Front Antifasciste de Liège 2.0

Le Front Antifasciste de Liège 2.0 est un espace-temps de rencontres, d’échange des pratiques, d’informations et d’actions (re)mis en place en janvier 2019. Il s’ancre dans l’histoire du militantisme antifasciste liégeois qui, des premiers immigrés ouvriers italiens et espagnols en 1926 jusqu’aux différents fronts antifascistes liégeois (ceux de 1975 et 1991), ont mené la lutte et la vie dure aux fascistes et à leurs idées.

Le Front Antifasciste de Liège souhaite regrouper le plus largement possible toutes les sensibilités de l’antifascisme sans jugement de valeurs sur les méthodes ou les degrés d’engagement mais en ayant un objectif clair et précis : la lutte contre les propos, idées, actions de personnes ou groupement d’extrême-droite. Il se veut être un espace de liaison entre toutes les initiatives antifascistes afin de développer un antifascisme social et populaire.

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Extrême-droite / Antifascisme

Retour sur la manifestation « Fascists Not Welcome »

Merci à la Coalition Stand Up pour la préparation et l’organisation de cette mobilisation 🤝🏼. Merci au Kraktakara soundsystem pour son ambiance 🔊 ! Et merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées, en noir ou en couleurs 💜. Encore une fois, les autorités avaient voulu interdire la présence des fascistes ET des antifascistes dans Bruxelles au motif de risques de trouble à « l’ordre public », rejouant l’équivalence nauséabonde entre les fascistes et les antifascistes. Ce n’est pas comme cela qu’on lutte contre la montée des extrêmes droites… Heureusement, notre recours en urgence au Conseil d’État a permis de casser cette interdiction (comme il avait cassé l’interdiction pour les fascistes la veille). Le cortège était très jeune, plein d’énergie 💥, et rassemblait un peu plus d’un millier de personnes. Les fans du Vlaams Belang (parti multimillionnaire, blindé de thunes 💸 pour financer sa communication et ses nombreux cars afin d’amener les gens sur place) étaient +- 1 500. Vu la situation politique, nous pourrions être bien plus et nous devrions les empêcher de proférer leur haine dans l’ espace public, mais c’est une bonne nouvelle qu’ils aient rassemblé moins de monde que lors de leurs dernières mobilisations (5 000 personnes à leur marche « contre Marrakech » et plus de 10 000 à leur meeting au Hesel). Ils ont beau s’habiller proprement et avoir tous le même drapeau (ce qui donne un effet de masse), les slogans scandés étaient les mêmes que d’habitude : Eigen volk eerst (« Notre peuple d’abord »), België barst (« Belgique crève ») et Linkse ratten, rol uw matten (« Rats de gauche, roulez vos paillasses »). Ces forces racistes et antisociales menacent d’approfondir les inégalités et la violence dans notre société. Pourtant, la RTBF a choisi de briser le cordon sanitaire médiatique hier 🎤 en donnant la parole, en pleine ouverture de son JT du soir, au Vlaams Belang et à Chez Nous qui lançaient ainsi leur campagne électorale, sans recadrage de leurs propos. C’est exactement la tactique de l’extrême droite… et les médias plongent dedans tête baissée. On a vu ce que cela donne en Flandres. « Moins d’immigration, moins de gaspillage de l’argent public, moins de taxes et plus de sécurité » (ils disaient aussi plus de pouvoir d’achat pour les flamands mais le parti Chez Nous est assez stupide pour s’allier avec ce parti flamingant anti-prolétaires wallons). « Nous avons le même programme » anônnent-ils fièrement face caméra. Blablabla… dans les faits ils ont voté contre une augmentation du salaire minimum au niveau européen, ils ont défendu la mise sous franchise chez Delhaize, ils se sont opposés aux investissements dans les services publics tels que les soins de santé ou l’enseignement, etc. Faisons toustes notre part, par tous les moyens possibles, pour s’opposer aux extrêmes droites partout où elles se trouvent : dans les urnes, dans les médias et dans la rue.

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Réaction à la motion « Liège, ville antifasciste »

Le mois dernier, nous apprenions que Vert Ardent déposait une motion « Liège, ville antifasciste » au conseil communal de Liège, largement inspirée de la motion déposée par la Coalition antifasciste de Charleroi, dont nous saluons le travail au passage. Lors de ce conseil communal, la motion a été renvoyée en commission du Bourgmestre pour y être discutée, le 17 mai. Si nous restons convaincu.e.s que seul un large engagement social et populaire peut déjouer les forces antisociales et réactionnaires de l’extrême droite, nous estimons néanmoins qu’il s’agit d’un signal positif. C’est pourquoi nous nous sommes contenté.es de contacter les partis représentés dans cette commission pour leur proposer d’inclure deux amendements basés sur notre expérience de terrain (soutenus par des collectifs et associations signataires de la Charte du Front Antifasciste de Liège 2.0). Voici ces deux propositions : Distinguer, lorsque les autorités communales sont amenées à s’exprimer sur le sujet, les mobilisations de types fascistes des mobilisations antifascistes qui visent à s’opposer à cette idéologie. Ne pas mettre sur un même pied fascistes et antifascistes, cela renforce les discours d’extrême droite en plus d’être une erreur factuelle, historique et politique. Réagir de manière adéquate à des mobilisations fascistes et antifascistes, sur base d’une évaluation sincère des comportements réels de ces différents mouvements et non sur base de fantasmes. Arrêter d’utiliser le Front Antifasciste de Liège 2.0, ou d’autres collectifs antifascistes, comme épouvantails pour justifier des dispositifs policiers disproportionnés. La motion a été votée lors du conseil communal de ce lundi 22 mai. Voici, en guise de synthèse, les moments qui nous semblent importants : Face au MR et au PS, du moins dans les débats lors du conseil, Vert Ardent a accepté d’enlever de la motion antifasciste la demande de réintroduction de la journée du 8 mai (date de la victoire militaire contre le nazisme) comme jour férié. Cette demande est portée et défendue par la Coalition 8 Mai dont le FAL2.0 est partie prenante. Le PTB a redéposé cette demande du jour férié dans la motion, mais elle a été refusée par la quasi-totalité des partis du conseil communal, à l’exception de Véga qui s’est abstenu. Le MR a alors mobilisé l’argument économique libéral : une journée chômée supplémentaire serait une catastrophe (là où nous voyons, à l’inverse, un transfert de la richesse du capital vers les travailleur.euse.s par le biais d’une réduction collective du temps d’emploi). Le PS a quant à lui insisté pour faire de la journée du 8 mai une journée de mémoire dans les écoles (base de son refus d’un jour férié pendant lequel les élèves resteraient selon lui chez eux plutôt que d’être sensibilisé·es… – et pas le 1er mai ?) Le bourgmestre PS Willy Demeyer a ensuite remercié de la tenue des échanges lors de la commission du ayant permis d’aboutir au retrait des propositions litigieuses concernant (...)

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CE QUE LAMISSION DE SARAH SCHLITZ RACONTE SUR L’EXTRÊME-DROITE, LES PARTIS ET L’HYPOCRISIE EN POLITIQUE

Nous sommes nombreux-ses au sein du Front Antifasciste de Liège à nourrir une colère à l’encontre de la Vivaldi, notamment en raison des derniers accords du gouvernement sur le non-accueil des personnes demandeuses d’asile. Nous l’avons d’ailleurs fait savoir lors de la marche contre le centre fermé de Vottem du dimanche 16 avril, et à de nombreuses autres occasions par le passé. Les membres d’Ecolo et du PS auraient dû démissionner à ce moment-là, si ce n’est avant, mais malheureusement c’est à partir d’une histoire de logos montée en épingle par l’extrême droite et suivie par les autres partis qu’une de leurs membres les plus progressistes vient de démissionner. Dans la foulée, cette même extrême-droite (Sander Loones de la N-VA), annonce qu’à son sens la secrétaire d’état à l’égalité des chances, des genres et à la diversité n’a pas besoin d’être remplacée : au-delà d’un respect des règles, c’est bien une compétence, l’égalité, qui était visée. Si nous critiquons les partis « de gauche » et leurs élu-es, parties prenantes de la coalition Vivaldi ou non, il s’agit pour nous de désaccords politiques profonds, et c’est à ce titre que nous exprimons réserves, critiques ou désaccords francs et ouverts. Nous soutenons que tous les partis dits « traditionnels » contribuent à l’extrême-droitisation de notre société en rendant possible l’exercice d’une violence sociale qui est de nature à légitimer le discours et le projet de l’extrême-droite. Il n’est bien entendu pas surprenant que la N-VA tente de pousser à la démission une secrétaire d’État qu’elle considère comme « trop féministe », « trop progressiste » à son goût, et qu’elle procède en instrumentalisant des faits périphériques. Cette stratégie n’a rien d’inédit, rappelons-nous le battage autour de la nomination d’une femme portant le foulard au sein du même cabinet en 2021 ou des jugements excessifs faits autour de sa participation à une balade liégeoise en non mixité qui avait lieu depuis des années. Nous dénonçons évidemment cette stratégie, et à défaut de soutenir la secrétaire d’état et membre d’Ecolo, nous soutenons la personne qui subit un dénigrement et un harcèlement sexiste, initié par l’extrême-droite, et entretenu par d’autres qui s’empressent, pour diverses raisons, de se joindre à la meute. Nous pourrions nous contenter, comme d’autres l’ont fait, de dénoncer un double standard -qui amènerait toutefois un angle trop restrictif – , en rappelant que l’ancienne secrétaire d’état à l’égalité des chances Zuhal Demir (N-VA) avait elle aussi utilisé son logo personnel pour des projets subsidiés, ou que l’ancien ministre des finances du gouvernement Michel Johan Van Overtveldt (N-VA lui aussi) avait fait joindre un tract à propos du tax-shift lors de l’envoi des déclarations d’impôts. Nous pourrions souligner, comme d’autres l’ont fait, que Théo Francken (N-VA) ne s’était pas excusé pendant le scandale de la fraude aux visas humanitaires, à propos duquel il avait menti, et (...)

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Appel à la manifestation du 8 mai 2023

Appel aux mobilisations pour le 8 mai 2023 Le 20 décembre 2018, nous lancions un appel à la constitution d’un Front antifasciste faisant le constat que le danger de l’extrême droite n’avait jamais disparu et au contraire avait fortement repris force et vigueur les dernières années. Plusieurs indicateurs montraient que la vigilance envers les idées d’extrême droite et envers celles et ceux qui les portent avait baissé d’un à plusieurs crans et qu’une tolérance mal comprise avait ouvert des brèches dans un cordon sanitaire que l’on pouvait penser clairement établi. Quatre ans plus tard, l’extrême droite continue de progresser. Les dernières élections en France, Suède et Italie démontrent que le danger grandit. En Belgique francophone, par contre, notre mobilisation a permis de fortement saboter les listes d’extrême droite lors des dernières élections les empêchant d’obtenir des élus. Depuis, nous continuons à intervenir directement contre les tentatives d’émergence d’un parti structuré. Que ce soit Nation ou Chez nous, ils restent à ce stade groupusculaire malgré les moyens importants que l’internationale fasciste investit dans le second. Ces derniers mois, en Flandre aussi la réaction antifasciste se développe notamment contre la tournée dans les universités du leader historique du Vlaams Belang, Filip De Winter. Face à cette réalité, nous tenons à mobiliser un antifascisme déterminé à empêcher l’extrême droite francophone d’obtenir des élus lors des élections de 2024. Celles-ci seront à tous les niveaux : communal, provincial, régional, fédéral et européen. Un échec de l’extrême droite lors de ces élections feraient que la prochaine possibilité pour elle ne se représenterait pas avant… 2029 ! L’enjeux est donc de taille et notre mobilisation et nos actions doivent être à la hauteur. C’est pourquoi, dans le cadre plus large des actions de la coalition 8 mai, nous appelons à une manifestation le 8 mai au soir devant le monument National à la résistance. Le 8 mai car c’est la date de la fin de la seconde guerre mondiale en Europe ; Le 8 mai car il fut un jour férié jusqu’en 1974. Et nous nous associons à la revendication que cette date soit à nouveau férié comme jour de la lutte antifasciste ; Le 8 mai qui fut pendant des années à Liège l’occasion de rassemblements/manifestations. Une tradition arrêtée qu’il est temps de réactiver ; Le 8 mai devant le Monument National à la Résistance pour faire la jonction entre le passé et le présent, transmettre la mémoire de la lutte antifasciste sous toute ses formes. Nous appelons toutes les collectifs, associations et mouvements ayant signé l’appel du front en 2018, ainsi qu’à toutes les autres qui voudraient s’y associer à signer cet appel et à nous rejoindre le 8 mai devant le Monument national à la Résistance ! Coalition 8 mai| www.coalition8mai.be | Coalition 8 mai Front Antifasciste Liège 2.0 | liege.antifascisme.be |liege@antifascisme.be |

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Concentration antifasciste à Gilly

Le Front Antifasciste de Liège, la Coalition Antifasciste de Charleroi et le Collectif Antifasciste de Namur rejoint par d’autres collectifs et associations partenaires organisent une concentration antifasciste le jeudi 30 mars pour empêcher le meeting de « Chez nous », du « Rassemblement National » (FR), du Vlaams Belang et du groupe fémonationaliste « Némésis ». Ce jeudi 30 mars, le parti d’extrême droite wallon « Chez Nous » essaie, à nouveau, d’organiser un meeting avec des représentants du Rassemblement National, du Vlaams Belang et des fémonationalistes [1] du groupe Némésis. Le meeting est annoncé à Gilly, probablement dans leur local habituel situé Chaussée de Montigny 293, à 6060 Gilly. Ce local appartient au militant d’extrême droite Jean-Pierre Borbouse (qui a notamment été élu du Front National) et était l’ancien local de Nation puis du Parti National Européen (PNE - Scission de Nation, aujourd’hui recyclé dans « Chez nous »). Les autorités doivent bien sûr prendre leurs responsabilités face aux organisations d’extrême droite et à la circulation de leurs idées nauséabondes dans l’espace public (incitations à la haine et à la discrimination, rejet et déshumanisation de l’autre, création de divisions dans la population, etc.). Mais nous savons que ni la police ni les représentant•es politiques n’empêcheront l’extrême droite de se développer, seule une réaction antifasciste populaire sera en mesure de le faire. C’est pourquoi, indépendamment des décisions que prendront les autorités (interdire, autoriser ou tolérer ce meeting d’extrême droite) et de ce que fera le parti « Chez Nous » (annuler, maintenir ou déplacer son meeting) nous serons présent•es pour occuper le terrain et montrer notre opposition à l’extrême droite. Nous appelons toutes et tous à rejoindre la mobilisation de la Coalition Antifasciste de Charleroi ce jeudi 30 mars, dès 18h sur place. Pas de fascistes dans nos quartiers ! Pas de quartier pour les fascistes ! Trajet au départ de Liège : privilégiez le covoiturage, remplissez vos voitures avec vos ami·es ; un départ collectif en train est proposé à partir de Liège : rdv à 16h devant les Guillemins pour le train de 16h24.

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#4 Interview de deux militant·e·s à propos de la lutte au Rojava.

[Front Antifasciste de Liège 2.0] : Avant d’entrer dans le vif du sujet, pourriez-vous vous présenter et nous présenter vos engagements dans la lutte kurde/pour le Rojava ? [Diego del Norte] : Je suis un gars du plat pays parti à la rencontre du peuple des montagnes. Je suis au Rojava depuis un peu moins d’un an, venu pour apprendre et soutenir ce processus révolutionnaire. Impliqué dans plusieurs initiatives associatives et militantes de longue date, j’ai eu la chance de vivre une bonne partie de mon enfance en Amérique du Sud ce qui a ancré en moi une identité internationaliste, bien que ma politisation se soit fait progressivement. J’ai pris conscience de l’importance de la résistance kurde pour la première fois il y de cela huit ans lors d’un séjour au Chiapas au contact du mouvement zapatiste. À force de lectures et rencontres, je m’y suis davantage intéressé pour ensuite participer à une longue marche pour la libération d’Abdullah Öcalan. Inspiré par une connaissance qui avait fait le choix de venir sur place, je me suis décidé à y aller également alors que je ne connaissais pas en profondeur le mouvement, son histoire, son organisation avant de venir. Aujourd’hui je suis intimement convaincu de l’importance de cette révolution et de mon envie de m’y lier sur le long terme. [Jîyan Amara] : Je suis une jeune femme d’origine kurde, travailleuse sociale et militante pour les droits humains. En ce qui concerne mon engagement dans la lutte kurde, depuis aussi longtemps que je m’en souvienne, j’ai participé à des actions politiques en présence de mes parents. Plus tard, c’est moi qui ai repris le flambeau. D’abord en créant, avec des ami·e·s, « la jeunesse kurde démocratique de Liège » avec laquelle nous avons notamment mené des actions de sensibilisation ainsi que de mise à l’honneur de la culture et des arts kurdes. Ensuite, en faisant partie de l’assemblée des femmes kurdes de Liège, en étant porte-parole du centre culturel kurde de Liège, en étant membre des relations extérieures de Nav-Bel, le conseil démocratique belge des communautés du Kurdistan et ce, pendant quelques années. Enfin, et c’est ce qui est le plus actuel, en militant aux côtés de camarades internationalistes dans un réseau francophone de solidarité avec le Kurdistan. En dehors de tout cela, il me semble indispensable de dire que le premier combat, et le plus important, pour une personne d’origine kurde c’est d’assumer son identité, de la défendre plutôt que de la cacher pour plus de facilité. Je pense que ne m’être jamais dit Turque, avoir rejeté l’assimilation forcée est ma plus grande fierté. [FAL] : La cause kurde a été principalement popularisée en Occident suite au« Printemps arabe » et plus particulièrement dans sa victoire contre DAESH. Pourtant la lutte et l’histoire du peuple kurde sont bien antérieures. Pourriez-vous nous rappeler rapidement l’histoire du peuple kurde, la lutte pour le Kurdistan Autonome et les évènements après DAESH ? [Jïyan]...

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Manifestation Lève toi contre le racisme - Liège

POURQUOI NOUS VOULONS PROGRESSER ET GAGNER ENSEMBLE Le racisme et la discrimination divisent notre société en citoyen.ne.s A et B. Et ce qui nous divise nous rend plus faibles. Le racisme et la discrimination sapent l’empathie et la solidarité qui nous permettent de faire front commun contre l’oppression et pour la justice. Nous luttons contre la discrimination précisément parce que nous croyons que les droits sont pour tout le monde. Plus il y aura d’emplois, de logements, d’écoles et de quartiers de qualité pour tou.te.s, moins il y aura de discrimination. Plus nos droits sont égaux, p.ex. salaire égal pour travail égal, moins il y aura de chances pour se faire exploiter, moins il y aura de discriminations et d’inégalités structurelles. Et nous n’y parviendrons que si nous la défendons tou.te.s ensemble. A partir de cette vision sociale et inclusive de l’antiracisme, nous voulons rassembler citoyens, société civile, syndicats et autres mouvements (mouvement féministe, mouvement climatique, mouvement LGBTQIA+, mouvement pour la solidarité internationale, mouvement de décolonisation) pour gagner. Nous voulons imposer un véritable changement. Cela ne peut se faire qu’ensemble, par la force du nombre. Ensemble, nous voulons lutter contre le racisme et la discrimination sur le lieu de travail, dans les écoles et dans les quartiers. Nous voulons un gouvernement qui contrôle activement le racisme et la discrimination, et qui prenne des mesures contraignantes et proactives contre les employeurs, les agences immobilières ou les institutions gouvernementales qui pratiquent la discrimination. C’est le rôle du gouvernement de garantir et d’appliquer activement l’égalité des droits, avec des sanctions si nécessaire. Et aussi pour réparer l’injustice subie par le passé en paroles et en actes. A l’initiative de : La Joc de Liège ; Cellule de Lutte Contre les Discriminations - CLCD ; Collectif liégeois de soutien aux sans-papiers ; Fédération Liégeoise des Jeunes Socialistes ; La Joc de Verviers ; ASBL La Cible ; ASBL La Belle diversité ; FGTB Liège ; Cracpe - Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers ; CEPAG Verviers ; Jeunes FGTB Liège Huy Waremme ; Front AntiFasciste Liège 2.0 ; Plateforme 21.03 Liège

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Histoire / Archives

3e Commémoration du 18 mars 1886

Cette année, nous lançons un appel pour la commémoration du 18 mars. N’hésitez pas à le signer et le relayer. Pour celles et ceux qui veulent le rassemblement de la Place Delcour sera précédé d’une reconstitution du parcours de la manifestation (départ 17h30 de la place st-lambert) et suivi d’une soirée en chansons (rdv 20h au CPCR) Appel à la mobilisation ce 18 mars 2023 (28 ventôse de l’an 231) : Chères amies, Chers amis, Chères Citoyennes, Chers Citoyens, Chères communardes, Chers Communards, Il y a 137 ans, le 18 mars 1886, un meeting était convoqué à Liège pour commémorer le 15e anniversaire de la Commune de Paris. Cette révolution ouvrière, démocratique, féministe et sociale a rendu possible l’autogouvernement de la ville de Paris pendant 72 jours et a permis l’adoption de mesures sociales et politiques radicales pour l’époque, comme l’interdiction des amendes et retenues sur les salaires des travailleurs, l’abolition des privilèges des officiers publics, en introduisant un plafond des traitements et en interdisant le cumul des mandats, ou encore l’enseignement gratuit, laïc et obligatoire. Les évènements révolutionnaires parisiens étaient à l’époque une source d’inspiration pour les mobilisations en faveur de la démocratie et la justice sociale. Une manifestation est partie le soir du 18 mars de la Place Saint-Lambert et a été suivie par un meeting au Café national, Place Delcour. Dans les heures qui suivirent, des grèves et manifestations éclatèrent dans la région pour s’étendre ensuite au bassin industriel wallon. Cette soirée marquera le déclenchement de ce que l’histoire appelle aujourd’hui l’insurrection ouvrière de 1886, révolte fondatrice pour le mouvement ouvrier belge. Ces évènements amèneront les premières concessions sociales d’importance obtenues par la lutte et la grève dans notre pays. Les éléments de législation sociale développée en Belgique dans la foulée de ces évènements sont des conquêtes importantes pour lesquelles nous luttons encore aujourd’hui. En 2021, des camarades liégeois ont obtenu la pose d’une plaque officielle sur le bâtiment de l’ancien Café national afin de préserver la mémoire de cette insurrection ouvrière cruciale de notre histoire. En effet, dans le contexte social actuel, face aux attaques systématiques sur nos droits et conquêtes, il est nécessaire de renouer avec les meilleures traditions du mouvement ouvrier et syndical belge, source d’inspiration pour les luttes à venir. A l’instar de la mobilisation annuelle pour commémorer la répression des grévistes à Roux, le comité belge des Ami.e.s de la Commune de Paris appelle l’ensemble des syndicats, associations, militant.e.s à signer cet appel et rejoindre la mobilisation qui prendra place ce 18 mars 2023. Déroulé de la soirée : 17h30 : RDV place Saint-Lambert pour une balade commentée sur les traces de la manifestation de 1886 18h : Prises de parole Place Delcour 19h : Activités (concert ou conférence) encore à...

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Assemblée de rentrée du Front Antifasciste de Liège

Nous espérons que vous avez pu passer du temps avec vos proches, ami-es et familles et que vous êtes paré-es pour une année de fêtes et de luttes ! Avant de vous présenter quelques points que le FAL vous a concocté pour cette année, nous souhaitons présenter notre hommage à un vieux copain de Liège, récemment décédé, partie prenante du DIY, du punk, du squat et du vélo et de ses ateliers autogérés de réparation ainsi que de la masse critique, bref de la contre-culture liégeoise ! Salut à toi Vincz ! Bien d’autres événements, animations, formations, productions, actions et mobilisations se dérouleront, mais voici quelques surprises, en cours de préparation ou en discussion, pour 2023 : De manière régulière (voir événement ci-bas) les assemblées publiques du FAL sont un moment pour se rencontrer, échanger et initier des projets ensemble. La prochaine se déroulera le mardi 7 février aux Territoires de la mémoire. Accueil à partir de 18h30, début 19h, fin au plus tard à 22h. Vous voulez venir mais vous avez vos enfants ? Une garderie peut-être prévue sur demande. Si vous êtes dans cette situation, n’hésitez pas à nous envoyer un mail à liege@antifascisme.be Sous sa forme mensuelle, les Cafés Antifascistes reprennent de plus belle ! Dans les prochains mois, nous parlerons de la « justice préventive » en compagnie, on l’espère, de la ligue des droits humains concernant la loi/circulaire « Casseurs » en cours de préparation en Belgique ; du livre « Rester barbare » de Louisa Yousfi ; d’islamophobie et d’antisémitisme avec le collectif antiraciste « Lignes de crêtes » et nous espérons recevoir nos ami-es de La Horde pour une présentation de leur outil de cartographie de l’extrême-droite, etc. Après un premier Zeudi Gourmand particulièrement réussi, le FAL et les Chats Errants remettront le tablier pour vous proposer plusieurs tables d’hôtes le long de l’année ! Plusieurs interviews sont en cours de préparation et de rédaction avec des intervenant-es engagé-es : sur l’Iran, le Rojava, la Palestine et l’Ukraine. N’hésitez pas à nous suggérer des thèmes, des enjeux ou questions pour de futures interviews ! L’organisation de différentes mobilisations antiracistes, dont celle avec nos camarades flamand-es pour la campagne du 8 mai, ou encore à Liège avec la plateforme antiraciste 21/3. Le Festi’FAL se déroulera également cette année et on espère vous préparer un autre concert avec nos copains de « Union Thugs » venu du Québec ! Et, grâce à vous, le blocage de toute tentative d’implantation de l’extrême droite dans la région mais aussi encore tout plein de trucs ! Pour vous tenir au courant, n’hésitez pas à consulter notre site Internet, notre page facebook, notre compte Instagram, notre fil Telegram ou encore à vous inscrire à notre newsletter. Si vous cherchez un espace pour lutter contre le racisme et l’extrême-droite ou pour vous investir dans les différentes activités que l’on mène, rejoignez-nous lors de nos prochaines assemblées publiques !...

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[Gand] Action et manif contre la venue de Filip DeWinter

Ce jeudi 1er décembre, le front antifasciste Liège 2.0 était à Gand pour contrer la venue de Filip Dewinter (Vlaams Belang) qui devait présenter son livre « Omvolking » (« Dépeuplement ») dans l’enceinte de l’Université. Le Vlaams Belang finance et conseille le parti « Chez Nous » qui essaye de percer en Wallonie. La lutte antifasciste en Flandre sert la lutte antifasciste partout ailleurs, et inversement. Si on laissait les autorités (académiques, communales, policières) faire avec leur vision naïve de la démocratie, ce semeur de haine aurait pu déballer tranquillement cette théorie du complot nazie qui a inspiré les dernières tueries d’extrême droite (Anders Behring Breivik 77 mort.es à Oslo en Norvège, Brenton Tarrant 51 mort.es à Christchurch en Nouvelle-Zélande, Patrick Wood Crusius 23 mort.es à El Paso aux États-Unis, etc... ). Heureusement, une cinquantaine de personnes ont perturbé l’événement en bloquant l’entrée puis en chahutant la conférence avec des slogans et des flûtes. La tribune laissée à l’extrême droite a ainsi pris du retard : Dewinter a du passer par une porte dérobée, son public ne pouvait pas rentrer dans le bâtiment, et son début de discours, quand il a pu avoir lieu, est resté inaudible. Des membres du Vlaams Beland aspergés d’ayran La conférence fasciste est perturbée Heureusement, environ 800 personnes, principalement des jeunes, ont marché dans le centre ville pour exprimer leur refus de la haine et du racisme. Nous étions beaucoup plus nombreuses que les fascistes et il est faux de dire que la Flandre est acquise à l’extrême droite. Ensuite un grand meeting a été organisé au lieu historique « Vooruit », avec notamment une prise de parole de Simon Gronowski, une des dernières victimes survivantes de la Shoah. Grâce à ces deux actions, les projets haineux du Vlaams Belang ne peuvent plus être simplement normalisés sans réaction et les participants à leur conférence ne peuvent plus faire comme si ils participaient juste à une soirée littéraire respectable. Nous avons profité de notre prise de parole au meeting pour souligner qu’une dizaine de personnes avaient été arrêtées dans leur tentative de rejoindre le blocage et qu’elles devront recevoir le soutien qu’elles méritent. No Pasaran ! Arrestations en marge de la conférence fasciste

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#3 Interview : foot, boycott et antifascisme. Interview de Dialectik Football.

[FAL] : En quelques mots, pouvez-vous vous présenter ainsi que votre initiative ? Yann Dey-Helle, animateur du site Dialectik Football qui existe depuis fin 2018. Des luttes des ultras à l’alternative portée par les clubs directement gérés par leurs supporters, Dialectik Football participe à relayer la critique sous toutes ses formes du football moderne. Comme il est écrit dans la présentation du projet : « Nous sommes persuadés qu’un autre football est possible, si on s’attaque au système économique qui le porte. » [FAL] : Que pensez-vous des initiatives publiques ou privées qui condamnent la coupe du monde au Qatar et la Fifa ? Y a-t-il une différence quand c’est Cantonna ou, par exemple, la Ville de Tubize qui appelle au boycott ? Elles sont, d’une certaine manière, logiques même si à quelques semaines du début du Mondial au Qatar elles sont plus symboliques qu’autre chose. Les révélations du Guardian sur les 6500 ouvriers immigrés morts sur les chantiers de construction des stades ont sûrement convaincus une partie des indécis. Après, on voit aussi que les angles de rejet de l’événement sont multiples : forts soupçons de corruption, aberration écologique, non respect des droits des femmes, des personnes homosexuelles et des travailleurs migrants… D’ex-footballeurs comme Lahm ou Cantona ont pris publiquement position contre ce Mondial et plusieurs municipalités belges ont pris la décision de ne pas organiser de festivités. En France, Strasbourg leur a emboîté le pas. On peut partir du principe que toute prise de parole contre ce Mondial est salutaire, mais concernant les politiciens locaux il ne faut pas négliger l’objectif principal qui semble être de faire des économies d’énergie, non sans se donner bonne conscience au passage. Il y a bien sûr un tri à faire parmi les critiques qui fleurissent ça et là. Dans tout ça, il est important de dénoncer les discours hypocrites qui laissent penser que les démocraties capitalistes valent mieux que le Qatar pour organiser ce type d’événements. Comme si elles étaient irréprochables en matière de respect des droits ! Le problème n’est pas tant le Qatar que la FIFA. C’est elle qui attribue l’organisation des Coupes du Monde. Bien sûr qu’il est inconcevable de soutenir le Mondial qatari au vu de ce que l’on sait, mais tout autant que les précédents. Dans un contexte différent,l’organisation du Mondial 2014 au Brésil avait rencontré une forte opposition dans la rue, marquée par le contraste entre les dépenses folles qui avaient servi à organiser l’événement et les difficultés d’une population obligée de se serrer toujours plus la ceinture. Les nombreuses manifestations, derrière le slogan « FIFA Go home ! « , visaient alors la bonne cible. [FAL] : Si le boycott des autorités publiques continuent et s’intensifient, qu’est-ce qui pourrait remplacer, dans le monde du foot ou non, ces moments de liesses populaires dans l’espace public ? Faut-il remplacer ces moments par autre chose ? Sans...

Partout Partout |
Résistances et solidarités internationales

#5 Lettre du Rojava : DES TATOUAGES ET DES COEURS GRANDS COMME ÇA !

Une route qui revêt désormais, et pour toujours, une place particulière dans celles que j’ai eu l’opportunité de parcourir à travers ce vaste monde. Elle relie deux villes frontalières du nord de la Syrie avec la Turquie. Des kilomètres de goudron qui sont, au fil du temps, devenus un peu les miens, reliés à mon existence par l’intensité des émotions qui les ont traversées. Non seulement, il s’agit du déplacement motorisé que j’ai le plus de fois effectué depuis mon arrivée, mais le fait d’en avoir parcouru, une bonne partie, à pied change inévitablement la donne. (1) J’ai toujours été étonné de voir à quel point un déplacement pédestre (c’est le cas aussi, dans une moindre mesure, avec deux-roues et des pédales) grave dans notre mémoire une foison de détails variés du parcours. Il y a, certes, des éléments particuliers dont la place privilégiée trouvée dans notre disque dur semble une évidence, mais il y en d’autres qui ont de quoi surprendre vu leur apparente banalité : un poteau électrique, une pancarte, un virage, un tas de pierres. Pour la première fois, en m’asseyant ce matin dans la voiture, une légère appréhension ou plutôt une prise de conscience me gagne. Et si… Et si… aujourd’hui, c’était sur nous que s’abattait la charge mortelle d’un drone turc. Et si… aujourd’hui une de ces ’merveilles technologiques’ dont on doit la propagation notamment au premier président noir états-unien mettait fin à mes jours. Comme le disait, à juste titre, Chomsky, évoquant le programme de drones développé par Obama : « Souvenez-vous que la pire campagne terroriste au monde est de loin celle orchestrée par Washington. C’est une campagne mondiale d’assassinat. Il n’y a jamais eu de campagne terroriste à cette échelle ». (2) Car c’est bien la terreur que sèment ces engins, virevoltant à des centaines de mètres au-dessus de nos têtes, de façon presqu’indétectable (3), tantôt pour surveiller tantôt pour assassiner. Je ne saurais dire exactement pourquoi cette éventualité ne m’avait pas jusque-là réellement traversé l’esprit. Peut-être, la densité de la réalité environnante se fait-elle, désormais, plus tangible. Peut-être, le fait de connaître certains lieux où des camarades sont tombés martyrs fait la différence. Peut-être, la prise de conscience du dévouement total pour cette utopie de mon responsable, depuis une décennie, me fait comprendre qu’il pourrait être ciblé. C’est que la campagne d’assassinats contre l’appareil militaire et administratif de l’AANES (Administration Autonome du Nord-Est de la Syrie) s’est accentuée ces derniers mois, notamment contre les structures de femmes. La liste est malheureusement bien trop longue. Parmi les nombreux assassinats de ces dernières semaines, je voudrais en citer trois qui m’ont tout particulièrement marqué par le message implicite qu’ils véhiculent. Le 22 juillet, trois membres importantes des structures d’autodéfense féminines ont été tuées à Qamishlo, à leur sortie d’une conférence sur les acquis de (...)

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#4 Lettre du Rojava : Des silences qui en disent plus que de longs discours…

15 août 2022, dans une petite ville du nord-est de la Syrie. Le lieu, mais aussi la date méritent, à mes yeux, quelques lignes. Non pas tellement que ce soit le jour de la montée au ciel de la vierge Marie, raison pour laquelle tant de gens dans ma ville natale se désinhibent de façon démesurée à coup de bières et de péquets. Non pas tellement que le deuxième pays le plus peuplé du monde, l’Inde, fête ses trois quarts de siècle d’indépendance britannique, bien que cela soit un évènement historique de première importance. Non… si je veux vous parler en ce 15 août, c’est parce qu’il y a tout juste 38 ans, le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) réalisait sa première action de guérilla. Cette date de l’année 1984 constitua un tournant décisif pour l’histoire du parti, fondé six ans auparavant, et de la résistance du peuple kurde. Elle démontrait au gouvernement turc que le temps de l’impunité face à l’oppression était de l’histoire ancienne. Elle prouvait aux millions de kurdes opprimés dans les frontières de quatre états-nations différents que la résignation était à jeter aux oubliettes. Ici, comme ailleurs au Rojava, la date est fêtée comme il se doit. (1) Nous ne sommes pas habitués chez nous à cultiver les mémoires résistantes, or cela s’avère essentiel pour construire une identité enracinée, qui repose sur une tradition de lutte et de défense de valeurs. Certes, l’un ou l’autre évènement formel vient parfois rappeler, par exemple, le souvenir de la résistance lors de la IIe Guerre Mondiale. Mais cela n’a pas, n’a plus, grand-chose de la fête populaire militante reliée à une actualité combative. Il faut dire qu’ici le quotidien se charge bien d’éviter tout risque d’oubli du pourquoi être organisés et déterminés pour résister est vital. C’est un des apprentissages importants que je retire de cette expérience : l’importance de s’inscrire dans les pas de luttes passées, de construire un lignage avec des personnes s’étant levées pour faire face à des injustices, osant s’il le faut en assumer toutes les conséquences. Trop souvent, dans notre militance, nous gardons, au contraire, consciemment ou pas, une certaine distance avec des combats du passé sous couvert de fuir les carcans du dogmatisme, comme si filiation était synonyme d’imitation. Or, je pense que c’est là, comme le dit cette curieuse expression médiévale, jeter le bébé avec l’eau du bain. Il s’agit d’un piège tendu dans lequel nous tombons et retombons sans en mesurer les conséquences. La modernité capitaliste compte parmi ses armes les plus efficaces un individualisme qui n’épargne pas les collectifs et les mouvements de résistance. Cela explique, en partie, leur division aujourd’hui et leur manque de lien avec ceux d’hier. Cette révolution syrienne kurdo-arabo-syriaque nous prouve bel et bien le contraire. S’inscrire dans une tradition ne rime pas forcément avec cloisonnement, respect et mémoire ne s’opposent en rien au renouveau et à la créativité. Les Zapatistes au sud (...)

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#2 Interview : les élections au Brésil.

[FAL] : Les élections au Brésil se déroulent ce dimanche 2/10 où nous espérons tou.te.s un défaite cinglante pour Bolsonaro. Avant de rentrer dans le vif du sujet, pourrais-tu nous dire quelques mots sur toi et ton travail ? Mes premiers contacts avec ce pays date de la deuxième moitié des années 90 lorsque, étudiant, j’ai eu la chance de me rendre sur place à plusieurs reprises. Là je me suis familiarisé entre autres aux questions liés à la terre et à la lutte des paysans sans-terre. Plus j’ai commencé à travailler en tant que chercheur au Centre Tricontinental, sur les problématiques liés à l’agriculture, sur l’Amérique latine en général, et plus particulièrement sur le Brésil. Dans ce cadre, j’ai notamment coordonner la publication d’un numéro d’Alternatives Sud (collection du Centre tricontinental) sur le Brésil de Lula en 2010 et dix ans plus tard, en 2020, sur le Brésil de Bolsonaro, une lecture plus sombre du Brésil. [FAL] : Avant de parler de la situation contemporaine, j’aimerai revenir un instant sur des aspects plus historiques du Brésil. De manière peut-être confuse, on a souvent une impression que l’histoire de l’Amérique latine – et celle du Brésil ? – alterne en des périodes marquées à droite puis à gauche. Peux-tu brièvement nous expliquer l’histoire politique et sociale du Brésil, et plus particulièrement les grandes étapes/échelons de l’extrême-droite brésilienne et celles de l’antifascisme au Brésil ? C’est assez compliqué de résumer en quelques mots cette histoire qui est en fait l’histoire du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Je dirais que le fascisme a des racines profondes au Brésil où il s’est greffé sur un système de valeurs traditionnel très autoritaire et hiérarchique. Le Brésil, par exemple, a été l’un des derniers pays à avoir aboli l’esclavage, en 1888. Entre 3 et 5 millions d’esclaves ont été importé durant la période coloniale et après l’indépendance. Bien entendu, cela a laissé des traces. Le premier mouvement fasciste au Brésil naît dans les au début des années 1930, et prend son essor entre 1932 et 1937. Il est donc contemporain à la montée du fascisme mussolinien et du nazisme en Allemagne. Ce mouvement, c’est l’« Action Intrégraliste Brésilienne » qu’on appelait « les intégralistes » et qui va s’inspirer essentiellement du fascisme mussolinien. Il va compter environ un à deux millions de membres et sera fortement ancré dans le sud du pays où l’on trouve une population, essentiellement blanche, qui descend en grande partie de migrants d’origine italienne ou allemande. C’est sur cette base, on va dire socio-ethnique, que s’est construit ce premier mouvement fasciste brésilien qui disparait pratiquement à la fin des années 30. A la fin de ces années, on va voir émerger un régime qui avait à la fois des traits du fascisme et des traits progressistes. Ce régime hybride, c’est l’ « Estado Novo » de Gétulio Vargas, lequel a permis de réelles avancées dans le renforcement des droits sociaux....

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[Interview] les élections italiennes

Le Front Antifasciste de Liège lance une série d’interviews sur des sujets d’actualité lié à l’extrême-droite et à l’antifascisme dans d’autres pays. Il s’agit d’aller à la rencontre de camarades afin de tisser des liens, récolter leurs opinions et expériences mais aussi d’échanger et de débattre. Pour cette première interview, nous vous proposons un entretien avec deux ami.e.s, N et C, qui vivent en Italie. Si le format vous plait, n’hésitez pas à nous en faire part ! Outre que cela nous fait plaisir, ça nous renforcera dans de futures démarches analogues :) [FAL] : Après une énième nouvelle crise politique en Italie, de nouvelles élections vont se dérouler ce 25 septembre. Tous annoncent une victoire de l’extrême-droite mais avant de rentrer dans le vif du sujet, pourriez-vous nous dire quelques mots sur vous ? C & N : Nous sommes un couple dans la trentaine vivant en Toscane (centre nord de l’Italie. Anarchistes tous les deux, moi (C.) je viens de Liège et j’ai toujours baigné dans les milieux anars ; N., lui vient de Livourne et il fréquentait plus les sphères communistes et ultras [NDLR : ultra = supporters de foot] de sa ville. Maintenant nous vivons ensemble depuis 5 ans dans un village de montagne. [FAL] Vous vivez dans une région rurale du centre de l’Italie, dans un endroit où l’extrême-droite municipale gouverne. Comment ça se passe dans votre quotidien ? Et quelles sont les résistances ? C. : Ce qui compose la majorité politique dans notre commune est un parti personnel formé par un homme qui possède un buste de Mussolini et un portrait d’Hitler chez lui. Pour l’anecdote il a également formé un parc public de statues intitulé « Parc de l’honneur et du déshonneur » dans lequel on trouve par exemple du coté honorifique les statues de Trump et de Poutine. Dans une petite commune comme la notre, tout le monde connait tout le monde, ça réduit considérablement les champs d’action car en affichant des couleurs politiques différentes on s’expose à toutes sortes de pression. Par exemple, si on a quoi que ce soit à demander à la commune ils font tout pour retarder ou compliquer les choses comme les permis de constructions etc. D’ailleurs, on a fini par perdre notre travail, on gérait le camping communal, ils ont fini par ne pas renouveler notre contrat alors que c’est ce qui était convenu. Enfin on ne vit pas vraiment en démocratie dans le sens où on a pas vraiment intérêt à dire trop fort ce qu’on pense. En ce qui concerne les résistances elles sont néantissime, le candidat de l’opposition (parti démocratique) s’était d’abord frotté à la Lega avant de se présenter au PD c’est dire la force de leurs convictions, on parle de gens super cathos, pro life, pro famille traditionnelle, rien à espérer de leur part. [FAL] : Avant de parler de la situation contemporaine, j’aimerais revenir un instant sur des aspects plutôt historiques de l’Italie puisqu’à la différence de la Belgique, elle était dans le camp du fascisme...

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Analyse du parti « Chez nous »

Nous avons écrit une analyse, que nous espérons la plus complète possible, du dernier venu dans le paysage d’extrême-droite en Wallonie : la formation "Chez nous". A travers une chronologie du parti, une présentation de ses cadres et de son idéologie entrecoupés de quelques encarts plus spécifiques, nous espérons ainsi mieux outiller les militant.e.s dans la compréhension et le décryptage de l’extrême-droite ainsi que sur les moyens pour les dégager. Présentation de l’histoire du parti, de ses cadres et de son idéologie : 27 octobre 2021 le meeting de fondation empêché. Si le parti d’extrême-droite « Chez nous » était actif sur internet dès l’été 2021, il avait annoncé en grande pompe un meeting de fondation au mois d’octobre en compagnie du Rassemblement National et du Vlaams Belang dans un lieu tenu secret de la région liégeoise. Dès cette annonce, le Front Antifasciste de Liège et de nombreux acteur.ice.s ou militant.e.s s’étaient mobilisés pour trouver le lieu du meeting et, surtout, afin de l’empêcher. Un fastidieux travail invisible s’est mis alors en place à ces fins. De nombreuses personnes, collectifs et organisations nous ont apporté leurs soutiens, ont relayé notre appel, ont poussé leurs propres organisations, partis ou syndicats à prendre position et initiatives et, mieux encore, à se mobiliser. C’est grâce à cette lutte menée sur plusieurs fronts, autant physique que virtuel, que la pression fut telle que le meeting fut annulé, déplacé de Herstal à Enghien et s’est conclu en tant qu’une pitoyable conférence de presse improvisée. Espérant marquer des points dans cette « terre rouge » qu’est Liège, « Chez nous » s’est plutôt éclipsé sans demander son reste. Bien sûr, coutumière à elle-même, l’extrême-droite s’est posée comme victime de censure et d’autres types de pression violentes afin de masquer son échec. Mais c’est par un véritable rapport de force, large et populaire, qui a uni différents acteurs, institutionnels ou non, des quatre coins de la Belgique – de Anvers en passant par Tournai, Bruxelles ou encore Charleroi – prêts à se mobiliser au contre-meeting afin de ne laisser aucun terrain aux fascistes, qui a permis que ce meeting fut annulé. 1. Être calife à la place du calife : Le parti « Chez Nous » a été fondé publiquement le 27 octobre 2021 lors de son meeting empêché, mais son origine et sa création sont antérieures [1] puisqu’il démarre d’une fronde interne au sein du Parti Populaire (PP) de Mischaël Modrikamen. Pourquoi ? Le PP était un parti de cadres, très hiérarchisé et contrôlé d’une main ferme par le clan Modrikamen-Dehaene. Ce qui ne plaisait pas à différents cadors du parti qui refusaient cette mainmise, n’adhéraient pas à la stratégie politique, aux multiples conflits internes ou étaient déçus des échecs électoraux successifs. Un des principaux points de désaccord : le refus de Modrikamen d’amorcer un quelconque dialogue avec les autres forces conservatrices ou d’extrême-droite en...

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#3 Lettre du Rojava : 10 ans de Révolution au Rojava (Partie 1)

Voici la troisième lettre reçue de notre ami Diego Del Norte. Nous vous la retransmettons. Cette lettre est également traduite en cours de texte en anglais et en néerlandais. Partie 1 : Les cinq premières années. Vous pouvez retrouver cette lettre sur forme de vidéo en cliquant ici ou encore ici sur ce fil twitter. Année 0 : Avant le 19 juillet 2012. L’histoire du peuple kurde est ancrée dans l’oppression, la résistance et l’organisation. Le 13 mars 2004, trente kurdes sont tués par les forces syriennes suite à des émeutes qui succèdent un match de foot à Qamishle. Cet événement donne naissance aux premiers groupes d’autodéfense, structurés autour d’associations d’étudiants (YXK) d’où naitront, en 2011, les YPG (Yekîneyên Parastina Gel – Unités de défense du peuple). The history of the Kurdish people is rooted in oppression, resistance and organization. On March 12th 2004, 30 Kurds are killed during a riot a soccer match in Qamislo. This event gave rise to the first self-defense groups, structured in 2011 as « The People’s Protection Units ». De geschiedenis van het Koerdische volk is geworteld in onderdrukking, verzet en organisatie. Op 12 maart 2004 worden 30 Koerden gedood tijdens een oproer bij een voetbalwedstrijd in Qamislo. Deze gebeurtenis gaf aanleiding tot de eerste zelfverdedigingsgroepen, die in 2011 werden gestructureerd als « De Eenheden voor de Bescherming van het Volk ». Juin 1979 : L’éducation. Moins d’un an après la création du PKK le 27 novembre 1978, Serok Apo [Abdullah Ocalan] traverse la frontière turco-syrienne pour rejoindre Kobané. Depuis, l’éducation a joué un rôle essentiel dans la construction de l’autonomie kurde qui deviendra, 25 ans plus tard, le Confédéralisme Démocratique au Rojava ! Less than a year after PKK’s creation (24-11-78), Serok Apo [Abdullah Ocalan] crosses the Turkish-Syrian border to Kobane. Since then, education payed and essential rôle in the construction of Kurdish autonomy wich will become 25 years later the democratic confederalism in Rojava ! Minder dan een jaar na de oprichting van de PKK (24-11-78), steekt Serok Apo [Abdullah Ocalan] de Turks-Syrische grens over naar Kobane. Sindsdien heeft het onderwijs een essentiële rol gespeeld in de opbouw van de Koerdische autonomie, die 25 jaar later zal uitgroeien tot een democratisch confederalisme in Rojava ! 18 décembre 2010 : Le Printemps Syrien Le « printemps arabe » débute le 18 décembre 2010, après l’immolation, la veille, de Said Bouazizi en Tunisie qui déclenche une vague d’émeutes. Le mouvement de contestation populaire s’étend ensuite à toute la Tunisie puis à d’autres pays, en particulier l’Egypte et la Syrie à partir de mars 2011. Les kurdes se mobilisent et profitent du vide de pouvoir crée par la guerre civile, fruit de la brutale répression d’Assad, pour poser les bases d’une futures autonomie. The Arab Spring started on December 18th 2010, after a self-immolation in Tunisia, spread to Syria...

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#2 Lettre du Rojava

Un ami nous envoie une lettre du Rojava. Il s’agit d’un appel de #Riseup4Rojava suite à la déclaration de l’Etat d’urgence dans la région du Rojava. Nous vous la retranscrivons. Le régime fasciste et criminel d’Erdogan, fort de ses dernières négociations dans la guerre russe en Ukraine, en particulier pour l’accès de la Finlande et de la Suède au sein de l’OTAN, réagite le spectre de la guerre. Elle n’avait jamais véritablement cessé : le harcèlement de bandes de mercenaires turcs, souvent liés à des mouvances islamistes, sur des postes kurdes, le long et lent étranglement de la région en assoiffant les populations et les troupeaux, en asséchant les champs et les terres par les barrages sur le Tigre et l’Euphrate – les deux fleuves et sources d’eau douce les plus importantes de la région – en filtrant le débit de l’eau. Sans compter, les multiples assassinat par drones à l’encontre de civils et du supposés sympathisants du Rojava – les mêmes drones qui sont offerts à l’Ukraine. Il est difficile de ne pas faire de comparaison avec l’Ukraine où une large fraction de la Communauté Internationale dénonce les crimes de guerre du régime de Poutine. Pourquoi la révolution écosocialiste et démocratique du Rojava, les populations kurdes, assyriennes, arabes, araméennes, turkmènes, persanes, syriaques, mulsumanes, juives et chrétiennes n’en bénéficient-elles pas ? Lorsqu’à Kobane ou à Afrin, la révolution kurde s’est en première battue – et en première ligne – contre Daesh, nous, occidentaux, l’avons salué unanimement. Aujourd’hui, où sommes-nous alors que le dictateur d’Ankara blesse, mutile, tue, assassine, bombarde et assoiffe ces populations ? L’Etat Belge, du fait qu’elle héberge également les institutions de l’OTAN sur son sol, a une responsabilité pour empêcher la sale guerre entamée par Erdogan et ses mercenaires ! Le 19 juillet, ainsi que le jour où l’offensive reprendra, des mobilisations se dérouleront à Liège. N’hésitez pas à nous rejoindre. [FR] APPEL DU ROJAVA « A tous les réseaux de #riseup4Rojava ; A tous les ami.e.s de la révolution au Rojava ; A tous les camarades qui combattent le fascisme, Aujourd’hui, 7 juillet 2022, l’administration autonome déclare l’état d’urgence pour toutes les régions du nord-est de la Syrie. Durant les dernières semaines, les attaques de l’Etat turc sur toutes les lignes de front du Rojava via des assauts terrestres et aériens, des bombardements massifs de l’artillerie dans la région ont augmenté intensément. En même temps, de façon quotidienne, des camarades et des civils sont ciblés par des frappes de drones. Depuis le dernier sommet de l’OTAN à Madrid, il est devenu clair que l’OTAN et ses principaux acteurs, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie ont donné leur feux vert à la Turquie pour une nouvelle invasion du Rojava au nord-est de la Syrie. En ce moment, la situation devient plus critique de jour en jour. L’armée turque et leurs groupes de (...)

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Santé / Soins

Pourquoi en tant qu’antifascistes nous ne participons pas aux mobilisations « pour la liberté »

Ce dossier a été écrit en février 2022 suite à la grande manifestation du 23 janvier à Bruxelles. Il vient d’être publié sous la forme d’une brochure de 40 pages que vous pouvez retrouver ici. L’article qui suit n’est qu’une courte introduction à ce dossier. Depuis deux ans, nous avons été dépossédé.es de nos capacités de réaction et de compréhension face à un phénomène qui a pourtant fait basculer nos vies : la pandémie de Covid19. Toute prise réelle sur ce bouleversement nous a été confisquée, à la fois par un État prétendant prendre soin de la population – alors qu’il se contentait de la gérer- mais aussi par des mouvements réactionnaires qui ont nié ou minimisé ce phénomène. Il est grand temps de sortir de la sidération face à cette double capture et il est temps que les gauches radicales se positionnent plus clairement. Après : – avoir soutenu des initiatives et collectifs qui luttent depuis les premiers instants pour des réponses sanitaires solidaires et contre les mesures gouvernementales inégalitaires ; – avoir analysé et décrypté la place des extrême droites dans l’organisation des mobilisations dites « pour la liberté » ; – avoir observé la vitesse à laquelle certaines personnes de nos entourages ont pu basculer dans des théories ou organisations opposées à leurs convictions et intérêts ; – avoir vu les luttes sociales être désertées et remplacées par des sujets futiles (comme la question des masques) et par la promotion de théories farfelues et manipulatrices ; Nous allons (ré)expliquer pourquoi, en tant qu’antifascistes, nous ne participons pas aux mobilisations dites « pour la liberté ». Pour que les choses soient bien claires, ce texte ne s’adresse pas aux quelques individus qui ont exigé (!) des mouvements de gauche qu’ils participent à ce mouvement réactionnaire, mais aux innombrables personnes qui se sont opposées à la gestion catastrophique de l’épidémie par les autorités tout en ressentant que leur place n’était pas dans ce mouvement. 1. Nous ne luttons pas dans des espaces mis en place par les courants réactionnaires Le travail nécessaire d’information a été fait et est accessible à toute personne qui désire sincèrement s’y intéresser : l’extrême droite est présente au cœur de l’organisation des manifestations « pour la liberté » depuis le début (voir l’annexe B de la brochure). On ne parle donc pas d’une « simple » présence au sein de ces rassemblements, mais bien du fait qu’elles soient organisées avec l’extrême droite. LA COMPARAISON MALHONNÊTE AVEC LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES Beaucoup rappellent, à raison, l’absence de la plupart des gauches au sein du mouvement des Gilets Jaunes - tout du moins à ses débuts - comme une erreur à ne pas répéter. Certains en profitent pour comparer ce mouvement populaire avec le mouvement confusionniste en cours. Le mouvement des Gilets Jaunes était pourtant d’une toute autre nature : il n’a pas été organisé par des réseaux politiques préexistants, et surtout ses...

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