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Actualité Prison - Octobre 2023

Actualité Prison - Octobre 2023

Compilation non-exaustive d’actualités et de productions politiques, scientifiques ou culturelles autour des lieux de privations de libertés et des systèmes pénaux, en Belgique et ailleurs.

Belgique | Partout | sur https://stuut.info | Collectif : Actu Prison Be

Actualité Belgique

230 sabotages de bracelet en Belgique

1er octobre

Depuis le début de l’année, 6.500 personnes se sont déjà vues apposer un bracelet électronique à la cheville. C’est 1.400 de plus que l’année dernière à la même période. Parmi elles, 228 condamné.es (3,5%) ont déjà saboté le dispositif permettant une détention à domicile, la plupart du temps en le découpant, écrit Het Laatste Nieuws mardi.
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Plutôt augmenter le nombre de place en taule que de limiter le nombre de détenu.exs

4 octobre 2023

Dans cet article, on apprend que l’objectif de limiter le nombre de détenu.es à 10’000 à simplement disparu des objectifs du gouvernement belge. La priorité va plutôt à l’augmentation du nombre de place en prison.
Lalibre.be

Soutenez la libération de Luis, détenu au centre fermé de Vottem depuis 6 mois

5 octobre 2023

Opposant politique, Luis a fui la dictature de son pays d’origine, le Vénézuela. Il vit en Belgique depuis 2020 et il partage sa vie avec Maude.

Malgré la situation politique dans son pays et la preuve qu’il a été persécuté par la Police en raison de son statut d’opposant, l’Etat belge lui a refusé le droit à la protection internationale.
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Pétition

Sortie d’un livre du collectif Getting the voice out

13 octobre 2023

Le collectif Getting the voice a sorti un livre de témoignages de personnes enfermées dans les centres fermés : Silenciées - l’enfermement des personnes sans-papiers. Un rappel que les centres fermés sont aussi des prisons et que toutes les formes d’enfermement restent à abolir !
Stuut.info

L’Observatoire International des prisons et la Ligue des droits humains dénoncent l’arrestation arbitraire de citoyen·nes aux abords de la prison de Haren

20 octobre

Une personne membre de l’OIP et une vidéaste ont été arrêtées ce dimanche 15 octobre 2023 alors qu’elles réalisaient une interview filmée d’un riverain aux abords de la prison de Haren.
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« Mères prisonnières : quelles réalités pour les femmes incarcérées ? »

30 octobre 2023

Un article qui revient sur l’enfermement des femmes mères, principalement à la nouvelle maxi-prison de Haren. Si l’enfant a moins de 3 ans, les mères peuvent être enfermées avec celui-ci. De vagues emménagement sont prévus (préau dédié, cellule « double ») mais l’article revient sur des impensés et la difficulté d’être enfermée avec son enfant. Après 3 ans, les mères et leurs enfants ne se voient que lors de visites. Des visites « normales » où l’enfant doit être accompagné d’un adulte extérieur ou des visites organisées par le Relais enfants-parents.
rtbf.be

Appel à soutien - Vérité et justice pour Tamazi

31 octobre

Une cagnotte pour la famille de Tamazi R., mort en centre fermé en février 2023, vient d’être lancée. Cette cagnotte vise à soutenir financièrement la famille dans son combat pour la vérité et la justice, mais aussi à lutter contre l’invisibilisation et l’oubli des nombreuses morts que l’Etat provoque à ses frontières et dans les centres fermés. Merci de diffuser et participer au maximum !

Stuut.info
Cagnotte

Mis à l’écart par les gardiens du centre pour l’expulser par surprise, il résiste aux violences de la police et à son expulsion

octobre 2023

Jeudi dernier, le 28 septembre 2023 sur le coup de midi, S qui est agé de 52 ans est fatigué à cause de plusieurs maladies (cholestérol, syphilis, hypertension, etc.) et un enfermement en centre fermé qui dure depuis le mois de janvier. C’est alors que les gardiens du 127bis lui offre la possibilité de se retirer dans une chambre seul pour s’y reposer disent-ils. Il s’agit en fait d’un piège tendu en vue de son expulsion imminente. S nous dit : “c’est un grave manque de respect, ils m’ont trahi”
Geting The Voice Out

Centres fermés : appel à solidarité avec les détenu.e.s

Getting The Voice Out soutient les luttes des détenu.es dans les centres fermés, notamment en transmettant leurs témoignages et en luttant contre les expulsions. Les contacts téléphoniques avec les détenu.es sont un moyen de les soutenir et de recueillir leurs témoignages. La diffusion de ces témoignages permet de faire connaître ces lieux de détention et d’en dénoncer non seulement les conditions d’enfermement (violences, racisme,…), mais leur existenc même.

Iels ont régulièrement besoin de soutien pour les appels aux détenu.e.s.

Pour soutenir l’achat de recharges téléphoniques Collectif Contre Les Expulsions Banque Triodos BE58 5230 8016 1279 BIC : TRIOBEBB Communication : Lyca

AGENDA

26 novembre : Marche contre les violences faites aux femmes.

N’oublions pas la violence que les femmes subissent en prison !

9 décembre : Liberté, freedom, حرية ! Manifestation contre les centres fermés

14h00 - Gare de Nossegem

Refusons catégoriquement l’existence même des centres fermés qui nous condamnent à vivre dans un monde où des vies sont sacrifiées sur l’autel du racisme et de la xénophobie.
Le 9 décembre, notre présence sera un cri d’indignation, pour exiger :

  • la fermeture des centres de détention pour étranger.es,
  • la liberté de circulation et d’installation de tous et toutes,
  • la fin des expulsions inhumaines,
  • la fin de toute forme d’enfermement.
    Stuut.info

18 décembre - Journée d’étude : la petite prison dans la prairie

Bilan d’un an de fonctionnement de la prison de Haren et perspectives d’avenir.
Informations et inscription : https://www.liguedh.be/journee-detude-la-petite-prison-dans-la-prairie/

Actualités d’ailleurs

Procès du 8 décembre (France)

Du 3 au 27 octobre, le procès des « inculpés du 8 décembre » a eu lieu a Paris. Ce qui est appelé « l’affaire du 8 décembre » c’est une opération anti-terroriste qui visent des militant.exs d’extrême gauche. En décembre 2020, 9 personnes sont arrêtées dans toute la France et mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes ». Elles ont toutes des pratiques militantes très diverses et un point commun : leur lien avec une personne, Libre Flo, visiblement ciblé par la DGSI (direction générale de sécurité intérieure) depuis 2018. 5 des inculpé.exs ont passés plusieurs mois en prison, Libre Flo plus d’une année à l’isolement. Les témoignages de cette période rappellent la violence de la taule et surtout de l’isolement.

https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org

Cagnotte pour Laura : Femme Trans Colombienne comdamné à la prison

Cette cagnotte a été créée pour soutenir Laura Katalina Zamora, que les spectateurs de Transfariana connaissent déjà. Pour les autres, Laura est une femme trans et la figure centrale de ce magnifique film, Transfariana (bientôt en salles 🤞🏼) et dont la version courte Transfariana un monstruo grande est visible sur arte.tv.

Laura purge actuellement une peine de 53 ans de réclusion dans une prison de haute sécurité à Bogota. Cette condamnation à vie, équivalent pour elle à une condamnation à mort, est totalement disproportionnée au regard de ses crimes et délits. Comme il apparaît que cette peine discriminatoire est le fait d’une justice transphobe, un Comité de Défense Juridique est constitué afin de rouvrir le dossier de Laura en même temps qu’un débat sur le rapport de la Justice aux questions trans.

En participant à cette cagnotte pour payer les avocats du Comité de Défense, vous contribuerez à attaquer la décision de Justice et à faire du dossier Laura un cas emblématique pour toutes les luttes de toutes les personnes trans victimes de discrimination devant l’institution judiciaire.

Tous les soutiens même petits sont précieux et n’hésitez pas à faire tourner l’info dans vos réseaux !

Lien de la cagnotte

CRA NI ICI NI AILLEURS (France)

octobre 2023

Le gouvernement a pour projet de construire 11 nouveaux CRA en France. Dans la région, l’appel d’offre pour la construction de cette prison pour étranger.es a été publié début octobre. On y apprend que la france et le royaume-uni prévoient d’enfermer 140 personnes (des hommes, des femmes et des familles) dans l’arrondissement de Dunkerque sur une parcelle d’au moins 12000 m². Mobilisons-nous ! (Avis n° 23-139895 (boamp.fr))

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Infothèque

(études et créations, scientifiques, politiques ou culturelles)

Cycle BlaBlaClasses : Le féminisme anticarcéral

Ressources issues du cycle d’ateliers BlaBlaClasses sur le féminisme anticarcéral, qui a eu lieu au printemps 2023.

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Quelques lectures....

Parle avec elles : Quand des femmes détenues se racontent en prison

juin 2023, I-Care asbl
Parle avec elles, est un projet multidisciplinaire qui vise, d’une part à documenter les problématiques et besoins des femmes incarcérées et celles ayant connu la prison, et d’autre part à faire évoluer la situation dans les prisons par un travail de plaidoyer auprès des autorités publiques.
Ce projet découle de constatations issues de l’expérience quotidienne de l’équipe d’I.Care : les personnes incarcérées sont souvent oubliées par la société. La recrudescence de l’utilisation de la peine de prison, le manque de ressources et de perspectives, ainsi que la négligence des besoins spécifiques des personnes incarcérées en témoignent.
FeditoBXL

A propos de la maltraitance des personnes âgées en prison (USA)

octobre 2023
Un article signé Mumia [1] pour Prison Radio
Bruxelles-Panthères

Un symposium de trois jours a exploré l’histoire et la portée de l’incarcération de masse aux Etats-Unis

A l’occasion de l’inauguration de l’exposition des archives de MUMIA qu’elle a acquises, la célèbre université de Brown a organisé un symposium sur l’incarcération de masse aux Etats-Unis avec notamment la participation de la célèbre militante universitaire Angela Davis, de Johanna Fernandez (professeure d’histoire américaine au Baruch College de New York et porte-parole de Mumia) et de Nicole Gonzalez Van Cleve (professeure agrégée de sociologie à Brown).
Bruxelles-Panthères

A écouter...

Podcast : Femmes coupables 8x52min

De Véronique Courjault, accusée d’infanticide, à Anna Göldi, la dernière sorcière, en passant par le procès de la djihadiste Inès Madani, celui d’Irma Grese, la tortionnaire nazie, ou encore de Monique Olivier, l’ex-femme de Fourniret… Qui a dit que le crime était une affaire d’hommes ? Juliette Prouteau vous raconte les procès de huit femmes criminelles. (RTBF)

Podcast : Sexe en prison : un impensé

Diffusion Mardi 17 Oct 2023

Pour en parler plus en détail, Alter Échos vient de produire un débat en format podcast sur le sujet. Au micro, trois invité.es : Frédéric Bouhon, professeur à la Faculté de Droit de l’Université de Liège et qui y dirige le Centre de Droit public et constitutionnel et des Droits de l’homme. Mathilde Franssen, assistante au sein de ce même Centre et également avocate au Barreau de Liège. En duo, ils viennent de publier une étude intitulée « La vie affective et sexuelle des personnes détenues : les visites en prison au regard de l’article 8 de la Convention européenne des Droits de l’homme ».
Enfin, est également accueillie, Camille Couette, criminologue de formation et chargée de mission depuis 2021 chez I.Care, une asbl qui mène des actions de promotion de la santé en milieux fermés. Elle a, entre autres, réalisé un rapport intitulé « Parle avec elles : quand des femmes détenues se racontent en prison. »
Radio Panik ,
Soundcloud

A visionner...

Internet en prison : Mythes et réalités

(Underscore - 10min)
Vidéo ni pointue ni critique, mais qui, sans traiter de la prison en tant que tel, fait un rapide survol des usages possible d’internet depuis une prison.
Youtube

Last Week Tonight : Prison Healt Care

(HBO-20min)
A propos des soins de santé en prison américaine et de leur traitement médiatique (le sous titrage automatique en français fonctionnement parfaitement).
Youtube

Le dessous des images Rédoine Faïd : le spectacle de l’évasion

(Arte - 10 min)
En juillet 2018, Rédoine Faïd, braqueur multirécidiviste, s’évade de prison par hélicoptère. Filmée à la volée par un détenu à travers les barreaux, cette scène a fait la une des médias. Pourquoi une telle fascination ? Présenté par Sonia Devillers, le magazine qui analyse les images de notre époque.
Youtube

Notes

[1Journaliste afro-américain, Mumia ABU-JAMAL a été condamné à mort en 1982 au terme d’un procès raciste et expéditif dont l’iniquité a été dénoncée par la Commission des droits de l’Homme de l’ONU, Amnesty International USA et le Parlement Européen. Accusé d’avoir tué un policier, il a toujours clamé son innocence. Après trois décennies d’incarcération dans le couloir de la mort et deux tentatives d’exécution – sous la pression de la mobilisation internationale – sa condamnation à mort a été annulée et sa peine commuée en prison à vie. Figure emblématique du combat pour l’abolition universelle de la peine de mort, sa situation et son état de santé suscitent toujours l’indignation dans le monde entier. En ce sens, vingt-cinq villes françaises dont Paris (France), Copenhague (Danemark), Montréal (Canada-Québec), Palerme (Italie), San Francisco (Etats-Unis), Venise (Italie) soutiennent son courageux combat en l’ayant élevé au rang de Citoyen d’Honneur.

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ARTICLES LIÉS

Santé / Soins

Dénoncer l’inceste : paroles de mères, déni de justice

Quand des mères alertent à propos de violences sexuelles commises sur leur(s) enfant(s) par leur père, les services de première ligne, d’aide et de protection de la jeunesse, ainsi que le système judiciaire, ne sont pas toujours à même de les entendre, voire les criminalisent et remettent les enfants… au père suspecté. Sujet tendu, situations complexes, les réalités vécues par ces mères et par leurs enfants viennent heurter de plein fouet le principe de protection des plus vulnérables d’entre nous : comment le système peut-il faillir à ce point ? Une enquête pour sortir des mécaniques des silences. Avertissement Cet article comprend des témoignages de faits de pédocriminalité, inceste, violences sexuelles, qui risquent de heurter. Nous avons fait le choix de ne pas édulcorer la parole des mères et de retranscrire les mots qu’elles utilisent en parlant des constats qu’elles ont faits, afin de ne pas participer à l’euphémisation, à la minimisation, à l’occultation et au déni de la réalité de l’inceste. Pour la protection des témoins qui ont voulu partager leur histoire et pour la protection de leurs enfants, les prénoms et certains éléments ont été modifiés, sans que cela ne nuise à la compréhension de leur situation. En complément à cette enquête, cinq des six témoignages sont à lire dans leur intégralité sur notre site. Une fois lancées, elles parleront sans interruption, parfois pendant plusieurs heures, la plupart d’un débit rapide, accumulant dates, scènes marquantes, puis innombrables faits de procédure, pas toujours dans l’ordre, les mots se pressant en flots qu’il ne faut pas interrompre, “c’est difficile de parler de ce sujet alors si vous permettez j’enchaîne”. Avec un courage absolu, elles déroulent l’enchaînement des événements qu’il faut écouter dans son entièreté pour en comprendre les ressorts. Au fil des récits personnels  : des récurrences. Au départ, une rencontre, elles y croient malgré certains signes, “j’aurais dû me méfier”, qu’elles se sentent coupables de ne pas avoir écoutés. Le début des violences, insidieux, l’isolement, la perte progressive des repères, la culpabilité. Le désir ou l’irruption de la grossesse. L’intensification des violences, psychologiques toujours, physiques très souvent. Puis viennent les soupçons quand les enfants parlent, et les réactions d’incrédulité totale. Il doit forcément y avoir une autre explication. Lorsque la conviction s’installe malgré la sidération, les trajectoires déjà vacillantes basculent  : cet homme commet – sous forme de jeux, de caresses ou de façon physiquement plus violente – des actes destructeurs sur le corps de l’enfant conçu·e ensemble  : plongée en apnée dans l’impensable. Ces mères cherchent alors de l’aide, se tournent vers les institutions. Le cauchemar risque de prendre une nouvelle dimension. Un système aveugle et sourd  ? Souvent, et même si les enfants se confient, ou même si des traces physiques existent, les preuves recevables restent très (...)

Racismes / Colonialismes

Retour sur la manifestation contre les centres fermés

Suite à l’appel lancé par plusieurs collectifs, 150 personnes se sont rendues à Steenokkerzeel ce samedi 09/12/23 pour manifester devant les deux centres fermés de la zone de Bruxelles, le 127bis et le Caricole. Le cortège est parti de la gare de Nossegem à 14h30. Arrivé.e.s devant le centre 127bis, les manifestant.e.s ont fait le constat que les pouvoirs publics avaient cyniquement déplacé les détenu.e.s dans des ailes loin des regards, dans une optique d’empêcher tout échange entre l’intérieur et l’extérieur de la prison. Des slogans ont été criés et les manifestant.e.s ont malgré tout tenté de se faire entendre depuis l’autre côté du complexe carcéral. Plus tard, à quelques centaines de mètres de là, devant le centre Caricole, les manifestant.e.s sont parvenu.e.s à rentrer en contact visuel et à échanger directement avec des détenu.e.s depuis les fenêtres du bâtiment. Un numéro de téléphone a été crié, et les enfermé.e.s ont été invité.e.s à prendre contact pour témoigner de leurs situations personnelles et collectives ainsi que de leur conditions d’enfermement. Dans un deuxième temps, plusieurs prises de parole ont eu lieu (Justice pour Tamazi, Zone neutre, la Plade, Denif, Post collective, un militant palestinien). Enfin, une personne enfermée au 127bis et une personne enfermée au Caricole ont pu prendre la parole via un appel téléphonique sonorisé pour faire état, notamment, de la sidération de beaucoup de détenus face à l’incompréhension de leur enfermement ; de l’opacité administrative qui déterminait les conditions de leur détention ; ou encore des tensions et « problèmes » avec les surveillants. Cette mobilisation était l’occasion de condamner l’enfermement, la déportation et la criminalisation des personnes migrantes, ainsi que de montrer de la solidarité aux personnes enfermées en réaffirmant leur droit à la liberté de circulation et d’installation. Il s’agissait également de rappeler que l’année 2023 est celle des 30 ans de la loi (du 9 mai 1993) sur l’enfermement des personnes sans titre de séjour mais aussi des 25 ans de l’assassinat de Semira Adamu par des agents de police lors d’une expulsion ; des 5 ans du meurtre de Mawda, agée de 2 ans, tuée par des policiers lors d’une course-poursuite à la frontière ; et l’année de la mort de Tamazi Rasoian au centre fermé de Merksplas. Ces différents anniversaires tragiques montrent qu’hier comme aujourd’hui la politique belge en termes d’asile et d’immigration a des conséquences lourdes sur la vie des personnes en exil. Alors qu’il n’y avait plus eu d’événement autorisé devant ces deux centres fermés depuis plusieurs années, le rassemblement avait pour objectif de visibiliser l’inhumanité du traitement fait aux personnes sans papiers. Du non-accès à un travail légal et décent à la difficulté d’étudier et de se loger, de l’enfermement en centre fermé à la déportation voire, dans le pire des cas, la mise à mort par des agents de police, c’est une même politique...

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Extrême-droite / Antifascisme

Rassemblement autour du Centre fermé de Vottem

📢 Comme chaque année, nous vous invitons à participer au rassemblement du CRACPE le dimanche 24 décembre entre 16h30 et 18h autour du centre fermé de Vottem. 🕯 ✊ Pour éclairer avec nos bougies une des faces cachées de la politique migratoire de l’Etat belge : l’enfermement de personnes parce qu’elles n’ont pas ou plus de titre de séjour, en vue de mettre en œuvre leur expulsion vers toutes les insécurités qu’elles ont fuies … Il s’agit donc de réfugié.e.s qui n’ont pu obtenir un asile, une protection, mais aussi parfois de personnes qui n’ont pu obtenir un regroupement familial, et vont être séparées de leurs proches, ou encore d’ étudiant.e.s dont le visa n’est pas prolongé, etc. . … ⛔️😤 Les centres fermés sont des prisons, rien d’autre, et leur objectif est de briser la résistance des individus face à l’expulsion, par des traitements inhumains psychologiquement, et physiquement, pendant toute la détention, avec une violence qui peut être extrême au moment même de l’expulsion. 🆘⁉️ La politique migratoire de l’Europe forteresse est mortifère, le refus de voies légales de migration entraîne des milliers de morts aux frontières extérieures. La politique restrictive en matière de droit d’asile ou de droit à la migration pour le travail génère la fabrication de « sans-papiers » qui n’ont d’autre choix que la clandestinité, avec pour corolaires précarité et/ou exploitation. Cette politique s’aggrave d’année en année en Belgique : aujourd’hui nous sommes toutes et tous particulièrement choqués par le fait qu’un nombre très élevé de personnes qui demandent l’asile, se retrouvent à la rue. 🗣🕯🫶 Une présence le 24 décembre, c’est aussi pour apporter du soutien et de la convivialité en ce moment de fêtes, à ceux qui sont privés de tous leurs liens familiaux et amicaux, parce qu’enfermés et souvent loin de leurs proches. Une délégation entrera dans le centre, déjà avant notre rassemblement. Elle sera composée de parlementaires et de représentants associatifs qui interpelleront la direction, et remettront aussi aux détenus une enveloppe avec quelques mots de soutien et une recharge téléphonique, petit cadeau pour pouvoir appeler les familles, les amis. Les délégations seront invitées à prendre la parole lorsqu’elles sortiront du centre. Nous savons que beaucoup ont peu de temps ce jour-là, donc on passe quand on veut, et le temps que l’on peut. On espère être assez nombreux pour réaliser une chaîne humaine autour du centre vers 17h. 👌 Pour soutenir, le jour-même vous pourrez verser quelques sous dans nos tirelires, ou y glisser des recharges lycamobiles de 10 euros. Il est aussi possible de verser sur le compte du CRACPE BE89 0003 2598 6785 en indiquant en communication : pour recharges téléphoniques * Chaque semaine le CRACPE fournit pour 150 euros de recharges téléphoniques à des personnes détenues 📞📲 Merci , merci pour votre présence, votre soutien ! Le Cracpe

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