Migrations / Frontières

Guerre / Antimilitarisme

CARTE BLANCHE : Révoquer un statut de réfugié pour des convictions politiques ?

Le 15 octobre 2024, les États-Unis et le Canada ont classé l’organisation Samidoun comme « entité terroriste ». Celle-ci est un réseau international qui travaille à construire de la solidarité avec les prisonnier·es palestinien·nes et à sensibiliser leur lutte pour la liberté et la libération de la Palestine. Cette décision préface probablement une volonté similaire au sein de l’UE, où l’organisation est déjà interdite en Allemagne. Un précédent extrêmement dangereux pour les organisations de solidarité avec la Palestine. Depuis des années, et en particulier après le 7 octobre, l’organisation internationale Samidoun est sujette d’une intense campagne de diffamation et de répression, en Europe et en Amérique du Nord. En novembre 2023, l’Etat colonial israélien envoyait deux lettres au gouvernement belge afin de réclamer l’interdiction de Samidoun sur le territoire et une surveillance accrue à l’égard de son coordinateur, Mohammed Khatib. Ce qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le 15 avril 2024, en lien avec l’Etat israélien, la Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, initiait une procédure à l’encontre du militant palestinien Mohammed Khatib, afin de retirer son statut de réfugié politique. Cette procédure était justifiée à l’aide d’un rapport de l’OCAM (organe de l’analyse de la menace terroriste belge) qui labélise Khatib comme un « prédicateur de la haine ». Cette qualification, expliquait le ministre de la justice Paul Van Tchigelt, était du à son idéologie politique de gauche révolutionnaire, et non pas car Samidoun avait effectué des faits violents, ou en planifiait, sur le territoire belge, très peu probable selon un agent de l’OCAM. En bref, Mohammed Khatib voit son statut de réfugié menacé pour les positions politiques de son organisation, qui réclame la libération de la Palestine. Dans une carte blanche publiée le 3 mai – dans un black-out médiatique le plus total – plus de 250 universitaires belges et internationaux dénonçaient fermement la volonté du gouvernement belge de retirer le droit de séjour de Mohammed Khatib. Nous relayons ci-dessous la carte blanche : “En tant qu’universitaires attachés à la justice et au respect des droits humains, nous dénonçons fermement la possibilité que le statut de réfugié·e soit révoqué pour des raisons politiques. Pour rappel, le statut de réfugié·e est défini par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, que la Belgique a ratifiée. La Belgique est donc tenue de protéger les personnes qui en bénéficient. Mohammed Khatib a obtenu ce statut conformément à ce qui est stipulé dans la convention et du fait de la loi belge. Le statut de réfugié·e a pour but de protéger la vie des personnes et leur droit à la dignité. Il ne peut être accordé ou retiré pour des raisons politiques. Conditionner le statut de réfugié, le statut de résident·e ou la citoyenneté en fonction de l’activité ou de l’affiliation politique de la personne concernée est un...

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Extrême-droite / Antifascisme

[France/Calais] Résumé Octobre 2024

LA MANCHE : UN CIMETIERE Le 05/10/24, un petit garçon somalien de 2 ans est mort écrasé dans un bateau lors d’une tentative de traversée au large d’Audinghen. Le même jour mais lors d’un autre naufrage au large de Calais, deux hommes et une femme sont mort.es étouffé.es et noyé.es au fond d’un small boat. Le 17/10/24, un bébé de 40 jours, une kurde irakienne est morte lors d’un naufrage au large de Wissant. Le 23/10/24, deux hommes et une femme sont mort.es noyé.es au large de Sangatte. De très nombreux.ses disparu.es ont été signalé.es. Le 27/10/24, un homme indien est mort noyé en tentant de revenir à la nage suite à un naufrage au large de Tardinghen. Le 30/10/24, quatre personnes sont mortes. Une personne a été retrouvée en mer au large d’Hardelot puis dans la journée 3 nouveaux corps ont été découverts sur les plages entre St Etienne-au-Mont et Equihen-Plage. TOUJOURS PLUS DE FLICS Les syndicats de keufs jubilent ! Ce sont 15 flics au CRA de Coquelles, et 60 à la frontière qui vont se pointer dans quelques semaines (répartis sur les ports de Calais/Douvres, au Tunnel et au commissariat de Boulogne). La biométrie avec relevé d’empreintes digitales et prise de photo pour les passagers vers le Royaume-Uni ne vivant pas dans l’espace Schengen doit commencer courant novembre. EXPULSIONS – Le 26/10, en marge des expulsions toutes les 48h, une expulsion avec obligation de monter dans les bus a eu lieu quai du Danube. 60 personnes ont été forcées de monter dans des bus pour se rendre en CAES. – Le 28/10, un squat informel zone Marcel Doret qui abritait environ 200 personnes a été expulsé. 80 personnes ont été raflées dans des bus. Toutes les affaires ont été volées et mises à la benne. – Depuis des mois, la SNCF veut expulser les campements des Fontinettes. Une audience a eu lieu le 16/10. Les lieux de survie de la zone sont expulsables à tout moment. SEGREGATION DANS LES TRANSPORTS Il est de plus en plus compliqué pour les personnes sans-papiers de prendre le train et le bus y compris après un naufrage. Le 05/10, le jour d’un naufrage meurtrier, une centaine de personnes n’ont pas réussi à repartir de Boulogne et ont occupé les marches du théâtre avec des soutiens dans l’attente d’une solution. Après avoir été chassé.es du théâtre par les flics, après avoir dormi dehors, et malgré le fait d’avoir un ticket, iels se sont vu refuser de monter dans le premier bus du matin qui a eu pour consigne de repartir à vide. La veille, à Wimereux, un groupe d’une cinquantaine de personnes n’avait pas pu monter dans le train pour revenir à Calais. FRONTEX Frontex célèbre 20 ans de violations des droits humains en toute impunité. A l’appel de la campagne Abolish Frontex, des séries de collage se sont organisées à Calais. UNE DROLE DE VISION DE LA SOLIDARITE Une sculpture du mot « solidarités » a été installée face à la mairie. C’est vraiment du cynisme quand on sait ce que fait la mairie : enrocher toute...

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Racismes / Colonialismes

[Annulé] Rassemblement anti-expulsion face à la CSC enseignement

Expulsion annulée !! 💥Suite à la pression de la mobilisation, nous venons de recevoir confirmation écrite de l’huissier…. EXPULSION DE MARDI ANNULÉE 🎇🔥🫰🏾🏆✊🏿🤩✊🏿🏆🫰🏾🔥🎇 Nous continuons la bataille 💪🏽pour une solution pérenne de logement, notamment pouvoir négocier une convention avec la CSC, la commune et la Région ✊🏿 Mais cette 2e VICTOIRE 🏆…GRÂCE À VOUS, nous donne le 🔥 pour continuer 💪🏽DANKE💥 شكرا 💥MERCI💪🏽 On lâche RIEN !!!!! 🚨Rassemblement anti-expulsion 🚨 Mardi 29 octobre dès 7.30 Il y a 2 semaines, suite à votre mobilisation populaire, la CSC disait vouloir « politiser le dossier » et chercher des solutions pour les habitant.es. Leur réponse ? Un avis d’expulsion pour ce mardi matin !! ❌ AUCUNE ouverture pour négocier les termes d’une convention d’occupation temporaire ❌ AUCUNE solution de relogement concrète pour le collectif n’a été proposée par la CSC ❤️‍🔥 Nous faisons appel à votre solidarité et votre soutien pour repousser l’expulsion ! 🔂 Une fois de plus, l’occupation de la Victoire appelle la CSC à se montrer raisonnable. Et à discuter les termes d’une convention d’occupation temporaire ! 🔥 La CSC se prépare à envoyer la police pour mettre 47 personnes à la rue ! Montrons leur notre indignation ! STOP expulsions Le logement est un droit pour tous.tes !

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Économie / Anticapitalisme

Connexion Lille x Bruxelles 25/10

BATARDS + TRANS*PORT PUBLIK + UTOPIE + DJ LARIAT Lille × Bxl Vendredi 25 octobre 19h 1h Au Zonneklopper, 23 avenue de la verrerie, Forest Le principe : on invite principalement des groupes/artistes d’une ville pour faire des 🔥connections🔥 Et si ça marche bah pourquoi pas faire ça avec d’autres villes ! Viens faire ta com ! Si tu veux faire connaître ton ou un collectif ou juste partager un super zine tu pourras le faire sur une table de presse prévue pour ça. Entrée et bouffe prix libre ! C’est le collectif des femmes* qui cuisinera pour nous ! Ça sera vegan. L’argent recolté leur reviendra. Le line-up : Batards : De la poésie de chauve-souris avec une guitare électrique ! Trans*port Publik : Du punk Transfeminista 🔥 Utopie : Du punk froid qui envoie 🤘 Dj Lariat : Du Rrrregeaton et de la Mumbacore 🥵 *Le collectif des femmes : « Nous sommes un groupes de femmes intégré sur le territoire, sans papier, expulsées de bâtiment en bâtiment. Maintenant nous voulons nous émanciper du système patriarcale des occupations, nous voulons une convention pour du logement entre femmes, un collectif afro, arabo, feministe militant et radical. Nous sommes pour la plupart agées, avec des handicaps, nous voulons un espace collectif ou nous pouvons faire un système alternatif de soin et s’organiser dans une mixité choisie , sans hommes cis. »

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Racismes / Colonialismes

Appel aux dons pour les recharges-téléphones des détenu·es en centres fermés

Nous prévoyons pour chaque personne enfermée une recharge téléphonique de 10€ par mois. Nos ressources diminuent, et c’est pourquoi votre aide est cruciale ! Faites un don (ou mieux, un ordre permanent) en soutien. Faites un don (ou mieux, un ordre permanent) en soutien. L’argent sera directement envoyé à une personne détenue sous forme de code de recharge : Collectif Contre les Expulsions BE58 5230 8016 1279 Communication : recharge Lyca Banque Triodos (BIC : TRIOBEBB) Pourquoi des recharges ? Lors de leur arrivée en centre fermé, les personnes qui sont placées en détention administrative (dans le but d’être renvoyées dans leur pays d’origine, sous prétexte qu’elles n’ont pas les bons papiers pour rester en Belgique) doivent recharger leurs téléphones à leurs frais. Leur téléphone est très souvent leur seul contact avec l’extérieur, qu’il s’agisse de leurs proches, de leur avocat·e, ou de faire connaître publiquement leur situation. Que leur arrestation ait lieu sur leur route migratoire ou sur leur lieu de vie, que leur famille et leurs ami·es soient ici ou à l’étranger, pouvoir prévenir et communiquer avec ses proches est crucial. Nombreux·ses sont celleux qui n’auraient pas les moyens de le faire sans votre aide. Faites passer ce message à vos ami·es et connaissances ! Call for donations for phone top-ups for detainees in detention centres Oproep voor donaties voor herlaadkaarten voor gedetineerden in gesloten centra

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Migrations / Frontières

[Brochure] Unlock Your Electricity

1 Introduction politique 1.1 Trottinettes • La trottinette électrique en libre-service n’est qu’un jouet des capitalistes verts, nous n’en voulons pas dans nos villes. Nous voulons des villes plus conviviales, moins rapides, avec des rapports humains apaisés, des transports doux et réellement écologiques. • Leurs fabrication et utilisation sont coûteuses écologiquement (batterie lithium, collecte et rechargement) et socialement (ubérisation du travail). Leur présence imposée sur nos trottoirs rend plus difficile l’accès à l’espace public notamment pour les personnes à mobilité réduite, malvoyantes, ou encore pour les poussettes. • Les matériaux et les objets qui composent ces trottinettes ont été extraits et produits au détriment de la terre et de travailleur.ses pauvres. Ces composants de bonne qualité méritent mieux que de rouiller sous la pluie. Récupérons-les pour alimenter nos luttes et pour construire notre autonomie. Issus de la brochure : Démonter une trottinette électrique du type OKAI (Tier, Pony, Voi) disponible sur infokiosques.net 1.2 Accès à l’électricité et situation d’exil Notre projet a été initialement pensé pour aider à combler un manque d’accès à l’information des personnes en situation d’exil en France et ailleurs. La situation des personnes en déplacement est insoutenable. C’est pourquoi nous militons pour un accès digne et durable à tous les services qui répondent aux besoins essentiels des personnes en situation d’exil. Il nous paraît important que les ces personnes puissent avoir un accès suffisant aux informations pour pouvoir décider quel parcours leur correspond le plus. Ainsi les boîtes de recharge permettent aux personnes en situation d’exil de recharger leurs téléphones et donc d’avoir accès à des prévisions météorologiques par exemple. Présentation générale de la boite La boite que nous présentons ici permet de recharger 28 téléphones à la fois. Pour fournir l’électricité on utilise des batteries de trottinettes (2 par boite). Nous avons placé le tout dans une boite à outils car elle est étanche. Nous avons fait des choix pour notre cas précis mais beaucoup de choses sont adaptables. Les grandes parties de la fabrication de cette boite sont : les batteries, la partie électrique et la partie mécanique (tout ce qui concerne la boite). Il faut compter une trentaine d’heures pour réaliser une boite. 2 Sécurité 2.1 Lithium Le lithium est un métal très réactif, il faut faire attention. Il est présent dans les batteries. Le lithium est compartimenté en piles qui ressemblent à des piles AA, qui sont rechargeables. Elles sont assemblées entre elles pour produire la batterie et sortir 48 volts. Ne jamais percer une cellule au lithium car ça s’enflamme avec l’oxygène. Si une batterie se met à surchauffer, sent mauvais, gonfle, dégage de la fumée il faut sortir la batterie ou se sortir soi-même car feu arrive bientôt. Le risque est le plus important lorsque celle-ci est...

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Logement / Squat

[annulé] RASSEMBLEMENT ANTI EXPULSION

‼️EXPULSION ZONE NEUTRE ANNULEE‼️🥳🥳 La pression militante, juridique et politique a payé : l’ordre d’expulsion est suspendu jusqu’à ce que le recours aboutisse, et le proprio semble enfin prêt a se mettre àla table des négociations ! 🥳❌ Rassemblement demain matin annulé, bienvenue pour boire un verre et fêter ce soir a l’occupation. 🙏 MERCI pour la mobilisation et la solidarité. On vous tient au jus pour la suite 🔥 Ce mardi 22/10, les 60 personnes du collectif Zone Neutre sont menacées d’expulsion sans aucune solution de relogement. Nous faisons appel à une mobilisation massive dès 7h devant le 451 avenue Georges Henri pour empêcher leur mise à la rue, et défendre le droit au logement pour toustes ! Il est également possible et bienvenu de passer la nuit du lundi au mardi sur place pour s’assurer que l’expulsion n’ait pas lieu avant 7h ! Le collectif Roza Nera - Zone neutre, qui rassemble des personnes sans-papiers, occupe depuis le 5 août ce bâtiment, vide depuis environ trois ans. Il appartient au Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Les habitant.es, dont la majorité habite en Belgique depuis des années, ont reçu un avis d’expulsion menaçant de les mettre à la rue mardi 22/10 matin. Depuis le début de l’année, c’est la quatrième fois que le collectif est contraint de déménager, parfois sans réelle raison. Ainsi, un des bâtiments qu’ils avaient habité rue de Linthout est toujours vide actuellement. Le huissier de justice, accompagné par la police, est passé ce lundi 14... et la police passe régulièrement dans l’occupation depuis pour intimider les habitant.es ! La commune de Woluwe-Saint-Lambert et le bourgmestre Mr Maingain connaissent bien la situation, et ont rencontré les habitant.es début septembre. Ni le CPAS ni l’administration communale n’ont cependant entrepris les démarches pour améliorer les conditions de vie de ces personnes, notamment en leur permettant de rétablir l’électricité, de s’enregistrer à cette adresse ou d’accéder à une carte médicale. La signature d’une convention d’occupation temporaire permettrait d’offrir un toit au collectif le temps que le bâtiment soit réaffecté à d’autres activités – ce qui ne devrait pas être le cas avant de nombreux mois. Les expulsions à l’encontre des collectifs et personnes sans papiers se multiplient. Les procédures utilisées par les propriétaires sont violentes. Ce bâtiment occupé par les 60 personnes du collectif Zone Neutre est vide depuis 3 ans, il n’a pas fallu 3 mois à l’ACP pour leur envoyer un avis d’expulsion ! 🔥💥🔥 Soyons nombreuses💥❤️‍🔥💥 pour dire STOP aux expulsions ! 🥐☕ Petit dej ’ et ambiance festive 🎶

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Extrême-droite / Antifascisme

Appel à soutien pour empêcher l’expulsion de Sabine Amiyeme !

Sabine Amiyeme, Camerounaise, est arrivée en Belgique il y a 13 ans, après un parcours migratoire violent et traumatisant. Elle a réussi à reconstruire sa vie, à se tisser un réseau, à créer son entreprise. Malgré cela, elle n’a jamais réussi à obtenir la régularisation de son séjour, comme des milliers de personnes qui survivent sans papiers en Belgique… Elle a été arrêtée à Liège le 2 octobre et détenue au centre fermé pour femmes de Holsbeek. Elle a subi une première tentative d’expulsion vers le Cameroun le 15 octobre, à laquelle elle a résisté, et a été reconduite au centre fermé. Mais l’Office des étrangers peut à tout moment décider d’une nouvelle expulsion. Sabine est le personnage principal du documentaire « Chez Jolie coiffure » (2018). Vous lirez ici la lettre de la réalisatrice, Rosine Mbakam, qui donne plus d’informations sur sa situation. Avec l’équipe de production du film, elle mobilise toute son énergie pour empêcher l’expulsion de Sabine vers un pays où rien ni personne ne l’attend. Ainsi, iels organisent une première action de soutien le mercredi 23 octobre à 19h au Cinéma Galeries (28 Galerie de la Reine, 1000 Bruxelles). Programme : Projection de « Chez Jolie coiffure » avec prise de parole de la réalisatrice sur la situation de Sabine Questions/débat avec le public sur les politiques migratoires en Belgique, avec notamment Sotieta Ngo, directrice du CIRÉ Les recettes de la soirée permettront de financer les frais de justice pour la défense de Sabine. Venez nombreux·ses le mercredi 23 octobre 2024 à 19h au Cinéma Galeries (Bruxelles) Retrouvez le teaser du documentaire ici .

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Racismes / Colonialismes

TENTATIVE D’EXPULSION D’UN JEUNE PALESTINIEN

Ce dimanche 13 octobre2024 , un jeune homme de nationalité palestinienne a subi une tentative d’expulsion à l’aéroport de Zaventem. Il s’agissait déjà de sa deuxième tentative d’expulsion vers l’Albanie. En sachant que, lors de la première tentative, l’Albanie avait refusé la déportation et il avait été ramené vers la Belgique. Il est arrivé en Belgique après un long voyage, durant lequel il a traversé de nombreux pays (depuis Gaza, en passant par l’Égypte, la Turquie, la Grèce, l’Albanie). Il a été arrêté à l’aéroport en Avril 2024 arrivant par un vol venant d’Albanie. L’office veut le refouler vers ce pays appliquant la convention de Chicago datant de 1944 qui permet de refouler des personnes arrivant sur le territoire et dont la demande d’asile a été refusée .Ainsi on permet de perpétrer des violences et des expulsions forcées, ainsi qu’un enfermement en centre fermé pour seul motif d’entrée dit “illégal” sur le territoire. Le fait que cet homme vienne de Gaza symbolise d’autant plus l’hypocrisie et l’implication de la Belgique (et plus largement des politiques migratoires européennes) par rapport au génocide se déroulant à Gaza. En Belgique comme ailleurs, une personne qui fuit les violences et le génocide n’est pas reconnue comme digne de protection internationale et d’accueil adéquat . La veille de l’expulsion, il s’est blessé à la tête et a dû être examiné à l’hôpital. Mais cela n’a pas empêché, dès son retour en centre, que la sécurité vienne le chercher dans sa cellule à 4h du matin afin qu’il soit escorté vers l’avion. Une fois à l’aéroport, il a résisté à l’expulsion et a été ramené au centre fermé 127bis. Le jeune homme subit encore à l’heure actuelle la menace d’une nouvelle expulsion et le traitement dégradant de l’OE alors que sa situation devrait être régularisée – comme celle de toutes les personnes en détention dans les centres fermés, quelle que soit leur origine ou leur situation personnelle et familiale.Une nouvelle demande de protection internationale est en cours. Une quinzaine de personnes, venant de toute la Belgique, se sont rendues à l’aéroport dimanche pour expliquer aux passager·ères du vol la situation de ce jeune homme, ainsi que leur droit de s’opposer à cette expulsion forcée. Merci à elleux pour leur mobilisation. Nos pensées vont vers le jeune homme palestinien détenu en centre, ainsi que vers toustes ses co-détenu·es. #Liberté de circulation et d’installation pour toustes. #Feu aux frontières et à leur monde. #Feu aux centres fermés et aux prisons. #Free Palestine. Convention de Chicago (pdf) ATTEMPTED DEPORTATION OF A YOUNG PALESTINIAN MAN POGING TOT UITZETTING VAN EEN PALESTEINSE JONGE MAN

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Extrême-droite / Antifascisme

Qu’est ce que tu r’gardes ? décoder les regards dominants au cinéma

Atelier 1 : déconstruction du regard blanc 🔶 Qu’est ce que tu r’gardes ? décoder les regards dominants au cinéma - atelier 1 : déconstruction du regard blanc 🔶 L’équipe Ra‧ciné vous propose de remettre en question votre regard sur l’audiovisuel grâce à une activité sur le concept du white gaze ou regard blanc. On se retrouve le samedi 19 octobre après-midi pour un atelier où l’on apprendra à décoder notre regard. Le jeudi 24 octobre, on projette le film Mambar Pierrette de Rosine Mbakam qui prend le contre-pied en proposant un regard décolonial. Il n’est pas nécessaire d’avoir participé à l’atelier pour profiter de la projection. Ra‧ciné, un projet qui visibilise les problèmes de représentations raciales dans le cinéma à travers des témoignages, des parodies vidéos et des textes qui défendent un cinéma plus représentatif. Retrouvez leur travail sur leur Instagram @ra.cine_bxl. 📣Et toi, qu’est-ce que tu r’gardes ? Le Poisson sans bicyclette lance des ateliers et projections pour apprendre collectivement à décoder les regards dominants dans le cinéma. Le but est de mettre des lunettes critiques pour comprendre comment les biais racistes, sexistes, bourgeois, cis-hétéro s’expriment dans le cinéma, particulièrement celui qui est encensé par la critique et primé dans les concours. Lors de chaque atelier, un type de regard dominant (un “gaze”) sera abordé par un·e intervenant·e externe pour mieux comprendre de quelle manière ces “gaze” nous sont imposés dans la majeure partie des films que nous regardons. Une semaine après l’atelier, nous proposerons la projection d’un film à contre-courant de la perspective dominante analysée. Regard blanc : atelier le 19/10 et projection le 24/10 Regard bourgeois : atelier le 07/12 et projection le 11/12 Regard cis hétéro : atelier le 08/02 et projection le 12/02 Regard masculin : atelier le 19/04 et projection le 23/04 L’objectif n’est pas de tracer une ligne entre la “bonne” culture et la “mauvaise”. Il ne s’agit pas non plus de culpabiliser pour nos goûts cinématographiques, mais plutôt d’apprendre à regarder les films autrement, et identifier les éléments constitutifs de la culture dominante. Si le temps imparti nous le permet, d’autres biais et intersections pourront être discutés pendant les ateliers en fonction des films projetés ou des connaissances des intervenant·es et participant·es.. Après ça, tu ne verras plus les films du même œil ! Informations pratiques pour l’atelier : 📅 Samedi 19 octobre 2024 de 14 h à 17 h (temps d’accueil de 14 h à 14 h 30, début de l’activité à 14 h 30) 📍 Le Récif, local du Poisson sans bicyclette (avenue du Pont-Neuf 4 1000 Bruxelles) 🚌 Transports en commun : à 260 m de l’arrêt Yser (métros 2 et 6, bus 45, tram 51), à 500 m de l’arrêt Rogier (métro 2 et 6, pré-métro 3 et 4, tram 25 et 55, bus 58, 61, et 88), à 500 m de l’arrêt Sainte-Catherine (métro 1 et 5). Pas de parking pour les voitures. Parking vélo dans la cour arrière. 💸 Événement gratuit,...

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Migrations / Frontières

SOLIDARITY AGAINST BORDERS (BETWEEN POLAND AND BELARUS)

[EN/NL en-dessus] La frontière entre la Pologne et la Biélorussie est devenue l’un des passages les plus actifs et les plus dangereux pour les personnes en migration pour entrer en Europe. En 2021, l’Union Européene et l’État polonais ont construit un mur le long de la frontière et ont depuis pris des mesures de plus en plus violentes et racistes pour empêcher les gens de passer, en ciblant particulièrement les personnes arabes et africaines. Cet été, l’État polonais a autorisé ses gardes-frontières à tirer à balles réelles sur les personnes qui tentent de passer. Nous organisons cette collecte de fonds pour un petit collectif sur place qui lutte contre cette frontière et soutient les personnes qui la traversent. Cet argent leur servira à acheter du matériel qu’ils pourront donner aux personnes en mouvement et à payer d’éventuels frais de justice, vu que l’Etat polonais essaye régulièrement de criminaliser leur pratique. Venez nous rejoindre chez Mona à Jette le dimanche 20 octobre, de 16h à 22h30, dans le magnifique jardin s’il fait beau ou dans une salle chaleureuse s’il pleut. Tous les bénéfices de l’événement iront directement au Bez Collective (https://bezcollective.noblogs.org/). PROGRAMME : Tattoos by FREDDYSérigraphie by HashëtCoupes de cheveux by Coupé en friteCoin bricolage pour les enfants et les adultesZine stand No BorderRécolte d’amourage by Flam DJ’s : _prinx.s txe txe txe_AnissaJanoBoissons et crêpes à prix raisonnable Adresse : Avenue de Jette 225 - BRING CASH The Polish-Belarussian border has become one of the most active and most dangerous routes for people on the move to get into Europe. In 2021, the EU and the Polish state built a wall along the border and have since taken increasingly violent and racist measures to stop people from crossing, targeting Arab and African people specifically. During this summer, the Polish state has authorised its border guards to shoot with live ammunition on people if they try to cross. We are organizing this fundraiser to raise money for a small collective over there fighting against this border and supporting the people that cross it. This money will be used by them to buy materials that they can give to people on the move and to pay for possible legal costs, as the Polish state regularly tries to criminalise their practice. Come and join us at Mona in Jette on sunday the 20th of October, from 16h to 22h30, in the beautiful garden if the weather is nice or in a cosy warm hall if it rains. All benefits of the event will go directly to Bez Collective (https://bezcollective.noblogs.org/). PROGRAM : Tattoos by FREDDYSilkscreening by HashëtHaircuts by Coupé en friteBricolage corner for kids and adultsZine stand No BorderRécolte d’amourage by Flam DJ’s : _prinx.s txe txe txe_AnissaJanoDrinks and crêpes at reasonable prices Adresse : Avenue de Jette 225 - BRING CASH De grens tussen Polen en Wit-Rusland is één van de meest actieve en gevaarlijke routes geworden...

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Logement / Squat

Une occupation de sans-papiers menacée d’expulsion par le syndicat CSC

Depuis le 30 septembre, 37 personnes sans-papiers sont menacées d’expulsion par la CSC, parmi lesquelles plusieurs familles et 12 enfants. Ces derniers occupent un bâtiment vide situé à Saint-Gilles, appartenant à la branche enseignement du syndicat chrétien, la CSC. Le secrétaire général de la CSC-Enseignement, Roland Lahaye, a entrepris une procédure en référé, qui lui permet de faire une requête d’expulsion unilatérale. L’expulsion unilatérale* n’est possible que lorsque le propriétaire ne connaît pas l’identité des personnes occupantes, ce qui en l’occurrence n’est pas le cas ici. Les occupant·es ont rapidement pris contact avec la CSC-Enseignement, et une manifestation a même été organisée le 18 septembre devant les bureaux bruxellois de la CSC. Depuis plusieurs mois, les occupant·es proposent de signer une convention d’occupation temporaire afin de garantir une solution de logement temporaire, bien que précaire. Une solution qui n’a pas été considérée par la CSC, ce que les occupant·es estiment par ailleurs en contradiction avec les valeurs de solidarité prônées par le syndicat. Lundi 30 septembre à l’aube, un groupe de militant a redécoré la façade du bâtiment occupé de la CSC dénonçant les prises de position de la CSC et leur volonté d’expulser des personnes sans-papiers. Car en effet, la dénonciation de ces prises de position ne s’arrête pas uniquement à l’expulsion. Le groupe de militant dénonce également le retrait de la CSC de la contestation contre la construction d’un centre fermé à Jumet, et la collaboration de la CSC avec le patronat d’Audi plutôt qu’avec les travailleur·ses. Face à la mobilisation du 30 septembre, la commune de Saint-Gilles et son bourgmestre Spinette (PS) ont décidé de ne pas procéder à l’expulsion de l’occupation. Une démonstration que les mobilisations populaires portent leur effet. L’occupation reste néanmoins expulsable à tout moment. Légende : Expulsion unilatérale : Pour qu’une procédure unilatérale ait lieu, il faut que la·e propriétaire démontre qu’iel n’a pas les moyens de connaître l’identité des occupant·es. La procédure d’expulsion est lancée en justice de paix, cette fois contre X, sans tenir au courant les occupant·es et ce, jusqu’à la réception de l’avis d’expulsion. Sources : Communiqué du Front Anti Expulsion Communiqué de l’action contre la CSC

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Santé / Soins

GRÈVE DE LA FAIM DES FEMMES AU CENTRE FERMÉ DE BRUGES

Une femme détenue au centre fermé de Bruges depuis plusieurs mois devait subir sa sixième tentative d’expulsion ce samedi 5 octobre. Ses co-détenues étaient très inquiètes de cette expulsion et appelaient au soutien. Comme elles n’avaient aucune nouvelle de F. après le vol prévu, elles ont entamé une grève de la faim ce dimanche 6 octobre en protestation face au manque d’informations sur la situation de F., réclamant de savoir ce qui lui était arrivé. Depuis, plusieurs dizaines de gardes ont été mobilisé·es pour surveiller les femmes du centre et écouter leurs conversations. Les gardes affirment en même temps que F. aurait été rapatriée au Ghana, et qu’elle serait saine et sauve. Cependant, selon un passager du vol, F. n’était pas dans l’avion qu’elle était supposée prendre ce samedi 5 octobre en direction de Lomé (Togo) et Accra (Ghana). Elle était pourtant bien à l’aéroport de Zaventem, car un témoin présent au commissariat l’a vue et l’a entendue crier et pleurer dans une cellule, appelant à l’aide. L’inquiétude était telle que son avocat était sur le point de lancer un avis de disparition. Ce lundi 7 octobre, F. nous a téléphoné depuis Accra. Elle a bel et bien été expulsée, cette expulsion étant accompagnée des violences habituelles (“saucissonnage”, ceinture de contention et menottes) et de menaces de mort. On ignore toujours dans quel vol elle a été mise de force. Solidarité avec les détenues du centre fermé de Bruges et avec Madame F. ! HUNGER STRIKE BY WOMEN AT THE BRUGES DETENTION CENTRE HONGERSTAKING DOOR VROUWEN IN HET GESLOTEN CENTRUM VAN BRUGGE #StopDeportations

Flandres Flandres |
Santé / Soins

Grote interpellatie CSC ! STOP UITWIJZINGEN !

Help ons druk uit te oefenen op de CSC door ze persoonlijk op te roepen hun standpunt te herzien over de bezetting van Rue de la Victoire 16 die ze dreigen te ontruimen ! Hier is een voorbeeldbrief die je onmiddellijk per e-mail kan versturen naar ’marie-helene.ska@acv-csc.be’ ! Aarzel niet om ook deze personen in ’cc’ te zetten : ann.vermorgen@acv-csc.be marc.becker@acv-csc.be anne.leonard@acv-csc.be koen.meesters@acv-csc.be annemie.plessers@acv-csc.be ann.vanlaer@acv-csc.be bart.vannetelbosch@acv-csc.be Dit schrijven is gericht aan Marie Hélène Ska, Ik neem contact met u op uit diepe bezorgdheid over de recente gebeurtenissen rond de uitzetting van ongedocumenteerde personen wonend in het gebouw aan Rue de la Victoire 16, waarvan CSC Enseignement eigenaar is. Deze uitzetting, uitgevoerd onder de verantwoordelijkheid van de vakbond CSC, is onverenigbaar met de waarden van solidariteit, menselijkheid en sociale rechtvaardigheid die de kern vormen van uw vakbondsverbintenis en die u bij vele gelegenheden hebt verdedigd, met name tijdens de sociale dumping door Delhaize op unilateraal verzoek. Het is ondenkbaar om een organisatie te steunen die medeplichtig is aan de marginalisering van mensen in zeer precaire situaties die geen aanspraak maken op sociale voordelen, terwijl ze enkel vragen om fatsoenlijke levensomstandigheden en respect voor hun fundamentele rechten als individu. Ik wil jullie eraan herinneren dat jullie betrokkenheid zich niet alleen beperkt tot het verdedigen van de rechten van reguliere werknemers, maar ook tot het strijden voor sociale rechtvaardigheid voor iedereen, inclusief degenen die door de wet aan de rand van de samenleving zijn geplaatst, zoals mensen zonder papieren. Ik roep u op om verantwoordelijk te reageren binnen uw organisatie, zodat de CSC Enseignement deze onaanvaardbare en onbegrijpelijke beslissing terugdraait. Ik verwacht van u een snelle reactie en concrete maatregelen, d.w.z. : annulering van het unilaterale belsuit de ondertekening van een duidelijke huurovereenkomst die duurt tot het gebouw weer in gebruik wordt genomen. Hoogachtend (uw naam) INTERPELLONS LA CSC ! STOP EXPULSIONS !

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Santé / Soins

INTERPELLONS LA CSC ! STOP EXPULSIONS !

Envoyez cette lettre à marie-helene.ska@acv-csc.be pour que la CSC accepte une convention d’occupation avec les familles sans-papiers qu’elle ménace d’expulsion au 16, Rue de la Victoire Mettez en Cc : malika.borbousse@acv-csc.be cédric.claeys@acv-csc.be myriam.djegham@acv-csc.be À l’attention de Marie Hélène Ska, Sécretaire générale de la Confédération de Syndicats Chrétiens ; Je vous écris, profondément préoccupée par les événements liés à l’expulsion du collectif de familles sans-papiers qui occupe votre bâtiment situé 16, Rue de la Victoire, dont la CSC Enseignement est propriétaire. Votre menace d’expulsion est incompatible avec les valeurs de solidarité, d’humanité et de justice sociale qui sont au cœur de l’engagement syndical et prôné par vous à de nombreuses occasions, notamment durant le dumping social de Delhaize par requête unilatérale. Il est inconcevable de soutenir une organisation qui se rend complice de la marginalisation de personnes en grande précarité. Je vous rappelle que votre engagement ne se limite pas à la défense des seuls droits des travailleurs réguliers, mais qu’il est également de lutter pour la justice sociale de tous, y compris ceuxlles que les lois laissent en marge, comme les sans-papiers. Je vous invite à réagir de manière responsable au sein de votre organisation afin que la CSC Enseignement revienne sur cette décision inacceptable et incompréhensible. Dans l’attente de votre réponse rapide et d’actions concrètes, c’est à dire : – l’annulation de votre requête unilatérale – la signature d’une convention d’occupation qui dure tant que le bâtiment ne soit pas remis en usage ; Bien à vous, (votre nom) Grote interpellatie CSC ! STOP UITWIJZINGEN !

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Extrême-droite / Antifascisme

[Italie] Un décret-loi permet les inspections des téléphones portables des demandeurs d’asile

Lors de la réunion du Conseil des ministres italien de mercredi, le gouvernement Meloni a approuvé un nouveau décret-loi concernant les migrations. Cette loi, connue sous le nom de « Decreto flussi » (décret sur les flux), introduit, entre autres des dispositions permettant aux autorités d’inspecter les téléphones portables des demandeuses et demandeurs d’asile. L’objectif de cette inspection serait de vérifier la véracité des informations que ces personnes fournissent. Les autorités ne seraient ainsi autorisées à accéder qu’à des données spécifiques liées à l’identification ou à la détermination de l’origine des demandeurs d’asile. On ignore cependant comment un tel tri sera fait dans la pratique. Quoi qu’il en soit l’accès aux contenus des communications présents sur les appareils sera interdit. En outre, toute inspection doit être autorisée au préalable par les autorités judiciaires compétentes. Parmi les autres mesures du décret-loi, on peut citer : L’obligation de fournir les empreintes digitales pour les étrangers qui demandent des visas nationaux (ce qui n’est prévu aujourd’hui que pour les visas Schengen), la suppression de l’obligation pour les consulats de notifier formellement le rejet des demandes de visa, l’obligation d’effectuer des contrôles avant la délivrance du visa ou, s’il a déjà été délivré, après la délivrance du visa, pour les citoyens du Bangladesh, du Pakistan et du Sri Lanka où les irrégularités auraient été plus importantes. En pratique la délivrance des visas de travail pour les ressortissant·es de ces pays sera suspendue afin de permettre des vérifications efficaces en Italie. Notons que la liste de ces pays pourrait être étendues par un décret du ministère des affaires étrangères. Image : Présentation du décret loi sur les flux par le gouvernement italien (octobre 2024)

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Logement / Squat

[Ixelles] Violente expulsion d’un squat de Palestiniens

Ce 30 septembre, en matinée, la police locale d’Ixelles a expulsé un squat où logeaient une quinzaine de réfugiés palestiniens, rue du Trône. Le bâtiment appartenait à un privé. À l’issue de l’intervention, au moins 6 smartphones ont été intentionnellement cassés par les policier·ères. Il est 11h lorsque plusieurs unités de police défoncent la porte d’un squat où des réfugiés palestiniens se logent. C’est la police d’Ixelles qui mène l’opération, avec l’appui d’une brigade canine. Une quinzaine de policier·ères sont présent·es. Selon le récit des occupants, une fois la porte forcée par la police, l’expulsion a été très violente : toutes les personnes présentes auraient été sorties à coup de matraque. Pour certains, ces coups faisaient office de réveil. Les policier·ères se sont alors emparé·es de plusieurs smartphones et les ont méticuleusement détruit, parfois après les avoir pris dans les poches des occupants. Après l’expulsion, les jeunes Palestiniens n’ont pas pu retourner dans le bâtiment pour récupérer leur matelas, leur couverture, leur nourriture ainsi que des effets personnels qu’ils n’avaient pas pu prendre dans la précipitation de l’expulsion. Il ne s’agit pas de la première expulsion vécue par le même groupe de réfugiés palestiniens. Depuis le début du mois d’août, c’est la quatrième fois qu’ils sont expulsés. Ces différentes expulsions ont souvent été violentes et ou teintées de propos racistes. Elles ont à plusieurs reprises été appuyées par les brigades spéciales des polices locales où elles avaient lieu (nommées « Unités d’Assistances Spécialisées »). Ces brigades, ressemblant à la BAC française, sont souvent connues pour le haut niveau de violence durant leurs interventions, comme par exemple la brigade spéciale de Bruxelles-Capitale, la « BAA ». Le traitement imposé aux réfugié·es palestinien·nes par les pouvoirs publics est interpellant. Alors qu’un des plus grands drames du 21 siècle est entrain de se dérouler en Palestine, l’Etat belge et ses différentes administrations mènent une politique sans compassion à l’encontre des Palestinien·nes réfugié·es en Belgique. Une politique qui peut étonner lorsqu’on regarde le sort réservé aux réfugié·es de guerre ukrainien·nes par l’Etat belge.

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Santé / Soins

[France/Calais] Résumé Septembre 2024

AU MOINS 23 MORT.ES EN SEPTEMBRE Le 03/09/24, au moins 12 personnes érythréennes sont mortes noyées lors d’un naufrage au large du cap Gris-Nez. Deux personnes sont portées disparues. Le lendemain, les flics sont venus expulser le lieu de vie où survivaient les rescapé.es du naufrage et les proches des victimes. Des commémorations ont eu lieu les 3 soirs qui ont suivi à Calais, à Dunkerque et à Boulogne/Mer. Le 07/09/24, Meri le bébé d’une femme rescapée du naufrage du 03/09 est mort à l’hôpital de Calais. Sa mère avait dû subir une césarienne suite au naufrage. Le 07/09/24, un homme syrien tombé à l’eau devant ses proches est porté disparu. Le 12/09/24, le corps d’un homme a été retrouvé sur le sable à Wimereux. Le 15/09/24, au moins 8 personnes sont décédées au large d’Ambleteuse alors qu’elles tentaient la traversée de la Manche. Un groupe de personnes est allé crier sa colère devant la sous-préf suite au rassemblement tristement habituel. Le 17/09, le corps d’une femme a été découvert en mer au large d’Ambleteuse. VIOLENCES POLICIERES BANALISEES Les violences sur les plages s’intensifient. Une fois de plus, le 21/09, les keufs ont mis les personnes exilées en danger en lançant des bombes lacrymos qui ont mis feu à un small boat qui s’apprêtait à prendre la mer au Portel. Le 22/09, selon le témoignage de cinq personnes à bord d’un small boat qui remontait l’Aa pour rejoindre la Manche, la PAF aurait ordonné à un bateau de pêche de les percuter. Le small boat s’est rompu et tous les passagers sont tombés à l’eau. Personne n’est venu les aider. Une association a saisi l’IGPN et le Défenseur Des Droits pour ces violences. ENCORE DU GRILLAGE Le 04/09/24, la maire de Calais et le préfet ont annoncé que la construction d’une clôture de 11 km autour de Transmarck allait commencer en novembre prochain. Elle a pour but d’empêcher les tentatives de passage par camion. Le chantier va durer 2 ans et va coûter 4,5 millions d’euros. Encore un cadeau du gouvernement anglais via les fonds soulevés par le traité de Sandhurst ! MEDIA FACHO Des propagandistes d’extrême droite se présentant comme journalistes du média indépendant « Frontières » déambulent en ville en quête d’images sensationnelles avec le député RN Marc De Fleurian. Ils tweetent et alimentent CNEWS avec leur haine. Ils filment les distributions, les lieux de survie et les personnes exilées sans leur accord et harcèlent des bénévoles. Par contre, ils ne parlent pas des bikers qui ont menacé des personnes racisées avec un couteau dans un bar de Calais Nord. PALESTINE LIBRE Le 08/09, une quinzaine d’ados cisjordanien.nes venant du camp de réfugié.es d’Askar étaient de passage à Calais. La troupe a dansé des danses traditionnelles palestiniennes et parlé du quotidien en Palestine. Les rassemblements hebdomadaires en soutien à la Palestine continuent…

Lille/Calais Lille/Calais |
Écologie

[Projection ZineKlub] « Une ïle et une nuit » par les pirates des Lentillères

Une île et une nuit est un film de fiction réalisé collectivement au cours des deux dernières années par les habitant-es et usagèr-es du Quartier Libre des Lentillères, lieu autogéré s’étendant sur les dernières terres maraîchères de la ville de Dijon. Ces 8 hectares ont été occupés et remis en culture depuis 13 ans, en résistance à un projet d’« écocité » en béton qui les menace encore aujourd’hui. Au milieu de la ville, ces espaces en friche et ces maisons abandonnées se sont transformées en un quartier autogéré aux multiples usages, faisant s’entremêler habitat collectif, maraîchage, jardinage, auto-construction, événements festifs et culturels, etc. C’est un lieu de luttes et de solidarités en tous genres ainsi qu’une véritable réserve de biodiversité. Auto-produit, auto-diffusé, basé sur la participation bénévole, ce film tourné sur pellicule argentique 16mm s’est construit au fil de la vie du lieu, en corrélation avec celle-ci, au rythme des événements et des saisons. De l’écriture au montage en passant par le tournage, chaque étape a été collective et participative, dans une démarche de partage de savoir-faire ouverte à tou-tes. A Zonneklopper / 23 avenue de la verrerie / 1190 Forest Ouverture des portes : 19h Film : 20h Prix libre - en présence de certaines personnes qui ont participé au film

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Santé / Soins

Vers une écologie décoloniale : regards pluriels

Le 12 octobre, au DK à Saint-Gilles,70b rue de Danemark à 1060 Saint-Gilles, Coopération Education Culture organise une rencontre plurielle sur l’écologie décoloniale. De 17h30 à 19h, Renaud-Selim Sanli des éditions Météores sera en discussion avec Samy Manga qui lira des extraits de son texte. À 20h, Samy Manga participera à une table ronde. De l’Afrique aux Caraïbes, en passant par l’Europe, cette soirée sera l’occasion d’explorer les liens profonds entre écologie et histoire coloniale, tout en ouvrant des pistes critiques sur ce qu’on nomme aujourd’hui la “transition écologique”. La table ronde réunit des intervenant-e-s aux parcours variés, chacun-e apportant une perspective unique liée à son histoire et à son expertise. Malcolm Ferdinand, d’origine martiniquaise, est chercheur et auteur d’ Une écologie décoloniale. Penser depuis le monde caribéen. Il partagera sa perspective caribéenne, où l’héritage colonial reste très présent dans les enjeux écologiques et sociaux. Stéphanie Ngalula, militante afrodescendante, abordera les luttes pour la justice sociale et la décolonisation en Belgique. Samy Manga, auteur de Chocolaté - Le goût amer de la culture du cacao et La dent de Lumumba : Régicide contre la colonie, ethno-musicien, sculpteur et militant écologiste camerounais, alimentera le débat écologique d’une dimension artistique et culturelle. Enfin, David Maenda Kithoko, d’origine congolaise, président de l’Association Génération Lumière, une association écologiste et de solidarité internationale qui agit en France et dans la région des Grands Lacs en Afrique de l’Est, présentera des initiatives concrètes alliant écologie et luttes sociales sur le terrain. Un échange animé par la journaliste Wendy Bashi.

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Extrême-droite / Antifascisme

Anti-fête d’anniversaire pour les 20 ans de Frontex

[FR] LES 20 ANS DE FRONTEX, ÇA NE SE CÉLÈBRE PAS ! REJOIGNEZ-NOUS POUR UNE ANTI-FÊTE D’ANNIVERSAIRE LE 3 OCTOBRE À BRUXELLES Il y a 20 ans, une nouvelle agence de l’Union européenne était créée dans le but de coordonner le travail des garde-côtes et garde-frontières des États membres. En deux décennies, Frontex a réussi l’exploit de devenir l’agence disposant du plus gros budget (859 millions d’euros en 2024) et la seule institution de l’UE nantie de personnel armé. Son mandat ne cesse de s’étendre sur le plan géographique et juridique, hors de tout réel contrôle démocratique. Bien au-delà de sa mission initiale de coordination, Frontex met en œuvre l’approche sécuritaire, xénophobe et hostile à la migration défendue désormais par la plupart des États membres de l’UE et des pays tiers : quand elle ne couvre pas les actions illégales commises par les gouvernements européens pour repousser les personnes exilées hors de leurs frontières, elle y participe activement et a été accusée et reconnue à plusieurs reprises de violations des droits fondamentaux. Après vingt ans d’activité, Frontex peut se targuer d’être l’agence la plus dangereuse pour les citoyennes et citoyens extra-européens. Nous croyons qu’une telle institution n’a aucune raison d’être. Son existence ne fait que renforcer au niveau européen des "valeurs" et pratiques discriminatoires, antidémocratiques et létales. Frontex est en cela un outil au service des partis de droite qui se multiplient dans les capitales européennes, avec la complicité de la gauche européenne. Nous contestons son existence tout en reconnaissant qu’elle n’est que le produit de politiques et tendances bien plus anciennes au sein de l’UE. Le jeudi 3 octobre - jour qui marque aussi le commémoration du naufrage de Lampedusa de 2013 - à Bruxelles nous organiserons une anti-fête d’anniversaire comme il se doit. Rendez-vous à 18h00 au rond-point Schuman, au croisement entre la rue de la Loi et le boulevard Charlemagne (metro Schuman, sortie Berlaymont). Contact : AbolishFrontexBelgium@riseup.net Retrouvez ici les « 20 raisons pour abolir Frontex » ainsi que l’appel à une semaine d’action internationale lancé par la campagne Abolish Frontex. Ce rendez-vous est ouvert à tout le monde. Venez nombreux.ses ! [NL] FRONTEX IS 20 JAAR OUD EN ER VALT NIETS TE VIEREN SLUIT JE AAN BIJ ONS ANTI-VERJAARDAGSFEEST OP 3 OKTOBER IN BRUSSEL Twintig jaar geleden werd een nieuw agentschap van de Europese Unie opgericht met als doel de kust- en grenswachten van de lidstaten te coördineren. In twee decennia is Frontex er in geslaagd om het agentschap met het grootste budget te worden (€859 miljoen in 2024) en de enige EU-instelling die beschikt over gewapend personeel. Haar mandaat blijft zich geografisch en juridisch uitbreiden, zonder echte democratische controle. Ver voorbij haar oorspronkelijke coördinatietaak voert Frontex het veiligheidsgerichte, xenofobe en migratievijandige beleid uit dat nu...

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