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LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES
🔴 Le 17 janvier 1961, Joseph Okito, Maurice Mpolo et Patrice Lumumba étaient assasinés dans de sombres circonstances impliquant l’Etat Belge. Ces 3 politiciens Congolais étaie des figures de l’indépendance du pays. Hier, 62 ans plus tard, les collectifs décoloniaux et anti-racistes leur ont rendu hommage. Ils et elles continuent leur lutte pour la justice, l’autonomie et la dignité dans une Belgique dont l’héritage colonial se perpétue.
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Contenu produit par IRRUPTION, webmédia engagé couvrant la Belgique Francophone, indépendant et apartisan. Contexte En 1886, le suffrage censitaire masculin est d’application en Belgique. Seuls ceux qui payent le plus d’impôts disposent du droit de vote, c’est-à-dire … 2% de la population. Dans le même temps, les conditions de vie du monde ouvrier sont déplorables. Les législations sociales sont alors quasiment inexistantes en Belgique. De plus, en 1886, la Belgique traverse une grave (...)
Contenu produit par IRRUPTION, webmédia engagé couvrant la Belgique francophone, indépendant et apartisan Contexte Au sortir de la 2e guerre, la Belgique a besoin de main d’œuvre pour travailler dans ses mines. Elle passe des accords avec divers pays (Italie, Maroc, Turquie...), recrutant des milliers de travailleur.euse.s utiles à son développement, dans les secteurs miniers, de la métallurgie ou encore de la construction. L’immigration est alors fortement encouragée à travers des mesures permettant de rapides régularisations et les regroupements familiaux. Ces mesures contentent à la fois l’Etat et le patronat, parce qu’ en plus de fournir la main d’œuvre nécessaire aux différents secteurs, elles permettent de la fixer et de limiter le vieillissement de la population. Cependant, dès la fin des années 1960, le ministre de l’Emploi et du travail, à l’époque en charge de la migration, prend des mesures restrictives en la matière : refus de délivrance d’un permis de travail et de régularisation des étranger.e.s arrivé.e.s comme touristes, interdiction d’accéder à un autre emploi que celui pour lequel une autorisation a été accordée, et retour dans le pays d’origine des étranger.e.s au chômage. Malgré la suppression de ces mesures grâce, notamment, à la pression mise par les syndicats FGTB et CSC, le sort des travailleur.euse.s immigré.e.s se détériore et nombreux.ses d’entre eux.elles deviennent clandestin.e.s. Déroulé des évènements En février 1973, un groupe de travailleurs et travailleuses sans-papiers organise une manifestation devant l’Eglise St.Jean-Baptiste à Molenbeek. Ces manifestant.e.s, se regroupant sous le nom de “groupement de travailleurs marocains”, protestent contre les arrestations d’illégaux.ales, et réclament l’octroi d’un permis de travail et de séjour pour ces dernier.e.s. La manifestation est fortement réprimée par la police. En mars, 9 de ces militants entament une grève de la faim, cette fois-ci dans l’église St. Jean-Nicolas à Schaerbeek. « … Nous qui connaissons tous les jours les rafles policières dans nos quartiers, les expulsions, le travail clandestin sans sécurité, sans aucun droit, nous disons que cela doit cesser (...) Ici en Belgique, des milliers de nos frères se trouvent dans des conditions difficiles, sans papiers, sans aucun droit en tant que travailleurs immigrés (...) Nous ne pouvons plus nous taire sur une pareille situation, nous ne pouvons plus accepter l’esclavage. C’est le devoir de tout frère immigré de rejoindre notre combat, c’est aussi le devoir de la population belge de nous soutenir. » Le soutien au mouvement s’étend petit à petit à plus de 70 associations, quelques Belges se lancent également dans une grève de la faim, et une pétition recueille plus de mille signatures en quelques jours. Mais les grévistes sont interrompus par la police et expulsés vers le Maroc et la Tunisie dans les jours qui suivent. Suite à ces expulsions, plusieurs manifestations (...)
Plusieurs centaines de liegeoise.e.s se sont réunie.s le dimanche 27/03 pour dénoncer et s’opposer aux débuts des travaux. En effet, le promoteur immobilier Matexi a annoncé son intention d’entamer les travaux d’abattage des 2,8 hectares d’arbres dès ce lundi 28/03/22. Le site de la Chartreuse représente un des derniers poumons verts de la ville de Liège et une partie est reconnue comme Site de Grand Intérêt Biologique par la Région Wallonne. La population semble bien décidée à contrer la venue des tronçoneuses et des engins de travaux. Plus d’infos : Un air de Chartreuse Chartreuse Occupée LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES Illustration de « tchip-tchip-tchip » : Revue participative créée par un riverain de la zone
Contenu réalisé par Irruption-Webmedia Contexte La crise financière de 1929 déclenche une série de mesures protectionnistes pour protéger les industries nationales. La Belgique, pays exportateur, est lourdement affectée par ce contexte international. Des réductions de salaire et des mises au chômage partiel sont décidées partout dans le pays, notamment dans le secteur minier (qui connaît déjà des baisses de salaires depuis plusieurs années). La misère plane de nouveau sur le pays, particulièrement dans la région du Borinage déjà frappée par des restructurations et des fermetures de puits. Un nombre croissant de familles ouvrières peine à nourrir leurs enfants et est forcé de boire de l’eau stagnante des citernes car les redevances ne sont plus payées. Les conditions de travail se délitent à mesure que les charbonnages négligent les mesures de sécurité pour économiser sur les frais d’exploitation. En 1932, on recense 204 ouvriers morts dans le cadre de leur travail. Déroulé des évènements Des grèves éclatent à la fin du mois de juin dans le Borinage et s’amplifient à la suite d’une décision gouvernementale de diminuer les allocations de chômage. Le 5 juillet, la centrale des mineurs du Borinage décrète la grève générale. Le lendemain, les mineurs du Centre suivent le pas. Les femmes participent activement aux grèves et aux manifestations. Elles bloquent l’entrée des mines pour empêcher les « jaunes » d’aller travailler et se couchent sur des rails pour empêcher certains tramways de circuler. D’autres secteurs industriels se joignent ensuite au mouvement et la grève se propage dans toute la Wallonie. On compte plus de 150 000 ouvriers en grève. La partie social-démocrate et réformiste de la gauche est fustigée par le mouvement et plusieurs maisons du peuple socialistes sont l’objet d’attaques et d’occupations. Un sentiment révolutionnaire s’empare de la Wallonie en ce début d’été 1932. Le drapeau rouge titre : « Pour la victoire des Mineurs, pour la victoire de la classe ouvrière, Vive la grève générale dans toutes les industries ! » La violence répressive de l’État ne tarde pas à arriver pour mater la violence révolutionnaire, elle-même conséquence de la violence institutionnelle qui ne cessait de s’enraciner dans le quotidien ouvrier. Le gouvernement des « affameurs » envoie l’armée dans le Hainaut et arrête près de 300 personnes entre le 11 et le 13 juillet. Julien Lahaut, membre éminent du Parti communiste de Belgique, est arrêté. Deux ouvriers furent tués par les balles de la gendarmerie. Au secours, organe mensuel de la section belge du secours rouge international : « Au cours d’une manifestation parcourant les rues de Roux, les grévistes se heurtèrent aux forces de gendarmerie ; ils réclamaient du pain, la bourgeoisie leur envoya du plomb. Plusieurs travailleurs sont blessés, l’un d’eux succombe. C’est un jeune homme de 20 ans, Louis Tayenne, membre du syndicat socialiste de Marchienne ». Impact À partir de la (...)
À la fin des années 60, les grands syndicats belges (FGTB, CSC) se trouvent dans une impasse intellectuelle et politique liée à leur institutionnalisation croissante et à leur manque de démocratie interne. C’est à ce moment-là que la notion d’autogestion commence à émerger afin de répondre à un désir grandissant de radicalité dans les milieux ouvriers. Un aspect intéressant des expériences d’autogestion en Belgique réside dans leur pragmatisme. En effet, le mouvement s’est rapidement concentré sur la manière de mettre en place l’autogestion d’une entreprise, plutôt que par sa définition théorique. Ce trait peut expliquer la longévité de certains mouvements comme celui du « Balai Libéré » qui fonctionna de 1975 à 1990. Déroulé des évènements : Le 25 février 1975, les ouvrières travaillant pour la société de nettoyage ANIC qui effectuent en sous-traitance les travaux de nettoyage pour l’Université Catholique de Louvain sur le site de Louvain-La Neuve se mettent en grève. Celle-ci éclate suite à la décision du patron d’envoyer une vingtaine de travailleuses sur un chantier à 150 km de leur lieu de travail habituel. Cette grève fait également suite à un précédent conflit avec le patron. Les griefs des ouvrières sont multiples : salaire plus bas que la moyenne, frais de déplacement non-remboursés, des mois de travail non-déclarés, etc. Aidées par des militants de la CSC, les ouvrières mettent en place des groupes de travail afin de formuler des revendications. Rapidement, elles commencent à remettre en cause l’utilité d’avoir un patron pour effectuer un travail qu’elles connaissent mieux que quiconque. Quelques jours plus tard, elles adressent une lettre de licenciement à leur patron et à leur brigadier : « réunies depuis une semaine dans des groupes de travail et en assemblée générale, les ouvrières de feu votre firme ont constaté ce qui suit : tout d’abord nous constatons après une étude approfondie de notre travail que nous pouvons parfaitement l’organiser entre nous. (...) Ensuite, nous découvrons que votre rôle principal a été de nous acheter notre force de travail à un prix négligeable pour la revendre à un prix d’or à l’UCL (...) Nous sommes au regret de vous signifier votre licenciement sur le champ pour motif grave contre vos ouvrières ». Le 10 mars 1975, elles créent l’ASBL “Le Balai Libéré” . En juillet 1979, l’association se convertit en coopérative. La plupart des nettoyeuses et les 6 laveurs et laveuses de vitres prennent des parts dans la coopérative. Des 35 personnes en 1975, elles sont 96 en 1980. L’organisation de l’autogestion évolue à plusieurs reprises durant ses quinze années, avec notamment l’abrogation de toute forme de hiérarchie et l’instauration d’une tentative de rotation des fonctions dans l’autogestion. “Le Balai Libéré repose également sur une assemblée générale où les orientations se décident. Durant ces 15 années, plusieurs améliorations des conditions de travail prennent place : meilleure (...)
En 1978, le ministre socialiste des travaux publics, Guy Mathot, décide de faire construire un barrage sur la rivière l’Eau noire. Situé aux portes de la ville de Couvin (Province de Namur), ce projet de digue de 70 mètres deviendrait ainsi le plus grand ouvrage de ce type en Belgique. A Couvin, les habitant.e.s ne sont pas d’accord. Premièrement, on s’oppose à l’inondation de la magnifique vallée de l’Eau noire au riche patrimoine écologique. De l’autre, on se refuse à vivre le restant de ses jours sous la menace d’une catastrophe, le barrage devant être édifié à un endroit où les roches sont particulièrement friables. Néanmoins, les travaux publics décident de passer en force… En réaction, les Couvinois et Couvinoises décident d’organiser la résistance contre ce projet jugé destructeur. Un important travail d’information local est mis en place et c’est bientôt toute la ville qui se lève contre le barrage. Des assemblées sont mises en places tous les vendredis soirs, rassemblant des Couvinois.es de tous les horizons. Devant le mépris de l’état, des actions directes sont organisées. Billets de banque cachetés du slogan « Non au barrage », occupation surprise du cabinet du ministre à Bruxelles, cortège de véhicules long de plusieurs kilomètres sillonnant les villages environnants, interpellation du roi, randonnées de sensibilisation, … le mouvement populaire, d’inspiration joyeusement anarchiste, déroute son adversaire par son imagination. « Notre action la plus folle fut certainement le purin déversé sur le bureau de l’ingénieur des travaux en réponse à sa déclaration ‘Quand j’entends les Couvinois, je tire la chasse’, se rappelle un des Couvinois (Alter-Echos, 2015). Les Couvinois.e.s écrivent même l’histoire belge en créant la première radio libre structurée du pays, Radio Eau Noire, qui émettait depuis les bois, pas plus de 10 minutes par jour pour éviter d’être repéré. La lutte est véritablement plurielle englobant toute la petite ville. Celle-ci prend un tournant encore plus radical quand des actions de sabotage du chantier sont effectuées, avec les machines finissants à l’eau et des bâtiments de chantier détruits et mis à feu. Le 26 août 1978, 300 personnes se rassemblent face à un escadron de gendarmes, et détruisent une seconde fois les baraquements sous les yeux des journalistes et des forces de l’ordre impuissantes. Impact 🎯 : Suite à cette dernière action spectaculaire, et après une étude universitaire indépendante qui confirmait l’intuition des Couvinois.e.s, le projet fut enterré. Ce combat, quoique relativement méconnu, reste marquant à bien des égards. Première, il s’agit d’une des premières luttes en Belgique, qui plus est victorieuse, contre un projet d’artificialisation Celle-ci fera des petits, entre des collectifs de défense de zone naturelles (liaison CHB, etc), juqu’aux Zad d’Haren, d’Arlon ou de la Chartreuse. De plus, de par son inventivité, sa représentativité et sa détermination, la bataille de l’Eau...
Ce mercredi 21/09, presque 20.000 personnes se sont rassemblées à Bruxelles à l’appel du front commun syndical. Les principales revendications concernaient les prix de l’énergie, le pouvoir d’achat, la libéralisation du secteur énergétique, la taxation des profits des entreprises énergétiques et bien sur la justice fiscale. Le court-termisme et la précarité des mesures gouvernementales actuelles ont également été dénoncé. D’autres rassemblements sont également prévus dans les prochains jours, en dehors du carcan syndical. LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES Voir sur Youtube : Voir sur Facebook Voir sur Instagram
Cela fait trois ans que nous faisons IRRUPTION. Aujourd’hui, nous lançons une campagne de financement participatif ! Depuis trois ans, nous sommes sur le terrain pour couvrir bénévolement les luttes et mobilisations en Belgique francophone. Avec les soignant.e.s dans les rues, sur les actions de blocage contre Ali Baba, Total ou Ineos, aux Zad d’Arlon et de la Chartreuse, aux côtés des personnes exilées ou sans-papiers , avec les travailleurs et travailleuses de tous les secteurs, avec celles et ceux qui résistent contre toute forme d’exploitation : nous étions avec vous toustes. A travers nos vidéos, nous participons à leur diffusion et à celles des idées et pratiques qu’elles défendent et construisent. Nos autres formats “Mémoires des luttes” et “Fissures”s’inscrivent dans ce même objectif : visibiliser les mouvements sociaux et les alternatives visant à un monde plus solidaire et plus vivable pour toustes. En trois ans, nous avons produits plus de cinquante vidéos et celles ci ont rassemblées plusieurs centaines de milliers de vues sur nos pages Facebook et Instagram. Pourquoi un financement participatif ? Depuis trois ans, nous avons réalisé tout cela en indépendance et de façon artisanale, avec des bouts de ficelles, une caméra de seconde main et surtout beaucoup de temps, d’énergie et de créativité de notre petite équipe bénévole. Néanmoins, pour continuer à faire vivre Irruption et étendre la portée des idées véhiculées, nous avons besoin de vous ! Comment nous aider ? En faisant un don ! Via la plateforme : https://utip.io/irruption/ Les différents paliers de notre campagne sont disponibles ici : https://utip.io/irruption/about Ou via un versement direct sur le compte IBAN suivant : BE95 3634 5507 7357 (communication : Don Irruption) En partageant et relayant notre campagne au sein de votre collectif, des personnes qui vous suivent, de votre réseau, et de vos proches. Notre vidéo de présentation est disponible ici : https://www.youtube.com/watch?v=_vCrbICD5ag Notre site internet : Irruption.be Notre page Instagram : https://www.instagram.com/irruption_webmedia/ Notre page Facebook : https://www.facebook.com/IrruptionMedia Notre page Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCqd6jMIrGzdeS296-tUwuew/videos En venant à notre soirée de soutien, le 10 novembre prochain : https://www.facebook.com/events/1767885766945876 En continuant à nous faire confiance pour relayer vos actions Merci et à bientôt sur le terrain ! La team d’Irruption LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES
C’est le drapeau palestinien que l’équipe marocaine a brandi sur la pelouse et dans les vestiaires après sa victoire historique sur l’Espagne et sa qualification historique pour les quarts de finale. L’omniprésence de la solidarité avec le peuple palestinien est l’une des leçons du Mondial du Qatar. Le lundi 28 novembre 2022, lors de la rencontre du premier tour de la Coupe du monde de football entre le Portugal et l’Uruguay, un homme surgit des tribunes et galope quelques secondes sur la pelouse avant d’être plaqué au sol par le service d’ordre du stade de Lusail, à quinze kilomètres au nord de Doha, la capitale du Qatar. La Fédération internationale de football (FIFA) interdisant la diffusion d’images des irruptions de streakers (personnes qui perturbent les rencontres), les téléspectateurs qui suivaient le match en mondovision ne voient rien ou presque des messages délivrés par Mario Ferri, un habitué de ce genre de happening depuis 2009. Mais le soir même, les agences de presse diffusent les photographies détaillant sa cavalcade. D’abord, un drapeau arc-en-ciel avec dessus le mot « pace » (paix en italien) pour signifier sa solidarité avec les LGBTQ+ et son vœu de paix dans le monde. Ensuite, sur son tee-shirt de Superman, deux messages de soutien, l’un aux femmes iraniennes et l’autre à l’Ukraine. Banni des stades pour le reste de la compétition, Ferri explique à moult médias avoir voulu protester contre la censure imposée par les autorités du Qatar et la FIFA sur ces sujets. Si « Il Falco » (« le Faucon », surnom de Ferri) a eu droit à une belle couverture médiatique pour son acte de bravoure, tel n’a pas été le cas d’un autre streaker qui, lui, a choisi la rencontre Tunisie-France pour accomplir un beau numéro d’acrobate sur le gazon de l’Education City Stadium à Al-Rayyan. Sous les hourras d’une grande partie du public acquis à la Tunisie et scandant « Falastine ! Falastine ! », l’homme brandissait dans sa course un drapeau palestinien et plusieurs joueurs tunisiens ont même tenté d’intervenir en sa faveur quand le service d’ordre l’a raccompagné sans ménagement en dehors du terrain. On ne connaît pas le nom de ce streaker, et aucun grand média occidental n’a cherché à l’interroger… Quelques jours plus tard, le joueur marocain Jawad El-Yamiq a célébré la victoire de son équipe sur le Canada et sa qualification pour les huitièmes de finale avec un drapeau palestinien agité devant les photographes de presse, mais seuls quelques titres et sites arabes ont diffusé le cliché. Et c’est ce même drapeau que l’équipe marocaine a brandi sur la pelouse puis dans les vestiaires après sa victoire aux tirs au but contre l’Espagne et sa qualification historique pour les quarts de finale. Depuis le début du mondial, le thème de la Palestine est omniprésent. Il n’est pas une rencontre où keffiehs et drapeaux palestiniens n’ont été brandis dans les tribunes en signe de solidarité. C’est souvent le fait de supporteurs d’équipes arabes ou (...)
En mai 1941, la Belgique est occupée par l’Allemagne nazie depuis un an. Au vu de sa production industrielle majeure (notamment de charbon et d’acier), le plat pays est d’importance stratégique pour l’effort de guerre allemand. La situation est néanmoins très compliquée pour la population. Les denrées alimentaires sont rationnées, celles-ci manquent et les prix s’envolent. Les salaires sont également bloqués et toute action de grève est interdite par l’occupant (passible du tribunal de guerre). Plusieurs petites grèves ont cependant lieu un peu partout dans le pays à partir d’août 1940 (non sans subir la répression) et vont culminer en mai 1941… Déroulé des évènements 💥 : Alors que le ravitaillement de pommes de terre est devenu inexistant en mai 1941, le 9 mai, les travailleurs du charbonnage de la Boverie à Seraing décident de ne pas descendre dans la mine. Le lendemain, des travailleuses de l’énorme usine Cockerill à Liège reprennent le mouvement et très vite, la grève s’étend à tout le bassin industriel. Mineurs et métallurgistes, avec à leur tête le communiste (et leader syndical) Julien Lahaut cessent le travail pour revendiquer une hausse des salaires, des rations alimentaires supplémentaires, des allocations de vacances, etc. Bientôt, entre 70.000 et 100.000 travailleur.euse.s sont en grève à Liège. La ville de Seraing est l’épicentre du mouvement. Un comité de grève est créé et siège à l’hôtel de ville. Le 15 mai, Julien Lahaut (qui a été mandaté pour les négociations) tient un meeting devant la foule. La police militaire allemande en arme et baïonnette au canon, est prête à charger. Un avion survole Seraing. Le comité de grève reçoit l’injonction de donner le mot d’ordre de reprise. Lahaut résiste et parcourt la foule en déclarant : « Dispersez-vous, ne cédez pas à la provocation. Mais nom di dju la grève continue ! ». Cette situation arrive aux oreilles du quartier général du Führer, alors en pleine préparation de l’invasion de l’URSS. Un général alemand note : “chaque jour de grève, c’est 2000 tonnes d’acier perdue”. La grève liegeoise met donc en péril les ambitions militaires nazies. Selon l’historien José Gotovitch, Hitler en personne intervient pour que Liège, bastion du conflit social, soit ravitaillé impérativement. Qui plus est, pour mettre un terme à cette grève, les Allemands doivent augmenter les salaires de manière substantielle (8 %). Finalement le travail reprendra entre le 19 et le 21 mai. Impact 🎯 : Cette grève, rentrée dans l’histoire comme celle “des 100.000”, est un réel succès, de surcroît sans faire de victimes. Elle va inspirer d’autres mouvements en Belgique et en France (notamment, des grèves d’ampleurs similaires dans le Nord). Néanmoins, les autorités allemandes durcirent également le ton et la répression sur les syndicalistes fut d’autant plus féroce. Un mois après la grève, et suite à l’invasion de l’URSS, Julien Lahaut (ainsi que des centaines de camarades) est arrêté et déporté. La...
À Lützerath, à moins de 50km de la frontière belge, une lutte de territoire est en cours (depuis plus de 10 ans) pour empêcher l’expansion de la mine de charbon à ciel ouvert, gérée par l’entreprise allemande RWE. Le village a été exproprié, une occupation des bâtiments existants et des forêts avoisinantes a suivi. C’est une des plus grandes ZAD d’Europe. Les structures construites sont impressionnantes, allant de simples cabanes au sol à de vraies habitations dans les arbres. L’occupation était légale jusqu’au lundi 9 janvier 2023. Depuis ce jour, les moyens mis en place pour évacuer l’occupation sont immenses. Plusieurs centaines de policer·ères sont mobilisé·es, des bulldozers détruisent les cabanes et les barricades, des nacelles sont utilisées pour faire descendre les activistes suspendu.e.s en hauteur. Jour 1 Je suis finalement arrivé à la ZAD de Lützi après beaucoup de changements d’avis, de préparation et d’oublis. J’ai essayé de prendre le minimum avec moi. Le voyage en train a été un peu long, surtout que je ne vois rien par la fenêtre et que j’ai oublié mes écouteurs. Je suis finalement arrivé à Erhelenz où j’ai speedé pour faire des courses. J’ai pu me maintenir à 20 balles. Puis, je suis arrivé à l’arrêt de bus et j’ai trouvé des gens qui allaient au même endroit que moi. Je les ai suivi·es jusqu’au premier camp qui était déjà impressionnant et que j’ai vraiment apprécié voir. Là, j’ai laissé mes papiers et j’ai trouvé une navette jusque Lützi. La marche jusque-là était impressionnante. J’ai entendu le son d’une éolienne, vu les gigas machines de la mine au loin et la pollution lumineuse. Puis je suis arrivé, j’ai posé mes affaires, pris à manger et aidé à faire la vaisselle en rigolant un peu avec des gens. C’est une drôle de solitude d’être entouré de gens qui parlent une autre langue. Jour 2 Je venais à peine de me réveiller, je me demandais quoi faire que j’ai entendu l’alarme. La police était là pour dégager les premières structures qui leur bloquaient la route. J’ai donc passé la matinée au bloc « barricade » avant qu’on se fasse dégager (et que je me fasse tordre le poignet). Ensuite, je me suis reposé un peu, j’ai mangé et je suis allé aider à creuser une tranchée jusqu’à ce que j’en aie marre. Puis j’ai mangé un peu et respiré un coup avant de passer 1h30 sur un Monopod sous la pluie. En vrai, c’était globalement fun. Je me suis posé un peu pour me réchauffer, j’ai eu de supers discussions avec un mec, fumé un peu, avant de manger un bon coup puis participé à l’AG de notre lieu. On a ensuite beaucoup réfléchi à barricader notre grange, tester des trucs et j’ai finalement aidé à amener des briques avant d’aller dormir. J’ai aussi chillé devant la mine et c’était à vomir. Je me suis déjà trouvé quelques compagnonnes. J’ai trouvé une solidarité énorme partout où j’allais. J’ai aussi pu appeler mes proches et donner des nouvelles. Ca fait du bien d’avoir leur soutien. Beaucoup d’âme sur cette Zad. Jour...
JUIF·VES EN BELGIQUE CONTRE LE GÉNOCIDE COMMIS PAR ISRAËL À GAZA 5 juin 2025, 18h15 Ministère des Affaires Étrangères Nous, Juif·ves de Belgique, dénonçons le génocide en cours à Gaza depuis plus d’un an et demi et le blocus total imposé par Israël, qui prive délibérément la population d’eau, de nourriture et de médicaments. Nous condamnons les choix politiques éminemment racistes des dirigeants israéliens qui discriminent, oppriment et massacrent les Palestinien·nes. Israël ne nous représente pas. En prétendant erronément représenter l’ensemble des Juif·ves, le gouvernement israélien associe les communautés juives du monde entier à ses crimes inacceptables. Nous ne pouvons admettre que la lutte, nécessaire, contre l’antisémitisme soit instrumentalisée pour justifier à la fois des crimes de guerres et contre l’humanité, une coupable indulgence envers l’État qui les commet et une tendance à criminaliser celles et ceux qui osent les dénoncer. Nous demandons aux autorités belges et européennes, en tant que nos représentantes, qu’elles mettent tout en œuvre pour contraindre Israël à cesser son offensive meurtrière à Gaza et à lever son blocus sur la nourriture et l’aide humanitaire. Nous appelons également à la reconnaissance inconditionnelle de droit à l’auto-détermination du peuple palestinien. Nous demandons à la Belgique et l’Union Européenne : qu’elles imposent un embargo militaire complet sur Israël ; qu’elles suspendent l’Accord d’association de l’UE avec Israël, en vertu de l’article 2 relatif au respect des droits humains ; qu’elles renforcent leurs efforts en vue de garantir sans délai l’accès à l’aide humanitaire et à la reconstruction, et prennent des sanctions si les autorités israéliennes continuent de s’y opposer ; qu’elles veillent rigoureusement au respect du droit international en prenant des sanctions à l’égard des dirigeants politiques et militaires coupables de violations, en soutenant les enquêtes en cours de la Cour pénale internationale (CPI), et en arrêtant les personnes poursuivies pour crimes internationaux lorsqu’elles se trouvent sur leur territoire. AJAB (Alliance Juive Antisioniste en Belgique), EAJS (Een Andere Joodse Stem), UPJB (Union des Progressistes Juifs de Belgiques)
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