secteur culturel à des masterclasses sur l’immensité (survie sans authentique chez soi). Comprendre le sans-chez-soirisme et explorer les multiples aspects de cette problématique complexe, c’est bien plus qu’une simple écoute des personnes concernées. C’est également une immersion dans leur vécu, une appropriation du langage spécifique et une compréhension des enjeux sociaux, économiques et émotionnels qui en découlent. Cette session sera également l’occasion de se plonger dans le projet Immense festival, le premier événement culturel dédié à l’immensité, prévu pour mars 2024. En intégrant le langage spécifique et en comprenant les enjeux liés au sans-chez-soirisme, les participant·es intéressé·es seront en mesure de contribuer de manière efficace et informée à l’organisation d’activités dans le cadre du festival. Cela permettra de maximiser l’impact positif de ces initiatives en faveur de l’inclusion sociale et du soutien des personnes touchées par l’Immensité. Pour permettre à un maximum de personnes d’accéder à cette masterclass, elle sera donnée le 11 juillet et le 29 août. > 11 juillet à 11h @ Cultureghem Rue Ropsy Chaudron 24, 1070 Anderlecht > 29 août à 15h @ Maison de la Création Boulevard Emile Bockstael 246A, 1020 Bruxelles L’Immense festival est une initiative du SDI soutenue par United Stages.

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Arts / Créations

[Poésie] « Sous le képi il y a un coeur qui bat »

Variation sur le texte “J’assume” d’Ismaël Saidi, auteur, comédien et ancien policier. Redacteur de poésie-carte-blanche auto-promotionnelle sur La Libre (sic) Sous le bleu, il y a du rouage Arriver dans les vestiaires, hésiter Se changer, devenir quelqu’un d’autre Poser ses genouillères Et se dresser Les bottes lourdes Les casques qui basculent Les matraques qui pendent Les voitures qui reculent S’entasser, à dix dans une camionnette Se demander à quoi ça sert Entendre le futur qui te hais depuis la rue Se rassurer, se dire que ça a toujours été ainsi Se trouver des escuses, accepter d’être le rouage sous le bleu L’effet de groupe, le clan, le gang Sortir de la camionnette, sous les ordres Charger, sous les ordres, Se rappeller de ne jamais demander "Pourquoi" Penser à un autre métier Se rapeller de ces dettes, de sa famille Se dire qu’on a pas le choix, que quelqu’un doit le faire Charger encore, car cette foule s’entête Prendre plaisir, à la violence, par vocation En vouloir à ceux qu’on charge, qui nous font travailler plus longtemps, plus durement En vouloir aux jeunes, aux noirs, aux arabes, aux gauchos, au personnel hospitalier, aux écolos, aux étrangers, aux belges qui ne détestent pas les étrangers, aux politiciens qui ne detestent pas assez les étrangers, à toute la clientèle de mauvaise foi de de nos services de proximités à toute les personnes qui trouvent le temps de manifester plutôt que de faire comme tout le monde : obeir aux ordres et charger. Rentrer dans la camionnette Trembler, car le gosse visé a peut être eu le crane ouvert Se Calmer, car le gosse n’ira jamais porter plainte Trembler car on ne saura pas comment raconter ça à ses gosse Se Calmer, car les flics sont gentils dans les films que regarde ses gosses Trembler car on ne racontera ça à personnes Se Calmer, car personnes n’a envie de savoir Trembler, de rage car ce n’est pas sa faute Trembler de rage car c’est forcément la faute des personnes sur qui on donne l’ordre de charger Regarder par-delà la visière, ne pas voir bien loin Scruter les regards, satisfaits ou misérables "J’en ai sortis un de la rue" Se sentir proche de tant de misère, d’être dans la même bassese De tout ces paumé.es qui n’ont plus que le badge et l’arme pour se sentir utile Etre sure d’être dans le vrai Impossible que tant de personnes soient dans le faux et soient payé pour le faire Et un peu à l’écart Penser aux enfants qui attendent que l’on revienne Esperer que jamais ces enfants ne manifestent pour quoi que ce soit Ne pas imaginer le futur de ces enfants Ne rien faire pour le futur des enfants des autres Finir detester comme tout les flics ou comme tout les pères Se rassurer "tout se ratrapera avec une retraite et de l’argent de coté" Espérer que ce ne sera pas trop tard Espérer qu’ils...

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Féminismes / Antipatriarcat

Gluegang : Des affiches en rue pour « crier en silence »

Nous avons proposé au Gluegang, collectif de colleuses et colleurs de Liège, de présenter leur démarche. Et de décrire la manière dont le collage d’affiches reprenant leurs slogans s’incluait dans leurs luttes. Le Gluegang est un collectif militant Liégeois composé de colleurs et colleuses de rue. Nous nous organisons en mixité choisie sans hommes cisgenres [1]. Le collectif est né en 2019 à la suite du mouvement de collages sur les féminicides en France. D’ailleurs à ses débuts le collectif se nommait « collages féminicides Liège ». Par la suite nous avons décidé de changer de nom afin de marquer notre opposition à la mouvance transphobe notamment portée par Marguerite Stern (activiste Française, proche de l’extrême droite revendiquant la maternité des collages féministes). Depuis 2020, nous ne collons plus uniquement sur le thème des féminicides, bien que nous continuions de les énumérer. Nos messages sont pluriels et politiques. Cela est dû à nos liens forts avec les mouvements antifascistes, queers, féministes, pro-tds [2], antiracistes, anticarcéralistes, etc. Le principe de nos actions repose sur des collages sauvages en rues, de slogans en lettres noires sur feuilles A4 blanches. Par la suite, nos collages sont postés sur le compte Instagram @gluegang afin de toucher un plus grand nombre de personnes. UN OUTIL POLITIQUE EFFICACE Les groupes de collages que l’on perçoit actuellement sont nés avec l’envie de mettre des mots sur l’horreur des féminicides ; « de compter nos mortes ». Les chiffres glacent le sang et il devenait urgent de mettre en lumière ces meurtres trop souvent classés comme des « crimes passionnels ». Ce moyen de communication est apparu comme très impactant, avec des slogans forts, parfois choquants, à l’instar de la banalisation des évènements qu’on dénonce. L’intérêt de coller dans l’espace public est multiple. Tout d’abord il permet d’interpeller sur un sujet, de mettre en exergue ce qui a trop tendance à être passé sous silence, ignoré. C’est un peu une manière de « crier en silence ». Le collage en rue crée une forme de dialogue ; il a l’avantage, bien que très temporaire, de véhiculer un message en dehors des cercles militants et de leurs proches. L’esthétique est simple. Des lettres noires sur un fond blanc. Ce style est très vite associé aux mouvements féministes, mais les messages peuvent être très variés. La seule limite c’est la taille de la phrase, on doit se restreindre dans le nombre de caractères pour coller rapidement. C’est pour cela que le taff des colleur·euses est souvent un travail de soutien auprès de collectifs ou d’individus, militants au quotidien sur le terrain. LE COLLAGE, UN MOMENT JOYEUX On le répète souvent mais le collage, la technique, n’appartient à personne. Chacun·e est libre de se l’approprier. C’est un médium qui existe depuis des années, et qui continuera d’exister de manière autonome. Ce qu’on peut faire cependant pour aider d’autres individus/collectifs...

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Racismes / Colonialismes

« Nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer » ALARMPHONE

Lecture-performance 28.06>30.06.23 Nous, le groupe d’actions créatives d’Alarmphone, vous invitons à notre première action. Rejoignez notre performance non-stop à Bruxelles devant le Parlement européen du 28 juin au 30 juin. “Nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer” est une tentative de faire face à l’indifférence systémique à laquelle nous sommes confrontés en matière de vie et de mort sur la mer Méditerranée. Chaque année depuis 2014, Alarmphone envoie des milliers d’e-mails SOS alertant les autorités des bateaux en détresse en mer. Des milliers de mots, de chiffres et de coordonnées GPS standardisés, signalant des situations urgentes de détresse et l’attente trop longue d’interventions. Des milliers de demandes de secours répétées, trop souvent restées sans réponse. Nous ne sommes pas aussi gentils et polis qu’il n’y paraît ! Nous ne sommes pas aussi patients qu’il n’y paraît lorsqu’il s’agit de répéter : “Cher officier de service…”. Nous sommes en colère ! Nous sommes fatigués ! Nous sommes désespérés ! Nous voulons des réponses ! Nous continuerons à nous battre pour la fin de la violence aux frontières et la liberté de circulation pour tous ! Devant le Parlement européen, nous lirons à voix haute tous les courriels que Alarmphone a écrits aux autorités depuis le premier janvier et le premier cas de 2023 jusqu’au jour de la lecture à la fin du mois de juin. Nous lirons ces courriels à l’endroit où se déroule le spectacle répétitif et mortel de la bureaucratie et des politiques d’exclusion qui font attendre les personnes en détresse en mer. C’est là que nous n’arrêterons pas de lire. Jour et nuit. C’est ici que nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer ! Notre lecture sera accompagnée et interrompue par une alarme en temps réel – la première apparition publique de l’Alarmbox qui signale les situations de détresse actuelles et en cours en Méditerranée.

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Santé / Soins

Comité imbaisable : « Nucléaire solitude »

Mardi 27 juin à 20h, le Comité imbaisable vient présenter une conférence autour du son livre « Nucléaire solitude » à la librairie Par Chemins, rue Berthelot 116. Bonjour ! Nous avons le plaisir de recevoir mardi 27 juin à 20h le Comité imbaisable qui viendra présenter une conférence gesticulée autour de leur livre Nucléaire solitude. Nucléaire solitude est une conférence qui aborde les questions du nucléaire et du pouvoir à travers le prisme émotionnel de deux personnes qui traînent leur manque d’amour à Bure - le village où seront enfouis les pires déchets radioactifs - dans un milieu militant saturé de séduction où l’amour libre est devenu une norme politique soi-disant émancipatrice. Nous sommes en l’an de grâce 2017, à Bure, dans la Meuse. La lutte contre le projet d’enfouissement des déchets nucléaires est à son paroxysme. Chaque soir, après une journée héroïque à tenir les barricades, et à faire le ménage dans des espaces collectifs où les toilettes sèches débordent sur le frigo de l’étage en-dessous, les opposant·es au projet regagnent leurs cabanes dans les arbres afin d’y faire le polyamour, laissant derrière elleux quelques ridicules oublié·es de l’affection et de la sensualité. C’est ainsi que Héma rencontre Hétonque, par une nuit de verglas et de solitude où elles devaient ensemble vider les toilettes sèches dans le fond du jardin. Dans un éclair de lucidité déchirant le ciel sans lune, elles réalisent toutes deux que leur vie, c’est de la merde. Elles décident alors de s’allier contre les dominant·e·s sexuel·le·s qui pendant ce temps lisent, publient ou écrivent des brochures vantant les grâces de l’amour libre pour tous·tes, et admirent leurs jeunes corps sexy dans le miroir à paillettes de la radicalité. Héma et Hétonque tentent d’abord d’écrire une brochure contre les brochures contre l’amour, donc pour, mais leur tentative échoue lamentablement, comme tout ce qu’elles entreprennent. (Lire la suite : https://comiteimbaisable.wordpress.com/2021/09/05/nucleaire-solitude/ )

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Contrôle social / Répression

Compil’ de soutien à Serge et Micka

Deux mois après la manif contre les méga-bassines à Sainte-Soline, on sort une compil’ de soutien à Serge et Micka, tous deux tombés dans le coma suite aux affrontements avec la police lors de celle-ci. [EN + ES below/más abajo] [FR] Deux mois après la manif contre les méga-bassines à Sainte-Soline, on sort une compil’ de soutien à Serge et Micka, tous deux tombés dans le coma suite aux affrontements avec la police lors de celle-ci. Une compil’ histoire de ne pas laisser le temps nous faire accepter ou oublier les mutilé.e.s et les blessé.e.s de la guerre sociale, de ne pas laisser les proches seul.e.s avec les galères de thune, de partager des idées et de filer de la niak aux personnes qui continuent à lutter contre ce monde d’exploitation. Dans ces moments, c’est aussi la solidarité qui fait notre force, qui peut nous permettre d’encaisser les coups, de faire face à la peur et de tenir sur la durée. D’ailleurs elle ne s’est pas faite attendre et pas mal d’actions ont eu lieu dans différents pays. Chacun.e.s selon les moyens qui leur semblaient adéquats, mais toujours sans concession avec l’État et ses aspirants… On rentre donc dans la danse à notre manière. Avec cette compil’ de punk. Parce qu’une partie de notre politisation, de notre rébellion et de notre refus du système est issue de cette culture et que nous continuons à voir dans ce mouvement un vecteur de contestation sociale et d’entraide. Un endroit d’auto-éducation face à ce monde qui aurait voulu nous voir abrutis par les rêves de réussite sociale qu’il nous fait miroiter et dociles en échange de cet argent qu’il a rendu nécessaire à notre vie quotidienne. Pas une minute de silence, les sales gosses ne se taisent pas face aux coups durs donnés par l’État. Rien n’est fini, mais tout commence... Force aux rebelles du monde marchand. Si vous souhaitez filer un peu de soutien, nous vous encourageons à la faire directement sur la cagnotte mise en place par les camarades du S., afin d’éviter d’en filer une partie importante en frais divers (Bandcamp, PayPal). La version cassette et CD devrait arriver vers le 15 juin. Si ça vous dit, il est possible de la commander dès à présent en nous contactant directement par email (contact : cybergod@stonehengerecords.com). Elle vous sera envoyée directement dès qu’on les aura entre nos mains. [EN] Two months after the demonstration against the mega-basins in Sainte-Soline (France), we are releasing a compilation of support for Serge and Micka, both of whom fell into a coma following clashes with the police during this one. A compilation in order of not letting time makes us accept or forget the mutilated and wounded of the social war, of not leaving the close comrades alone with the money issue, of sharing ideas and give courage to people who continue to fight against this world of exploitation. In these moments, it is also solidarity that is our strength, which can help us to take the blows, to face fear and...

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Racismes / Colonialismes

Tournoi Justice pour Mehdi - 3e édition / Justitie voor Mehdi Toernooi - 3rde editie

Le 20 août 2019, Mehdi BOUDDA, âgé de 17 ans, s’est fait mortellement percuter par une voiture de police alors qu’il venait de quitter ses amis place Mont des Arts. Une vie d’un enfant volée pour rien. Sachant qu’il n’allait pas obtenir justice auprès du tribunal, son grand frère, Ayoub BOUDDA, a rapidement créé le collectif @justicepourmehdi dans l’espoir d’obtenir justice à l’aide du peuple. Depuis 3 ans, Ayoub BOUDDA, à travers son collectif, organise un événement pour rendre hommage à son petit frère. Cet événement est à l’image de Mehdi, il rassemble ses 3 passions : le basket, le rap et le dessin. La vidéo (sur instagram) résume la 2e édition de cet événement qui a eu lieu en juillet 2022. Rdv le 2/07 au stade roi Baudouin pour la 3e édition ✊ ⚖️ 🇫🇷La 3e édition du Tournoi Justice pour Mehdi se tiendrai le dimanche 2 juillet prochain à la Salle Omnisports de Neder-Over-Hembeek, de 12h à 22h ! 🏀 Finales du tournoi de basket, match de gala, shows d’artistes (👀), animations & plus… On vous prépare de très très belles surprises ! 🎤 LIEN POUR LES TICKETS : https://tickets.justicepourmedhi.starnet.be/fr Venez avec votre famille et vos amis soutenir la cause et passer une belle journée en notre compagnie, afin de se remémorer la mémoire de Mehdi 🤍🕊️ Nous comptons sur vous ! 💪🏽 #Justice pour Mehdi 🕊️🤍 🇳🇱 Het 3rde Justitie voor Mehdi Toernooi wordt gehouden op zondag 2 juli in het sportzaal van Neder-Over-Hembeek, van 12 tot 22 uur ! 🏀 Finales van het basketbaltoernooi, galawedstrijd, optredens van artiesten (👀), entertainment & meer... We hebben geweldige verrassingen voor jullie ! 🎤 LINK OM JE TICKET TE HALEN : https://tickets.justicepourmedhi.starnet.be/fr Kom langs met je familie en vrienden om het goede doel te steunen en breng een geweldige dag met ons door, ter nagedachtenis aan Mehdi 🤍🕊️ We rekenen op jullie ! 💪🏽 #JustitievoorMehdi 🕊️🤍 🇬🇧 The 3rd edition of the Justice for Mehdi Tournament will be held on Sunday, July 2d in Neder-Over-Hembeek, from 12pm to 10pm ! 🏀 Basketball tournament finals, gala match, artist shows (👀), entertainment & more... We’ve got some really great surprises in store for you ! 🎤 LINK TO GRAB YOUR TICKET : https://tickets.justicepourmedhi.starnet.be/fr Come with your family and friends to support the cause and spend a beautiful day in our company, to remember Mehdi 🤍🕊️ We’re counting on you ! 💪🏽 #Justice for Mehdi 🕊️🤍

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Racismes / Colonialismes

Cinéclub AFERIM ! + Discussion avec Marina Csikós (Feminist Collective of Romani Gender Experts)

« How do you want people to believe that there was such a thing as Roma slavery when they’ve never heard of it ? » (Radu Jude) Pour ce ciné-club dédié à la 🇷🇴 Roumanie 🇷🇴, le MedexMuseum se propose de palier à notre ignorance historique sur l’esclavagisme du peuple Rom en Roumanie jusque dans les années 1800, et de revenir sur les discriminations subies par les communautés Rom à travers les frontières, ailleurs en Europe, jusqu’à aujourd’hui. Avant la projection, Marina Csikós (du Collectif féministe des Romani Gender Experts) nous partagera quelques éléments d’introduction. Elle pourra aussi répondre à vos questions après le film. 🎞️ Aferim ! by Radu Jude (2015) - VOST in English Set in 1830s Wallachia (part of today’s Romania), « Aferim ! » presents the journey of a policeman on its way to find a Roma slave who has run away from his slave owner after having an affair with his wife. The movie artfully reveals a piece of history, shrouded in a tapestry of dark humor, while fearlessly confrontig the somber themes of slavery, racism and bigotry in 19th century Romania. 1835. Un policier et son fils parcourent la campagne roumaine à la recherche d’un esclave gitan accusé d’avoir séduit la femme du seigneur local. Tel un shérif d’opérette chevauchant dans les Balkans sauvages, le fonctionnaire zélé ne perd pas une occasion d’apprendre à son rejeton le sens de la vie. A grands coups d’insultes grivoises, proverbes ridicules, morale bigote, humiliations gratuites, menaces et autres noms d’oiseaux, Costandin affiche son mépris des femmes, enfants, vieillards, paysans, juifs, turcs, russes et surtout, surtout, des gitans. Se jouant des clichés du western d’antan, AFERIM ! se moque avec cynisme et mordant de l’intolérance des hommes, d’hier comme d’aujourdhui ! AFERIM ! - Bande annonce AFERIM ! - Bande annonce Lecture Please note that the event will be held in English. Free entrance · entrée gratuite MedexMuseum - rue Longue-vie 34A (1050) Brussels

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Migrations / Frontières

No Border Picnic

Atelier d’écriture de lettres à des personnes détenu.es en centre fermé Workshop brieven schrijven voor gedetineerden Write a letter to a person in a detention center @ CAFE QUEER NAASTMONIQUE Atelier d’écriture de lettres à des personnes détenu.es en centre fermé En 2023, les centres fermés existent en Belgique depuis 35 ans. Depuis 35 ans, on emprisonne des personnes parce qu’elles n’ont pas les bons papiers. Parce qu’elles veulent se déplacer librement. Parce que l’état belge mène une politique raciste. En collaboration avec les collectifs Getting The Voice Out et CRACPE, cet atelier est une conversation autour des frontières et de la migration. Viens partager un goûter et écrire une lettre pour témoigner de ton soutien ! La migration n’est pas un crime. Tant que les frontières tuent,on a besoin d’espaces communs pour cultiver de l’espoir à travers des gestes de solidarité <3 Workshop brieven schrijven voor gedetineerden In 2023 zijn er in België al 35 jaar gesloten centra. Al 35 jaar worden mensen opgesloten omdat ze niet de juiste papieren hebben. Omdat ze zich vrij willen bewegen. Omdat de Belgische staat een racistisch beleid voert. In samenwerking met de collectieven Getting The Voice Out en CRACPE is deze workshop een gesprek over grenzen en migratie. Kom een hapje eten en schrijf een brief om je steun te betuigen ! Migratie is geen misdaad. Zolang grenzen doden hebben we gemeenschappelijke ruimtes nodig om hoop te cultiveren door gebaren van solidariteit <3 Write a letter to a person in a detention center In 2023, closed centers have existed in Belgium for 35 years. For 35 years, people have been imprisoned because they don’t have the right papers. Because they want to move freely. Because the Belgian state is racist. In collaboration with collectives Getting The Voice Out and CRACPE, this workshop is a conversation about borders and migration. Come to share a snack and write a letter to show your support ! Migration is not a crime. As long as borders kill, we need common spaces to cultivate hope through gestures of solidarity <3

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Logement / Squat

TE DES VOISINS A LA POISSONNERIE

Ce Vendredi c’est la fête des voisins, nous ouvrons la Poissonnerie aux voisinages ! Au programme de l’ouverture de la Poissonnerie de 12h - 22h : le midi, excellent coucous et gâteau maison, OPEN MIC avec les témoignages et revendications par les habitant.e.s de la rue du progrès, une visite de la rue. Bienvenu.x.e.s ! 🌞🌞🌞🌞 FÊTE DES VOISINS ! 🌞🌞🌞🌞 Pour marquer cette journée, nous ouvrons la Poissonnerie aux voisinages ! Au programme : Ouverture de la Poissonnerie de 12h - 22h . Il y aura un accueil à l’entrée, la terrasse sera également ouverte pour se mettre confortable, au soleil ... car oui, la météo dit qu’il fera beau  ! Le bar sera ouvert et on proposerait en plus des boissons soft gratuites pour les visiteurs et visiteuses. Dès 12 H : couscous gratuit, préparé par l’ASBL Citoyen du Partage 14h30 H : l’heure du gâteau   ! 15 H : « OPEN MIC » ( micro ouvert), une petite scène à la terrasse autour du droit au logement : Moment de prises de paroles des habitant.e.s des logements du 123WL, pour témoigner de la situation de l’asbl et de la situation de la rue du progrès face au proprio et au gestionnaire. Comme chaque vendredi, il y a une distribution alimentaire pour les gens du quartier, ce sera cette fois en musique ! Une dj amènera la joie sonore dans la rue. Il y aura également une traversée de la rue au départ de la Poissonnerie avant le repas, ou bien avant le dessert. Il s’agit d’un moment pour se rencontrer entre habitant.e.s des environs, entre visiteurs et visiteuses d’ailleurs. On se réjouit de cette belle journée et on serait heureux.se de vous y voir  ! N’hésitez pas à inviter vos familles, vos ami.e.s, vos proches, Bienvenu.x.e.s et à vendredi !

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Médias

ATELIER DE PRODUCTION ZIN TV 2023

Récemment reconnu comme atelier de production par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour une période de deux ans, nous avons l’opportunité d’offrir deux types d’aide : AIDE À LA CRÉATION ET À LA RÉALISATION : L’aide à la création et à la réalisation est organisée sous forme d’un atelier-résidence de création documentaire qui accueillera un maximum de 4 projets sur une durée de 3 mois. Durant ces 3 mois, trois sessions collectives seront proposées en plus d’un suivi de production individuel. AIDE À LA FINITION : ZIN TV propose une aide en service et/ou en matériel : au montage, à l’étalonnage et au mixage. L’ATELIER DE PRODUCTION DE ZIN TV L’atelier de production de ZIN TV a pour vocation de soutenir la production et la diffusion de projets de films documentaires engagés, sans exigence de durée et de moyens. Des films qui mettent en lumière des regards singuliers, des expertises de terrain, des expressions de l’urgence sociale. Les projets peuvent être portés individuellement ou collectivement. Au travers de l’atelier de production, nous voulons promouvoir le regard des collectivités, d’organisations sociales, du monde militant, d’acteurs culturels qui ne sont pas nécessairement (re)connus et participer à populariser l’écriture documentaire. PHILOSOPHIE DE L’ATELIER : Engagement des projets : Quelle est la nécessité de faire ce film ? Les films soutenus par ZIN TV répondent à un besoin identifié. Ils sont ancrés dans une réalité sociale et font écho à des expériences peu entendues et/ou qui rendent visibles nos luttes sociales. Une démarche collective : Les films sont réalisés dans le partage et l’échange avec les protagonistes, ils valorisent leur regard critique sur des problématiques qui les concernent. Les porteur·euse·s de projets connaissent bien la réalité et ont des contacts fiables et accessibles. Les collectifs de réalisation sont les bienvenus. Décloisonner les formats : Le fond comme la forme portent une empreinte politique et doivent être questionnés lors de la fabrication des films. Les candidat.e.s proposent un regard singulier et ont l’envie de développer une approche cinématographique avec le soutien de l’atelier de production. Faisabilité : Nous valorisons une pratique cinématographique artisanale et sans démonstration de moyens. Territoire : L’atelier de production de ZIN TV est soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s’adresse donc prioritairement à des projets ayant un ancrage avec le territoire de la fédération Wallonie-Bruxelles. AIDE À LA CRÉATION ET À LA RÉALISATION : L’aide à la création et à la réalisation est organisée sous forme d’un atelier-résidence de création documentaire qui accueillera un maximum de 4 projets sur une durée de 3 mois. Durant ces 3 mois, trois sessions collectives seront proposées en plus d’un suivi de production individuel. DÉPOSER UNE CANDIDATURE : Pour accompagner vos projets de film, nous...

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Féminismes / Antipatriarcat

Portes ouvertes de la bibliothèque Wallada et rencontre avec Fatiha Saidi

Portes ouvertes de la bibliothèque Wallada et rencontre avec l’autrice Fatiha Saidi ! Portes ouvertes de la bibliothèque Wallada et rencontre avec l’autrice Fatiha Saidi ! Vendredi 26 mai 2023 ▪️ De 13h30 à 17h30, à tout moment : 📚 Portes-ouvertes de la bibliothèque Wallada. Notre bibliothèque, située au 4e étage de HuisVandeMens au bord du canal, regorge de près de 1000 ouvrages sur les femmes, les féminismes et le monde arabe, en français, anglais, néerlandais et arabe. L’emprunt est totalement gratuit. ▪️ 18h-20h30 : ✒️ Rencontre avec l’autrice Fatiha Saidi autour de son livre « Échos de la mémoire sur les montagnes du Rif ». Fatiha Saidi, de formation psychopédagogue, a occupé durant de nombreuses années des fonctions dans les domaines du social, de la communication et de la politique. Sénatrice Honoraire, elle fut députée, membre du Conseil de l’Europe et adjointe au Maire d’une commune bruxelloise. Investie depuis des décennies dans les dossiers liés à l’égalité, aux droits humains et au devoir de mémoire, elle se consacre depuis quelques années à l’écriture. "Echos de la mémoire sur les montagnes du Rif" dresse le portrait de 9 femmes du Rif, originaires, pour la plupart, de la région d’Al Hoceima. Dans des témoignages profonds, elles se livrent sur une série de thématiques passant des rituels des cérémonies, par le quotidien familial et conjugal... faisant ainsi connaître de larges pans de leur vie. Leur récit donne à voir des femmes actives, parfois révoltées et rebelles, menant la gestion de la famille de main de maîtresse en tentant de sortir des rôles subalternes dans lesquels on tentait de les enfermer. Au-delà du récit, Fatiha Saidi a questionné leur histoire pour décoder la nôtre. Elle a recueilli, avec respect et empathie, les bribes de la mémoire qui lui revenaient, comme en écho, des montagnes rifaines. ▪️ Entrée gratuite ! ▪️ Réservation conseillée : https://miniurl.be/r-4km5 Merci à HuisVandeMens. Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles.

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Féminismes / Antipatriarcat

Ladyfest BXL 2023

Un festival féministe transdisciplinaire et inclusif ! Ladyfest BXL est une collective militante active dans le champ des arts et de la culture à Bruxelles depuis 2012. A l’origine l’initiative nous provient des USA sous l’impulsion de la mouvance Riot Grrrl qui cherche alors à faire de la place pour les femmes et minorités de genre sur la scène alternative. Il est question de “mettre en valeur, célébrer et encourager le travail et les talents artistiques, organisationnels et politiques des femmes”. On lui doit son succès à des figures de proue telles que Kathleen Hanna (Bikini Kills), Renee Scroggings (ESG), Beth Ditto (The Gossip) ou encore Chan Marshall (Cat Power), mais surtout à une équipe bénévole qui aura su insuffler au projet l’inspiration suffisante pour en faire un véritable mouvement mondial. Comme de nombreux projets à caractère socio-culturel et militant, le festival se nourrit d’énergies bénévoles et adhère à la pratique du DIY. Depuis 2019, la nouvelle équipe en charge d’assurer la relève et la continuité du projet propose une vision innovante et favorable à l’empouvoirement des artistxs programmé.es mais aussi du public, et ce au travers d’une démarche féministe intersectionnelle. Pour cette édition spéciale, Ladyfest BXL mettra le focus sur la question du handicap mental en proposant, comme événement d’ouverture, le vernissage de l’expo Hors Cadres. Fruit d’une collaboration avec le Centre Sésame et Art et Marges sous forme d’un projet pilote abordant les enjeux féministes auprès de femmes artistes et porteuses d’un handicap mental. Au programme, expo, spectacles, concerts, théâtre, projections, rencontres, conférences et bien d’autres surprises vous seront proposées à prix accessible. Tout au long du festival, vous pourrez découvrir un “mini marché” qui rassemblera des créations engagées par des créatrices engagées. A noter : un espace enfant sera proposé dans les locaux de La Maison du Livre de Saint-Gilles afin que la parentalité ne soit pas un frein à votre venue ! Pour les enfants à partir de 6 ans, animations prévues. Horaires et Inscription - Espace Enfants : Maison du Livre, rue de Rome 24,28 Pour les enfants à partir de 6 ans avec animation prévue ! Inscriptions obligatoire par mail à ladyfest.bxl@gmail.com avant le 25 mai. Vendredi 26 mai de 17h45 à 20h30 Samedi 27 mai de 15h à 20h30

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Racismes / Colonialismes

Réponse et nouveau communiqué sur l’ignoble statue du Palais de Justice

En réponse à notre communiqué, M. Michel a répondu qu’il n’était pas question d’enlever cette statue car « cela fait partie de notre patrimoine et de notre histoire. Par contre, nous sommes favorables à l’établissement de fiches pédagogiques pour contextualiser cette partie de notre histoire ». Consultez l’épisode précédent ICI La réponse du Secrétaire d’Etat confirme les revendications que le CMCLD porte depuis plus de 10 ans : quel patrimoine choisissons-nous de glorifier dans l’espace public ? Qui décide des représentations dans l’espace public et à partir de quel point de vue ? L’espace public est-il fait pour glorifier les pages les plus sombres de l’histoire de l’humanité ? Ou plutôt refléter les valeurs sur lesquelles sont censées reposer une démocratie ? Le Palais de Justice est-il un lieu pour la représentation de la hiérarchisation raciale, les violences et abus de droits humains sur une population en raison de sa couleur de peau pendant plus de 4 siècles ? Cela constitue-t-il des éléments patrimoniaux et historiques devant être maintenus fièrement un lieu où la justice est censée s’appliquer ? C’est ce que M. Michel nous confirme au lendemain de la commémoration de l’abolition de l’esclavage. A l’heure où d’autres pays considèrent l’esclavage comme une des pages les plus sombres de leur histoire, la Belgique elle, considère que ce drame humain historique est simplement « un élément patrimonial et historique » nécessitant simplement une fiche pédagogique. M. Michel nous confirme donc que la Belgique selon le MR doit être fière, au 21e siècle, d’être porteuse de symbole d’inégalités dans son espace public, y compris dans le lieu où est censée se rendre la justice. M. Michel soutient qu’il revient à la Cour de Cassation et au Musée Royal d’Afrique Centrale de rédiger des « fiches pédagogiques ». Nous ne croyons pas en l’efficacité de ce processus sur le plan décolonial et anti-raciste quand on sait la complexité institutionnelle que soulève un tel processus. L’échec cuisant de la Commission Spéciale passé colonial en est la preuve patente. En outre, le contenu de ces hypothétiques fiches serait donc rédigé par deux institutions n’ayant pas jugé utile de retirer ou au minimum questionner la présence de cette statue dans le Palais de Justice depuis le 19e siècle ? Ces deux mêmes institutions seraient-elles soudainement capables d’auto-critique ? En d’autres termes, M. Michel renvoie notre préoccupation aux calendes grecques en se cachant derrière une solution politicienne dont il sait très bien qu’elle ne garantit pas une explication suffisante pour contextualiser une telle statue. La position du CMCLD reste intacte : cette statue doit être retirée tant du Palais de Justice que de l’avenue Louise afin d’être placée dans un endroit plus approprié tel qu’un musée de l’esclavage et du colonialisme [1].

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Médias

Pédal’ emploi recrute !

Appel à contributions pour le prochain numéro de PD La Revue. La crise sanitaire avait motivé notre choix de sujet pour le numéro qui sortira sur le soin communautaire, mais elle a également mis en lumière un champ considérable dans nos vies, traversé par la violence des inégalités : le travail. S’il est une composante déterminante dans toutes les vies, même dans le monde hétéro, des enjeux singuliers s’y jouent pour nous autres pédés, et nous en avons des expériences différentes. Ces expériences particulières du labeur, de l’effort, de la mise en mouvement de nos corps et esprits, de l’exercice de nos pouvoirs d’agir sur le monde pour réaliser quelque chose, quoi que ce soit, il nous semblait important de les partager dans notre prochain numéro. Bien sûr, en l’entendant, ce mot nous évoque d’abord LE Travail, celui dont on nous parle à la télé, celui pour lequel on nous presse à produire toujours plus pour une bourgeoisie qui a déjà tant, en échange de si peu, celui auquel on consent pour satisfaire nos besoins, en premier, celui de vivre. Qu’on l’apprécie ou qu’on le haïsse dans tout ce qu’il amène à vivre, de la satisfaction aux humiliations, des amitiés au mépris, on s’y attache souvent. C’est cette relation tout en ambigüité que nous aimerions explorer avec vous. Au salariat ou en auto-entreprenariat, en contrat ou non-déclaré, dans un secteur valorisé, méprise sinon criminalisé, comme la vente de drogue ou le travail du sexe. Comment supportons-nous la sujétion dans le mon restreint du « lieu de travail », coupé du reste de nos vies ? Racontons-nous nos évasions, la complexité de nos doubles vies, et celle de nos congés, momentanés ou définitifs, volontaires ou contraints, destructeurs ou salvateurs. Contons-nous aussi nos résistances, nos insolentes et ambivalentes complicités, nos désirs rebelles et nos excitations de révoltes, nos espoirs d’émancipation. Racontons aussi tout le travail que nous fournissons, mais qui n’est pas payé. Ça peut être le travail bénévole dans une asso, dans un syndicat ou dans un collectif, queer ou pas queer, ce qu’on y fait, la manière dont on fait place ou non à notre pédéitude, nos combats, ce qui nous donne envie de continuer, mais aussi ce qui nous donne aussi parfois envie d’arrêter. Et puis, bien sûr, il y a le travail domestique. Dans nos espaces de vie, qui lave les chaussettes, lave la vaisselle et garde les enfants quand il y en a ? Comme autre forme de travail, on n’oublie pas aussi tout le travail relationnel qu’on développe pour se trouver des ami-es, faire vivre ces liens, faire de la place à de nouvelles personnes, apprendre à gérer les conflits pour essayer de se créer des petites bulles où on se sent à l’aise. Disons-nous ce que, dans nos familles au sens classique, il a fallu mettre en place pour rendre des relations plus vivables, que ce soit par exemple le travail fait à notre apparence de pédé, le travail de la pédagogie, le travail de patience. Et puis...

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