Derniers Articles

Écologie

Parution du n°2 de la revue Takakia

Bonjour, Le deuxième numéro de la revue Takakia vient de sortir. N’hésitez pas à nous contacter pour recevoir des exemplaires (précisez une adresse postale). Sur notre site , il y a un formulaire de contact sécurisé (PGP). Bonne lecture, L’équipe de Takakia TAKAKIA. Rugissements contre la société techno-industrielle #2 (printemps 2024) – 90 pages prix libre (coût de fabrication 1,75 euros) abonnement de soutien : 20 euros (3 numéros par an) tirage : 1000 exemplaires Pour commander : via le formulaire sur takakia.blackblogs.org via le mail takakia@@@riseup.net SOMMAIRE DU N°2 : Articles et récits Solidarité avec l’insurrection kanak Résister à la technosphère Guerre aux plantes Libérer la nature… ou défendre des terres agricoles ? Au carrefour de la logistique. La géographie du transport industriel Les sons de la disparition Bòsc. Récit d’un carnage Au plus profonde de la nuit, la lune est la plus claire. Plongeon dans l’effervescence écologiste et le sabotage anti-industriel dans les contrées allemandes Contact ! Il y aussi quelque chose de triste dans notre fascination pour la rébellion des orques. Quitter les sentiers battus Des tirs dans la nuit. Quand un franc-tireur prend le système techno-industriel dans sa ligne de mire Rubriques Résistances hexagonales Bloquer ce qui empoisonne Journées d’action contre le béton No passarail Devant la porte des ecocidaires Perturbation d’un débat sur la future mine de lithium Mobilisation contre les géants de l’électronique à Grenoble Contre la relance nucléaire, riposte anti-autoritaire Perturbation d’une réunion publique pro-nucléaire à Bure Bribes et fragments de la résistance contre l’A69 Mauvaises herbes Cueillette printanière : Broccoli sauvage et Egopode Aguérissement 10 minutes Conte Ainsi nous leur faisons la guerre. Épisode 2 : Back to Basics Recensions Nous n’avons qu’une seule terre & Retour aux sources du Pléistocène La part sauvage du monde La rueé minière au XXIe siècle Annexes La Gazette. Dépêches de la résistance férale Petites annonces Collapso Quiz Messages de service Le numéro #1 est épuisé, un PDF peut être téléchargé ici . Si vous avez pris un abonnement, merci de nous le signaler avec un petit mot (avec l’adresse postale). Si vous voulez participer à la diffusion de cette revue, contactez-nous ! (et un grand merci à celles et ceux qui le font déjà) Si vous avez encore un petit pot avec du prix libre pour Takakia, merci de nous faire remonter les sous. ATTENTION, nous avons une nouvelle adresse. Merci de nous écrire pour connaître ces coordonnées !

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Écologie

Contre la légende et l’oubli

Écrit en mai 2018. Publié en juin 2024. Je dédie ce livre à mes camarades de France et d’Espagne, car il faut que nous cherchions à dégager de la légende et de l’oubli le vrai visage de la révolution, il le faut pour épurer nos forces, obéir plus librement à la plus haute nécessité, ne pas lui demander de justifier nos fautes, mieux accomplir ce qui doit être accompli, et que l’Homme renaisse un jour en tout homme. Victor Serge, Ville conquise (1932) Ces « Notes partielles et partiales » ont été écrites, sans diffusion publique, depuis la Zad de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) de janvier à mai 2018. Elles étaient à destination de soutiens qui étaient loin de la Zad et ne comprenaient pas la complexité des enjeux, des conflits, des processus à l’œuvre. Cette tentative de reportage informel, voire d’analyse sur le vif est politiquement située du côté de ce qui s’est appelé, au cours de la lutte, la dissidence de la Zad. Ces notes sont précédées de deux articles écrits en août et octobre 2017 pour un fanzine militant, diffusé uniquement sur papier : le Tiramisu. Six ans après la période des expulsions et la fin des expériences sociales anti-autoritaires sur la Zad de NDDL, certains groupes, qui ont ramassé la mise (et habitent toujours la zone) se retrouvent à la tête du mouvement des Soulèvements de la Terre (dont deux des porte-paroles médiatiques). Depuis ce qui a été appelé la « victoire » de la lutte contre l’aéroport et son monde, la Zad sert de caution, de modèle pour faire rêver et attirer du monde dans les luttes environnementales. Nous proposons de rendre disponibles ces documents afin de comprendre ce que fut ce modèle dans une période de grande tension (les expulsions de 2018), moment où les masques tombaient dans l’urgence des intérêts à sauver. Ce texte (et certaines des photos) prennent aujourd’hui une valeur d’archives, réactualisées au moment où nombre de militant-es ou sympathisant-es se posent des questions sur l’organisation des Soulèvements de la Terre et leur participation ou non à ce mouvement. Ce document permet d’avoir un regard critique sur ce qu’implique une alliance avec d’autres composantes, dont la Confédération paysanne. Des chicanes sur la ZAD [Article écrit en août 2017 et publié dans le Tiramisu.] La route des chicanes est un lieu célèbre sur la ZAD de Notre Dame des Landes. Officiellement, c’est la D281 qui relie les Ardillières au nord et La Paquelais au sud. C’est au moment de l’opération César en 2012, lors de la tentative d’expulsion de la zone ordonnée par le gouvernement PS, que sur environ deux kilomètres de cette D281 furent construites de multiples chicanes et barricades pour empêcher la circulation des forces de répression. Depuis, cette route est toujours aménagée de chicanes et cabanes en bois et en terre, habitées par des gens qui l’occupent. Depuis, cette route fait l’objet de nombreux fantasmes, peurs et conflits. Quelles sont les raisons de ce point de fixation sans cesse (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

[Présentation] Papiers pour tous… ou tous sans papiers !

Vendredi 28 juin à 19h, nous organisons une présentation croisée de deux ouvrages parus récemment autour des luttes des personnes « sans-papiers » en Belgique. Le premier, « Papiers pour tous » , est un ouvrage en deux tomes, issu d’une thèse de doctorat, qui revient sur un peu plus de quarante années (1974 – 2020) de mobilisations pour la régularisation des personnes sans-papiers en Belgique. À travers une histoire critique de ces luttes, le livre « offre une réflexion sur les questions de micropolitique au sein de ces mouvements sociaux et participe, ce faisant, à la préservation de la mémoire des luttes des immigrés en quête de statut en Belgique ». Le second, intitulé « VSP, l’odyssée des sans-papiers ? » , est le fruit d’une recherche participative, menée pour et par les sans-papiers, afin de fournir des outils aux premie·ères concerné·es par ces luttes : les personnes sans-papiers elles-mêmes. La publication, qui se veut une contribution aux luttes pour la régularisation, revient sur l’histoire de la Voix des Sans Papiers (VSP) depuis dix ans, à travers de nombreuses occupations, et les parcours de vie et de lutte de certain·es de leurs protagonistes. Pour présenter ces deux publications, nous aurons le plaisir d’accueillir Youri Vertongen, docteur en sciences politiques et sociales, auteur de « Papiers pour tous » ; Modou Ndaye , chercheur au CFS asbl, membre du comité de pilotage de « VSP, l’odyssée des sans-papiers », Henriette Essami-Khaullot , du Comité des femmes sans papiers, également membre du comité de pilotage « VSP, l’odyssée des sans-papiers », et Milady Renoir , militante pour les droits des personnes « sans-papiers ». La présentation sera une occasion pour écouter des expériences rapportées ou vécues, de partager les trajectoires passées et présentes des luttes et d’interroger les perspectives à venir. Ce sera également l’occasion de présenter différentes propositions de VSP, dont le projet Y’en a marre (YEAM), qui vise à mettre en lien un·e membre de VSP Bruxelles avec une personne avec papiers pour accompagner et renforcer la personne « sans-papiers » dans ses démarches et dans sa trajectoire individuelle de réappropriation de ses droits. Le prochain cycle de formation à l’accompagnement juridique et administratif d’une personne sans papiers aura lieu les samedis 29 juin et 7 juillet .

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Racismes / Colonialismes

Suwayda : The Syrian Revolution is not over

The internationalist initiative invites you for a virtual trip to Syria-Palestine, where a silent democratic, non-nationalist and non-sectarian revolution is ongoing since august 2023, trying to connect all the people and struggles for freedom in the Levant. “Interstice – Fajawat” is a grassroots initiative launched in September 2023 with the primary intention of informing about the political situation in Syria today. In particular, this initiative was launched to shed light on the popular and democratic protest movement launched a month earlier in the governorate of Suwayda, in southern Syria. The members of Interstice-Fajawat come from different cultural backgrounds, but share the same philosophical, social and political values, as well as the same aspirations for radical social transformation from below. L’initiative internationaliste vous invite à un voyage virtuel en Syrie-Palestine, où une révolution silencieuse démocratique, non nationaliste et non sectaire est en cours depuis août 2023, essayant de connecter tous les peuples et les luttes pour la liberté au Levant. « Interstice – Fajawat » est une initiative populaire lancée en septembre 2023 avec l’intention première d’informer sur la situation politique en Syrie aujourd’hui. Cette initiative a notamment été lancée pour faire la lumière sur le mouvement de protestation populaire et démocratique lancé un mois plus tôt dans le gouvernorat de Suwayda, dans le sud de la Syrie. Les membres d’Interstice-Fajawat viennent d’horizons culturels différents, mais partagent les mêmes valeurs philosophiques, sociales et politiques, ainsi que les mêmes aspirations à une transformation sociale radicale par le bas.

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Racismes / Colonialismes

Placy-Montaigu (50) : rencontres de la commune de Montaigu

La commune de Montaigu se situe sur un terrain d’un demi-hectare, situé dans le Bocage normand, entre Saint Martin des Besaces (Calvados) et Placy Montaigu (Manche). Sur le terrain, il y a deux batiments à restaurer. Un mobil-home, un camion aménagé et un camping-car servent aussi de lieux d’hébergement. Si nous reprenons le terme un peu pompeux de « commune », c’est moins par référence à un passé idéalisé que pour se distinguer de celui de « communauté ». Notre initiative repose sur la libre association d’individus, où l’entité collective n’a pas à écraser les aspirations et volontés individuelles. Commune est évidemment une référence aux aspirations des anarchistes communistes à la « commune libre ». Si nous avons choisi la propriété collective à 4, c’est à la fois par nécessité économique et par choix délibéré. La formule juridique (SCI) et les astuces déployées en son sein sortent concrètement ces terres de la propriété capitaliste. Nous savons toutefois bien qu’une commune libre n’est pas une inoffensive expérience autogestionnaire, mais une attaque incessante contre le principe d’autorité. Nous entendons d’ailleurs articuler les activités sur place (causeries, fêtes, boulangerie, potager, verger, ateliers, etc.) avec les luttes, notamment à Caen. Entrée libre, repas végét’ (du jeudi soir au dimanche midi) et bar avec et sans alcool prix libre (tu mets ce que tu peux ce que tu veux). Le pognon sert à organiser les prochaines rencontres et éventuellement à participer à financer les travaux de la Commune de Montaigu. Programme du jeudi 27 au dimanche 30 juin : Commune de Montaigu Route de Saint-Martin, Groucy de Haut, PLACY-MONTAIGU (50) Salle des fêtes du village Le bourg, PLACY-MONTAIGU (50) Infokiosque, expo "Contre la guerre et pour la révolution" (salle des fêtes). Entrée libre, repas (base végétalienne) et bar prix libre (tu mets ce que tu peux, ce que tu veux), camping sur place, fonctionnement en autogestion. Ramène du liquide ou ton chéquier (pas de CB). Le pognon sert à organiser les futures rencontres et éventuellement à participer à financer les travaux de la Commune de Montaigu. Jeudi 27 Installation ; accueil et auto-organisation des rencontres dès 14h. Vendredi 28 10h30 : causerie sur l’anarchisme communiste. A partir du débat entre collectivisme et anarchisme communiste à la fin du 19e siècle, l’occasion de revenir sur quelques propositions concrètes telles la libre association, les communes libres, la prise au tas, la révolte permanente contre le principe d’autorité (Commune de Montaigu) 15h : causerie sur Fumiko Kaneko, courte histoire d’une anarchiste nihiliste au « Japon ». Fumiko Kaneko (née en 1903) était une anarchiste nihiliste. Avec son ami Pak Yol, elle rejoigna un groupe d’anarchistes de « Corée » à Tokyo. Lors du grand tremblement de terre de 1923 à Tokyo, Fumiko, Pak et de nombreux.ses autres ennemi.es du peuple furent arrêté.es par ou décidèrent de se...

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Extrême-droite / Antifascisme

« Le commissariat de Démosthène est un fort suprémaciste. »

Le commissariat de Démosthène est un fort suprémaciste. Une aile entière y est occupé par des néonazis. Les anderlechtois issus de l’immigration post-coloniale y ont et y subissent toujours quotidiennement de très nombreuses violences. #Dieumerci Kanda y a perdu la vie en 2015 alors qu’il était venu y porter plainte pour vol de portefeuille. Dans la mémoire de tous les Anderlechtois afro-descendants, magrébins comme sub-sahariens, comme dans celle des populations rroms, Démosthène est le nom du racisme suprémaciste. Le commissariat comme condition d’acceptabilité de la mise à mort. En décembre 2023, la RTBF (#Investigation) venait diffuser des images de passages à tabac dans ce commissariat. Notamment de personnes sans-papiers, des « 55 » comme On le dit dans le langage bureaucratique policier de la zone. Dans la suite de la mort de Adil Charrot par parechocage le long du Quai de l’Industrie, à quelques mètres de chez lui, le 10 avril 2020, ces images ont généré une profonde indignation. Plusieurs interpellations citoyennes ont eu lieu au Conseil de Police de façon à amener le Collège a mettre sur pied une politique anti-raciste pro-active au sien de la zone. Ce processus a été interrompu par une campagne populiste et sécuritaire extrêmement agressive du MR. Une demande d’audit externe avait pourtant été formulée par le PTB, à la suite de laquelle une motion sous contraintes activistes a été formulée par Sofia Seddouk (Ecolo-Groen), Nadia El Yousfi (PS-Vooruit) et Lotfi Mostefa (PS-Vooruit). Cette motion demandait au Collège de « Mettre en œuvre la décision du Collège de Police du 24 janvier 2024 confiant à un organisme extérieur la réalisation d’un audit. Cet audit concernerait l’ensemble des services en contact avec la population ainsi que sur le processus des procédures disciplinaires ». Elle appelait également à « condamner fermement toute action ou propos à caractère raciste, antisémite, ou sexiste dont serait responsable ou se seraient rendus responsables certains membres de la Zone de Police du Midi ; (et à) Prendre toutes les mesures nécessaires en cas de non-respect, par un membre de la zone, de la loi ou de la déontologie afin de garantir la confiance de la population dans sa police. ». La motion demandait également « une audition par un organe de contrôle, indépendant de celui de la zone du midi, des policiers ayant établi et signé le rapport sorti en mai 2023. » Le transfert des agents du commissariat de Démosthène vers le nouveau méga-commissariat de la gare du Midi verrait y arriver un fort contingent de néo-nazis dans le cadre des nouvelles missions #Frontex de la police du rail. L’ancien commissariat de la gare du midi était connu pour avoir été un lieu de tortures et de traitements inhumains et dégradants à l’encontre de personne sans titre de séjour et sans domicile (article la DH). Ce transfert doit constituer l’occasion d’un audit sérieux sur Démosthène afin d’exclure de la fonction publique tous les (...)

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Médias

« La résistance de l’agriculture paysanne belge » | Le Biais Vert x Radio Campus

– Nos futurs radio : La résistance de l’agriculture paysanne belge – Avec les Brigades d’actions paysannes Dans le cadre de l’exposition NaturArchy à iMAL, le Le Biais Vert et Radio Campus s’associent pour donner la voix aux artistes, collectifs, associations, militant.e.s qui s’exercent à repenser concrètement nos manières d’habiter la ville, la terre, le monde. Des émissions de radio pour donner la parole à toutes ces personnes situées en Belgique qui croient que l’on peut recomposer des relations avec le vivant sans lui nuire. Notre quatrième rencontre publique aura lieu le 22 juin de 16h30 à 18h00. Elle donnera la parole aux Brigades d’actions paysannes, une association de citoyennes et citoyens de divers horizons qui veulent défendre l’agriculture paysanne, leur droit à l’alimentation, développer l’agroécologie, promouvoir la transition et contribuer à l’avènement d’un modèle agricole fondé sur les principes de la souveraineté alimentaire. Le concept de “Brigades” fait référence aux Brigades internationales créées en 1936 pour lutter contre le fascisme en Espagne. Ce clin d’œil met en évidence que la menace qui pèse sur l’agriculture paysanne n’est pas un enjeu technique, mais bel et bien un enjeu politique. Depuis plusieurs décennies, l’agriculture paysanne subit des attaques venant tant de la sphère publique que de la sphère privée. Faute d’une politique agricole juste et ambitieuse et sous la pression des multinationales de l’agroalimentaire, 41 fermes disparaissent chaque semaine en Belgique. Chaque fois qu’une ferme met la clé sous le paillasson ou est absorbée par une exploitation industrielle, ce ne sont pas que des emplois paysans qui disparaissent, mais le droit à l’alimentation, à la santé et à l’environnement de toute la population qui est touché ! Tout comme en 1936 des citoyennes et citoyens ont jugé nécessaire de se mobiliser pour défendre la démocratie en Europe, nous jugeons aujourd’hui impérieuse la nécessité de se mobiliser pour sauver l’agriculture paysanne. Devenir “brigadistes”, c’est affirmer que l’agriculture paysanne nous concerne toutes et tous. C’est mettre en évidence que les terres paysannes sont aussi les nôtres, car elles sont le socle d’une alimentation saine, mais aussi de la biodiversité et du climat. C’est envoyer un message aux agricultrices et agriculteurs pour leur dire qu’ils-elles ne sont pas seul-e-s et que nous sommes prêt-e-s à nous retrousser les manches pour créer et résister à leurs côtés. > Brigades d’actions paysannes : https://brigadesactionspaysannes.be/

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Santé / Soins

Rencontre militante sûr l’inceste

Suite à l’action devant la galerie Huberty et Breyne pour dénoncer la tenue d’une expo des dessins du bédéiste B. Vivès, auteur de plusieurs BD à contenu pédo-pornographique, et étant donné que l’inceste est un enjeu féministe où la parole doit encore être (plus) libérée, l’idée est venue d’organiser un atelier autour de l’inceste. Nous sommes parties de la suggestion d’un groupe de bibliothécaires féministes de Bruxelles qui ont à gérer ce genre de BD dans les bibliothèques publiques bruxelloises, ces livres étant sur leurs catalogues. Cette rencontre regroupera des militantes féministes (et toute personne intéressée) autour d’un sujet que nous tenterons de “détabouïser” ensemble, même si le sujet reste difficile à aborder. La rencontre comportera 3 parties : une première partie d’introduction sur la définition de l’inceste, sa prise en charge médicale et les lois en vigueur, une deuxième partie d’ateliers participatifs (bibliothèques et échange d’outils de prévention et éducation, EVRAS) et une dernière partie où nous discuterons des actions concrètes à prendre dans nos lieux de travail, dans nos collectifs, dans nos quartiers. ⚠️ Le sujet de l’inceste est sensible, il peut émouvoir, nous remuer. Le contenu a été préparé avec soin et prudence. Un coin refuge sera aussi disponible pour se ressourcer au calme en cas de besoin. 🧐Si tu n’es pas dispo mais le sujet t’intéresse, nous sommes preneuses d’idées, de ressources et d’avis. Nous avons également compilé une fiche explicative et une bibliographie sur le sujet. Si tu es intéressée, envoie-nous un message. 🗓️ Le 20 juin à 19h à 21h30 au Dk (rue de Danemark 70B, St Gilles) | Langue | Français, pas de LSFB | Accessibilité PMR Les toilettes ne sont pas accessibles en fauteuil roulant (largeur des portes étroite, toilettes exiguës). La salle de l’événement située au rez-de-chaussée est accessible aux personnes à mobilité réduite et bien éclairée.

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Guerre / Antimilitarisme

[France] Sept personnes arrêtées puis libérées après une action contre Exxelia

La garde à vue de sept personnes, dont une journaliste, interpellées après une intrusion mardi dans une entreprise pour dénoncer la vente d’armes à Israël, a été levée sans poursuites, a indiqué mercredi le parquet de Paris. « La procédure a été classée sans suite au motif qu’aucune infraction suffisamment caractérisée ne leur est imputée », a précisé le parquet. « L’exploitation des caméras a permis de confirmer l’intrusion dans le site par quatre individus, dont deux pénétrant dans les locaux » d’Exxelia dans le XIe arrondissement « et procédant aux dégradations », a-t-il développé. Mais « aucun ne correspondait aux mis en cause placés en garde à vue » et « les caméras extérieures filmant l’attroupement d’une vingtaine de personnes devant les lieux ne permettaient pas de distinguer concrètement les agissements ni de reconnaitre les personnes interpellées », a ajouté le parquet. Le média Blast avait annoncé l’interpellation d’une de ses journalistes qui couvrait l’action contre Exxelia. Elle avait été détenue pendant 34 heures, et les policiers avaient tenté de la contraindre à donner accès aux notes et documents de travail contenus dans son téléphone. Exxelia, fabricant de composants électroniques à usage civil et militaire, est citée dans une information judiciaire ouverte à Paris en 2018 sur des plaintes pour complicité de crimes de guerre après la mort de trois enfants tués par un missile israélien à Gaza le 17 juillet 2014. Dans les débris avait été retrouvé un capteur fabriqué, selon des expertises, par l’entreprise française Eurofarad – rachetée en 2015 par Exxelia Technologies -, et vendu à la société israélienne Rafael.

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Extrême-droite / Antifascisme

Réalisme ou réformisme ?

A propos de quelques questions qui se sont posées lors de l’occupation de l’ULB « Être réformiste, ce n’est pas simplement vouloir des réformes : c’est penser que le système capitaliste peut être transformé à partir de ses institutions. » C’est par cet énoncé que nous avons commencé notre approche des questions que pose le phénomène du réformisme (voir ici). Nous ajoutions : « Le réformisme n’est pas une doctrine établie et il n’est pas nécessairement revendiqué : certains réformistes se considèrent comme révolutionnaires, d’autres ne sont simplement pas intéressés par le qualificatif. » Les débats qui ont eu lieu aux premiers moments de l’occupation de l’ULB, et qui étaient importants parce qu’ils devaient en définir le cadre, ont montré avec une force singulière à quel point le réformisme avance masqué. Par chance, c’est toujours sous les mêmes masques que le réformisme se couvre, c’est toujours avec les mêmes procédés qu’il avance. Nous sommes (hélas) en terrain connu. Le premier de ces masque est le "réalisme". Les réformistes prétendent avoir le monopole du réalisme, de la transformation du réel dans le bon sens. Le problème est que les réformistes forcent une équivalence entre "réalisme" et "se donner et atteindre des objectifs concrets immédiatement accessibles". Comme s’il s’agissait d’une seule et même chose. Par exemple, un objectif concret, immédiat et accessible était l’arrêt de la collaboration de l’ULB avec AXA. Nous autres révolutionnaires pouvons aussi défendre des objectifs concrets comme celui-là. Mais souvent, ce ne sont pas les enjeux les plus importants. Défendre le droit à la résistance armée des Palestiniens, ou affirmer l’illégitimité de l’état d’Israël et dénoncer la solution des "deux états", ce ne sont certes pas des objectifs "concrets et immédiatement accessibles". Mais casser le narratif pro-colonialiste pro-israélien dans un pays de l’Union Européenne est sans doute beaucoup plus important pour le peuple palestinien qu’obtenir qu’une université travaille avec une banque plutôt qu’une autre. Et se donner cet objectif n’est pas plus ou moins "réaliste" ou impactant la réalité politique, que se donner un objectif "concret et immédiatement accessible". En établissant une équivalence, arbitraire et abusive, entre "réaliste" et "objectif concret immédiatement et pratiquement accessible", les réformistes disqualifient comme "irréaliste" les autres propositions. Et les auteurs mêmes de ces propositions peuvent être critiqués comme des amateurs de radicalisme pour le radicalisme, dépourvus de stratégie, ne s’intéressant pas vraiment au sort des Palestiniens, etc. Cette équivalence induit aussi toute la manière réformiste de faire de la politique : 1° Le respect des institutions Les réformistes veulent intégrer les institutions (en prétendant vouloir les transformer), et en attendant, il les considèrent comme des organismes légitimes avec lesquels il faut négocier. Il en résulte un respect des (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

[CARTE BLANCHE] Journée mondiale des réfugié·es : le droit d’asile en danger

En ce 20 juin 2024, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugié·es, le CIRÉ et ses organisations membres alertent sur la menace qui pèse sur le droit d’asile. Vous trouverez leur analyse et leur mise en garde dans cette carte blanche, intitulée « Journée mondiale des réfugié·es : le droit d’asile en danger ». La journée mondiale des réfugié·es, ce 20 juin 2024, suit de peu les récents résultats des élections en Belgique, en France et dans le reste de l’Europe, qui nous laissent empli·es de crainte, mais aussi de force. La percée record des partis de droite et d’extrême-droite nous atterre, tant elle annonce la mort, déjà engagée, du droit d’asile. Si les résultats des élections augurent une politique migratoire européenne encore plus restrictive, les autorités belges et européennes ne les ont en effet pas attendus pour détricoter le droit d’asile et d’accueil des personnes en fuite. Chaque jour, des personnes sont contraintes d’abandonner leur pays en raison de persécutions, d’un conflit armé ou de violations des droits humains. Les chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR) sont alarmants et ils n’ont jamais été aussi élevés. Fin avril 2024, on comptait 120 millions de personnes déracinées de force (un chiffre qui a plus que doublé en dix ans). Peu savent que, comme le rappelle le HCR, l’immense majorité des personnes déplacées à travers le monde le sont à l’intérieur de leur propre pays, ou trouvent refuge dans des pays limitrophes. Il est donc essentiel de rappeler que l’Union européenne et la Belgique n’accueillent en réalité qu’une toute petite part des personnes déplacées. Il est aussi important de redire que demander l’asile est un droit fondamental protégé par la Convention de Genève, qui consacre le droit à chercher protection dans un autre pays depuis 1951 et scelle ainsi le statut de réfugié·e. Statut qui sera complété plus tard par la protection subsidiaire, pour les situations de violences aveugles, et par la protection temporaire, activée récemment pour les Ukrainien·nes. Le droit d’asile est un droit fondamental reconnu à chaque être humain, indépendamment de son sexe ou de sa nationalité, qui est plus que jamais indispensable au vu des contextes de violences, de guerre et d’insécurité au niveau mondial. Pourtant, aujourd’hui, il n’a jamais autant été mis en danger. En avril dernier, malgré les mises en garde récurrentes de la société civile, le Parlement européen adoptait le « Pacte Asile et Migration », conçu pour permettre à l’Europe de répondre aux « crises » successives en matière migratoire. En réalité, ce pacte contribue à renforcer les politiques déjà mises en oeuvre ces dernières années pour empêcher les personnes migrantes d’arriver sur le territoire de l’UE et d’y demander l’asile. Il prévoit un filtrage de ces personnes aux frontières extérieures de l’UE en fonction de leur nationalité, ne réserve l’accès à la procédure d’asile « normale » qu’à une minorité d’entre...

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Médias

[Brochure] Pour un anarchisme révolutionnaire

La publication du livre « Pour un anarchisme révolutionnaire » (Ed. L’Echappée, 2021) a été l’occasion de rencontrer beaucoup de camarades, et d’avoir de nombreuses discussions. Cette brochure s’inspire de ces échanges. Elle reprend les questions qui ont été posées le plus souvent et présente l’essentiel de ce qui s’est dit par la suite. Ce qui va suivre n’est donc pas un résumé du livre. Si la plupart des propositions ci-dessous s’y trouvaient déjà, elles n’ont pu s’énoncer concrètement et se préciser qu’au fil des discussions, remarques et critiques qui ont été faites au livre. Espérons que cette brochure soit l’occasion de poursuivre ces échanges et de nourrir nos réflexions dans les luttes à venir… Mur par Mur Avril 2022 Pourquoi parler de « révolution anarchiste » et en quoi consiste-t-elle ? Nous partons d’un double constat : d’un côté beaucoup d’anarchistes ont pris le chemin de la désertion, de la constitution de communautés alternatives, s’éloignant d’un discours et de la recherche de pratiques révolutionnaires. Et d’un autre côté, la question de la révolution est revenue sur la table ces dix dernières années. C’est dans ce contexte que nous avons voulu réaffirmer, avant tout, la nécessité et la possibilité de la révolution. Mais dès lors, la question est de savoir ce que l’on met derrière ce terme. C’est d’ailleurs une question que beaucoup de gens se posent. On voit bien l’évolution qu’il y a eu ces dernières années : maintenant, lorsque l’on distribue des tracts ou des journaux révolutionnaires dans la rue, beaucoup de personnes prennent cela au sérieux, s’y intéressent, veulent en savoir plus. Ce qui n’était pas le cas il n’y a ne serait-ce que quelques années (on constate sur ce point « un avant » et « un après » mouvement des Gilets Jaunes). Les questions qui reviennent le plus souvent sont : mais de quelle révolution s’agit-il ? Comment gagner ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Jusqu’où faut-il aller ? Que devons-nous détruire, et pour construire quoi ? Ces questions nous nous les posons aussi. Nous avons écrit ce livre dans la volonté de nous en expliquer et de tenter de produire quelques propositions. C’est en ce sens que nous parlons d’une révolution anarchiste. Car l’anarchisme, et plus précisément le communisme-anarchiste (ou communisme-libertaire) s’est affronté à ces questions, à la fois dans la pratique et dans la théorie. Il permet de viser une révolution sociale qui ne conduise pas à une autre forme d’autoritarisme, à la production d’un nouvel ordre économique, ou à un capitalisme d’État comme on a pu le voir en URSS. Ce que nous appelons une révolution anarchiste, ce n’est pas une révolution faite par des anarchistes, mais une révolution qui vise la destruction du pouvoir — et non sa prise. Au fond, la différence essentielle est là : il s’agit de détruire dans un même mouvement le Capitalisme et l’État, et à travers eux l’exploitation et le pouvoir. La révolution anarchiste ne vise pas à se...

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Extrême-droite / Antifascisme

Libération d’Aïcha du centre fermé d’Holsbeek !

"Une victoire qui fait du bien ! Aïcha Touré a été libérée du centre fermé d’Holsbeek suite à toute la pression du Comité des Femmes Sans-Papiers qui n’a rien lâché depuis des mois : pétition, interpellations politiques, rassemblements … Finalement comme député je me suis rendu directement sur place (ma prérogative préférée), en compagnie d’Aliette, soutien infaillible et de Bintou Toure, porte-parole de la Coordination des sans-papiers de Belgique. On a remis un coup de pression car tout était en ordre pour la faire sortir mais ça bloquait encore à l’Office des Étrangers visiblement. Après des coups de fils dans tous les sens et plusieurs heures d’attente anxieuse quelle joie de la voir sortir libre avec ses affaires ! Aïcha a fuit la Guinée où elle a vécu la répression de la junte militaire mais aussi des sévices liés à un mariage forcé. Elle attend encore que ses deux grands garçons puissent la rejoindre. Il y a quelques mois elle a été arrêtée par la police lors d’une rafle dans la galerie Matonge où elle se faisait coiffer pour participer à une cérémonie. Diabétique, avec une santé fragile qui ne cessait de se dégrader, il est heureux qu’elle ai enfin obtenu le statut de réfugié ! Le combat pour un accueil digne et des procédures claires et objectives pour le séjour et le travail continue." Petya Obolensky

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Extrême-droite / Antifascisme

« Intifada étudiante » : tags et sabotages sur les campus de l’ULB et la VUB

Photos du restaurant universitaire de la VUB. Depuis plus d’un mois, le mouvement étudiant en soutien à la Palestine, renomé « intifada étudiante », occupe différentes universités en Belgique. Depuis quelques semaines maintenant, les occupations se poursuivent, et le mouvement étudiant diversifie ses formes d’actions : manifestations spontanées, tags et sabotages sont de plus en plus répandus. Campus Solbosch ULB. Dans la nuit 5 au 6 juin, des militant•es pour la Palestine ont tagué le restaurant universitaire du campus de la VUB à Bruxelles. Bâtiment de restauration de la VUB. Cette action survient après qu’une occupation pour la Palestine se soit installée, il y a un peu moins d’un mois dans l’université. « If Gaza burns, VUB burns », c’est un des slogans qui a été tagué sur la cafétéria de la VUB, la branche néerlandophone de l’Université Libre de Bruxelles. Selon les autorités de la VUB, il y aurait 25 000 euros de dégâts dus à la peinture. Dans un communiqué, l’occupation pour la Palestine de la VUB commente les faits : « Nous, étudiant•es du camp Jabalia de la VUB, ne sommes pas responsables de cette action. Nous n’avons pas endommagé notre restaurant universitaire, nous ne sommes pas les coupables que la VUB cherchent. » « Soyons très clairs : Nous sommes loin d’être les seuls à faire campagne pour un boycott academic et une Palestine libre. Ce sujet est très présent sur le campus et ne se limite pas aux étudiant•es du campement. Le recteur [de la VUB] s’est abstenu de répondre publiquement à nos cinq demandes pendant des semaines, et maintenant il attend de nous que nous fassions une déclaration publique ? Le vandalisme est manifestement plus important pour eux que leur complicité dans un génocide. » « En ce moment même, l’entité sioniste d’Israël ignore totalement les appels de la Cour internationale de justice. En ce moment même, la Cour pénale internationale traite Netanyahou comme un criminel de guerre en fuite. Ce matin même, Israël a bombardé une école de l’ONU. Tuant au moins 30 personnes. Boycott academic maintenant. » Ce mercredi 12 juin, les étudiant•es de la VUB ont également lancé une occupation du rectorat de leur université. À l’ULB, le 7 juin, lors d’une manifestation à l’occasion des un mois de l’intifada étudiante et du mouvement étudiant, 3 dispositifs mobiles de surveillance de la sécurité privée de l’ULB ont été sabotés. Campus Solbosch ULB. Ces dispositifs mobiles transmettent de nombreuses informations et sont munis de plusieurs caméras, de détecteurs de mouvement et de haut-parleurs. Toutes les caméras ont été détruites. Le 13 juin en début d’après midi, un groupe d’étudiant•es à l’ULB, a mené une action dans le bâtiment du restaurant de l’université. Une vingtaine de personnes sont entrées dans la cafétéria pour écrire des tags dénonçant la complicité de l’ULB dans la colonisation et le génocide en cours. Une patrouille de police est venue constater les...

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Technologies / Numérique

Week end de formation anti rep

Lieu : Quai 22, Rue du Séminaire, 22, Namur, Belgique Dates : samedi 6 Juillet et dimanche 7 Juillet 2024. PROGRAMME Samedi de 9h à 18h : Formation à l’auto-défense numérique dans le milieu du militantisme Viens passer la journée à te former sur comment te défendre face aux multiples menaces informatiques auxquelles tu es exposé.e lorsque tu fais du militantisme. Cette formation dure sur la journée et est dispensée par un professionnel du domaine. Durant la journée nous aborderons une grande diversité de thèmes tel que les différences entre Signal et Telegram, les écoutes téléphoniques, le déjouage de piratage, la réduction des risques lors de perquisitions et le pseudonyma sur le net. Cette formation est accessible pour tout le monde, que vous soyez novice ou beaucoup plus experimenté. Il est fortement conseillé d’arriver dès 9h du matin car il peut être difficile de prendre le train en marche, mais il est possible de partir plus tôt si une journée entière est quelque chose de trop conséquent pour vous. Il est conseillé de venir avec votre téléphone portable en mode avion, votre ordinateur ainsi qu’une clef USB d’au moins 8Go vierge si vous avez. Dimanche de 10h à 17h : Formation à la manif-action Française Dans un monde de plus en plus répressif, Sainte Soline fut un bon exemple du danger que peut représenter une manifestation, et à quel point cela est important d’y être préparer. Lors de cette formation nous échangerons afin de mettre en lumière les risques encourus et afin de travailler ensemble à leur atténuation, cette formation se structure donc autour de quatre piliers : Le fichage Les risques juridiques Les risques physiques Les risques psychologiques Prix : participation libre et consciente

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Extrême-droite / Antifascisme

TRIBUNE : Large victoire de la droite et de l’extrême droite : il est l’heure de lever la tête

Les résultats sont encore pires que prévus, en Belgique comme en Europe. Sans rentrer dans une analyse des scores électoraux, disons simplement que l’extrême droite et la droite vont se chamailler pour savoir qui des deux nous gouvernera, sauf peut-être à Bruxelles. La fascisation progressive du paysage politique belge est affolante, surtout lorsque l’on note la facilité qu’a le MR à plonger dans des discours qui frôle l’extrême droite. En bref, ce qui est alarmant, ce n’est pas uniquement que le Vlaams Belang et la N-VA soient les plus grands partis de Belgique (ce qui était déjà le cas aux élections précédentes) mais plutôt que leur politique identitaire soit hautement transmissible. Toute la classe politique joue un rôle là-dedans, et y compris les partis de gauche. Mais alors, qu’est-ce qu’on fait ? Se laisser abattre n’est certainement pas une option. Sur les 5 prochaines années, nous allons devoir affronter des réformes économiques nauséabondes qui vont s’en prendre aux pauvres et faire profiter les riches. C’est la logique même de la droite. Nous allons aussi faire face à des réformes racistes, qui se cacheront peut-être derrière des termes comme « lutte contre la délinquance, l’insécurité et l’immigration illégale ». Les idéaux sexistes et LGBTphobe de la droite et de l’extrême droite laissent aussi présager des attaques sur les droits des femmes et des minorités de genre. Face à cela, nous avons tout un éventail de pratiques à mettre en place pour prôner la solidarité, l’antifascisme, l’antisexisme, la lutte contre toutes les formes de racisme, etc. La politique ne se limite pas à voter pour des représentant·es tous les 5 ans. Ni à militer pour des partis pour lesquels on vote tous les 5 ans. Pour répondre à la fascisation et à l’organisation de la droite et de l’extrême droite, il est essentiel que nous nous organisions au plus vite pour se montrer prêt·es à résister contre les attaques qui seront faites à nos droits et à nos existences (puisqu’il est certain que les scores électoraux se traduiront par une augmentation des agressions fascistes dans les rues de Belgique). Rejoignons des organisations, créons des collectifs, retrouvons-nous en manifestation, soutenons les luttes des autres, tissons des liens de solidarité dans nos quartiers, bref, construisons ensemble la riposte contre ces politiques mortifères, et ce loin de la scène parlementaire. Plusieurs manifestations sont déjà organisées cette semaine. Ce mardi, à 18h30, Stand Up appelle à une « Riposte antifasciste et sociale » à la place De Brouckère, tandis qu’un autre rassemblement aura lieu en même temps à Liège, place de la Cathédrale. Ce dimanche à 13h, la Coordination antifasciste de Belgique appelle à se rassembler au Mont des Arts à Bruxelles. En plus de cela, nous enjoignons tout un chacun à faire le pas, à contacter des collectifs pour les rejoindre, ou à en créer. Ensemble, nous pouvons faire front. Sources : Les manifestations : (mardi, Liège)...

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Extrême-droite / Antifascisme

Quand les président·es de parti doivent cohabiter dans un château : cordon sanitaire brisé en Flandre

Une émission flamande « Het Conclaaf » diffusée sur VTM réunit les chef ·fes des sept principaux partis flamands. On y retrouve Bart De Wever (N-VA), Tom Van Grieken (Vlaams Belang), Sammy Mahdi (CD&V), Raoul Hedebouw (PTB-PVDA), le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld), l’ex-président de Vooruit Conner Rousseau, et la Vice-Première ministre Petra De Sutter (Groen). Pendant un week-end au Château Jemeppe, les politicien·nes vivent ensemble, cuisinent, et se confessent devant la caméra, dans un format de télé-réalité. En Flandres, à quelques semaines des élections régionales, fédérales et européennes du 9 juin, la politique spectacle contribue à normaliser l’extrême droite bien loin du cordon sanitaire médiatique qui persiste en Wallonie. Le cordon sanitaire est une pratique politique qui vise à exclure les partis d’extrême droite des coalitions politiques et des médias. En Flandre, cette pratique est soumise à d’énormes tensions. Bien que le cordon sanitaire soit plus ferme du côté francophone, nous pouvons relever quelques ruptures. En mai 2020, Wilfried Magazine a interviewé Tom Van Grieken (Vlaams Belang), et en avril 2022, la VRT a diffusé un débat entre Georges-Louis Bouchez (président du MR) et Tom Van Grieken. Début avril, Georges-Louis Bouchez a également minimisé la nature extrémiste du Vlaams Belang en déclarant : « Quand on me dit que le Vlaams Belang, c’est l’extrême droite, on s’appuie sur le passé. Je n’ai pas vu de journalistes qui arrivaient à faire la démonstration sur la base du programme que ce parti ne serait pas dans le champ démocratique. » S’il y avait encore un doute, deux politologues ont analysé les 96 pages du programme pour conclure que le parti est bien d’extrême droite, a un programme discriminatoire et ne respecte pas les droits fondamentaux. Bien que son discours ne parle plus de « race » au sens biologique comme pouvait le faire le Vlaams Blok (ancêtre du Vlaams Belang), celui-ci hiérarchise les religions et les cultures. Ce parti propose de retirer la reconnaissance du culte islamique et de restreindre divers droits fondamentaux des étranger·ères, en contradiction avec le principe d’égalité. Le parti veut également arrêter les subventions accordées à l’Unia, le centre interfédéral pour l’égalité des chances, et à des associations soutenant les personnes immigrées. Alors que le poids électoral de l’extrême droite ne cesse de croître en Belgique et en Europe, le maintien du cordon sanitaire reste crucial pour protéger les valeurs démocratiques. L’extrême droite récolte aujourd’hui les fruits d’une stratégie de lissage de son discours de plusieurs décennies. Ses idées et propositions se diffusent, influençant la droite classique et le centre, qui adoptent progressivement des éléments de son programme, facilitant ainsi son ascension au pouvoir. Des émissions comme « Het Conclaaf » et des discours comme celui de Georges-Louis Bouchez risquent de normaliser et de légitimer l’extrême droite, (...)

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