Boîte à outils

Éducation populaire / Partage de savoirs

Soirée Filmlabs

Les « filmlabs » ou laboratoires de cinéastes indépendants sont des espaces partagés, autogérés, où des artistes travaillent avec le film photochimique qu’on nomme plus communément pellicule. Ils perpétuent un artisanat pionnier du cinéma. Ce soir, nous discuterons de leur pertinence et résilience à l’ère du tout numérique en compagnie de LABO BxL et l’Abominable Navire Argo. LABO BxL : une organisation bruxelloise qui existe depuis presque 20 ans, mais comme beaucoup d’autres entités alternatives, qui subit la pression immobilière. Ses membres doivent se mettre en quête d’un nouveau lieu, forcés de quitter les ateliers qu’ils occupent depuis 10 ans. Cette soirée leur est dédiée. L’Abominable : un labo parisien qui compte 400 films à son actif. Actuellement embarqué dans un projet de relocalisation nommé Navire Argo, il s’installe dans les anciens laboratoires industriels Eclair à Epinay sur Seine en région parisienne. Un espace de 1500 m2 pour le cinéma argentique, financé en majorité par les pouvoirs publics devrait y voir le jour prochainement. Cette soirée sera l’occasion de montrer des films faits à l’Abominable et à LABO BxL, de mieux comprendre, à travers le témoignage des cinéastes présents pourquoi malgré la norme du « tout numérique », certains artistes et parmi les plus jeunes, ont un intérêt pour le support photochimique. On clôturera par la projection d’un long métrage primé à la Berlinale, réalisé par Camilo Restrepo un membre de L’Abominable. Vendredi 17 février : 18:00 Compil part #1 + discussion 20:00 Compil part #2 + discussion 22:00 Los conductos (2020, 16mm > 35mm, es st fr, 70’) Fable poético-politique, « Los conductos » raconte l’histoire de Pinky, un jeune colombien qui tente de retrouver un sens à sa vie alors qu’il vient de se libérer de l’emprise d’une secte religieuse. table d’hôte vg sur place entrée pour la soirée : 7€/4€ Nova, 3 rue d’Arenberg 1000 Bruxxel

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Histoire / Archives

De la lecture pour finir 2023, des brochures pour poser des infokiosques en 2024 !

Nouvelle fournée de couvertures pour remettre en lumière des textes à lire et à diffuser ! La pratique de l’infokiosque met gratuitement à disposition des témoignages, tutos, points de vue, débats, sur toutes les questions sociales, politiques et techniques possibles, avec pour seule limite l’imagination. 📚 Imprimer et poser des brochures partout où l’on peut le faire, c’est prouver factuellement la capacité humaine à faire vivre le partage du savoir d’un point de vue pratique et critique de la recherche du profit et de l’exploitation. Basé sur l’entraide, la débrouille, le partage, la subversion des outils de bureautique à des fins émancipatrices, n’hésitez pas à faire vivre l’une des multiples manière de dire merde au règne de l’élitisme et de la marchandise sur l’accès à la connaissance . Sur la route de Magadan : « Ce livre écrit par mon fils, parle de faits se produisant à l’heure actuelle en Biélorussie. Il évoque les choix qu’une personne doit faire entre vivre et mourir, être libre ou emprisonné, et entre garder son âme et se trahir. Tout ce qui lui est arrivé s’est passé dans une vie réelle, en plein XXIe siècle, dans un pays qui se veut civilisé et européen, juste avant et après les élections présidentielles de 2010. L’idée de ce livre est apparue en 2011, lors de l’unique entretien qui nous a été accordé dans le centre de détention du KGB. On ne pouvait communiquer qu’en regardant derrière son dos mais nous étions tellement heureux de le voir avec mon mari… » L’incendie millénariste : « La question de savoir si l’Âge d’Or a existé une fois, quelque part, est ici hors de propos. La question véritable étant plutôt que des hommes, depuis toujours, ont été fascinés par l’idée d’un temps et d’un monde où l’on vivrait en toute liberté, sans être assujettis au labeur et sans être séparé.e.s par l’argent et la propriété privée. Ce rêve conserve aujourd’hui encore tout son sens. » S’armer jusqu’aux lèvres : « L’idée de cette brochure est née de rencontres entre des femmes qui cherchent à se réapproprier leur corps en échangeant ensemble des connaissances, des pratiques d’autonomie et des discussions autour de la sexualité et de la santé. Des femmes qui en ont eu ras-le-bol des médecins et des labos pharmaceutiques. Des personnes qui partagent un commun féministe et cherchent à résister contre toutes les formes de domination (liée aux différences de genre, de classe, de couleur, de sexualité, de force physique, de bagage culturel et linguistique, d’âge, de lieu, de mode de vie, etc.). » De l’être humain mâle et femelle est une lettre adressée par Joseph Desjacques au 19e siècle (le premier à utiliser le mot libertaire) à Proudhon, qu’il critique à propos de sa mysoginie. « Qu’est-ce que l’homme ? rien. – Qu’est-ce que la femme ? rien. – Qu’est-ce que l’être-humain ? – TOUT. » Bastions pirates : « les pirates créèrent un monde qui leur était propre, où ils avaient « le choix en eux-mêmes » – un monde de solidarité et de...

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Droits sociaux / Services publics

Guide de survie aux fêtes en famille à quelques mois des élections

Ou comment faire face aux discussions sur le vote, quand on n’est pas en accord avec la démocratie représentative, sans avaler sa fourchette, sans perdre le sourire et sans tuer son cousin centriste. Ce livret n’est pas une propagande contre le vote. Le vote peut être utile tratégiquement à un moment donné. Mais il est important de le faire en conscience et d’en évaluer les conséquences. … Il est aussi important de survivre aux fêtes de famille. Argument : Le sempiternel discours sur la démocratie : « La démocratie, c’est la meilleure solution possible ! Si l’on vous cite la célèbre « La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes », il suffit peut-être de restituer cette pensée à son penseur, M. Winston Churchill, pour contrer l’argument. Pour aller plus loin, le fond de la question est que la démocratie représentative est extrêmement hiérarchique, défectueuse et violente. Réduire la participation politique des citoyenn.e.s à un vote une fois tous les cinq ans est violent. D’autant plus que les votant.e.s ne sont même pas appelé.e.s à exprimer une opinion politique, mais on leur demande de déléguer à d’autres, aux prétendu.e.s « expert.e.s », le pouvoir de décider sur des questions qui n’auront même pas été présentées aux votant.e.s. Rappelons aussi que les ministres ne sont pas toujours élu.e.s (Hadja Lahbib, Frank Vandenbroucke, etc.). Sans compter les remaniements entre un parti et l’autre, les changements de camps, les Conner Rousseau qui se proclament de gauche tout en ayant des propos plus que racistes. Si au moins la démocratie représentative représentait vraiment le peuple ! Mais la représentation politique est une vaste blague. En 2015, par exemple 95,3% du parlement francophone avait terminé des études supérieures alors qu’il n’y a que 37% de wallon.ne.s à avoir fait ce genre d’études. La structure démocratique est une expression fortement hiérarchique des rapports de pouvoir, où l’on demande aux citoyen.ne.es de conférer par leur vote le pouvoir qui sera exercé sur iel. Peut-on songer à un système qui ne se base pas sur des structures hiérarchiques ? Argument : « Il y a des gens qui sont morts pour ça, voter c’est un devoir moral ! » L’argument des mort.e.s pour la démocratie est un glissement moral qui permet d’éluder le fond de la question. Si des personnes sont mortes pour le suffrage universel : 1) Elles ont été trahies par la démocratie représentative. 2) Les demandes de l’époque ne rencontrent pas forcément celles d’aujourd’hui. La politique est participation, c’est vrai. Mais pas en mettant un bout de papier dans une boîte. Le devoir moral n’est pas de contribuer à ce système biaisé mais à chercher les façons de le déstabiliser, voire de le renverser. D’ailleurs, les grands changements de société ne viennent jamais des urnes, mais de la rue. Chaque jour des militant.e.s se font un devoir moral de se battre contre le capitalisme, contre les frontières, contre la (...)

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Guerre / Antimilitarisme

Affiches en soutien à la lutte palestinienne

Comment réagirions-nous après 75 ans de colonisation, de violences, de privations et de déplacements forcés ? La lutte armée dans une situation de colonialisme est non-seulement légitime mais malheureusement nécessaire. Les victoires des peuples opprimés sur les puissances coloniales ont pour la plupart comporté des épisodes de violence. Le terme « terrorisme » est utilisé par Israël et le monde occidental pour décrédibiliser la résistance palestinienne et ses soutiens. C’est leur vision coloniale qui détermine notre lecture de l’actualité. Notre responsabilité est de soutenir la résistance palestinienne, en tant que peuple opprimé. Pas de trier les méthodes de résistance entre celles qui conviennent à notre éthique et celles qui choquent notre morale. Si on devait utiliser le mot « terroriste », il serait juste pour décrire les actions d’Israël contre les palestinien.ne.s. depuis plus de 75 ans : raids militaires, bombardement de civils, emprisonnements arbitraires, assassinats... On souhaiterait toustes pouvoir mettre fin aux oppressions par une simple discussion avec l’oppresseur, mais Israël n’en veut pas. Israël n’a jusqu’à présent accepté aucune proposition pacifique d’autodétermination de la Palestine. Les rares fois où l’Etat colonial a accepté de discuter c’est qu’il y a été contraint par la force. C’est donc lui qui détermine le choix des armes. Rappelons qu’en 2018, le Hamas avait co-organisé La Marche du Retour, une manifestation pacifique, sans armes à la frontière de Gaza. L’armée israélienne a tiré dans le tas, tuant 253 personnes et en blessant 5866 autres. Comment demander encore aux palestinien.ne.s de mourir en protestant pacifiquement ? Pour une Palestine libre de la mer au Jourdain !

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Santé / Soins

Stratégies de solidarité avec les Palestinien·nes : élargir la boîte à outils

Alors que l’écrasement de Gaza sous les bombes et les tanks se déroule aux yeux du monde dans un étrange mélange d’indifférence ou de sidération, Crimethinc publie ce texte de Fayer, un collectif d’anarchistes juif·ves impliqué dans la lutte contre Cop City à Atlanta. Ce qu’il propose, c’est de ne pas se contenter de réclamer un cessez-le-feu aux gouvernants mais de le leur imposer par l’action directe. Lire l’article original sur Crimethinc (anglais) À Atlanta, en Géorgie, des écologistes et des militant·es pour l’abolition de la police se sont battu·es pendant plus de trois ans pour mettre fin à la construction d’un centre de militarisation de la police connu son le nom de Cop City. La même police qui cherche à écraser ce mouvement s’est entraînée pendant des dizaines d’années avec la police israélienne, avec laquelle elle a pu échanger des stratégies létales de contre-insurrection. Dans le texte qui suit, des membres d’un collectif juif qui a participé à la lutte de Stop Cop City expliquent les raisons de leur engagement dans la solidarité avec les Palestinien·nes, et ce qu’il est nécessaire de faire pour mettre fin à l’attaque sur Gaza. Fayer, un collectif d’anarchistes juif·ves, a participé à la lutte contre Cop City depuis ses débuts et a fait face aux fascistes dans toute la région. Pour nous, la lutte contre le fascisme n’est pas une question d’« alliance » ; c’est un combat direct et personnel pour nos vies. Le savoir a mis le feu à nos cœurs, en tant qu’anarchistes et en tant que Juif·ves. – Collectif Fayer, Finding Our Own Fire Aujourd’hui, iels cherchent à mettre fin au bain de sang à Gaza. Selon leurs propres mots : Fayer est un collectif d’artistes, de révolutionnaires, de travailleur·ses, d’étudiant·es, de criminel·les, et d’amoureux·ses qui se battent pour la terre, la vie bonne, et la libération totale. Les membres du collectif participent au mouvement pour la défense de la forêt d’Atlanta depuis sa création, et organisent des activités religieuses au sein de la forêt telles que des dîners de Shabbat, des rassemblements pour Souccot, la fête de Pourim, entre autres fêtes juives. Iels participent ainsi à faire exister un lien spirituel entre la communauté juive radicale d’Atlanta et la forêt de Weelaunee qu’elle cherche à défendre. Avec la reprise des attaques sionistes contre Gaza et le peuple palestinien, qui sont soutenues par le Georgia International Law Enforcement Exchange Program installé à Atlanta, nous nous sommes retrouvé·es dans la situation unique d’être proches des rouages de la machine et de sa violence locale, tout en étant éloigné·es de sa campagne génocidaire impitoyable. C’est pourquoi nous avons décidé qu’il était impératif d’exposer la situation depuis notre point de vue, ainsi que ce qu’elle implique pour la lutte de la forêt d’Atlanta et la libération palestinienne. Le collectif Fayer traite ici des manifestations appelant à un cessez-le-feu à Gaza et affirmer que les (...)

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Racismes / Colonialismes

Kit militant : Se mobiliser contre le génocide en cours à Gaza

Depuis plus de deux semaines, l’occupation israélienne a lancé une terrible offensive militaire sur Gaza faisant des milliers de victimes civiles palestiniennes. Tout cela est rendu possible par la complicité des puissances impérialistes occidentales qui apportent à Israël un soutien « inconditionnel » et une aide économique et militaire. Face à cette situation, nous pouvons être acteurs de la solidarité internationale qui doit pouvoir jouer un rôle indispensable pour imposer l’arrêt de l’attaque sioniste sur Gaza. Que ce soit à utiliser durant les manifestations ou dans votre quartier, nous proposons ce kit militant afin que chacun puisse se mobiliser là où il se trouve. Affichez votre solidarité ! Utilisez ces affichettes à disposer dans votre quartier, hall d’immeuble ou dans votre université (à imprimer en A4 ou A3) « Stop au blocus de Gaza et aux bombardements » « Israël assassin – France complice » « Vive la lutte du peuple palestinien » « Soutenir la Palestine n’est pas un crime » Commandez en ligne nos stickers et flyers Participez à une collecte de soutien ! En dépit du blocus total de Gaza, nous vous invitons à participer à cette collecte en ligne. Les fonds seront acheminés dès que possible à l’hôpital Al Awda situé au Nord de Gaza Utilisez cette affichette pour inviter vos voisins à y participer Rejoignez la campagne de boycott d’Israël ! Afin de soutenir le peuple palestinien, nous vous invitons à boycotter les entreprises israéliennes et internationales qui soutiennent l’économie de l’occupation et de la colonisation. Liste des principaux produits à boycotter Différents visuels à utiliser sur les réseaux sociaux

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Médias

Stuut.info relayé automatiquement vers Mastodon, Telegram, flux rss et iCal

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Contrôle social / Répression

Messagerie Signal : risque de désactivation des comptes « anonymes »

Un changement dans le fonctionnement de l’application compromet la possibilité de créer un compte pérenne avec un numéro de téléphone « temporaire* ». Cela se passe au niveau du « blocage d’inscription ». Trois éléments distincts sont à considérer ici : 1) Un compte Signal. C’est une instance Signal (un dossier de configuration de l’application, sur téléphone, tablette ou ordinateur) associée à un profil et à un numéro de téléphone. 2) Un profil Signal. C’est un nom, une image (celle par défaut ou une autre) et éventuellement une description, visibles par tous les contacts. Un même profil (et donc un même numéro de téléphone) peut être associé à plusieurs comptes (par exemple, un téléphone (un seul !) et plusieurs ordinateurs – ou plusieurs instances sur le même ordinateur). 3) Un numéro de téléphone (pour le moment, indispensable) utilisé pour s’inscrire sur Signal, qui sera associé avec un seul profil et l’identifiera de manière unique. NOTE : deux profils identiques en apparence – même nom, même image, même description – peuvent être associés à deux numéros de téléphone différents (les NIP éventuellement y associés pourront les distinguer, mais ils ne sont pas visibles pour les contacts) ; c’est pourquoi seul le numéro de téléphone est utilisé comme identifiant unique visible. Jusque fin 2022, quand un numéro de téléphone qui avait été utilisé pour créer un compte Signal était utilisé pour en créer un autre (sur un autre téléphone, ou sur le même après suppression du compte – par exemple, réinstallation de Signal), deux cas de figure se présentaient : 1) Si le blocage d’inscription (NIP) n’avait pas été associé au profil et activé dans les paramètres du premier compte, le nouveau compte était créé et le premier était désactivé. 2) Si le blocage d’inscription (NIP) avait été activé, alors le nouveau compte ne pouvait être crée que si le NIP correct était renseigné au moment de l’inscription (le profil associé avec le NIP – nom, image, description – était alors rétabli lors de la création du nouveau compte). Dans le second cas, si le NIP correct ne pouvait être renseigné, s’ouvrait une période de 7 jours après laquelle, si aucune activité n’avait été constatée sur le premier compte associé à ce numéro de téléphone, le profil était supprimé et le numéro pouvait être utilisé pour créer le nouveau compte. Maintenant, dans le second cas de figure, c’est-à-dire même si un NIP est associé au profil, le premier compte est quand même instantanément désactivé et une vérification par SMS est nécessaire pour le réactiver ; ce qui nécessite un accès au numéro de téléphone associé au profil pour pouvoir compléter la vérification. Donc, si le numéro en question n’est plus accessible (désactivé sur le site Internet ou carte SIM hors de portée) durant la période de 7 jours, il peut être utilisé pour réinscription par quiconque est en mesure d’y recevoir un SMS. Sans le NIP, le profil ne sera pas conservé mais le nouveau compte...

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Contrôle social / Répression

S’anonymiser ? Qui a écrit ça ?

Un bref aperçu des méthodes modernes de la criminalistique linguistique pour déterminer les auteur·ice·s d’un texte. [Ceci est la traduction française d’un texte publié dans la revue allemande Zündlumpen, NdATT.] L’article suivant tente de donner un aperçu d’un point de vue non technique. Il existe quelques publications académiques sur ce sujet qui pourraient être examinées pour une meilleure analyse. Cependant, mon objectif principal ici est de soulever la question, et non de fournir un point de vue solide et concluant. Si vous en savez plus, publiez ! La plupart des gens qui commettent occasionnellement des délits et ont des démêlés avec la justice s’intéressent sans doute à la possibilité d’éviter de laisser des traces qui pourraient leur coûter cher à l’avenir, peut-être même après des années ou des décennies. Ne pas laisser d’empreintes digitales, de traces ADN, d’empreintes de chaussures ou de traces de fibres textiles ou au moins se débarrasser des vêtements après coup, éviter les caméras de surveillance, faire attention aux traces d’outils, éviter les enregistrements de toute sorte, détecter la surveillance, etc. – tout ça devrait être une préoccupation pour toute personne qui commet des délits de temps en temps et qui ne veut pas être identifiée. Mais qu’en est-il de ces traces qui n’apparaissent souvent qu’après la commission d’un délit, dans le désir d’expliquer son acte de manière anonyme ou même en utilisant un pseudonyme récurrent ? Lors de la rédaction et de la publication d’un communiqué ? J’ai l’impression que souvent, aucune attention particulière n’est accordée à ces traces malgré un développement technologique rapide des capacités d’analyse. Ça peut être délibéré, être une négligence, ou être un compromis entre des besoins divergents. Sans vouloir faire ici une suggestion générale sur la manière de traiter ces traces – après tout, chacun·e fera ce qu’iel lui semble le mieux – je voudrais présenter les méthodes avec lesquelles les autorités enquêtrices en Allemagne et ailleurs travaillent actuellement (probablement), ce qui semble possible en théorie et ce qui pourrait devenir possible à l’avenir. Je devrais peut-être préciser à l’avance que tout ou du moins la plupart de ce que je présente ici est scientifiquement et juridiquement controversé. Et je m’intéresse moins à la validité juridique des analyses linguistiques – ou à leur validité scientifique – qu’au fait de savoir s’il semble plausible que ces recherches puissent contribuer à une opération de surveillance, car même si une piste n’est pas utile en soi devant un tribunal, elle peut toujours mener à d’autres pistes utiles. Identification d’auteur·ice·s au BKA [Office fédéral de la police criminelle d’Allemagne]. Selon ses propres dires, l’Office fédéral de la police criminelle (BKA) dispose d’un département consacré à l’identification des auteur·ice·s de textes. L’accent est mis sur les textes liés à des actes criminels, comme les communiqués de...

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Éducation populaire / Partage de savoirs

La marche sur le patron

La marche sur le patron est une tactique essentielle dans le syndicalisme dit de solidarité et nous l’enseignons dans la formation OT101 des organisateur·ices de l’IWW. C’est une arme pratique à avoir dans son arsenal parce qu’elle crée une confrontation directe avec le patron et qu’elle peut être réalisée avec un petit nombre de participant·es. En tant que telle, elle laisse beaucoup de place aux tactiques d’escalade si votre demande n’est pas satisfaite. Article traduit par les IWW Bruxelles Écrit en anglais par Jean-Carl Elliott et publié sur Industrial Worker En tant que formateur pour le syndicat, j’ai assisté à des dizaines de jeux de rôle de la marche sur le patron et j’ai participé à quelques-uns d’entre eux sur mon propre lieu de travail. Bien qu’il y ait de la place pour la créativité, il y a certains aspects qui doivent être bien faits, sinon les choses peuvent mal tourner. Avant de tenter une marche sur le patron, je vous recommande de suivre le cours OT101 pour connaître tous les détails, mais pour les besoins de cet article, je veux parler de ce qui le rend efficace et pourquoi. Qu’est-ce qu’une marche sur le patron ? En termes simples, une marche sur le patron est une action menée par un groupe de travailleur·euses à l’occasion d’une réunion avec un patron ou un membre de la direction. Les travailleur·euses témoignent de leurs conditions de travail, présentent une revendication et quittent les lieux. Parfois, cela se passe dans un cadre plus privé, comme le bureau du patron, mais parfois aussi dans un endroit plus visible, comme la salle à manger d’un restaurant d’entreprise ou le milieu de l’atelier d’un entrepôt. Pourquoi est-ce efficace ? Au sein de l’OT101, nous utilisons constamment l’expression « modifier l’équilibre des pouvoirs » lorsque nous parlons d’organisation. Sur notre lieu de travail, tous les aspects du travail sont organisés par le patron et, à mesure que nous franchissons les étapes d’une campagne, nous réduisons lentement ce contrôle et commençons à nous approprier une partie du pouvoir du patron. Dans des circonstances normales, la communication sur le lieu de travail part du sommet : les patrons programment des réunions aux heures qu’ils désignent, ils fixent l’ordre du jour et décident qui peut prendre la parole et à quel moment. Une marche réussie sur le patron utilise l’élément de surprise pour lui retirer ce pouvoir. Nous ne prévenons pas le patron qu’une réunion va avoir lieu, la réunion se déroule à l’improviste. Nous entrons, nous disons ce que nous avons à dire et nous sortons rapidement. Ce faisant, nous contrôlons le moment de la réunion, nous contrôlons ce qui est dit et par qui, et nous contrôlons la fin de la réunion. Elle peut ne durer que deux ou trois minutes, mais pendant ce laps de temps, les travailleur·euses contrôlent ce qui se passe sur le lieu de travail : La réunion d’entreprise Le patron fixe la date et l’heure de la réunion Le patron établit l’ordre du jour...

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Boîte à outils

Créer une page dans l’onglet « Collectifs »

Les pages de collectif/groupe/projet apparaissent dans l’onglet « Collectifs » de la barre de menu du site Chaque page "collectif" permet : de diffuser une présentation d’un collectif/groupe/projet de rassembler tous les articles d’un collectif/groupe/projet au même endroit d’avoir une "carte de visite" pour un collectif/groupe/projet avec une adresse url personnalisable. Par exemple : https://stuut.info/+-Stuut-+ Comment ca marche ? Écrire à contact@stuut.info pour faire une demande de création de page « collectif » Joindre au mail une présentation, un lien vers un autre site/réseau social, une adresse de contact, un visuel... Nommer les comptes stuut ou les adresses emails qui seront associées à cette page « Collectif » (tous les articles publiés depuis ces comptes et adresses seront repris sur la page) Choisir une option de modération pour la page : modération prévenue Seuls les comptes stuut liés au collectif peuvent publier des articles qui apparaitront directement sur la page « collectif » modération à priori La modé peut relier tous les articles jugés pertinents à la page « collectif » MAIS contacte le collectif AVANT pour vérification modération à postériori La modé peut relier tous les articles jugés pertinents à la page « collectif » ET en informe le collectif APRES pour suivi modération libre La modé peut relier tous les articles jugés pertinents à la page « collectif » L’option de modération choisie peut être changée n’importe quand en écrivant à contact@stuut.info

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Contrôle social / Répression

Messagerie « Signal » et confidentialité – quelques remarques.

Ceci est une très courte note concernant certains aspects de l’utilisation de la messagerie Signal. Elle est écrite rapidement suite à des situations concrètes de perplexité rencontrées à Bruxelles et ailleurs ces derniers jours. Pour les détails, nous renvoyons vers le site officiel (https://signal.org), les nombreux forums, et l’expertise de Technopolice (voir https://technopolice.be et les permanences à l’Anarchive). Elle est le fruit de connaissances partielles et peut contenir des erreurs et des imprécisions. Le cas échéant, merci de les signaler immédiatement à l’adresse ci-dessous. Les quelques points abordés ici peuvent s’avérer utiles pour comprendre les conséquences liées, par exemple, au hasard, à la perte ou à la confiscation d’un téléphone sur lequel est installée Signal. Les données de communication d’un compte Signal sont presque intégralement locales, c’est-à-dire qu’elles sont enregistrées dans la mémoire du téléphone et/ou de l’ordinateur qui a accès à ce compte. Le serveur Signal n’a volontairement accès qu’à très peu de données de connexion et de communication. Une fois expédiés vers un autre compte ou un groupe, les messages ne restent sur le serveur que jusqu’à leur récupération par le(s) compte(s) au(x)quel(s) ils sont destinés. Ils sont chiffrés et lisibles uniquement, a priori (voir détails), par les comptes expéditeur et destinataire(s). Le compte expéditeur n’a plus accès aux messages envoyés (voir exception ci-après) ; il conserve une copie, l’autre est envoyée sur le serveur, et ensuite sur les appareils des comptes destinataires dès connexion au serveur. Dès lors : Supprimer une conversation sur un appareil n’affecte pas la copie de celle-ci qui se trouve déjà sur le serveur (en attente de distribution), ou sur l’appareil ou les appareils du compte destinataire (après réception ) Supprimer un groupe depuis un compte « administrateur », bloquer un compte ou se désinscrire d’un groupe n’affecte pas les copies de la conversation de groupe qui se trouvent déjà sur les appareils des comptes inscrits au groupe. Tant qu’un appareil ne se connecte pas au serveur, ou si le compte lié à cet appareil n’est plus inscrit à un groupe, les données du groupe ne sont pas mises à jour. C’est-à-dire que la conversation de groupe déjà sur l’appareil reste accessible, ainsi que la liste de tous les contacts encore inscrits dans le groupe lors de la dernière connexion ou juste avant que le compte soit désinscrit du groupe. Le temps de vie des messages « éphémères » est inscrit localement. C’est-à-dire que c’est l’application installée sur l’appareil qui supprime les messages sur l’appareil après la durée sélectionnée depuis l’ouverture du message (donc possiblement un temps infini après avoir été envoyés). Seul l’option « Supprimer ce message pour tout le monde » permet d’agir – endéans 3 heures après envoi – sur un message encore en attente sur le serveur, ou présent sur les appareils auxquels ce (...)

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Contrôle social / Répression

[Brochure] Téléphonie mobile

Cette brochure a pour envie de recenser des problématiques liées à la surveillance policière des téléphones, et de donner des astuces pour réduire les risques liés à cela. Il s’agit ici de la première version de cette brochure. Elle comporte des erreurs, raccourcis, incertitudes – de plus tout ce qui est attrait au numérique évolue vite. N’hésite pas à en faire des critiques pour faire évoluer ce texte, au contact : autodefense-numerique@@@riseup.net Introduction Ce texte a été fait principalement à partir d’un compte rendu de formation sur la question de téléphonie mobile, complété avec des bouts trouvés sur internet, car de manière générale on manque de ressources sur cette thématique dans les milieux militants. Certaines parties parlent des problématiques de surveillance policière liée à la téléphonie de manière générale (symbolisé dans la table des matière avec le symbole []). Ces parties traitent les problématiques à la fois pour les téléphones à bouton et pour les smartphones. D’autres parties parlent plus des smartphones. Les mots avec une * sont explicités dans un lexique à la fin de la brochure. On trouve plus d’outils de réduction des risques pour les smartphones, mais on retrouve les mêmes problématiques qu’avec les téléphones à boutons, et les smartphones ont aussi d’autres problématiques en terme de sécurité. Parfois les outils offrent des sensations de sécurité qui font oublier leurs limites, et poussent à diffuser des informations sensibles qu’on aurait mieux fait de faire passer par d’autres canaux. Si l’angle de ce document se porte froidement sur les questions d’enjeux de surveillance et d’outils de sécurité vis-à-vis de la répression de L’État, on pourrait aborder ces problématiques par d’autres angles, que ce soit en usage collectif ou individuel : – Écologie et colonialisme car il faut 70 matériaux différents et 70 kg de matière extraite et assemblée par des personnes sous-payées, dans des pays colonisés par le capitalisme pour construire un smartphone qui sera détruit rapidement [1] – Résistance à la pression de passer toujours plus par ces outils, pour le travail ou les administrations, la banque, les démarches de santé et autres et qu’il y a souvent plein d’astuces à se transmettre pour ne pas avoir à fournir de numéro de téléphone ou pour pouvoir rester déconnecté⋅e – Que ces outils sont aussi des sources d’exclusions pour les personnes qui n’y ont ou ne souhaitent pas y avoir accès, ou qui manquent de compétences. Il est important au sein des collectifs d’avoir des discussions à ces sujets pour que la sécurité ne deviennent pas un outil de domination pour certain.es. – Défense des données personnelles contre les multinationales, même si certaines propositions se recoupent (car les multinationales sont régulièrement sollicités par les flics) [2] . Table des matières Introduction I) La téléphonie mobile et la sécurité Les réseaux d’antennes téléphoniques [] Les enjeux spécifiques pour...

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Urbanisme / Transports

La matière des pavés

Le pavé est partout, mais on ne le voit pas. On marche dessus. Regardons cela d’un peu plus près. À Bruxelles, on rencontre essentiellement trois types de pierre naturelle en voirie : le porphyre, le grès et la pierre bleue. Ce sont trois pierres indigènes, insensibles au gel. Elles sont omniprésentes et déterminent encore de nos jours l’image de la ville. Le porphyre C’est une pierre d’origine magmatique, extrêmement dure, qui s’est formée il y a 420 millions d’années. On reconnaît le porphyre à sa pâte microgrenue, qui comporte des cristaux de quartz (petits points brillants). Cela se voit surtout par temps humide, sur la tête lisse du pavé. Sa couleur grise a des reflets tirant parfois sur le vert, parfois sur le brun. De par sa résistance, le porphyre est la pierre idéale pour le pavé de la chaussée. Le porphyre provient des carrières de Lessines, Bierghes et Quenast (voir carte jointe). Quenast produisait en 1906, avec 3.500 travailleurs, 300.000 tonnes, soit 38 millions de pavés. Lessines produisait en 1914, dans 14 carrières, avec 5.000 travailleurs, 30 millions de pavés. En 1930, Quenast était la plus grande exploitation mondiale de pavés. Le pavé de porphyre belge s’est exporté partout. New-York restaure aujourd’hui des rues pavées de Belgian Blocks dans le quartier du pont de Brooklyn. Les pavés mosaïques des Champs Elysées, à Paris, proviennent de la carrière du Mouplon, à Lessines. La production de pavés de porphyre, qui diminue à partir de 1946, cesse en 1958. Aujourd’hui, les carrières livrent du concassé de grande qualité, utilisé dans la fabrication du béton, comme sous-couche de routes et comme ballast sous les traverses des voies de chemin de fer. Le grès C’est une pierre moins dure, sédimentaire, formée par agglomération de sables, il y a environ 370 millions d’années. Le grès est d’aspect mat. De couleur grise, il peut avoir des nuances légèrement jaunes ou brunes. Moins glissant, mais aussi moins résistant que le porphyre, il est utilisé dans les rues en pente. Sous le nom de pavé platine, et au format 15x15cm, il donne un pavé confortable à la marche, utilisé pour les trottoirs. Les pavés de grès proviennent de carrières dans l’Ourthe ou la Meuse, en province de Liège ou d’Attre, en province de Hainaut. Façonnage des pavés Le carrier doit d’abord débarrasser la couche d’argile et de sable, le mort-terrain, avant d’arriver à la roche saine, puis creuser dans la pierre compacte une ligne de trous de mine qu’il bourre de poudre noire, un explosif « lent » pas trop brisant. L’explosion fissure localement le bloc. Au pied du banc, sur le front de taille, couché sur un lit de sable et de débris, il est dégrossi à la masse. C’est le travail des rompeurs quis’efforcent de dégrossir la pierre et d’en tirerdes blocs régularisés. Les épinceurs donnent alors au marteau à taillants une forme régulière aux pavés. Des trieurs mesurent ensuite les pavés et les classent selon leur catégorie respective. Les pavés une...

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Technologies / Numérique

Parution de la 6e édition du guide d’autodéfense numérique

Cinq ans après la précédente, nous avons le plaisir de vous annoncer la sortie de la 6e édition du guide d’autodéfense numérique, entièrement mise à jour, afin de fournir conseils et recettes adaptées pour s’orienter dans les méandres parfois hostiles de la jungle numérique. Ce guide d’autodéfense numérique vise à présenter l’« absence d’intimité » du monde numérique et propose des méthodes pour ajuster nos pratiques quotidiennes en conséquence. On y trouve des éléments de compréhension de l’outil informatique et de ses failles, des pistes de réflexion permettant d’élaborer et de mettre en place des « politiques de sécurité » et des outils permettant à quiconque d’apprendre et de répandre des pratiques de protection adaptées à chaque situation. Cette réédition augmentée contient toujours deux tomes (regroupés en un seul ouvrage), et documente en particulier les dernières versions de Debian et de Tails. Elle inclut aussi de nombreuses actualisations sur les pratiques de surveillance numérique, sur les lois que nous subissons et sur les outils que nous utilisons, ainsi qu’un nouveau chapitre sur la réduction des risques appliquée au numérique. La nouvelle édition du guide d’autodéfense numérique est d’ores et déjà accessible en version numérique à l’adresse https://guide.boum.org/, et sa version papier, publiée par les éditions Tahin Party, sera disponible en librairie à partir du 27 janvier 2023. Afin de diminuer les traces que nous laissons et les risques que nous prenons dans nos usages des ordinateurs, des logiciels et d’Internet, apprenons, appliquons et diffusons des pratiques d’autodéfense numérique ! L’équipe du guide d’autodéfense numérique. https://guide.boum.org

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Racismes / Colonialismes

UN DICTIONNAIRECOLONIAL - Perspectives depuis Abya Yala Afro Latino America

Dictionnaire francophone décolonial, sous une licence License Creative Commons Attribution - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International. Sous la direction de Claudia Bourguignon Rougier Ce livre destiné à un public francophone n’a pas pour objet de parler des luttes décoloniales ni des études décoloniales en général. Son objectif est plus modeste. Le but est de revenir sur la « colonialité du pouvoir » et le mouvement dans lequel le concept « décolonial » a pris en Amérique ibérique et dans la Caraïbe. Ce n’est donc pas l’acception du terme « décolonial » en France, en Belgique, au Canada ou dans les pays africains francophones qui nous intéressera ici, ni son utilisation par les groupes antiracistes de ces pays. Nous voulons seulement présenter le versant latino-américain de la théorie décoloniale. Il est certain que la décolonialité a une histoire différente en « Amérique latine » ou dans des pays comme la France, le Canada ou sur le continent africain. Mais tous ces mouvements décoloniaux ont un point commun : il est difficile de séparer les élaborations théoriques des pratiques de luttes et ces dernières de la réappropriation de l’histoire. En France, au Canada, en Belgique, sur les continents africain ou américain, l’écriture de la décolonialité change avec les mouvements sociaux qui eux-mêmes se construisent dans une connexion à ces apports tout en les modifiant. Le but précis de ce petit dictionnaire est de contribuer à faire apparaître cette connexion, celle qui relie les luttes décoloniales et la perspective Modernité/Colonialité (MCD) dans une aire spécifique, l’Amérique ibérique et la Caraïbe. Ce qu’on appelle le projet ou la perspective MCD renvoie à ces rencontres d’intellectuel-le-s latino-américain-e-s qui se réunirent au tournant du siècle et un peu après, autour des concepts de colonialité du pouvoir et de modernité/colonialité. Bien sur, les lecteurs et lectrices ne trouveront là que des pistes ; nous n’avons pas eu la prétention de fournir une analyse de fond. Mais il importe de relever qu’on ne fait pas une histoire des idées comme si ces dernières s’engendraient les unes les autres. Vu qu’un des concepts essentiels de la théorie décoloniale est celui de la colonialité du savoir, nous avons décidé d’appliquer la méthode à ce travail. Plutôt que de présenter un mouvement de pensée, nous avons voulu tracer une cartographie sommaire du moment décolonial en tendant des ponts entre des catégories, des pratiques, des itinéraires et des événements. [...] Ce livre est la première version d’un travail qui est évolutif : nous lui donnons une forme collaborative que le principe de glossaire rend d’autant plus aisée. Le format est ouvert. Nous vous invitons à nous rejoindre pour la deuxième version, pour enrichir le contenu ou le traduire vers une autre langue. Il sera publié aux Editions d’Europhilosophie en 2023. Claudia Bourguignon Rougier Introduction Claudia Bourguignon Rougier Autrice et...

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Contrôle social / Répression

[3/8] Poser des questions ouvertes et sans enjeux particuliers - Comment la police interroge et comment s’en défendre

Le média Renversé publie sur son site un focus en plusieurs partie autour du livre « Comment la police interroge et comment s’en défendre », que nous republions ici. Ce livre est pensé comme un outil d’autodéfense contre la pratique policière de l’interrogatoire. Un interrogatoire n’est pas un échange harmonieux entre deux individus. C’est un conflit. Dans ce conflit, notre ignorance fait leur force. Stratégie de l’entonnoir & phénomène de l’engagement Mise en situation Assis dans cette même pièce aux murs bétonnés, les deux inspecteurs du jour ont une attitude sympathique, ouverte et légère. Ils commencent par te poser des questions ouvertes, très éloignées du sujet qui te retient enfermé dans leurs locaux. Ça ressemble à une discussion amicale menée dans un café et non à un interrogatoire sous la contrainte. Leurs questions semblent n’engager à rien, ne sont pas menaçantes, tu peux y répondre par la vérité sans crainte que cela soit retenu contre toi. Et tu as peur que si tu refuses de répondre, leur attitude amicale disparaisse et que les choses se compliquent. Sauf que petit à petit, le sujet est habilement amené vers des points sensibles. L’alarme sonne en toi et tu hésites à répondre, tu deviens évasif. Rapidement, on te fait sentir que ton changement de comportement a été détecté et te rend suspect. Lorsque tu refuses de répondre, les inspecteurs se montrent étonnés de ton silence, te font remarquer que jusque-là tu as répondu et que si tu te tais maintenant, cela signifie forcément que tu as quelque chose à cacher, que tu es coupable. Le piège se referme. Poser des questions ouvertes et sans enjeux particuliers en début d’interrogatoire est une pratique tout à fait banale, peu importe quel profil de suspect·e tu as. Si tu y réponds, les inspecteurs·inspectrices tiennent déjà un élément de pression contre toi si par la suite tu refuses de répondre. « Pourquoi avoir répondu à nos questions jusqu’ici mais refuser de le faire maintenant ? Vous avez quelque chose à nous cacher sur ce sujet ? » Avec cette stratégie la police cherche à créer ce qui est appelé le phénomène de l’engagement : établir une attitude participative, un engagement émotionnel de ta part dans le processus d’interrogatoire. Plus tu réponds à des questions et donnes des informations, plus c’est ardu de t’arrêter, de déclarer ne plus vouloir poursuivre la discussion. Changer d’attitude nécessite de remettre en question les choix que tu as fait précédemment et de rebrousser chemin, ce qui, inconsciemment, peut s’avérer difficile. C’est à nouveau le silence qui t’aidera le plus face à cette situation. Refuser d’entrée de jeu de répondre aux questions de la police, même si elles paraissent inoffensives, coupe l’herbe sous les pieds des inspecteurs·inspectrices souhaitant te piéger avec la stratégie de l’entonnoir. Sans réponse de ta part, pas de piège à tisser. Le camarade Knut continua de prendre quelques notes jusqu’à ce qu’il se penche en arrière en...

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Économie / Anticapitalisme

Comment payer ses factures, ou pas ? [Don’t Pay Belgique]

Une partie de plus en plus grande de la population est dans l’incapacité de payer les factures que nous adressent les fournisseurs d’énergie ces semaines-ci. 😞 Bien sûr on nous dit que la première chose à faire (en plus de mettre un pull et de débrancher notre téléphone...) est de négocier avec notre fournisseur, mais ça ne règle pas le problème de fond et puis c’est loin d’être évident. Dans ce contexte de merde, qui est amené à évoluer, vous avez peut-être droit à ces aides sans le savoir : 🧐 Le tarif social : un article ici pour savoir si vous y avez accès et si oui comment, car il est (temporairement) élargi aux bénéficiaires de l’intervention majorée (BIM), ainsi qu’aux personnes sinistrées par les inondations et aux indépendant·es qui ont accès au droit passerelle. On vous conseille d’appeler votre mutuelle : c’est elle qui vous dira si vous pouvez bénéficier de ce statut. 🧐 Le statut de client·e protégé·e : il permet de bénéficier du tarif social et d’empêcher qu’on vous coupe le gaz ou l’élec’. C’est dans les cas où on est en incapacité de payer nos factures et que notre fournisseur nous a mis en demeure. Pour y avoir accès les infos sont ici pour la Wallonie et ici pour Bruxelles. 🧐 Le forfait de base au tarif réduit : c’est une réduction temporaire sur nos factures de gaz et d’électricité, décidée par le gouvernement fédéral vendredi dernier, qui dépend surtout du type de contrat que vous avez (vous y avez droit si vous avez un contrat variable ou un contrat fixe qui a été conclus après le 1er octobre 2021). 🧐 Le fonds gaz et électricité et le fonds énergie des CPAS : qu’on soit bénéficiaire ou non du CPAS, il faut demander au CPAS de notre commune si une aide peut nous être octroyée. Des fonds leur ont été récemment alloués pour ça, voir dans cet article. On peut aussi appeler la permanence mise en place par Test Achats ce mercredi de 9h à 17h au 0800 29 116 ou poser nos questions dans un tchat mis en place par la RTBF demain entre 10h et 13h, auquel participera notamment le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (lien facebook) (RWLP). Au vu des factures qu’on reçoit, ces aides nécessaires ne seront pas suffisantes. Ce ne sera pas suffisant, mais en plus ça signifie qu’on va payer les surfacturations actuelles avec nos impôts 😡. C’est de l’argent public en moins pour les écoles ou les transports ou les hôpitaux. Tout cet argent 💸💸 ce sera pour les fournisseurs d’énergie, qui continuent donc d’encaisser toujours plus ! Tout cet argent (1,5 milliards de prévus), c’est encore de la dette publique que l’État voudra nous faire payer plus tard, et ce sont des dividendes qui continuent de venir grossir les poches déjà pleines des actionnaires ! Quand est-ce qu’on arrête ce marché absurde ? #DontPay, #dontpaybelgique, #onnepaierapas, #wijbetalenniet Bonus 1 : Factures d’énergie impayables, donc impayées : à quoi s’attendre, que faire ? (test-achat.be) Bonus 2 : Christine Mahy : « Nous demandons de...

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