Droits sociaux / Services publics

Contrôle social / Répression

Arpentage |Technopolice : La surveillance policière à l’ère de l’intelligence artificielle

INFOS PRATIQUES Date : Le lundi 17 mars 2025 Timing : De 18h00 à 21h00 Lieu : La vieille Chéchette, Rue du Monténégro 2, 1060 Saint-Gilles PAF : Gratuit. Apporte ce que tu veux à manger Inscription : https://framaforms.org/arpentage-technopolice-1741097818 Contact : mborensztejn@liguedh.be Max 12 personnes ! En cas d’annulation, merci de nous le faire savoir dès que possible afin que nous puissions donner votre place à quelqu’un·e d’autre. Technopolice : La surveillance policière à l’ère de l’intelligence artificielle ? En France et à travers le monde, l’intelligence artificielle s’enracine dans les pratiques policières. Des logiciels de police prédictive à la vidéosurveillance automatisée en passant par la reconnaissance faciale, l’espace public urbain est placé sous contrôle sécuritaire, sous l’égide d’un État à l’autoritarisme toujours plus assumé et d’un capitalisme de surveillance aux commandes des politiques publiques. Loin de juguler la criminalité, toutes ces innovations contribuent en réalité à amplifier la violence d’Etat. Elles renferment nos imaginaires politiques et placent la ville sous contrôle sécuritaire. Mêlant le récit d’un engagement militant aux analyses issues des sciences humaines et sociales, Félix Tréguer (La Quadrature du net, chercheur au CNRS) retrace ainsi les mécanismes qui président à la technologisation croissante du maintien de l’ordre et de la gouvernance urbaine.

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Santé / Soins

Grèves, manifestations, échauffourées … L’Arizona chahutée en janvier, un mouvement social à venir ?

Depuis les élections en mai dernier, une coalition gouvernementale s’est dégagée en Belgique, alliant la droite classique et la droite extrême : N-VA, CD&V, MR et les Engagés, avec en supplément Vooruit, l’équivalent du PS flamand. Dans son accord de gouvernement, la coalition prévoit de s’attaquer à de nombreux aspects de la vie des citoyen·nes : attaques sur les pensions, sur le chômage, sur les droits des personnes migrantes, augmentation des pouvoirs de la police, … En parallèle, d’autres niveaux de pouvoir s’en prennent à certains secteurs, en particulier le secteur de l’enseignement, où la tentative de réforme en cours est une attaque à l’enseignement accessible (baisses du budget, suppression de la 7e TQ*, …). Crédit : @nodimages En réponse, les syndicats – la FGTB et la CSC – ainsi que le secteur associatif se sont rapidement mobilisés pour protester contre les mesures prévues. Les grèves dans l’enseignement se sont multipliées en janvier, tandis qu’une manifestation pour des pensions décentes a rassemblé 30.000 personnes dans les rues de Bruxelles le 13 janvier. Ce jour-là, un cortège de pompiers a tenté de dévier le parcours de la manifestation, pour bloquer la petite ceinture. La police est intervenue, donnant lieu à des échauffourées et quelques jets de gaz lacrymogène. Ce lundi 27 janvier, 30.000 personnes se sont également réunies dans une manifestation pour le droit à l’enseignement, contre les attaques de l’Arizona. La tension est montée devant le siège du MR, où les manifestant·es se sont longuement arrêté·es pour huer le parti. Quelques cannettes vides et des oeufs ont été lancés en direction de la façade. Plus récemment, un large tag a été aperçu à Liège : « Que l’Arizona brûle, le fascisme avec ». Ce jeudi 13 février, les syndicats appellent à une nouvelle manifestation nationale pour « renforcer les services publics », en opposition à toutes les mesures de l’Arizona, qui visent à affaiblir les services publics et, par-là, le bien commun. Les organisations syndicales expliquent vouloir organiser une action spécifique le 13 de chaque mois pour lutter contre le gouvernement. Le collectif « Commune colère » appelle à se mobiliser également. Dans les prochaines semaines, un mouvement social pourrait naître en Belgique. La FGTB a déjà annoncé un marathon de résistance. Légende : La 7e TQ est la septième année dans l’enseignement qualifiant. Elle permet à certain·es élèves du qualifiant d’obtenir un CESS (diplôme de fin d’études dans le secondaire), une sécurité importante pour les jeunes concerné·es. Sources : @nodimages (photo) « La CSC enseignement en action », CSC, Disponible en ligne : https://www.lacsc.be/csc-enseignement/actualites/action-enseignement-essentiel « Colère dans le secteur de l’enseignement, de grosses perturbations à venir en janvier : « Maintenant, on passe à la vitesse supérieure », La Libre, Disponible en ligne : (...)

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Santé / Soins

[Projection-débat] « Au suivant ! Le travail social sous tension »

Le CFS, le CASI-UO et le Réseau Nomade vous invitent le mercredi 19 mars à la projection de « Au suivant ! Le travail social sous tension » (52’, 2024), un film du CAL en collaboration avec le CVTS réalisé par Pierre Schonbrodt. Celle-ci sera suivie d’un débat. Le film Le travail social est en crise. Le métier d’assistant social est désormais classé « fonction en pénurie » dans les trois régions du royaume alors que les indicateurs de pauvreté ont tous explosé. Celles et ceux qui ont décidé de poursuivre leur mission de soutien aux nombreux usagers menacés par la pauvreté doivent à la fois faire face à la saturation d’un réseau et à la bureaucratisation de l’aide sociale. Pour retrouver une marge de manœuvre, les travailleurs développent alors de nouvelles stratégies comme celle de se cacher pour contourner les règles et éviter les contrôles toujours plus astreignants pour les usagers. Derrière les murs de bien des associations, une nouvelle pratique émerge : celle du travail social clandestin. Le débat Les métiers du social sont depuis longtemps soumis à rude épreuve par les politiques publiques mais si le sous-financement, la surcharge administrative et la dématérialisation des services que celles-ci leur imposent ont progressivement dégradé les conditions de travail dans le secteur, leurs retombées pour les publics bénéficiaires sont éminemment plus graves. Ajoutée à un dévoiement de l’accompagnement vers le contrôle et l’activation, la situation est telle qu’elle contraint désormais les travailleur·euse·s à démultiplier sur le terrain les ruses pour pouvoir mener à bien leur mission. Au-delà d’une pratique professionnelle qui doit sans cesse se repenser et s’ajuster pour conserver tout son sens, quel répertoire d’action explorer en tant que militant·e·s afin d’établir un rapport de force qui autorise le conflit social ? Infos pratiques Quand ? Mercredi 19 mars 2025 à 19h00 (accueil dès 18h45) Où ? Au CFS asbl, rue de la Victoire 26 – 1060 Saint-Gilles Prix ? Gratuit sur réservation ! Pour s’inscrire ? Réservez vos places en envoyant un mail à ep(at)cfsasbl.be

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Médias

DIDIER REYNDERSRETOUR SUR LA CARRIÈRE D’INDÉCENCE D’UN LIBÉRAL AU POUVOIR

Didier Reynders, ex-président du MR et ancien commissaire européen, est soupçonné d’avoir blanchi près d’un million d’euros. Le mardi 3 décembre 2024, son domicile a été perquisitionné et il a été auditionné par la police. Retour sur une figure politique au cœur de soupçons de corruption aux ramifications internationales. Pendant plusieurs années, alors qu’il était encore ministre au fédéral, Didier Reynders aurait acheté des bons de Loterie nationale, d’une valeur de 1 à 100€, dont les gains étaient reversés sur son compte, de façon à blanchir des sommes importantes. Les jeux d’argent sont surveillés car c’est une manière courante de blanchir de l’argent. La Loterie nationale a remarqué des achats très nombreux et suspects. S’en est suivie une enquête, en cours depuis plusieurs années, mais dont les premières conclusions n’ont été communiquées qu’au sortir du mandant de Reynders en tant que Commissaire européen de la justice, c’est-à-dire il y deux mois. Reynders dément pour le moment les allégations qui lui sont imputées. Comme les faits dont il est accusé auraient eu lieu lorsqu’il était ministre, Reynders jouit d’une immunité et n’est a priori pas privé de liberté. Des poursuites seraient possibles, mais cela impliquerait de lever cette immunité. Reynders a multiplié les mandats et rôles de pouvoirs : président de la SNCB, ministre fédéral des finances, président du Mouvement réformateur, vice-Premier ministre de Belgique, Ministre fédéral des Affaires étrangères et européennes, Ministre fédéral belge de la Défense et il vient de finir son mandat de Commissaire européen à la Justice. Cela fait beaucoup de rôles de pouvoir, pour quelqu’un qui a pourtant multiplié les faux pas. En effet, ce n’est pas la première fois que monsieur Reynders est impliqué dans une affaire de criminalité en col blanc, ou plus simplement dans une affaire d’indécence politique. Voici un résumé d’un parcours jalonné de scandales. De 2000 à 2008, Reynders a cédé ou vendu au privé 78 bâtiments importants appartenant à la Belgique, notamment la Tour des Finances de Bruxelles, celle de Liège et le WTC III (bureaux près de la gare du Nord). Les cessions étaient des opérations de sale and rent back : la Belgique a vendu ses bâtiments, pour ensuite devenir locataire des nouveaux propriétaires privés. Les loyers ont considérablement augmenté en raison de surcoûts de travaux. Pour le WTC III, les surcoûts étaient de 46 millions d’euros et c’est l’état belge qui paye, alors qu’il n’est plus propriétaire. Reynders était convaincu que le privé ferait mieux que l’état, pour rénover les bâtiments et pour les gérer de manière efficace, mais cela aura coûté très cher à la Belgique. En effet, l’argent pour les travaux et pour les loyers par la suite, était de l’argent public, dépensé outrancièrement sous la gouvernance de Reynders, aux dépens des contribuables et des finances de la Régie fédérale. En 2011, il a participé à élaborer et faire passer en urgence une...

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Santé / Soins

Commune Colère - Assemblée de Lutte 4

ASSEMBLÉE DE LUTTE CONTRE LE PROGRAMME ARIZONA NOUVEAU LIEU – ON S’AGRANDIT ! C’est la 4e Assemblée de lutte, il s’agit de prolonger la magnifique énergie de ce 13 février ! Après 3 assemblées massives et une manifestation historique qui a rassemblé près de 100 000 personnes dans la rue le 13/2, une chose est claire : la lutte ne fait que commencer ! 💥 Le programme Arizona, c’est une offensive brutale contre les travailleur·euses, les allocataires sociallaux, les services publics et les femmes, qui en subiront encore plus durement les conséquences. Précarisation, austérité, répression, mépris total de l’urgence écologique : ils veulent nous faire payer leur crise, mais nous ne nous laisserons pas faire ! 🔥🔥🔥 Face à cette attaque sans précédent, l’heure est à l’organisation. Nous avons déjà prouvé notre force collective, mais il faut aller plus loin. Nous devons riposter, construire une contre-offensive et amplifier la résistance. Mettons-nous autour de la table pour faire le bilan des dernières actions, identifier les bonnes pistes, se coordonner et renforcer nos actions. Travailleur·euses, délégué·es syndicaux, militant·es féministes, antiracistes, associatives, écologistes, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers,... ces gouvernements nous attaquent tous·tes, répondons en construisant la résistance ✊ 📣 Venez, faites passer le mot, et préparons ensemble la contre-offensive !

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Racismes / Colonialismes

Les mineurs isolés qui occupent la Gaîté lyrique, célèbre salle de spectacle parisienne, et luttent pour leurs droits

Salut ! Ce mercredisoir 19 février 2025 à 20h30 émission Tranche d’Anar avec la diffusion du podcast réalisée le 30 décembre 2024 par Lundi Matin « Avec les mineurs isolés qui occupent la Gaîté lyrique », célébre salle de spectacle parisienne. Et on termine avec l’agenda militant de stuut.info . Merci à Lundimatin pour nous donner libre accès à ce podcast. Depuis le 10 décembre 2024, ils sont environs 300 « mineurs non accompagnés » à occuper la Gaîté Lyrique, célèbre salle de spectacle parisienne. Après avoir rejoint la France seuls, souvent au péril de leur vie, ils se sont retrouvés confrontés à toute l’inhumanité des politiques migratoires françaises et au déni de l’accès aux droits les plus élémentaires. Sur le papier, tout mineur présent sur le sol français doit pouvoir bénéficier d’une prise en charge minimale : l’accès à l’école, à des soins, à un toit. Ils sont pourtant des milliers d’enfants sur le territoire à se retrouver à la rue, sans ressource et sans possibilité de se soigner, ils ont donc décidé de lutter. Les mineurs isolés de la Gaîté lyrique ont eu pour réponse ce jeudi 13 février un ordre d’évacuer le théâtre parisien. Ce dernier a été prononcé par la justice qui a été saisie par la mairie de Paris, propriétaire du lieu. La mairie a de son côté indiqué qu’elle ne ferait néanmoins pas appel à la force publique, affirmant avoir lancé cette procédure pour forcer l’État, compétent en matière d’hébergement d’urgence, à « prendre ses responsabilités ». Les mineurs isolés ont un mois pour évacuer le centre culturel parisien, mais d’ici-là, ils continuent se mobiliser pour le respect de leurs droits. L’équipe du théâtre a appelé le 30 janvier à une « résolution rapide de la situation par une mise à l’abri », jugeant « impensable de rejeter plus de 400 personnes à la rue sans solution ». Les 300 mineurs étrangers non accompagnés regroupés en collectif et soutenus par plusieurs organisations associatives ou syndicales ont manifesté samedi 15 février dans la capitale. Voici leur récit d’une heure et vingt minutes. Bonne écoute ! Musique : « On lâche rien » de HK&Saltimbanks Pour plus d’info : podcast sur site internet de lundimatin Lundimatin : une presse écrite, audio et vidéo gratuit et sans publicité chaque lundi, souvent le matin depuis 10 ans. rfi : article manifestation 15 février 2025 : " manifestation de soutien de soutien aux migrants de la Gaîté lyrique après une décision de justice"

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Santé / Soins

Grippe, manque de personnel et hôpitaux à bout de souffle

La Belgique traverse une crise sanitaire qui frappe les hôpitaux avec une épidémie de grippe. Derrière les chiffres alarmants, c’est un système de santé déjà fragilisé qui se retrouve sous pression. Fermeture de lits, pénurie de soignant ·s, hôpitaux saturés… Le portrait d’un secteur à bout de souffle. D’après le dernier rapport de Sciensano, l’institut belge de recherche en santé publique, la Belgique connaît une explosion des cas de grippe. L’incidence des infections respiratoires aiguës a fortement augmenté et les médecins généralistes, déjà débordés, ont enregistré plus de 77.000 consultations au cours de la deuxième semaine de janvier. À l’hôpital, les admissions ont dépassé le pic de la saison passée. Le personnel soignant est contraint de jongler avec les patient ·es, du aux manques de personnels. Geneviève Christiaens, directrice médicale du CHU Liège, a dû se résoudre à fermer 12 lits sur 30 dans un service, faute de personnel : « On cohorte les patients, ça veut dire que quand on a deux grippes, on les met dans la même chambre pour gagner de la place. C’est un vrai Tetris, ce que nous faisons quotidiennement, comme tous les autres hôpitaux pour le moment. » Luc, hospitalisé pour la grippe et le Covid-19, témoigne sur RTL : « J’ai dormi deux jours dans un brancard, et puis depuis cette nuit, j’ai un lit. On se lave avec un bassin, on n’a pas le choix. » Loin de n’être qu’un simple épisode épidémique, cette crise sanitaire met en lumière un problème bien plus profond : celui d’un système hospitalier incapable de faire face aux demandes croissantes. Si la situation semble se dégrader, elle n’est pas nouvelle. Ces dernières années, de nombreux services hospitaliers et petits hôpitaux ont fermé leurs portes en Belgique. À Anvers, l’hôpital Erasme à Borgerhout a dû céder la place à l’hôpital Cadix d’Anvers-Nord, plus grand, malgré les protestations des habitant·es et des médecins généralistes. A Charleroi, six sites seront réduits à deux campus. À Renaix, Menin et Tielt, les maternités ont été menacées de fermeture par le plan du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, qui vise à réduire leur nombre. Après des protestations, certaines ont pu rester ouvertes. Partout dans le pays, des milliers de lits d’hôpitaux ont été également fermés faute de personnel et de budget, menaçant l’accessibilité des soins et accroissant la charge de travail du personnel. En 2023, 2500 lits ont été fermés, des milliers de lits d’hôpitaux ont été également fermés faute de personnel et de budget, menaçant l’accessibilité des soins et accroissant la charge de travail du personnel. En 2023, 2500 lits ont été fermés. Entre 2018 et 2021, le nombre d’inscriptions pour les études d’infirmiers a baissé de 29%. Des revendications du secteur des soins de santé qui durent depuis plusieurs années. Le personnel demande, encore et toujours, plus de moyens et plus d’attractivité, qui passe par de meilleurs salaires. Bien que le financement des soins de (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Fusion des 6 zones de police à Bruxelles : le fantasme de l’extrême droite flamande plus proche que jamais

La fusion des six zones de polices bruxelloises n’a jamais été aussi proche. Alors que ce sujet brûlant est porté depuis des années tant par l’extrême droite flamande que par écolo, le nouveau gouvernement Arizona veut en faire une mesure phare pour l’avenir de la Région bruxelloise. Si cette fusion a bien lieu, l’ensemble des policier·es bruxellois·es seront placé·es sous un même commandement centralisé à l’échelle de la région. Actuellement, la police bruxelloise fonctionne par zones de polices qui se répartissent les 19 communes bruxelloises, avec chacunes des règlements distincts. La plus grande zone de police bruxelloise est celle de Bruxelles Capitale Ixelles, composée également des zones de police de Bruxelles Midi, de Bruxelles-Ouest, de Uccle/ Watermael-Boitsfort/ Auderghem, de Montgomery et finalement celle de Schaerbeek/ Saint-Josse-ten-Noode/ Evere. Chaque zone de police a un conseil de police qui lui est propre, composé proportionnellement des conseill·er·ères communa·ux·ales des différentes communes qui composent la zone de police en question. Ce conseil gère à la fois les questions de budgets, du personnels, mais aussi de ce que l’on nomme le « plan zonal de sécurité » qui définit les axes de l’action policière en fonction des zones. L’entrée en vigueur du nouveau gouvernement Arizona qui a vu le nationaliste flamand Bart de Wever (NVA) être nommé premier ministre, composé principalement de personnalités politique de droite et d’extrême droite, a mis un nouveau coup d’accélérateur dans ce processus de fusion. Si actuellement l’objet principal de cette fusion réside dans la lutte contre le trafic de drogue, personne ne peut prévoir les futurs objectifs sécuritaires et répressifs d’un organe de police d’une telle ampleur. De plus, bien que l’idéal d’une prétendue « police de quartier » qui agirait auprès d’habitant·es que la police connaît et fréquente quotidiennement est révolu depuis très longtemps, cette fusion tirerait un trait définitif sur tout type de police de proximité. Il est désormais question pour le gouvernement De Wever de voir plus grand que jamais et donc de sortir des questions propres au local. En réalité, cette fusion sonne comme un renouveau de la police bruxelloise à l’heure où ce gouvernement aux dérives fascisantes promet toujours plus de mesures répressives et dont la « sécurité » est annoncée comme une priorité absolue. Le maintien de l’ordre prime sur le respect des droits humains. Dans une lettre ouverte, l’Observatoire International des Prisons dénonce une criminalisation croissante, qui relève d’un choix politique plutôt que d’une réelle augmentation de la criminalité. Les études montrent que la hausse du nombre de prisonnier·ères résulte davantage de l’insécurité économique et de politiques répressives que d’une montée de la criminalité, qui, au contraire, diminue ces dernières années. A cette fusion, vient s’additionner des promesses d’un nouveau financement à hauteur de...

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Santé / Soins

Grève nationale : une mobilisation massive (historique) contre le gouvernement et l’accord Arizona.

Crédit, Lydie Nesvabda. Ce jeudi 13 février, une marée humaine a envahi les rues de Bruxelles en réponse à l’appel des syndicats et des travailleur·ses du secteur public, mais également de nombreux groupes militants. Entre 60.000 (selon la police) et 100.000 personnes (selon les organisateur·rices) ont bloqué le pays pour dénoncer les coupes budgétaires et la casse des services publics, et montrer leur désaccord avec le gouvernement De Wever. Transports, écoles, hôpitaux, culture, justice : partout, la colère monte contre un gouvernement qui détruit les conditions de travail et sacrifie les droits sociaux. Aviation clouée au sol, métros et bus à l’arrêt, audiences reportées, écoles et lieux culturels fermés : le pays a tourné au ralenti, contre l’Arizona et son gouvernement. Crédit Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Le cortège a démarré de la Gare du Nord en fin de matinée, rassemblant des dizaines de milliers de manifestant·es venu·es de tout le pays. Professeur·ses, cheminot·es, agent·es communaux, soignant·es, travailleur·ses des transports et bien d’autres se sont joints à l’appel pour dénoncer les réformes budgétaires et les attaques contre leurs conditions de travail. Un blocage et un piquet de grève ont eu lieu dès 6h du matin sur le campus de l’ULB, pour dénoncer les coupes budgétaires et le sous-financement de l’éducation. Image d’une entrée bloquée à l’ULB. Notons également la présence en nombre des pompiers, et de plus d’un millier de militaires, malgré que Théo Francken ait annulé l’autorisation de manifester pour la profession ce jeudi, forçant la plupart d’entre eux à poser un jour de congé pour rejoindre la mobilisation. Crédit, Lydie Nesvabda. Le cortège scandait notamment « La démocratie, elle est ici, c’est pas l’Arizona qui fera la loi » et a déployé une banderole « Arizona, bras armé du patronat ». Au niveau du métro Arts-Loi, le bloc de « Commune colère »* a dévié du tracé de la manifestation pour s’avancer vers le siège du parti Les Engagés rue Joseph 2, suivi par d’autres manifestant·es. De la peinture a été jetée vers le siège du parti, pour montrer le mécontentement face à leur « trahison ». En effet, les électeur·rices dénoncent l’alliance des Engagés, qui se présentait comme centriste, avec des partis de droite et d’extrême droite. La police a répondu en chargeant et en gazant la foule devant le siège. Crédit, Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Les forces de l’ordre ont également gazé et chargé des militaires au niveau de la place Louise et à Arts-Loi. Plusieurs interpellations ont eu lieu, dont celles de manifestant·e·s en possession de projectiles ou de pétards. Par ailleurs, de nombreux tags et d’autres dégradations ont eu lieu tout au long du chemin, notamment à la Toison d’Or, où des vitrines ont été brisées. Plusieurs enseignes ont été visées, dont le Carrefour situé devant le métro Arts-Loi, qui a été la cible de jets de projectiles, de vitres brisées,...

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Extrême-droite / Antifascisme

Manifestation nationale contre le nouveau gouvernement

Lors d’une première grande manifestation organisée le 13 janvier et rassemblant plus de 30.000 personnes, les syndicats avaient annoncées le début d’une série d’actions pour les 13 de chaque mois. Le jeudi 13 février, une manifestation nationale était organisée à Bruxelles soutenue par une grève dans tous les secteurs du pays. Près de 100.000 personnes auraient participé à la manifestation selon les syndicats, 60.000 selon la police. Cette manifestation se tient alors que le nouveau gouvernement est en place depuis 10 jours seulement, mise en place après 239 jours de négociations. Lors de la manifestations, un cortège s’est rendu devant le siège du parti « Les engagés », qui participe à la coalition du nouveau gouvernement. Les manifestants ne pourront atteindre le bâtiment, protégé par un cordon de police. Ils seront dispersés à coup de matraque et de spray au poivre. Dans la suite du trajet, un grand nombre de manifestants se sont arrêtés devant le siège du parti « Mouvement Réformateur », qui participe également à la coalisation gouvernementale. Des manifestants syndicalistes et des manifestants antifascistes tiendront leur position un long moment malgré la présence de la police, l’arrivé de deux canons à eau et l’utilisation de gaz lacrymogène. Des arrestations ont également eu lieu en fin de manifestation.

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Écologie

Comprendre l’accord du gouvernement Arizona

Après sept mois de négociations, le gouvernement Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) a conclu un accord ce vendredi 31 janvier 2025. La Ligue des droits humains dénonce un « recul alarmant des droits fondamentaux » et un « tournant sécuritaire inquiétant ». L’accord est signé, cela signifie qu’il sert de guide et d’objectif pour le gouvernement durant les 5 prochaines années ; les mesures ne sont pas encore votées au parlement. Tour d’horizon des mesures fascisantes qui traversent l’accord. Tournant sécuritaire • Plus de moyens pour la police : fusion et refinancement des polices locales, y compris les six zones de Bruxelles, avec une présence accrue dans certains lieux comme les gares. • Déploiement de la reconnaissance faciale, malgré son inefficacité contre la criminalité et son impact sur les inégalités sociales. • Renforcement des pouvoirs répressifs : fouilles préventives, facilitation et augmentation des SAC (amendes qui ne passent pas par la justice), transactions pénales immédiates : les policiers peuvent proposer à des voleurs de vélos, des détenteurs de drogues ou d’armes, d’échapper à la justice moyennant le paiement immédiat d’une amende. Ces transactions, décidées sans base légale claire, inquiètent les défenseurs des droits humains, et des avocat·es qui y voient une nouvelle attaque contre l’État de droit. • Restriction du droit de grève : la protection juridique des syndicats ne s’appliquera qu’aux manifestations et grèves annoncées à l’avance. • Loi anti-manifestation : possibilité pour un juge d’interdire à une personne de participer à des actions collectives pendant plusieurs années. Cette idée reflète la loi anti-casseur qui avait poussé le monde syndical a une forte mobilisation. • Augmentation des places en prison : en en construisant des nouvelles, ou en louant des prisons à l’étranger pour les détenu·es sans titre de séjour. Augmentation du budget consacré à l’armement : en 2025, 1,39 % du PIB (7,34 milliards d’euros) sera consacré à l’armement, avec un objectif de 2 % en 2029 (11,57 milliards). Cela signifie 4,23 milliards supplémentaires pour des tanks et des obus, au détriment des pensions et de la sécurité sociale. Aucune mesure concrète n’est prévue contre les violences policières et le profilage racial, malgré de nombreux décès liés aux interventions d’agent·es. La priorité reste le maintien de l’ordre, au détriment des droits humains. Une lettre ouverte de l’Observatoire International des Prisons dénonce les violations des droits fondamentaux des détenus avec ces mesures, violations déjà en cours notamment à cause d’une surpopulation carcérale critique. Il a été démontré que l’augmentation du nombre de prisonnier·ères découle de l’insécurité économique et de politiques répressives, et non d’une hausse de la criminalité qui, elle, est en baisse ces dernières années. L’État belge fait le choix d’investir massivement dans la construction de nouvelles prisons, ultime maillon de (...)

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