Migrations / Frontières

Santé / Soins

Actu Prison - Juin 2024

Compilation non-exaustive d’actualités et de productions politiques, scientifiques ou culturelles autour des lieux de privations de libertés et des systèmes pénaux, en Belgique et ailleurs. Si vous voulez contribuer en envoyant des informations et ressources qui vous semble pertinentes et qui touchent de près ou de loin à l’enfermement, écrivez-nous à actuprison_be@riseup.net Ces informations seront reprises et partagées dans l’actualité du mois suivant. Appel à contribution des personnes incarcérées pour la prochaine Brèche. Bonjour à toutes et tous La revue La Brèche invite toutes les personnes incarcérées à lui envoyer des contributions. Que ce soit des textes, des dessins, des poèmes… la Brèche est un espace pour publier les différentes voix des prisonnier.e.s. Le prochain numéro portera sur la justice : en quoi la justice pénale porte en elle des injustices ? Qu’est-ce que ça veut dire de demander justice ? Quelle justice voulons nous ? Vous pouvez envoyer des textes ou dessins sur ce thème ou sur complètement autre chose, c’est vous qui choisissez ! Par ailleurs n’hésitez pas à nous écrire si vous (ou votre proche) êtes incarcéré.e.s et que vous voulez recevoir le prochain numéro, nous pouvons l’envoyer gratuitement en prison (il sortira en janvier prochain). Vous pouvez retrouver les anciens numéro sur notre site : https://editionsmeteores.com/la-breche/ Écrivez-nous à revue.labreche@gmail.com ou en papier au 207 rue Blaes, 1000 Bruxelles Analyse et Carte Blanches Nous ne voulons plus de miettes ! Pour un secteur social refinancé à hauteur des réalités des travailleurs sociaux et de leurs publics - FedaBXL Plusieurs fédérations et organisations du secteur psycho-médico-social publient une carte blanche qui met en lumière les difficultés croissantes auxquelles font face les travailleur·euses de ce secteur. En raison d’un sous-financement chronique, d’une surcharge administrative et de la numérisation des services, les professionnel·les et bénévoles de ce secteur alertent sur la dégradation de leurs conditions de travail et la précarité croissante des publics qu’ils soutiennent. Appel à un refinancement structurel du secteur pour garantir des conditions de travail décentes et une prise en charge digne et émancipatrice des personnes en difficulté. Quelle prise en charge pour les détenus toxicomanes en Belgique ? - FedaBXL En Belgique, tous les détenus ne sont pas accompagnés de la même façon. Au niveau national, il n’existe aucune harmonisation de la prise en charge médicale de la désintoxication en milieu carcéral. Celle-ci dépend de plusieurs paramètres : la prison d’accueil, le public concerné, le tissu associatif local et les projets mis en place dans les différentes structures. Les détenus de la prison de Jamioulx, près de Charleroi, bénéficient du projet pilote « drogue et détention ». Depuis 2023, le personnel de l’Asbl I Care (infirmiers, psychologues) accompagne de différentes manières les détenus...

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Migrations / Frontières

Atelier d’écriture en solidarité avec les prisonnier.e.s antifascistes incarcérés suivi d’une bénéfit pour la communauté de Prosfygika𝐤𝐚

Le front Antifasciste de Liège au côté de Peuple & Culture et du squat du KAFC vous invitent à un atelier d’écriture en solidarité avec les antifascistes incarcéré.e.s. Organisé depuis maintenant trois ans aux alentours du 25 juillet, il s’agit pour nous de répondre à l’appel de NYCAntifa. Débutée en 2014 comme le Jour de Solidarité avec Jock Palfreeman, un homme Australien subissant une condamnation de vingt ans de prison en Bulgarie pour avoir défendu deux hommes Roms lors d’une attaque de hooligans de foot fascistes, la date du 25 juillet s’est élargie, dès 2015, en une campagne de solidarité internationale. Que ce soit aux Etats-Unis, en Russie, Biélorussie, en Hongrie, l’année passée c’est une bonne vingtaine de lettres que nous avons envoyé. Rendez-vous ce vendredi 12 juillet à Liège à 17h au point d’accueil devant l’école communale fondamentale de Bressoux-Piron, Avenue Brigade Piron 1, 4020 Liège, avant de rejoindre collectivement le KAFC. Pour plus d’informations, cliquez ici. Dans la continuité, une soirée est prévue en bénéfit pour la communauté squat de Prosfygika. Il s’agit d’une communauté en lutte au plein centre d’Athènes. Le quartier qu’on appelle Prosfygika, est composé de 8 blocs situés entre la court suprême de Grèce et les bureaux de la direction Générale de la police d’Athènes (GADA). Les 8 blocs abritent aujourd’hui plus de 500 personnes, adultes et enfants, appartenant à la classe des opprimé.e.s et provenant de divers horizons politiques, culturels, religieux et ethniques du monde entier. Ces derniers jours le quartier connaît une répression et subit une politique de terreur de la part de l’État. Le 18 juin dernier, des flics parfois aidés par des supplétifs fascistes, ont kidnappé et isolé sans aucune raison 4 membres de la communauté, le 20 juin le soir, et cela devant des enfants, des femmes enceintes et des personnes vulnérables, les flics sont entrés et ont gazé la communauté, arrêté deux membres qui sont dans l’attente du prochain jugement. Depuis, ces personnes sont interdites d’approcher la communauté malgré qu’elles y vivent, travaillent et ont des proches. Enfin le 21 juin, après-midi, les flics ont arrêté cette fois ci un jeune de 15 ans, alors qu’il allait faire ses courses en dehors du quartier, l’ont torturé, tabassé, insulté avec des propos sexistes et menacé de viol, ont terrorisé sa mère et son petit frère, immigré.e.s du Venezuela. C’est pourquoi un appel à la solidarité a été lancé. Pour les concerts, rendez-vous au KAFC à partir de 20h. Pour plus d’infos, cliquez ici. Durant les concerts, nous aurons la chance de recevoir : 𝐋𝐚 𝐫𝐢𝐯𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐂𝐇𝐎𝐒𝐄 𝐀𝐜𝐡𝐢𝐥𝐥𝐞 & 𝐓𝐦𝐨𝐢𝐧 𝐂𝐨𝐮𝐜𝐨𝐮 𝐩𝐥𝐚𝐢𝐬𝐢𝐫 𝐂𝐚𝐫𝐚𝐟𝐮𝐧𝐤 𝐄𝐯𝐞

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Extrême-droite / Antifascisme

Rassemblement ce samedi 6 juillet à 16h autour du centre fermé pour étrangers de Vottem.

Apportons notre soutien aux détenus : EXPULSIONS, NOT IN MY NAME ! A DIFFUSER ! Apportons notre soutien aux détenus : EXPULSIONS, NOT IN MY NAME ! A DIFFUSER ! Le CRACPE appelle à rejoindre son rassemblement hebdomadaire autour du centre fermé de Vottem ce samedi. Pourquoi ce samedi 6 juillet en particulier ? Pour certain.e.s, ce sont des vacances qui commencent ; pour d’autres l’avion sera celui d’un rapatriement forcé, vers l’insécurité, loin de ses attaches, et souvent même de sa famille ! Pour les détenus de Vottem, voir que la dizaine de participant.e.s aux rassemblements du samedi est étoffée apportera un grand soutien ! Car la situation est préoccupante, angoissante pour eux : expulsions chaque jour, en même temps que l’on assiste au renforcement de l’extrême-droite et de la droite en Belgique et en Europe. Nous souhaitons épingler trois situations très interpellantes. Risque de nombreuses expulsions, avec peut-être un vol militaire collectif, vers la Guinée-Conakry. De nombreux Guinéens se retrouvent en détention dans les centres fermés, et ont déjà été amenés à l’aéroport une première fois. Ils ont refusé le vol. .A partir de la deuxième tentative de rapatriement, c’est l’expulsion avec escorte. Vers la Guinée, il y a déjà eu dans le passé des vols militaires collectifs (même si le dernier, en décembre 2023, avait été annulé). Un vol collectif militaire, c’est un vol sans témoins, ni autres passagers, ni ONG, ni journalistes, aucune possibilité de résister, de se faire entendre ! Nous craignons qu’ un tel vol risque d’être organisé à nouveau. Des expulsions terrifiantes vers le Maroc. Depuis la signature en avril 2024 d’un accord de réadmission entre la Belgique et le Maroc, les expulsions vers le Maroc se multiplient. Ce sont des témoignages d’expulsions très violentes qui ont été recueillis par Getting the Voice Out. 🙂 3 hommes, 2 femmes escorté.e.s par 28 policiers, roués de coups avant et pendant l’expulsion ) La Belgique déploie des moyens matériels, humains et financiers complètement astronomiques pour exécuter une politique dite « de retour » inhumaine, avec la complicité des compagnies aériennes. Toute notre solidarité va aux victimes de ces actes de torture, commis par des fonctionnaires de l’État en toute impunité. Cependant, le 2 mai, les parlementaires issus des partis de la Vivaldi ont voté la loi de « retour pro-actif » de la Secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, Nicole de Moor, qui prévoit le recours à un rapatriement forcé si on refuse un retour volontaire, ainsi qu’une augmentation du nombre de rapatriements. Doudou, militant actif de la Coordination des Sans-papiers de Belgique risque l’expulsion, après 16 ans de présence et d’intégration en Belgique. Doudou Cham a fui des persécutions politiques en Gambie. Arrivé en Belgique en 2008, il dispose d’un diplôme en études financières, il parle le français, l’anglais, le néerlandais. Il a participé à de nombreuses...

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Extrême-droite / Antifascisme

Quelques explications et éléments historiques sur la Résistance en Palestine

Un bulldozer défonce la barrière qui enclave la bande de Gaza le 7 octobre. Le 7 octobre 2023, la résistance palestinienne a lancé une offensive contre l’occupation sioniste sur les terres palestiniennes occupées depuis plus de 76 ans. Une attaque d’ampleur, qui a manifestement largement dépassé les services de sécurité israéliens. L’attaque du 7 octobre a été marquée par des crimes de guerre, ainsi que par une importante propagande coloniale à leur sujet. Elle a été succédée par une guerre génocidaire et une agression particulièrement meurtrière de l’armée d’occupation israélienne contre Gaza, qui dure depuis près de 9 mois. La propagande coloniale du régime sioniste, basée notamment sur de fausses informations (bébés décapités, etc…)3 ou des informations non-vérifiées, a également servi à justifier sur la scène internationale le lancement d’une entreprise génocidaire à Gaza. La déshumanisation des palestinien·nes, orchestrée par la propagande coloniale, a été un élément clé de la légitimation du génocide. Le 7 octobre restera cependant une date historique clé et marquante pour la résistance contre le colonialisme en Palestine. Il existe un avant et après 7 octobre pour la présence l’impérialisme occidental, et l’Etat colonial israélien, au Proche et Moyen-Orient. Cette attaque armée comprenait différents objectifs qui ont été volontairement mal relayés ou omis dans le discours occidental, à savoir : rétablir un rapport de force entre la résistance palestinienne et le colonialisme, organiser un échange de prisonnier·ères pour libérer potentiellement les milliers d’hommes, de femmes et d’enfants enfermé·es dans les geôles israélienne, freiner le processus de normalisation des relations entre les Etats réactionnaires arabes et Israël, briser le mythe de l’invincibilité de l’armée d’occupation, répondre à l’intensification de la politique coloniale israélienne, ramener la cause palestinienne et sa libération sur la scène internationale, … Si les objectifs poursuivis par l’attaque du 7 octobre n’ont pas été clairement identifiés comme tels en Occident, certainement à cause de l’emphase médiatique sur les crimes de guerre qui ont eu lieu lors du 7 octobre et le discours de désinformation sur la résistance palestinienne qui a suivi, il nous paraît important de donner ici quelques clés de compréhensions historiques et actuelles sur ce qu’est la résistance palestinienne. En somme, l’histoire n’a pas commencé le 7 octobre, loin de là. Le bilan du génocide est de plus de 37 000 personnes palestinien.nes tuées à Gaza. Plus de 10 000 encore sous les décombres et disparues. Plus de 80 000 personnes blessées. Ces chiffres ont été communiqués par le ministère de la Santé à Gaza, plusieurs ONG quant à elles estiment que le bilan est beaucoup plus lourd, prenant en compte les personnes présumées mortes. En Cisjordanie, plus de 500 palestinien.nes ont été tuées. A Gaza comme en Cisjordanie, la proportion d’enfants tués par le régime colonial est (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

[France/Calais] résumé JUIN 2024

SQUAT FREDERIC SAUVAGE, NOUVEAU PROJET Le squat a été vidé, nettoyé et « aménagé » par des soutiens dans le but d’accueillir des familles sans solution d’hébergements. Les entraves ont été nombreuses. Le 14/06, la police municipale a tenté un coup de bluff et s’est permise d’entrer en demandant aux personnes présentes de partir. Deux camions de la ville étaient prêts à murer l’entrée. Heureusement, les personnes ont refusé de sortir et la police n’est pas revenue depuis. Des voisins militants d’extrême droite sont agressifs verbalement et menaçants physiquement. Ils sont eux aussi entrés dans la maison en coupant la chaîne à la pince et ont cassé des vitres, puis ont collé le cadenas. Ils ont tagué l’arrière et l’avant de la maison avec des tags hyper racistes. Le projet continue ! A BAS LES CRAs Le 01/06, un rassemblement d’une centaine de personnes à Dunkerque contre le projet de construction de CRA dans le dunkerquois a permis l’écoute de témoignages de prisonnièr.es et un gros tractage pour alerter les habitant.es de la ville de ce projet nauséabond. Une soirée d’info sur les luttes antiCRA a aussi eu lieu à Calais au squat F Sauvage. MATERIEL CONFISQUÉ ET HARCELEMENT POLICIER Le 01/06, malgré les appels à annuler le concert néonazi de Black Métal du groupe Taake, celui-ci a été maintenu. Des militant.es ont voulu tracter sur le parking de la salle municipale Gérard Philipe mais les flics se sont rués sur elleux pour un contrôle d’identité abusif. Non seulement, il a fallu quitter les lieux sous peine d’être embarqué mais en plus tous les tracts ont été confisqués. Le 14/06, un an après que des garde-côtes grecs aient fait couler « l’Adriana » causant la mort de plus de 600 personnes au large de Pylos en Grèce , des personnes ont montré leur soutien aux proches des victimes en brandissant des banderoles au-dessus d’un pont à Calais. A peine le temps de prendre des photos et la municipale est arrivée, a contrôlé les identités et volé les banderoles ! FASCISME AMBIANT Les résultats des élections ont désinhibé les fachos. Outre le voisinage du squat qui s’est senti poussé des ailes, il y a eu des jets de projectiles et des insultes devant l’unique accueil de jour à Calais et devant les hangars squattés dans la zone Marcel Doret. Près de Dunkerque, un liquide chimique a été mélangé à l’eau d’une cuve destinée aux personnes survivant sur un campement à proximité. Les témoignages d’agressions sur des personnes racisées dans les rues se multiplient. PRIDE Le 29/06, la 2e marche des fiertés a réuni plus de 500 personnes à Calais. La marche a permis de revendiquer les droits des LGBTQIA+ et d’exprimer des inquiétudes à l’idée de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir.

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Le vol terrifiant AT-833 de Bruxelles à Casablanca

Récit d’une expulsion le 18 juin 2024 [TW violences policières] Cinq personnes, trois hommes et deux femmes, ont été expulsé·es ce 18 juin 2024 sur un vol commercial, escorté·es par 28 policier·ères. Nous étions prévenu·es d’une expulsion forcée d’une dame marocaine à cette date sur le vol AT-833 (Royal Air Maroc) vers Casablanca. Nous apprenons que dans ce vol, il y avait au total cinq détenu·es ligoté·es (deux femmes et trois hommes), “accompagné·es” de 28 policier·ères en civil – policier·ères que l’on appelle communément “escortes” lorsqu’iels exécutent cette fonction. Les policier·ères les ont escorté·es jusqu’à leur arrivée à Casablanca. Nous apprenons que ces cinq personnes ont été embarquées violemment avant l’arrivée des passager·ères, à l’arrière de l’avion. Nous apprenons qu’un des hommes qui résistait à son expulsion présentait à son arrivée à Casablanca des hématomes sur tout le corps. En atteste ce témoignage d’un homme les accueillant à leur arrivée à Casablanca : “Un jeune homme d’une trentaine d’années au visage pâle et aux globes oculaires entourés de bleu et de rouge, avec une dent cassée (une incisive), a été débarqué de l’avion à Casablanca. J’ai appris qu’il a été victime de torture et d’agressivité juste avant qu’il soit sorti de son cachot après cinq jours d’enfermement au centre de détention à côté de l’aéroport de Zaventem. Son corps présentait des traces de coups, tacheté presque partout par des couleurs bleu et rouge foncé. Ligoté par les pieds et les mains, il a été transporté jusqu’à son siège dans l’avion où on continuait toujours à lui donner des coups et à l’écraser. Dans l’avion, on lui pressait les yeux avec les doigts d’une façon atroce. Les policiers ont couvert son visage avec une couverture et plusieurs fois il a subi des tentatives d’étranglement.“ Nous apprenons enfin qu’un autre détenu attaché à son siège avait un regard vitreux, presque endormi, totalement absent, donnant à penser qu’on lui a administré une substance à son insu pour le plonger dans cet état. Une femme était menottée et a subi des pressions sur son thorax. Elle garde toujours à ce jour des traces de coups sur tout le corps et est psychologiquement très traumatisée. De plus, cette dame souffre d’une maladie chronique grave, et n’a pas reçu les médicaments dont elle a besoin. Quant à la deuxième femme présente dans l’avion, sa famille n’a encore aucune nouvelle d’elle, ce qui est très inquiétant. Iels nous disent : “J’ai le cœur plein de haine.“ “Cela vous coûte combien tout ça ? 28 tickets aller-retour pour l’escorte, tout cela pour faire du mal.“ “Les droits humains sont au courant ?“ Ces récits, d’une violence innommable, ont pu être reconstitués grâce au suivi de proches des concerné·es et au courage des victimes qui ont témoigné. Il y a de quoi se poser la question de toutes les expulsions et tentatives d’expulsion dont nous ne serons peut-être jamais informé·es. La Belgique...

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YEAM - Formation initiale à l’accompagnement admin & juridique d’une personne sans papiers (2 jours)

Le contexte politique en Belgique inflige aux personnes sans papiers une multitude de conditions administratives et de violences institutionnelles. Le projet Y EN A MARRE (YEAM) est né du constat de la mécanique de découragement et de la nécessité pour les personnes sans papiers de s’organiser elles-mêmes. YEAM propose de mettre en lien un·e membre de la Voix des Sans Papiers de Bruxelles avec une personne avec papiers pour accompagner et renforcer la personne « sans papiers » dans ses démarches juridiques et administratives, ainsi que dans sa trajectoire individuelle de réappropriation de ses droits. Dans le cadre de ce projet, la Voix des Sans Papiers de Bruxelles propose une journée et demie de formation initiale basée sur les enjeux suivants : Quelle est l’histoire de la lutte politique des sans-papiers en Belgique ? Qu’est-ce que le.s collectif.s de La Voix des sans-papiers ? Le projet YEAM ? Sur quels principes reposent la demande d’asile et de régularisation et comment fonctionnent-elles ? Qu’est qu’un accompagnement YEAM ? Quelle éthique de relation engager ? Comment accompagner au mieux ? Quelle alliance travailler avec une solidarité pratique à plusieurs niveaux ? Quels appuis YEAM proposent pour les sans papiers et les soutiens, qu’iels soient novices ou aguerrie·es ? Cette formation proposera une méthodologie participative. Les connaissances seront co-construites à partir des pratiques, expériences et témoignages des formateur.rices (sans et avec papiers) et participant.es. Elle entend apporter des outils en termes de savoir-faire et savoir-être et une réflexion sur l’éthique de la relation de soutien aux sans papiers. Objectifs A la fin de la formation, les participant·es auront : une meilleure connaissance de la lutte des personnes sans-papiers, de la Voix des Sans-Papiers et du projet Y EN A MARRE !!! une meilleure connaissance des procédures juridiques en lien avec la demande d’asile et la demande de régularisation ; une meilleure connaissance de ce qu’est un accompagnement et des différentes étapes qui le compose ; pu travailler sur leurs attentes en lien avec le projet Y EN A MARRE et l’accompagnement. Public : Cette formation s’adresse à toute personne intéressée par le projet Y EN A MARRE et désireuse d’entamer un accompagnement d’une personne sans-papiers, membre de la Voix des Sans-Papiers. Les personnes sans papiers sont également invitées à suivre cette formation afin de s’emparer de leurs propres questionnements et de préciser des attentes. Le groupe est limité à 20 participant.es, sans et avec papiers. Informations pratiques Quand ? Le samedi 29 juin de 9h30 à 16h30 & Le dimanche 7 juillet de 10h à 14h Où ? à la Voix des Sans Papiers (VSP Ixelles), 47 rue Fritz Toussaint à 1050 Ixelles - proche gare d’Etterbeek et hôpital d’Ixelles. P.A.F : La formation est gratuite, y compris pour le repas et catering proposés par des membres de la Voix des Sans Papiers. le samedi,...

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Extrême-droite / Antifascisme

La situation des réfugié·es palestinien·nes dans les centres fermés : illustration de l’hypocrisie de l’État belge

Depuis l’intensification massive des attaques perpétrées par l’État d’Israël à Gaza, de nombreux·ses réfugié·es palestinien·nes se sont retrouvé·es au centre fermé Caricole. Arrêtées à l’aéroport de Zaventem, ces personnes sont incarcérées depuis plusieurs mois tout en étant soumises à des procédures très longues et criminalisantes. Les centres fermés sont des institutions carcérales, qui visent l’éloignement du territoire de la personne concernée, autrement dit un retour forcé. Aujourd’hui, alors qu’on parle de génocide, les demandes d’asiles introduites par les personnes originaires de Palestine sont refusées, alors que leurs documents attestent et prouvent qu’elles arrivent de Gaza. Comment est-ce possible ? Comment peut-on remettre en question une telle évidence ? Pour sortir de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, il est demandé des sommes exorbitantes pour traverser (jusqu’à 10 000 euros). Des familles en viennent à se séparer. Il faut alors trouver asile ailleurs, au prix d’un voyage rude et dangereux, pour ensuite rejoindre un pays d’Europe. L’Europe qui prétend, sans convaincre, défendre les droits humains, mais qui en réalité emprisonne des victimes de guerre. Il est impensable que cette politique continue de stigmatiser et d’incarcérer des demandeur·euses d’asile dont la situation est connue et ne devrait pas être remise en cause. La procédure Dublin est un exemple de cette hypocrisie, de ce refus de prise en charge sous couvert de responsabilités du premier pays d’entrée. Les procédures doivent impérativement être simplifiées, et les dossiers analysés plus rapidement comme cela s’est passé pour les Ukrainien·nes lors de l’invasion russe. Dans ce cas, avait même été activée la directive 2001/55/CE (“pour l’octroi d’une protection temporaire en cas d’afflux massif de personnes déplacées”). À ce jour, pour les Palestinien·nes, il s’agit encore de prouver et de justifier le statut de réfugié·e. Cette situation est inacceptable pour toute personne fuyant son pays et faisant face à un tel mur d’incompréhension. Mais, au vu de la situation à Gaza, cela est encore plus interpellant. Les Palestinien·nes enfermé·es exigent des moyens adéquats pour contacter leur famille, et une mise en liberté immédiate. Au-delà de l’urgence absolue de mettre en place un système de protection efficace et inconditionnel à l’égard de toute personne en provenance de Gaza, nous rappelons que tout être humain devrait avoir le droit à un accueil international, quelles que soient les raisons de départ du pays d’origine. Pour une liberté de circulation et d’installation pour toustes, depuis Gaza et ailleurs ! À partir de témoignages recueillis par le collectif Getting the Voice Outauprès de plusieurs détenu·es palestinien·nes du centre fermé Caricole. The situation of Palestinian refugees in closed centres : an illustration of the hypocrisy of the Belgian state De situatie van Palestijnse vluchtelingen in gesloten centra : een voorbeeld...

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Écologie

[Radio] Métaux critiques : quand l’Europe mine sa transition - Gresea Echos

Les Promesses de l’Aube du 19 Juin. Ce mercredi 19 juin, nous recevrons Romain Gelin, du GRESEA pour décortiquer la dernière livraison du GRESEA Echos, consacrée aux métaux critiques. Il sera question d’Europe, d’extractivisme, de nouvelles mines, de biodiversité. L’Union européenne a récemment entériné son règlement sur les matières premières critiques. Avec cette loi, l’Europe pave la voie à une relance minière sur son sol. Le besoin de réduire la dépendance à l’étranger pour ses approvisionnements et la transition énergétique sont les principaux éléments évoqués pour justifier cette loi, l’une des plus rapidement votées de l’histoire européenne. Mais l’ouverture de nouvelles mines pose de nombreuses questions : démultiplier les activités extractives, destructrices de la biodiversité, et émettrices de pollutions pour l’eau, l’air et le sol est-elle la meilleure manière de s’attaquer à la crise écologique ? Quid de l’exploitation des fonds marins ? La relance minière permettra-t-elle de s’affranchir de l’approvisionnement extérieur ? Aura-t-on réellement besoin de minerais dans les quantités avancées par l’Agence internationale de l’énergie ou les lobbies industriels ? À quoi vont servir les métaux extraits ? À la fabrication de panneaux solaires et d’éoliennes ou à produire des SUV et du matériel militaire ? Quelle place pour la réduction des besoins et l’économie circulaire ? Va-t-on rouvrir de nouvelles mines en Belgique ? Les populations auront-elles la possibilité de s’exprimer sur les nouveaux projets et de les refuser ? C’est de ces éléments dont le Gresea Échos n°118 traitera dans sa dernière livraison. Illustration : http://www.gresea.be

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Extrême-droite / Antifascisme

[Présentation] Papiers pour tous… ou tous sans papiers !

Vendredi 28 juin à 19h, nous organisons une présentation croisée de deux ouvrages parus récemment autour des luttes des personnes « sans-papiers » en Belgique. Le premier, « Papiers pour tous » , est un ouvrage en deux tomes, issu d’une thèse de doctorat, qui revient sur un peu plus de quarante années (1974 – 2020) de mobilisations pour la régularisation des personnes sans-papiers en Belgique. À travers une histoire critique de ces luttes, le livre « offre une réflexion sur les questions de micropolitique au sein de ces mouvements sociaux et participe, ce faisant, à la préservation de la mémoire des luttes des immigrés en quête de statut en Belgique ». Le second, intitulé « VSP, l’odyssée des sans-papiers ? » , est le fruit d’une recherche participative, menée pour et par les sans-papiers, afin de fournir des outils aux premie·ères concerné·es par ces luttes : les personnes sans-papiers elles-mêmes. La publication, qui se veut une contribution aux luttes pour la régularisation, revient sur l’histoire de la Voix des Sans Papiers (VSP) depuis dix ans, à travers de nombreuses occupations, et les parcours de vie et de lutte de certain·es de leurs protagonistes. Pour présenter ces deux publications, nous aurons le plaisir d’accueillir Youri Vertongen, docteur en sciences politiques et sociales, auteur de « Papiers pour tous » ; Modou Ndaye , chercheur au CFS asbl, membre du comité de pilotage de « VSP, l’odyssée des sans-papiers », Henriette Essami-Khaullot , du Comité des femmes sans papiers, également membre du comité de pilotage « VSP, l’odyssée des sans-papiers », et Milady Renoir , militante pour les droits des personnes « sans-papiers ». La présentation sera une occasion pour écouter des expériences rapportées ou vécues, de partager les trajectoires passées et présentes des luttes et d’interroger les perspectives à venir. Ce sera également l’occasion de présenter différentes propositions de VSP, dont le projet Y’en a marre (YEAM), qui vise à mettre en lien un·e membre de VSP Bruxelles avec une personne avec papiers pour accompagner et renforcer la personne « sans-papiers » dans ses démarches et dans sa trajectoire individuelle de réappropriation de ses droits. Le prochain cycle de formation à l’accompagnement juridique et administratif d’une personne sans papiers aura lieu les samedis 29 juin et 7 juillet .

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Extrême-droite / Antifascisme

[CARTE BLANCHE] Journée mondiale des réfugié·es : le droit d’asile en danger

En ce 20 juin 2024, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugié·es, le CIRÉ et ses organisations membres alertent sur la menace qui pèse sur le droit d’asile. Vous trouverez leur analyse et leur mise en garde dans cette carte blanche, intitulée « Journée mondiale des réfugié·es : le droit d’asile en danger ». La journée mondiale des réfugié·es, ce 20 juin 2024, suit de peu les récents résultats des élections en Belgique, en France et dans le reste de l’Europe, qui nous laissent empli·es de crainte, mais aussi de force. La percée record des partis de droite et d’extrême-droite nous atterre, tant elle annonce la mort, déjà engagée, du droit d’asile. Si les résultats des élections augurent une politique migratoire européenne encore plus restrictive, les autorités belges et européennes ne les ont en effet pas attendus pour détricoter le droit d’asile et d’accueil des personnes en fuite. Chaque jour, des personnes sont contraintes d’abandonner leur pays en raison de persécutions, d’un conflit armé ou de violations des droits humains. Les chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR) sont alarmants et ils n’ont jamais été aussi élevés. Fin avril 2024, on comptait 120 millions de personnes déracinées de force (un chiffre qui a plus que doublé en dix ans). Peu savent que, comme le rappelle le HCR, l’immense majorité des personnes déplacées à travers le monde le sont à l’intérieur de leur propre pays, ou trouvent refuge dans des pays limitrophes. Il est donc essentiel de rappeler que l’Union européenne et la Belgique n’accueillent en réalité qu’une toute petite part des personnes déplacées. Il est aussi important de redire que demander l’asile est un droit fondamental protégé par la Convention de Genève, qui consacre le droit à chercher protection dans un autre pays depuis 1951 et scelle ainsi le statut de réfugié·e. Statut qui sera complété plus tard par la protection subsidiaire, pour les situations de violences aveugles, et par la protection temporaire, activée récemment pour les Ukrainien·nes. Le droit d’asile est un droit fondamental reconnu à chaque être humain, indépendamment de son sexe ou de sa nationalité, qui est plus que jamais indispensable au vu des contextes de violences, de guerre et d’insécurité au niveau mondial. Pourtant, aujourd’hui, il n’a jamais autant été mis en danger. En avril dernier, malgré les mises en garde récurrentes de la société civile, le Parlement européen adoptait le « Pacte Asile et Migration », conçu pour permettre à l’Europe de répondre aux « crises » successives en matière migratoire. En réalité, ce pacte contribue à renforcer les politiques déjà mises en oeuvre ces dernières années pour empêcher les personnes migrantes d’arriver sur le territoire de l’UE et d’y demander l’asile. Il prévoit un filtrage de ces personnes aux frontières extérieures de l’UE en fonction de leur nationalité, ne réserve l’accès à la procédure d’asile « normale » qu’à une minorité d’entre...

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Extrême-droite / Antifascisme

Libération d’Aïcha du centre fermé d’Holsbeek !

"Une victoire qui fait du bien ! Aïcha Touré a été libérée du centre fermé d’Holsbeek suite à toute la pression du Comité des Femmes Sans-Papiers qui n’a rien lâché depuis des mois : pétition, interpellations politiques, rassemblements … Finalement comme député je me suis rendu directement sur place (ma prérogative préférée), en compagnie d’Aliette, soutien infaillible et de Bintou Toure, porte-parole de la Coordination des sans-papiers de Belgique. On a remis un coup de pression car tout était en ordre pour la faire sortir mais ça bloquait encore à l’Office des Étrangers visiblement. Après des coups de fils dans tous les sens et plusieurs heures d’attente anxieuse quelle joie de la voir sortir libre avec ses affaires ! Aïcha a fuit la Guinée où elle a vécu la répression de la junte militaire mais aussi des sévices liés à un mariage forcé. Elle attend encore que ses deux grands garçons puissent la rejoindre. Il y a quelques mois elle a été arrêtée par la police lors d’une rafle dans la galerie Matonge où elle se faisait coiffer pour participer à une cérémonie. Diabétique, avec une santé fragile qui ne cessait de se dégrader, il est heureux qu’elle ai enfin obtenu le statut de réfugié ! Le combat pour un accueil digne et des procédures claires et objectives pour le séjour et le travail continue." Petya Obolensky

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Actu Prison - Mai 2024

Compilation non-exaustive d’actualités et de productions politiques, scientifiques ou culturelles autour des lieux de privations de libertés et des systèmes pénaux, en Belgique et ailleurs. Si vous voulez contribuer en envoyant des informations et ressources qui vous semble pertinentes et qui touchent de près ou de loin à l’enfermement, écrivez-nous à actuprison_be@riseup.net Ces informations seront reprises et partagées dans l’actualité du mois suivant. A propos de FRONTEX Loi Frontex, Samidoun : rompre avec le cercle vicieux de l’autoritarisme ! Stuut.info Le projet de loi qui donne la possibilité aux agents de Frontex d’effectuer des contrôles frontaliers dans les aéroports, les ports, la gare de Bruxelles-Midi ainsi que dans son terminal Eurostar et d’escorter des retours forcés d’étrangers a été voté. Charleroi pour la Palestine Des agents de Frontex pourront contrôler et expulser les migrants sur le sol belge : un dangereux précédent ? Le Vif Dans l’urgence, la Vivaldi a décidé de permettre à des agents de Frontex de contrôler et expulser les étrangers aux frontières belges. La mesure provoque l’ire de plusieurs associations, et place le PS et Ecolo en porte-à-faux. Décryptage d’une loi qui muscle encore un peu plus la politique migratoire belge. Bouchez veut expulser les prisonniers étrangers : “Si vous n’êtes pas belge, vous rentrez dans votre pays” 7sur7 Rapport sur la séparation de familles par la politique de retour. JRSbelgium.org (pdf) Rapport sur la séparation de familles par la politique de retour. La recherche pointe que presque 40% des personnes rencontrées en détention administrative avait à l’extérieur de la famille proche, était éligible pour le regroupement, mais s’est retrouvé enfermé, souvent rapatrié. Honte à la Belgique ! Via : Amoureux.euses Vos Papiers ! Centre fermé 127bis Pétition : CESSER les prolongements de la durée d’incarcération dans les centres fermés pour motifs dérisoires Stuut.info Alpha Oumar Diallo, un artiste bruxellois d’origine guinéenne, sort de chez lui pour acheter une carte prépayée le 25 décembre 2023 sans jamais en revenir. Cela fait 5 mois qu’il vit un calvaire derrière les murs du 127bis, un centre fermé de rapatriement. Pétition : dekamer.mijnopinie.belgium.be Grève de la faim dans le centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel Getting The Voice Out Les détenus du centre fermé 127bis (Steenokkerzeel) nous informent qu’une grève de la faim générale a été initiée ce mardi 14 mai 2024 dans l’aile L1 du bâtiment carcéral. Cette grève a été lancée en protestation aux mauvaises conditions de détention, notamment par rapport aux repas distribués dans le centre, que les détenus qualifient de très pauvres en qualité et en quantité. Un gardien persécuteur au centre fermé 127 bis agit en toute impunité stuut.info “Un homme du personnel en particulier fait régner un climat de terreur quotidiennement, suivi par d’autres gardiens. Certains détenus ont très peur de ce...

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Extrême-droite / Antifascisme

[Séminaire philo] Compte-rendu de la troisième séance du séminaire philo consacré à Judith Butler

Catherine Buhbinder nous livre le compte-rendu de la troisième séance du séminaire philo consacré à Judith Butler. Le prochain séminaire aura lieu le jeudi 20 juin à 19:00 à l’UPJB. Retrouvez plus d’infos dans l’agenda . Séminaire Judith Butler à l’UPJB – Séance du 16 MAI Compte-rendu par Catherine Buhbinder Nous étions 15 à participer à ce séminaire sur Judith Butler, ce jeudi 16 mai 2024 à l’UPJB. Ce qui montre un réel intérêt pour ce type d’initiative et type de réflexion à l’UPJB ! Même si les personnes ont pu s’exprimer à propos de ce qui les amenait et ce qu’elles recherchaient à l’UPJB, il faudra que nous analysions ces demandes plus en profondeur pour voir si l’activité pourrait d’une certaine façon se pérenniser. Il est clair, contrairement à ce qui a été annoncé, que le séminaire est loin de se terminer avec la dernière séance de l’année scolaire, c’est-à-dire en juin. A vrai dire, je le concevais plutôt sur une dizaine de séances, nécessaires si je dois m’atteler à lire l’intégralité du livre de Judith Butler, Vers la cohabitation, judéité et critique du sionisme, c’est-à-dire, aborder, comme Judith Butler le fait, l’étude de quelques tous grands philosophes juifs : Levinas, Arendt, Benjamin, Primo Lévy et Said (qui est Palestinien). Le livre est d’une grande richesse et peut, en réalité, me retenir encore bien plus longtemps encore, si l’on considère qu’il que je ne l’arpente pas à la lettre, mais m’en inspire plutôt pour réfléchir à des sujets qui me tiennent bien à cœur et me semblent important d’aborder à l’UPJB. Pour cette séance-ci, je m’étais donc fixé de lire l’introduction. L’introduction est d’autant plus importante dans ce livre qu’elle est censée faire le lien et la jonction entre les chapitres qui sont, en réalité, une série d’articles écrits dans d’autres temps et contextes. Sa lecture est difficile, à la fois dans la forme et dans le fond. Sur la forme, on peut constater, tout de suite, une manière très particulière à Judith Butler, de procéder : un rythme particulier qui s’impose dans la lecture, des aller- et retour, une manière de creuser systématiquement ses questions, des touches presque impressionnistes et inattendue, une fluidité des concepts. Et puis, cette alternance entre thèmes philosophiques très complexes, avec des considérations parfois extrêmement concrètes et très politiques. C’est comme si Judith était toujours déjà ailleurs, et fuyait devant toute forme de clôture de sa pensée. Ce qui fait que sur le fond, on ne comprend pas toujours ou tout de suite où elle veut en venir ! Et même, que l’on doit connaître sa démarche globale pour pouvoir lire le texte même. J’avoue que j’ai été embarrassée par ce que l’on a dit d’elle dans les médias, notamment après son intervention du 3 mars à Pantin, à Paris. Par exemple Eva Illouz, (sociologue féministe israélienne) qui a carrément parlé, dans la presse, de « tartufferie intellectuelle », de son « côté obscur, hermétique, abyssal, utopique », etc....

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Pour la libération de Doudou CHAM

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA COORDINATION DES SANS-PAPIERS Bruxelles, le 4 juin 2024 Depuis le 5 avril dernier, notre camarade Doudou Cham est incarcéré au centre fermé de Vottem. Il a été raflé sur son lieu de travail à la suite d’un contrôle de l’administration. Il risque à tout moment une expulsion forcée vers son pays d’origine, la Gambie. Nous condamnons fermement l’arrestation et l’incarcération de notre ami, au même titre que celles de toutes les personnes migrantes emprisonnées de manière arbitraire dans les camps pour étrangers, et exigeons sa libération immédiate. Doudou Cham est un membre de la Coordination des sans-papiers de Belgique. Il a participé activement à la sensibilisation sur la réalité des migrants en Belgique, dans le cadre du Bureau d’étude des sans-papiers (BESP) et de plusieurs collectifs de sans-papiers ces dernières années. Avec d’autres, il a contribué à déconstruire au quotidien les préjugés sur les migrants et à créer des ponts entre les Belges et les personnes migrantes. Il est inadmissible que le mouvement des sans-papiers se voie ainsi décapité d’une de ses figures de proue. Nous rappelons que Doudou Cham est arrivé en Belgique en 2008 (il y a plus de 16 ans !), fuyant les persécutions politiques du régime dictatorial de Yayah Djamé, alors président de la Gambie. Il est inconcevable que Doudou soit expulsé de force vers son pays d’origine qu’il a quitté il y a si longtemps, où il n’a plus aucun repère, l’exposant ainsi aux représailles de la sûreté de l’Etat gambien. Doudou Cham est un réfugié politique à qui l’asile a été refusé ! Doudou Cham dispose d’un diplôme en études financières. Cependant, il reste sans accès légal au marché de l’emploi – encore moins aux allocations sociales. Malgré les difficultés de vie inhérentes à sa situation administrative, il s’est engagé généreusement depuis les années 2010 dans plusieurs structures citoyennes du tissu associatif bruxellois, dont il est devenu un visage connu et reconnu. Très doué en sérigraphie, et parlant couramment le français, l’anglais et le néerlandais, il partage régulièrement ses connaissances et son savoir-faire avec de jeunes élèves pendant des ateliers de vacances. Sa contribution au media Sans-Papiers TV est une expérience très réussie. Doudou Cham est un travailleur que le droit du travail a abandonné, c’est un citoyen à qui la Belgique refuse la citoyenneté ! Doudou est également un collègue, un colocataire, un voisin, un confrère, un ami. Quelqu’un que nous connaissons depuis des années. Quelqu’un qui est apprécié, respecté, aimé par son entourage et les gens qui le côtoient. Quelqu’un qui, comme chacun d’entre nous, aspire à vivre dignement et à poursuivre l’aventure sociale qu’il a débuté il y a 16 ans en s’installant à Bruxelles. Doudou Cham est d’ici !

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Contrôle social / Répression

[France] Perquisition, instruction : une camarade dort au centre de rétention administrative (CRA) depuis vendredi

Ce mercredi 29 mai, une camarade italienne a été interpellée à l’aéroport d’Orly (Île-de-France). Elle rentrait d’Italie. Les flics l’ont emmenée directement à son domicile et ont procédé à une perquisition. Une instruction est en cours. La camarade a par ailleurs reçu une OQTF et est maintenant retenue au CRA du Mesnil-Amelot. Ce mercredi 29 mai, une camarade italienne a été interpellée à l’aéroport d’Orly (Île-de-France). Elle rentrait d’Italie. Les flics l’ont emmenée directement à son domicile et ont procédé à une perquisition. Ils sont rentrés dans toutes les chambres et ont tout retourné, en défonçant le mobilier et en insultant les collocs présent.e.s à ce moment-là. A l’issue de la perquisition, les flics sont repartis avec le matériel informatique qu’ils ont trouvé, des téléphones, des vêtements, des tracts politiques et des sprays de peinture. La camarade a ensuite été emmenée en garde à vue dans le commissariat du 1er arrondissement de Paris. Elle est accusée de dégradations en réunion, de menaces réitérées, de diffamation et de refus de donner les codes d’accès de son téléphone. Les flics disent l’avoir repérée sur des caméras de vidéosurveillance. Sa garde à vue a été renouvelée pour 24h puis elle a été déférée le 30 mai au soir au Tribunal judiciaire de Paris. Elle a ensuite été mise en examen et informée qu’une instruction était en cours. Une instruction, c’est une grosse enquête dirigée par une juge d’instruction et qui peut permettre aux flics d’utiliser de nombreux moyens d’enquête. Le plus souvent, l’instruction est utilisée pour les affaires les plus graves ou les plus complexes. Elle peut durer de nombreux mois voire plusieurs années. Ici, les flics s’intéresseraient particulièrement aux luttes contre les constructions de CRA. Ils auraient consulté des sites d’information militants et seraient tombés sur l’appel à faire partout en France et ailleurs des actions au mois de mai (https://paris-luttes.info/contre-le-business-de-l-18146) A la fin de sa garde à vue, la camarade a été libérée sous contrôle judiciaire avec mesure d’éloignement en dehors de l’Île-de-France. La juge d’instruction a également imposé une interdiction de quitter le territoire français le temps de l’enquête. Parallèlement, la préfecture a prononcé une obligation de quitter le territoire français (OQTF). A sa sortie du tribunal, elle a été placée au CRA du Mesnil-Amelot (à côté de l’aéroport Charles de Gaulle, en Île-de-France). Force et solidarité avec la camarade et toutes les personnes enfermées ! Nique les instructions, vive les évasions !

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Extrême-droite / Antifascisme

[Calais] MAI 2024

BORDERS KILL Le 04/05, le corps sans vie d’une personne exilée a été repêché dans le canal de Bourbourg qui relie l’Aa au port de Dunkerque. ACHARNEMENT Le nombre de personnes exilées sur le Littoral est en baisse. Les expulsions continuent tous les 2 ou 3 jours sur différents lieux de survie et à tout moment de la journée et épuisent les habitant.es. Une expulsion avec bus a eu lieu le 23/05. La question du Rwanda est très anxiogène et pousse certaines personnes à partir à Paris ou en Belgique en attendant d’en savoir plus. Malgré cela, les traversées en mer continuent et les violences policières sur la plage se banalisent. Le 1er mai, 711 personnes ont traversé la Manche. RWANDA Le 1er ministre britannique a annoncé qu’il n’y aurait pas de vol pour le Rwanda avant les élections législatives du 04/07. Une belle rouste aux élections permettrait l’abandon de ce projet immonde. PALESTINE LIBRE Le 12/05, une marche a réuni quelques centaines de personnes refusant de fermer les yeux sur les massacres à Gaza. Le matin, la marche reliait Grande Synthe à Dunkerque. L’après-midi, les marcheur.ses ont crié des slogans de Malo à Leffrincoucke. Le cortège n’a fait que gonfler. AU PRINTEMPS FLEURISSENT LES TAGS – Un immense graf « free Ibrahima Bah » s’est invité sur les cabines de plage de Blériot. – Des messages sur la façade d’une salle de spectacle calaisienne ont dénoncé la venue de Taake (un groupe de black metal avec des idéologies nazies, racistes et islamophobes) – Des tags sur les boites de BTP collabo du business de l’enfermement ont été aperçus. (« L’état enferme et tue. Effage collabore », « Nik Vinci et tous les constructeurs de prison », …) – Des tags sur les façades d’enseignes continuant leur activité à israël ont dénoncé le génocide sur la bande de Gaza. Deux personnes ont fait une GAV.

Lille/Calais Lille/Calais |
Extrême-droite / Antifascisme

Pétition : CESSER les prolongements de la durée d’incarcération dans les centres fermés pour motifs dérisoires

Alpha Oumar Diallo, un artiste bruxellois d’origine guinéenne, sort de chez lui pour acheter une carte prépayée le 25 décembre 2023 sans jamais en revenir. Cela fait 5 mois qu’il vit un calvaire derrière les murs du 127bis, un centre fermé de rapatriement. Une pétition, c’est quoi au juste ? Une pétition est une proposition que vous pouvez adresser à la Chambre des représentants, quels que soient votre âge, votre nationalité, votre langue ou votre lieu de résidence. Cet outil démocratique vous permet de demander au Parlement de se pencher sur des préoccupations de citoyens. Une pétition pourra déboucher, le cas échéant, sur une nouvelle loi, sur un contrôle accru de l’action du gouvernement ou sur une prise de position. Ma pétition peut porter sur quels sujets ? Concrètement, votre pétition peut porter sur toutes les compétences fédérales. C’est le cas, par exemple, du marché du travail, de la sécurité sociale, de grandes parties de la fiscalité, des questions de police et de justice, des relations internationales, de la défense nationale, etc. Alpha Oumar Diallo, un artiste bruxellois d’origine guinéenne, sort de chez lui pour acheter une carte prépayée le 25 décembre 2023 sans jamais en revenir. Cela fait 5 mois qu’il vit un calvaire derrière les murs du 127bis, un centre fermé de rapatriement. La durée d’incarcération ne doit théoriquement pas dépasser 6 mois consécutifs. En réalité, lorsque le migrant change de centre, refuse l’expulsion, voire même dans le cas où le migrant reçoit une nouvelle décision négative de l’Office des étrangers concernant la demande de régularisation, les compteurs sont remis à zéro. Comme c’est le cas pour ce cher peintre, Alpha Oumar Diallo. Ayant été enfermé et torturé à Conakry pour avoir fait une caricature du président Condé. Il lutte depuis 2014 dans le but de trouver refuge en Belgique, mais malheureusement, il est quasiment impossible pour les réfugiés politiques de prouver la véracité du récit de pied en cap. C’est pour cette raison que nous nous sommes rassemblés avec un petit collectif pour organiser un vernissage en son honneur au Mappa Mundo au Hall Saint-Géry, le 5 mai 2024 où une de ses œuvres viendra couronner sa façade sur une hauteur de 7 mètres. Nous aimerions partager la beauté de son art pour sensibiliser un maximum de personnes sur un aspect du système qui, hélas, aussi inhumain, est devenu banalisé. Je suis bien consciente que nous avons besoin d’une supervision dans une société, sinon on en vient à l’anarchie en perdant toute modération. Toutefois, c’est désolant de savoir qu’on vit dans une société dite évoluée, défendant les droits humains, mais qui finalement se voit enfermer des personnes pour des raisons absurdes. Notamment un manque de preuves sur la tortures subies, alors que les cicatrices sont perceptibles sur le corps de la victime. Est-ce réellement le monde dans lequel on aimerait voir nos prochaines générations grandir ? On s’aperçoit qu’au lieu de...

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