Flandres

Extrême-droite / Antifascisme

Rassemblement antifasciste à Gand : Analyse d’une stratégie

Le jeudi 1er décembre 2022, une manifestation et un contre rassemblement informel ont eu lieu pour empêcher la promotion du livre sur le « grand remplacement » de Filip Dewinter (Vlaams Belang) à l’Université de Gand. Des militant·es antifascistes se sont infiltré·es dans la conférence organisée par le KVHV (un groupe d’étudiants d’extreme droite, nationaliste et catholique) et l’ont dûment saboté via plusieurs actions directes la rendant inaudible.  Vers 18h, une manifestation réunissant plus de 650 personnes est partie de l’Université de Gand pour se rendre jusqu’au Vooruit (PS néerlandophone), afin d’y écouter des conférences antifascistes. Cette manifestation avait pour endroit de départ l’ancien lieu de conférence de Filip Dewinter qui avait été changé face à la mobilisation antifasciste. Au même moment, quelques dizaines de militant·es antifascistes s’infiltraient là où elle avait été déplacée, dans le campus Aula.  De légères confrontations physiques ont eu lieu entre antifascistes et fascistes. Des étudiants de la KVHV ont tenté de déployer une banderole raciste, « wij zwegen niet » (« nous ne restons pas silencieux [face au grand remplacement] ») dans le hall d’entrée du bâtiment ; quelques bousculades et jets de projectiles les salissant ont eu lieu. Des membres d’un autre groupe fascistes, Voorpost, étaient également présents.  La police en civil est rapidement intervenue pour séparer les deux groupes. La conférence a tout de même eu lieu en retard et elle a été rendue inaudible par le groupe de militant·es présent·es dans la salle, qui ont hué systématiquement Filip Dewinter, à chaque tentative de parole. A la fin de la conférence, alors que les gens sortaient, la police a contrôlé toutes les personnes suspectées d’être des antifascistes, selon leurs critères. Trois personnes seront arrêtées administrativement.  Un peu plus tôt, un autre groupe a subi une arrestation musclée absolument disproportionnée : une dizaine de combis et une quarantaine de policiers anti-émeute pour un groupe de 9 personnes. Selon nos informations, le groupe aurait été arrêté pour « comportement suspect » alors qu’il se baladait dans le centre de Gand. Les 9 seront embarqué·es au commissariat et détenu·e·s jusqu’à la fin de l’évènement. La police a donc effectué une arrestation préventive injustifiée. Les 12 personnes seront relâché.e.s vers 23h30 le jour-même.  Plusieurs choses sont à noter sur le déroulement du blocage de la conférence. Premièrement, nous pouvons nous questionner sur la stratégie derrière le parcours de la manifestation : pourquoi, après le changement de lieu de conférence, connu pourtant depuis plusieurs semaines, ne s’est-elle pas redirigée vers le nouveau lieu ? Pourtant le rapport de force sur place a priori n’allait pas dans le sens des antifascistes, qui étaient déforcé·e.s, entouré·e.s d’un dispositif policier en surnombre et d’individus d’extreme droite venus assister à la conférence.  D’autant plus que cette (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

[Gand] Action et manif contre la venue de Filip DeWinter

Ce jeudi 1er décembre, le front antifasciste Liège 2.0 était à Gand pour contrer la venue de Filip Dewinter (Vlaams Belang) qui devait présenter son livre « Omvolking » (« Dépeuplement ») dans l’enceinte de l’Université. Le Vlaams Belang finance et conseille le parti « Chez Nous » qui essaye de percer en Wallonie. La lutte antifasciste en Flandre sert la lutte antifasciste partout ailleurs, et inversement. Si on laissait les autorités (académiques, communales, policières) faire avec leur vision naïve de la démocratie, ce semeur de haine aurait pu déballer tranquillement cette théorie du complot nazie qui a inspiré les dernières tueries d’extrême droite (Anders Behring Breivik 77 mort.es à Oslo en Norvège, Brenton Tarrant 51 mort.es à Christchurch en Nouvelle-Zélande, Patrick Wood Crusius 23 mort.es à El Paso aux États-Unis, etc... ). Heureusement, une cinquantaine de personnes ont perturbé l’événement en bloquant l’entrée puis en chahutant la conférence avec des slogans et des flûtes. La tribune laissée à l’extrême droite a ainsi pris du retard : Dewinter a du passer par une porte dérobée, son public ne pouvait pas rentrer dans le bâtiment, et son début de discours, quand il a pu avoir lieu, est resté inaudible. Des membres du Vlaams Beland aspergés d’ayran La conférence fasciste est perturbée Heureusement, environ 800 personnes, principalement des jeunes, ont marché dans le centre ville pour exprimer leur refus de la haine et du racisme. Nous étions beaucoup plus nombreuses que les fascistes et il est faux de dire que la Flandre est acquise à l’extrême droite. Ensuite un grand meeting a été organisé au lieu historique « Vooruit », avec notamment une prise de parole de Simon Gronowski, une des dernières victimes survivantes de la Shoah. Grâce à ces deux actions, les projets haineux du Vlaams Belang ne peuvent plus être simplement normalisés sans réaction et les participants à leur conférence ne peuvent plus faire comme si ils participaient juste à une soirée littéraire respectable. Nous avons profité de notre prise de parole au meeting pour souligner qu’une dizaine de personnes avaient été arrêtées dans leur tentative de rejoindre le blocage et qu’elles devront recevoir le soutien qu’elles méritent. No Pasaran ! Arrestations en marge de la conférence fasciste

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Racismes / Colonialismes

Holsbeek : Action de protestation contre les centres fermés et de soutien aux détenues

Ce samedi 26 novembre, une soixantaine de militant.e.s se sont réuni.e.s devant le centre fermé pour femmes de Holsbeek afin de montrer leur soutien et leur solidarité avec les détenues. Au lendemain du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences patriarcales, les militant.e.s dénoncent par cette action les violences faites aux personnes incarcérées, ainsi que plus largement la politique migratoire sécuritaire, liberticide et mortifère de l’Union Européenne et de la Belgique. ​​​​​​​​​​​​​​Le centre fermé de Holsbeek a ouvert ses portes en mai 2019 et est le premier né du fameux "Masterplan", un projet gouvernemental visant à porter la capacité d’enfermement belge à plus de 1066 places, via notamment la construction de deux centres supplémentaire, celui de Zandvliet dans la banlieue d’Anvers et celui de Jumet, vers Charleroi. Sa capacité d’accueil est d’une cinquantaine de places. Alors que les ministres se cachent derrière les arguments d’une politique "stricte mais humaine" et estiment "offrir" aux femmes "des installations séparées de qualité", dotées de "plus de confort et d’intimité", l’enfermement de personnes en centre fermé reste néanmoins une mesure privative de liberté qui empêche les femmes qui y sont enfermées d’accéder à leurs droits fondamentaux. ​​​​​​​​​​​​​​En effet, des témoignages, documentés et relayés par le collectif Getting The Voice Out, font état de violences et infractions graves aux droits humains : "Dans le centre, les violences sont nombreuses, racistes, institutionnelles et médicales. Nous recevons actuellement des témoignages concernant les soins médicaux défaillants et des violences de la part du personnel du centre. La déshumanisation raciste est courante, notamment lorsque des travailleurs.euses s’adressent à une femme en lui disant : “Toi, la Noire !”." Un autre témoignage d’une personne actuellement détenue vient corroborer les pratiques inhumaines et dégradantes dans la gestion du centre et des personnes détenues : "Une fois, j’étais en train de m’habiller, et la sécurité a frappé à la porte. Mais quand il frappe à la porte, il n’attend pas qu’on lui dise d’entrer, automatiquement il ouvre. C’est vraiment gênant. Le lendemain, on m’a donné le règlement d’ordre intérieur pour me faire comprendre qu’il faut pas te plaindre quand les agents de sécurité passent dans les chambres, c’est quelque chose de normal. C’est les règles du centre. C’est comme ça ta vie dans le centre. (...) Vivre dans ces conditions, privée de liberté, c’est vraiment stressant. Le centre fermé, c’est la prison." ​​​​​​​​​​​​​​Dans le même article, Getting The Voice Out met en lumière le parcours des femmes qui sont détenues en centres fermés : "Au centre fermé de Holsbeek, une vingtaine de femmes sont actuellement détenues et en souffrance. Elles ont souvent des parcours très lourds : certaines fuient un mariage forcé, d’autres ont été victimes de violences conjugales, d’autres encore ont été...

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Racismes / Colonialismes

Gand : Hakim poussé dans le canal, un meurtre raciste

Hakim Mutyaba, Gantois de 53 ans d’origine ougandaise, est mort à la suite d’une noyade dans un canal du centre de Gand, le dimanche 17 juillet 2022, à 7h du matin. Ce meurtre est survenu pendant que les festivités de la ville « Gentse Feesten » se clôturaient. Hakim a été intentionnellement poussé dans le canal par deux hommes alors qu’il ne savait pas nager. Il s’est noyé avant que les secours ne puissent le sauver. À la suite du meurtre, les deux hommes ont pris la fuite dans des directions opposées pour rallier les Pays-Bas afin de minimiser les chances de se faire arrêter. De plus, ils étaient accompagnés de deux autres hommes stationnés dans une voiture durant le meurtre. Ces éléments combinés tendent à prouver qu’il s’agit d’un crime volontaire envers une personne racisée et non d’une « mauvaise blague » qui aurait « mal tourné » comme le média 7 sur 7 ose le supposer [1]. En effet, le site d’information titrait « Hakim mort noyé à Gand : une mauvaise blague fatale ou un crime raciste ?« . La rédaction a décidé de laisser planer un doute sur un crime dont les éléments communiqués à la presse laissaient déjà entendre qu’il était volontaire. Selon les caméras de surveillance, Hakim rentrait chez lui accompagné de trois hommes [2] qu’il aurait rencontré dans la soirée Deux d’entre-eux ont alors jeté Hakim en le tenant par les bras et les jambes dans le canal. Ils ont ensuite directement pris la fuite. Si les mêmes conditions avaient été réunies et que les présumés coupables avaient été des personnes racisées, l’article n’aurait certainement pas laissé planer de doute sur le caractère criminel de l’affaire. La suite des évènements vient confirmer la plausibilité d’un crime raciste. Le premier individu a été interpellé aux Pays-Bas. Il a ensuite été placé sous mandat d’arrêt par un juge d’instruction en Belgique et a « joué un rôle actif dans les faits » [3] selon 7 sur 7. Il devait comparaitre la semaine du 7 novembre devant la Chambre du Conseil. Le second individu a été se rendre à la police [4], il est suspecté de « négligence coupable ». Il avait été placé sous mandat d’arrêt également en Belgique puis libéré par la chambre des mises en accusation, sous condition du paiement d’une caution de 10 000 euros le 28 août 2022. À ce jour, nous n’avons pas trouvé plus d’informations sur ce crime et ses suites, signe du désintérêt quasi total des médias belges à couvrir certains crimes racistes. Ce traitement de l’information est raciste et il s’accompagne d’un tas d’autres pratiques. Lors de violences policières, par exemple, nombreux sont les médias qui ne mènent pas de contre-enquête et se fient uniquement à la version policière des faits. Autre exemple : la criminalisation systématique des personnes victimes de violences policières, dont le nom, prénom et photo sont salis dans la presse. C’est comme une double peine pour les familles des victimes, qui, en plus de pleurer un proche, sont confrontées au traitement de (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Geen fascisten in onze stad - Filip Dewinter chahuté à Leuven

Communiqué du Anarchistisch Collectief Antwerpen [Nederlands hieronder] Le week-end dernier, Filip Dewinter, figure de proue du Vlaams Belang, s’est rendu dans un quartier résidentiel de Louvain où vivent de nombreuses personnes issues de l’immigration, afin d’y donner une conférence sur son dernier livre « Omvolking » (Repeuplement). Le livre fait directement référence au « grand remplacement », théorie du complot inspirée de l’Allemagne nazie et relayée massivement par les fascistes de tous les pays. Cependant, Dewinter n’a pas fait la une des journaux pour avoir diffusé de la propagande fasciste, mais pour avoir prétendu avoir été attaqué, battu et frappé à coups de pied par des militants de gauche. Les médias et certains politiciens ont repris ce récit directement de sa bouche. Cependant, nous étions présents sur les lieux et pouvons affirmer avec certitude que c’est un mensonge. Même la police a confirmé que Filip Dewinter n’a pas été battu. Il a été hué et aspergé de paillettes, et est tombé théâtralement lorsqu’il a essayé de se frayer un chemin dans une foule et que quelqu’un ne l’a pas laissé passé [1]. Il s’agissait clairement d’une nouvelle tentative du Vlaams Belang de provoquer et de jouer ensuite un rôle de victime dans les médias. En tout cas, Dewinter ne s’est pas présenté devant le grand public, puisqu’à peine une quinzaine de membres de la branche locale du VB ont assisté à la conférence. Le contraste était saisissant avec la contre-manifestation, qui consistait en une joyeuse coalition d’une cinquantaine d’activistes, à laquelle se sont ensuite joints des résidents locaux. Par conséquent, la soirée s’est avérée très agréable. Des habitants sympathisants nous ont apporté des biscuits, des frites et du thé, les enfants ont dansé et tout le monde a chanté à tue-tête. Il est donc dommage que les médias reprennent si facilement les mensonges de Dewinter et ne prêtent pas attention à la façon dont les militants ont été accueillis à bras ouverts par le voisinage. Nous serons également présents lorsque Filip Dewinter viendra à Anvers après-demain (jeudi 27 octobre) pour discuter à nouveau de son livre. Après tout, le fascisme n’est pas une opinion mais un crime, et doit être combattu à tout moment. [Texte original en néerlandais // Origineel text in het nederlands :] Vlaams Belang boegbeeld Filip Dewinter zakte afgelopen weekend af naar een woonwijk in Leuven waar veel mensen met migratieachtergrond wonen, om een bespreking te geven van zijn nieuwste boek ‘Omvolking’. Het boek is vernoemd naar een complottheorie die haar oorsprong vindt in Nazi-Duitsland. Dewinter haalde echter niet de media omdat hij fascistische propaganda verspreidde, maar omdat hij claimde te zijn aangevallen, geslagen en geschopt door linkse activisten. De media en sommige politici namen dit narratief rechtstreeks uit zijn mond over. Wij waren echter ter plekke aanwezig en kunnen met zekerheid stellen dat dit een leugen is. Zelfs de...

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Éducation populaire / Partage de savoirs

Anarchist Book Fair / Anarchistische boekenbeurs / Foire du livre anarchiste / Amsterdam

Nous sommes de retour pour la 6e Foire du Livre Anarchiste d’Amsterdam ! Elle aura lieu les samedi 29 et dimanche 30 octobre 2022 au Dokhuis (Plantage Doklaan 8). Une fois de plus, l’événement durera plusieurs jours, avec des stands et ateliers proposés par des collectifs anarchistes de toute la région. Ca va être trop bien ! [EN + NL below/hieronder] FR // Cela semble de plus en plus clair pour toustes : nous allons faire face à une année d’épreuves, de conflits géopolitiques, d’augmentation des prix de la nourriture et des produits de première nécessité, et de turbulences sociales. Dans ces conditions, il est toujours aussi important - si pas plus - de se rassembler pour construire des alternatives viables au statu quo. La foire du livre est une opportunité d’apprendre au sujet des luttes politiques, qu’elles soient proches géographiquement, historiques ou dans d’autres parties du monde. Apprenons et collaborons pour un monde sans Etats, frontières, écocide, capitalisme et sans la violence qui rend tout ceci possible. Après tout, le savoir est un pouvoir ! Tu es à la recherche d’une communauté, de discussions approfondies ou d’individus et collectifs sur la même longueur d’onde ? Viens à la Foire du Livre Anarchiste d’Amsterdam ! Tu cherches des livres et zines anarchistes ? Nous aurons tout cela, et beaucoup d’autres choses encore : vêtements, badges, maison d’éditions, distros, ateliers, discussions et nourriture vegan ! Alors viens checker tout ça ! Plus d’infos arriveront bientôt au sujet des collectifs, stands et ateliers présents lors de la foire, ainsi que sur l’organisation logistique des journées ! Garde l’oeil ouvert ! Envie de donner un coup de main ? Nous cherchons encore des bénévoles qui auraient envie d’aider durant l’événement. Nous cherchons aussi des personnes ou groupes qui voudraient tenir un stand et/ou ont des chouettes idées d’ateliers. Emballé-e-s ? Contacte-nous par e-mail ! anarchistbookfairamsterdam(at)riseup.net EN// We are back for the 6th annual Anarchist Book Fair in Amsterdam ! The Book Fair will take place on Saturday the 29th and sunday the 30th of october 2022 at the Dokhuis (Plantage Doklaan 8). It will again be a multiple day event of stands and workshops of anarchist collectives from all around the region. It’s going to be great ! As is becoming clear to everyone, we will be facing a year of economic hardship, geopolitical unrest, rising prices of food and basic necessities and social turbulence. In these conditions it is just as -if not more- important than ever to get together to build viable alternatives to the status quo. The bookfair is an opportunity to learn about political struggles close to home, in history and in other parts of the globe. Let us learn and work together for a world without states, borders, ecocide, capitalism and without the violence that makes it possible. Knowledge is power after all ! Are you looking for community, in-depth conversation or like...

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Guerre / Antimilitarisme

AUDENARDE : Un sabotage anti-guerre contre le régime colonial israélien en Belgique ?

Deux véhicules blindés de la filiale belge d’une industrie Israélienne ont été incendié à Audenarde ce dimanche - Via Contre Attaque L’incendie s’est déclaré dans la matinée du dimanche 28 août à Audenarde en Belgique. C’est sur un des parkings de la société OIP, filiale d’une multinationale de l’armement israélienne, Elbit System, que le feu a débuté. Plusieurs véhicules ont été pris pour cible à l’aide de cocktails molotov. Si les flammes ont rapidement été circonscrites par les pompiers arrivés sur place, au moins deux blindés de l’armée belge ont totalement été détruits. Il s’agit de Piranha III achetés par la Belgique en 2006 au constructeur suisse Mowag. Le prix d’un de ces engins est estimé 1,5 million d’euros. OIP - Optique et Instruments de Précision - a été fondé en 1919 à Gand. L’entreprise est spécialisée dans la production d’objectifs et de lentilles à visée militaire, notamment dans les systèmes de contrôle de tir et des lunettes de vision nocturne. En 2003, OIP est racheté par l’industrie d’armement israélienne Elbit Systems. La société fournit des drones et des munitions de phosphore blanc à l’État israélien qui l’utilise sur la population palestinienne à Gaza. La firme fabrique également des armes à sous-munitions et les vends à l’armée israélienne au mépris de tous les traités internationaux. Ces armes se présentent "dans un conteneur, rempli de mini-bombes explosives, appelées « sous-munitions ». Le conteneur peut être un obus, une roquette ou un missile. En s’ouvrant en vol, il libère un tapis de bombes sans précision sur de larges surfaces." Elles ont été interdites en 2010 lors de la convention d’Oslo. Ces dernières années, des munitions de ce genre ont été tirées sur les populations au Yémen, en Syrie et en Libye ou encore en Ukraine. Des atrocités, de véritables crimes de guerre. Sur les murs d’OIP à Audenarde, on pouvait lire une inscription en anglais . "Shut Elbit Down", littéralement "Fermer Elbit" en français. Pour Elbit, les ventes à l’armée israélienne représentent un cinquième des ces rentrées d’argent. Un sabotage anti-militariste contre le marchand de mort en solidarité avec le peuple palestinien ? source : https://www.lalibre.be/regions/flandre/2022/08/29/une-enquete-ouverte-apres-lincendie-de-deux-vehicules-blindes-de-larmee-a-audenarde-PVUJ2B2KVJDSTAV6OM4OFNHHSE/

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Médias

Kokkerellen 30 jaren/ans/years !

La cuisine mobile collective et militante Kokkerellen a 30 ans. Ça se fête ! Kokkerellen est une cuisine mobile qui a pour slogan « No Chef, no servant » (« Pas de Chef, pas de serviteur »). Le petit collectif derrière Kokkerellen fonctionne de manière bénévole, horizontale et est basé sur le partage des savoirs. En 2022, le collectif fête ses 30 ans d’existence : 30 ans à soutenir les luttes, occupations, rassemblements et actions militantes et solidaires avec de la super bonne nourriture vegan ! À cette occasion, un festival est organisé ces 10 et 11 juin 2022 au ’T Landhuis, à Gand. Il y aura des spectacles, performances, infokiosques, cuisine populaire et, le 11, il y aura même une bataille de radeaux sur l’Escaut (à vos radeaux !) Tous les bénéfices du festival iront à la Zigzag Kitchen, une cuisine collective solidaire qui sert des repas vegan aux réfugié-e-s à Bruxelles. Plus d’infos sur Kokkerellen ici et sur la Zigzag Kitchen ici. Plus d’infos sur le lieu ’T Landhuis ici ou sur leur page facebook. FR// À propos (tiré du site de Kokkerellen) Une manifestation agitée, les gaz lacrymogènes s’estompent peu à peu, ça se calme. Ton ventre gargouille dans une ville que tu ne connais pas. Tu es à la recherche d’une tasse de thé et surtout de quelque chose à manger. Tes camarades sont assis un peu plus loin et tu trouves là une marmite fumante, une poêle pleine de patates frites et une salade fraîche. Kokkerellen en action ! Echanger vos opinions, manifester et agir, mais aussi discuter, faire la fête et manger. Un café lors d’une barricade ou des croquettes dans une église occupée, Kokkerellen calme la faim là où les personnes luttent contre l’inégalité et l’exploitation de la terre, des hommes et des animaux ou plus simplement contre le système économique et politique actuel. Nous avons du matériel pour cuisiner pour une 300-taines de personnes. Nous installons notre cuisine la plupart du temps directement sur place. Nous ne sommes pas une service de restauration ordinaire et ne le serons jamais. Nous ne sommes pas non plus une entreprise ni une asbl. L’argent est destiné à garantir notre fonctionnement autonome et, en cas de surplus, sert à soutenir d’autres initiatives. Dans notre collectif, il n’y a pas de chef, pas de cuisinier professionnel. Les décisions sont prises en groupe. Personne n’a de tâches fixes : cela peut être couper les légumes, laver, installer la cuisine, faire la soupe ou encore préparer les plannings. Une grosse louche d’anarchisme en pratique. La cuisine est inséparable des projets pour lesquels elle cuisine. Et tout comme nous nous sentons volontiers concernés par les projets soutenus, nous attendons des mangeurs que eux aussi mettent la main à la pâte. Nous voulons, en tant que cuisine, faire partie de la solution plutôt que du problème. Pour cette raison, nous cuisinons autant que possible végétalien et bio. Nous essayons également de faire des récups’ et de cuisiner local....

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Médias

Foire du livre alternatif à Gand

Le samedi 14 mai aura lieu la 19e Foire du livre alternatif à Gand... ... avec de nombreux stands locaux et d’ailleurs, de distributeurs de bouquins, zines, affiches... sur l’anarchisme, les luttes contre le patriarcat, le racisme, le militarisme etc. En plus, il y aura des discussions, ateliers et débats pendant toute la journée (sur la guerre en Ukraine, le patriarcat, les violences sexuelles, l’intervention anarchiste dans les tensions sociales, la crise du logement et le squat, entre autres - voir détails du programme ci-dessous [ajout du 12 mai]). Le soir, c’est la fête avec plusieurs groupes et dj’s : [modifié le 12 mai] Ai Ferri Corti (Anarcho-Dub) Youff (Hardcore/Noise) WOLV The End of Ernie (Hardcore/Crust Punk since 1989) Gamma Rave (Live DnB/dub/punk) Mat Zwart (Waveteef) Sin Gaia La foire a lieu de 10 à 18h et est gratuite. La soirée commence à 20h et est à 5 euros. @ ’t Landhuis, Warmoezeniersweg 10 - Gand/Gent [Ajout du 12 mai] Programme des discussions (anglais et néerlandais) : 12h : The intermediary struggle - London // De specifieke strijd - Londen // in english Ndls// Kameraden uit Londen brengen een discussie over ervaringen, vreugde en limieten van anarchistische interventie in de strijd tegen razzia’s tegen migranten in de gevangenisstad, die plaatshad in 2015-16. Het kader van deze discussie is de kwestie van de verspreiding van insurrectionalistische methodes binnen wat ‘specifieke strijden’ genoemd wordt. Samengevat is dit een anarchistische methode die gebaseerd is op de principes van informele organisatie (gebaseerd op affiniteit), permanent conflict (continue directe aanval) en nul compromis met formele instituties (ngo’s, kerken, linkse groepen etc.). De discussie zal zich centreren rond hoe deze gelimiteerde ervaringen ons pad vandaag kunnen verlichten, nu de noodzaak om onze methodes en doelen m.b.t. zelforganisatie van de strijd in vraag te stellen dringender is dan ooit. Eng// Comrades from London will host a discussion on the experiences, joys and limitations, of an anarchist intervention in the struggle against immigration raids in the prison city which took place in 2015-16. The framework for the encounter will be the question of the spread of insurrectionalist methods on the basis of what has been termed ’the intermediary struggle’. Broadly, this is an anarchist methodology based on the precepts of informal organization (based on affinity), permanent conflictuality (continual direct attack) and 0 compromise with formal institutions (charities, churches, leftist groups etc.). The discussion will centre on how these limited experiences can illuminate our path today, where the need for reopening the question of our methods and objectives with regard to the self-organization of the struggle couldn’t be more urgent. 12h : Meldet.org en hun strijd tegen seksueel grensoverschrijdend gedrag // Meldet.org and their struggle against sexual harassment // in nederlands Ndls// Meldet is een (...)

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Logement / Squat

Het Pand (le Bâtiment) sera-t-elle vendue au plus offrant ?

Une fois… Deux fois… Squatté une troisième fois contre la privatisation ! Le 19 décembre 2021, deux semaines après la dernière expulsion, nous avons re-squatté het Pand ! Par nécessité politique, car encore une fois la voix du peuple est ignorée et la ville Gand et ses marionnettes veulent vendre le Caermersklooster (Couvent des Carmes) au plus offrant. Depuis plus de quarante ans, het Pand symbolise la lutte des Gantois pour préserver leurs patrimoine et le droit à un logement décent. Face à eux se trouve l’intérêt des investisseurs privés et des spéculateurs, notamment intéressés par l’achat du patrimoine pour en tirer profit. Plus que cela, het Pand incarne le pouvoir du peuple s’il fait entendre sa voix assez fort. En 1980, des milliers de Gantois, squatters et sympathisants, sont descendus dans la rue contre la vente de het Pand au secteur touristique privé. Ils ont gagné cette bataille et pendant plus de 25 ans, le Caermersklooster a été utilisé pour le logement social. Maintenant, pour la deuxième fois en un demi-siècle, la perte du Pand est imminente. Alors que tant de personnes recherchent un logement et un espace de vivre, WoninGent a expulsé les logements sociaux et par la suite les squatters et ils veulent vendre le Caermersklooster. Gand en solde ! En plus de het Pand, de nombreuses autres privatisations de biens publics suivront, comme le Blauwhuis et le site Arsenaal et des centaines de logements sociaux. Par notre action, nous voulons en dénoncer la cause : une politique néolibérale du logement et anti-squat défaillante, dans laquelle toute personne ayant un revenu normal ou faible est chassée du centre-ville. Tu te sens connecté à notre combat et aimes-tu aider même si tu ne sais peut-être pas comment ? Alors deviens un Pandemist et aidez-nous à gagner la lutte ! Il y a de quoi faire : viens réfléchir, construire, parler, faire… As-tu deja une idée de projet dans het Pand ou vous êtes simplement curieux de connaître le lieu ? Alors viens ! Tu peux nous contacter sur notre site web https://hetpand.noblogs.org/english/ venir à la cuisine communautaire le samedi ou regardez notre vidéo d’introduction https://www.youtube.com/watch?v=KsSWXEKFkoc

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Racismes / Colonialismes

Racisme d’Etat de l’Office des Étrangers et du CGRA

Nous recevons ces derniers jours plusieurs appels désespérés du centre fermé pour femmes de Holsbeek Toutes viennent de la République Du Congo. Toutes sont arrivées en septembre ou octobre et ont été arrêtées à l’aéroport par la police fédérale et enfermées sur ordre de l’Office des Étrangers. Toutes ont fait une demande d’asile à leur arrivée. Toutes ont reçu une réponse négative à leur demande d’asile par le CGRA suivant ainsi des critères de plus en plus restrictifs en matière d’accès à la protection internationale. Toutes reçoivent des tickets d’expulsion vers Kinshasa. Toutes sont désespérées. Elles ne veulent pas retourner dans leur pays. Certaines ont de la famille ici, d’autres affirment être en danger en RDC. En principe, un.e demandeur.euse d’asile est hébergé.e dans un centre ouvert le temps que sa demande puisse être traitée. Dans ces cas-ci, dés leur arrivée, elles ont toutes été arrêtées sur base d’une pratique quotidienne de profilage racial opéré par la police aéronautique et mises en centre fermé sur l’ordre de l’Office des Étrangers. Une demande d’asile à partir d’un centre fermé est fastidieuse. Il est très difficile de rassembler les documents à partir d’un centre fermé. L’accès à une assistante juridique correcte ainsi qu’à d’éventuels soutiens (familiaux, communautaires, militants, etc.) est également empêché par cette mise à distance et en détention. Alors que les procédures sont souvent très longues, le CGRA fait preuve d’une rapidité peu banale dès lors qu’il s’agit de débouter des demandeuses d’asile séquestrées en centres fermés et suspectées de “risque de fuite”. Une fois de plus, l’efficace coordination entre la police fédérale, l’Office des Étrangers et le CGRA aura permis un filtrage rigoureux et négrophobe à la frontière, la détention immédiate et le refus d’accorder l’asile à ces femmes afin d’intimider et de les expulser au plus vite. Elles fuient une vie difficile dans leur pays et sont suspectées de disparaitre dés leur arrivée chez nous par l’Office des Étrangers et donc enfermées. Elles se retrouvent dans une prison, à la merci de décisions de quelques bureaucrates payés pour pratiquer des politiques migratoires criminelles. Liberté pour toutes ! texte publié sur gettingthevoiceout.org

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