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Stuut alors... Déjà trois ans !

Stuut alors... Déjà trois ans !

Ça fait un peu plus de trois ans que Stuut.info a vu le jour ! Dans ce texte anniversaire, le Stuut revient sur l’année écoulée et les perspectives futures

Partout | sur https://stuut.info | Collectif : Stuut

Image en en-tête : Manifestation en Turquie contre Erdogan, tirée d’un article du Projet Evasions

C’EST QUOI CE STUUT ?

Stuut : nom indéfini (bruxellois)
1. Truc, machin, bizarrerie.
2. Imprévu, contrariété, problème.

Stuut.info, c’est une plateforme indépendante et participative de publications d’infos et de luttes sur Bruxelles et alentours, qui existe depuis 2022. Le projet est porté par un collectif anonyme anarchiste et autonome, il s’inscrit dans la continuité de l’histoire militante des médias autogérés en ligne et fait partie du réseau de sites collaboratifs Mutu.

Depuis le début, le but du Stuut reste le même : tisser des liens entre les luttes (locales et internationales, actuelles et passées), visibiliser les cultures anti-autoritaires, autonomiser les personnes et collectifs en lutte et sécuriser leurs outils en ligne. Pour en savoir plus, check le manifeste.

ÉTAT DES LIEUX DE LA MONTÉE DU FASCISME

2022 est déjà loin derrière et ce n’est une nouvelle pour personne : le système capitaliste s’enfonce de plus en plus dans le fascisme. Les fachos et les nazis, de plus en plus désinhibés et protégés par la police, descendent parader dans les rues - comme ce fut le cas à Gand le 27 mars dernier.

Au delà du sensationnalisme préoccupant des groupuscules d’extrême droite, il ne faut pas oublier que la majorité des sièges du nouveau gouvernement Arizona et du parlement fédéral belge sont maintenant occupés par la fachosphère. La NVA a d’ailleurs bien montré de quel côté penchait sa généalogie historique, en bloquant la proposition de faire du 8 mai (jour de la capitulation de l’Allemagne nazie en 1945) une date de commémoration et de célébration de la résistance durant la seconde guerre mondiale.

Image : Infographie pour un événement antifasciste - avril 2025

Même si la NVA, le MR ou encore Vooruit essaient de faire figure « normale » et ne sont pas très inquiétés par les partis de gauche, ces partis n’ont de normal que :

  • la banalisation des discours de haine - racistes, transphobes, sexistes, classistes... Le résultat de ces discours transparaît dans la rue et la société de manière générale, avec une augmentation des agressions racistes, transphobes/homophobes, sexistes, de la chasse aux pauvres ;
  • la destruction de la sécurité sociale (chômage, pensions et assurance maladie en tête) ;
  • l’attaque du milieu associatif et militant et la mise en oeuvre de projets de lois criminalisant les mouvements sociaux de gauche : réduction ou suppression des budgets, interdictions des associations et organisations jugées trop « radicales », outils de répression expéditifs ;
  • le retour en grâce des discours militaristes et guerriers, avec les budgets et idées mégalos qui enflent - comme la réinstauration du service militaire volontaire ciblant tout particulièrement les jeunes ;
  • l’augmentation encore plus prononcée de l’État sécuritaire, encouragée par un relai médiatique anxiogène (lire plus ici) : fusion des zones de polices à Bruxelles, promesses d’un refinancement à hauteur de 70 millions d’euros pour la police belge dans les 2 prochaines années ainsi qu’un budget supplémentaire de 160 millions d’euros alloué à la sécurité d’ici 2029, retour du débat sur la loi « anti-casseurs » etc. - avec son lot de violences policières qui va avec.

Et pendant ce temps, la DH et les internautes s’étonnent que la Belgique se retrouve sur les cartes d’Arte TV comme l’un des États européens gouvernés par l’extrême droite !

Image : Photomontage pour illustrer un article de Bruxelles Dévie sur les projets de l’extrême droite

De son côté, l’Europe n’est pas en reste et prend toute entière (avec l’OTAN) un gros virage sécuritaire et militariste - la guerre en Ukraine servant de prétexte pour refinancer les armées et gonfler les budgets « stratégiques ». À l’international, le néolibéralisme extrême et le fascisme gagnent du terrain un peu partout, et la répression de la contestation et des mouvements sociaux est en augmentation.

TROSPECTIVE - UNE ANNÉE DE LUTTE BIEN REMPLIE

Dans ce contexte, le besoin d’espaces où diffuser pensées et coups de gueule, propager des appels à manif’ et de l’information, publier des compte-rendus d’actions de façon sécurisée et des vidéos anonymes, partager et archiver l’histoire militante... se fait ressentir encore plus fort.

Sur Stuut.info, près de 2670 articles ont été publiés entre le 1er mai 2024 et celui de 2025 - témoins d’une année remplie de luttes et de solidarités locales et internationales. De cette année écoulée, pêle-mêle et sans hiérarchie aucune, on repense :

  • aux actions pour la libération de la Palestine et contre le génocide en cours, à l’université populaire Walid Daqqa occupant l’ULB, aux manifestations devant l’ambassade d’Israël et à la Bourse, à l’Alliance Juive Antisioniste de Belgique, ainsi qu’à la répression du mouvement, de militant-e-s et collectifs - comme Samidoun - et à la solidarité qui s’organise.
  • aux grèves et actions contre les politiques du nouveau gouvernement Arizona, à l’occupation à Audi (toujours en cours !), aux sabotages des bureaux du MR, aux assemblées Commune Colère et au mouvement naissant.
  • aux rassemblements, contre-manifestations, assemblées et actions contre le fascisme et les néonazis, qu’ils soient dans la rue ou au pouvoir, à Bruxelles, Liège, Anvers ou Gand, et aux réflexions sur la lutte qui se construit.

Image : Mémorial lors d’un rassemblement Justice pour Sourour

  • à la manifestation du 15 mars contre les violences policières, aux exigences de justice pour Mehdi Bouda, Mathis, Sabrina et Ouassim, Imad, Ibrahima Barrie, Sourour Abouda, Lamine Bangoura, Baudouin Pandikuziku et pour toustes les autres.
  • aux luttes des personnes exilées, à la création de la mutuelle des sans-papiers, aux nouvelles de Calais, aux assemblées No Border, aux actions contre l’Europe Forteresse, les expulsions et les centres fermés, au travail de longue haleine du collectif Getting the Voice Out.
  • aux luttes et révolutions en cours partout dans le monde - que ce soit au Congo (l’ambassade belge incendiée), en Syrie (la chute du régime de Bachar Al-Assad), en Kanaky (la répression de l’Etat français), en Turquie (les manifestations massives contre Erdogan), en Iran (contre les exécutions et pour les droits des femmes), aux USA (contre Trump, Musk et leur monde), en Inde et aux Philippines (la guérilla maoïste), au Myanmar (le soulèvement contre la junte), en Serbie (la grève générale des étudiant-e-s et les occupations d’universités), au Kurdistan (pour l’autonomie), en Indonésie (contre le régime militaire), en Colombie (la guérilla contre les forces gouvernementales), en Ukraine et en Russie (contre la guerre et l’invasion russe)...

Image : Anarchistes et antimilitariste, en-tête d’un article de cette année

  • à la solidarité internationale avec les prisonnier-e-s politiques (Daniela Klette en Allemagne, Georges Ibrahim Abdallah, la sortie de prison de Leonard Peltier après 49 années passées derrière les barreaux), à la répression du mouvement pour la Palestine (en Allemagne, en France et aux USA, notamment), à celle des anarchistes en Italie, en Grèce et ailleurs...
  • aux luttes de quartier contre la gentrification et pour l’accès au logement, aux occupations, aux permanences squat, au travail du Front Anti-Expulsion, à la fin de Naast Monique et à l’ouverture de l’Antenne Noire.
  • à la grève féministe du 7 et 8 mars et aux multiples rassemblements et actions féministes tout au long de l’année.
  • aux luttes antiracistes et décoloniales en Belgique, au combat en justice de 5 femmes métisses pour la reconnaissance des violences de l’Etat colonial belge, aux balades décoloniales qui ouvrent les yeux sur le passé bien présent.

Image : Une voiture Tesla sabotée aux USA. Joli !

  • aux appels à action directe contre Bolloré, Tesla (vive l’augmentation des primes d’assurance pour les Teslas !), TotalEnergies, les collabos de l’Etat israëlien génocidaire, le système carcéral...
  • aux luttes paysannes, aux actions de la coalition Code Rouge, à la défense du Marais Wiels et de celui du Biestebroeck, à la ZAD du Donderberg, à la lutte antinucléaire à Bure, aux mobilisations contre les mégabassines et l’autoroute A69 en fRance.
  • à toustes celleux qui tiennent des bibliothèques, écrivent des brochures, font des émissions radio et du travail d’information radicale (on salue le travail de fond de Bruxelles Dévie, d’Actu Prison, du Front Antifa, d’Irruption et de Getting the Voice Out !), organisent des foires du livre anarchistes, des projections, arpentages, débats et formations sur des sujets tels que le validisme, les féminismes, les alternatives à la prison et à la justice punitive, la guerre et la course à l’armement, les luttes Queers, la solidarité internationale, la mémoire des luttes...
  • à toustes celleux qui montent des cantines solidaires, proposent des cours de boxe, d’autodéfense et des ateliers méca, organisent des rides à vélo et des soirées de soutien, coordonnent des caisses de solidarité collectives, font des formations anti-répression, d’autodéfense numérique et de la veille des mesures sécuritaires et technopolicières...

Mis bout à bout, tout cela fait sens et force, avec un pointe de fierté pour tout ce qui est accompli, entre résistances et solidarités !

Image : Manifestation en soutien à la Palestine, à la Bourse à Bruxelles

FACE À LAPRESSION : UNE CULTURE DE LACURITÉ MILITANTE ET NUMÉRIQUE

Si des médias tels qu’Instagram, X ou Facebook restent privilégiés par défaut par de nombreux collectifs et pour beaucoup d’événements, on constate qu’au cours de l’année écoulée, de plus en plus de personnes et de groupes ont publié elleux-mêmes leurs articles sur stuut.info, et on s’en réjouit ! De plus, 47 collectifs et projets ont à présent leur « page collectif », ce qui leur permet de rassembler leurs articles dans un espace d’archivage hors GAFAM.

Des appels et comptes-rendus d’actions ont ainsi trouvé sur Stuut un espace de diffusion sans traçage, sans suivi des IP et en pouvant passer par Tor - ce qui est essentiel dans le contexte répressif actuel. Car la surveillance des médias libres ne fait pas exception et les sites du réseau mutu sont aussi ciblés par des enquêtes - comme c’est actuellement le cas pour Rebellyon, suite aux appels à saboter Tesla publiés sur le site.

Pour l’instant, l’anonymat reste la meilleure arme pour passer à travers les mailles de ce filet. Ça tombe bien, permettre des publications protégées par l’anonymat est un des points essentiels du projet du Stuut depuis ses débuts !

Et pour faire face à la surveillance et la répression, voici un petit rappel de quelques bonnes pratiques de sécurité numérique et militante :

  • Couper son téléphone avant de se déplacer vers un point de réunion, ou le laisser à la maison. Le couper régulièrement, pour que les moments sans téléphone ne passent pas pour un comportement inhabituel. On peut aussi le passer à quelqu’un d’autre, qui se baladera avec dans sa vie normale.
  • En tant que collectif, prendre le temps de discuter et se mettre d’accord sur des pratiques de sécurité communes. Les mettre à jour et se les rappeler régulièrement, en début de réunion par exemple.
  • Ne pas partager des informations confidentielles inutilement, éviter de se vanter et de faire circuler des rumeurs. Discuter en interne du besoin de valorisation personnelle et de la gestion des ragots.
  • Préparer une action en prévoyant un/des plans de secours, car les plans A échouent souvent !
  • Prévoir un plan d’urgence en cas de répression et imaginer différents cas de figure (arrestation d’une personne pour autre chose, arrestation d’une personne en lien avec l’activité du collectif, perquisition chez une personne faisant partie du collectif...).
  • Discuter collectivement de comment organiser la solidarité face à la répression. Ne pas oublier que les enquêtes prennent du temps : parfois la surveillance passe inaperçue pendant des années et la répression (perquisitions, arrestations, inculpations) tombe longtemps après les faits !
  • Développer une culture personnelle et collective du soin pour garder une ambiance de lutte soutenante et pas juste dure. Trouver des espaces de parole en collectif affinitaire de confiance.
  • Ce qui n’est pas écrit en ligne ou sur un outil informatique n’est accessible que par la fouille. Ce qui n’est pas écrit, n’est pas perquisitionnable. Bien réfléchir donc avant d’écrire des informations.
  • Privilégier l’anonymat collectif pour toute diffusion d’info, communiqué d’action etc.
  • Ne pas utiliser son mail personnel, ni un nom reconnaissable pour le compte avec lequel publier sur stuut.info
  • Supprimer les métadonnées des images et documents avant publication (sur Stuut, c’est fait automatiquement, mais c’est toujours mieux de le faire avant de téléverser les fichiers).

Pour plus d’infos sur les bonnes pratiques d’autodéfense numérique, consulter la dernière version du guide d’autodéfense numérique BOUM, les outils proposés dans ce guide d’autodéfense pour smartphone et les recommandations du Stuut !.

Image : Drone, illustrant un article sur la surveillance policère accrue et les cameras avec algorithmes qui se multiplient

LA MODÉRATION, UN EXERCICE D’ÉQUILIBRE COMPLEXE

Sur le Stuut, les articles proposés sont modérés à priori - ce qui veut dire que la relecture et les éventuelles corrections se font AVANT publication. Cette modération est une des plus grosses charges de travail quotidien.

Étant donné que le Stuut est un média coopératif, il n’est pas l’organe d’un collectif ou la voix d’une seule tendance politique. On y trouve donc des articles aux visions différentes, parfois en opposition les uns avec les autres - reflets de la diversité des personnes qui proposent des articles et de la multiplicité des idées et pratiques qui traversent les luttes.

Sur le fond, les articles font donc régulièrement débat au sein du collectif de modération - chaque discussion et décision amenant à affiner les règles de modération.

Au niveau de la forme, il y a souvent des images illustrant un article à anonymiser ou à ajouter, des liens à vérifier, des mots-clés ou un logo manquants à rajouter, une mise en page à peaufiner pour une meilleure lisibilité, etc. Pour diminuer cette charge de travail, checke le guide de publication, qui explique comment faire pour publier un article correctement !

Et enfin, la communication avec les auteurices des articles est aussi un boulot important - en cas de modifications à apporter à l’article ou de débat de modération.

Cette année, voici les raisons principales qui ont amené à refuser des articles :

  • des articles contenant des propos racistes ou relevant de la suprématie blanche ;
  • des événements payants chers (formations) ou commerciaux sans soutien à une lutte spécifique (concerts, marchés...) ;
  • des articles difficilement compréhensibles car trop courts, éloignés du contexte local et/ou sans contextualisation ;
  • des événements institutionnels organisés sans les personnes concernées et/ou avec des personnalités issues de partis politiques, d’institutions carcérales ou politiquement douteuses/confuses ;
  • une offre d’emploi institutionnelle - encore !

Image : Publication contre les projets de loi du gouvernement Arizona

LA TECHNIQUE, PARTIE INVISIBLE DE L’ICEBERG

Cette année encore, le Stuut a vu le développement d’une série d’améliorations :

  • La publication par les projets/collectifs a été fluidifiée, pour que ceux-ci puissent être plus autonomes dans leurs publications sur stuut.info !
  • De nouveaux mots-clés de Luttes - tels que Flotille de la liberté, #Abolish Frontex et d’autres - ont été créés. Ces mots-clés permettent d’organiser un suivi d’une lutte spécifique (parfois portée par plusieurs collectifs) en rassemblant sur une même page tous les articles à son sujet. N’hésite pas à demander des nouveaux mots-clés pour des luttes en cours !

Pour des raisons politiques et logistiques, le Stuut refuse toujours X, Insta, Facebook et compagnie. Pour suivre les infos du Stuut, tu peux :

  • t’abonner à la page Mastodon du Stuut et à son canal Telegram ;
  • t’abonner à des parties du site (par thématique, collectif ou lutte) en utilisant un collecteur de flux RSS, comme expliqué ici ;
  • relier ton agenda électronique favori à celui de stuut.info avec iCal pour y recevoir automatiquement les événements publiés sur l’agenda du Stuut !

Et enfin, le Stuut bosse aussi sur une nouvelle version du site, avec de meilleurs outils de recherche, de calendrier, ainsi que des nouvelles fonctionnalités, rubriques et une interface de publication simplifiée !

Image : En-tête d’un événement annoncé à l’Antenne Noire, centre social anarchiste de Bruxelles

AMPLIFIER LES LUTTES, TOUJOURS

Petit à petit, le Stuut devient un outil de référence et on est super content-e-s et reconnaissant-e-s de la diffusion et de l’utilisation qui essaime à Bruxelles et alentours. Mais pour faire tenir ce stuut, c’est un véritable travail de fourmi pas toujours facile à accomplir au quotidien ni à entretenir dans la durée.

Alors, pour contribuer à la diffusion et l’amplification des luttes avec le Stuut durant cette 4e année d’existence, voici quelques pistes :

  • TU PEUX poster des articles d’infos locales, d’analyse, d’infos d’ailleurs et des événements avec l’aide du Guide de publication.
  • TU PEUX faire de la veille de thèmes/luttes qui t’intéressent, ou de projets/collectifs qui n’auraient pas le temps et/ou les ressources pour poster elleux-même leurs articles et événements. Tu peux les faire connaître et les soutenir en les relayant sur stuut.info.
  • TU PEUX utiliser le Stuut pour publier tes textes, partager tes analyses ou tes impressions, faire un retour sur un événement, débriefer d’une manif... Pour écrire, pas besoin d’être un-e experte, toute personne est légitime et peut contribuer avec du contenu pertinent ! Tu trouveras ici différents outils qui pourront t’aider à rédiger un compte-rendu, à réaliser un auto-entretien et te guider dans le processus de publication.
  • TU PEUX faciliter le travail de modération en relisant le guide de publication et le guide de sécurité informatique, afin de proposer des articles le plus complets possible ;)
  • TU PEUX relayer des articles ou événements publiés sur stuut.info dans ta newsletter ou ta liste de diffusion, sur ton site ou tes réseaux sociaux, par Mastodon, avec ton émission radio, dans tes projets collectifs, auprès de ton entourage...
  • TU PEUX diffuser la com’ du Stuut dans les événements et lieux que tu fréquentes : sur les murs de ta ville, de ton village ou de ton quartier, dans des livres de ta bibliothèque, à ton école ou à ton boulot, dans ton bar favori ou ta salle de sport, à ton arrêt de bus quotidien ou sur ton trajet en vélo, au piquet de grève, en manif ou à un concert de soutien...
  • TU PEUX aider tes copaines à écrire, publier, se sécuriser électroniquement et partager tes compétences pour que ça tourne encore plus.
  • TU PEUX écrire au Stuut si tu as des questions, besoin d’aide pour la publication, pour recevoir des stickers etc. Et aussi si tu as des ressources matérielles, en temps, en idées et que tu voudrais participer au stuut !

Image : Manifestation en Kanaky, 2024

Pour finir, le Stuut voudrait dire merci...

à toustes les lecteur.ices qui lisent les articles et consultent l’agenda,
à toustes les auteur.ices qui écrivent ou relaient des articles,
à toustes celleux qui développent et maintiennent des outils libres hors GAFAM (riseup, framasoft, spip...),
à Mutu pour son accueil au sein du réseau, son soutien technique et moral,
et surtout, merci aux invisibles, aux forces en devenir et à toustes celleux qui luttent pour le renversement de cette société de domination et d’exploitation...
Cet outil est le vôtre.

Bruxelles, le 1er mai 2025.

Avec Amour et Révolte,
L’équipe du Stuut

Image : Invitation au 1e mai révolutionnaire. Il parait que les BBQ des partis ne suffisent pas à faire changer le monde du travail

Voir en ligne : Le Stuut


Anciens évènements

1e mai révolutionnaire

 jeudi 1er mai 2025  14h00 - 17h00
 jeudi 1er mai 2025
14h00 - 17h00
 Place Marie Janson,

 

Notes

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1 AN DE STUUT !

C’EST QUOI CE STUUT ? Stuut : nom indéfini (bruxellois) 1. Truc, machin, bizarrerie 2. Imprévu, contrariété, problème Ça fait un peu plus d’un an que stuut.info a vu le jour ! Stuut.info est un média autonome, indépendant et participatif d’infos et de luttes sur Bruxelles et alentours. Son but est de tisser des liens entre les luttes (locales et internationales, actuelles et passées), de visibiliser les cultures anti-autoritaires, d’autonomiser et de sécuriser nos outils de lutte en ligne (pour plus d’infos, voir le manifeste du Stuut). Le site est porté par un collectif anonyme constitué sur des bases affinitaires, de tendance politique anarchiste et autonome. Il s’inscrit dans la continuité de l’histoire militante des médias autogérés en ligne et fait partie du réseau de sites collaboratifs Mutu. En tant que média coopératif, stuut.info n’est pas l’organe d’un collectif ou la voix d’une seule tendance politique : tout le monde peut y relayer des infos et y proposer des articles. On y trouve donc des articles aux visions différentes, parfois en opposition les uns avec les autres - reflets de la diversité des idées et des pratiques qui traversent les luttes. UNE ANNÉE DE LUTTES Au fil de cette première année d’existence, de plus en plus de personnes et de collectifs ont commencé à utiliser le Stuut - que ce soit en consultant le site ou en proposant des articles à la publication. Plus de la moitié des articles proposés sont des événements, et l’agenda est très consulté. Déjà une vingtaine de collectifs/projets ont leur « page collectif », qui leur permet de publier leurs articles et de les archiver hors GAFAM. Des appels et comptes-rendus d’actions (anonymes ou non) ont aussi trouvé sur stuut.info un espace de diffusion sécurisé. De nombreux événements et luttes marquantes ont eu lieu durant l’année écoulée. Si certain-e-s ont attisé la colère et nourrit la rage, d’autres ont fait naître de la joie et mis du baume au coeur. On pense particulièrement aux luttes des personnes exilées, à la Saga de la Honte et à l’Occupation Fédérale ; au décès de Sourour Abouda dans un commissariat de Bruxelles, aux actions du comité Justice pour Sourour et aux luttes contre les violences policières ; à la grève des travailleurs/euses de Delhaize ; à la lutte contre la maxi-prison de Haren et à la solidarité avec les inculpé-e-s ; aux multiples rassemblements lors de la grève féministe du 8 mars ; aux actions pour l’accès au logement lors du Housing Action Day et aux occupations de squats ; au combat des travailleuses domestiques sans papier pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ; aux différentes luttes contre la destruction d’espaces naturels (comme celles de La Chartreuse et contre l’extension de l’aéroport à Liège, ou celles contre la mégabassine à Sainte-Soline et l’enfouissement de déchets nucléaires à Bure) ; aux luttes de quartier contre la gentrification (comme celles contre les projets Key West ou Good...

Partout Partout |
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2 ans de luttes avec le Stuut

Nous y voilà, 2 ans d’informations, de luttes et de partages. Allant du relais d’information à la publication de communiqués d’actions contre le capital, l’extrême droite et les structures oppressives. Et ca continue ! C’EST QUOI CE STUUT ? #2e année Stuut : nom indéfini (bruxellois) 1. Truc, machin, bizarrerie 2. Imprévu, contrariété, problème Image : 1e mai révolutionnaire. De nombreux événements et luttes marquantes ont eu lieu durant l’année écoulée. Si certain-e-s ont attisé la colère et la rage, d’autres ont fait naître de la joie et mis du baume au coeur. On pense particulièrement aux luttes des personnes exilées, aux luttes contre les violences policières actives et intenses : Pour Medhi, Pour Imad, Pour Adil, Pour Nahel ; pour la Palestine et contre le génocide ; à la solidarité avec les inculpé-e-s ; aux multiples rassemblements lors de la grève féministe du 8 mars ; aux actions pour l’accès au logement lors du Housing Action Day et aux occupations de squats ; contre l’extension de l’aéroport à Liège, ou celles contre la mégabassine à Sainte-Soline et l’enfouissement de déchets nucléaires à Bure) ; aux luttes de quartier contre la gentrification (comme celles contre les projets Key West ; aux actions de la coalition Code Rouge ; à la lutte internationale contre la guerre en Ukraine et l’invasion russe ;… Un grand projet porté par des petites fourmis, ce qui fait parfois beaucoup ! Si tu as des ressources matérielles, en temps, en idées etc, n’hésite pas à nous contacter ou participer en publiant toi même ! Par mail : Stuut Image : Manifestation au centre fermé de Vottem. DÉJÀ DEUX ANNÉE DU STUUT ! De plus en plus de personnes et de collectifs utilisent le Stuut - que ce soit en consultant le site ou en proposant des articles à la publication ou en créant des pages « collectif » ou « Luttes ». Plus de la moitié des articles proposés sont des événements, et l’agenda est très consulté. Un bonne vingtaine de collectifs/projets ont désormais leur « page collectif », qui leur permet de publier leurs articles et de les archiver hors GAFAM. Des appels et comptes-rendus d’actions (anonymes ou non) ont aussi trouvé sur stuut.info un espace de diffusion sécurisé. On constate par ailleurs que les médias tels instagrams, X ou facebook restent privilégiés par defaut par et pour beaucoup. Image : action sur le palais de justice à Bruxelles en soutien à la famille et à la lutte pour la justice & vérité face aux violences policières. On pense aussi à toutes les personnes et collectifs qui s’organisent contre les centres fermés ; font de la veille antifasciste ; se mobilisent dans les luttes antiracistes et décoloniales ; ouvrent des squats ; animent des émissions radio et tiennent des permanences de bibliothèques anarchistes, trans/féministes et queer ; organisent des évènements de soutien ; diffusent des savoirs d’autodéfense numérique ou d’autodéfense féministe ; font connaître les luttes d’ici et d’ailleurs...

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Manifeste du Stuut

Stuut : nom indéfini (bruxellois) 1. Truc, machin, bizarrerie 2. Imprévu, contrariété, problème Pourquoi le Stuut ? Le Stuut est un média autonome, indépendant et participatif par et pour les personnes qui luttent, qui s’organisent et/ou qui réfléchissent à créer des alternatives radicales émancipatrices et à renverser les causes des dominations et des exploitations qui pourrissent nos vies, la société et la planète — telles que le capitalisme, l’impérialisme, le colonialisme, le racisme, l’hétéro-patriarcat, le validisme... Nous partons du constat que l’activité militante anti-autoritaire, sur Bruxelles et plus largement en Belgique, manque cruellement d’espaces communs de partage et de visibilité qui sont sécurisés. Tisser des liens entre les luttes Un grand nombre de personnes produisent déjà des discours, des réflexions et ouvrent la voix sur des expériences vécues et observées de violence sociale. Elles luttent contre les injustices sociétales au quotidien et contre leurs causes. Elles s’organisent pour la destruction des systèmes de domination et d’exploitation, pour mettre en place des solidarités, de l’entraide, d’autres formes d’organisation de nos sociétés. Ces personnes et leurs luttes sont trop souvent invisibles dans les médias traditionnels ou atomisées dans une multitude de pages web plus ou moins indépendantes. Il nous semble important que les collectifs et individus en lutte à Bruxelles et alentours puissent échanger, s’inspirer mutuellement, relayer leurs agendas et leurs questionnements ainsi qu’analyser ensemble des expériences, des méthodes, des pratiques. Enfin, garder des archives des luttes et mouvements sociaux, de leurs expériences et pensées, est une occasion d’apprendre mieux de nos erreurs et de nos victoires, d’établir des ponts entre les différentes luttes et de laisser des traces pour les générations futures - parce que les luttes qui ne sont pas oubliées ne seront jamais des luttes perdues. Visibiliser les cultures anti-autoritaires Le Stuut vise également à rendre visibles les cultures politiques anti-autoritaires. Nous aimerions que les personnes qui visitent le site se sentent libres, légitimes et à l’aise de pouvoir y écrire, qu’il s’agisse de partager des informations factuelles ou bien des expériences vécues, des intuitions, des sentiments ou des analyses. Par ailleurs, nous sommes convaincu-e-s qu’il n’y a pas besoin d’être un-e expert-e pour créer un contenu pertinent par sa forme ou son fond. Nous souhaitons donc proposer un espace numérique accueillant où il s’agirait de nous tirer les un-e-s les autres vers le haut ; et comptons en cela sur l’entraide entre contributeur-ice-s, via l’interface de publication. Autonomiser et sécuriser nos outils de lutte en ligne À l’heure actuelle, les luttes ne peuvent se permettre de dépendre entièrement d’outils soumis à l’hégémonie des géants du numérique et des réseaux sociaux propriétaires - qui enferment dans des bulles (...)

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Analyse : quels enjeux autour du sans-abrisme à Bruxelles ?

Le sans-abrisme est une réalité préoccupante en Belgique, touchant des milliers de personnes à travers le pays. Les conditions hivernales particulièrement rigoureuses du début de l’année 2025, avec des températures particulièrement froides, ont rappelé la vulnérabilité des personnes sans logement face aux aléas climatiques. D’intenses chutes de neige ont eu lieu sur l’ensemble du territoire le mercredi 8 et le jeudi 9 janvier. A Bruxelles, les températures sont tombées sous la barre des –10C° la nuit du lundi 13 janvier. Une nouvelle fois, les premières personnes à être victimes de cette vague de froid ont été les personnes vivant dans la rue. Comme en 2024, une personne est décédée à Bruxelles le vendredi 10 janvier à la suite d’une hypothermie. En tout, en Belgique en 2024, ce sont près de 80 personnes sans abris qui ont perdues la vie dans la rue. Cette vie humaine arrachée est de l’ordre de la responsabilité collective et montre une nouvelle fois à quel point les personnes sans chez soi sont vulnérables face aux épisodes de grand froid. Les basses températures ne sont cependant qu’un facteur de mort parmi un grand nombre d’autres. Autant de facteurs qui rendent les conditions de vie dans la rue extrêmement difficiles. Si cette personne est directement décédée des températures négatives, de nombreux autres décès ne seront pas recensés par manque d’information. Lorsqu’une mort survient, c’est l’ensemble des conditions de vie et de survie d’une personne sans-abri qui est alors à pointer du doigt. Selon la Croix Rouge, le nombre de personnes sans-abris dans les rues de Bruxelles aurait presque quadruplé au cours des dix dernières années1. En août dernier, un dénombrement faisait état de 7.134 personnes. En réalité, beaucoup d’associations de terrain pensent qu’il y aurait plus de 10 000 sans abris à Bruxelles. Dans cette très large fourchette de personnes se trouvent des individus avec des besoins divers et variés. Pour exemple, sur l’espace de 20 ans, on est passé de 500 sans abris dénombrés à Bruxelles en 2000, sur lesquels environ 11 % de femmes, à plus de 5000 sans abris dénombrés, sur lesquels environ 23% de femmes, en 2023. Ces chiffres officiels montrent une hausse constante du nombre de sans abris. Les différentes méthodes qui ont permis d’effectuer des dénombrement ont toujours posé question quant à leur exactitude. Tout dénombrement implique des erreurs et des oublis, dus au contexte durant lequel il est réalisé. Par exemple, si un dénombrement se fait à une heure tardive, il est probable que les femmes sans abris soient moins facilement visibles que des hommes. Il est fréquent que des personnes sans-abris trouvent un hébergement qui ne peut pas être inclus dans un recensement (squat, amis, famille…). En bref, il est certain que la question du dénombrement est à prendre avec des pincettes tant celle-ci peut influer sur les moyens mis en place dans les secteurs d’aide aux sans abris. Hors le dénombrement, il est...

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Des policier·ères lancent une cagnotte en soutien au policier qui a tué Fabian

Une fresque réalisée à Bruxelles en hommage à Fabian, 11 ans tué par une voiture de police. Le 2 juin 2025, un agent de police a tué Fabian, 11 ans, dans le parc Elisabeth. Il a renversé et écrasé le jeune garçon alors que celui-ci roulait en trottinette électrique. Le policier est poursuivi pour « entrave méchante à la circulation ayant entrainée la mort ». Il a été placé sous mandat d’arrêt et a été assigné à résidence sous bracelet électronique. En défense de leur collègue, des policier·ères ont initié une cagnotte visant à soutenir l’agent qui a tué Fabian. En parallèle, un rassemblement en soutien au policier était organisé ce vendredi 13 juin. Cette solidarité envers l’agent met en évidence un problème structurel dans la police : le corps policier considère que toute violence exercée par un·e policier·e est légitime et qu’iels ne peuvent pas être responsables de crimes commis. La cagnotte a été lancée par « Alpha Cops Asbl ». Une ASBL belge fondée il y a moins d’un an par des policier·ères. Le nom « Alpha Cops » semble être un renvoi à l’idéologie masculiniste du mâle alpha*. Dans ses statuts d’ASBL, disponibles publiquement, il est expliqué qu’elle a pour but « d’aider financièrement des policiers en service qui seraient victimes d’accidents graves tels que des attentats, accidents de la route, etc. L’association a également pour but d’aider financièrement la famille d’un policier ayant perdu la vie en service. […] L’association peut être l’intermédiaire d’action de solidarité envers un policier ou la famille d’un policier pour toute autre cause. » [1] Dans les médias, des policier·es, sous anonymat, expliquent que l’agent qui a tué Fabian « voulait simplement bien faire son travail« , que « Avec du recul, on est tenté de dire que les policiers ont tout mal géré lors de ce fameux lundi noir. Qu’ils n’auraient jamais dû poursuivre un enfant de 11 ans en trottinette électrique, que c’était disproportionné. Mais cela faisait simplement partie de leur mission. Dans et autour du parc Élisabeth, une lutte contre les nuisances fait rage depuis des mois : la drogue, mais aussi l’utilisation intempestive de trottinettes. Cette approche est inscrite noir sur blanc dans le plan de sécurité zonal. Ce soir-là, les policiers devaient procéder à des contrôles proactifs.” [2] Sur le plateau de la RTBF quelques jours à peine après la mort Fabian dans l’émission : » ‘QR le débat’ : Police, coupable ou victime ? « , un policier invité justifiait l’intervention policière ayant mené à la mort de Fabian par ces mots : « Je ne sais pas si l’enfant ici [Fabian], sa physionomie réelle, ressemblait à celle qu’on a mis dans la presse. […] Parfois un enfant de 12 ans en apparaît 18, parfois un de 18 parait 12. » Une rhétorique similaire pour justifier des violences sexuelles des adultes sur les enfants. Parallèlement, le plus grand syndicat de police du pays, le NSVP, se dit « consterné » par le fait que le policier soit poursuivi. Il déclare...

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Extrême-droite / Antifascisme

En uniforme contre la justice : quand la police manifeste pour l’un des siens

En uniforme contre la justice : quand la police manifeste pour l’un des siens Ce vendredi 13 juin, au pied du Palais de justice de Bruxelles, un spectacle surréaliste s’est déroulé sous les yeux de manifestant·es venu·es réclamer justice pour Sourour Abouda, morte dans un contexte policier. Face à elles et eux, environ 200 policiers, en uniforme pour la plupart, sont venus soutenir l’un des leurs, inculpé pour la mort de Fabian, 11 ans. Une scène qui dit beaucoup de l’impunité policière en Belgique et du deux poids, deux mesures dans la gestion des mobilisations. Un enfant tué, un agent soutenu en uniforme Fabian, 11 ans, est mort le 4 juin à Ganshoren, renversé par un véhicule de police lancé dans une course-poursuite. Le policier au volant, âgé de 26 ans, a été inculpé pour entrave méchante à la circulation ayant entraîné la mort et placé en détention provisoire à domicile avec bracelet électronique. Cette décision a été prise car l’individu aurait menti lors de l’écriture de son PV, affirmant avoir les gyrophares et sirènes allumés, éléments démentis par l’analyse du véhicule de police. Il roulait également, toujours d’après les premiers éléments de l’enquête, à une vitesse supérieure à 40km/h dans un parc. Et pourtant cette décision a déclenché l’ire des syndicats policiers, qui dénoncent un « acharnement » judiciaire et médiatique. Le ton est donné dans l’appel à mobilisation rédigé par les collègues de l’agent, issus du service Trafic de la zone Bruxelles-Ouest : « Cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. (…) Allons montrer que nous ne formons qu’un, le corps de police belge. » C’est donc à 13h, qu’environ 200 agents se sont rassemblés place Poelaert, en plein centre de Bruxelles, en uniforme, en contradiction flagrante avec la circulaire ministérielle GPI 65 de 2009 qui interdit le port de l’équipement fonctionnel lors de toute manifestation. Venir en uniforme, en tant que force publique, pour protester contre une décision judiciaire, celle d’un juge d’instruction, est un acte politique lourd de sens. Une manière de dire que la police, au-delà des procédures, reste juge de ses propres actes. « C’est un réel danger pour la démocratie que des policiers contredisent ouvertement une décision de justice, en tenue », s’indigne une manifestante. Une contre-manifestation… réprimée En face de cette manifestation en soutien au policier inculpé, quelques dizaines de citoyen·nes, venu·es dénoncer cette posture d’impunité, sont encerclé·es, nassé·es par la police. Une nasse, pourtant illégale, pratiquée ici à l’encontre de militant·es pacifiques, dont la majorité étaient présents pour soutenir la famille de Sourour. « C’est une démonstration en direct de ce que nous dénonçons : l’usage arbitraire de la force, le mépris des libertés fondamentales, la répression de toute opposition », témoigne une personne présente sur place. Une tentative de brouillage de la mobilisation pour Sourour Mais ce n’est pas...

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