Extrême-droite / Antifascisme

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Complot des « Frères musulmans », la fabrication d’un ennemi intérieur

Depuis la publication d’un rapport français alarmiste aux relents complotistes sur les Frères musulmans*, une série d’articles sensationnalistes accusent la Belgique, et notamment Bruxelles, d’être un “carrefour européen” de la mouvance frériste. Plus récemment encore, le MR a annoncé vouloir lancer un « rapport fédéral » sur l’influence supposée des Frères musulmans en Belgique, reprenant ainsi à son compte les termes et l’imaginaire du rapport raciste français. Dans ce rapport, cinq communes de la capitale sont par exemple, désignées comme « sous contrôle islamiste« . Le terme d’ »entrisme » est brandi à tout-va, et les médias multiplient les titres alarmistes sur une supposée infiltration de la société par les « Frères musulmans« *. Des titres comme “Des écoles belges sous l’emprise des Frères musulmans” ou encore “L’entrisme musulman : une menace à combattre partout” sont sortis dans la presse. Plusieurs personnages politiques belges, à l’instar de Denis Ducarme (MR), n’ont pas tardé à affirmer que les Frères musulmans avaient infiltré la Chambre, citant sans preuve des groupes comme Ecolo-Groen. Denis Ducarme (MR). Pourtant, à y regarder de plus près, cette soi-disant “alerte sécuritaire” relève moins d’une analyse scientifique rigoureuse que d’un recyclage de peurs islamophobes et racistes profondément enracinées dans l’Histoire européenne. Un rapport contestable, aux méthodes plus que discutables Le rapport français qui a provoqué cette panique est présenté comme une étude rigoureuse sur « l’influence » des Frères musulmans en Europe. Pourtant, comme le souligne Franck Frégosi, directeur de recherches au CNRS, l’approche est clairement biaisée et alarmiste, employant un vocabulaire conspirationniste plutôt qu’analytique. Plusieurs sociologues et scientifiques, comme Vincent Geisser, ont refusé de participer au projet, directement commandé par l’Etat français.  » « La conclusion était donnée avant même que le rapport soit conduit. » Le politologue Michaël Privot , dénonce la pauvreté méthodologique du rapport : « L’analyse est complètement à côté de la plaque », affirme-t-il, ajoutant que certains passages « répercutent des éléments conspirationnistes » qui sont également entretenus par certains cercles politiques belges. Le rapport, censé documenter des faits, s’appuie en réalité sur des hypothèses invérifiées, des suppositions, et des citations de certains « experts » et sociologues très engagés politiquement, et connus pour leurs positions anti-Islam, voire islamophobes. Le vocabulaire employé (« califat mondial », « infiltration », « dissolution des valeurs occidentales ») relève clairement du conspirationnisme, davantage que de l’analyse scientifique. L’écriture de ce rapport, et son manque total de rigueur scientifique, démontre une nouvelle fois l’islamophobie présente en France et en Belgique. L’impressionnante couverture médiatique est, elle aussi, inquiétante : des « expert·es« , des politiques et...

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Festival Résistance, des centaines de personnes pour célébrer la résistance du peuple Palestiniens’ensuit une polémique d’extrême droite

Du vendredi 6 juin au dimanche 8 juin, s’est déroulé le Resistance Festival à Saint-Gilles, à Bruxelles. De nombreuses personnes étaient au rendez-vous et l’événement fut « un succès« , selon les organisateur·ices. Cette édition, portée par une coalition d’une vingtaine de collectifs, associations et ASBL, fait désormais l’objet d’attaques diffamantes et calomnieuses, menées par certains acteurs de la droite et l’extrême droite belge ainsi que des milieux pro-israéliens, et malheureusement, relayées par une partie de la gauche. Suite à la polémique d’extrême droite, le bourgmestre de St-Gilles, Jean Spinette (PS) a annoncé sa volonté d’interdire l’évènement l’année prochaine. Le parquet a quant à lui annoncé ne pas avoir ouvert d’enquête pour le moment. 3 jours de partage et d’apprentissage collectif autour des luttes de libération populaires Organisé pour la 3e année consécutive, le Festival Resistance – tout en ayant un focus sur la Palestine – propose de célébrer les luttes de libération populaire de par le monde, de les honorer ainsi que d’apprendre collectivement à leur sujet. Le festival comprenait des activités très diverses : des discussions politiques, ateliers, tournoi sportif, diffusion de films, village militant, représentations musicales, théâtrales ou encore poétiques, interventions politiques, etc. La soirée du 6 juin marquait l’ouverture du festival, avec deux projections. Premièrement, le court-métrage Behind the Lines, réalisé par Fanny Arnulf et Youssef Haider, un documentaire qui explore les pratiques artistiques et de résistance au travers du parcours de 14 artistes vivant dans des camps de réfugié·es palestinien·nes au Liban ainsi que dans des favélas au Brésil. Ensuite, le film The Dupes, l’adaptation cinématographique de la nouvelle Men in the Sun de l’intellectuel et résistant palestinien Ghassan Kanafani. Les projections au Pianofabriek, ont été suivies d’une discussion avec un panel constitué de Fanny Arnulf et Yousseh Haider, ainsi que de Reem Shilleh et Hazem Jamjoum. Palestinienne, Reem Shilleh est chercheuse, réalisatrice et commissaire d’exposition ; elle vit entre Bruxelles et Ramallah. Hazem Jamjoum est quant à lui chercheur et auteur, traducteur de Ghassan Kanafani. « La journée du samedi 7 juin était organisée sur la place de Bethléem, à Saint-Gilles. De 15 à 22h, après le tournoi de foot matinal et malgré une météo instable, la foule était au rendez-vous, famille du quartier, collectifs, étudiant·es se sont réuni·es pour s’informer auprès du village militant et partager un moment festif et conscient autour des représentations artistiques qui se sont succédées au cours de l’après-midi » ont expliqué les organisateur·ices dans un communiqué. L’après-midi et la soirée ont été l’espace de diverses interventions politiques (OSVP, collectif Justice pour Imad, Samidoun, etc.), ainsi que d’autres interventions artistiques et poétiques (Asma Soulista, Ryaam, Raj’een, Hussein Abu Shammala, DJ (...)

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Arrestations à la Pride : la police et la justice veulent faire des « exemples »

Le 18 mai 2025 avait lieu la Pride à Bruxelles. Cet évènement, institutionnalisé par la Ville de Bruxelles, réunit chaque année des dizaines de milliers de personnes, ce qui en fait un des évènements les plus lucratifs pour Bruxelles. Pour dénoncer la récupération politique de la Pride, qui est historiquement un moment de lutte de la communauté queer et LGBTQ+, une action a été menée contre les chars de partis de la NV-A et du MR, qui portent des politiques anti-LGTBQ et anti-féministes. L’action a été revendiquée par un collectif Queer antifasciste. Deux personnes ont été arrêtées judiciairement à l’issue de l’action. Depuis, ces dernières dénoncent un acharnement judiciaire. Une action ciblée contre l’institutionnalisation de la Pride et les politiques LGBTQphobes du MR et de la NV-A : L’action qui a eu lieu vers 17h et près de la place de la Monnaie, visait à bloquer deux chars des partis du gouvernement via une contre-manifestation au sein de la parade. Des personnes ont spontanément rejoint le blocage et la contre-manifestation, générant un attroupement d’une centaine de personnes autour des chars. Plusieurs jets de peinture ont eu lieu contre le char de la NV-A. Les forces de l’ordre sont alors durement intervenues, en nassant le groupe de contre-manifestant·es. Dans un communiqué, le collectif Queer antifasciste explique son action : « À l’origine […], la Pride était une émeute dénonçant les violences policières. C’était en 1969. Il s’agissait d’une révolte contre un système oppresseur et violent, qui marginalisait les communautés LGBT (entre autres), rappellent les activistes. En 1990, en Belgique, le VIH faisait encore des ravages et la Pride n’avait rien de festif soulignent iels encore.«  « Si les conditions de vie des personnes LGBT ont évolué positivement depuis lors, les reculs des droits enregistrés dans plusieurs pays et la diffusion des discours LGBTphobes sur les réseaux et dans les sphères politiques inquiètent. Pour les activistes mobilisé·es ce 17 mai, cela rend ces récupérations de la Pride d’autant plus intolérables. » « [Les militant·es] estiment que la présence de partis politiques, tels que le MR et la NV-A constitue une insulte pour les communautés et les personnes qui souffrent directement de ces discriminations et des violences qu’elles engendrent. En 2024, 136 personnes LGBT ont été discriminées ou violentées en Belgique. Officiellement, car selon une étude européenne (2), en Belgique seules 14% des victimes portent plainte. Ces partis promeuvent des discours voire des lois contre les droits des personnes trans, les travailleur·euses du sexe, sans parler des personnes migrantes ou des allocataires sociaux, dénoncent les auteur·ices des actions. » « [Les militant·es] estiment nécessaire de rappeler qu’encore aujourd’hui la Pride est une lutte et pas une fête, contre un système toujours oppresseur. » Nous avons pu entrer en contact avec une des personnes arrêtées lors de cette action. Cette...

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(Nadia Geerts/CAL/WBE) VS (Mouhad Reghif/Bruxelles Panthères)

COMMUNIQUÉ – Bruxelles Panthères Le 25 juin 2025, la justice belge a décidé de renvoyer notre frère Mouhad Reghif devant le tribunal correctionnel pour… avoir écrit : « J’emmerde tout ce qui est suprématie blanche ». Pendant ce temps-là, la veille, la même chambre des mises blanchit quatre policiers impliqués dans la mort de Mehdi Bouda, 17 ans, fauché par une voiture de police à 98 km/h. Deux poids, deux mesures. C’est ça, le racisme d’État. Introduction C’est à notre tour de partager notre analyse et nos commentaires sur l’arrêt de la chambre des mises en accusation (CMA) du 25 juin 2025 au sujet de la plainte de Nadia Geerts contre Mouhad Reghif et neuf autres personnes. L’arrêt acte la décision de la chambre de renvoyer six des dix inculpés, dont Mouhad, devant le tribunal correctionnel (TC). Nous ne nous prononçons pas sur les décisions qui concernent les autres inculpés. Nous nous en tenons à la décision de renvoyer l’un de nos fondateurs devant le TC pour « calomnie envers une personne ayant un caractère public » (sic). Nous n’allons pas non plus nous étaler trop longuement sur Nadia Geerts, ersatz belge de Caroline Fourest, la célèbre serial-menteuse islamophobe hexagonale. Chacun sait, ou devrait savoir, qu’elle fait partie d’une nébuleuse de militants et militantes soi-disant laïques et « universalistes ». Une nébuleuse composée de sionistes et d’islamophobes rabiques comme, entre autres, Fadila Maaroufi, de l’observatoire de zinzins, Joël Kotek, professeur à l’ULB, Marcel Selles, influenceur sur X, Viviane Teitelbaum, présidente sioniste du conseil communal d’Ixelles et sénatrice cooptée du MR, le mouvement raciste, Djemila Benhabib et Sam Touzani, deux des cautions arabes des sionistes et des islamophobes et beaucoup d’autres, beaucoup trop. Nous sommes gré à Nadia Geerts pour ses répugnants tweets de ces derniers jours qui prouvent que tout ce que nous avons toujours pensé et dit de ses positions politiques est exact. Voici ce qu’elle a tweeté le 27 juin pour défendre son collègue détraqué sioniste génocidaire qui a dit qu’à Gaza les enfants mangent des crêpes au au nutella. La décision de renvoyer Mouhad devant le TC est incompréhensible et choquante. Nous allons analyser et politiquement commenter plusieurs aspects de cette décision à ce stade et dans ses suites. D’abord l’arrêt lui-même, plein d’erreurs matérielles manifestes et d’interprétations et de décisions pour le moins surprenantes. Nous exposerons ensuite quelques éléments de contexte sur le déroulement des audiences devant la CMA. Si nous n’allons pas jusqu’à dire, comme nous l’avons lu ici et là, qu’il y aurait accointance entre la plaignante, sa défense et la « justice », il y a des faits qui méritent sans aucun doute d’être portés à la connaissance du public. Après cela, nous traiterons de la réaction à l’arrêt de la CMA des avocats de la plaignante et du CAL, qui s’est porté partie civile avec elle, les...

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Parole, parole, parole... au conseil communal de Charleroi

Décorticage d’une réponse non-satisfaisante à l’interpellation communale contre le centre fermé de Jumet INTRODUCTION Le 14 avril 2025, le collectif Ni Jumet Ni ailleurs a interpellé le conseil communal de Charleroi, afin qu’il se prononce quant au projet de construction d’un centre fermé à Jumet. La réponse à l’interpellation a été faite par le Bourgmestre Thomas Dermine (PS) et l’échevin de l’urbanisme Tanguy Luambua (Engagés). Dans leurs propos se retrouve un mélange de beaux principes, parfois de critiques d’un contexte favorisant « la peur de l’autre », mais jamais de rejet du projet de centre fermé. Dans cet article, nous reprenons des éléments de leur réponse à l’interpellation afin d’analyser ce qui se joue derrière cette incohérence entre valeurs proclamées et politiques répressives envers les migrant.es. Pour regarder l’interpellation et la réponse complète (8’47 à 32’30) : https://www.youtube.com/watch?v=REzPYvnZpMw PARTIE 1 : Charleroi "ville hospitalière", "antifasciste" et "où le racisme n’a pas sa place"... Vraiment ? "Je veux être extrêmement clair : Charleroi a toujours été, est, et restera, une ville hospitalière, c’est dans notre ADN carolo." Voilà comment commence le bourgmestre PS de Charleroi, Thomas Dermine, sa réponse à l’interpellation communale du collectif "Ni Jumet Ni Ailleurs". Charleroi "ville hospitalière" ? Pourtant, le bourgmestre ne semble pas s’opposer au projet de centre fermé à Jumet, qui bien loin d’être pensé pour être hospitalier, serait une prison pour les personnes sans-papiers dont les conditions de vie sont traumatisantes (voir les témoignages de détenu.es en centre fermés dans la partie 3). Et le bourgmestre de continuer "On est une ville qui est exemplaire en matière d’intégration," en citant ensuite des chiffres qui ne disent rien de sa politique : 16% des carolos ne sont pas belges, 1 carolo sur 5 n’est pas né en Belgique... En quoi cela fait-il de Charleroi une ville "exemplaire en matière d’intégration" ? De quoi le bourgmestre se félicite-t-il, que met-il en place pour faciliter l’intégration des personnes issues de l’immigration ? Sa ville si exemplaire que le bureau du service des étrangers se trouve à Marcinelle (donc loin du centre ville). Il faut y faire la file à 6h, voire à 5h du matin pour pouvoir demander une inscription pour un rendez-vous. Certes, si on arrive à écrire un mail bien rédigé en français c’est plus simple. Mais il est évident que toutes les personnes étrangères n’ont pas ces moyens. Résultat : des heures à attendre dans le froid, la pluie, la neige. Et ça, ce n’est pas très hospitalier. Thomas Dermine nous dit ensuite : "Charleroi est, et restera une ville antifasciste. (...) Je partage tout à fait votre crainte au vu de l’environnement actuel qui incite au repli sur soi, à la menace de l’autre, à la peur de l’étranger. Charleroi restera une terre d’accueil, une terre de tolérance où la haine, le fascisme et la colère contre l’étranger n’ont...

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NON COUPABLE et une action réussie pour la Palestine

Bonjour tout le monde, La semaine a déjà été riche en événements ! Lundi : Code Rouge a rejoint l’action Stop Arming Israel contre les entreprises d’armement belges... Mardi : les 5 personnes jugées pour rébellion ont reçu leur verdict... Lisez la suite pour connaître les bonnes nouvelles ! ACQUITTEMENT POUR TOUS Les 5 personnes accusées de rébellion dans le cadre de l’action du Code Rouge contre l’aéroport de Deurne en 2023 ont toutes été déclarées NON COUPABLES. Trois des accusés ont été acquittés au motif qu’il n’y avait pas de preuve qu’ils avaient effectivement participé à l’action, PARCE QU’ILS N’Y ÉTAIENT PAS ! Deux de ces personnes sont septuagénaires et l’autre réside en Espagne. **Applaudissements pour la police d’Anvers** Les deux autres accusés ont été acquittés parce qu’il n’y avait aucune preuve qu’ils avaient personnellement commis des actes de rébellion. L’un d’entre eux a été reconnu par un seul officier qui n’a donné aucune indication sur la manière dont il a été reconnu, et son dossier médical montre qu’il a été BRUTALUMENT BATTU DURANT L’ARRESTATION. L’autre faisait partie d’une grande foule dans laquelle les bousculades qui se sont produites étaient presque certainement le résultat de la panique compréhensible qui s’ensuit lorsque la police commence à frapper brutalement les gens. **Reprendre les applaudissements** Voici le témoignage de l’une des 5 personnes : « Bien sûr, c’est le bon verdict, mais il était attendu avec impatience depuis de nombreux mois. Nous sommes très soulagés que ce soit terminé, et extrêmement reconnaissants d’avoir été défendus par des avocats fantastiques, grâce aux contributions financières de tant de personnes bienveillantes. Merci ! » Ce procès a été à la fois une démonstration grotesque de l’incompétence de la police et du procureur et un indicateur de la montée de l’autoritarisme et de l’hostilité à l’égard des activistes. Bien que nous nous attendons à d’autres tentatives de répression légale à l’avenir, ce verdict montre qu’en tant que mouvement, nous ne sommes pas impuissant.e.s face au système juridique. La stratégie d’anonymat massif et systématique de Code Rouge, combinée à un mouvement plus large engagé dans la collecte de fonds pour les frais de justice, reste un adversaire redoutable pour l’État. Nous ne devons pas l’oublier. Un grand merci à tous nos donateurs mensuels et ponctuels. Les dons d’aujourd’hui nous aident à poursuivre le combat de demain. https://opencollective.com/coderougerood Un embargo populaire contre les entreprises d’armement belgo-israéliennes Lundi, l’action Stop Arming Israel a vu plus de 1000 activistes cibler deux entreprises belges complices du génocide à Gaza : OIP et Syensqo. OIP appartient à Elbit Systems, le plus grand fabricant d’armes privé d’Israël. Syensqo est une spin-off de Solvay et fournit UAV Tactical Systems Ltd (co-détenue par Elbit et Thales). Ces deux entreprises sont fortement impliquées dans la...

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Bruxelles se couvre de rouge pour Gaza : une marée humaine historique contre le silence européen

Bruxelles se couvre de rouge pour Gaza : une marée humaine historique contre le silence européen Ce dimanche 15 juin, Bruxelles a été le théâtre de la plus grande mobilisation jamais organisée en Belgique en soutien au peuple palestinien. Une foule immense, évaluée à 110.000 personnes par les organisateurs (75.000 selon la police), a déferlé dans les rues de la capitale européenne, dans une marche chargée de colère, de deuil, mais aussi d’espoir. Une marée rouge pour tracer la ligne Partie de la gare de Bruxelles-Nord, la manifestation s’est transformée en une mer rouge : des milliers de personnes vêtues de cette couleur symbolique ont envahi les artères de la ville pour dénoncer les crimes de guerre commis à Gaza. Le rouge pour le sang versé, pour les lignes rouges franchies depuis longtemps, pour le seuil de l’horreur dépassé dans un silence occidental glaçant. Un geste simple mais fort : marcher sur un long tissu rouge déployé au sol. Une ligne visible, morale et politique. Celle que les gouvernements européens refusent de tracer, préférant, comme l’a martelé une manifestante, « détourner le regard au nom de prétendus équilibres diplomatiques ». 54.000 morts et l’impunité Depuis l’offensive israélienne déclenchée en octobre, plus de 54.000 Palestiniens ont été tués, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, validés comme crédibles par l’ONU. Le dernier épisode en date, une nouvelle guerre ouverte avec l’Iran, semble avoir ravivé l’angoisse d’un engrenage sans fin. Ce bain de sang ne semble pourtant toujours pas suffire à faire bouger l’Union européenne, dénoncée pour son inaction. Pire encore les différents États ont tous affichés leur soutient à l’entité sioniste en affirmant qu’elle avait le droit de se « défendre » face à l’Iran. Les gouvernements semblent volontairement omettre que l’Iran a été bombardé violement par Israël, ce qui a lancé les hostilités. Macron ira même plus loin dans la complicité en affirmant que la France défendrait Israël face à l’Iran si cela était « nécessaire » et « possible ». « Les droits humains, ce n’est pas une option quand c’est politiquement confortable », s’indigne Carine Thibaut, directrice générale d’Amnesty International Belgique, qui faisait partie des 150 associations ayant organisé la manifestation, aux côtés notamment du CNCD 11.11.11, de la FGTB, de la CSC, de la Mutualité Chrétienne et de l’Association belgo-palestinienne. Bruxelles, capitale des compromis… et de la colère En choisissant Bruxelles, cœur des institutions européennes, les manifestant·es ont voulu interpeller directement les dirigeant·es qui, à coups de communiqués creux, tentent d’éviter toute position ferme. Alors bien que le cortège n’ai pas eu le droit de passer devant les institutions, le message est bien passé. « L’Europe ne fait rien », lance un manifestant. « Et c’est pour ça qu’on est là. Il faut faire pression. C’est toujours comme ça que les choses ont changé, dans l’histoire....

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[Vidéo] STOP ARMING ISRAËL, IMMERSION DANS L’ACTION DE « SARMEMENT » CONTRE ELBIT-OIP À TOURNAI

Your browser does not support the video tag. Fichier vidéo Images @irruption_media Une action de masse a eu lieu ce lundi 23 juin, un millier de militant·es ont envahi plusieurs sites liés à la production d’armement, ou au transit d’armes vers l’état colonial israélien. Deux sites qui rendent directement possible le génocide du peuple palestinien et le projet colonial d’Israël dans la région ont été ciblés par la campagne Stop Arming Israël : un site Syensqo à Bruxelles et un site d’Elbit OIP à Tournai. L’entreprise OIP, appartenant à Elbit, est le plus grand fabricant privé d’armes d’Israël. C’est elle qui fournit la plupart des équipements militaires utilisés (85%) par l’armée israélienne. Une militante déclare : « Elbit n’est autre que le bras armé industriel du génocide en cours en Palestine. Que cette entreprise ait des succursales en Belgique et y génère des bénéfices est inacceptable. Ces images impressionnantes sont celles de l’action « coup de poing » à Tournai contre Elbit-OIP. Sur le site visé par les militant•es, des tanks ont été endommagés et aspergés de peintures. Les bureaux de l’entreprise ont également été lourdement endommagés. Le CEO d’OIP a déclaré qu’il y avait pour 1 million d’euros de dégats. Au total lors de l’action à Bruxelles et Tournai, 700 personnes ont été arrêtées par la police. 6 arrestations judiciaires ont également eu lieu.

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[Vidéo] Stop Arming Israël : OIP Land Systems et Syensqo ciblés

STOP ARMING ISRAËL : Syensqo et OIP-Elbit Lecture Ce lundi 23 juin, environ 1000 personnes ont perturbé les opérations des entreprises Syensqo à Haren et OIP-Elbit à Tournai. Leur revendication : l’arrêt de matériel militaire et son transit vers israël depuis la Belgique. Les cibles du jour Syensqo – entreprise du groupe Solvay – fournit une résine composite utilisée par certains drônes pour des frappes meurtrières à Gaza, y compris contre des civils et travailleur·euse·xs humanitaire [1]. Syensqo est une entreprise belge, avec des actionnaires belges. OIP Land Systems est une entreprise détenue par Elbit Systems qui produit 85% des drônes utilisées par le régime d’apartheid israélien mais aussi des armes, des technologies militaires ou de surveillance [2]. Stop Arming Israël a identifié sur le territoire belge 10 entreprises qui ont eu des liens (et risquent d’en avoir à nouveau) ou qui continuent de participer à l’armement d’Israël et contribuent au génocide en cours à Gaza. La complicité de ses entreprises et de l’Etat belge épinglée Les deux entreprises tentent de se défausser de toute responsabilité et implication dans des crimes de guerre en invoquant leur conformité au cadre légal belge. Les faits, pourtant, parlent d’eux-mêmes : cette stratégie de diversion s’inscrit dans une logique de déresponsabilisation, au mépris des vies palestiniennes [3] [4]. L’État belge affiche sa complicité, par l’arrestation des centaines de personnes mobilisées contre le génocide en cours à Gaza. Mettre fin à la chaîne d’approvisionnement de l’armée israélienne est un devoir moral que l’Etat belge refuse d’assumer. Pourtant, la mobilisation massive de ce 23 juin a prouvé que bloquer concrètement ces entreprises mortifères est non seulement possible, mais surtout urgent. Pour rappel, uniquement depuis octobre 2023, 500 écoles ont été bombardées à Gaza, 427 attaques sur les hôpitaux gazaouis ont été recensées, 55 637 personnes ont été tuées (dont 15 613 enfants) – nombres certainement sous-estimé [5]. Devant ce macabre décompte, les États européens sont toujours incapables d’imposer des sanctions à israël, notamment l’annulation de l’accord d’association UE-israël. Retour sur la journée du 23 juin 1000 personnes mobilisées. Le site d’OIP Land Systems à Tournai ciblé dans la nuit de dimanche à lundi. 1 millions de perte estimée pour cette entreprise mortifère. Le site de Syensqo bloqué pour la journée. Plusieurs rassemblements à Bruxelles en soutien à la marche vers Gaza mais aussi en soutien des personnes arrêté-e-xs. Sur le terrain, durant l’action, de nombreux actes illégaux, disproportionnés et/ou extrêmement violents ont été commis par la police : le recours aux nasses, des personnes menacées à l’arme à feu, l’usage de flashball (arme à balles en caoutchouc), des journalistes arrêté·e·xs et/ou empêché·e·xs de documenter l’action, des observateur·rice·xs légaux menacé·e·xs d’arrestation ou brutalisé·e·xs,...

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Palestine : Plus d’un millier de militant·es bloquent et sabotent des entreprises qui livrent des armes à Israël

Une action de masse a eu lieu ce lundi 23 juin, un millier de militant·es ont envahi plusieurs sites liés à la production d’armement, ou au transit d’armes vers l’état colonial israélien. Deux sites qui rendent directement possible le génocide du peuple palestinien et le projet colonial d’Israël dans la région ont été ciblés par la campagne Stop Arming Israël : un site Syensqo à Bruxelles et un site d’Elbit OIP à Tournai. « La campagne Stop Arming Israel exige l’arrêt de la production de matériel militaire et son transit vers Israël depuis la Belgique. L’action entend rendre effectif l’embargo militaire visant Israël décrété par la Belgique en 2009, et exiger des sanctions à l’encontre d’Israël, notamment l’annulation de l’accord d’association UE-Israël. » Communiqué de Stop Arming Israël « À 7h45 ce matin, plusieurs groupes de centaines d’activistes de Stop Arming Israel ont convergé sur des installations de Syensqo (entreprise belge, spin-off de Solvay*) à Bruxelles afin de mettre complètement à l’arrêt les activités de l’entreprise. Les différents accès ont été bloqués, la façade du bâtiment repeinte de peinture rouge, et des banderoles dénonçant l’implication de Syensqo dans le génocide à Gaza ont été déployées. » Communiqué de Stop Arming Israël Plus tôt dans la nuit, près de 150 personnes se sont introduites dans un entrepôt militaire appartenant à OIP (lui même détenu par l’entreprise israélienne Elbit) à Tournai. Au moment de s’introduire sur le site, les militant.es présent.es ont entrepris des actions de sabotages. Parmi celles-ci, des tanks ainsi que les bureaux de l’entreprise ont été fortement endommagés. L’entreprise OIP, appartenant à Elbit, est le plus grand fabricant privé d’armes d’Israël. C’est elle qui fournit la plupart des équipements militaires utilisés (85%) par l’armée israélienne. Une militante déclare : « Elbit n’est autre que le bras armé industriel du génocide en cours en Palestine. Que cette entreprise ait des succursales en Belgique et y génère des bénéfices est inacceptable. À Bruxelles, l’entreprise visée était Syensqo. Elle vend ses produits à UAV Tactical Systems Ltd (codétenu par Elbit), ces derniers permettent de construire le drone Hermès 450 utilisé par l’armée israélienne. Sacha, une participante de l’action, explique : « Syensqo fournit sciemment le composant clé d’un appareil largement connu pour son usage dans des crimes de guerre par Israël. Syensqo ne peut ignorer sa complicité dans le génocide en cours : une campagne d’interpellation a visé les actionnaires en mai dernier. » La police est intervenue environ trois heures après le début du blocage du site Syensqo, vers 10h30. Un important dispositif a été déployé. Plusieurs violences policières ont eu lieu durant les arrestations sur les différents sites ou en marge de ces derniers. Les blocages mis en place par les militant·es ont néanmoins ralenti l’intervention policière. Une militante dénonce la réaction de l’Etat face à...

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