Migrations / Frontières

Santé / Soins

Semaine internationale d’actions contre Frontex

Le 6 octobre 2024 marque le 20e anniversaire de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. Pendant ces 20 longues années, cette institution a semé la mort et l’insécurité. Nous comptons et déplorons plus de 48,647 people décès causés par le régime frontalier de l’UE depuis 1993. Frontex est un acteur clé dans la guerre contre les personnes en mouvement et un symbole de son échec. Abolir Frontex appelle à une semaine internationale d’actions du 30 septembre au 6 octobre. Nous vous invitons, vous et vos groupes locaux, à organiser une action contre Frontex et le régime frontalier meurtrier de l’UE. 💡 Comment puis-je participer ? La manière la plus simple de participer est de prendre part à notre action de cartes postales de 10 minutes. Si vous êtes actif dans un groupe local, vous pouvez organiser une session collective de rédaction de cartes postales - soit en interne au sein de votre groupe, soit dans le cadre d’une action publique où vous informez les gens sur les crimes de Frontex et leur demandez d’écrire eux-mêmes des cartes postales. Sur notre site web, vous trouverez toutes les informations et le matériel relatifs à l’action cartes postales. Parmi les autres idées et actions passées, citons la distribution de tracts, la pose de banderoles, de grafs, d’affiches de rue, les rassemblements, les discours, les installations artistiques, les manifestations, les occupations, les blocages, les sabotages, les barrages forcés, et bien d’autres choses encore. Il y a de nombreuses façons d’agir et nous pouvons être créatifs ! Vous trouverez plus d’informations sur le mouvement Abolissons Frontex et des idées d’actions, ainsi qu’une liste des sites institutionnels et opérationnels de Frontex sur notre site web. Veuillez nous informer si quelque chose se passe dans votre ville à cette occasion en envoyant un courriel à info[at]abolishfrontex.org afin que nous puissions l’intégrer dans notre travail médiatique.

Partout Partout |
Santé / Soins

Nouvelles des centres fermés – août/septembre 2024

News from detention centres – August/September 2024 Nieuws uit gesloten centra – augustus/september 2024 Retour sur la tentative de suicide (127bis) [TW automutilations] En date du 11 août dernier, plusieurs détenus du centre fermé 127bis alertaient d’une tentative de suicide [1] . L’homme concerné se serait coupé les veines dans les toilettes. “Il y avait du sang partout dans le couloir, c’était affreux.” Tous les détenus se disaient extrêmement traumatisés par cette tentative de suicide, et certains ont du mal à s’en remettre. Nous n’avons pas pu entrer en contact avec cet homme, qui était semble-t-il enfermé depuis 2 jours. Nous avons en revanche appris via une association que l’homme aurait ensuite été transféré au centre fermé de Merksplas après un passage à l’hôpital, mais qu’il aurait depuis été “déposé” à la frontière des Pays-Bas, dans des conditions que nous ignorons. Climat électrique (127bis) Cette tentative de suicide au 127bis est intervenue dans un contexte, toujours actuel, de tension accrue et de violence omniprésente. Les conditions matérielles de détention sont de plus en plus délétères. Depuis plusieurs mois déjà, plusieurs ailes du centre sont infestées de punaises de lit [2]. Des membres du personnel se sont mis en grève à cause de la présence de punaises de lit dans leurs locaux. Ce sont évidemment les détenus qui vont subir les conséquences de cette grève : les douches sont limitées, ils n’ont plus droit à des visites. Ce sont pourtant bien eux également qui souffrent en premier lieu de l’infestation de punaises de lit et sa mauvaise gestion par la hiérarchie du centre. Le mois dernier, plusieurs personnes dénonçaient également les conditions d’hygiène : odeurs nauséabondes, saleté… Les détenus nous partagent : “Nos conditions de vie sont insupportables” “En plus d’être privés de liberté, on veut pas sortir malades d’ici”, Violence et climat de terreur (Bruges) Des récits d’agression de la part de gardiens nous parviennent fréquemment, faisant état d’un climat de terreur : le moindre événement devient un prétexte pour des passages à tabac et ceux-ci sont devenus quasi quotidiens. Les détenu·es se sentent dépourvus de tout droit. Au centre fermé de Bruges, un détenu a été frappé par un maton sans raison. Les détenus nous disent : “En général, plusieurs gardiens sont violents et frappent. Plusieurs gardiens profitent de leur pouvoir. On risque notre vie ici. On n’est pas en sécurité.” Les détenu·es ont demandé à parler à la direction mais celle-ci était absente. Un chef de la sécurité leur a dit de faire un rapport. À ce jour, nous ignorons les éventuelles suites. Suite des protestations face à l’invasion de punaises de lit (127bis) Il y a deux semaines au 127bis, des détenus ont participé à des mouvements de protestation face à l’invasion de punaises de lit. Ils finiront par passer la nuit dehors, dénonçant les conditions sanitaires critiques [3]. L’un d’eux,...

Belgique Belgique |
Racismes / Colonialismes

Conférence-débat avec l’auteur de « Papiers pour tous »

Conférence-débat : 📅 40 ans de mobilisations en faveur de la régularisation des personnes sans-papiers en Belgique : quels enjeux, quelles perspectives ? Avec Youri Lou Vertongen Docteur en Sciences Sociales et professeur invité à l’Université Saint-Louis de Bruxelles. Il est l’auteur de « papiers pour tous », recherche consacrée à 40 ans de mobilisations pour la régularisation des personnes sans-papiers en Belgique. 🔍 Son ouvrage, divisé en deux volumes, examine : Les mouvements collectifs en faveur de la régularisation des personnes sans-papiers en Belgique. Les modalités d’actions entreprises par les personnes sans-papiers pour obtenir un titre de séjour. La réflexion sur les questions de micropolitique au sein de ces mouvements sociaux. La préservation de la mémoire des luttes des immigrés en quête de statut en Belgique. 🌟Ne manquez pas cette opportunité unique d’en apprendre davantage sur un sujet crucial. Ensemble, explorons l’impact des luttes pour la régularisation des sans-papiers et réfléchissons aux perspectives d’avenir. Rejoignez-nous pour une soirée enrichissante et engageante ! 🗓️ Le 26 septembre à 19h 📍 Rue Lamir 18/20, 7000 Mons 🚪 Entrée libre - réservation souhaitée 📞 Contact pour réservation : 0485 640 898 📧 Email : marianela.gallegos@pac-monsborinage.be 🤝 Partenaires de l’événement : Espace Sémaphore, Groupe montois de soutien aux Sans-Papiers et Présence et Action Culturelles Mons Borinage.

Wallonie Wallonie |
Extrême-droite / Antifascisme

[Conférence] Féministes de la diaspora : la lutte continue !

✨Ne manquez pas notre conférence « Féministes de la diaspora : la lutte continue ! » le mercredi 25 septembre à 19:00 à l’Espace Magh. Nous aurons l’honneur d’accueillir Noura Amer, Yosra Frawes, ainsi que Sarah Sheikh Ali pour comprendre comment la lutte féministe et antiraciste se réinvente à l’aune de la migration et de l’exil en Belgique et en France. 👉Noura Amer arrive en Belgique en 1998 où elle se spécialise en psychologie clinique. Elle s’engage ensuite dans la lutte pour les droits des femmes et pour la promotion de la laïcité dans les pays arabes. En 2006, elle fonde aux côtés d’autres femmes originaires du monde arabe, l’asbl AWSA-Be (Arab Women’s Solidarity Association – Belgium) dont elle est présidente. Elle coordonne, depuis 2014, la Maison des Femmes - MOVE asbl. En 2016, elle rejoint le Centre de recherche CeSCuP à l’ULB pour un doctorat en psychologie sociale et interculturelle. Son projet de recherche traite de l’influence du contexte migratoire sur l’engagement féministe des femmes belgo-marocaines. 👉Yosra Frawes est une éminente féministe et défenseuse des droits humains tunisienne ; elle est l’ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates et déléguée de la FIDH en Tunisie. Elle est avocate et juriste et a participé à la rédaction des textes pour la transition démocratique ainsi qu’à la rédaction de la loi contre les violences faites aux femmes, adoptée en 2017. Elle est également formatrice spécialisée en droits humains en général et en droits des femmes en particulier, ainsi que l’autrice de plusieurs publications sur les questions d’égalité. 👉Sarah Sheikh Ali est chercheuse sur les diasporas du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord et les questions de genre. Son projet de recherche « Genre dans les zones de contact » explore l’impact de l’immigration sur l’activisme politique et l’activisme des droits humains de la diaspora du Moyen-Orient et Afrique du Nord à l’Union européenne, en particulier le cas des femmes défenseuses des droits humains syriennes et égyptiennes, et leurs relations culturelles, sociales et politiques dans différentes zones de contact. GRATUIT - RÉSERVATION SOUHAITÉE En collaboration avec l’asbl Awsa-Be (Arab Women’s Solidarity Association – Belgium)

Bruxelles Bruxelles |
Extrême-droite / Antifascisme

Centres fermés en Belgique : décès et conditions inhumaines sous silence

Le dimanche 22 septembre à 14h, une manifestation a lieu à Charleroi pour dénoncer l’enfermement des personnes sans-papiers et la construction d’un nouveau centre fermé à Jumet. Cet événement intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par d’importantes infestation de punaises de lit dans plusieurs centres fermés et le décès d’un détenu au centre fermé de Vottem. Selon le collectif Getting The Voice Out, un homme géorgien, diabétique, arrivé au centre une semaine avant, aurait cessé de s’alimenter pendant cinq jours, sans recevoir les soins nécessaires. Le 2 septembre, il aurait fait un malaise et aurait été transféré à l’aile médicale du centre. Le 5 septembre, les gardiens ont annoncé son décès, officiellement attribué à une crise cardiaque. Une rhétorique classique développée par les directions des centres fermés afin d’expliquer les décès des détenus. La direction du centre de Vottem aurait alors menacé celles et ceux qui oseraient parler : « Celui qui en parle va directement au cachot. » Depuis 2023, on décompte désormais 4 décès dans les centres fermés en Belgique : Tamazi Rasoian à Merksplas en février 2023, un suicide dans ce même centre en décembre 2023, et un autre au 127bis en mars 2024. Par ailleurs, le centre fermé 127bis à Steenokkerzeel est en proie à une infestation de punaises de lit depuis juillet, touchant à la fois les chambres et les espaces de vie des détenu·es. Les mesures mises en place pour contenir la situation sont inadéquates : les détenu·es sont simplement déplacé·es d’une aile à l’autre, sans qu’une solution globale soit envisagée pour éradiquer les nuisibles. Pire, les détenus sont privés de droits élémentaires : suspension des visites, coupures internet, accès restreint aux toilettes… Cette situation a conduit une partie du personnel du centre à se mettre en grève la semaine dernière, tandis que des détenu·es ont même passé la nuit du 8 au 9 septembre à l’extérieur en signe de protestation. La situation à 127bis n’est malheureusement pas un cas isolé. Des conditions similaires ont été signalées dans d’autres centres fermés, notamment à Merksplas et à Bruges. Mais au-delà des conditions de détention désastreuses, c’est l’existence même de ces centres fermés qui est dénoncée. En Belgique, entre 6 000 et 8 500 personnes sont détenues chaque année dans l’un des six centres fermés déjà existants. Au lieu d’octroyer à ces personnes un titre de séjour et de leur garantir des droits fondamentaux, l’État belge préfère investir dans des infrastructures privatives de liberté, renforçant ainsi le contrôle sur les personnes sans-papiers. Ces centres, construits sur le modèle carcéral, participent à la criminalisation des migrant·es et légitiment les discours racistes et sécuritaires à leur égard. Entourés de grillages, équipés de caméras de surveillance et surveillés par des gardiens, les centres fermés fonctionnent comme des prisons, avec des règles strictes et des sanctions disciplinaires telles...

Belgique Belgique |
Contrôle social / Répression

Mise à jour : Concernant les contrôles aux frontières en Allemagne

Faites passer le mot : Cette information est destinée aux personnes qui sont sur le point d’entrer en Allemagne pour demander l’asile. [english below] Que faire en cas de contact avec la police à la frontière allemande ? 1. Demandez un interprète dans votre langue maternelle - c’est votre droit et la police doit vous en fournir un. 2. Expliquez clairement que vous voulez demander l’asile ! 3. Expliquez que vous demandez l’asile en raison de persécutions, d’une guerre, d’une menace pour votre vie, d’une violation des droits de l’homme, etc. dans votre pays d’origine ! 4. N’ajoutez pas d’autres raisons de migration comme le travail, la santé, l’éducation, la famille en Allemagne ! 5. Essayez de ne pas signer des documents que vous ne comprenez pas - insistez pour qu’ils soient traduits ! 6. Si vous êtes en contact avec un avocat, essayez de l’informer dès que possible. Explications : Lorsque vous entrez en contact avec la police à la frontière, insistez sur le fait que vous voulez demander l’asile auprès de l’autorité compétente Bundesamt für Migration und Flüchtlinge, ou BAMF (en abrégé). La police pourrait ignorer votre demande d’asile et vous renvoyer de l’autre côté de la frontière ou vous envoyer à la police polonaise ou tchèque, ce qui constitue un refoulement illégal. C’est pourquoi, essayez de garder à l’esprit : ✅ Insistez sur le fait que votre vie est en danger dans votre pays d’origine et que vous souhaitez donc demander l’asile. Essayez de le décrire, par exemple avec les mots « guerre », « persécution », « violations des droits de l’homme », « danger de mort », « persécution politique ». ❌ Ne parlez pas de travail, d’études, d’une meilleure formation, de famille ou d’amis en Allemagne. Ce ne sont pas des raisons pour obtenir l’asile en Allemagne. Il ne suffit pas d’avoir de la famille ou des amis en Allemagne pour obtenir l’asile. La police peut prendre vos empreintes digitales et probablement votre téléphone portable et vos papiers. Essayez de sauvegarder vos données importantes ailleurs et de nettoyer votre téléphone avant. ➡️ En cas de refoulement, écrivez-nous ici : report-pushback@systemli.org ⬅️ Il est illégal d’être renvoyé en Pologne ou en Tchéquie même si vous avez insisté pour demander l’asile. Veuillez nous écrire par email si vous avez vécu cela ! Ecrivez-nous également si vous avez subi des violences policières à la frontière germano-polonaise ou germano-tchèque ! Nous ne pouvons pas vous aider à entrer en Allemagne ou à demander l’asile. Mais nous voulons documenter et poursuivre les cas de violence policière et étatique illégale. Tous vos messages seront traités avec confiance et vous pouvez rester anonyme si vous le souhaitez. ❗Si vous êtes amené dans un camp en Allemagne : Après l’arrivée dans le camp, il y aura bientôt un entretien si vous demandez l’asile. Ce que vous direz lors de cet entretien est très important. Essayez d’accéder à des structures...

Extrême-droite / Antifascisme

Extrême-droite : manifestation du groupe fasciste et nationaliste VoorPost à Anvers

Voorpost organise un rassemblement ce samedi 21 septembre à Anvers. Le groupe manifeste pour exiger une « re-migration » des personnes exilées ainsi qu’une augmentation des contrôles aux frontières du territoire européen. Voorpost est une organisation d’extrême droite qui est active en Flandre et aux Pays Bas, et qui défend l’unification de la Flandre, des Pays-Bas et de … l’Afrique du Sud. Son logo, ses adhérent·es et sa ligne politique trouvent leurs origines dans des mouvances politiques proches du nazisme historique. Si, ce samedi, c’est Voorpost qui défilera dans l’espace public, rappelons que l’été a d’une part été marqué par de violentes attaques à l’encontre des personnes exilées au Royaume-Uni, mais aussi par un retour historique aux contrôles des frontières en Allemagne. Voorpost construit son discours raciste et réactionnaire autour de thèse comme le prétendu « grand remplacement ». Cette thèse défend que l’identité et la culture des pays européens seraient progressivement remplacées par celles de populations non-européennes, ce qui contribuerait à un « changement de civilisation ». Fillip de Winter (membre du Vlaams Belang et proche sympathisant de Voorpost) a par exemple écrit un livre sur le sujet et en a fait la promotion dans toute une série d’universités flamandes il y a de cela deux ans. En plus d’être éminemment fausse, cette théorie prend racine dans les discours fascistes d’avant 1940. Face à ce rassemblement et au danger des discours qu’elle prône, une contre-manifestation antifasciste est organisée à Anvers au même moment. Elle se déroulera ce samedi 21 septembre à 14h sur la place Coninck. S’opposer au rassemblement de Voorpost visibilise le fait que des discours fascisants n’ont pas leur place dans l’espace public tant ils mettent en danger une importante partie de la population. Lutter contre le fascisme, c’est empêcher, au maximum, que ce genre de discours prolifère. Sources : infolibertaire.net secoursrouge.org

Flandres Flandres |
Racismes / Colonialismes

Manifestation : Stop à l’enfermement des personnes sans-papiers ! Ni ici, ni ailleurs !

À Jumet, à côté de Charleroi, le gouvernement prévoit la construction d’ici 2028 d’un centre fermé de 200 places au total, ce qui en ferait le plus grand centre de détention dite "administrative" de Belgique. [Netherland and English below] Les centres fermés séquestrent des personnes pour cause de « situation administrative irrégulière » et ont pour but officiel de déporter ces personnes détenues hors du territoire belge par avion, de force. Autrement dit, ces centres privent de liberté des personnes ayant pour seule infraction à leur charge de n’avoir pas les « bons » papiers. Ces dispositifs de détention furent implantés en Belgique à l’entrée de l’extrême droite au Parlement dans les années nonante. Depuis lors, la machine à enfermer et à expulser continue toujours d’être renforcée, les centres fermés s’étendent de plus en plus et témoignent d’une politique migratoire raciste, violente et meurtrière. Aujourd’hui, on dénombre 6 centres fermés en Belgique, et les gouvernements successifs prévoient d’en construire d’autres encore. Les budget déployés pour exécuter ces traitements inhumains sont astronomiques. Les expulsions se font à la chaîne : elles se comptent par milliers chaque année. L’ensemble de ce dispositif de détention-expulsion, d’une grande violence physique et psychologique, pousse les personnes à bout. Et l’État belge a été condamné à plus de 8000 reprises pour non-respect du droit fondamental de l’accueil des demandeurs et demandeuses d’asile. Depuis l’existence des centres fermés, de nombreuses personnes y ont trouvé la mort, dans certains cas par suicides, parfois dans des circonstances obscures, et parfois dans des meurtres. C’est en mémoire de Semira Adamu, résistante sans-papiers tuée en 1998 par la police lors de sa sixième tentative d’expulsion, que nous manifesterons contre les centres fermés ce 22 septembre. Cette date nous rappelle sa mort, provoquée par le racisme et les politiques migratoires. Celles-ci ne cessent de faire des victimes de : Mawda (tuée par la police en 2023), Tamazi (mort en 2023 en centre fermé), c’est en leur mémoire aussi que nous nous rassembleront. Et en mémoire de tou.te.s les autres, anonymes, aux frontières, dans la mer, sur les routes, tous les jours. Luttons contre l’invisibilisation et l’oubli des nombreuses morts que l’Etat provoque à ses frontières et dans les centres fermés. Traques, rafles, arrestations, détentions, expulsions... Les frontières et leurs politiques violentent et tuent, le passé et le présent ne cessent de le démontrer. Toute notre solidarité va aux victimes de ces actes de torture, commis par des fonctionnaires de l’État en toute impunité. Nous n’acceptons pas la construction d’un centre fermé à Jumet, nous ne croyons pas les mensonges et omissions des politiques, nous ne tolérons pas qu’ils nous cachent ce qu’un projet de centre fermé incarne réellement : l’incarcération et la déportation de milliers de personnes pour la seule raison qu’elles n’ont pas les...

Wallonie Wallonie |
Racismes / Colonialismes

Rencontre d’info/ infosessie/ info meeting Getting the Voice Out

GVO est un collectif belge (surtout basé à Bruxelles) qui s’inscrit dans la lutte contre les frontières, contre toute forme d’enfermement, et pour la liberté de circulation et d’installation de toustes. Nous luttons contre les centres fermés. Dans la législation belge, les centres fermés ont pour fonction l’enfermement des personnes en séjour irrégulier. Y sont détenues les personnes “mises à la disposition du gouvernement", soit parce qu’elles sont en situation irrégulière (ne possédant pas les documents requis ou n’étant pas dans les conditions leur permettant d’entrer ou de séjourner légalement en Belgique), soit parce qu’elles sont en attente d’une décision de l’Office des étrangers suite à leur demande d’asile. Véritables prisons, les CF enferment et isolent des centaines de personnes loin des regards. Concrètement, le champ d’action de GVO est vaste, mais on pourrait le résumer en 3 axes : ☎️ Maintenir un contact téléphonique avec des personnes détenues en centre fermé en Belgique pour leur témoigner notre solidarité et soutenir les luttes qu’elles mènent depuis l’intérieur 🗣 Récolter et diffuser des témoignages des détenu·es et des infos sur ce qu’il se passe dans ces prisons, documenter plus largement les politiques migratoires racistes belges et européennes ✊ Développer différents moyens de protestation et de sensibilisation sur la question des frontières Il y aurait encore beaucoup à en dire, mais le mieux serait qu’on en discute ensemble. Intéressé·e ? Ce serait un plaisir de te rencontrer le mercredi 25 septembre, au Boom café ! (7 rue Plétinckx, 1000 Bruxelles) À bas les frontières et leur monde ! 🔥 NL - Infosessie om bij Getting the Voice Out deel te nemen GVO is een Belgisch collectief (voornamelijk in Brussel) dat strijdt tegen grenzen, tegen alle vormen van opsluiting en voor vrijheid van verkeer en vestiging voor iedereen. We vechten tegen gesloten centra. Volgens de Belgische wet is het doel van gesloten centra het opsluiten van illegaal verblijvende personen. Mensen die “ter beschikking van de overheid zijn gesteld” worden daar opgesloten, ofwel omdat ze zich in een irreguliere situatie bevinden (niet over de vereiste documenten beschikken of niet in staat zijn om legaal België binnen te komen of er legaal te verblijven), ofwel omdat ze in afwachting zijn van een beslissing van de Dienst Vreemdelingenzaken naar aanleiding van hun asielaanvraag. Net als gevangenissen sluiten de GC’s honderden mensen op en isoleren ze hen uit het zicht. Praktisch gezien is het actieterrein van GVO uitgebreid, maar het kan worden samengevat in 3 kernactiviteiten : ☎️ Telefonisch contact onderhouden met mensen die vastzitten in gesloten centra in België om hen onze solidariteit te tonen en de strijd die zij van binnenuit voeren te ondersteunen. 🗣 Het verzamelen en verspreiden van getuigenissen van gedetineerden en informatie over wat er in deze gevangenissen gebeurt, en het documenteren van het Belgische...

Bruxelles Bruxelles |
Racismes / Colonialismes

Semira, ni oubli, ni pardon 🎙️ Enregistrement collectif Lance-Pierre #5 + courts métrages

Le 22 septembre 1998, Semira Adamu était assassinée par les gendarmes qui escortaient sa sixième tentative d’expulsion après avoir été détenue plusieurs mois au centre fermé 127bis. Vingt-six ans plus tard, expulsions, centres fermés, non-régularisation des personnes sans-papiers continuent de briser des vies et d’incarner les politiques migratoires racistes. Cette soirée est organisée par le cinéma Nova et Getting the Voice Out, collectif de soutien aux luttes des personnes détenues en centres fermés. → Toutes les actions en commémoration à Semira Adamu sur : stuut.info 🎙️ 18h – Lance-Pierre #5 : Détenir, expulser → Gratuit Enregistrement public du 5e épisode du podcast “Lance-Pierre” de Getting the Voice Out, collectif de soutien aux luttes des personnes détenues en centres fermés. Expulsions aux frontières et résistances seront décryptées en direct avec plusieurs invité·es. 🍽️ 19h – Table d’hôte par le collectif 100DAL → Prix libre La cantine 100DAL (cantine100dal.net) est un collectif de cuisine autogéré Bruxellois. Elle regroupe une quinzaine de membres autour de plusieurs activités culinaires et militantes. Elle est née du constat qu’il n’existait plus ou peu de collectif de cuisine militant et autogéré à Bruxelles. Les activités de la cantine 100dal sont toujours à prix libre ou gratuites, basées sur la récupération alimentaire et le bénévolat. Le mode d’organisation du collectif est le plus autogéré et le plus horizontal possible. 🎬 20h – Projection de courts-métrages → Projections suivies de rencontres avec les réalisateur·ices ! → Tarifs (en cash) : 10€ (tarif de soutien) / 7€ (tarif plein) / 4€ (tarif réduit pour étudiant·es, pensionné·es, sans-emploi, sans-statut) Caught in the Rain (Elie Maissin & Mierien Coppens, 2021, BE, DCP, vo ff st ang, 21’) Trois hommes travaillent sur un chantier. Le travail a été interrompu par cinq mois d’emprisonnement. La pluie tombe soudainement comme le silence qui précède une expulsion. From Afar (Martijn de Meuleneire & Gilles Vandaele, 2024, BE, DCP, vo fr & ang st fr, 33’) Dans “From Afar”, observations des paysages et architectures à l’intérieur et autour des six centres de déportation de Belgique combinées avec des témoignages de personnes emprisonnées. À l’usage des vivants (Pauline Fonsny, 2019, BE, DCP, vo fr & ang st fr, 27’) Vingt ans après la mort de Semira Adamu, dans un cri de guerre conjugué au féminin, trois femmes racontent et mettent en lumière la réalité des centres fermés destinés à la détention des personnes migrantes. 9 min

Bruxelles Bruxelles |
Contrôle social / Répression

Nouveau cas de décès, cette fois au Centre fermé de Bruges : les détenus nous racontent

Un homme de nationalité géorgienne, arrivé au centre fermé de Bruges il y a une semaine, avait arrêté de manger pendant 5 jours. Cet homme souffrait de diabète et ne recevait pas les traitements adéquats. Le 2 septembre, il a fait un malaise et a été amené à “l’aile médicale” du centre. Les détenus nous avaient averti de la situation deux jours plus tard, avec l’arrivée de plusieurs ambulances de réanimation. Le lendemain, le 5 septembre, des gardiens leur ont annoncé que l’homme était décédé “d’une crise cardiaque”. Certains détenus du centre ont été transférés dans un autre centre fermé dès le lendemain. Cet homme était vraisemblablement malade et n’a pas eu de suivi médical approprié à son état. Il en est mort. Officiellement, il serait mort d’une crise cardiaque. Il est extrêmement difficile d’obtenir des informations plus précises, les détenus étant menacés de subir de la répression s’ils en parlent. Dans le centre fermé de Vottem, la direction a dit aux détenus qui ont appris le décès : “Celui qui en parle va directement au cachot” L’annonce de ce décès intervient un mois à peine après qu’une tentative de suicide ait eu lieu au centre 127bis. Cela fait aussi tristement échos aux personnes mortes en centre fermé au cours de l’année dernière seulement : Tamazi Rasoian à Merksplas en février 2023, dans des circonstances toujours inconnues [1] ; Un cas de suicide, toujours à Merksplas, en décembre 2023 [2] ; Un autre cas de suicide au 127bis, en mars 2024 [3]. Pour toutes ces personnes tuées par des politiques migratoires racistes et assassines : ni oubli, ni pardon.

Flandres Flandres |
Racismes / Colonialismes

Impunité pour la police de Bruxelles-Midi

Ecolo parle désormais de la sécurité comme d’un « droit fondamental ». La nouvelle co-présidente parle de « sécuriser l’avenir » avec la police de la zone midi, une des pires au niveau de l’impunité, dont les cas de violences policières racistes ont émaillés l’ancienne majorité. Les citoyens des quartiers populaires de Forest, de Saint-Gilles et de Anderlecht ont aussi le droit d’être protégés des policiers racistes en armes qui continuent de faire les cow-boys dans la zone. https://www.instagram.com/reel/C_s-RagNAsE/?igsh=enA3c3QxaHQ4Mjd0 https://www.instagram.com/reel/C_s-RagNAsE/?igsh=enA3c3QxaHQ4Mjd0 Alors que les conseillères écologistes avaient soutenu et pris des positions politiques fortes lors des interpellations citoyennes au conseil de Police ces dernières années, la nouvelle présidence met aujourd’hui un couvercle conservateur sur cette question. Or les question du manque de policiers de terrain, la présence de certains policiers suprémacistes qui font la loi (cf. affaire du policier qui a tué Adil) et celle de l’impunité sont liées. Sans une politique anti-raciste proactive, vu l’implémentation de l’extrême droite dans la zone, la police de proximité risque fort de tourner à la milice anti-Arabes, anti-Roms, anti-Noirs, anti-SDF et anti-Sans-Papiers (avec Frontex à la gare du midi). Dans un tel contexte de droitisation de la campagne de Écolo à Anderlecht, Forest et Saint-Gilles, le Comité Zone Midi contre les violences policières se permet de rappeler les grandes lignes programmatiques pour des « majorités de changement » sur la question des violences policières. 1) Il faut un réel audit externe pour mesurer l’ampleur du racisme dans la zone. Le périmètre d’intervention d’un tel audit ne peut se limiter au seul commissariat de Démosthène ou à certaines sections de la police comme la BAC, c’est toute la zone qui doit être concernée. On rappellera, à titre indicatif, que les policières qui se sont livrées à un safari colonial à Cureghem en janvier 2021 venaient de la brigade canine de Neerpede, également connue pour de nombreux faits de racisme (diffusion de chants nazis, négationnisme, propos racistes et homophobes, etc.). On rappellera également que le commissariat de la gare du Midi est connu pour un nombre ahurissant de passages à tabac de personnes sans-papiers. En 2006, 13 policiers de ce commissariat avaient d’ailleurs été jugés. Une policière avait reçu, "comme cadeau d’anniversaire", un homme sans-papiers, un “55” comme on dit dans la zone, qui menotté dans le dos, la tête coincée contre la porte d’un bureau, avait été frappé à l’aide d’un câble électrique. Un autre policier avait ensuite sauté sur lui comme sur un trampoline puis il avait été enfermé dans une armoire. Les violences policières du nouvel an ont elles eu lieu à Forest. Les brutalités de la police saint-gilloise sont elles aussi particulièrement bien documentées. 2) La politique de poursuites disciplinaires de la zone midi doit changer en...

Bruxelles Bruxelles |
Extrême-droite / Antifascisme

[Brochure] La colonisation de la Palestine et ses conéquences

Les prémices 1890 : Préoccupé par les pogroms en Russie, le journaliste Theodor Herzl déclare nécessaire la création d’un État juif en Palestine et publie, en 1896, « L’État des Juifs ». 1897 : Le Congrès de Bâle est considéré comme l’événement fondateur du mouvement sioniste. Un fonds national juif est créé, chargé de l’achat de terres en Palestine. 1915 : Accords Hussein-McMahon : les Britanniques promettent aux Arabes la création d’un royaume sur l’ensemble de la péninsule arabique, à l’issue de leur victoire sur l’Empire ottoman. 1916 : Accords secrets Sykes-Picot : le Royaume-Uni et la France conviennent de se partager le Proche-Orient en violation de l’accord Hussein-McMahon. Il est prévu de placer la Palestine, siège des lieux saints, sous statut international. 1917 : Déclaration Balfour : le Royaume-Uni promet au mouvement sioniste de l’aider à créer un foyer national juif en Palestine. Le mandat britannique 1922 : La Société des Nations attribue le mandat sur la Palestine au Royaume-Uni. 1933 : Hitler est nommé chancelier de la République de Weimar. La politique antisémite du IIIe Reich stimule l’immigration juive en Palestine. L’accord commercial « Haavara » est signé entre les autorités sionistes et le régime nazi. 1936-1939 : Grande révolte palestinienne contre l’occupation britannique et contre la colonisation sioniste ; la répression décime l’élite palestinienne. Les milices sionistes, la Haganah et l’Irgoun, se structurent en véritable armée. 1937 : Plan Peel, premier plan de partage attribuant 30 % de la Palestine au Yishouv (communauté juive). 1938 : Échec de la conférence d’Évian dont l’objectif était de venir en aide aux réfugié·es juif·ves allemand·es et autrichien·nes fuyant le régime nazi. 1939 : Le Livre blanc britannique préconise l’indépendance de la Palestine pour 1947, la soumission de l’immigration juive à l’accord des habitant·es arabes et des mesures limitant l’acquisition de terres par les sionistes. 1941-1945 : Génocide des juif·ves européen·nes. 1942 : Le Programme de Biltmore est adopté à New-York. Les sionistes revendiquent un État juif sur l’ensemble de la Palestine mandataire. 1946 : Affrontements généralisés en Palestine. Création de l’État d’Israël et conséquences pour les Palestinien·nes 1947 : Les Nations unies votent la résolution 181 qui partage la Palestine en un État juif (56 % du territoire), un État arabe (44 %) et une zone sous tutelle internationale (Jérusalem et Bethléem). Les sionistes acceptent, les Palestinien·nes refusent. 1948 : En mars, Ben Gourion met en œuvre le plan Daleth d’épuration ethnique. La moitié de l’expulsion se produit ainsi avant la première guerre israélo-arabe. L’État d’Israël est proclamé le 14 mai. Le lendemain éclate la première guerre israélo-arabe à l’initiative des pays arabes voisins. Israël occupe 78 % de la Palestine mandataire. Au total, 400 villages arabes sont détruits, entraînant un exode de 800 000...

Ailleurs Ailleurs |
Santé / Soins

Situation critique au centre fermé 127bis – Les détenus passent la nuit dehors

Critical situation at 127bis detention centre – Inmates spend the night outside Kritieke situatie in gesloten centrum 127bis – Gedetineerden brengen de nacht buiten door Depuis le mois de juillet, les détenus du centre fermé 127bis (Steenokkerzeel) nous alertent sur une situation critique : une infestation de punaises de lit dans les chambres et les espaces de vie. Des alertes similaires sont lancées pour d’autres centres fermés, notamment à Merksplas et à Bruges. Les détenus déplorent depuis longtemps qu’aucune stratégie globale n’est adoptée afin de traiter efficacement le problème. À part des déplacements d’une aile à une autre, rien n’est mis en place. Et les déménagements restent inutiles, puisque tout le bâtiment est infesté et occupé à sa capacité maximum. La situation continue à de détériorer : une partie du personnel au 127bis s’est même mise en grève pour protester face aux conditions sanitaires critiques. Hier soir, les détenus nous informent qu’une quinzaine d’entre eux refuse de remonter dans les chambres à cause des punaises, et veut passer la nuit dehors par protestation. Plusieurs fourgons de police sont appelés, avec des chiens. La direction propose aux détenus un changement d’ailes (à nouveau) mais ils refusent. La police finit par repartir, heureusement sans violence. Les détenus passent la nuit dehors, protégés tant bien que mal de la pluie par un préau. Ils campent dehors, avec matelas et couvertures. “Il faut qu’ils le ferment ce centre. Ou qu’ils le détruisent, mais bon, ça c’est dans nos rêves. Là au moins, il faut une rénovation et une désinfection.” “Là ça devient vraiment urgent. C’est pas une vie, ça nous touche mentalement comme physiquement.” Ils sont encore dehors à l’heure actuelle. Ils demandent du soutien, et que les évènements soient partagés et médiatisés afin de faire connaître l’état critique de leur situation.

Flandres Flandres | Belgique Belgique |
Migrations / Frontières

[France : Calais] Telegram censure le compte “No Border Calais"

🤬 Depuis une semaine, l’application Telegram a supprimé la chaîne publique @nobordercalais (“No Border infos – Calais & more”) sans aucun avertissement. Les admin’ se sont juste rendu-es compte fin août que la chaîne n’apparaissaît plus et qu’un compte admin’ a été restreint (sans en être notifié) à cause de signalements d’utilisateur-ices pour diffusion de “contenu illégal”. Rien de plus précis… (in English : calaismigrantsolidarity.wordpress.com) On soupçonne – mais sans aucune preuve – un raid de fachos, comme la chaîne avait relayé le mois dernier un appel à contre-mobilisation face à leur projet d’attaque sur les plages. L’équipe de Telegram a été contactée pour contester cette décision mais n’a à ce jour toujours pas répondu. Avec la mise en examen de son patron il y a quelques semaines, Telegram est dans le viseur des autorités françaises qui la jugent trop laxiste sur, entre autres, la diffusion de contenus terroristes et pédopornographiques. L’extrême-droite pullule également sur la plateforme en toute impunité. Mais par contre quelques signalements sur des posts d’une chaîne de luttes et de solidarité suffisent pour une censure automatique et sans contradictoire… Belle vision de la liberté d’expression, Telegram ! De toute façon, nik (tous) les réseaux sociaux. Restons vigilant-es à ce que nos luttes en dépendent le moins possible. Pour s’informer sur Calais et la frontière fr-uk en général, il existe toujours de nombreux canaux, qu’on vous invite à suivre : Le blog de Calais Migrant Solidarity : https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/ Le blog “Passeuses d’hospitalité” : https://passeursdhospitalites.wordpress.com/ Lille Indymedia : https://lille.indymedia.org/ Pour les appels à soutien aux camarades des autres villes, certaines infos tournent sur les sites des réseaux Mutu : paris-luttes.info à Paris, stuut.info à Bruxelles… On en profite pour mettre un petit document avec plein de ressources utiles sur la frontière, qui venait d’être publié sur la chaîne Telegram juste avant sa censure ! Hésitez pas à partager 😉

Lille/Calais Lille/Calais |
Extrême-droite / Antifascisme

[Turquie] Interdiction d’ouvrages accusés de contenir de la « propagande terroriste »

Ce 6 septembre, à la demande du parquet général, le tribunal pénal d’Izmir a décidé d’interdire et de confisquer tous les livres « Les filles de Kobani : L’histoire de la rébellion – Courage et justice » écrit par la journaliste-auteure américaine Gayle Tzemach Lemmon en 2016. Le livre contient des souvenirs, des récits des femmes qui luttent contre l’Etat islamique (DAECH / ISIS) à Kobané et « La couleur pourpre de la politique kurde » compilé par Gültan Kisanak (voir article ici ) en 2018, recueil d’écrits de vingt-deux femmes politiques kurdes emprisonnées en Turquie. Il explore les défis personnels et collectifs auxquels sont confrontées les femmes kurdes dans un système patriarcal et anti-kurde ainsi que leurs convictions politiques inspirées des mouvements anticapitalistes et socialistes en Turquie. Les 2 livres ont été saisis le 6 octobre 2023 lors de l’arrestation et de la perquisition au domicile Berna Çelik ancienne coprésidente provinciale d’Izmir du Parti démocratique des peuples (HDP). Selon le bureau du procureur « Il est entendu que les livres contiennent de la propagande terroriste de l’organisation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ». Le tribunal a ordonné le rappel de tous les livres vendus jusqu’à présent. La culture Kurde est plus que jamais dans le collimateur du gouvernement turc.

Ailleurs Ailleurs |
Extrême-droite / Antifascisme

[France] Répression contre les soutiens à la Palestine : Une infirmière arrêtée, un professeur suspendu

La répression des personnes soutenant la Palestine et opposées au génocide à Gaza continue de sévir en Europe. Voici des exemples récents qui se sont déroulés en France : Jeudi 5 septembre, Imane Maarifi, une infirmière française qui a passé 2 semaines à Gaza et qui n’a cessé de dénoncer les crimes de l’armée d’occupation dont elle a été témoin a été perquisitionnée et placée en garde à vue. La raison de cette arrestation ? Elle s’était opposée à la tenue à Paris, du Salon de l’immobilier Israélien (qui propose entre-autre à la vente des biens dans la partie de la Palestine occupée suite à la guerre de 6 six jours). Elle a été libérée le lendemain. On ignore s’il y aura des suites à cette procédure. En avril, un agent de sécurité lui avait confisqué un drapeau palestinien lors d’un match de football auquel assistait Emmanuel Macron. Elle voulait lui remettre un témoignage collectif rédigé par plusieurs médecins sur les horreurs de Gaza et lui faire part de l’urgence d’un cessez-le-feu. Imane Maarifi, une infirmière française qui a passé 2 semaines à Gaza et qui n’a cessé de dénoncer les crimes de l’armée d’occupation La répression n’est pas que policière, mais peut aussi être administrative et/ou sociale : Benoît Huou, professeur de mathématique à la Toulouse School of Economics a été suspendu à titre conservatoire après avoir appelé au boycott d’Israël. Il avait évoqué, dans un de ses cours du 3 septembre, un courrier de lecteurs de la revue « The Lancet » qui évaluait, au début de juillet, à 186 000 le nombre de Palestiniens assassinés par l’armée israélienne. « La situation n’a pas commencé le 7 octobre, et il est malhonnête de dire que le responsable de ce qui se passe actuellement est le Hamas », avait poursuivi Benoît Huou, appelant au boycott d’Israël. « Je ne veux pas parler de ce qui s’est passé le 7 octobre, mais rien, absolument rien ne justifie de massacrer une population civile comme c’est en train de se passer », a ajouté l’enseignant tout en dénonçant le soutien tacite du gouvernement français. Ces déclarations lui ont valu une suspension à titre conservatoire dès le lendemain. Sylvie Retailleau, ministre démissionnaire de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a personnellement demandé à ce que des sanctions soient prises.

Ailleurs Ailleurs |
Extrême-droite / Antifascisme

Semaines de mobilisation_Semira Adamu : Stop à l’enfermement des personnes sans-papiers !

Dimanche 22 septembre se tiendra, à Charleroi, la manifestation pour lutter contre l’enfermement des personnes sans-papier et contre la violence des politiques migratoires. Charleroi car à Jumet (commune de Charleroi), le gouvernement prévoit la construction d’ici 2028 d’un centre fermé1 de 200 places au total, ce qui en ferait le plus grand centre de détention de Belgique. 22 septembre en mémoire de Semira Adamu, résistante sans-papier tuée en 1998 par la police lors de sa sixième tentative d’expulsion. Cette date nous rappelle sa mort ainsi que celles de Mawda (tuée par la police en 2023), Tamazi (mort en 2023 en centre fermé), provoquées par le racisme et les politiques migratoires. Nous nous rassemblerons en leur mémoire ainsi qu’en celle de toustes les autres, anonymes, aux frontières, dans la mer, sur les routes, tous les jours. Dans ce cadre, différents collectifs des quatre coins de Belgique se sont coordonnés pour organiser, dans les semaines précédant la manifestation, plusieurs événements en lien avec la lutte contre l’enfermement des personnes sans papier. Ces événements existent autant pour mobiliser un maximum avant le 22 septembre que pour s’organiser et lever les voix contre les politiques migratoires racistes et meurtrières. Rendez-vous en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles pour des projections, des discussions, des écoutes de podcasts, des repas solidaires qui rappellent qu’il n’y a qu’une solution : fin des centres fermés, fin des frontières et liberté de circulation et d’installation pour toustes !  ! PLUS D’INFOS BIENTÔT, N’HESITE PAS À VENIR RECHECKER ! BRUGES : -* 17 septembre au burg4 (Burg 4, 8000 Brugge), projection et discussion, 19h. > plus d’infos ici BRUXELLES : 20 septembre au DK (Rue de Danemark 70B), projection du film « Bamako » et discussion organisées par Zone Neutre. > plus d’infos ici 21 septembre au Nova (Rue d’Arenberg 3), soirée « Semira ni oubli ni pardon », table d’hôte, podcast, projection et discussion. GAND : 15 septembre au Lina (Edward Anseeleplein 2), projection et table d’hôte, 19h. LA LOUVIÈRE : 16 septembre à la JOC (Rue sylvain Guyaux 32/B), projection du film "Tout contact laisse une trace", 18h. > plus d’infos ici LOUVAIN : 11 septembre à la JH Sojo (Eenmeilaan 35), projection et discussion, 19h. > plus d’infos ici LIÈGE : 7 septembre à la Casa Nicaragua (Rue Pierreuse 23), après-midi No Border avec table ronde, projection, musique et bouffe (13h-21h). > plus d’infos ici 14 septembre à partir de 12h au CPCR ( Rue Jonruelle 11) pour leFesti’fal, avec expo, musique, stands… > plus d’infos ici 19 septembre à CCKALI (Rue St Thomas 32), permanence spéciale de Come To Be. ANVERS : 7 octobre à De Studio (Maarschalk Gerardstraat 4, 2000 Antwerpen) plus d’infos à venir Luttons contre l’invisibilisation et l’oubli des nombreuses morts que l’Etat provoque à ses frontières et dans les centres fermés. Pour la mémoire de Semira Adamu et...

Belgique Belgique |

| 1 | ... | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | ... | 33 |

Suivre tous les articles "Migrations / Frontières"

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info