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Verdict du jugement pour Sabrina et Ouassim

Verdict du jugement pour Sabrina et Ouassim

Le Tribunal de police de Bruxelles a condamné aujourd’hui les trois policiers qui ont participé à la course poursuite qui a entrainé la mort de Sabrina et Ouassim. Ils sont reconnus coupables d’homicide involontaire.

Bruxelles | sur https://stuut.info

Pour rappel, le 9 mai 2017, Ouassim roulait à moto, Sabrina était passagère. La police les a poursuivi parce qu’ils n’auraient pas respecté la limite de vitesse et qu’ils n’auraient pas porté de chaussures adéquates. Dans le cadre de cette course poursuite, menée à très grande vitesse, une voiture s’est placée en travers de la route, juste à la sortie d’un tunnel. Ouassim n’a donc pas pu voir cette voiture en sortant de ce tunnel. La collision inévitable a entrainé sa mort, ainsi que celle de Sabrina.

Le Tribunal a rappelé que les policiers ne peuvent pas tout faire et qu’ils doivent aussi respecter des règles. Le Tribunal a jugé que la course poursuite n’était pas nécessaire et qu’elle était trop dangereuse.

Il a prononcé des peines de prison avec un sursis pour la moitié : 10 mois pour le conducteur de la voiture qui a bloqué la sortie du tunnel, 8 mois pour le conducteur de la voiture qui poursuivait directement la moto, 5 mois pour le passager de cette voiture.

Cette décision est le résultat d’un long combat des familles pour lutter contre l’impunité des policiers. Le Procureur du Roi s’est en effet toujours opposé aux poursuites et avait demandé l’acquittement des policiers devant le Tribunal.

Les familles sont soulagées que les policiers aient été reconnus coupables. Elles espèrent que les règles rappelées par la juge permettront que plus personne ne perde la vie dans de telles courses poursuites.

Les familles espèrent aussi que les policiers vont accepter ce jugement et ne pas faire appel de la décision.

Les familles vous remercient du fond du cœur pour tout le soutien apporté dans ce long combat.

#JusticePourTous
#LaJusticeTriompheToujours 🤞

Voir en ligne : Vérité et Justice pour Sabrina et Ouassim

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Dans l’affaire de Sabrina et Ouassim : Le jugement sera prononcé le 5 décembre 2023 à 9h.

Le 9 mai 2017, Sabrina et Ouasim ont été victimes d’une course-poursuite mortelle entamée par la police. Les policiers disent avoir commencé cette course poursuite en raison de la vitesse inadaptée et du fait que Sabrina, qui était à l’arrière de la moto, ne portait pas de chaussures adéquates. Deux autres voitures de police se sont jointes à la course poursuite sur l’avenue Louise et un autre inspecteur de police a décidé de placer son véhicule à l’arrêt à la sortie du tunnel Bailli. Cette voiture a été un obstacle que Ouasim n’a pas pu éviter et la collision a été mortelle pour Sabrina et Ouasim. Cette vidéo réalisée par un groupe d’experts explique le déroulement de la course-poursuite : https://www.youtube.com/watch?v=zMqpvJJvaes « Une course- poursuite doit être légitime, nécessaire et proportionnée. Celle-ci ne répondait pas à ces critères. Les vitesses élevées atteintes étaient le résultat direct de cette course- poursuite. Les infractions de roulage ne justifiaient pas cette course poursuite et la mise en danger de vies humaines. » a rappelé Joke Callewaert, l’une de nos avocates. Le procureur a demandé l’acquittement des policiers en soutenant qu’aucune faute n’a été commise par ceux-ci. Cette demande d’acquittement est contraire à la loi sur la fonction de police. Les policiers doivent respecter cette loi. La position du procureur confirme malheureusement la volonté de laisser des violences policières impunies. La famille garde malgré tout espoir que le Tribunal ne suivra pas la demande d’acquittement et condamnera les policiers. La famille remercie les nombreuses personnes présentes au procès pour leur soutien. C’est grâce à ce soutien que la famille a la force de mener ce combat long et difficile. Le jugement sera prononcé le 5 décembre 2023 à 9h.

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Compte rendu du procès des assassins de Sabrina et Ouassim

Près de 6 années et demi après les décès et des batailles juridiques le procès des flics mis en cause dans la poursuite de Sabrina El Bakkali et Ouassim Toumi qui à mené à leur mort s’ouvre le 7 novembre 2023 au tribunal de police de Bruxelles au 63 rue de la régence. Pour mieux comprendre les faits, et le déroulé de la course poursuite, nous vous invitons à visionner la contre enquête réalisée par le collectif Retrace https://piped.kavin.rocks/watch?v=zMqpvJJvaes Ce texte a été rédigé par quelques personnes présentent au procès. Nous étions attentif.ve.s à différents moments, et nous n’avons individuellement pas pris note tout au long de la journée. C’est donc un compte rendu le plus complet possible que nous avons essayé de vous présenter, mais clairement pas exhaustif. Nous avons fait de notre mieux, et si vous avez des rectifications à nous faire, vous pouvez prendre contacte avec nous. Les personnes présentent au procès sont ; pour la défense ; les trois policiers accusés ; Gaston Dale, conducteur de la voiture poursuivante, patrouille 3346 Samba Kane, passager de la voiture poursuivante, patrouille 3346 …. Dewael, conducteur brigade canine 0369 Maître Delcoigne qui défend les inspecteurs Dale et Kane (remplaçant de M. Sven Mary) Maître Haulotte qui défend le premier inspecteur Dewael Maître ... avocat de Ethias assurance (l’assurance de la voiture percutée) (remplaçant de M. Lorent) pour la partie civile ; plusieurs membres de la famille des décédés Maître Callewaert, qui défend la famille de Sabrina Maître Lambert, qui défend la famille de Sabrina Maître Lohisse qui défend la famille de Ouassim Maître …, avocat de AG assurance (l’assurance de la moto de Ouassim) du côté des jugeant.e.s Madame la juge Lannoy Le procureur du Roi … En premier lieu, la juge a fait remarquer que maître Delcoigne n’a pas rendu ses conclusions par écrit, ce qui ne la rend pas obligée d’écouter sa plaidoirie, il a répondu par : « je ne doute pas que vous le ferez ». Le procès s’ouvre sur l’instruction de la juge sur les 3 policiers impliqués. Elle leur pose des questions sur leurs déroulé de l’histoire. • Est-ce que vous pouvez me raconter votre version des faits ? Dans les rue de Ixelles, la première patrouille constituée des inspecteur Dale et Kane ont repéré la moto de Ouassim Toubi, qui roulait vite, et ont remarqué que la passagère, Sabrina El Bakkali, ne portait pas de chaussures adéquates. Ils ont commencé à les suivre direction place Flagey, ont repéré un oubli de clignotant lors du tournant dans l’avenue Géo Bernier et ont voulu procéder à un contrôle. La moto ne s’est pas arrêtée, ils ont alors décidé d’entamer une course poursuite et en informent le dispatching. La plaque d’immatriculation est contrôlée et ils connaissent maintenant l’identité du propriétaire, et savent que la moto n’est pas signalée comme volée. C’est à ce moment là que le 3em policier, 1er inspecteur [1]. Dewael, décide de son propre chef...

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Ce mercredisoir 15 novembre 2023 à l’émission Tranche d’Anar nous avons diffuser deux reportages. Ceci sera rediffusé le vendredi 17 novembre à 11h sur Radio Air Libre. Le podcast est à écouter et télécharger ici. Le premier concerne le rassemblement et la manifestation du 5/11/2023 pour demander Vérité et Justice pour Sabrina et Ouassim. Le deuxième reportage a été réalisé lors du rassemblement qui a eu lieu cet après-midi au carrefour Arts-Loi organisé par plusieurs collectifs de sans-papiers pour exiger que la régularisation des personnes sans-papiers soit de manière impérative dans le débat politique. Rappel des faits : Le 9 mai 2017, Sabrina et Ouassim ont été victimes d’une course-poursuite mortelle entamée par la police. Les policiers disent avoir commencé cette course poursuite en raison de la vitesse inadaptée et du fait que Sabrina, qui était à l’arrière de la moto, ne portait pas de chaussures adéquates. Deux autres voitures de police se sont jointes à la course poursuite sur l’avenue Louise et un autre inspecteur de police a décidé de placer son véhicule à l’arrêt à la sortie du tunnel Bailli. Cette voiture a été un obstacle que Ouassim n’a pas pu éviter et la collision a été mortelle pour Sabrina et Ouassim. Ce 7 novembre 2023, après 6 longues années d’attente, le procès des policiers ayant causé la mort de Sabrina et Ouassim a finalement eu lieu. Les trois policiers sont poursuivis pour homicide involontaire. Le procureur a demandé l’acquittement des policiers en soutenant qu’aucune faute n’a été commise par ceux-ci. Le jugement sera prononcé le 5 décembre 2023 à 9h. Vous écouterez les prises de paroles lors du rassemblement avenue Louise, au dessus du tunnel Bailli, lieu où a eu lieu l’accident et où les familles de Sabrina et Ouassim ont pu se recueillir et déposer des fleurs, ainsi que les prises de paroles Place Poelaert après la manifestation qui s’en est suivi. Le deuxième reportage a été réalisé lors du rassemblement qui a eu lieu le mercredi 15 novembre au carrefour Arts-Loi organisé par plusieurs collectifs de sans-papiers pour exiger que la régularisation des personnes sans-papiers soit de manière impérative dans le débat politique. A l’aube des élections de 2024, les partis politiques de tout bord continuent à éviter le débat de fond sur la régularisation des sans papiers.

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Prise de Paroles / Justice pour Mathis : Rassemblement Tolérance Zéro au Racisme dans les écoles

Beaucoup d’émotions lors de ce rassemblement organisé par la plateforme de soutien à Rita, la maman de Mathis, devant le palais de Justice de Bruxelles le dimanche 1er octobre. Plus de 400 personnes se sont unies sur la place Poelaert vers 14h pour dénoncer le racisme et les violences policières infligées à Mathis, un enfant noir de 9 ans, dans l’enceinte de son établissement scolaire le 5 septembre dernier à Ham-sur-Heure (Nalinnes). Tristesse, compassion, empathie, solidarité, mais aussi colère, indignation, frustration, désir de s’organiser pour briser les fers qui maintiennent les communautés racisées dans un système d’oppression institutionnelle. Courageuse et digne, Rita, la maman de Mathis, raconte d’abord cette journée terrifiante Depuis les appels de l’école à son arrivée sur place pour découvrir ce flic agenouillé sur la nuque de Mathis, et les propos de la directrice qu’elle doit interroger pour connaître le véritable fond de l’histoire… Appelée parce que son fils « fait une crise » (épilepsie ? catalepsie ? angoisse ? crise de quoi ?), il s’avère, comme le rappellera opportunément une des oratrices plus tard, que Mathis n’a rien "fait" , il a été insulté par un camarade, qui lui a ensuite donné un coup de poing. Mathis a juste répondu aux coups, et fait un doigt d’honneur à la directrice qui le menaçait de le renvoyer… Une version légèrement différente de celle qu’on a pu lire dans la presse (comme d’habitude ?)… D’autres personnalités et collectifs se succèdent au micro : Dido Mwamba, activiste et créateur de la Plateforme associative et citoyenne Véronique Clette-Gakuba, sociologue et membre du Collectif Présences Noires Le Collectif Susu, collectif citoyen Afroféministe et Anticapitaliste Le Collectif Mémoire coloniale et lutte contre les discriminations Kodjo Yves Lodonou, du MRAX Sabrina, soeur de Mathis Le Comité Ujamaa, Cercle étudiant panafricain ULB, Bruxelles Nordine Saidi, de Bruxelles Panthères D’autres mères de victimes (Abdoulaye) Rita, la mère de Mathis Justice pour Abdoulaye "On ne "se fait" pas insulter, on EST insulté" Le Collectif Afroféministe Mwanamke « A propos du pouvoir économique... »Les revendications exprimées : Abandon total de toutes les plaintes, pénale contre Rita (« bashing ») et disciplinaires (« indiscipline » et « mise en danger de mineur ») contre Mathis, et effacement de toute trace dans leur dossier. La Ministre de l’Enseignement et le PO de l’école de Mathis doivent condamner fermement l’attitude de laisser-faire de l’école et la violence de la police. La fin de la relégation des enfants racisés dans les écoles spécialisées. Refonte de la circulaire autorisant la police à intervenir dans les écoles. Mettre fin aux violences policières contre les mineurs racisés dont on constate l’augmentation récente. La fin des institutions inégalitaires et oppressives. La tolérance zéro au racisme dans nos écoles et nos universités....

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Des espaces publics confisqués aux quartiers populaires

À Anderlecht, l’été 2025 laissera un goût amer à des milliers de Bruxellois·es. Alors que la chaleur envahit la ville, que les terrasses se remplissent et que les parcs devraient être des havres pour les familles, les enfants et les jeunes privés de vacances, certains quartiers populaires se retrouvent littéralement bouclés et militarisés. En effet, les ordonnances de police se succèdent dans la commune : Place Clemenceau complètement fermée et grillagée, le quartier du Peterbos interdit aux non-résident·es sous peine d’amendes de 350 euros, commerces, bars et restaurants de Cureghem contraints de baisser rideau dès 1h du matin : les restrictions se normalisent. Ce qui était présenté comme temporaire, le temps de « rétablir la tranquillité », devient un mode de gouvernance sécuritaire permanent des quartiers populaires. Ces mesures, renouvelées sans cesse depuis plus d’un an sous couvert de lutter contre le trafic de drogue et les « nuisances », n’ont plus rien d’exceptionnel : elles sont devenues la norme. Et sous cette normalité imposée se cache une réalité inquiétante : la progressive transformation des quartiers populaires en zones de contrôle, où la liberté de circuler, de se retrouver, de vivre ensemble est sacrifiée. Des chiffres sont brandis en gage d’efficacité : des centaines de procès-verbaux dressés, des véhicules fouillés, des logements perquisitionnés, et même des opérations coup de poing mobilisant près de 900 policiers au Peterbos en une seule matinée. Pourtant, ces démonstrations de force et opérations de communications posent question : si le trafic persiste malgré l’arsenal répressif, ne faudrait-il pas repenser la stratégie plutôt que d’assiéger des quartiers entiers ? Les criminologues sont unanimes sur la question : la répression policière n’a jamais résolu ni la question du trafic, ni celle de la consommation. Elle vise avant tout à donner l’illusion que les autorités agissent. En parallèle, nos prisons débordent : en Belgique, la moitié des détenu·es sont incarcéré·es pour des faits liés aux drogues. Un chiffre bien au-delà de la moyenne européenne, qui s’élève à 19 % selon les données du Conseil de l’Europe du 31 janvier 2022. Ce recours systématique à la répression produit un autre effet pervers : le déplacement des trafics et de la violence vers les quartiers voisins. Ainsi, Le Soir titrait le 20 février 2024 : « Plus les forces de l’ordre harcèlent les bandes actives dans le trafic, plus ces dernières sont obligées de se déplacer vers d’autres zones. ». Derrière une sécurité de façade, les besoins fondamentaux restent eux, ignorés. Dans ces cités déjà marquées par la précarité, ces restrictions frappent en premier lieu les enfants et les jeunes. Pour beaucoup, l’été est synonyme de vacances à la maison, faute de moyens pour partir. Leur seul échappatoire : les parcs, les places, les rues où l’on se retrouve, où l’on tue le temps, où l’on construit son identité au contact des autres. C’est justement...

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17 juillet - 19h00 - Le Steki

Mouvements pour l’abolition de la police : des échos à Bruxelles ?

Ces dernières années, de nombreux cas de violence et d’impunité policières ont suscité la mobilisation des familles, de proches et de militantes dans des démarches de recours en justice, de rassemblements, de marches, de prises de position collectives, de tribunes et de cartes blanches. Du fait de ces mobilisations fréquentes et visibles, la perception de la police comme une menace potentielle ou réelle est de plus en plus répandue, au-delà des personnes qui la subissent directement. Peut-être pouvons-nous nous inspirer des mouvements pour l’abolition de la police, en vue d’articuler des revendications de définancement, de désarmement, et de réduction de ses prérogatives, fonctions et marges de manœuvre, tout en tenant compte des priorités et de l’agenda des principales victimes de sa violence. En ce sens, les stratégies de l’abolitionnisme pénal (qui vise l’abolition des systèmes policier, judiciaire, et carcéral) sont des propositions sur lesquelles nous pouvons déjà nous appuyer. Nous vous invitons à un premier moment d’échange, à partir de quelques éléments historiques, pour partager des considérations et pistes concrètes à mettre au travail. Cette rencontre à lieu dans le cadre du FAB, comme un moment de réflexion et de confrontation stratégique. Le jeudi 17 juillet, à 19h (accueil-buvette dès 18h20), au Steki.

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