Secours Rouge

Le Secours Rouge de Belgique est un collectif anti-répression qui agit à Bruxelles et alentours depuis l’an 2000. Il comprend l’activité anti-répression comme un front essentiel de la lutte révolutionnaire. Ses campagnes d’action comprennent notamment la solidarité internationale avec les prisonnier·e·s de différents courants révolutionnaire, l’étude des techniques de répression et des moyens de s’en protéger, etc.

Le Secours Rouge de Belgique est l’une des sections fondatrices du Secours Rouge International. Depuis 2019, le Secours Rouge fait partie de l’organisation révolutionnaire Classe Contre Classe

La Légal-team du Secours Rouge fournit une ligne téléphonique (l’utilisation de Signal est encouragée) contre la répression.
Info ici.

Coordonnées :
https://secoursrouge.org
info@secoursrouge.org (Protonmail)

Racismes / Colonialismes

Bruxelles : Cinq arrestations à la manifestation pour le logement

Plusieurs personnes qui participaient à dimanche après-midi à Bruxelles, sont entrées dans un bâtiment inoccupé situé avenue de Stalingrad, au numéro 5. Un peu plus tard, d’autres participants ont tenté d’entrer à leur tour dans le bâtiment. La police est alors intervenue pour les refouler. Quatre personnes ont été arrêtées, deux administrativement et deux judiciairement. La manifestation pour le droit au logement a démarré, dimanche vers 15h30, de la station Comte de Flandre vers la place du Jeu de Balle à Bruxelles, dans le cadre du « Housing Action Day » en Europe. Les participants ont manifesté pour un meilleur accès au logement, via une réduction des loyers mais aussi via une lutte contre les logements vides. Lorsque le cortège est arrivé à proximité de la place Rouppe, des manifestants ont entrepris d’occuper un bâtiment vide au 5 avenue de Stalingrad. Vers 17h15, plus de 60 policiers ont investi violemment le bâtiment, malgré l’absence d’un ordre d’expulsion. Cinq personnes ont été arrêtées (quatre à Stalingrad et une près de la place du Jeu de Balle) et plusieurs autres ont été blessées. Sur les cinq arrestations, trois sont administratives (elles ont été libérées vers 21H, 21H30) et deux judiciaires qui étaient encore détenues lundi matin et qui seront auditionnées pour « rébellion ».

Bruxelles Bruxelles |
Écologie

France : 200 blessés à la mégabassine de Sainte-Soline

25.000 personnes ont répondu à l’appel du collectif d’associations « Bassines non merci », des « Soulèvements de la Terre » et la Confédération paysanne. La manifestation, interdite comme la dernière à l’automne, a convergé vers la « bassine » de Sainte-Soline, ce réservoir d’eau prélevée dans la nappe phréatique pour l’irrigation de l’agriculture industrielle en période de secheresse. 3.200 gendarmes et policiers et 9 hélicoptères avaient été mobilisés par les autorités pour défendre le site. Les manifestants ont réussi à encercler le chantier et un des cortèges a réussi à s’introduire brièvement dans le chantier, les affrontements ont éclaté à coups de jets de projectiles, de tirs de mortier et de cocktails Molotov d’un côté ; de gaz lacrymogènes, de grenades de désencerclement et de canon à eau de l’autre. Des binômes de policiers en quad ont massivement bombardé les manifestants de grenades de désencerclement. Plusieurs véhicules de gendarmerie ont été incendiés (photos) par les manifestants qui ont forcé le premier cercle de défense sans parvenir à forcer le deuxième. Au final, plus de 200 blessé.e.s sont recensé.es pour cette journée dont une quarantaine avec des plaies profondes (délabrantes) et des éclats surtout au niveau des jambes et du visage (dues aux grenades de désencerclement et aux tirs de LBD). Une dizaine de blessés graves ont été transférés au CHU. Un manifestant est dans le coma avec son pronostic vital engagé, deux autres ont leur pronostic fonctionnel engagé. Des équipes de medic ont été la cible de la police. La police ayant également bloqué la route aux secours et retardée la prise en charge des blessés. Le Samu a été interdit d’aller chercher les manifestants blessés. Certains ont du attendre plus d’une heure avant d’être évacué dans des voitures personnelles. 16 gendarmes ont également été blessés, dont six évacués vers les hôpitaux de la région et un grièvement touché qui a été héliporté. Avant de repartir du chantier, les manifestant.e.s ont excavé et désarmé une pompe et une canalisation centrale de la bassine de Sainte-Soline. La Confédération paysanne a planté 300 m de haies et également monté une serre maraîchère afin d’aider à l’installation d’un paysan sur une parcelle proche de la bassine.

Ailleurs Ailleurs |
Féminismes / Antipatriarcat

8 mars à l’internationale

Aperçu de quelques manifestations lors de la journée de lutte féministe du 8 mars dans le monde. Turquie : Répression des manifestations pour la journée internationale des droits des femmes à Istanbul La police anti-émeute turque a tiré des gaz poivrés pour disperser un groupe de manifestantes qui tentait d’atteindre le centre d’Istanbul à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Les femmes ont sifflé et scandé « Nous ne nous taisons pas, nous n’avons pas peur, nous ne nous inclinons pas », tout en poussant les boucliers de la police anti-émeute, ce qui a déchaîné les violences policières. Article original ici. Mexique : Affrontements dans plusieurs villes pour la journée internationale des droits des femmes Mercredi 8 mars, des dizaines de milliers de manifestantes ont défilé dans les rues de Mexico à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Au Mexique, au moins 10 femmes sont assassinées par jour, et 95 % des cas restent impunis. Plusieurs heurts ont eu lieu sur le parcours de la manifestation. Heurts aussi à Tlaxcala où les manifestantes ont tagués et tenté d’abattre les structures métalliques protégeant le palais du gouvernement (photo). La police est intervenue. À Oaxaca, des manifestantes se sont introduits dans le ministère du tourisme. Des manifestantes ont affronté la police anti-émeute et ont mis le feu à des portes et à une fenêtre du palais du gouvernement mexicain de Nuevo León, à Monterrey. Article original ici. Suisse : Affrontements aux manifestations féministes de Bâle et de Winterthur Des affrontements avec la police ont eu lieu mercredi à Bâle et à Winterthur lors des manifestations pour la Journée internationale des droits des femmes. La manifestation, dédiée la « Journée de lutte féministe queer », n’avait pas été autorisée par les autorités. La police s’est d’abord rendue avec un grand nombre d’agents au point de départ prévu, la Barfüsserplatz, et l’a bouclée. Les manifestant.e.s ont toutefois évité la Barfüsserplatz et se sont regroupé.e.s à la place Saint-Pierre. La police a fait une nasse et les heurts ont commencé. La police a fait usage de balles en caoutchouc. Des rassemblements non autorisés se sont aussi produits à Winterthur et Berne. A Winterthur (photo), les manifestant.e.s ont tenté de forcer un barrage de la police municipale. Celle-ci a fait usage de spray au poivre. Article original ici.

Partout Partout |
Contrôle social / Répression

Appel à une journée d’action pour Alfredo Cospito

Le 20 octobre dernier, le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito a entamé une grève de la faim contre le régime carcéral 41 bis, une lutte qu’il entend mener jusqu’au bout. Les prisonnierEs anarchistes Ivan Alocco et Anna Beniamino ont rejoint cette grève. Le 20 octobre dernier, le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito a entamé une grève de la faim contre le régime carcéral 41 bis, une lutte qu’il entend mener jusqu’au bout. Les prisonnierEs anarchistes Ivan Alocco et Anna Beniamino ont rejoint cette grève. Le 41bis est le régime d’isolement carcéral le plus dur d’Europe. Créé en principe pour empêcher les membres de la mafia de poursuivre leurs activités à partir de la prison, il a vite été étendu aux prisonniers révolutionnaires pour leur interdire toute interaction avec l’extérieur. C’est ainsi que trois prisonniers des Brigades Rouges-PCC, Nadia Lioce, Roberto Morandi, Marco Mezzasalma, y sont soumis depuis 17 ans. Il faut mesurer la valeur de leur résistance en comprenant qu’il leur suffirait de faire acte de reddition politique pour sortir de ce régime. Ce n’est qu’en comprenant ces régimes d’isolement comme moyen de pression, comme torture, pour extorquer un repentir, que l’on peut donner sa vraie signification au suicide de la militante des Brigades Rouges PCC Diana Blefari en 2009, après quatre ans passées en 41bis. Diana ne pouvait plus supporter le 41bis mais refusait la trahison. Ce choix était aussi une forme de résistance, et il a un précédent, celui Luis Rodríguez Martínez, des Groupes de Résistance Antifasciste du Premier Octobre (GRAPO), qui s’est suicidé en 1983 après trois années d’isolement carcéral total. Ce n’est qu’en comprenant ces régimes d’isolement comme moyen de pression, comme torture, pour extorquer un repentir, que l’on peut comprendre le caractère politique des grèves de la faim jusqu’à la mort menée par des révolutionnaires. Quand on rejette l’hypothèse du reniement et de la collaboration, quand on refuse d’être enterré vivant, la grève de la faim se présente comme le seul moyen de lutte. C’est dans de telles grèves qu’ont sacrifié leur vie Holger Meins, de la Fraction Armée Rouge, en 1974 ; Kepa Crespo Galende, du Parti Communiste d’Espagne (reconstitué), en 1981 ; Sigurd Debus, dans une grève de la faim de la Fraction Armée Rouge, en 1981 et José Manuel Sevillano Martín, des Groupes de Résistance Antifasciste du Premier Octobre (GRAPO) en 1990. Ceci pour ne parler que de l’Europe occidentale, car en Turquie et au Kurdistan des dizaines de prisonniers et de prisonnières ont donné leur vie au cours de longues grèves contre l’installation des prisons d’isolement sur le modèle italo-allemand. L’application du 41bis à Alfredo Cospito survient alors qu’il est depuis déjà dix ans en prison, suite à sa condamnation pour la jambisation d’un patron de la société Ansaldo nucléaire. Cette mise au 41bis est liée à une requalification (dictée par la Cour de cassation) en « strage », en « attentat-massacre...

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Contrôle social / Répression

[Projo/Conférence] Rien à déclarer ! Techniques d’interrogatoire de police

« Rien à déclarer ». Depuis des années, ce sont les seuls mots que le Secours Rouge conseille aux militant·e·s interrogé·e·s par la police de répondre. Mais la curiosité à l’égard des techniques de l’adversaire est une bonne chose et la militance doit naviguer au plus serré entre ces deux erreurs classiques face à la répression : la sur-estimer ou la sous-estimer. Comment la police envisage-t’elle les interrogatoires de son côté ? Comment les prépare-t’elle ? Pourquoi y a t’il un « bon » et un « méchant » flic dans les salles d’interrogatoire ? Ce sont à toutes ces questions que ce petit film doit répondre. À l’origine, cette conférence du Secours Rouge devait avoir lieu en avril 2020 lors des activités d’agitation pour le 1er mai révolutionnaire. Annulée par l’émergence de la pandémie de Covid, elle a finalement été transformée en une vidéo avec l’aide du « Collectif des Stagiaires ». Repoussée par la reprise des activités militantes, c’est finalement deux ans plus tard que cette vidéo sera projetée pour la première fois dans le cadre de la première édition du Festival Autonome de Bruxelles. À l’aube de nouvelles mobilisations une chose est sûre : les mois et les années qui arrivent seront remplis d’initiatives subversives et révolutionnaires, et donc de répression et de contre-insurrection. Ce document se veut donc être un outil de plus pour les militant·e·s et les collectifs qui s’organisent et se préparent contre la répression. Projection : Jeudi 14 juillet (ouverture 19h, projection 20h) Au Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles

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