Migrations / Frontières

Écologie

Près de 5 000 personnes manifestent pour le 1er Mai Révolutionnaire (vidéo)

À l’occasion de la journée de lutte internationale des travailleur·euses, Bruxelles a une nouvelle fois été le théâtre d’une mobilisation d’ampleur. Plusieurs milliers de personnes ont ainsi pris part au 1er Mai Révolutionnaire. Rassemblant entre 4 000 et 5 000 participant·es selon les organisateur·ices, la manifestation a marqué une nouvelle fois l’importance croissante de cette date dans le paysage militant bruxellois. Si le cortège a débuté dans le calme, des tensions sont apparues en cours de route, donnant lieu à une présence policière renforcée tout au long du parcours. Crédit photo Brieuc Van Elst Malgré les tensions apparues en cours de manifestation, la manifestation s’est aussi illustrée par son caractère festif et solidaire. De nombreux messages affichaient une solidarité internationale forte, exprimée envers les luttes des peuples du monde entier : de la Palestine au Kurdistan, en passant par le Congo et la Kanaky. Cette dimension internationaliste, chère au 1er Mai Révolutionnaire, s’est largement exprimée tout au long du parcours. Si le cortège a débuté dans le calme, des tensions sont apparues en cours de route, provoquant un renforcement progressif du dispositif policier. Vers 14h45 le cortège s’est élancé depuis la place Marie Janson. Des accrochages ont rapidement eu lieu sur le parcours, notamment à Saint-Gilles. Une grande surface a été endommagée et des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre près de la porte de Hal. Des feux d’artifice et des projectiles ont été lancés en direction des lignes anti-émeutes. La manifestation a alors pris une autre tournure. Le reste du trajet s’est déroulé sous-haute surveillance policière. Le commandement chargé du maintien de l’ordre a mis en place la stratégie allemande dite du kessel, ou « la cage », qui consiste à encercler strictement le cortège à l’aide de deux lignes successives de police anti-émeute. La manifestation est passée devant le siège du MR, sous haute protection. Plusieurs lignes de barbelés, autopompe, brigade canine, brigade d’intervention et policiers anti-émeute. De nouveaux heurts, plus légers, ont encore opposé manifestant·es et forces de l’ordre d’abord avenue Toison d’Or, puis au niveau du Palais de Justice, où l’autopompe a été utilisée. La journée s’est finalement clôturée dans une ambiance chaleureuse sur la place du Jeu de Balle, avec des stands, des concerts et des prises de parole. Deux arrestations ont été constatées durant et à la fin de la manifestation. Depuis plusieurs années, les mobilisations du 1er mai à Bruxelles prennent de l’ampleur, l’an dernier 3 000 personnes avaient rejoint la manifestation selon les organisateur·es. Crédit images, @David_mcn & @benameur_dalila Fichier vidéo

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Logement / Squat

[France/Haure-Alpes] appel a soutien au refuge de briancon

Le refuge solidaire accueille des personnes en situation d’exil à la frontière franco-italienne. Le refuge solidaire de Briançon rencontre dernièrement des difficultées financières ; la situation est préocupante, car ce lieu d’accueil est seul à la frontière. Il n’y a que 7 places d’hébergements d’urgence sur le Brianconnais, pourtant les personnes sont souvent plusieurs dizaines voire centaines en ville. Les personnes venant de traverser la frontière peuvent s’y reposer, préparer la suite de leurs parcours, s’informer, avoir accès a des soins. Ce premier lieu se situe juste après une traversée physique, difficile, et dangeureuse, il n’est pas rare que des personnes arrivent blessées à Briançon. C’est pour tout cela qu’il parait capital de lutter contre la frontière dans différentes actions militantes, lutter pour mettre en place la liberté de circulation qui ferait disparaitre ces risques mais également de soutenir ce lieu qui essaye de venir en aide aux personnes venant de la traverser. Ce lieu subit le renforcement des frontières mis en place par les différents gouvernements successifs. Il est financé par des fonds privés, qui subissent des pressions a différentes échelles, faisant que certains se sont retirés. (On pourrait revenir sur le fait que des fonds privé cherchant a defiscaliser se retrouvent encore une fois avec le pouvoir sur la pérénité de la solidarité envers des personnes précaires). Les luttes contre les frontières et la machine a expulser prennent différentes formes : le Refuge, malgré son statut légal, s’inscrit dans cette lutte, au même titre que les maraudes, les squats, bien d’autres mais aussi et surtout les personnes qui traversent. Le soutien a la frontière nécessite toujours des personnes, et le refuge n’est pas la seule manière d’agir. Nous ne détaillerons pas ici les moyens de rejoindre les luttes no borders, mais il est bon de rappeler que si un don est utile, la lutte paye elle aussi. Une fermeture du refuge implique directement une augmentation du nombre de personnes dormant à la rue à Briançon, une augmentation de l’action répressive (OQTF, IRTF, Violences,...) comme ça a déja été vu en 2023 lors d’une fermeture temporaire. C’est pour cela qu’il est important de soutenir ce lieu, que ce soit matériellement ou financièrement, ce qui passe par donner ou faire tourner dans vos cercles affinitaires, familiaux, cette cagnotte. Garder ce lieu ouvert participe à ce que cette frontière ne deviennent pas une autre zone de liberté d’action de la police, comme cela peut l’être à Vintimille, Modane, et d’autres points de cette frontière. Pour la liberté de circulation, pour l’abolition des frontières et de tout les états, en attendant faisont ce que nous pouvons avec les outils a notre disposition. Le lien pour faire un don : https://www.helloasso.com/associations/refuges-solidaires/formulaires/1 Vous pouvez potentiellement contacter le refuge pour des dons sans compte bancaire

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Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Avril 2025

AU MOINS 3 MORT.E.S EN AVRIL Le 11/04/25, Sahra, une femme somalienne de 55 ans a été retrouvée morte dans sa tente sur le camp de Loon-Plage. Le 18/04/25, un homme est décédé sur une embarcation lors d’une tentative de traversée de la Manche. Le corps a été récupéré par la Border Force anglaise. Le 22/04/25, un jeune homme afghan de 19 ans est décédé après avoir été poignardé dans le jardin public de Saint-Omer. DESHUMANISATION ABSOLUE Retailleau a annoncé le 17/04 que la France et le RU pourraient mettre en place un programme d’échanges de migrants à travers la Manche avec un principe de « un pour un ». L’Angleterre accepterait des personnes pour regroupement familial en échange de personnes arrivées « illégalement ». La France serait capable d’accepter ! SQUAT ORANGE Le 11/04/25, suite à l’audience du 25 mars au tribunal de proximité à Calais, la juge a accordé 5 mois de délai avant que le squat ne puisse être expulsé. Les 350 personnes qui y survivent dans des conditions difficiles échappent aux expulsions toutes les 48h. ENCORE DES BARRIERES – A Marck, le chemin de la Rampe-Paul qui mène à un parking proche des dunes est barré d’une large barrière qui sera fermée la nuit pour empêcher des véhicules de déposer du matériel comme des bateaux ou des moteurs. Un fossé et des enrochements ont été annoncés par la mairie. Le même dispositif a été installé près de l’ancien bidonville à l’entrée de la digue Taaf entre Calais et Marck. Tout cela a été intégralement financé par les britanniques avec les fonds Sandhurst. – Même certaines associations s’y mettent… Pour « sécuriser » le hangar (Warehouse) zone Marcel Doret, des clôtures de 3 mètres de haut sont en cours d’installation par des bénévoles. Centre de Rétention Administrative A Coquelles, les conditions de vie au CRA sont comme toujours très difficiles : utilisation de gaz lacrymo, colis fouillé, coupure d’électricité parfois la nuit complète, présence de puces, …. Des personnes emprisonnées témoignent. calaismigrantsolidarity.wordpress.com Le 01/04/25, un détenu en colère de découvrir son colis ouvert a jeté une boite de dattes au pied d’un flic. Il a été condamné à 8 mois de prison avec mandat de dépôt, la révocation du sursis de 7 mois de prison avec sursis, une interdiction du territoire français pour une durée de 5 ans et 400 euros d’amende pour le préjudice moral. On parle de dattes !! Une personne a été expulsée vers l’Ethiopie et une deuxième craint le même sort. LOON-PLAGE A Loon-Plage, un collectif d’habitant.es qui s’oppose à la présence de personnes exilées dans leur ville s’est créé. Le maire, le préfet et le sous-préfet se sont empressés d’organiser une réunion publique le 29/04 laissant toute la place aux fachos pour déverser leur haine raciste et leurs angoisses sécuritaires. Pour prouver leur implication, une expulsion des « shops » du camp de Loon-Plage a pris place le matin même de la réunion. Des personnes solidaires (ultra...

Lille/Calais Lille/Calais |
Santé / Soins

Quelles perspectives pour le 1er mai

Comme chaque année, plusieurs manifestations auront lieu à Bruxelles à l’occasion du 1er mai. À 12h, place Poelaert, débutera le 1er Mai de Lutte, suivi à 14h du départ du 1er Mai Révolutionnaire depuis la place Marie Janson (Carré de Moscou). L’an dernier, plus de 2 000 personnes ont participé à la manifestation du 1er Mai Révolutionnaire. Le 1er mai est la journée internationale de lutte pour les travailleur·ses et non pas la « fête du travail« , comme on l’entend parfois. Historiquement, cette date commémore le massacre de Haymarket Square à Chicago, aux Etats-Unis, où plusieurs personnes( manifestant·es et policier·es ) sont mortes lors des mobilisations pour la journée de 8 heures. Huit anarchistes, alors influents dans les mobilisations ouvrières massives, avaient été arrêtés et condamnés pour « complot » accusés à tord d’avoir confectionné et jeté une bombe artisanale sur la police. L’évènement avait fait rapidement le tour des Etats-Unis, puis s’était répandu à l’international, devenant un élément important de l’histoire des luttes ouvrières. Deux cortèges traverserons Bruxelles donc ce 1er Mai. Le 1er Mai de Lutte et l’Alliance du 1er Mai Révolutionnaire ont cependant publier un communiqué commun « Marcher séparément frapper ensemble« . Alors que les offensives militaires à Gaza se poursuivent, la solidarité avec la Palestine s’impose plus que jamais comme une priorité dans les manifestations du 1er mai. Cette année encore, des voix s’élèveront pour dénoncer non seulement les bombardements, les déplacements forcés et le génocide commis par Israël, mais aussi le soutien logistique, politique et économique que lui apportent de nombreuses puissances occidentales, dont la Belgique. Historiquement, le 1er mai a toujours été un moment fort pour la cause palestinienne, tant en raison de sa portée internationaliste que de sa résonance symbolique auprès de tous les peuples en lutte. Cette journée de mobilisation mondiale rappelle que les luttes sociales, anticapitalistes et anticoloniales sont profondément liées. Les organisateurs du 1er Mai Révolutionnaire rappellent que la cause palestinienne, comme l’ensemble des luttes anticoloniales, s’inscrit pleinement dans les combats contre le capitalisme, l’impérialisme et le fascisme. Un cortège internationaliste portera ainsi les voix des Palestinien·nes, des Congolais·es, des Kurdes, des Iranien·nes, et bien d’autres encore au sein de la manifestation du 1er mai révolutionnaire. La manifestation du 1er Mai Révolutionnaire s’organise autour de la lutte contre le fascisme et la solidarité internationale comme l’explique l’appel à manifester : « Combien de pas encore ? Combien faudra-t-il encore de pas vers le fascisme pour décréter que, cette fois, on y est ? Et finalement, est-ce bien ce qui importe ? » « La question qui devrait nous préoccuper serait plutôt comment chacun de ces pas ces dernières années a été fait dans cette direction. Comment chaque crise — (...)

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Écologie

Tous·te·s au 1er Mai Révolutionnaire 2025 !

Combien de pas encore ? Combien faudra-t-il encore de pas vers le fascisme pour décréter que, cette fois, on y est ? Et finalement, est-ce bien ce qui importe ? La question qui devrait nous préoccuper serait plutôt comment chacun de ces pas ces dernières années a été fait dans cette direction. Comment chaque crise — économique, climatique, sanitaire — et chaque “solution” portée par la bourgeoisie a permis de converger vers un repli réactionnaire. La précarisation des populations, la répression qui s’abat sur les militant·e·s et sur les jeunes dans les quartiers, la normalisation des idées d’extrême droite et leur implantation dans les politiques gouvernementales sont autant de conséquences des mesures prises en réponse à des crises que le capitalisme a lui-même créées. Tout cela ne vise en réalité qu’à diviser notre classe pour mieux régner et les solutions proposées par les réformistes ne servent qu’a refouler temporairement l’arrivée de la prochaine crise. En Europe et au-delà, le fascisme et la guerre semblent être, à nouveau, le seul salut pour un système capitaliste en crise. L’augmentation de ces violences nous laisse dans un état de sidération. Nous sommes tristes, en colère et effrayé·e·s. Mais cela ne doit pas pour autant nous mettre à terre. Face à l’accélération de ces attaques, nous n’avons plus le temps pour l’indignation : il est temps de passer à l’action. L’État mène une guerre de classes permanente sur son territoire contre les travailleur·euse·s, contre les chômeur·euse·s, les personnes précaires, les minorités de genre, les jeunes, les vieux, les personnes racisées, les sans-papiers. Mais aussi hors de ces frontières, par ses politiques imperialistes-coloniales contre les migrant·e·s, contre les peuples palestinien, kurde, soudanais, congolais, et même contre la biosphère en général… Là où le mythe du “camp de la démocratie” est de moins en moins crédible, l’impérialisme montre son vrai visage. Le capitalisme entre dans une phase de guerre totale et nous n’avons plus vraiment le choix : la seule question qui importe aujourd’hui est de savoir comment nous allons résister, ensemble, contre lui. De fortes mobilisations ont vu le jour ces derniers temps, avec la démonstration de force du 13 février, le mouvement pour la libération totale de la Palestine, l’organisation de fronts antifascistes, les piquets de grève (Audi, Delhaize, 8 mars, etc.) les comités contre les violences policières, etc. Nous devons investir ces espaces de résistance, renforcer la solidarité entre eux et coordonner nos actions. Refusons de céder à cette injonction à nous replier sur nous-mêmes, restons uni·e·s face à la violence de l’État, organisons-nous, luttons, ne reculons pas. Nous appelons tout le monde à nous rejoindre pour ne faire qu’un contre les attaques de l’État capitaliste. Plus de temps pour l’indignation, passons à l’organisation. 1ER MAI TOUTE L’ANNÉE.

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Extrême-droite / Antifascisme

ALERTEEXPULSION COLLECTIVE VERS L’IRAK PRÉVUE CE MARDI 29/04/2025

Une expulsion collective par vol sécurisé vers l’Irak est prévue ce mardi 29 avril 2025 très tôt le matin (4h25), pour une dizaine de personnes (au moins) de nationalité irakienne enfermées dans des centres de détention en Belgique. Il s’agit d’un avion militaire financé par l’agence européenne Frontex, qui partira de l’aéroport de Francfort en Allemagne, et fera escale dans plusieurs autres pays européens afin d’y emmener d’autres personnes de nationalité irakienne. Cette expulsion depuis Francfort a été confirmée par le collectif allemand NoBorderAssembly (via leur projet d’alerte Deportation Alarm) [1]. Pour la Belgique, les personnes seront embarquée depuis la base militaire de Melsbroek (à proximité de l’aéroport de Zaventem), pour ensuite être emmenées vers Bagdad. Actuellement, une dizaine de personnes d’origine irakienne détenues dans plusieurs centres fermés belges sont concernées. Certaines ont été déjà transférées ce dimanche matin au centre 127bis, situé à proximité de la base militaire de Melsbroek. Au centre de Merksplas, on nous informe que plusieurs personnes ont été placées en cellules d’isolement. Les autres personnes en détention qui nous ont alerté du vol nous informent également qu’un retour pour ces personnes vers l’Irak est dangereux pour des raisons de sécurité, au vu des conflits et tensions en cours dans le pays. Les personnes concernées sont très inquiètes : certain·es vivent en Belgique depuis des années, et ont leur famille, et leurs enfants ici. Nous apprenons également qu’une des personnes menacées d’expulsion vient tout juste de devenir père, et a seulement pu voir le nouveau-né par appel vidéo. Une expulsion par un vol militaire implique que, tout le long du vol, les personnes déportées sont escortées par des agent·es de police belges, et qu’il n’y aucun·e autre passager·ère présent·e dans l’avion. Les violences policières y sont habituelles [2], et tout est mis en place pour forcer les personnes à monter dans l’avion et à rester calmes durant le vol. Toute résistance est rendue impossible. Les expulsions et la peur des expulsions sont le quotidien des personnes détenues en centre fermé. Nous nous opposons fermement à toutes les expulsions, actes violents commis par les États européens avec la complicité des pays d’origines. Ces déportations ont lieu dans le silence le plus complet, sans regard ni contrôle de la violence qui est commise pendant celles-ci. Notre soutien le plus total va aux personnes qui sont menacées d’expulsion vers l’Irak ce mardi, ainsi qu’à toutes les autres personnes enfermées en centres de détention et elles-mêmes constamment menacées d’expulsion. ALERT – COLLECTIVE DEPORTATION TO IRAQ SCHEDULED FOR TUESDAY, 29/04/2025 WARNING – COLLECTIEVE UITZETTING RICHTING IRAK VOORZIEN DEZE DINSDAG 29 APRIL 2025

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Migrations / Frontières

Migrantes Valientes journées d’information et activités culturelles sur les migrations latino-américaines et autres.

Week-End 10 et 11 MAI 2025 Nous souhaitons décliner le Week-End sur deux axes : “Pedir protecion es un derecho - Demander une protection est un droit”, le samedi. Nous mettrons en avant des groupes, associations, ateliers en lien avec la demande de protection internationale : découvrir le parcours et le pourquoi de ce parcours avec les expositions photos. Connaitre ses droits avec notre atelier sur la DPI : – s’identifier et s’inspirer avec la table ronde des personnes qui sont passées par ces procédures ; – alimenter sa réflexion sur la condition de demandeur.euse de protection internationale grâce à un documentaire. Le dimanche se veut un jour encore plus ouvert pour des familles et des personnes sans papiers car c’est un jour de repos pour une majorité de personnes : “Existir aqui, sin olvidar alla – Exister ici, sans oublier là-bas” se veut une journée pour : Reprendre confiance en soi Refaire lien avec le groupe (Ma.Mi.Lab) Connaitre ses droits et ses devoirs avec notre atelier sur la situation des personnes sans papiers Connaitre mieux la régularisation avec la pièce de théâtre “Question pour une régularisation” et savoir si les personnes peuvent ou non en lancer une. Notre volonté est donc de rassembler en un seul lieu tout ce que peut chercher une personne migrant en séjour précaire : information, soutien, compréhension, convivialité, valorisation de l’estime de soi. Souligner le courage, la résilience et l’espoir des migrant·es latino-américain·es tout en démystifiant les préjugés sur la “culture latino-américaine”, qui l’associe souvent à l’exacerbation de la fête, la sexualisation, la criminalité, entre autres. Bien que notre évènement sera majoritairement adressé à des personnes en séjour précaire d’Amérique latine, nous espérons aussi pouvoir toucher un public plus large. Travaillant chaque jour avec ce public, nous sommes les témoins des clichés et préjugés dont il est victime. Nous souhaitons mettre en lumière la réalité des migrations latino-américaines dans le continent européen et plus spécifiquement en Belgique. Nous voulons rendre visibles les histoires de vie, les parcours des migrant·es, leurs traversées, leurs passages frontaliers, ainsi que leurs espoirs et les tragédies.

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Extrême-droite / Antifascisme

Témoignage audio “C’est pas un centre pour illégaux, c’est une prison”

Témoignage d’un homme, détenu au centre fermé de Bruges Transcription (FR) “Je voudrais témoigner pour ce qui se passe ici dans le centre parce que on est vraiment dans des mauvaises conditions. On prend la douche une fois par jour. Les repas ne sont pas bien. La sécurité se comporte mal avec nous. Et surtout, le soir quand on rentre à partir de 22h30, on n’a plus accès à notre téléphone, on ne peut plus appeler, ils nous prennent notre téléphone. Si tu parles mal avec la sécurité, ils te mettent au cachot, pour même rien du tout. Sans bagarrer, sans dire des gros mots. On te met au cachot pour même rien. Là déjà il y a quatre personnes qu’ils ont mis au cachot. Et pendant le ramadan, ils ont arrêté la nourriture qui venait de la mosquée. Ils ont refusé que ça rentre. Ça venait de la mosquée, de la part de l’imam. Ils ont dit comme quoi ça ne peut pas rentrer, on doit manger le repas qu’ils nous donnent. Hier aussi il y a quelqu’un qui a voulu se suicider. Il est pas bien, il a mal au cœur, il arrive pas à respirer du tout, il a fait un malaise deux ou trois fois. Même aujourd’hui, il a fait un malaise dehors pendant qu’on se promenait. Il a demandé à changer de centre. D’habitude c’est lui qui motive tout le monde pour se révolter, du coup ils l’ont mis au cachot. Vraiment, la sécurité se comporte mal avec nous. Du moment que tu parles mal, après ils te mettent au cachot. Et même si t’as mal et que tu demandes à aller voir un médecin dehors, ils acceptent pas. On t’emmène ici voir une infirmière, on te donne des médicaments, on te dit que tout va bien. Moi depuis que je suis là ça fait un mois j’ai mal au ventre. Je demande d’aller voir un médecin, de faire une prise de sang. Ils me disent y’a rien de grave. Et depuis lors ça ne va pas du tout. Aujourd’hui ils voulaient m’emmener à l’aéroport, mais j’ai refusé d’y aller. Ils m’ont dit après ils vont me tenir au courant si je vais aller à l’aéroport ou pas. Mais ils m’ont pas dit encore, vu que j’ai refusé. J’ai juste dit à l’assistante : moi n’y vais pas. Je ne peux pas y aller. Elle m’a dit qu’elle va voir la décision après et elle va me dire. Elle m’a encore rien dit. Vraiment, ici ça va pas, Bruges ça va pas. 19 personnes dans une chambre ! Ça dort pas la nuit. Il y a des gens malades, il y a des gens qui ronflent, y’a des gens qui vont aux toilettes toute la nuit parce qu’ils ont mal au ventre. Et ça dort pas de la nuit. Et la journée ils interdisent de dormir. C’est vraiment de la merde ici. C’est pas un centre pour illégaux, c’est une prison.Vraiment ça ne va pas du tout. Tout ce qui les arrange, c’est quand ils veulent te ramener chez toi : ils te forcent à y aller. Ici ça fait un mois, mais ça fait en tout 5 mois que je suis enfermé. En fait, j’ai été transféré de Merksplas et ils m’ont ramené ici. Le 14 [avril], ça va faire 5 mois. Ils transfèrent les gens comme ça, comme ils veulent. Ici y’a des gens ils ont des familles, des enfants. Y’en a ils sont nés ici, on leur...

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Écologie

Révolutions de notre temps. Manifeste internationaliste.

Mercredi 23 avril à 20h, nous accueillons la coalition internationale de collectifs Les Peuples veulent qui présentera un ouvrage commun Révolutions de notre temps. Manifeste internationaliste . Participeront à cette rencontre, qui se veut un moment de liaison, à partir d’expériences locales, entre des enjeux partagés et des perspectives internationalistes à construire : * Sur Territoria, collectif écoféministe chilien , * le collectif Roja composé d’exilé.es iranien.nes, afghan.es en France, * le collectif Ancrages qui anime notamment une librairie autogérée à Nancy, * le média révolutionnaire franco-soudanais Sudfa * le groupe international du syndicat de la Montagne Limousine . « Au Sri Lanka, au Chili ou en Ukraine, pour que le soulèvement aille plus loin, il aurait fallu affronter l’incertitude de savoir comment se nourrir, où se procurer du carburant ou des médicaments, mais aussi comment se défendre face à une agression militaire étrangère. Pour savoir comment survivre puis vivre, il aurait fallu répondre à des questions d’échelles qui pour l’heure dépassent les insurgé·es : que faire des institutions étatiques, des organisations internationales, de l’armée ou de la dette extérieure ? Comment surmonter les obstacles sans contracter de nouvelles dépendances ? Comment tenir sur le temps long malgré l’épuisement, malgré les besoins bien réels de se soigner, de reconstituer nos forces ? L’histoire nous a appris que les compromis conduisent souvent à des concessions, c’est-à-dire à des variations du même, et non à des alternatives. Mais alors, comment continuer à se battre sans tomber dans l’abîme ? » Les Peuples veulent, Révolutions de notre temps. Manifeste internationaliste, p.26

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LES MINEUR·ES EN CENTRE FERMÉ

Mars 2025 Depuis le début de l’année 2025, nous apprenons par des co-détenu·es, des proches et des associations, la présence de personnes mineures en centre fermé. Suite à la campagne menée en 2016 par des organisations et citoyen·nes intitulée “On n’enferme pas un enfant. Point.”, la détention des enfants pour des raisons migratoires a été interdite depuis 2024. L’État Belge ne peut donc plus enfermer des personnes mineures en centre fermé. Et pourtant, de nombreux·ses mineur·es se retrouvent écarté·es de leurs proches, et enfermé·es derrière ces murs en attendant leur expulsion. Nous partageons avec vous certaines situations dont nous avons eu connaissance. Un jeune mineur détenu à Bruges Le 20 janvier, une professeure nous signale l’arrestation de l’un de ses élèves, lors d’une interview à laquelle elle l’a accompagné pour une demande d’asile à Bruxelles. Le jeune de 16 ans vivait dans sa famille en Belgique depuis quelques mois, et avait en sa possession son passeport (qui attestait de son âge). En septembre dernier, un test osseux aurait cependant déterminé qu’il serait majeur. Encore une nouvelle preuve de la non-pertinence des tests osseux et autres examens médicaux prétendant pouvoir déterminer l’âge d’une personne. Aujourd’hui, il est menacé d’être expulsé vers la Pologne, le pays dans lequel il a déposé ses empreintes en arrivant sur le territoire européen. Trois mineurs détenus au 127bis Le 12 janvier, des détenus nous alertent de la présence de deux jeunes garçons mineurs dans le centre 127bis, à Steenokkerzeel. Ils ont respectivement 16 et 17 ans, et sont enfermés l’un depuis décembre 2024 et l’autre depuis janvier 2025. L’Office des étrangers ne reconnaît pas les documents en leur possession qui attestent de leur statut de minorité et décide d’avoir recours au test osseux. Ce test aurait déterminé leurs âges à respectivement 18 et 21 ans. Les jeunes sont menacés d’expulsion vers la Croatie et l’Autriche, les pays dans lesquels ils ont déposés leurs empreintes. Les co-détenus nous expriment leurs inquiétudes concernant la présence des deux jeunes dans un environnement imprégné de tensions et violences. Ils nous disent : “Un des jeunes pleure tout le temps. Il est vraiment en souffrance.“ Le mardi 28 janvier, l’un des deux jeunes garçons, J., est expulsé en matinée sur un vol vers la Croatie. Malgré sa volonté de résister, il a été emmené de force, menotté aux mains et pieds, accompagné par plusieurs agent·es de police. Un visiteur témoigne : “J. parlait régulièrement des dures conditions de détention et de la répression générale des personnes enfermées. Il gardait néanmoins espoir de pouvoir rester en Belgique, où résident toutes les personnes qu‘il connaît.“ L’autre jeune garçon, S., aurait fini par accepter un retour vers l’Autriche, pour mettre fin à son enfermement. Un troisième jeune garçon mineur serait arrivé au 127bis le 4 février. Un test osseux aurait été demandé pour déterminer son âge,...

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#ThisPactKills - Appel à résistance contre le Pacte européen sur la migration et l’asile

[FR] Il y a un an, le 10 avril 2024, le Parlement européen a adopté le Pacte européen sur l’asile et la migration bien qu’il ne respecte pas le droit international. Le Pacte est un outil pour organiser et légitimer un système cruel de contrôle, de filtrage, d’exploitation, de détention et d’expulsion des personnes jugées indésirées. Il cherche à les isoler, invisibiliser, fragiliser et criminaliser, abolissant de facto le droit à la circulation et à l’asile en Europe. Ce pacte tue la solidarité. Ce pacte tue les droits. Ce pacte tue les gens. Comme si cela ne suffisait pas, la Commission a annoncé en mars 2025 une nouvelle proposition législative visant à accélérer les déportations. Si elle est approuvée par le Parlement et le Conseil, elle établira un régime d’expulsion élargi, néocolonial et brutal, dont les pays tiers seront les complices. Rejoins-nous pour lutter contre ce pacte et la proposition en matière de retours qui : Introduit de nouveaux contrôles et obligera les migrants à fournir leurs données biométriques dès l’âge de 6 ans. Celles-ci seront comparées à des bases de données associées à la criminalité et conservées pendant au moins 5 ans. Interdit l’entrée de certains groupes de personnes sur le territoire européen pendant la durée de traitement de leur demande d’asile. Ces personnes seront probablement détenues dans des centres frontaliers, y compris les enfants. Supprime pour un plus grand nombre de personnes en quête de protection l’examen approfondi de leurs demandes d’asile, tout en accordant moins d’assistance juridique. Généralise la détention et étend l’approche « hotspot », débouchant sur un plus grand nombre de personnes isolées dans l’attente d’une décision concernant leur statut ou leur expulsion. Crée une interopérabilité entre les bases de données criminelles et migratoires et les systèmes juridiques, renforçant ainsi une vision stigmatisante et criminalisée des personnes migrantes Ne parvient pas à établir une véritable solidarité entre les États membres de l’UE et leur permet de verser de l’argent au lieu d’accueillir des personnes. Injecte encore plus d’argent dans des régimes de contrôle des frontières brutaux, racistes et violents, dans les technologies de surveillance, dans Frontex et dans la police. Facilite et encourage les déportations massives et ferme les yeux sur les refoulements illégaux aux frontières. Perpétue une approche raciste et néocoloniale par laquelle l’UE délocalise la responsabilité de la protection des personnes vers des pays tiers qui ne sont pas sûr Expose davantage les personnes migrantes à des formes d’exploitation en leur refusant un statut légal Augmente la violence, la stigmatisation et la criminalisation des personnes en mouvement dans toute l’UE. Ce pacte inhumain entrera en vigueur en juin 2026. Les nouvelles règles sont en train d’être transposées dans les législations nationales. Les administrations nationales sont en train de changer. Des prisons et des clôtures...

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Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Mars 2024

AU MOINS 5 MORT.ES EN MARS Le 05/03/25, des os humains (sur lesquels nous n’avons aucune information) ont été retrouvés au phare de Walde sur une plage connue pour des départs de bateaux. Le 08/03/25, un homme kowétien d’une soixantaine d’années est mort d’un arrêt cardiaque sur une embarcation au large de Marck. Le 19/03/25, un jeune homme somalien est mort au large de Boulogne/mer en tentant la traversée. Le small-boat était parti d’Equihen-Plage. Le 20/03/25, un homme a été retrouvé inconscient au large de Gravelines, il tentait lui aussi la traversée de la Manche. Le 21/03/25, un homme a été retrouvé pendu à quelques dizaines de mètres de la plage du Châtelet à Tardinghen. Le 24/03/25, le corps d’une jeune femme a été trouvé près du phare de Walde à Marck. INTERCEPTION DE BATEAUX Malgré la proposition de Retailleau du 27 février dernier de pouvoir intercepter les small-boat dans un rayon de 300 mètres proche de la côte, il est toujours interdit pour les flics d’intervenir une fois que les bateaux sont sur l’eau. La réalité est tout autre : l’usage de bombes lacrymo et les crevaisons des bateaux pneumatiques font partie du quotidien et mettent en danger les personnes qui prennent la mer. Le 4 mars, une association du Littoral a fait un signalement au procureur suite à des témoignages qui expliquent que des policiers sont rentrés dans l’eau pour lacérer le caoutchouc d’un bateau qui a explosé entraînant la chute de toutes les personnes à bord. SQUAT ORANGE Cet immense hangar squatté par environ 350 personnes situé dans une zone industrielle de Calais, permet à ses habitant.es de ne pas être expulsé.es toutes les 48h. Après une première tentative d’expulsion échouée grâce aux habitant.es et à leur avocat en janvier, une nouvelle audience a eu lieu le 25 mars au tribunal de proximité de Calais. L’avocat a demandé à ce qu’un délai de 8 mois soit accordé avant l’expulsion. La juge rendra sa décision le 11 avril. Grâce à une belle mobilisation, les conditions de vie au squat Orange se sont nettement améliorées (eau, toilettes, élec). 8 MARS En cette journée de luttes féministes, des ateliers (pancartes, discussions, chorale féministe, free shop) puis un rassemblement ont été organisés. Le temps convivial et la cantine à prix libre ont permis de faire un don à deux associations : une asso qui soutient les femmes en exil et une autre, nouvelle qui visibilise les personnes trans. LES ARRÊTES ANTI-DISTRIBUTION La bataille juridique au sujet des nombreux arrêtés anti-distribution de nourriture et de boissons par les assos non mandatées par l’état a commencé il y a 4 ans. Après une 1re victoire en octobre 2022, Darmanin alors ministre de l’intérieur avait fait appel. Le 27/02/25, la cour d’appel de Douai a définitivement jugé illégaux les arrêtés de la honte. MANIF 22/03 A Dunkerque, une marche a été organisée pour la journée internationale de lutte contre le racisme et pour l’égalité des droits pour...

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Racismes / Colonialismes

💥 TROISIÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE CONTRE LES FRONTIÈRES & POUR LA LIBERTÉ DE TOUSTES

[FR][EN][NL] [FR] Le vendredi ✨4 avril 2025 ✨en soirée se déroulera la prochaine et 3è ❤️‍🔥Assemblée Générale No Border❤️‍🔥. La toute nouvelle occupation du collectif Zone neutre * nous accueille pour l’occasion, a 3 square de l’aviation. Bienvenue à partir de 18h. Après une première assemblée en novembre et une seconde en février, voici la 3è édition de l’Assemblée bruxelloise (et internationale !) contre les frontières ! Bon, honnêtement, le contexte politique ne s’est franchement pas amélioré depuis nos derniers RDV... Le fascisme prolifère de tous les côtés de l’ océan, l’Europe poursuit son programme de militarisation des frontières (internes et externes) et de surveillance de masse tout en continuant à tirer profit en silence des génocides en Palestine ou au Congo (notamment), et le gouvernement Arizona taillade sans retenue les droits sociaux et politiques de sa population en rejetant une énième fois la faute sur la fameuse, mythique, et soit-disant dangereuse « migration ». Encore une fois, l’actualité politique donne la rage et désespère parfois. Mais nos luttes ne faiblissent pas ! Et comme le dit le dicton, ensemble on est plus fort.es ;) C’est d’ailleurs pour cela que nous vous invitons à venir à la prochaine assemblée générale contre les frontières ! L’Assemblée Générale No Border est un lieu pour renforcer nos luttes et nos solidarités, se (re)rencontrer, prendre du recul ensemble sur nos résistances, et s’informer sur l’évolution des situations politiques et sociales liées aux frontières européennes. L’AG No Border se veut être un outil de lutte contre toutes les frontières. Et puis il paraît aussi que les AG, parfois, ça fait chaud au coeur. Que s’y retrouver autour d’un grand repas musical et plein de nouvelles énergies, ça peut apaiser un peu nos âmes militantes fatiguées … Venez vérifier par vous même :) Au programme de l’assemblée : Nous préparons un ordre du jour et une modération en fonction des sujets abordés aux AG précédentes, des demandes de collectifs militants amis, et de l’actualité politique et sociale bruxelloise, belge et internationale. Cette fois ci, l’assemblée sera plus participative que celle de février. Elle se tournera autour de 2 objectifs/questionnements majeurs : → Renforcer les luttes existantes. Comment s’organiser au mieux dans nos occupations et nos squats, lutter contre les expulsions, se soutenir pour une santé accessible à (vraiment) toustes, … → Attaquer stratégiquement la politique gouvernementale et européenne en matière de migration : par où on (re)commence ? On prépare un cadre de discussion pour faciliter nos échanges, mais bienvenue aux propositions ! Cet espace sera ce que nous en ferons ✨ Ramenez vos propositions et besoins pour l’assemblée, et textes et rage pour l’open mic !💃 Au programme de la soirée : Cantine : 18h Assemblée Générale : 19.30 Open mic : 21.30 * Zone Neutre : ZN, c’est un collectif de militant.es et...

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Racismes / Colonialismes

Vers une criminalisation généralisée des réfugié•es ?

@@b@@Une vague répressive sans précédent@@/b@@ Depuis quelques mois, les politiques migratoires connaissent un durcissement à travers le monde. Des États-Unis à l’Europe, plusieurs gouvernements ont choisi de restreindre drastiquement l’accueil des personnes réfugiées, invoquant des raisons de sécurité ou de contrôle desdits « flux migratoires ». Ces politiques, en Europe et en Amérique du Nord, témoignent d’un virage sécuritaire et fascisant dans la gestion de l’accueil des personnes réfugiées. @@b@@États-Unis : Guantanamo, déportations de masse et arrestations…@@/b@@ Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump applique une politique raciste et inhumaine contre les personnes réfugiées, orchestrant des expulsions de masse qui ciblent en priorité les populations latino-américaines, africaines et haïtiennes. Sa stratégie repose sur la peur et la répression, pour transformer la question de l’immigration en une crise fabriquée et justifier une violence d’État sans précédent. L’une des mesures les plus choquantes de cette offensive est son projet d’envoyer jusqu’à 30 000 personnes sans papiers, dont des mineurs, à Guantanamo, une prison tristement célèbre pour ses violations des droits humains. Initialement conçue pour détenir des terroristes présumés, cette base militaire située à Cuba devient désormais un outil de détention arbitraire, où des personnes seront enfermées sans autre justification que leur présence sur le sol américain. Cette décision a suscité l’indignation des ONG et des défenseur·euses des droits humains, qui dénoncent une dérive autoritaire dangereuse. Une autre mesure phare du gouvernement Trump est la déportation massive des personnes réfugiées, avec la promesse de « renvoyer des millions » de personnes. Les images diffusées par le gouvernement montrent des personnes menottées, embarquées de force dans des avions militaires. Trump et ses alliés justifient ces actions en les présentant comme une réponse nécessaire aux « criminels étrangers », un discours qui cherche à diaboliser les réfugié·es et une volonté assumée de criminaliser l’exil. Dans ce cadre, les arrestations arbitraires aussi sont en hausses. Les responsables de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) ont reçu des instructions pour intensifier les arrestations, avec un objectif quotidien de 1 200 à 1 500 interpellations. Les forces de l’ordre, elles, ont reçu carte blanche pour intervenir dans les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte, bafouant les principes fondamentaux de protection des individus vulnérables. L’ICE ne se contente plus d’expulsions aériennes : 1 500 militaires sont déployés à la frontière mexicaine pour des reconduites « au sol ». Pendant ce temps, le Salvador a proposé d’accueillir les personnes expulsées, quelle que soit leur nationalité, en les plaçant dans une « méga-prison » de 40 000 places, une offre saluée par l’administration Trump comme « un accord migratoire extraordinaire« . Les conséquences de ces (...)

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Migrations / Frontières

SORTIE DU ZINEKILL THE EU BEFORE IT KILLS YOU

Come and celebrate the end of the ACABIBxAbolish Frontex collab at MONA (225 Avenue de Jette). An evening with food, drinks, all kinds of activities, music & djs and the launch of the zine ’KILL THE EU BEFORE IT KILLS YOU’ !🔥🧨 This zine is a collaboration between different activists from Brussels that was written and illustrated over the course of 6 months, while travelling to Europe’s borders in Poland, Bosnia and Greece. The point of the zine is to draw the attention to the EU’s migration politics that seek to humiliate, punish and murder people on the move at every level, starting with the funding given to the countries of origin and ending with its detention and deportation machine. The zine wants to shed a light on this systematic violence, call out the actors profiting from it and most importantly, be a call to action for activists in Brussels and elsewhere to act against the EU, to look beyond its institutional complexity and aim for the destruction of these policies. Ce zine est une collaboration entre différents activistes bruxellois qui a été écrit et illustré sur une période de 6 mois, lors de voyages aux frontières européennes en Pologne, en Bosnie et en Grèce. L’objectif de ce zine est d’attirer l’attention sur les politiques migratoires de l’UE qui cherchent à humilier, punir et tuer les personnes en mouvement à tous les niveaux, en commençant par le financement donné aux pays d’origine et en terminant par sa machine de détention et de déportation. Le zine veut mettre en lumière cette violence systématique, dénoncer les acteurs qui en profitent et surtout être un appel à l’action pour des militants à Bruxelles et d’ailleurs, afin qu’iels agissent contre l’UE, qu’iels regardent au-delà de sa complexité institutionnelle et qu’iels visent à la destruction de ces politiques. The zine will be available for free for all those who are interested ! Le zine sera gratuitement disponible pour toustes les interessées ! 📅Friday 28.3 Doors at 18h : Food, drinks, screenprinting, tattoos, tarot reading, … 20h : Zine presentation 21h : Live music + djs ! 🏘️💰All earnings from the evening go to support squats of undocumented people in Brussels - Tous les bénéfices de la soirée sont destinés à soutenir les squats de sans-papiers à Bruxelles. 🏘️💰 BRING CASH Plus d’info sur qu’est-ce que c’est l’ACABIB ici : https://www.instagram.com/acabib.bxl/

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EXPULSION VIOLENTE ET SANS SOLUTION DE RELOGEMENT DU COLLECTIF ZONE NEUTRE

Soixante personnes, dont des familles avec enfants, intimidées et expulsées sans solution de relogement à Woluwe-Saint-Lambert ! Nederlands hieronder À 6 heures du matin, la police fédérale a fait irruption chez nous. Les habitants des étages supérieurs ont été empêchés de sortir de leurs chambres, tandis que la rue a été bouclée. Nos soutiens exterieurs n’ont pas été autorisés à nous rejoindre. Il a fallu négocier pour obtenir un délai de quelques heures, afin que les enfants puissent être emmenés à l’école. À 11h30, tout le monde était dehors, le bâtiment vidé, et aucune solution de relogement n’a été proposée. — Porte-parole du collectif Les 60 personnes, dont 9 enfants, qui vivaient au 451 avenue Georges Henri à Woluwe-Saint-Lambert ont été expulsées ce matin (jeudi 13/03), sans solution de relogement. Le collectif Roza Nera - Zone Neutre, qui rassemble des personnes sans-papiers, occupait depuis le 5 août ce bâtiment, inoccupé depuis environ trois ans et appartenant au Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Après plusieurs tentatives de négociation avec le propriétaire, les habitants avaient reçu un ordre d’expulsion en octobre, laquelle avait été suspendue pour permettre des négociations avec le propriétaire. Malheureusement celles-ci ont échoués, suite à quoi un second jugement d’expulsion avait été rendu. Les habitant.es se sont mis a la recherche d’alternatives, tout en attendant l’avis censé formaliser l’ordre d’expulsion et leur indiquer la date avant laquelle ils devaient quitter les lieux. Mais les occupant.es n’ont jamais reçu un tel avis, malgré les dires du huissier, ils ont donc été pris par surprise en fin de nuit. « La première tentative d’expulsion avait été menée via une requête unilatérale, une procédure souvent détournée de son objectif, qui repose sur la fausse présomption que le propriétaire n’a aucun moyen de contacter les habitants. Un jugement suspensif avait pu etre obtenu le temps du recours. L’expulsion de ce matin est illégale car elle n’a pas été dument notifiée aux habitant.es. Ce qui nous pousse à constater que la commune et d’autres acteurs aient choisi d’intervenir de manière rapide, court-circuitant toute possibilité de défense du droit au logement de ces personnes. C’est aberrant de constater à quel point de multiples institutions et procédures sont activement mobilisées pour mettre autant de personnes à la rue. » Collectif front anti expulsions Depuis le début de l’année, c’est la quatrième fois que le collectif est contraint de déménager, parfois sans véritable justification. Souvent des bâtiments reste vide pendant des mois après l’expulsion, ce qui a été le cas pour rue Linthout. Une partie du collectif avait investi un bâtiment à Etterbeek pour éviter de se retrouver à la rue, sans savoir quand l’expulsion aurait lieu. De ces logements sociaux inoccupés rue Massart 3-5-7, les occupants ont été expulsés dès mardi soir (11 Mars). Les habitants et les...

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Extrême-droite / Antifascisme

Décès de Baudouin P., deux mois après avoir été discriminé par Brussels Airlines et agressé par la police fédérale

Début février, nous apprenions le décès de Baudouin Pandikuziku. Baudouin avait été victime d’un acharnement policier d’une grande violence alors qu’il était simple passager d’un vol de la compagnie Brussels Airlines, en décembre dernier [1]. Aujourd’hui, il y a toutes les raisons de considérer une causalité directe entre les violences subies deux mois auparavant et la mort brutale de Baudouin, qui ne souffrait d’aucune pathologie connue. Malheureusement, rien ne semble avoir été mise en œuvre par les autorités judiciaires pour déterminer avec certitude les causes du décès. Dans un communiqué [2] publié suite à l’annonce du décès, les proches de Baudouin rappelaient les faits : « Le 4 décembre dernier, Baudouin Pandikuziku embarquait à bord d’un vol de Brussels Airlines à destination de Kinshasa. Ce qui aurait dû être un simple voyage s’est transformé en cauchemar lorsqu’une hôtesse de l’air lui a demandé de se chausser. Baudouin Pandikuziku s’était déchaussé pour pouvoir mieux supporter le vol à cause de la rétention d’eau dont il était sujet. Devant son incapacité immédiate à répondre à cette demande, la situation a rapidement dégénéré. Les hôtesses de l’air ont contacté la police. […] L’intervention policière qui s’en est suivie a été d’une brutalité extrême et inouïe à son encontre. » La vidéo prise lors de l’intervention contient en effet des images très violentes. Baudouin exprimait dans un témoignage les lourdes séquelles qu’il endurait depuis : douleurs, double fracture au bras, ecchymose à l’œil impactant sa vue, ainsi que des angoisses constantes ou des terreurs nocturnes liées au traumatisme psychologique. L’écrasante machine policière à l’œuvre Les faits ne se limitent pas à cette seule agression. Alors qu’il était déterminé à dénoncer les violences qu’il a subies, Baudouin a découvert qu’il était lui-même accusé par les auteurs de ces violences. La police l’accusait de « rébellion non armée, violations du droit aérien, racisme et discrimination ». Selon les policiers qui ont mené l’intervention, en dépit des images filmées et malgré les multiples traumatismes dont Baudouin a été victime, ce serait donc lui le « suspect ». Le cynisme policier n’ayant pas de limite, Baudouin s’est retrouvé face à l’un de ses agresseurs lors de l’audition à laquelle il était convoqué en tant que « suspect ». De quoi mettre en doute la supposée « impartialité » du système judiciaire. Le retournement de la culpabilité est une pratique policière bien connue. On se souvient par exemple du traitement judiciaire et médiatique de l’affaire Mawda, cette petite fille kurde de 2 ans tuée d’une balle policière dans la tête lors d’une course-poursuite en 2018. Les premières versions (honteusement mensongères) des autorités relayaient alors la prétendue responsabilité des parents dans ce drame, niant la cause évidente de la mort par balle de la part de la police. Les victimes décrites comme les coupables. On se souvient aussi de ces jeunes (...)

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