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Retour sur la manifestation contre les centres fermés

Retour sur la manifestation contre les centres fermés

Suite à l’appel lancé par plusieurs collectifs, 150 personnes se sont rendues à Steenokkerzeel ce samedi 09/12/23 pour manifester devant les deux centres fermés de la zone de Bruxelles, le 127bis et le Caricole.

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Le cortège est parti de la gare de Nossegem à 14h30. Arrivé.e.s devant le centre 127bis, les manifestant.e.s ont fait le constat que les pouvoirs publics avaient cyniquement déplacé les détenu.e.s dans des ailes loin des regards, dans une optique d’empêcher tout échange entre l’intérieur et l’extérieur de la prison. Des slogans ont été criés et les manifestant.e.s ont malgré tout tenté de se faire entendre depuis l’autre côté du complexe carcéral.

Plus tard, à quelques centaines de mètres de là, devant le centre Caricole, les manifestant.e.s sont parvenu.e.s à rentrer en contact visuel et à échanger directement avec des détenu.e.s depuis les fenêtres du bâtiment. Un numéro de téléphone a été crié, et les enfermé.e.s ont été invité.e.s à prendre contact pour témoigner de leurs situations personnelles et collectives ainsi que de leur conditions d’enfermement.

Dans un deuxième temps, plusieurs prises de parole ont eu lieu (Justice pour Tamazi, Zone neutre, la Plade, Denif, Post collective, un militant palestinien).
Enfin, une personne enfermée au 127bis et une personne enfermée au Caricole ont pu prendre la parole via un appel téléphonique sonorisé pour faire état, notamment, de la sidération de beaucoup de détenus face à l’incompréhension de leur enfermement ; de l’opacité administrative qui déterminait les conditions de leur détention ; ou encore des tensions et « problèmes » avec les surveillants.

Cette mobilisation était l’occasion de condamner l’enfermement, la déportation et la criminalisation des personnes migrantes, ainsi que de montrer de la solidarité aux personnes enfermées en réaffirmant leur droit à la liberté de circulation et d’installation. Il s’agissait également de rappeler que l’année 2023 est celle des 30 ans de la loi (du 9 mai 1993) sur l’enfermement des personnes sans titre de séjour mais aussi des 25 ans de l’assassinat de Semira Adamu par des agents de police lors d’une expulsion ; des 5 ans du meurtre de Mawda, agée de 2 ans, tuée par des policiers lors d’une course-poursuite à la frontière ; et l’année de la mort de Tamazi Rasoian au centre fermé de Merksplas. Ces différents anniversaires tragiques montrent qu’hier comme aujourd’hui la politique belge en termes d’asile et d’immigration a des conséquences lourdes sur la vie des personnes en exil.

Alors qu’il n’y avait plus eu d’événement autorisé devant ces deux centres fermés depuis plusieurs années, le rassemblement avait pour objectif de visibiliser l’inhumanité du traitement fait aux personnes sans papiers. Du non-accès à un travail légal et décent à la difficulté d’étudier et de se loger, de l’enfermement en centre fermé à la déportation voire, dans le pire des cas, la mise à mort par des agents de police, c’est une même politique xénophobe qui est responsable de ces violences.


À bas les centres fermés,
À bas les frontières,
À bas le racisme d’Etat.
Vive la liberté de circulation et d’installation !

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Racismes / Colonialismes

Liberté, freedom, حرية ! Manifestation contre les centres fermés

Le 9 décembre 2023, rendez-vous à 14h à la gare de Nossegem pour manifester devant les deux centres fermés de la zone de Bruxelles (le 127bis et le Caricole). Rejoignez-nous pour protester contre l’emprisonnement des personnes migrantes et montrer notre solidarité avec les enfermé.e.s. En cette année 2023, nous rappelons les 30 ans de la loi sur les centres fermés, ces prisons qui continuent de priver des personnes migrantes de leur liberté, les réduisant à de simples numéros, ignorant ainsi leur dignité fondamentale. Semira, assassinée il y a 25 ans lors d’une expulsion Mawda, assassinée il y a 5 ans lors d’une course-poursuite à la frontière Tamazi, décédé en février 2023 dans un centre fermé Chaque disparition représente un rappel douloureux de l’injustice et de l’inhumanité qui continuent de sévir à cause des politiques migratoires brutales et racistes de l’État fédéral belge. Le 9 décembre, rejetons l’idée que des êtres humains puissent être criminalisés et traités de manière indigne. Rejetons l’idée même d’enfermement, ici basée sur l’origine ou le statut migratoire ; le fruit de politiques migratoires mortifères orchestrées par des institutions néo-coloniales. Refusons catégoriquement l’existence même des centres fermés qui nous condamnent à vivre dans un monde où des vies sont sacrifiées sur l’autel du racisme et de la xénophobie. Le 9 décembre, notre présence sera un cri d’indignation, pour exiger : la fermeture des centres de détention pour étranger.es, la liberté de circulation et d’installation de tous et toutes, la fin des expulsions inhumaines, la fin de toute forme d’enfermement. Faisons entendre nos voix et notre solidarité avec les personnes enfermées. À bas les centres fermés, À bas les frontières, À bas le racisme d’Etat. Vive la liberté de circulation et d’installation ! Info pratique : possibilité de prendre le train de 13h38 à la gare du nord (arrivée à 13h57 à Nossegem) UPDATE Deux départs collectifs de Bruxelles et de Liège pour la manif du 9 décembre devant les centres fermés. BRUXELLES : Rendez-vous dès 11h à l’ADESIF (71, rue de Liedekerke, Saint-Josse). Amène ton pic-nic, il y aura des boissons chaudes ! https://www.facebook.com/ReseauAdes LIÈGE : Rendez-vous à 12h30 à Liège-Guillemins. Des Go Pass et Rail Pass seront mis à dispo par la JOC-Liège. https://www.facebook.com/events/314433584878335

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Contrôle social / Répression

Actualité Prison - Octobre 2023

Compilation non-exaustive d’actualités et de productions politiques, scientifiques ou culturelles autour des lieux de privations de libertés et des systèmes pénaux, en Belgique et ailleurs. Actualité Belgique 230 sabotages de bracelet en Belgique 1er octobre Depuis le début de l’année, 6.500 personnes se sont déjà vues apposer un bracelet électronique à la cheville. C’est 1.400 de plus que l’année dernière à la même période. Parmi elles, 228 condamné.es (3,5%) ont déjà saboté le dispositif permettant une détention à domicile, la plupart du temps en le découpant, écrit Het Laatste Nieuws mardi. Stuut.info Plutôt augmenter le nombre de place en taule que de limiter le nombre de détenu.exs 4 octobre 2023 Dans cet article, on apprend que l’objectif de limiter le nombre de détenu.es à 10’000 à simplement disparu des objectifs du gouvernement belge. La priorité va plutôt à l’augmentation du nombre de place en prison. Lalibre.be Soutenez la libération de Luis, détenu au centre fermé de Vottem depuis 6 mois 5 octobre 2023 Opposant politique, Luis a fui la dictature de son pays d’origine, le Vénézuela. Il vit en Belgique depuis 2020 et il partage sa vie avec Maude. Malgré la situation politique dans son pays et la preuve qu’il a été persécuté par la Police en raison de son statut d’opposant, l’Etat belge lui a refusé le droit à la protection internationale. Stuut.info Pétition Sortie d’un livre du collectif Getting the voice out 13 octobre 2023 Le collectif Getting the voice a sorti un livre de témoignages de personnes enfermées dans les centres fermés : Silenciées - l’enfermement des personnes sans-papiers. Un rappel que les centres fermés sont aussi des prisons et que toutes les formes d’enfermement restent à abolir ! Stuut.info L’Observatoire International des prisons et la Ligue des droits humains dénoncent l’arrestation arbitraire de citoyen·nes aux abords de la prison de Haren 20 octobre Une personne membre de l’OIP et une vidéaste ont été arrêtées ce dimanche 15 octobre 2023 alors qu’elles réalisaient une interview filmée d’un riverain aux abords de la prison de Haren. Stuut.info « Mères prisonnières : quelles réalités pour les femmes incarcérées ? » 30 octobre 2023 Un article qui revient sur l’enfermement des femmes mères, principalement à la nouvelle maxi-prison de Haren. Si l’enfant a moins de 3 ans, les mères peuvent être enfermées avec celui-ci. De vagues emménagement sont prévus (préau dédié, cellule « double ») mais l’article revient sur des impensés et la difficulté d’être enfermée avec son enfant. Après 3 ans, les mères et leurs enfants ne se voient que lors de visites. Des visites « normales » où l’enfant doit être accompagné d’un adulte extérieur ou des visites organisées par le Relais enfants-parents. rtbf.be Appel à soutien - Vérité et justice pour Tamazi 31 octobre Une cagnotte pour la famille de Tamazi R., mort en centre fermé en février 2023, vient d’être lancée. Cette...

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Appel à soutien - Vérité et justice pour Tamazi

Relai : appel à soutien - Vérité et justice pour Tamazi ✊❤️ Une cagnotte pour la famille de Tamazi R., mort en centre fermé en février 2023, vient d’être lancée. Cette cagnotte vise à soutenir financièrement la famille dans son combat pour la vérité et la justice, mais aussi à lutter contre l’invisibilisation et l’oubli des nombreuses morts que l’Etat provoque à ses frontières et dans les centres fermés. Merci de diffuser et participer au maximum ! ➡️ https://www.cotizup.com/justicepourtamazi #JusticepourTamazi #StopCentresFermés #StopRacismedEtat 📧 Contact : justicepourtamazi@proton.me Estafette : oproep tot steun - Waarheid en gerechtigheid voor Tamazi Er is zojuist een fonds opgericht voor de familie van Tamazi R., die in februari 2023 in een detentiecentrum is overleden. Het doel van deze inzamelingsactie is om de familie financieel te steunen in hun strijd voor waarheid en gerechtigheid, maar ook om de onzichtbaarheid en vergetelheid van de vele doden die door de staat worden veroorzaakt aan haar grenzen en in detentiecentra tegen te gaan. Vertel het door en doe mee zoveel je kunt ! https://www.cotizup.com/justicepourtamazi #JusticeforTamazi #StopGeslotenCentra #StopStaatRacisme Relay : call for support - Truth and justice for Tamazi A fund has just been launched for the family of Tamazi R., who died in a detention centre in February 2023. The aim of this fundraising campaign is to provide financial support to the family in their fight for truth and justice, but also to combat the invisibility and oblivion of the many deaths caused by the state at its borders and in detention centres. Please spread the word and get involved as much as you can ! https://www.cotizup.com/justicepourtamazi #JusticeforTamazi #StopDetentionCentres #StopStateRacism ---- Appel à soutenir la famille de Tamazi R. mort en centre fermé le 15 février 2023 Dans le centre fermé* de Merksplas, Tamazi R., 38 ans, père de famille kurde d’origine géorgienne, trouvait la mort le 15 février dernier alors qu’il avait entamé une grève de la faim depuis plusieurs jours. Il craignait à juste titre d’être renvoyé vers la Géorgie, un pays dans lequel il a subi de nombreux actes de torture dénoncés par l’ONG géorgienne de défense des droits humains Human rights center**. La France avait refusé son retour sur le territoire français, alors que Tamazi y vivait depuis plusieurs années avec sa famille. Depuis son décès, sa femme et sa fille de se battent pour connaitre la vérité concernant les circonstances de sa mort, afin d’obtenir justice. Le 16 juillet, Mediapart*** publiait une enquête sur la mort de Tamazi et le combat pour la vérité que sa famille a entamé. L’article revient à la fois sur le parcours de Tamazi et soulève des questions quant aux circonstances de sa mort, remettant en question la version de l’Office belge des étrangers qui communiquait sur un « décès de mort naturelle », seulement deux jours après son décès. Alors que cette affaire est...

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Rassemblement en mémoire de Semira Adamu et contre les centres fermés - compte rendu

Ce dimanche 24 septembre, nous étions 200 personnes à se rassembler place Sainte Gudule en mémoire de Semira Adamu, assassinée par la police il y a 25 ans lors de sa tentative d’expulsion de Belgique. Rassemblement qui permet aussi de rappeler qu’aujourd’hui encore les frontières et les politiques migratoires européennes tuent. Ce rassemblement clôture plusieurs jours d’événements en mémoire de Semira Adamu. Il s’est tenu devant l’église dans laquelle ses funérailles ont eu lieu, il y a 25 ans. Semira Adamu est née au Nigéria en 1978. Elle a 20 ans quand elle fuit son pays pour échapper à un mariage forcé avec un homme de trois fois son âge et qui avait commis un féminicide sur l’une de ses femmes. Elle est arrêtée par la police à l’aéroport de Zaventem et est directement emmenée au centre fermé 127 bis, à Stenokkerzeel, à côté des pistes de l’aéroport. Elle est tuée par les policiers qui "l’escortent" lors de sa sixième tentative d’expulsion de Belgique. Le rassemblement débute par le témoignage des différentes tentatives d’expulsions que Semira Adamu a subi : « Ils ont essayé de m’expulser quatre fois. La première fois, (comme il est de coutume) ils ne m’ont pas forcée. Ils m’ont emmenée à l’aéroport. Là ils m’ont demandé si j’acceptais l’expulsion. J’ai dit non et ils m’ont ramenée au centre. La deuxième fois, ça s’est passé de la même manière, mais ils m’ont prévenue que la fois suivante, ils seraient plus durs. La troisième fois, ils m’ont préparée pour aller à l’aéroport et puis en dernière minute, nous ne sommes pas partis. Ils m’ont dit qu’ils avaient oublié de réserver ma place sur le vol. Je suppose qu’ils avaient plutôt peur des manifestions de soutien qui étaient organisées pour moi... La quatrième fois, ça a été terrible. J’ai été réveillée à 6h30 par une employée qui m’a annoncé que je devais retourner dans mon pays et que j’avais 20 minutes pour emballer mes affaires. Je n’ai même pas eu le temps de prendre une douche et j’ai oublié quelques affaires dans la précipitation. Finalement j’ai été prête et ils m’ont escortée jusqu’à la porte d’entrée et ils m’ont fait monter dans le fourgon pour l’aéroport. A l’arrivée, ils m’ont attaché les bras à deux endroits et aussi les jambes. Puis ils m’ont enfermée dans une cellule d’isolement, j’y suis restée de 7h à 10h30. Ils sont venus me chercher. On est allé à l’avant de l’avion et on y est resté jusqu’à 11h15, quand ils m’ont fait embarquer. Une fois à l’intérieur, j’ai commencé à crier et à pleurer. Huit hommes se sont rassemblés autour de moi, deux gardes de la sécurité de la Sabena et six policiers. Les deux gardes de la Sabena m’ont forcée : il poussaient partout sur mon corps et l’un deux compressait un oreiller sur mon visage. Il a presque réussi à m’étouffer. En fait, ces deux gardes devaient m’escorter jusqu’à Lomé. Puis les passagers sont intervenus et ils ont dit qu’ils allaient sortir de l’avion si on ne me libérait pas. Il y a eu une bagarre dans l’avion et ils...

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Racismes / Colonialismes

Mort au Centre fermé Merksplas - Révélations de Mediapart

Le 15 février dernier, Tamazi, un homme d’origine géorgienne, mourrait au centre fermé de Merksplas. Getting the voice out avait alors alerté sur ce drame qui suscitait beaucoup de questions alors que l’homme avait entamé une grève de la faim depuis plusieurs jours. Tamazi, mort en rétention : le combat pour la vérité d’une famille de réfugiés Sa femme et sa fille réclament l’exhumation de cet exilé d’origine kurde installé en France, interpellé lors d’un séjour en Belgique et décédé en cellule d’isolement, dans des circonstances troubles, alors que la France refusait son retour sur le territoire. Alors que la presse belge s’attardait sur le “grabuge” causé par la légitime colère de ses codétenus sous le choc, l’Office des étrangers annonçait dès le lendemain qu’il s’agissait certainement d’un “décès par mort naturelle”. Le parquet d’Anvers confirma cette thèse le jour d’après. L’enquête de Mediapart revient sur le parcours de ce père de famille qui a subi la torture dans les geôles géorgiennes avant de se réfugier en France. L’article soulève aussi des questions importantes quant aux circonstances de sa mort alors que seule une “analyse” externe du corps aurait été réalisée. Certains codétenus parlent d’injections forcées de ce qui pourrait être des antipsychotiques, des médicaments qui peuvent causer des troubles cardiaques graves. La fille de Tamazi a demandé, en vain, d’obtenir la liste des médicaments qui lui ont été administrés. Aussi, des plaies sont visibles au niveau d’une oreille, de son front, du torse et d’un coude sur des photos du corps prises à la morgue. Sa femme témoigne qu’il n’avait aucune plaie la veille lors de sa visite. Elle ajoute qu’à la morgue, « il était gonflé. Il avait du sang dans la bouche et sur les oreilles, que ses cheveux cachaient ». La famille s’est constituée partie civile et nous espérons que son combat permettra de connaître la vérité et que les responsabilités individuelles mais aussi politiques seront clairement établies. Tamazi n’aurait jamais dû se retrouver dans ce centre fermé, au même titre que tous les autres détenus. Les efforts de l’Office des étrangers et du parquet pour ne pas connaitre les causes de la mort de Tamazi reflètent le racisme qui structure la politique migratoire. #JusticePourTamazi

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Racismes / Colonialismes

Tags de commémoration pour Semira Adamu

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un grand graffiti est apparu non loin du pont Van Praet à Bruxelles : « Semira, assassinée par les flics - les frontières tuent ». Ce tag est un hommage à Semira Adamu, mise à mort par la police belge il y a 25 ans. Le 22 septembre 1998, Semira Adamu, une personne Nigériane de 20 ans, subit sa sixième tentative d’expulsion. Dans l’avion, elle s’y oppose en chantant. Les neuf policiers qui l’« escortent » veulent la faire taire. Pendant 11 minutes, ils maintiennent son visage enfoncé dans un coussin, ingorant ses signes de détresse. Ils la tuent. Semira était détenue au centre fermé 127bis de Steenockerzeel, à côté des pistes de l’aéroport de Zaventem. Elle était venue en Belgique pour échapper à un mariage forcé. Sa demande de protection avait été rejetée par les autorités belges. Malgré les protestations, 25 ans plus tard, la situation n’a pas changé. La Belgique compte actuellement six centres de détention et trois autres seront construits dans les années à venir. Les expulsions et les rafles continuent. La violence continue à être perpétuée à l’encontre des personnes exilées, et elle ne fait qu’augmenter. Le 15 février 2023, un autre homme du nom de Tamazi, d’origine géorgienne, est mort au centre fermé de Merksplas. La cause et les circonstances de son décès restent inconnues. La famille de Tamazi réclame vérité et justice. L’État belge tue encore. Tant que l’isolement, l’oppression, les expulsions, les politiques racistes ne s’arrêtent pas, le combat contre les frontières et toutes les formes d’enfermement continue. D’autres tags proposés à la publication, faits au métro Botanique et à l’église St Gudule :

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[COMMUNIQUE DE PRESSE] Expulsion vers la Bulgarie d’un demandeur d’asile afghan

Violences policières et défaillances systémiques dans le système d’asile bulgare. Le collectif Getting the Voice Out dénonce l’arrestation et les tentatives d’expulsion d’une personne afghane mineure (ensuite qualifiée majeure par l’Office des étrangers selon un test osseux dont les fondements ont déjà été contestés par des professionnel.les de la santé). Ce Monsieur a introduit sa demande de protection internationale en Belgique. Ayant ses empreintes en Bulgarie, les autorités belges ont décidé d’appliquer le règlement Dublin et lors d’un rendez-vous ultérieur à l’Office des étrangers, il a été arrêté pour être enfermé au centre fermé de Merksplas. Il a déjà subi une première tentative d’expulsion au cours de laquelle il a subi des violences physiques importantes. Une seconde tentative est prévue ce mardi 12 décembre vers la Bulgarie, pays où les violences subies par les personnes migrantes sont dénoncées régulièrement par de nombreuses associations internationales dont Human Right watch. A. est enfermé au centre fermé de Merksplas et a été violenté lors d’une tentative d’expulsion pour la Bulgarie ce 22 novembre 2023. Celui-ci a été réveillé à 6h du matin et emmené à l’aéroport, pieds et mains menottés. Il a spécifié qu’il ne voulait pas être renvoyé en Bulgarie où les conditions d’accueil des personnes migrantes sont particulièrement déplorables. Il a alors été violenté par l’escorte policière qui « l’accompagnait ». Il a reçu plusieurs coups de coude, a été frappé sur le flan gauche et a reçu un coup au niveau des testicules. Le jeune homme qui présente plusieurs traces de coups sur le corps témoigne « Un agent s’est levé sur mes pieds, avec ses lourdes bottes. Suite à un problème technique l’avion n’a finalement pas décollé et j’ai été ramené au centre fermé. Je suis toujours très choqué par ce qu’il s’est passé ». Conformément à l’article 3 du règlement Dublin, la Belgique n’expulsait plus vers ce pays, en raison de de défaillances systémiques dans le système d’asile bulgare et les conditions d’accueil des demandeurs. Bien que la situation n’ait pas évolué, la Belgique a décidé depuis plusieurs mois de renvoyer à nouveau des demandeurs de protection internationale vers la Bulgarie en application du règlement Dublin. Les conditions d’accueil inhumaines, le manque de place dans les structures d’accueil, les difficultés d’accès à un avocat, les procédures d’asile défaillantes, les violences policières et les pushbacks sont toujours d’actualité. En septembre 2023, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés [OSAR] considère qu’une personne transférée vers la Bulgarie « se retrouve dans une situation de dénuement matériel extrême. ». « L’OSAR qualifie les transferts vers la Bulgarie d’illicites et maintient sa position selon laquelle il faut renoncer d’une manière générale aux renvois vers la Bulgarie. » Il est indispensable que la Belgique se déclare compétente pour le traitement de leur demande, et qu’ils ne soient pas (...)

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DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

18 novembre - 08h45 -

Manifestation - Brisez Le Mythe De L’exploitation Minière Ecologique

⚠️ Participez à la manifestation légale le 18 novembre (à 8h45 au Boulevard Adolphe Max 118, 1000 Bruxelles) lors de l’ouverture de la Semaine européenne des matières premières : Les promesses de croissance verte de l’Europe sont ensevelies sous une montagne de mensonges et de déréglementation. En 2025, la soi-disant « transition énergétique » se transforme en champ de bataille où les lobbies des grandes entreprises, les factions d’extrême droite et les intérêts militaires s’allient pour piller nos terres et faire taire la dissidence. Les militants sont harcelés, l’accès aux documents de l’UE leur est refusé et des communautés entières sont sacrifiées au profit de projets miniers « stratégiques » entourés du plus grand secret en vertu de la loi omnibus sur la défense. Le mythe de l’exploitation minière verte est la nouvelle arme de propagande : présentée comme propre, elle repose en réalité sur la pollution des rivières, le déplacement de populations et les violations des droits humains. Les minéraux extraits au nom de l’action climatique alimentent trop souvent la machine de guerre, et non les éoliennes. Nous refusons de rester les bras croisés alors que la démocratie, la justice environnementale et les droits des peuples autochtones sont démantelés. Rejoignez notre manifestation pour exiger : La transparence dans toutes les chaînes minières et d’approvisionnement La responsabilité des entreprises pour les dommages environnementaux et sociaux Une prise de décision démocratique, et non des décisions prises à huis clos La crédibilité de l’Europe est en jeu. Le temps des pétitions polies est révolu : l’heure est venue de résister de manière organisée. Non au greenwashing. Non à la militarisation. Non à l’impunité. Rejoignez le groupe Signal pour la manifestation : https://signal.group/#CjQKIGHxTEWkoQB9y23-WRkMWkkTmYmmGpgN6X7z5Ckj_rTKEhBleh4yIzTdCkF8yo__ee_T

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4 décembre - 19h00 - Boom café

[Projo/rencontre]Les descendants d’Abraham (Israël/Palestine) 1989

Jeudi 4 décembre : 19h Projection/Discussion : Les descendants d’Abraham (Israël/ Palestine) 1989 en présence d’Ingrid Becker-Ross Pour la première fois diffusé avec des sous-titres francophones. Organisée avec la B.O.U.M (durant la permarmence de la bibliothèque) et en soutien avec la campagne Punk Against Apartheid : https://punksagainstapartheid.noblogs.org/ “J’ai découvert par hasard le travail de Charles Gordian Troeller & Marie-Claude Deffarge sur de vieilles copies VHS des épisodes de la série télévisée documentaire “Au Nom du Progrès”, et ce fut un choc politique et médiatique salvateur. Une esthétique brute et propre, une écriture claire et située, un regard politique matérialiste, anticolonial, radicalement écologiste et un travail qui s’inscrit, par les sujets et leur traitement, dans une perspective révolutionnaire et libertaire. Après plusieurs années à me rendre compte que personne autour de moi ne connaissait l’existence de ces films (car réalisés et diffusés en Allemagne et au Luxembourg), cela m’a poussé à entrer en contact avec Ingrid Becker-Ross pour avoir accès à d’autres films, et aider à leur diffusion. De ces échanges ont émergé la création des sous-titres francophones du film “ Les descendants d’Abraham” et l’organisation de cette projection, la première d’une série. Une discussion sera organisée autour du sujet du film en lui même, autour du contexte de sa réalisation, des sujets abordés, ou autour des choix journalistiques et artistiques (selon les personnes présentes et les volontés du public). C’est aussi l’occasion pour présenter les autres films existants ou disparus qui pourraient être sous-titrés et diffusés. Si vous souhaitez aider à la création de traduction et de sous-titres (en général depuis l’allemand) ou organiser une projection d’un film, n’hésitez pas à consulter le site et la liste des films disponibles. Malheureusement certains films sont encore introuvables comme « Un génocide oublié (Soudan du Sud, 1967) » ou Le Kurdistan à feu et à sang (1964) Le prochain film actuellement en cours de sous-titrage et de traduction est « Alger, capitale des révolutionnaires » (1972). Version originale (allemand et multilingue) Sous-titré Français Titre original : Die Nachkommen Abrahams Réalisation : Gordian Troeller Collaboration : Ingrid Becker-Ross Caméra : Gordian Troeller Son : Ingrid Becker-Ross, Brigitte Dahm-Bauchwitz Montage : Ingrid Härtel Couleur, 1989 43 minutes  Ce film est issu d’une autre série de reportages (de cette équipe de documentaristes : "Enfants de ce monde“ réalisé entre 1984 et 1999. Décembre 1987 marque, dans les territoires occupés par Israël, le début de la révolte des Palestiniens, l’Intifada. Ce sont surtout des jeunes gens et des enfants qui sont le moteur de cette révolte, car ils ne sont plus disposés à se faire une raison de l’occupation et de l’état de choses qu’elle a entraîné. Leur activité doit aussi pousser les adultes à...

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