Extrême-droite / Antifascisme

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#3 Lettre du Rojava : 10 ans de Révolution au Rojava (Partie 1)

Voici la troisième lettre reçue de notre ami Diego Del Norte. Nous vous la retransmettons. Cette lettre est également traduite en cours de texte en anglais et en néerlandais. Partie 1 : Les cinq premières années. Vous pouvez retrouver cette lettre sur forme de vidéo en cliquant ici ou encore ici sur ce fil twitter. Année 0 : Avant le 19 juillet 2012. L’histoire du peuple kurde est ancrée dans l’oppression, la résistance et l’organisation. Le 13 mars 2004, trente kurdes sont tués par les forces syriennes suite à des émeutes qui succèdent un match de foot à Qamishle. Cet événement donne naissance aux premiers groupes d’autodéfense, structurés autour d’associations d’étudiants (YXK) d’où naitront, en 2011, les YPG (Yekîneyên Parastina Gel – Unités de défense du peuple). The history of the Kurdish people is rooted in oppression, resistance and organization. On March 12th 2004, 30 Kurds are killed during a riot a soccer match in Qamislo. This event gave rise to the first self-defense groups, structured in 2011 as « The People’s Protection Units ». De geschiedenis van het Koerdische volk is geworteld in onderdrukking, verzet en organisatie. Op 12 maart 2004 worden 30 Koerden gedood tijdens een oproer bij een voetbalwedstrijd in Qamislo. Deze gebeurtenis gaf aanleiding tot de eerste zelfverdedigingsgroepen, die in 2011 werden gestructureerd als « De Eenheden voor de Bescherming van het Volk ». Juin 1979 : L’éducation. Moins d’un an après la création du PKK le 27 novembre 1978, Serok Apo [Abdullah Ocalan] traverse la frontière turco-syrienne pour rejoindre Kobané. Depuis, l’éducation a joué un rôle essentiel dans la construction de l’autonomie kurde qui deviendra, 25 ans plus tard, le Confédéralisme Démocratique au Rojava ! Less than a year after PKK’s creation (24-11-78), Serok Apo [Abdullah Ocalan] crosses the Turkish-Syrian border to Kobane. Since then, education payed and essential rôle in the construction of Kurdish autonomy wich will become 25 years later the democratic confederalism in Rojava ! Minder dan een jaar na de oprichting van de PKK (24-11-78), steekt Serok Apo [Abdullah Ocalan] de Turks-Syrische grens over naar Kobane. Sindsdien heeft het onderwijs een essentiële rol gespeeld in de opbouw van de Koerdische autonomie, die 25 jaar later zal uitgroeien tot een democratisch confederalisme in Rojava ! 18 décembre 2010 : Le Printemps Syrien Le « printemps arabe » débute le 18 décembre 2010, après l’immolation, la veille, de Said Bouazizi en Tunisie qui déclenche une vague d’émeutes. Le mouvement de contestation populaire s’étend ensuite à toute la Tunisie puis à d’autres pays, en particulier l’Egypte et la Syrie à partir de mars 2011. Les kurdes se mobilisent et profitent du vide de pouvoir crée par la guerre civile, fruit de la brutale répression d’Assad, pour poser les bases d’une futures autonomie. The Arab Spring started on December 18th 2010, after a self-immolation in Tunisia, spread to Syria...

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[Rencontre] Village Policier 2022 | Politiedorp 2022

Le 21 juillet, la Police Intégrée met le Respect mutuel et la jeunesse à l’honneur. Elle célèbre également des anniversaires : les 20 ans de la Police Locale et les 50 ans de la Direction des unités spéciales de la Police Fédérale (DGJ/DSU). Nous vous donnons rendez-vous pour le traditionnel défilé, qui se révèlera spectaculaire cette année, mais aussi au Village Policier installé à la place Poelart après deux ans d’absence. De nombreux stands et démonstrations vous y attendent. Plus d’infos : https://www.police.be/villagepolicier/fr En avant jeunesse ! Vous verrez dans le défilé un peloton d’aspirants des écoles de police, les Cadets de la zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles et les Rookies de la Police Fédérale. Les Cadets constituent la première unité de cadets police instituée dès 2019. Ils auront l’honneur de défiler pour la troisième fois. Quant au projet Rookies ("jeunes recrues"), il a été lancé fin 2021. Il permet à trente jeunes, de 15 à 17 ans, de découvrir au travers d’activités le travail de différents services de la Police Fédérale. Des Cadets, des Rookies et également des Juniors de la zone de police SECOVA seront aussi présents place Poelaert, sur le Village policier. La Police Intégrée célèbre deux anniversaires cette année  : ceux de la mise en place de la Police Locale et de la Direction des Unités spéciales de la Police Fédérale (DSU). La DSU a 50 ans. Créée en 1972, après la prise d’otages sanglante des Jeux Olympiques de Munich, sous le nom de ‘Brigade Diane’, elle regroupe aujourd’hui tous les services nécessaires – intervention, observation, négociateurs, undercovers, arrestation, unité technique – pour faire face aux situations de crise les plus délicates. «  Ultima ratio  », littéralement "le dernier moyen" est la devise de la DSU qui est accompagnée dans le défilé par des unités spéciales étrangères. La Police Locale, quant à elle, fête son 20e anniversaire et illustre cet aspect, tant dans le défilé qu’au Village Policier. Elle a officiellement été mise en place le 1er janvier 2002 et répartie en 196 zones issues de la fusion des ex-polices communales et des ex-brigades territoriales de gendarmerie. Suite à diverses fusions, aujourd’hui, il y a 184 zones de police dans notre pays. La Police Locale se veut être une police de proximité au travers notamment des sept fonctionnalités de base : le travail de quartier, l’accueil, l’intervention, l’assistance policière aux victimes, la recherche locale, la gestion négociée de l’espace public et la circulation. Ces deux anniversaires et la campagne Respect mutuel, initiée par le SPF Intérieur, constituent les thèmes forts du Village Policier en ce jour de fête nationale. Découvrez ici le beau programme de notre Village Policier, avec de nombreuses activités et démonstrations. Nous vous y attendons avec impatience pour un check empreint de respect. Le défilé, pour sa part, débutera peu après 16h00 sur la Place des Palais. Découvrez ici la (...)

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#2 Lettre du Rojava

Un ami nous envoie une lettre du Rojava. Il s’agit d’un appel de #Riseup4Rojava suite à la déclaration de l’Etat d’urgence dans la région du Rojava. Nous vous la retranscrivons. Le régime fasciste et criminel d’Erdogan, fort de ses dernières négociations dans la guerre russe en Ukraine, en particulier pour l’accès de la Finlande et de la Suède au sein de l’OTAN, réagite le spectre de la guerre. Elle n’avait jamais véritablement cessé : le harcèlement de bandes de mercenaires turcs, souvent liés à des mouvances islamistes, sur des postes kurdes, le long et lent étranglement de la région en assoiffant les populations et les troupeaux, en asséchant les champs et les terres par les barrages sur le Tigre et l’Euphrate – les deux fleuves et sources d’eau douce les plus importantes de la région – en filtrant le débit de l’eau. Sans compter, les multiples assassinat par drones à l’encontre de civils et du supposés sympathisants du Rojava – les mêmes drones qui sont offerts à l’Ukraine. Il est difficile de ne pas faire de comparaison avec l’Ukraine où une large fraction de la Communauté Internationale dénonce les crimes de guerre du régime de Poutine. Pourquoi la révolution écosocialiste et démocratique du Rojava, les populations kurdes, assyriennes, arabes, araméennes, turkmènes, persanes, syriaques, mulsumanes, juives et chrétiennes n’en bénéficient-elles pas ? Lorsqu’à Kobane ou à Afrin, la révolution kurde s’est en première battue – et en première ligne – contre Daesh, nous, occidentaux, l’avons salué unanimement. Aujourd’hui, où sommes-nous alors que le dictateur d’Ankara blesse, mutile, tue, assassine, bombarde et assoiffe ces populations ? L’Etat Belge, du fait qu’elle héberge également les institutions de l’OTAN sur son sol, a une responsabilité pour empêcher la sale guerre entamée par Erdogan et ses mercenaires ! Le 19 juillet, ainsi que le jour où l’offensive reprendra, des mobilisations se dérouleront à Liège. N’hésitez pas à nous rejoindre. [FR] APPEL DU ROJAVA « A tous les réseaux de #riseup4Rojava ; A tous les ami.e.s de la révolution au Rojava ; A tous les camarades qui combattent le fascisme, Aujourd’hui, 7 juillet 2022, l’administration autonome déclare l’état d’urgence pour toutes les régions du nord-est de la Syrie. Durant les dernières semaines, les attaques de l’Etat turc sur toutes les lignes de front du Rojava via des assauts terrestres et aériens, des bombardements massifs de l’artillerie dans la région ont augmenté intensément. En même temps, de façon quotidienne, des camarades et des civils sont ciblés par des frappes de drones. Depuis le dernier sommet de l’OTAN à Madrid, il est devenu clair que l’OTAN et ses principaux acteurs, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie ont donné leur feux vert à la Turquie pour une nouvelle invasion du Rojava au nord-est de la Syrie. En ce moment, la situation devient plus critique de jour en jour. L’armée turque et leurs groupes de (...)

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Pourquoi en tant qu’antifascistes nous ne participons pas aux mobilisations « pour la liberté »

Ce dossier a été écrit en février 2022 suite à la grande manifestation du 23 janvier à Bruxelles. Il vient d’être publié sous la forme d’une brochure de 40 pages que vous pouvez retrouver ici. L’article qui suit n’est qu’une courte introduction à ce dossier. Depuis deux ans, nous avons été dépossédé.es de nos capacités de réaction et de compréhension face à un phénomène qui a pourtant fait basculer nos vies : la pandémie de Covid19. Toute prise réelle sur ce bouleversement nous a été confisquée, à la fois par un État prétendant prendre soin de la population – alors qu’il se contentait de la gérer- mais aussi par des mouvements réactionnaires qui ont nié ou minimisé ce phénomène. Il est grand temps de sortir de la sidération face à cette double capture et il est temps que les gauches radicales se positionnent plus clairement. Après : – avoir soutenu des initiatives et collectifs qui luttent depuis les premiers instants pour des réponses sanitaires solidaires et contre les mesures gouvernementales inégalitaires ; – avoir analysé et décrypté la place des extrême droites dans l’organisation des mobilisations dites « pour la liberté » ; – avoir observé la vitesse à laquelle certaines personnes de nos entourages ont pu basculer dans des théories ou organisations opposées à leurs convictions et intérêts ; – avoir vu les luttes sociales être désertées et remplacées par des sujets futiles (comme la question des masques) et par la promotion de théories farfelues et manipulatrices ; Nous allons (ré)expliquer pourquoi, en tant qu’antifascistes, nous ne participons pas aux mobilisations dites « pour la liberté ». Pour que les choses soient bien claires, ce texte ne s’adresse pas aux quelques individus qui ont exigé (!) des mouvements de gauche qu’ils participent à ce mouvement réactionnaire, mais aux innombrables personnes qui se sont opposées à la gestion catastrophique de l’épidémie par les autorités tout en ressentant que leur place n’était pas dans ce mouvement. 1. Nous ne luttons pas dans des espaces mis en place par les courants réactionnaires Le travail nécessaire d’information a été fait et est accessible à toute personne qui désire sincèrement s’y intéresser : l’extrême droite est présente au cœur de l’organisation des manifestations « pour la liberté » depuis le début (voir l’annexe B de la brochure). On ne parle donc pas d’une « simple » présence au sein de ces rassemblements, mais bien du fait qu’elles soient organisées avec l’extrême droite. LA COMPARAISON MALHONNÊTE AVEC LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES Beaucoup rappellent, à raison, l’absence de la plupart des gauches au sein du mouvement des Gilets Jaunes - tout du moins à ses débuts - comme une erreur à ne pas répéter. Certains en profitent pour comparer ce mouvement populaire avec le mouvement confusionniste en cours. Le mouvement des Gilets Jaunes était pourtant d’une toute autre nature : il n’a pas été organisé par des réseaux politiques préexistants, et surtout ses...

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#1 Lettre du Rojava

Un ami nous envoie une lettre du Rojava. Nous vous la partageons. Mardi 14 juin 2022, début d’aprem… je reçois un message de mon frangin : C’est cynique.. J’viens d’écrire ça : Rasul, c’est un jeune qui a été hospi chez nous un temps et il travaille dans un night shop pour le moment. Rasul a reçu un négatif ! Je comprends pas comment ils font pour dormir ces gens qui jouent ainsi avec les vies d’autrui. Comment tu fais ? Tu retournes content dans ta petite voiture chercher ton enfant à l’école, lui acheter une glace ; il fait drôlement bon, peut être lui proposer d’aller acheter un maillot pour les vacances en Italie cet été… puis le déposer au foot avant de passer chercher une bonne bouteille vu que t’es invité à souper chez ta sœur (qui est vivante elle). Mais, avant de quitter le bureau, t’as envoyé un refus pour Rasul. Qu’il retourne en Afghanistan ! T’as fait semblant de pas voir ses bras. Son père est sûrement pas mort (ou son oncle ? Tu sais plus trop ce qu’il racontait) et il a sûrement 20 ans de toute façon... Enfin… soit… tu fais que ton travail et faut bien que quelqu’un le fasse. C’est pas toi qui décide ! T’espères que ton beau frère aura envie de regarder le foot et que les diables vont de nouveau étriller la Pologne. C’était un beau match. Qui sait c’est peut être pas foutu pour la génération dorée… Pas le temps de passer chercher le vin, tu prendras des bières au paki et tu le reconnaîtras même pas Rasul… je suppose… en essayant de te rappeler qui est dans le groupe des diables à la coupe du monde... Elle est belle la vie… Jeudi 16 juin 2022, fin de matinée, je suis à Amude, une petite ville du nord-est de la Syrie. J’y suis, chose exceptionnelle, en compagnie de deux compatriotes et d’un ami kurde. Nous rentrons dans une petite bijouterie de la rue principale. Nous saluons Ibrahim, la soixantaine, sourire et moustache qui respirent la bienvenue. Ni une ni deux son fils part chercher à l’échoppe du coin quelques boissons fraîches. Dans cette contrée du globe, où que vous mettiez les pieds, le sens du mot accueil n’est pas un vague concept intangible. Que ce soit une maison familiale, une administration publique, un immeuble en travaux ou parfois même un magasin, les occupants des lieux, qu’ils soient arabes, kurdes, assyriens, yézidis ou circassiens, immanquablement, naturellement, vous invitent à vous asseoir, à partager un thé, un café ou, lorsque la chaleur dépasse les quatre dizaines de Celsius (ce qui est monnaie courante en cette période de l’année), un jus ou un soda bien frais. La conversation s’engage avec quelques salutations et présentations d’usage. Notre guide du jour qui connaît nos hôtes nous explique que cette famille kurde est juive, une des dernières de cette confession dans la région. Ibrahim nous raconte avoir tout perdu à Kobané, lors de la guerre contre Daech. Il dit craindre, chaque jour, que la violence se déchaîne à nouveau, raison pour laquelle tant de juifs ont quitté...

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Université des jeunes du parti d’extrême-droite « Chez nous »

Ce dimanche 26 juin, à l’intérieur d’une villa privée d’un riche avocat résidant dans la rue « des grosses fortunes » de Liège, devait se tenir l’Université d’été des jeunes du nouveau parti d’extrême-droite wallon « Chez nous ». La réalité fut toute autre… Ce dimanche 26 juin, à l’intérieur d’une villa privée d’un riche avocat résidant dans la rue « des grosses fortunes » de Liège, devait se tenir l’Université d’été des jeunes du nouveau parti d’extrême-droite wallon « Chez nous ». La réalité fut toute autre… La petite sauterie organisée par Jérôme Munier, Grégory Vanden Bruel – les deux coprésidents du parti - et Ghislain Dubois, le riche avocat belge de Marine Le Pen, a été annulée et déplacée. Comme en octobre 2021 lors de leur congrès de fondation, face à l’action antifasciste « Chez nous » et leur clique sont partis se terrer ailleurs de manière désorganisée. La fois dernière à Enghien, cette fois à Gilly dans leur local (ex local de Nation). Au revoir la Villa, bonjour la vieille cave pourrie. La police les a prévenu qu’on allait leur faire un petit coucou et ils ont préféré décamper. Ne pas laisser l’extrême droite s’organiser, la base. Pourtant, le parti n’avait pas lésiné sur les moyens pour la promotion de cette première Université d’été : plusieurs vidéos afin de recruter des membres, l’annonce de la venue du président des jeunes du Vlaams Belang, Filip Brusselmans, etc.. Du temps, de l’argent et de l’énergie utilisés en vain. Une fois encore, Liège prouve par ses actes et ses luttes qu’elle ne laissera jamais le terrain aux fascistes. Cette nouvelle victoire montre tout l’intérêt de créer des coordinations antifascistes locales partout. Malgré l’annulation et le déplacement de leur activité, des dizaines de militant.e.s antifascistes se sont rassemblé.e.s devant la villa où devait avoir lieu l’événement et ont tracté dans le voisinage afin d’éclairer ce qui se passe derrière ces hauts murs de chatelain et sur ce qu’est le parti "Chez Nous". Rappelons qu’ils sont soutenus politiquement et financièrement par le Rassemblement National français et le Vlaams Belang flamand. Un tout grand merci pour les personnes qui veillent et qui ont trouvé le lieu de l’événement, ainsi qu’aux personnes qui se mobilisent face à chaque présence de l’extrême droite. Après la très belle réussite du Festi’FAL de ce samedi, la débandade des fascistes de ce dimanche est la cerise sur le gâteau. Bref, un très beau weekend !

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[Liège] Festi’FAL, le festival ardemment antiraciste !

Lieu de rencontres, d’échanges et de débats entre des citoyen.ne.s, avec ou sans papier et des militant.e.s, l’évènement répond aux besoins et urgences de la lutte contre les droites extrêmes et l’extrême droitisation de nos sociétés. Ardemment anti-raciste, le FESTI’FAL est une initiative de Peuple et Culture organisée en partenariat avec le Front Antifasciste de Liège 2.0, le CPCR et La Cible. Cette année, le Festi’FAL met en perspective la lutte contre les extrêmes droites, le racisme et les politiques migratoires avec les indispensables combats pour la régularisation et la dignité des personnes sans papier. PROGRAMME : 12h00 – 17h00 Activités libre : Stands : Grimage (De quoi faire plaisir aux petits comme aux grands) ; Sérigraphie (imprime ton slogan et ton logo mais n’oublie pas de ramener tes t-shirt !) ; Création de badges militant (Choisis tes images ou textes et presse ton badge !) ; Les fléchettes ça pète ! (Explose les ballons et teste tes connaissances sur l’antiracisme !) Photomaton (Souriez, vous êtes cliché !) Graff’ : Viens taguer tes plus beaux dessins et tes plus beaux slogans ! Et encore d’autres surprises. Expositions : Zin TV : Une exposition audiovisuelle de différentes capsules vidéos sur les luttes des personnes sans-papiers en Belgique. « Liège Antifa » : Jean-Luc Jonlet, photographe liégeois, déambule dans les rues de Liège et photographie les plus beaux graff qui embellissent les murs de Liège. Il nous a transmis quelques-uns de ses clichés d’un graffeur d’un liégeois « Liège Antifa ». Ateliers avec inscription de 13h00 - 14h30 et 15h - 16h30 : Front Antifasciste : Arpentage "Libres d’obéir" de Johann Chapoutot. Dans ce livre, Chapoutot, historien du nazisme, défend une thèse forte : il y a une continuité entre le nazisme et les théories de management. Une thèse à débattre collectivement ! L’arpentage est une technique de lecture partagée, elle permet de lire un livre collectivement, en peu de temps, par un découpage et une répartition des contenus entre les participant.es. Nombre de participant.e.s : 10. Inscription : chatserrants@mailo.com PEC : Atelier d’écriture rap : c’est puissant, ça se compose aisément ! Force du mot et magie d’la rime, ça clache, ça sonne, et puis y’a le tempo. C’est du rap, composé là, sur le tas, avec ce qu’on a. Et tout le monde y arrive, surtout quand tout le monde s’y met ! Ouvert à tous et toutes à partir de 14 ans, sans prérequis hormis l’usage élémentaire de la langue française. Aucun matériel à prévoir. Minimum 5 et maximum 12 participant.es. Inscriptions indispensables auprès de Peuple et Culture : Marie-Eve Maréchal 0474/812263 marie-eve.marechal@peuple-et-culture-wb.be CPCR : Initiation au jeu coopératif « Antifa ». Antifa est un jeu de plateau de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local. Chaque joueur incarne un militant avec des compétences particulières. Chaque mois, votre groupe va être confronté aux exactions...

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l’Institut Libre Marie Haps accueille l’extrême-droite dans ses locaux !

Ce vendredi 17 juin, Mathieu Bock-Coté, éditorialiste d’extrême-droite, participera à une conférence sur « le wokisme » organisée par l’institut ultraconservateur Thomas More et hébergée par l’Institut Marie Haps ( qui fait partie de la Haute École Léonard de Vinci). Nous appelons l’institut Marie Haps à ne plus fournir ses locaux à l’évènement afin de faire en sorte que la conférence n’aie pas lieu et que l’école ne se se rende pas complice, conscient ou inconscient, de la diffusion insidieuse des idéologies d’extrême-droite. Envoyez leur un mail pour demander que l’évènement soit annulé ! (Mail type et adresses ici : https://tinyurl.com/2kvjts59) Qui est Mathieu Bock-Côté ? Après avoir commencé sa carrière sur les ondes canadiennes, il sévit maintenant comme chroniqueur sur les chaines de télé et radio françaises. Il déverse notamment sa bile sur les plateaux de CNEWS, la chaine du milliardaire Vincent Bolloré, ce dernier ayant fait de son empire médiatique un porte-voix pour les idées d’extrême-droite. Ainsi, Mathieu Bock-Coté a été jugé « digne » de remplacer Eric Zemmour dans une émission de CNEWS suite au départ de ce dernier à l’occasion des élections présidentielles. Sa conférence porte sur le « wokisme ». Ce concept, issu de la « pensée » d’extrême-droite, est utilisé pour désigner et rejeter toutes les luttes progressistes qui déplaisent aux réactionnaires. Féminismes, anti-racismes, luttes LGBTQIA+, luttes climatiques... bref tout ce qui s’attaque à leur monde rance et inégalitaire est désigné sous le vocable péjoratif de « wokisme ». Les idées d’extrême-droite doivent être combattues sans relâche et nous devons empêcher que des estrades ne leur soient proposées ! Il n’y a pas de place dans le débat démocratique pour la haine raciste et sexiste. En Belgique, la lutte contre l’extrême-droite se doit d’être plus que jamais présente, malgré les hésitations et acoquinements coupables des partis politiques. Continuons le combat !

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No kolash for Putin - dimanche punk en solidarité avec les camarades ukrainien.ne.s

Le dimanche 5 juin, nous organisons un après-midi de concerts punk, dont les recettes seront entièrement reversées à nos camarades ukrainien•e•s sur le front (plus d’informations lors de l’événement). Plus de deux mois se sont déroulés depuis le début de la guerre en Ukraine, il n’y a pas de front qui soit juste, mais il y a des gens ordinaires écrasés par la logique du pouvoir, par l’égoïsme capitaliste, tués par des grenades sur lesquelles est brodé le symbole de la fausse démocratie. Il n’y a pas de processus de libération qui ne passe pas par la force, nos camarades se battent au front pour protéger leur peuple à la fois de l’envahisseur russe et, une fois la guerre terminée, les fascistes ukrainiens. Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire de s’unir, de créer un front de solidarité internationale uni, afin que les fascistes ne gagnent d’aucun côté. L’avenir est incertain, et nous ne croyons pas aux contes de fées, mais il est de notre devoir de ne laisser personne seul. Le dimanche 5 juin, nous organisons un après-midi de concerts punk, dont les recettes seront entièrement reversées à nos camarades ukrainien•e•s sur le front (plus d’informations lors de l’événement). Nous sommes contre la logique raciste et discriminante mise en place par les pays occidentaux selon laquelle certains réfugié•e•s n’ont pas droit au même accueil que d’autres, nous croyons en une solidarité internationale. Aujourd’hui nos camarades ukrainien•e•s ont besoin de nous, et jusqu’au bout nous soutiendrons les personnes dans le besoin dans le monde entier, car ce n’est qu’unis que nous abattrons l’entité qui dévore nos vies, le capitalisme. Aucune frontière ne nous fera obstacle à l’union de tous•tes ! Au programme Dimanche Punk ! Entrée : Prix libre Ouverture des portes à 14h00 Début des concerts à 15h00 Table d’hôte à 20h00 Fin des concerts à 22h00 Un bar solidaire sera ouvert toute la journée. Soyez à l’heure, max. 150 places autorisées. Line up : Petass (Belgium) https://petass1.bandcamp.com/.../pense-foutre-dommage-co... Vacant (Belgium) https://vacant3.bandcamp.com/releases Straight Opposition (Shitaly) https://straightopposition.bandcamp.com/ Turbo Croxx Terror (France) https://turbocroxxterror.bandcamp.com/releases Repulsione (Shitaly) https://repulsione.bandcamp.com/

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Le MR ouvre la voie à l’extrême-droite, Bouchez en première ligne

Georges-Louis Bouchez, sénateur et président du MR, s’est fait connaître par ses sorties dénigrantes envers les classes populaires et les personnes racisées. Il est aussi en train de pousser son parti à ouvrir la voie à l’extrême-droite, en forçant le débat avec le Vlaams Belang et en se réappropriant ses termes et ses idées. Cet article est de Bruxelles Dévie Le président du MR fait partie de la frange du MR qui a défendu corps et âme le gouvernement MR NV-A (2014-2018) qui s’est effondré parce que le parti de droite extrême avait refusé de signer un pacte international sur la migration qui n’engageait à aucune action concrète (pacte de Marrakech). Il avait donc lutté pour l’alliance entre son parti et un parti connu pour être ouvertement raciste et homophobe. Il fait maintenant parti de la droite qui utilise à outrance le vocabulaire de l’extrême-droite dans les médias. Il a par exemple plusieurs fois attaqué les « wokistes », nom utilisé par l’extrême-droite pour dénoncer notamment les antiracistes et les féministes. Il est aussi de ceux qui manipulent le concept de laïcité pour justifier des politiques islamophobes (comme l’interdiction du port du voile dans certains lieux publics). Reprendre le vocabulaire et la rhétorique de l’extrême-droite est dangereux. Cela donne du crédit à son discours, et cela participe au processus de fascisation en cours en Belgique et ailleurs. En France, le gouvernement a utilisé à outrance le discours de l’extrême-droite les cinq dernières années. Le résultat est clair : les organisations fascistes ou fascisantes se sont renforcées dans tout le pays et Le Pen a obtenu le plus gros score de l’histoire de l’extrême-droite en France. Cette comparaison avec la France n’est pas hasardeuse. Bouchez semble s’inspirer énormément de Macron et de sa politique fascisante ultra-libérale. Il a aussi expliqué avoir « plus de respect pour Zemmour que pour Valérie Pécresse » (candidate de droite à l’élection française) [1]. Pour lui, il est donc tout à fait légitime de respecter un fasciste, malgré le danger qu’il représente et les idées nauséabondes qu’il porte. Autre ressemblance, Bouchez a récemment été débattre avec Van Crieken, président du Vlaams Belang sur la chaîne flamande VRT. Cela faisait pourtant plus de vingt ans que les partis francophones avaient signé et respecté un code de bonne conduite interdisant tout débat dans les médias avec l’extrême-droite. Quelques jours plus tard, Bouchez appelait à « adapter [ce code] à l’époque moderne ». A l’heure où le fascisme monte, il appelle donc à ouvrir le dialogue … (Par ailleurs, Bouchez n’hésite pas à magner l’art du mensonge, comme de nombreux.ses dangereux.ses politicien.ne.s à l’heure actuelle. Dans un tweet du 5 février, il expliquait avoir vécu chez sa grand-mère pour des raisons économiques et ne pas avoir besoin de leçon de misérabilisme. Le 14 mai, il déclarait pourtant « je n’ai pas connu mes grands-parents » à Sudinfo [2].) La...

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Appel : refaisons du 8 mai un jour férié officiel

Pourquoi le 8 mai n’est-il plus un jour férié en Belgique ? Il s’agit pourtant d’une date historique. C’est le jour où l’Allemagne nazie a été vaincue en 1945. Aujourd’hui, l’extrême droite revient, d’abord en chaussons, ensuite avec ses bottes. Faisons à nouveau du 8 mai un jour férié, pour nous souvenir et pour rester en alerte. 1933. Les syndicalistes, les militants de gauche et les démocrates sont déportés dans les premiers camps de concentration nazis. Sur tout le continent, des gens décident d’agir, dans l’unité contre le fascisme. En Belgique, ils se mobilisent lorsque le Vlaamsch Nationaal Verbond (VNV) et REX [1] sèment la haine et lorsque le port de l’étoile jaune est imposé aux juifs. Quand l’occupant nazi inflige une dure répression, ils organisent la résistance. Douze ans plus tard, ils réalisent l’impossible : avec les alliés, ils emportent la victoire contre le fascisme. 8 mai 1945, jour de la Victoire : l’Allemagne nazie capitule. Le nouveau vent de liberté conduit à la Déclaration universelle des droits de l’homme et donne du souffle à la lutte pour la sécurité sociale et au mouvement de décolonisation. Pour beaucoup, le racisme, l’antisémitisme et le négationnisme sont désormais des crimes, même s’il faudra encore attendre des décennies pour que cela soit coulé dans des textes légaux. Aujourd’hui, le 8 mai est un jour férié dans de nombreux pays européens, comme en France par exemple. Aux Pays-Bas, on célèbre le jour de la libération le 5 mai. Jusqu’en 1974, les écoliers ont bénéficié en Belgique d’un jour de congé le 8 mai, mais le ministère de l’Éducation nationale de l’époque l’a supprimé. Aujourd’hui, la mémoire du 8 mai s’est estompée. Les syndicats ont formé leurs militants aux droits fondamentaux, aux droits syndicaux et à la menace de l’extrême droite. Les organisations sociales et citoyennes se sont dressées contre l’exclusion et le racisme. Des membres de la résistance et des survivants des camps nazis ont témoigné dans les écoles. Nous voulons garder vivante leur résistance. Car qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir. Il est temps de redonner au 8 mai la place que ce jour mérite comme jour férié supplémentaire en Belgique. Comme le dit un ancien résistant : « Les mouvements d’extrême droite reviennent, d’abord en pantoufles, mais on entendra bientôt de nouveau le bruit des bottes. » Dans différents pays européens, ils ravivent leurs vieilles idées et bouleversent la politique traditionnelle. En Flandre, ils menacent d’arriver au pouvoir en 2024, au moins au niveau local. Leur image faussement sociale dissimule leur programme de diviser pour régner. Dans le même temps, l’espace démocratique se réduit, les droits humains, les syndicats et la société civile sont menacés et la séparation des pouvoirs s’effrite. Le racisme, la discrimination, le négationnisme, le sexisme, l’extrême nationalisme, l’islamophobie et l’homophobie montent. Tout ceci se joue dans un contexte où des choses évidentes comme...

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Il y a 20 ans, Un fasciste assassinait Habiba et Ahmed à Schaerbeek

Le 7 mai 2002, un crime raciste secouait la commune de Schaerbeek. Habiba El Hajji et Ahmed Isnasni, parents de cinq enfants, sont assassinés par leur voisin militant d’extrême droite. Vingt ans plus tard, la fondation Habiba Ahmed, fondée par Kenza Isnasni, la fille des victimes de ce crime odieux, organise une marche commémorative, ce samedi 7 mai 2022 à 11h30, rue Vanderlinden à Schaerbeek. Cet article a pour but de revenir sur les événements, ses acteurs, d’expliquer son contexte, et de souligner l’ampleur alarmante qu’a pris l’islamophobie et les violences d’extrême-droite en Belgique et en Europe 20 ans après les faits. Le voisinage se recueille au lendemain de l’assassinat d’Habiba et d’Ahmed, rue Vanderlinden à Schaerbeek. Un homme raciste Le 7 mai 2002, rue Vanderlinden à Schaerbeek, en pleine nuit, un homme s’introduit avec une arme à feu chez ses voisins, une famille d’origine marocaine. Il tue les parents. Les quatre enfants présents réussissent à s’échapper, deux sont blessés . L’assassin se retranche chez lui, un étage plus haut, boute le feu à son appartement et se met à tirer depuis son balcon sur les voisins accourant et les pompiers. Touché par une balle policière, il meurt dans l’incendie. L’assassin, Hendrik Vyt, 79 ans au moment des faits, était connu pour être un militant suprémaciste blanc qui terrorisait tout le voisinage. Durant les années où cette famille a dû cohabiter avec Vyt, Ahmed Isnasni, Habiba El-Hajji et leurs enfants n’ont eu de cesse d’essayer d’alerter les autorités (flics, commune et propriétaires des lieux) de ses comportements violents et racistes. Ces tentatives se sont heurtées à une indifférence générale et chronique. Jusqu’au rapport final du comité P saisit du dossier, les flics qualifieront les faits de querelle de voisinage. Avant elleux, plusieurs familles avaient déménagé de l’immeuble ou même du quartier pour fuir la violence d’Hendrik Vyt. Tout le voisinage subissait ses injures et ses agressions racistes quotidiennes. Plusieurs personnes avait été blessées et mutilées par le tueur avant ces meurtres. Un jeune homme avait notamment perdu un œil après s’être fait tabasser à coup de chaîne, un autre avait reçu un coup de couteau. Vyt était connu pour lâcher son berger allemand sur les jeunes du quartier. À l’époque des faits, la famille Isnasni/El-Hajji se sentait en danger et cherchait à quitter le quartier. Les voisin.e.s et les pouvoirs publics savaient l’homme armé. Une arme à feu avait d’ailleurs été saisie à son domicile par les flics quelques temps avant les événements du 7 mai 2002. Quelques heures avant les actes meurtriers de Vyt, des flics étaient intervenus sur les lieux suite à une énième agression. Ces derniers s’en étaient allé, sans réagir aux insanités racistes proférées en leur présence, après avoir sermonné le tueur. Hendrik Vyt était un militant fasciste notoire, membre de la section schaerbeekoise du Vlaamse Blok, parti néo-fasciste flamand qui...

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Communiqué du Front AntiFasciste Liège 2.0 suite à l’élection présidentielle en France

Lundi 25 mai, le Front AntiFasciste Liège 2.0 appelait à un rassemblement suite à l’élection présidentielle en France. Voici le texte qui a été lu sur place par un participant du Front. A l’invitation du Front Antifasciste de Liège 2.0, nous sommes rassemblés aujourd’hui au lendemain du second tour des élections présidentielles françaises parce que nous sommes inquiets et inquiètes de l’essor des extrêmes-droites en France mais aussi en Belgique et en Europe. Nous voulions également nous réunir, peu importe les résultats finaux, afin de montrer aux militants d’extrême-droite du coin qui se sentiraient pousser des ailes que nous sommes présents et qu’on ne lâche rien ! Pour la deuxième fois consécutive, le second tour des présidentielles en France a opposé le Rassemblement National de Marine Le Pen et La République en Marche d’ Emmanuel Macron. Si l’extrême-droite subit une nouvelle défaite, elle en sort particulièrement renforcée politiquement, médiatiquement et socialement. Entre 2002 et 2017, les voix en faveur du Rassemblement National ont doublé. Et cette fois, c’est encore plus de 25 % de voix supplémentaire : plus de 13 millions d’électeurs et d’électrices ont voté en faveur du fascisme ! Si on enlève les chiffres de l’abstention, des bulletins nuls et des personnes non inscrites, plus d’un français sur 4 a voté Marine Le Pen ! Bien que cela semble contre-intuitif, le Rassemblement National a profité électoralement de la campagne d’Éric Zemmour avec son parti Reconquête mais aussi de celle des Républicains de Valérie Pécresse. Tous deux l’ont normalisé de manière différente : l’outrance et la violence haineuse de Zemmour faisant passer les idées et le parti de Marine Le Pen pour un parti plus modéré. Quant à la la reprise des postures, des thèmes et du vocabulaire d’extrême-droite par Les Républicains, cela a eu pour conséquence, au niveau des électeurs, de ne plus permettre véritablement de distinguer les deux partis. Mais le principal soutien de Marine Le Pen fut bien Emmanuel Macron. Durant cinq ans, il a fait la part belle aux extrêmes-droites. Que ce soit la nomination de Darmanin, la loi Sécurité Globale, la loi contre le séparatisme, les dissolutions administratives du Collectif Contre l’Islamophobie en France, celle du Comité Action Palestine, de différents médias anticapitalistes comme Nantes Révoltées ou encore récemment du collectif antifasciste lyonnais la GALE [NDLR : Groupe Antifasciste Lyon et Environ] pour avoir tagué la façade d’un local d’extrême-droite ! Je répète : la GALE a été dissoute pour avoir taggué un local de faf… Emmanuel Macron c’est également le déni du racisme en France, la violence arbitraire qu’elle soit d’ordre policière ou judiciaire à l’encontre de manifestants et manifestantes, en particulier les Gilets Jaunes, le personnel soignant ou encore les zadistes. C’est l’explosion du nombre de personnes blessées, mutilées et mortes par la faute de la police que ce soit dans les manifestations ou (...)

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Belgique : Une démocratie défaillante

En décembre 2021, la Belgique passe de démocratie « ouverte » à « limitée », selon un classement établi par l’ONG CIVICUS, qui mesure notamment le respect par les États de la liberté d’expression et du droit de réunion des citoyens. Il existe de nombreux classements de ce type, établis par diverses associations et basés sur des mesures différentes, mais les conclusions y sont unanimes : la Belgique (et la plupart des États occidentaux) font face depuis quelques années à une tendance autoritaire. La catégorie « démocratie limitée » implique que les libertés démocratiques fondamentales sont respectées mais que des cas de violations sont connus. Selon une porte-parole de CIVICUS , la cause principale de cette détérioration serait la manière dont les autorités ont répondu aux manifestations récentes, abusant de la force et de la détention arbitraire de manifestant.e.s. Le fait que les violences policières semblent particulièrement viser des communautés issues de l’immigration et marginalisée est également pointé du doigt, y compris par le comité des Nations Unies pour l’élimination des discriminations raciales (CERD). Un autre indicateur incontournable est celui du journal britannique The Economist, qui publie son classement annuellement depuis 2006 (basé, en plus du respect des libertés fondamentales, sur des critères plus institutionnels comme l’alternance des partis au pouvoir ou le respect des minorités) : en 2021 la Belgique y est classée comme « démocratie incomplète » , avant-dernière du classement de toute l’Europe occidentale, juste avant la Grèce… A nouveau l’usage abusif de la force par les autorités et des règles sanitaires attentant aux libertés fondamentales sont mises en cause. Tous classements confondus, les critères qui justifient cette baisse dans le classement concernent la manière dont les états gèrent les crises socio-politiques : Dès 2008 et la crise économique mondiale qui frappe de plein fouet les classes populaires et moyennes, de nombreux mouvements sociaux émergent et manifestent massivement leur rejet des mesures d’austérité, en Europe, et des inégalités inhérentes au système capitaliste, partout dans le monde. Ces manifestations sont généralement réprimées dans la violence et font office de précédent dans la doctrine du maintien de l’ordre, chaque mouvement social ou manifestation de la décennie suivante (Loi Travail ou Gilets Jaunes en France et en Belgique, grèves, ZAD, etc.) se terminant systématiquement par des violences policières et des arrestations arbitraires. Un autre problème de fond qui amène à cette dérive autoritaire est la gestion des flux migratoires. En forte augmentation depuis 2015 , ces flux déclenchent des réaction médiatiques horrifiées de la part des nationalistes et des racistes, et instillent un climat de méfiance et de xénophobie au sein d’un partie de la population. La police, elle-même garante d’un système structurellement raciste, n’est pas épargnée par cette tendance et les...

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Élection française : réagissons à la montée fasciste

Pour défendre nos libertés face au fascisme, la seule solution est la résistance sur tous les fronts. Ce dimanche 24 avril aura lieu le second tour de l’élection présidentielle française. Macron ou Le Pen ? Dans les deux cas, le fascisme aura progressé. Tant dans ses résultats électoraux que dans la diffusion de ses idées, dans les médias, mais aussi dans la violence de ses membres. Si Le Pen l’emporte, la haine va se libérer. Il faudra alors dépasser la sidération et prendre la rue tout de suite, partout. Nous relaierons aussi les appels à aller manifester en France pour les personnes qui peuvent se le permettre. Si Macron l’emporte, la casse sociale et les dérives sécuritaires continueront. Ce sera incomparable avec une présidence fasciste. Il faudra donc également prendre la rue, mais d’une manière différente. Comme l’histoire nous l’a montré, les fascistes prennent souvent - pas toujours - le pouvoir en utilisant le système démocratique parlementaire. Mais au-delà du barrage dans les urnes, on sait que c’est dans la rue, sur les lieux de travail et les autres lieux de socialisation qu’il faudra mettre en échec le fascisme et qu’il faudra tracer des alternatives à la haine. En Belgique francophone, la prochaine échéance électorale s’annonce en 2024. Y bloquer à nouveau l’extrême droite, c’est la maintenir inexistante pendant 5 nouvelles années minimum ! L’enjeu est de taille. Le soutien du Rassemblement National et du Vlaams Belang à la tentative - que notre mobilisation antifasciste avait fait échouer - du meeting de fondation du parti « Chez Nous » à Herstal est un avertissement sur le fait que des forces extérieures voudront aider les extrêmes droites francophones à percer. Nous devons dès maintenant accentuer la mobilisation antifasciste et nous rassembler face au péril brun. Notre action dépendra du résultat final. Liège a toujours été, est et restera antifasciste.

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Résistance : attaque et évasion des déportés du 20e convoi (1943).

Contexte : En avril 1943, la Belgique est occupée par l’Allemagne nazie depuis quasiment 3 ans. Dès 1940, les autorités allemandes mettent en place des mesures visant les populations de confession juive (ordonnances réduisant les droits des personnes juives, port de l’étoile jaune à partir de 1942, …). En Juillet 1942, la caserne Dossin à Malines est transformée en camp de transit pour les juifs de Belgique et en août de la même année, les premières déportations vers les camps de concentration situés à l’est de l’Europe débutent. Déroulé des évènements : Le 19 avril 1943, le vingtième convoi (n° 1233) quitte la caserne Dossin pour une « destination inconnue ». Il s’agit en fait du vingtième convoi quittant la Belgique à destination d’Auschwitz, avec à son bord 1 631 déportés juifs. Dans le même temps, trois jeunes bruxellois, Youra Livchitz (25 ans), Jean Franklemon (25 ans) et Robert Maistriau (22 ans) s’apprêtent à mener une action inédite dans l’histoire de la déportation des juifs au sein de l’Europe nazie. Armés d’un seul pistolet, de sept cartouches, d’une lampe-tempête posée sur les rails et recouverte d’un papier rouge, les trois résistants parviennent à immobiliser le train dans le virage de Boortmeerbeek. Une fois le train arrêté, l’escorte allemande postée en tête du train et à l’arrière ouvre le feu. Malgré la fusillade, les trois hommes parviennent à ouvrir un premier wagon, dont s’échappent 17 personnes. Un peu plus loin, d’autres déportés réussissent à ouvrir la porte de l’intérieur du wagon et, profitant de la faible allure du train suite à l’attaque, réussissent à s’enfuir. Finalement, 231 déportés prennent la fuite : 23 sont tués et 95 sont repris par la suite et déportés à Auschwitz. Au total, 113 personnes échappent à la mort. À noter le rôle majeur du conducteur Albert Dumon qui, comprenant que des déportés tentent de recouvrer la liberté, applique à la lettre le règlement ferroviaire et met au pas le train sur de nombreux kilomètres. Cette attitude, punissable de l’exécution immédiate par les nazis, permet aux déportés de ne pas se briser le cou en sautant du train. Impact : Cet acte de résistance unique en Europe permet de sauver la vie à 113 personnes. Sur les trois résistants, Youra Livchitz est arrêté par les Allemands et fusillé en février 1944, tandis que Robert Maistriau et Jean Franklemon survivent à la guerre. Simon Gronowski, 11 ans à l’époque et qui, poussé par sa maman, sauta de son wagon, devint docteur en droit, pianiste de jazz reconnu, Docteur honoris Causa de l’ULB et vit toujours aujourd’hui à Bruxelles. Il accompagne plusieurs fois des jeunes se rendant à Auschwitz, accomplissant par là “son devoir de mise en garde des jeunes contre le mépris, la haine et l’exclusion. Plus positivement, il veut leur transmettre mon amour de la tolérance”. Sources : Démocratie ou barbarie. (2022). L’ATTAQUE DU XXÈME CONVOI. Wikipedia. (2022). Convoi n° 20 du 19 avril 1943. Le Soir. (2021). Carte...

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[Ukraine] Une autre guerre - Entretien avec A.

Le patriotisme veut imposer l’image d’un peuple uni dans sa résistance, mais cette opération se produit au détriment de celles et ceux qui n’ont pas envie de mourir pour la patrie. Nous nous intéresserons ici à ce qui, en Ukraine et en Russie, ne participe pas à la communion héroïque. Lire l’article en entier sur Une Autre Guerre Entretien avec A., 5 avril 2022 Le changement dans la situation militaire et le retrait des troupes russes de la région de Kiev ont-ils un impact sur les relations entre le gouvernement et les groupes de droite  ? Je pense que pour l’instant les détails de ces relations sont masquées par le «  brouillard  » de la guerre, et je demeure sceptique quant à la possibilité pour ces groupes de droite de faire usage de leur puissance après la guerre. L’Ukraine ne communique pas sur ses pertes, et comme les groupes de droite sont impliqués dans certains des combats les plus intenses, on ne sait tout simplement pas à quel point ils sont encore opérationnels. Mais le fait que le gouvernement ukrainien puisse peindre la guerre comme une victoire signifie de toute façon davantage d’armes pour ces groupes et la croissance du sentiment nationaliste à travers le pays. Le gouvernement pourra imposer plus facilement la normalité dans l’Ouest, à présent, et les milices de droite locales vont poursuivre leurs attaques. Qu’en est-il des lois interdisant certains partis politiques «  pro-russes  »  ? Touchent-elles aussi d’autres organisations   ? Les seuls partis qui ont été visés jusqu’à présent sont des partis ouvertement «  pro-russes  » qui répétaient les propos du Kremlin et qui appelaient à la capitulation de l’Ukraine. Plusieurs organisations de gauche ont été menacées de mesures similaires, soit officiellement par l’État, soit par le public, depuis au moins huit ans maintenant. Tout sentiment contre l’État ukrainien dans cette «  période dangereuse  » est généralement vu comme pro-russe et facilement étouffé. Je pense que ce n’est qu’une question de temps avant que ces mesures «  de guerre  » ne soient dirigées contre les radicaux et les syndicats. L’Ukraine n’ayant pas vraiment de parti «  social-démocrate  », ceux qui tentent de dépeindre les partis «  pro-russes  » comme étant de gauche dans tous les sens du terme mentent, tout simplement. Et la loi sur le travail, permettant de pousser la semaine de travail jusqu’à 60 heures au lieu de 40 et facilitant les licenciements  ? Est-elle passée et appliquée  ? La loi est passée, mais son application est assez limitée jusqu’à maintenant, que je sache. Les réfugiés ont du mal à trouver du travail, et il est clair que les gens sont prêts à travailler 60 heures s’il le faut. L’essentiel de cette loi a pour but de formaliser des pratiques répandues dans l’Est, où la plupart des gens ont simplement quitté leur travail et ont vu leurs appartements et leurs bureaux détruits. Mais elle sera à coup sûr utilisée dans des régions non directement affectées par les...

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Ukraine : les origines de la guerre

Article d’origine sur Liège Antifascisme Avant propos Ce 24 février, les troupes russes stationnées depuis plusieurs semaines aux frontières de l’Ukraine ont pénétré sur le territoire de cette dernière dans le but clair de prendre le contrôle par la force du pays, en totalité ou en partie. Si cette invasion marque un tournant dramatique évident dans la guerre qui a lieu en Ukraine, elle n’en constitue cependant pas le début, contrairement à ce que laissent parfois entendre certains médias et élu·es politiques. Nous avons décidé de tenter un résumé chronologique des événements qui ont mené à cette agression russe, afin que chacun·e puisse avoir en main des éléments de compréhension de base du conflit qui se joue et puisse aborder les discours qui circulent avec les outils critiques nécessaires. Dans la situation actuelle, dont la complexité est impossible à approcher entièrement, nous devons garder en tête les possibles biais de lecture que nous avons en tant que personnes vivant dans des régions occidentales et actuellement « en paix » (nos États exportent leurs violences militaires mais nous ne les vivons pas nous-mêmes dans les territoires que nous habitons). Nous invitons à s’intéresser aux sources locales proches idéologiquement (comme par exemple la campagne de solidarité « Operation Solidarity ») ainsi qu’à organiser des échanges, des débats, sur ce sujet difficile que l’article ci-dessous vient nourrir modestement. « No War But Class War » ou (plus lourdement) en français : « La seule guerre que nous voulons est la lutte des classes » – Graffiti à Saint-Pétersbourg, pris dans l’excellent appel du collectif LeftEast. Aujourd’hui, nous assistons à une résistance nationale énorme – exceptionnelle même, selon des reporters sur place – de la population ukrainienne pour faire face à l’invasion militaire impérialiste russe. L’ampleur de cette résistance populaire n’est pas anecdotique et nous pensons que la lecture historique de l’ingérence de la Russie dans la vie du peuple ukrainien peut nous aider à comprendre les motivations d’une telle mobilisation. Ces rapports impérialistes évoluent en se confrontant notamment à l’impérialisme occidental sur lequel nous devons aussi nous pencher. En outre, celui-ci n’a, lui non-plus, jamais mis les intérêts et la sécurité de la population ukrainienne au centre de ses préoccupations ou de ses choix stratégiques et n’a pas forcément et pas toujours eu les faveurs de celle-ci, pas plus que l’impérialisme russe. Cette mise en perspective des jeux impérialistes nous a semblé d’autant plus utile à faire au vu des nombreuses positions que nous avons lues suite à cette invasion et qui s’écrasent régulièrement dans le mur du « campisme ». Or, une analyse étape par étape des origines de cette guerre démontre que, comme pour de nombreuses autres, elle s’articule sur différentes échelles où des « élites » locales rivales s’affrontent en s’appuyant de part et d’autres sur des puissances (...)

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Extrêmes droites impliquées dans les mobilisations « Covid » en Belgique

Le but de cet article n’est pas de faire une analyse [1] mais de fournir des informations. Des syndicats de personnels soignants, collègues, délégué.es, groupes de gilets jaunes, etc. se font actuellement approcher par des collectifs ou individus d’extrême droite opportunistes et nous ont demandé de les aider à les reconnaître. Cette liste sera régulièrement mise à jour et nous la compléterons avec des groupes confusionnistes, qui font le jeu de l’extrême droite sans que cela ne soit toujours de manière consciente. Toutes les images utilisées sont publiques. Vous pouvez déjà retenir les noms suivants (cela va de la droite populiste au néo-nazisme) : Civitas, En Colère, éVeil, L’Éveil du Peuple Belge, Feniks, Indépendants Citoyens (InCi), Project Thule, Nation, Nationale Beweging, PNE (Parti national européen), Réaction 19, Samen Voor Vrijheid / Ensemble pour la Liberté, Schild & Vrienden, Valeurs Nationales, United People, Voorpost, Viruswaanzin + Cédric Zachariou, David Bouillon, Frédéric Baugniet « Fred Panpan », Grégory Bourguignon, Leticia Knevels, Michael Verstraeten, Olivier Leboutte « Être Souverain », Valeria Appeltans. Samen voor Vrijheid / Ensemble pour la Liberté Organisation de la manifestation du 21 novembre 2021 à Bruxelles. Les personnes qui se présentent comme figures publiques de Samen voor Vrijheid sont : Sarah Melis, Sacha Vliegen et Ezra Armakye. Ils administrent ensemble le groupe fermé « Protest tegen de coronamaatregelen » sur facebook. La première était déjà impliquée dans les mobilisations confusionnistes de Europeans United, elle est proche de Feniks et de Dries Van Langenhove, qui l’a conseillée sur la façon de parler à la presse. Le deuxième est membre de Feniks et de Schild & Vrienden, ancien du NSV (Nationalistische Studentenvereniging) l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Pour tenter maladroitement de cacher cela, il utilise les fausses identités de « Stephan Vanderbingen » et « Stephan Patrick » sur facebook. Le troisième est un allumé qui veut nous sauver de l’apocalypse pour nous amener « à la pleine lumière », et ce en s’alliant avec des néo-nazis… La banderole des organisateurs en tête de manifestation était portée par les membres de Feniks, groupe issu de Schild & Vrienden (voir plus bas). Détails si cela était encore nécessaire : les chasubles bleues et les talkies-walkies des organisateurs. Continuer à nier cette implication de l’extrême droite au cœur de l’organisation et prétendre que sa présence n’aurait été qu’anecdotique n’est plus de la naïveté mais un aveuglement complice. Feniks Feniks est un groupe issu de Schild & Vrienden, qui est le nom d’une organisation néo-nazie déjà trop connue pour pouvoir faire de la récupération sur internet et dans la rue de manière efficace. Feniks est né sur les réseaux sociaux en… novembre 2021, probablement à l’occasion de cette marche. C’est la première fois qu’on les voyait en rue. Sur la photo ci-dessous, tous les (...)

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Santé / Soins

Notre sobriété est révolutionnaire

Nous vivons dans une société où la consommation de produits altérant notre comportement est la norme : de l’alcool au cannabis, du café à l’héroïne, de la MDMA au LSD. Cette normalité repose sur un ensemble d’attitudes, de représentations et de pratiques sociales, c’est la culture de l’intoxication ou culture de la défonce. Cette culture est le produit de l’action d’individu.e.s, d’entreprises et de l’État. Elle varie donc selon les territoires, les classe sociales, le genre et autres. La culture de l’intoxication est composée de multiples cultures de l’intoxication. Partout où il existe, l’État décide si certains de ces produits sont autorisés ou non. Ces interdictions ne sont pas basées sur les effets sur la santé, mais sur des héritages historiques, des rapports économiques et afin de développer des outils d’oppression des classes populaires et des populations racisées. La « guerre contre la drogue » aux États-Unis avait notamment pour but de cibler les communautés noires, les opposant.e.s à la guerre coloniale du Vietnam et les populations dites hispaniques. Le prohibitionnisme conduit à protéger le monopole des vendeurs de drogues déjà en place, à renforcer le pouvoir de l’État et persécuter des populations spécifiques. • Notre sobriété n’est qu’un refus parmi tous les autres. Une hostilité de plus envers ce monde. Une tentative de plus de prendre plus soin les un·es des autres. • Notre sobriété n’a rien à voir avec le prohibitionnisme d’État, dont nous sommes des ennemi·es. Nous nous battons pour un monde sans police, sans tribunaux et sans prisons. • Notre sobriété s’oppose à l’injonction permanente à être toujours performant·es, toujours au top. Que ça soit socialement, par exemple lorsqu’on boit de l’alcool pour se mettre à l’aise en soirée. Mais aussi dans l’exploitation laborieuse, par exemple en buvant du café pour mieux endurer une journée de boulot ou de cours. Pour une meilleure acceptation de nos vulnérabilités. Parce que ça devrait être OK de pas aller bien, de se sentir fatigué·e, d’avoir des angoisses et donc pour un rapport plus sain à tout ça. • Notre sobriété s’oppose à la destruction de nos corps et de nos esprits. Pour ne plus avoir à pleurer des proches parti·es trop tôt, dans des accidents dramatiques liés à la consommation de défonce. Et parce que même sans parler de décès, la culture de la défonce détruit des vies. • Notre sobriété est un refus des codes de genre dans la consommation des substances. Car la culture de l’intoxication a un rôle coercitif fort vis à vis du genre et de sa binarité. En avançant que tel ou telle produit ou pratique serait des marqueurs de réalisation de sa masculinité ou de sa féminité. • Notre sobriété s’oppose à l’industrie de l’intoxication et à son patronat. • Notre sobriété est un refus de la pacification sociale opérée par la drogue. • Notre sobriété n’est pas un code moral, mais une lutte. Nous nous opposons aux habituels poncifs virilistes, validistes et...

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Après la perquisition illégale, le KTS récupère ses scellés

Communiqué du 25 avril 2021 Il y a maintenant trois ans et demi, la police a fait une razzia au KTS. Le 25 août 2017, à 5:30 heures du matin, la police criminelle de Stuttgart a perquisitionné toutes les pièces du KTS et pris tout ce qui avait de la valeur. Des documents, des ordinateurs et de l‘argent, beaucoup d‘argent. Ils défoncèrent les portes, arrachèrent des coffres-forts des murs et embarquèrent même les caisses à dons. La cour supérieure administrative du Bade-Wurtemberg décida en octobre 2020 : la perquisition était illégale. L’argent et les scellés ont finalement été restitués en avril 2021. L‘argent avait été déposé sur le compte de la banque fédérale à Trèves après la perquisition. Plus de trente-mille euros sont beaucoup d‘argent pour un espace autogéré dans lequel tout se passe de manière aussi peu commerciale que possible. Au lieu de ramasser des dons pour des projets politiques, le KTS devait d‘abord boucher les trous dans sa propre poche. Tout l‘argent avait été confisqué comme le soi-disant „capital associatif“ du site d‘information radical linksunten.indymedia.org. Bien sûr une telle association n‘a jamais existée. Un projet de média de la gauche radical est à peu près le contraire de la culture associative teutonne et le KTS est quelque chose comme une antithèse au siège d‘une asso. Pour être décryptés, les ordinateurs ont été remis à un groupe de travail commun des renseignements et de la police. Les polices régionales et fédérales ainsi que le département des renseignements intérieurs (office de la protection de la constitution/‘Verfassungsschutz‘) se sont cassé les dents sur un simple cryptage Linux trois ans durant. Le jour des perquisitions, la police régionale devait rapporter une liste des membres aux renseignements, afin que le ’Verfassungsschutz’ leur nomme de nouvelles cibles. Ce groupe de travail est une violation flagrante de la séparation obligatoire des renseignements et de la police, imposée après le troisième Reich. Les documents ont fait leur chemin jusqu‘à la centrale des renseignements fédéraux (BfV) à Cologne. Justement cette même institution qui, selon les dossiers d‘enquête, avait anvoyé l‘indic Reinhold Kapteina à plusieurs rencontres publiques d‘Indymedia Linksunten : „Le service du BfV dispose d‘informations renseignant aux propos de la douzième rencontre de ‚linksunten.indymedia.org‘ qui se tenait du 1 au 3 février 2013 à "l‘espace de rencontres culturelles en autogestion (KTS)" à Freiburg/Breisgau.“ Hans-Georg Maaßen, chef des renseignements à cette époque, a dû quitter son poste en novembre 2018, car il avait nié les attaques nazis de Chemnitz. Son service a pu fouiner trois années durant dans nos documents, alors que l‘acquisitions de ces derniers était illégale au préalable. Les renseignements ont tenté de recruter des personnes dans l‘entourage du KTS à plusieurs reprises depuis les perquisitions. Il est toujours scandaleux quand des institutions de l‘etat essaient de recruter...

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Extrême-droite / Antifascisme

PROCES POLITIQUE - VERDICT LE 26 MAI 2021

INVITATION PROCES DE LA SOLIDARITE ET DE LA MIGRATION : VERDICT26 mai à 12h Le mercredi 26 mai 2021 en matinée, sera prononcé le verdict du Procès de la solidarité en appel, ainsi que celui du procès concernant des migrants.Les mesures Covid ne permettront pas d’accueillir beaucoup de monde dans le Palais. Nous vous invitons donc à 12h sur la Place Jean Jacobs, à côté du Palais de Justice de Bruxelles, pour marquer notre solidarité avec les personnes concernées, faire le bilan de ces procès et tous les autres qui pèsent sur les migrant.e.s et les solidarités en Belgique. Interventions des inculpé.es, des avocat.es et d’artistes prévues. Rassemblement autorisé, avec masque obligatoire et gestes barrières. RAPPEL/Les 23, 24 mars et le 13 avril 2021 ont eu lieu deux procès en appel concernant respectivement onze et dix personnes poursuivies pour trafic d’êtres humains et participation à une organisation criminelle. Mercredi 26 mai, les tribunaux rendront leur verdict dans ces deux affaires au caractère hautement politique. Procès de la solidarité En 2018, à l’occasion du procès en première instance, les onze personnes du "procès de la solidarité", erronément appelé par certains médias "procès des hébergeurs", avaient fait la Une des journaux. Ce procès concerne pourtant sept migrants et quatre hébergeurs.es poursuivi.e.s pour avoir été solidaires dans une quête de vie meilleure. Certains pensaient trouver en Angleterre un accueil plus digne qu’en Belgique, d’autres trouvaient insupportables l’idée que des gens soient à la rue, sans ressource, traqués. Voilà les actions pour lesquelles neuf d’entre eux ont déjà subi de 2 à 13 mois de détention préventive. Le traitement différencié des personnes poursuivies a révélé le racisme structurel des systèmes policier et judiciaire. Le point commun des personnes enfermées était leur nationalité étrangère ou leur double-nationalité, un des inculpés emprisonné 8 mois et demi n’ayant même pas fait l’objet d’une demande de condamnation de la part du Parquet. Au total en première instance, quatre personnes ont été acquittées – dont deux pour lesquelles le Parquet avait lui-même requis l’acquittement – mais les autres ont été condamnées à des peines de 12 à 40 mois de prison, avec sursis pour certains. De manière incompréhensible, le Parquet général de Bruxelles a fait appel contre « tout le jugement » rendu. Ce nouveau procès fait donc encourir aux onze prévenus un risque allant jusqu’à 5 ans de prison. Lors de son réquisitoire du 23 mars 2021, le ministère public a requis des peines plus lourdes pour les migrants (allant de 1 à 5 ans). Quant aux hébergeurs.ses, le Ministère public a tenté d’expliquer la différence entre un « bon hébergeur » et un « mauvais hébergeur », répétant de manière affligeante « L’humanitaire c’est bien. Le tout humanitaire ce n’est pas possible ». Pour deux personnes, la suspension du prononcé pendant un an a été requise, pour deux autres c’est l’acquittement qui a...

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