Féminismes / Antipatriarcat

RADIO FMINISTES émission spéciale 8 mars 2025 Rediffusion
Traditionnellement le 8 mars est l’occasion pour les ouvrières des radios associatives et indépendantes de se rassembler autour d’un studio volant et faire de la radio ensemble, le jour de la grande grêve. Parce que toutes les traditions ne sont pas à jeter avec le patriarcat, cette année c’est un partenariat avec Radio Air Libre, Radio Vacarme et Radio Panik qui s’est déroulé au Super Fourchette qui nous avons accueilli pour le direct. En lien avec le collectif 8maars. Le studio volant était présent au Super Fourchette qui se trouve Rue des hirondelles 3,1000 Bruxelles (près de la place Brouckère).Super Fourchette est un resto, un disquaire et un café concert. Cette émission FMinistes émission spéciale 8 mars 2025 sera rediffusé : à Radio Vacarme le vendredi 14 mars à 18h et le jeudi 20 mars à 18h. à Radio Air Libre le vendredi 14 mars à 19h sur 87.7 FM à Bruxelles et sur radioairlibre.net Et on peut aussi écouter sur Radiopanik ici

Le gouvernement Arizona contre les femmes et les minorités de genre
Pour revendiquer leurs droits et dénoncer les oppressions auxquelles elles font face, les collectives, syndicats et associations appellent à une mobilisation et une grève féministe, à l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre. L’objectif de la grève est en particulier de rendre visible le travail, trop souvent ignoré, des femmes et minorités de genre. Cette année, l’appel à la grève et la mobilisation est également une réponse aux attaques du gouvernement Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) qui prévoit des mesures particulièrement discriminatoires pour les femmes et minorités de genre. La composition de ce gouvernement illustre son mépris des inégalités : seules quatre femmes sur quinze ministres, et aucune au Kern*, organe politique clé. Ce vendredi 7 mars, des blocages et piquets de grève sont organisés par différents syndicats et associations, et le samedi 8 mars, une manifestation est organisée au départ de la gare centrale, à 15h. A cette occasion, voici un décryptage du projet sexiste de l’Arizona, en trois parties : droits sociaux, tournant sécuritaire et droits des personnes sans papiers. 1. Droits sociaux Interruption volontaire de grossesse (IVG) Le gouvernement bloque la réforme de la loi sur l’avortement qui vise à faire passer le délai légal de 12 à 18 semaines. En effet, en Belgique, l’IVG est légale jusqu’à 12 semaines, avec un délai de réflexion obligatoire de 6 jours. Le CD&V (dans la majorité) s’oppose fermement à toute extension au-delà de 14 semaines. Pourtant, selon l’asbl LUNA**, un allongement de deux semaines ne permettrait qu’à une femme sur cinq d’avorter en plus de celles qui peuvent déjà dans le délai des 12 semaines. Qu’en est-il des autres ? Devraient-elles se tourner vers des pratiques clandestines, l’étranger ou une grossesse imposée ? Le maintien du délai de réflexion perpétue l’idée que les femmes ne seraient pas complètement aptes à décider par elles-mêmes. Ces journées imposées sont par ailleurs régulièrement difficiles pour les personnes qui souhaitent avorter, tant en termes de santé physique que de santé mentale. Le Luxembourg a supprimé ce délai pour mieux respecter l’autonomie et réduire le stress des personnes qui souhaitent avorter. Flexibilité du travail Les nouvelles mesures permettent d’embaucher pour seulement quelques heures par mois, d’imposer jusqu’à 360 heures supplémentaires annuelles « volontaires » sans compensation, et d’étendre le travail de nuit et du dimanche sans obligation de négociation avec les syndicats. Ce type changements a un impact sur la santé et/ou la vie de famille des travailleuses. L’annualisation du temps de travail est particulièrement inquiétante : au lieu d’être calculée sur la semaine, la durée moyenne de travail s’étendra sur un an. Une travailleuse à temps partiel pourra être contrainte d’effectuer des semaines à temps plein lors des périodes de forte...

[France] Marche nocturne féministe interdite à Paris
Le 7 mars, une marche « nocturne féministe radicale », prévue à Paris, a été interdite par le préfet de police. Programmée pour rallier la gare de l’Est à la place de l’Hôtel de Ville à partir de 18h30, la marche veut dénoncer « les droits et libertés menacés par un Etat fasciste et la montée de l’extrême droite », selon les organisatrices. Les collectifs pro-palestiniens Samidoun et Urgence Palestine ont lancé un appel à rejoindre la manifestation « pour la libération de la Palestine de la mer au Jourdain », c’est donc contre les soutiens au peuple palestinien que les autorités ont pris la décision d’interdire la marche avançant le prétexte que celle-ci « est de nature à troubler l’ordre public ». Malgré l’interdiction de la marche nocturne, l’association « Assemblée féministe Paris-banlieue » prévoit de maintenir le rassemblement, elle publie pour les marcheuses des noms d’avocates à contacter en cas d’arrestation ( voir lien ci-dessous). https://www.instagram.com/p/DG0hQFWC8um/?igsh=MWo0OTlocDFhNHJnag==

Comment l’Office des étrangers détruit des familles
04/03/2025 : Le cas de L., détenu au centre fermé de Bruges Auparavant, L. vivait en Suisse. Il est né au Congo mais depuis de nombreuses années toute sa famille vit en Belgique. Possédant un titre de séjour jusqu’en 2021, il a rejoint sa femme et sa fille dans la commune d’Alost où il a entamé une procédure de regroupement familial en 2020. La demande a été rejetée par manque de documents – ceux-ci étant restés en Suisse et le Covid empêchant à cette période de s’y rendre. La reconnaissance de l’enfant n’a pas abouti. Signalons que l’enfant avait pourtant été reconnue auparavant en Suisse. Des agents de la commune sont passés, ont rencontré la famille et ont déclaré que L. “ne possédait pas de lien affectif [1] avec l’enfant”. Suite à une simple visite des agents communaux, l’Office des étrangers détient donc le pouvoir de juger du lien qui unit un parent à son enfant, et de décider de leur séparation. Ce sont là des procédures administratives d’une grande violence, allant tout à fait à l’encontre des intérêts de l’enfant. On peut difficilement imaginer que les autorités infligent des traitements similaires à des personnes qui n’auraient pas ce statut d’étranger·es. Une nouvelle demande a ensuite été introduite, qui a été rejetée avec un ordre de quitter le territoire (OQT). L’avocat a alors conseillé à L. de faire un test ADN mais avant que cela ne se fasse, L. a été arrêté et emmené au centre fermé de Vottem en février 2024, où il est resté deux mois. À sa sortie, le test ADN a été effectué et prouvait l’existence du lien biologique entre L. et l’enfant. Cependant, l’OQT étant toujours valable, L. a été de nouveau arrêté et détenu cette fois au centre fermé de Bruges. Un vol collectif [2] vers le Congo s’est organisé. De nombreux congolais détenus en centre fermé se sont retrouvés menacés d’expulsion, par surprise. Le procureur du roi a déclaré que ça ne poserait pas de problème que L. poursuive sa procédure sur le territoire congolais dans le cadre d’un “retour temporaire”. Pourtant, à ce moment-là, le test ADN était déjà reconnu positif. L. a donc effectué une demande d’asile pour éviter à tout prix cette expulsion. Deux “coachs de retour” [3], travaillant pour l’Office des étrangers, lui conseillaient d’accepter ce “retour temporaire”. En décembre seulement, le jugement significatif attestait que L. était le père de l’enfant. Cependant, jusqu’à aujourd’hui, aucune décision n’a été prise par rapport à sa détention. Notons que le dernier laissez-passer (LP) délivré était valable jusqu’au 14 mars. Depuis, aucun LP ne permet de déporter monsieur L. Or, la détention en centre fermé est une mesure censée exister “en vue du retour forcé”, du moins légalement. En l’absence de LP, il y a de quoi interroger les objectifs de la prolongation de la détention. Aujourd’hui la fille de L. suit une psychothérapie à cause des effets que produit sur elle la détention prolongée de son père. Elle est très perturbée et n’est pas...

[Brochure] Dykes vs Bastards
Dykes VS Bastards est une fiction d’ultra-violence, à se lire gaiement au coin du feu (de bois ou de bagnole). "— Je croyais que tu détestais la violence ? lui demanda-t-elle. (...) — La violence, c’est avec des armes. Avec des outils, je vois plus ça comme du bricolage. Le seul policier encore vivant était celui qui s’était pris un coup de masse." Lâchez-moi ! cria Cassandra. Je n’ai rien fait. Les mains menottées derrière le dos, ses pieds traînaient sur le sol tandis que deux policiers de la Brigade Anti Criminalité la tiraient vers une camionnette. Autour d’elle se trouvaient d’autres flics en tenue anti-émeute. CRS ? Gardes Mobiles ? se demanda-t-elle. Elle ne se rappelait jamais comment les distinguer. Il y avait une histoire de couleurs différentes sur leur casque, non ? Avance, sale pute ! lui intima un policier. Lâchez-la ! Lâchez-la ! criaient des manifestants. Il dut y avoir un quiproquo, car les CRS (ou les Gardes Mobiles), lâchèrent, non pas Cassandra, mais une volée de gaz lacrymogène qui dispersa la plupart des manifestants. Une grenade assourdissante acheva d’écarter ceux qui essayaient encore d’empêcher l’arrestation de la jeune femme. Ou était-ce une grenade de désencerclement ? La détonation était assourdissante, en tout cas. Cassandra se promit, à l’avenir, de se renseigner un peu plus sur le matériel de répression policière. Pour l’heure, ça n’avait pas grande importance. Je n’ai rien fait ! répéta-t-elle. Un baqueux au crâne luisant lui jeta un regard mauvais. Si t’es pacifiste, pourquoi t’as le visage masqué ? Cassandra chercha un moment, mais ne trouva pas de réponse susceptible de convenir au policier. Celui-ci ne lui avait pas lu ses droits, mais elle avait vu suffisamment de séries américaines pour avoir intégré que tout ce qu’elle dirait pourrait et serait retenu contre elle. Elle décida donc de garder le silence. À deux rues de là, une Porsche 911 Carrera était garée le long du trottoir, inconsciente de la menace qui planait sur elle. En effet, un homme au visage masqué de noir était présentement en train de l’arroser d’essence, dans le but évident de mettre le feu à un symbole de la bourgeoisie. Stop ! Stop ! cria une jeune femme. Haletante, elle rejoignit l’homme au pas de course et s’interposa entre lui et la voiture. C’est la mienne, expliqua-t-elle. L’homme l’examina un instant. Elle portait un costume-cravate qu’il associait avec les propriétaires habituels de ces véhicules, du moins lorsqu’ils étaient de genre masculin, mais elle avait également les cheveux roses et des Dr Martens de la même couleur. Quelque peu déconcerté par la situation, il se contenta de demander : Vraiment ? La jeune femme fouilla un instant dans le sac qu’elle avait en bandoulière. Ben, j’ai été preums à la revendiquer, non ? demanda-t-elle finalement. Après quoi, elle sortit une clé à molette de son sac et explosa la vitre conducteur de la voiture. Le policier força Cassandra...

Appel à contributions pour une brochure sur les pratiques de sports de combat quand on a vécu des violences domestiques
On est quelques personnes de collectifs de sports de combat autogérés d’Île-de-France à réfléchir à la pratique de sports de combat quand on a vécu des violences domestiques (intrafamiliales et/ou conjugales). On aimerait bien rassembler des témoignages, des ressources, des expériences pour sortir une brochure sur le sujet ! Salut, On est quelques personnes de collectifs de sports de combat autogérés d’Île-de-France à réfléchir à la pratique de sports de combat quand on a vécu des violences domestiques (intrafamiliales et/ou conjugales). On aimerait bien rassembler des témoignages, des ressources, des expériences sur ce thème ; on a envie de parler en même temps des aspects positifs et des difficultés/blocages que ça peut créer. On voudrait rassembler des petits tips et des idées d’exercices collectifs ou individuels pour avoir une partie un peu plus « pratique ». On aimerait que le plus de personnes possibles se sentent libres de contribuer : les violences dans les cercles dits « intimes » peuvent prendre des formes très variées, des intensités différentes, produire des traumatismes ou non. Toutes les personnes s’y retrouvant, peu importe leur rôle, sont invitées à participer. On voudrait compiler tout ça pour sortir une brochure sur le sujet, donc si des personnes veulent contribuer ou en discuter, c’est possible d’écrire à : sports-violences@proton.me ! Tout sera anonymisé et on fixe comme deadline le 10 avril pour envoyer du contenu. A + !